from EXACOMPTA CLAIREFONTAINE (EPA:EXAC)
Rapport annuel 2024 - DPEF
Imprimé sur papier Clairbook 1.5 Extra White - Couverture 240 g/m² - Intérieur 100 g/m²
A l’exception de la photo de couverture (Grand Tétras - Tetrao urogallus), toutes les photos de faune illustrant ce rapport ont été prises dans le massif des Vosges.
AVANT PROPOS 
Le présent document illustre la manière dont le groupe Exacompta Clairefontaine prend en compte les incidences environnementales, sociales et sociétales liées à ses activités.
Cette Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF) fait partie intégrante du rapport de gestion. La période de reporting concerne l’année 2024, du 1er janvier au 31 décembre, durant laquelle le groupe a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 831 274 k€.
Sauf exceptions précisées ci-après, l’ensemble des activités du groupe est pris en compte dans cette déclaration. Pour la partie environnementale, les informations publiées correspondent à 98,5 % des effectifs du périmètre cible et 99,7 % pour la partie sociale. Un focus est réalisé sur les activités de production de papier qui concentrent l’essentiel des impacts environnementaux. Quelques données historiques (énergie/émissions atmosphériques/eau) ont été corrigées à la suite de détection d’erreurs.
En raison d’un changement organisationnel, les informations relatives à la société Quo Vadis Canada n’ont pu être collectées.
Papeterie du Coutal ayant cessé ses activités de production en cours d’année 2024 et Digital Valley Portugal qui réalise des prestations informatiques ne sont pas incluses dans cette déclaration.
En 2024, le groupe a acquis la société Flock One, spécialiste du flockage pour des applications décoratives ou techniques. Les données relatives à ce site seront intégrées à la publication de l’année prochaine.
Le groupe encourage la prise de mesures relatives à l’alimentation responsable, la lutte contre la précarité alimentaire et l’amélioration du bien-être animal mais il n’exerce pas de responsabilités directes dans ces domaines. Ces thématiques sont donc exclues de ce rapport.
Exacompta Clairefontaine incite ses filiales à engager des actions visant à promouvoir la pratique d’activités physiques et sportives.
S’agissant de la promotion du lien Nation-Armée et du soutien à l’engagement dans les réserves en France, conformément à l’article L.3142-89 du code du travail, un collaborateur faisant partie de la réserve opérationnelle militaire ou celle de la police nationale bénéficie d’une autorisation d’absence non rémunérée d’une durée minimale annuelle de dix jours.
En France, dans les entreprises de plus de 11 salariés, le comité social et économique (CSE) est l’instance représentative du personnel.
Les échanges avec les partenaires sociaux, notamment les délégués syndicaux, ont permis depuis de nombreuses années la signature et la mise en œuvre d’accords collectifs afin de veiller au maintien de bonnes conditions de travail dans un souci d’égalité de traitement.
À fin 2024, 157 accords en vigueur ont été recensés, concernant par exemple les salaires, le temps de travail, le financement d’un système de santé ou encore l’égalité professionnelle hommes/femmes.
Les directeurs de sites sont chargés de mettre en œuvre la politique du groupe afin que ses activités soient réalisées en garantissant la santé et la sécurité des collaborateurs, en préservant l’environnement et en contribuant au développement des territoires.
La préservation de la biodiversité sous toutes ses formes est un enjeu majeur. Elle assure bien des services, notamment :
- d’approvisionnement (nourriture, eau douce, matériaux de construction, biomasse combustible, principes pharmaceutiques …) - de régulation (climatique, de l’érosion, des maladies, pollinisation, …) - culturels (loisirs et tourisme, inspiration, éducation, valeurs éthiques et spirituelles).
Le groupe Exacompta Clairefontaine, en tant qu’utilisateur de ces services, a à cœur de participer à la préservation de la biodiversité. Différentes actions dans ce domaine sont mises en avant dans le présent rapport.
SOMMAIRE
LES PRODUITS DU GROUPE 4
PRÉSENTATION DU GROUPE 5
Ses principaux métiers 5
Ses marchés 6
Des atouts industriels 7
Des atouts commerciaux 7
Des atouts environnementaux 8
Une politique de long terme 9
INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES 10
Les investissements limitant les impacts sur l’environnement 11
Les provisions et garanties financières 13
Les matières premières 13
La gestion des « déchets » 15
La lutte contre le gaspillage alimentaire 16
Les consommations énergétiques 16
Les combustibles 17
L’électricité 18
L’utilisation d’énergies renouvelables 19
Les émissions atmosphériques 19
Les gaz à effet de serre 19
Les autres émissions atmosphériques 20
Les prélèvements d’eau 21 Les rejets d’eaux usées 21
Les sols 22
Le recyclage agricole des boues d’épuration 22
Les sols sur les sites du groupe 23 Les incidents environnementaux 23
Les nuisances sonores et toute autre forme de pollution 23
Les effets du changement climatique 24
La biodiversité 24
INFORMATIONS SOCIALES 27
Le capital humain du groupe 28 Le développement des compétences 28
Égalité des chances et diversité 29
La santé et la sécurité des salariés 30
Les actions de prévention 30
Les accidents du travail et maladies professionnelles 31
AU CÅ’UR DES TERRITOIRES 32
Impacts territoriaux et économiques 33
Politique fiscale 33
La loyauté des pratiques 33
Les achats et la sous-traitance 34
La sécurité des produits 34
Les partenariats 34
Les droits humains et les actions éducatives 35
SYNTHÈSE DES PRINCIPAUX ENJEUX 38
RAPPORT DE VÉRIFICATION 40
LES PRODUITS DU GROUPE
PAPIERS D’IMPRESSION ET D’ÉCRITURE
PRÉSENTATION DU GROUPE
Le groupe Exacompta Clairefontaine est à la fois producteur et transformateur de papier, cela lui permet de contrôler la qualité de ses produits à toutes les étapes de leur fabrication.
Sa ligne directrice est de fabriquer ce qu’il vend et de vendre ce qu’il fabrique. Sauf à de rares exceptions, il n’est ni un revendeur, ni un sous-traitant.
Sa force est de s’appuyer sur des marques emblématiques pour fidéliser des consommateurs et des entreprises au travers d’une politique constante de qualité.
SES PRINCIPAUX MÉTIERS 
PAPIERS D’IMPRESSION ET D’ÉCRITURE
Depuis 1858, les Papeteries de Clairefontaine fabriquent des papiers d’impression et d’écriture. Avec cinq machines réparties sur quatre sites, le groupe en a produit plus de 286 000 tonnes brutes en 2024 (281 000 en 2023). Le positionnement qualitatif de ces papiers destinés à la bureautique, l’impression, la fabrication d’articles de papeterie ou de classement est très majoritairement en haut de gamme.
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Les matières premières principales utilisées par Clairefontaine, Mandeure et Schut sont des pâtes à papiers vierges ou recyclées achetées sur le marché mondial. De son côté, Everbal utilise une technologie qui lui permet de produire en moyenne 100 kg de papier à partir de 106 kg de vieux papiers.
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ARTICLES DE PAPETERIE
Leur fabrication a débuté à la fin du XIXème siècle aux Papeteries de Clairefontaine et depuis 1930 chez Exacompta. Cette activité représente plus de 62 % des chiffres d’affaires cumulés des secteurs d’activité et en fait un des premiers européens dans ce domaine.
Des cahiers, copies, blocs, enveloppes, registres, agendas, la fabrication s’est étendue durant ces trente dernières années aux articles de classement, à ceux pour les beaux-arts et les loisirs créatifs, ainsi qu’aux calendriers. Le savoir-faire du groupe permet également de proposer des prestations dans le domaine de l’imprimerie.
En 2014, le groupe a engagé une diversification vers le développement de photos numériques et services connexes par l’acquisition de Photoweb, Invaders Corp (Lalalab) et dernièrement Fizzer. En 2019, l’achat de Eurowrap lui a permis de devenir un acteur important dans le domaine du papier cadeau. En 2022, le groupe a poursuivi son développement dans le secteur des loisirs créatifs en prenant le contrôle de The Clay and Paint Factory, entreprise belge spécialisée dans la fabrication de peintures, teinture, vernis et pâtes à modeler.
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SES MARCHÉS 
Le groupe Exacompta Clairefontaine a pour clients des revendeurs de papier, des imprimeurs ou transformateurs, des fournituristes de bureaux, des détaillants et des grandes surfaces. Il n’exerce cette activité commerciale qu’en aval de celles de la production de papiers et d’articles de papeterie. À l’exception du département digital photos et de la société Papier Tigre acquise en 2023, le groupe ne vend pas directement aux consommateurs finaux.
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Vis-à -vis des professionnels et des utilisateurs, le groupe privilégie la vente de produits portant ses propres marques. Les plus connues couvrent plusieurs familles de produits, par exemple :
• Clairefontaine en papiers, cahiers, enveloppes, articles de beaux-arts.
• Exacompta en registres et manifolds comptables, agendas, articles de classement.
De même, les gammes des agendas Quo Vadis et des blocs Rhodia sont de plus en plus larges.
DES ATOUTS INDUSTRIELS 
La qualité des papiers fabriqués par le groupe est le socle qui assure la pérennité de ses produits qu’il s’agisse de papiers vendus en l’état (bobines, rames, ramettes) ou de ceux qui sont transformés en articles de papeterie dans ses propres ateliers avec le même degré d’exigence.
Sur les trois derniers exercices, le groupe a investi en moyenne 44 millions d’euros par an (soit 5 % du chiffre d’affaires consolidé) pour développer et/ou renouveler ses outils de production, de transformation, de distribution.
En France, il développe les compétences de son personnel en affectant au minimum 1 % de la masse salariale à la formation continue.
Sa politique de recherche et développement porte principalement sur l’homogénéité, les brillances et les enductions de papiers destinés à des impressions ou des conditionnements spécialisés. De multiples essais sont effectués chaque année sur les cinq machines. Parallèlement, l’utilisation des fibres recyclées est valorisée. Le groupe poursuit également le développement de nouvelles gammes de papiers.
Pour les articles de papeterie, le bureau d’étude de Claircell Ingénierie met au point des équipements de transformations spéciaux, et nos designers créent des articles innovants. Enfin, le laboratoire de Photoweb est en pointe pour les applications numériques personnalisées.
DES ATOUTS COMMERCIAUX 
Les consommateurs sont fidèles aux marques du groupe qui sont la signature de la qualité des produits qui les portent. Des campagnes de communication les font encore mieux connaître.
Le groupe anime des réseaux de commerciaux exclusivement affectés à la vente des articles de papeterie et des papiers aux commerces spécialisés et aux grandes surfaces. Pour visiter les « grands comptes », les différents départements du groupe emploient par ailleurs des délégués commerciaux.
Exacompta Clairefontaine dispose également d’une boutique en ligne, Exaclair Shop, dédiée aux revendeurs référencés.
Le groupe possède six plateformes logistiques performantes pour livrer ses clients sur toute l’Europe de l’Ouest :
• Vémars (95) - Exacompta,
• Ottmarsheim (68) - Clairefontaine Rhodia,
• Etival-Clairefontaine (88) - Papeteries de Clairefontaine,
• Carquefou (44) - Quo Vadis,
• Wizernes (62) - Papeteries Sill pour la distribution aux grandes et moyennes surfaces (GMS),
• Autrèche (37) - Cogir pour l’expédition des produits destinés aux cafés, hôtels et restaurants (CHR).
DES ATOUTS ENVIRONNEMENTAUX 
Une attention toute particulière est portée à la préservation de l’environnement. Au-delà du respect des obligations réglementaires, certains sites du groupe ont obtenu des certifications environnementales :
• FSC® et PEFC : chaînes de contrôle pour l’utilisation de fibres de cellulose provenant de forêts gérées de façon responsable et de sources contrôlées ;
• Ange Bleu : utilisation de matières fibreuses ou plastiques recyclées en limitant l’emploi de substances dangereuses ;
• Ecolabel Européen : limitation des rejets atmosphériques et aqueux durant la fabrication, restriction d’emploi de substances dangereuses et utilisation plus efficace de l’énergie ;
• Imprim’Vert®, ISO 14 001, ISO 50 001 : mise en place d’une organisation afin d’améliorer la performance environnementale et énergétique des sites.
Nombre de sites certifiés par référentiel
31 | ||||||||
29 | ||||||||
13 | ||||||||
3 | 8 | |||||||
3 | ||||||||
3 | ||||||||
PEFC
FSC®
ANGE BLEU
ISO 14001
IMPRIM’VERT®
ECOLABEL
EUROPEEN
ISO 50001
0 5 10 15 20 25 30 35
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UNE POLITIQUE DE LONG TERME 
Établissements Charles Nusse SA détient plus de 80 % du capital d’Exacompta Clairefontaine. Cette holding familiale anime et contrôle le groupe lui permettant d’avoir une politique cohérente sur le long terme.
Dans une industrie à caractère très capitalistique, le groupe a mis en réserve en moyenne les trois quarts de ses résultats consolidés. Bien que sa trésorerie soit satisfaisante, ses investissements importants, internes ou externes, sont financés par des emprunts à moyen et long terme.
Exacompta Clairefontaine a pour politique de détenir à 100 % toutes ses filiales, directes ou indirectes, ce qui écarte l’implication d’intérêts minoritaires.
Le groupe est décentralisé en cinq départements dirigés par des responsables partageant les mêmes valeurs, à même de prendre des décisions rapides en cohérence avec la politique générale définie.
Avec plus de 165 ans d’histoire, les choix opérés jusqu’à présent démontrent la pertinence de ses orientations stratégiques, lesquelles prennent notamment en compte ses responsabilités environnementale, sociale et sociétale.
Pour autant, cela n’empêche pas le groupe Exacompta Clairefontaine d’appréhender les enjeux détaillés ci-après comme autant de défis à relever pour assurer sa pérennité :
• les tendances de consommation et la place toujours plus présente du numérique,
• la gestion durable des forêts, que ce soit en termes d’utilisation durable des ressources, de préservation de la biodiversité ou de soutien aux communautés locales,
• la consommation énergétique importante des activités de production de papier, dans une période où la transition énergieclimat se fait plus pressante,
• la décarbonation de l’industrie dans le cadre du plan
« Fit for 55 » de l’Union Européenne qui prévoit la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55 % au moins en 2030 par rapport à 1990,
• la nécessité de maitriser les prélèvements d’eau et d’améliorer la qualité des rejets,
• la préservation de la santé et de la sécurité des salariés,
• ainsi que la gestion et le développement de leurs compétences.
Ces sujets prioritaires ont été identifiés en croisant :
• des études sectorielles,
• des études de benchmark réalisées sur les meilleures pratiques identifiées,
• des questionnaires sectoriels proposés par les parties prenantes
(notamment le WWF),
• l’accompagnement par un expert indépendant.
LES INVESTISSEMENTS LIMITANT LES IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT
Chaque année, le groupe investit pour améliorer la performance environnementale des usines et apporte son soutien à des actions visant à réduire ses impacts sur l’environnement. En 2024, la somme des principaux investissements sur cette thématique atteint 2 401 k€ (3 947 k€ en 2023). Sur les trois dernières années, la part dédiée aux actions en faveur des économies d’énergie a fortement augmenté. Elle représente 43 % de l’enveloppe globale en 2024 (67 % en 2023). Cela met en lumière l’engagement du groupe à réduire ses émissions de gaz à effet de serre pour préserver le climat.
Répartition des investissements par thématique
Quelques exemples d’actions menées par les entreprises du groupe en 2024 :
• économies d’énergie et réduction des émissions atmosphériques
- Papeteries de Clairefontaine : poursuite du chantier de la nouvelle chaudière biomasse, création d’un réseau de chaleur basse température, remplacement des panneaux isolants sur le toit des hottes de sécherie des machines à papier, remplacement de fenêtres ;
- Cogir, Ernst Stadelman, Papeteries de Clairefontaine, Exacompta, Falken, Quo Vadis, Exaclair Limited : remplacement d’éclairages d’ancienne génération par des LED ;
- Exacompta, Madly : investissement dans de nouveaux compresseurs avec une meilleure efficacité énergétique ;
- Papeteries Sill : travaux de calorifugeage ;
- Lavigne : installation de bornes de recharge pour véhicules électriques ;
• traitement des eaux usées et réduction des risques de pollution
- Papeteries de Clairefontaine : installation d’un dispositif de rétention pour les eaux d’extinction incendie sur la plateforme de recyclage des vieux papiers, remplacement d’un obturateur gonflable dans une canalisation pour stopper les écoulements en cas de déversement accidentel ;
• gestion des déchets
- Exacompta : achat d’une machine pour dérouler les fins de bobines de papier et mieux valoriser les matières, réduction des quantités d’emballage via l’acquisition d’une machine de mise sous bande ;
- Manuclass : achat d’une presse à balles pour recycler le papier support d’étiquette (glassine) ;
- Papeteries de Clairefontaine : achat de bennes à déchets supplémentaires ;
- Madly : réduction des déchets d’encre grâce à l’installation d’une station d’encre, achat d’une ensacheuse pour diminuer les déchets d’emballage ;
• prélèvements d’eau
- Madly : l’acquisition de l’ensacheuse permet également de réduire les consommations d’eau destinées au nettoyage ;
- Everbal : installation d’un dispositif de filtration pour réutilisation d’eau sur le flottateur ;
- Photoweb : développement d’une machine d’impression de tirages photos à jet d’encre permettant une réduction de 40 % des consommations d’eau ;
- Quo Vadis : Intervention d’un plongeur pour l’entretien des réserves d’eau incendie et ainsi éviter la vidange des cuves ;
• paysages et biodiversité
- Papeteries de Clairefontaine : aménagement d’espaces verts après le réagencement de l’entrée principale du site ;
- Lavigne : achat d’arbres dans des forêts gérées selon les principes de la sylviculture mélangée à couvert continu ;
• risques industriels
- Papeteries de Clairefontaine : installation d’une réserve d’eau incendie souple pour la plateforme de recyclage des vieux papiers ;
- Lavigne : aménagement de cloisons et portes coupe-feu pour le local d’une nouvelle machine d’impression numérique ;
- Papeterie de Mandeure, Falken, Papeteries Sill : achat de matériels pour compléter la protection incendie des sites.
Papeteries de Clairefontaine – Installation d’une rétention pour les eaux d’extinction incendie
LES PROVISIONS ET GARANTIES FINANCIÈRES
La loi du 23 octobre 2023 relative à l’industrie verte a supprimé l’obligation, pour les installations relevant de la directive sur les émissions industrielles, de constituer des garanties financières afin d’assurer la mise en sécurité du site après cessation d’activité. Papeteries de Clairefontaine et Papeterie de Mandeure ne sont donc plus soumises à cette exigence.
LES MATIÈRES PREMIÈRES
Les papiers produits par le groupe sont majoritairement composés de fibres de cellulose. Les pâtes à papier vierges utilisées sont fabriquées à partir de bois provenant de forêts gérées de façon responsable et de sources contrôlées. Cette gestion a notamment pour but de conserver la biodiversité, d’assurer la santé et la vitalité des forêts et de garantir leurs fonctions socio-économiques. Des fibres recyclées sont également utilisées pour produire certains papiers, Everbal en a d’ailleurs fait sa spécialité.
Le groupe a fait certifier sa chaîne de contrôle suivant les référentiels FSC® et PEFC pour garantir la traçabilité de l’origine des fibres.
PAPETERIES (hors Everbal) : Atteindre un taux de fibres certifiées de 100 % pour les achats de pâtes à papier à | |
Objectif 2025 | base de fibres vierges. → Situation à fin 2024 : 94,5 % |
Pour 2024, la consommation de fibres vierges et de fibres de récupération des sites producteurs de papier s’établit à 203 046 tonnes (206 057 tonnes en 2023). Ces usines filtrent les eaux de process afin de recycler le maximum de fibres.
Types de fibres utilisées pour la production des papiers
La production de papier nécessite également l’utilisation d’amidon, de charges minérales et d’adjuvants divers qui confèrent la coloration et les propriétés d’usage (impression, écriture) attendues pour les produits fabriqués.
Des agents de rétention sont aussi ajoutés afin d’améliorer la fixation des adjuvants sur les fibres et ainsi limiter leur consommation.
Une partie de ces papiers est ensuite utilisée par les usines de transformation du groupe en association avec différents matériaux : carte, carton gris, éléments métalliques (ex. : œillets, mécanismes de classeurs), colles et encres pour fabriquer des milliers de références de cahiers, blocs, répertoires, agendas et articles de classement.
Le groupe utilise également des matières plastiques pour lesquelles une grande attention est apportée. À titre d’exemple, en 2024, la société Ernst Stadelmann a consommé 1 177 tonnes de granules polystyrène et polypropylène (1 276 tonnes en 2023) pour la réalisation de produits de bureau (caisson à tiroirs, bacs à courrier…). 64 % des approvisionnements (62 % en 2023) étaient constitués de granules recyclés permettant ainsi de réduire l’empreinte environnementale de l’entreprise.
Outre son importance pour la satisfaction des clients, le contrôle qualité a aussi une vertu environnementale. La vérification des produits à toutes les étapes de la production permet de détecter rapidement les dérives, d’éviter une surconsommation de matières premières et de limiter les quantités de déchets générées.
Matières premières principales* (hors emballage) utilisées par les sites de production (tonnes)
*Seule une partie des matières premières a pu être comptabilisée en raison de la variété des unités de mesure utilisées (à la pièce, au m, au m²). À noter également que les articles finis achetés (négoce), généralement multi matériaux, ne sont pas pris en compte.
LA GESTION DES « DÉCHETS »
L’économie circulaire est un modèle de production et de consommation qui consiste à partager, réutiliser, réparer, rénover et recycler les produits et les matériaux existants le plus longtemps possible.
Lorsqu’un produit arrive en fin de vie, s’il n’est pas réparable, les ressources qui le composent peuvent être réintégrées dans le cycle économique grâce au recyclage. Un tel fonctionnement permet de réduire l’utilisation de matières premières et la production de déchets.
L’industrie papetière est un des moteurs de l’économie circulaire et ce principe est d’ailleurs appliqué au sein même du groupe. Une part importante des rebuts de papiers collectés sur les sites de transformation alimente l’usine d’Everbal spécialisée dans la production de papiers recyclés.
Pour optimiser ce recyclage, une plateforme de préparation des papiers récupérés a été créée en 2023 sur le site des Papeteries de Clairefontaine.
Papeteries de Clairefontaine – Plateforme de préparation des papiers à recycler
La collecte sélective des autres types de déchets (ex. : plastiques, métaux) permet également de favoriser leur valorisation par recyclage des matières dans les filières adaptées.
Les boues générées par les stations d’épuration des papeteries font l’objet d’une valorisation agricole précédée ou non d’une opération de compostage ou de méthanisation. Lorsque les déchets collectés ne sont pas recyclables, la valorisation énergétique est envisagée. En dernier recours, les déchets non valorisables sont transférés vers des centres de traitement spécialisés chargés de leur élimination. Nos collaborateurs sont régulièrement sensibilisés au tri des déchets de façon à améliorer nos performances.
Au total, 34 859 tonnes de déchets ont été générées par les activités du groupe en 2024 (32 792 tonnes en 2023), dont une majorité a fait l’objet d’une valorisation.
Déchets - Répartition par catégorie
*DIB : Déchets industriels banals (déchets non recyclables)
**DIS : Déchets industriels spéciaux (Exemple : résidus de produits chimiques)
LA LUTTE CONTRE LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE
Peu d’entreprises du groupe disposent sur site d’un système de restauration collective.
Les collaborateurs prenant leur repas sur place gèrent de façon autonome leur alimentation. Certaines entreprises ont recours ponctuellement à un service de traiteur proposant la livraison journalière de repas préparés en portions individuelles. Dans les deux cas, le risque de gaspillage alimentaire est très limité.
LES CONSOMMATIONS ÉNERGÉTIQUES
Le process de fabrication du papier est relativement gourmand en énergie :
• combustibles pour produire la vapeur nécessaire au séchage du papier,
• électricité notamment pour le raffinage des fibres, le pompage des liquides et l’entrainement des machines.
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Les papeteries ont donc mené de longue date des actions permettant de limiter ces consommations (isolation des hottes de sécherie, récupération de chaleur pour le chauffage des eaux de process et des locaux, installation de variateurs de vitesse sur les moteurs, etc.).
Les sites de transformation travaillent également sur ces thématiques en achetant des matériels moins énergivores ou en essayant d’optimiser l’éclairage et le chauffage des locaux.
Il est à noter que les systèmes de management de l’énergie mis en place par Papeteries de Clairefontaine, Everbal et Falken sont certifiés suivant la norme ISO 50 001.
LES COMBUSTIBLES 
En 2024, les installations fixes des papeteries ont utilisé à elles seules 99 % des combustibles consommés par le groupe.
Le gaz naturel est le combustible majoritairement utilisé sur nos sites. Il s’agit du combustible fossile qui émet le moins de polluants lors de sa combustion.
Grâce à ses deux chaudières biomasse, Everbal n’utilise le fioul lourd que lors des périodes de maintenance de ses équipements principaux.
La centrale thermique des Papeteries de Clairefontaine, quant à elle, est basée sur le principe de la cogénération, permettant la production simultanée de vapeur et d’électricité. Pour cela le site dispose d’une turbine à gaz et de deux turbines à vapeur. L’installation d’une chaudière biomasse a débuté en 2023 pour décarboner une partie de la production de vapeur et d’électricité du site. La mise en service devrait avoir lieu en mai 2025.
Papeteries de Clairefontaine – Chaudière biomasse
Consommation spécifique moyenne de combustible des papeteries (kWh PCI / tonne de papier brute)
PAPETERIES : Réduire de 20 % les consommations spécifiques de combustibles des installations fixes par | |
Objectif 2025 | rapport 2016. → Situation à fin 2024 : -14 % |
L’ÉLECTRICITÉ 
Quatre sites du groupe produisent de l’électricité (Exaclair Limited, Schut Papier, Ernst Stadelmann, Papeteries de Clairefontaine). La majorité de l’électricité utilisée provient donc du réseau de distribution.
Les papeteries absorbent environ 87 % de l’énergie électrique totale consommée par le groupe.
Consommation spécifique moyenne d’électricité des papeteries (kWh / tonne de papier brute)
PAPETERIES : Réduire de 20 % les consommations spécifiques d’électricité par rapport 2016. | |
Objectif 2025 | → Situation à fin 2024 : - 13,8 % |
L’UTILISATION D’ÉNERGIES RENOUVELABLES
Chaque fois que possible, le groupe a recours aux énergies renouvelables de façon à limiter l’impact de ses activités sur l’environnement et notamment sur le réchauffement climatique.
Pour cela, il utilise :
• deux chaudières biomasse (Everbal),
• de la chaleur produite par une chaudière biomasse externalisée
(Ernst Stadelmann),
• la géothermie (Photoweb),
• une turbine hydroélectrique (Papeteries de Clairefontaine),
• des panneaux solaires photovoltaïques (Exaclair Limited, Schut, Ernst Stadelmann).
LES ÉMISSIONS ATMOSPHÉRIQUES
LES GAZ À EFFET DE SERRE 
LE DIOXYDE DE CARBONE (CO2)
Seules les trois papeteries françaises du groupe sont soumises au Système d’Échange de Quotas d’Émissions de gaz à effet et de serre (SEQE) mis en place par l’Union Européenne.
Émissions globales de CO2 déclarées dans le cadre du SEQE (tonnes de CO2) | Émissions spécifiques moyennes (kg de CO2 / tonne de papier brute) |
90 000 80 000 70 000 60 000 50 000 40 000 30 000 20 000 10 000
0
74 230 | 82 019 | 78 330 | |
2024 2023* 2022*
*Augmentation des émissions liées à un temps de fonctionnement plus important de la turbine à gaz des Papeteries de Clairefontaine.
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Un des objectifs du groupe Exacompta Clairefontaine est de réduire ses émissions de CO2 d’origine fossile en investissant dans les énergies renouvelables et en mettant en place des actions visant à limiter les consommations d’énergie.
À noter également que les Papeteries de Clairefontaine envoient une partie des fumées de leurs chaudières vers une unité de production de carbonate de calcium précipité (PCC). Le CO2 nécessaire à la fabrication de cette charge minérale est capté directement dans les fumées. En 2024, ce sont ainsi 11 465 tonnes de CO2 (9 891 en 2023) qui ont été consommées par le procédé et qui n’ont pas été émises dans l’atmosphère.
LES POSTES SIGNIFICATIFS D’ÉMISSIONS DE CO2
Les émissions directes de CO2 des sources fixes (installations de combustion pour la production de vapeur, le chauffage des bâtiments et la production d’électricité notamment), des sources mobiles (engins de manutention, véhicules de fonction, camions sous le contrôle des entreprises), ainsi que les émissions indirectes liées à la consommation d’électricité du réseau ont été prises en compte.
Faute de données disponibles, les émissions associées aux transports des matières premières et des produits finis ainsi qu’aux déplacements des collaborateurs n’ont pu être étudiées.
Sur ce périmètre, les installations fixes de combustion représentent le poste principal d’émissions de CO2.
LES AUTRES GAZ À EFFET DE SERRE
À la suite de fuites de fluides frigorigènes sur des installations de climatisation, quatre sites sont à l’origine d’un rejet de 31 kg de gaz fluorés en 2024 (191 kg en 2023). Les autres entreprises du groupe n’ont pas constaté de fuite ou n’ont pu obtenir de données précises à ce sujet.
LES AUTRES ÉMISSIONS ATMOSPHÉRIQUES
Seules les trois papeteries françaises du groupe sont tenues de réaliser régulièrement des mesures sur les émissions de leurs chaudières.
Autres émissions atmosphériques des papeteries (tonnes)
LES PRÉLÈVEMENTS D’EAU
L’eau est un élément indispensable pour l’industrie papetière et il est essentiel que cette ressource reste pérenne. Le groupe Exacompta Clairefontaine met donc tout en œuvre pour la préserver et réduire ses prélèvements.
Les papeteries sont les unités les plus utilisatrices d’eau dans le groupe. Elles cumulent à elles seules plus de 92 % des prélèvements d’eaux superficielles et souterraines, eau potable incluse. Néanmoins, la très grande majorité de l’eau puisée est restituée au milieu naturel après traitement.
Les usines du groupe n’ont jamais subi de restriction de prélèvement d’eau, à l’exception des sites papetiers lors des périodes de sécheresse sévère, sans impact sur leur niveau de production.
Prélèvement d’eau spécifique moyen des papeteries du groupe (m3/ tonne de papier brute)
PAPETERIES : Réduire de 20 % les prélèvements spécifiques d’eau par rapport 2016. | |
Objectif 2025 | → Situation à fin 2024 : - 23,3 % |
LES REJETS D’EAUX USÉES
Les papeteries du groupe sont dotées de stations d’épuration permettant de limiter le rejet d’éléments polluants dans le milieu naturel.
Ce sont les seuls sites à mesurer très régulièrement, quotidiennement ou en continu pour certains paramètres, la qualité des eaux usées rejetées.
Les autres entités du groupe, ne consommant que très peu d’eau, sont raccordées à des stations d’épuration urbaines ou traitent leurs effluents comme des déchets industriels spéciaux.
Émissions spécifiques des papeteries
Volumes d’eaux usées rejetés Rejets de DCO*
(m3/ tonne de papier brute) (kg de DCO / tonne de papier brute)
2024 2023 2022 2024 2023 2022
*DCO : Demande Chimique en Oxygène