from CREDIT COOPERATIF
Rapport annuel BPAURA exercice 2024
Solide, résiliente et ancrée sur son territoire, BPAURA poursuit son développement en s’appuyant sur une gouvernance équilibrée qui repose sur la Direction Générale menée par Daniel KARYOTIS et ses équipes, et un Conseil d’Administration composé d’administrateurs qui vous représentent. Le nombre de sociétaires BPAURA progresse également ; aujourd’hui vous êtes plus de 369 207 dont 22 287 jeunes de moins de 25 ans, tous collectivement partenaires et acteurs de notre feuille de route. Vous donnez vie à notre modèle mutualiste qui nous est si cher, et, je tiens à vous en remercier personnellement.
Notre engagement pour un avenir durable et solidaire
Dans un contexte où les enjeux sociétaux et environnementaux sont de plus en plus prégnants, la Banque
Populaire Auvergne Rhône Alpes, qui accompagne au quotidien ces transitions, poursuit une démarche volontariste de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE).
leur transition.
Nous nous appliquons également des objectifs ambitieux en la matière. Ainsi un vaste programme de travaux de modernisation et de réhabilitation énergétique du bâti de BPAURA se déploie. La rénovation du site central
va nous permettre d’accélérer la trajectoire de réduction de notre empreinte carbone.
Par ailleurs, sur le volet sociétal, la Fondation BPAURA a consacré en 2024 une enveloppe de 773 000 euros
l’intérêt général.
Je vous invite donc à participer à notre Assemblée Générale, moment privilégié d’échanger sur nos réalisations,
leur travail et leur engagement au quotidien car c’est ensemble que nous pourrons faire rayonner notre raison d’être pour « Construire un futur durable et responsable aux côtés des femmes et des hommes qui vivent et entreprennent sur nos territoires ».
Je vous prie d’agréer, chers Sociétaires, l’expression de mes salutations distinguées,”
Lionel BAUD,
Président du Conseil d’Administration
Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes
EXPOSÉ SOMMAIRE RAPPORT ANNUEL 2024DE LA SITUATION
DE L’ENTREPRISE EN 2024
LE GROUPE BPCE
Dans cet environnement économique et
pleinement son rôle auprès de ses clients. L’activité des deux réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne a été soutenue avec la conquête de 846 000 nouveaux clients et le lancement de nouvelles offres innovantes
-
taires dans le projet stratégique, notamment le logement et la santé.
L’année 2024 a été marquée par le lancement du projet stratégique VISION 2030 qui marque le début d’un nouveau chapitre dans l’histoire du Groupe BPCE et qui trace les grandes priorités stratégiques à travers trois piliers : forger notre croissance pour le temps
avenir et exprimer notre nature coopérative sur tous les territoires.
Les résultats du Groupe pour 2024 ont été publiés le 05 février dernier : portés par une activité commerciale très soutenue et par le
CONTEXTE ÉCONOMIQUE
ET FINANCIER et les commissions des Banques Populaires et
L’économie mondiale a encore été résiliente des Caisses d’Epargne, ses revenus sont en en 2024, tout comme en 2023, retrouvant forte progression. Les charges sont stables même une progression de l’activité de 3,2% en dépit du rétrécissement des échanges interna- nette amélioration et une politique de provitionaux par rapport au PIB et de l’émergence sionnement prudente. Le résultat net, atteint de nouvelles incertitudes majeures. 3,5 milliards d’euros. La profonde divergence des trajectoires de
croissance entre les grandes zones écono- LA BANQUE POPULAIRE
miques, qui avait déjà été observée jusqu’en AUVERGNE RHÔNE ALPES
2023, s’est renforcée. Globalement, la conjonc- -
cières, la Banque Populaire Auvergne Rhône
Alpes a pu naviguer habilement à travers les
zone euro a été assez modeste en 2024, atteignant 0,8%, contre 0,5% en 2023. Le soutien son rôle d’acteur bancaire de premier plan est essentiellement venu du commerce exté- sur sa région. Elle a mis en œuvre des strarieur, la contribution de la demande intérieure tégies adaptées, exploitant des opportunités tout en minimisant les risques. Cette résilience
avec des taux d’épargne des ménages nette- a permis à la Banque Populaire Auvergne ment supérieurs à leur moyenne historique Rhône Alpes de maintenir sa performance et dans les quatre principaux pays. d’accroître sa compétitivité, prouvant ainsi la
Le PIB français a crû de 1,1%, comme en valeur de son savoir-faire et son agilité dans un environnement en constante évolution.
dépenses publiques et d’une contribution Guidant ses choix pour l’avenir et animant record du commerce extérieur, cette dernière ses équipes au quotidien, la raison d’être de étant surtout liée au recul des importations. la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes
L’investissement productif a reculé, du fait « Construire un futur durable et responsable
- aux côtés des femmes et des hommes qui
ment et d’une frilosité accrue des acteurs vivent et entreprennent sur nos territoires » privés. La consommation a progressé quasi- sera inscrite dans les statuts et fait partie des ment comme en 2023, alors même que les résolutions soumises à votre vote.
ménages ont connu de nets gains de pouvoir d’achat (+2,1% après +0,9%), favorisé par le L’activité et les résultats consolidés
- La Banque a distribué plus de 4,5 milliards
ment général de l’incertitude et probable- d’euros de crédits nouveaux en 2024, avec ment du risque à terme d’une hausse des au cours du 4ème trimestre. L’ensemble des
le taux d’épargne des ménages a augmenté à territoires et des clientèles de la Banque a
17BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHÔNE ALPES,9%, soit un niveau supérieur de 4 points à
celui d’avant la crise sanitaire. encours de crédits à 35,9 milliards d’euros (-2,4%). La Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes est le 1er distributeur de crédit de la région.
Les ressources à vue qui avaient constamment progressé durant la crise sanitaire et la période de taux bas ont continué de reculer de 4,60% à 13,3 milliards d’euros, à nouveau amputées par la recherche de rendement de clientèles sensibles à la hausse de la rémunération de l’épargne. Depuis la hausse des taux administrés (taux des livrets A porté à 3 % au 1er février 2023), les livrets réglementés continuent de progresser et représentent 23 % des encours moyens. Dans la continuité de la dynamique de la hausse des taux, la collecte de comptes à terme continue de progresser. La marge d’intérêt consolidée se stabilise à 396,2 millions d’euros malgré la faiblesse de la demande de crédits et le repli de la contri-
Participations, faisant suite à une année 2023 exceptionnelle.
Constituées des produits de la vente de
d’assurance, les commissions nettes se sont élevées à 386,4 millions d’euros, en hausse de 1,1%. Cette évolution des commissions a été portée par le développement du fonds
La progression des commissions dans un contexte économique pourtant défavorable
Bancaire de 0,7 %, à 782,6 millions d’euros. La bonne maitrise des charges, baisse de -1,7 % pour un montant total de 476,4 millions d’euros, couplée à la disparition de la contribution Fonds de Résolution Unique portent le Résultat Brut d’exploitation à un niveau
-
cient d’exploitation en repli sensible à 60,9%. L’enveloppe d’intéressement et de participation des salariés a accompagné l’appréciation des résultats. Le coût du risque marque une
71M€ avec une nette recrudescence des sinistres avérés.
En hausse de 1,5%, le résultat net consolidé atteint 193 millions d’euros, niveau jamais atteint depuis la création de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes (sur base individuelle, le résultat net s’élève à 165,4 millions d’euros). En hausse de 2,3% le total de bilan consolidé
Avec 1 741 millions d’euros, le capital social
-
ment des sociétaires et contribue fortement aux fonds propres consolidés. Le ratio de solvabilité global de 17,5% permet à la banque de continuer à accompagner les activités et projets du territoire.
Daniel KARYOTIS,
Directeur Général 3 Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes
RAPPORT ANNUEL 2024
SOMMAIRE
LE MOT DU PRÉSIDENT 2
1. RAPPORT SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE 10
1.1. PRÉSENTATION DE L’ÉTABLISSEMENT 10
111 Dénomination, siège social et administratif 10
112 Forme juridique 10 113 Objet social 10 114 Date de constitution, durée de vie 10 115 Exercice social10
116 Description du Groupe BPCE et de la place de l’établissement au sein du Groupe 10
1.2. CAPITAL SOCIAL DE L’ÉTABLISSEMENT 11
121 Parts sociales 11
122 Politique d’émission et de rémunération des parts sociales 12
1.3. ORGANES D’ADMINISTRATION, DE DIRECTION ET DE SURVEILLANCE 12
131 Conseil d’administration 12 1311 Pouvoirs 12
1312 Composition 13 1313 Fonctionnement 14
1314 Comités 14
132 Direction générale 17 1321 Mode de désignation 17
1322 Pouvoirs 17
133 Gestion des conflits d’intérêt 17 134 Commissaires aux comptes 17
1.4. ÉLÉMENTS COMPLÉMENTAIRES 18
141 Tableau des délégations accordées pour les augmentations de capital et leur utilisation 18
142 Tableau des mandats exercés par les mandataires sociaux 18 143 Conventions significatives (article L225-37-4 du code de commerce) 21
144 Projets de résolutions 21
1441 Rapport du conseil d’administration sur les résolutions soumises à l’assemblée générale21
1442 Résolutions soumises à l’assemblée générale 22
2. RAPPORT DE GESTION 26
2.1. CONTEXTE DE L’ACTIVITÉ 26 211 Environnement économique et financier 26
212 Faits majeurs de l’exercice27 2121 Faits majeurs du Groupe BPCE 27
2122 Faits majeurs de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes (et de ses filiales) 31 2123 Modifications de présentation et de méthodes d’évaluation 32
2.2. INFORMATIONS SOCIALES, ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALES32
2.3. ACTIVITÉS ET RÉSULTATS CONSOLIDÉS DE L’ENTITÉ 32
RAPPORT ANNUEL 2024
SOMMAIRE231 Résultats financiers consolidés 32
232 Présentation des secteurs opérationnels 35
5.22 3343 RAPPORT DE GESTION Activités et résultats par secteur opérationnelBilan consolidé et variation des capitaux propres 37 38
2.4. - Présentation de l’établissement ACTIVITÉS ET RÉSULTATS DE L’ENTITÉ SUR BASE INDIVIDUELLE 40
241 - Capital social de l’établissement Résultats financiers de l’entité sur base individuelle 40 242 - Organes d’administration, de direction Analyse du bilan de l’entité 40
2.5. FONDS PROPRES ET SOLVABILITÉ 40
- Contexte de l’activité
251 Gestion des fonds propres 40
252 - Informations sociales, environnementales et sociétales Composition des fonds propres 41
253 - Activités et résultats de la banque sur base individuelle Exigences de fonds propres 42
254 Ratio de Levier 42
2.6. - Activités et résultats de la banque sur base consolidée ORGANISATION ET ACTIVITÉ DU CONTRÔLE INTERNE 43 261 - Fonds propres et solvabilité Présentation du dispositif de contrôle permanent 43
262 - Organisation et activité du contrôle interne Présentation du dispositif de contrôle périodique 44 263 Gouvernance 45
264 - Gestion des risques Politique de contrôle interne du Pilier 3 46 2.7. - Evénements postérieurs à la clôture et perspectives GESTION DES RISQUES 46 271 - Eléments complémentairesDispositif de gestion des risques et de la conformité 46 2711 Dispositif Groupe BPCE 46
2712 Gouvernance des risques dans les établissements du Groupe 47
79.2 713 ETATS FINANCIERS Principaux risques de l’année 2024 48
2714- Comptes consolidés Culture Risques et conformité48 2715 Appétit au risque50
272 - Comptes individuelsTypologie des risques 53 273 Facteurs des risques 54
173.274 RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES Risques de marché 68
2741- Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés Définition 68
2742 Organisation du suivi des risques de marché 69
2743- Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes individuels Suivi et surveillance des risques de crédit et de contrepartie69
2744- Conventions réglementées et rapport spécial des commissaires aux comptesTravaux réalisés en 2024 87
275 Risques de marché 96
2??.2277 5512 D ÉCLARATIONS DES PERSONNES RESPONSABLES ODéfinitionrganisation du suivi des risques de marché 96 97
2753- Personne responsable des informations contenues dans le rapport Loi de séparation et de régulation des activités bancaires (SRAB) et Volker Rule 97
2754- Attestation du responsableMesure et surveillance des risques du marché 97 2755 Simulation de crise relative aux risques de marché 97
2756 Travaux réalisés en 2024 98
276 Risques structurels de bilan 98
2761 Définition 98
RAPPORT ANNUEL 2024
2762 Organisation du suivi des risques de gestion de bilan 98 2763 Suivi et mesure des risques de liquidité et de taux 99
2764 Travaux réalisés en 2024 107
277 Risques opérationnels 108
2771 Définition 108
2772 Organisation du suivi des risques opérationnels 108 2773 Système de mesure des risques opérationnels 109
2774 Coût du risque de l’établissement sur les risques opérationnels 109
2775 Travaux réalisés en 2024 110 278 Faits exceptionnels et litiges 110
279 Risques de non-conformité 110
2791 Définition 110
2792 Organisation de la fonction conformité au sein du Groupe BPCE 110
2793 Suivi des risques de non-conformité 111
2794 Travaux réalisés en 2024 113
2710 Risques de Sécurité et Résilience Opérationnelle 114
27101 Continuité d’activité 114 271011 Organisation et pilotage de la continuité d’activité114
271012 Travaux réalisés en 2024 115
27102 Sécurité des systèmes d’information 115 271021 Organisation et pilotage de la filière SSI 115 271022 Suivi des risques liés à la sécurité des systèmes d'information 116
271023 Travaux réalisés en 2024117
27103 Lutte contre la fraude externe 118
271031 Organisation de la lutte contre la fraude externe 118
271032 Principales réalisations 2024 118
2711 Risques Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance 118
27111 Définition et cadre de référence 118 271111 Cadre de référence 118 271112 Définition des risques ESG 119 271113 Scénarios climatiques et environnementaux 119 271114 Base de connaissance sectorielle119
271115 Données ESG 120
27112 Gouvernance 120 271121 Conseil de surveillance du Groupe BPCE 120 271122 Comité de direction générale 120 271123 Organisation 121 2711231 Mission et organisation de la direction de l'impact 121 2711232 Mission et organisation du département Risque ESG 121
2711233 Intégration dabns le dispositif de contrôle interne 121 271124 Formation et animation des collaborateurs121
271125 Politique de rémunération 121
RAPPORT ANNUEL 2024
27113 Dispositif de gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance 123 271131 Programme de déploiement du dispositif de gestion des risques ESG123 271132 Identification et évaluation de matérialité des risques ESG 123 271133 Méthodologie d’évaluation des risques ESG 125 271134 Intégration des risques ESG dans le dispositif de gestion des risques 126
271135 Dispositif de suivi et de reporting des risques ESG 128 2712 Risques émergents 129
2713 Informations détaillées complémentaires au titre du Pilier III 129 27131 Gestion du capital et adéquation des fonds 129 27132 Risque de crédit 150 27133 Risque de liquidité 150
27134 Politique de rémunération 150 2714 Risques de modèles 150
2.8. EVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA CLÔTURE ET PERSPECTIVES 150
281 Les événements postérieurs à la clôture 150 282 Les perspectives et évolutions prévisibles 151
2.9. ÉLÉMENTS COMPLÉMENTAIRES 153
291 Information sur les participations, liste des filiales importantes, liste des succursales 153
292 Activités et résultats des principales filiales 154 293 Tableau des cinq derniers exercices 156 294 Délais de règlement des clients et des fournisseurs 157
295 Informations relatives à la politique et aux pratiques de rémunération
(article L511-102 du code monétaire et financier) 157
2951 Description de la politique de rémunération en vigueur dans l’entreprise157
2952 Processus décisionnel 158 2953 Description de la politique de rémunération 158 29531 Composition de la population des preneurs de risques 158 29532 Principes généraux de la politique de rémunération 159
29533 Politique en matière d'attribution et de paiement des rémunérations variables
de la population des preneurs de risques 159
2954 Informations quantitatives agrégées concernant les rémunérations
de la population des preneurs de risques 161
296 Informations relatives aux comptes inactifs
(articles L 312-19, L 312-20 et R 312-21 du code monétaire et financier) 165
3. ÉTATS FINANCIERS 168
3.1. COMPTES CONSOLIDÉS 168
311 Comptes consolidés au 31 décembre 2024 (avec comparatif au 31 décembre 2023) 168
3111 Compte de résultat consolidé 168
3112 Résultat global 169 3113 Bilan consolidé 170
3114 Tableau de variation des capitaux propres 172
1 Rapport sur le gouvernement d’entreprise
1.1 Présentation de l’établissement
1.1.1 Dénomination, siège social et administratif
Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes
Siège social : 4 Bd Eugène Deruelle, 69003 LYON
1.1.2 Forme juridique
La société est une société anonyme coopérative de banque populaire à capital variable enregistrée au registre du commerce et des sociétés de LYON sous le numéro 605 520 071 régie par les articles L 512-2 et suivants du code monétaire et financier et l’ensemble des textes relatifs aux banques populaires, la loi du 10 septembre 1947 portant statut de la coopération, les titres I à IV du livre II du code de commerce, le chapitre Ier du titre I du livre V et le titre III du code monétaire et financier, les textes pris pour leur application, ainsi que par les statuts
1.1.3 Objet social
La Société a pour objet :
❚ de faire toutes opérations de banque avec les entreprises commerciales, industrielles, artisanales, agricoles ou libérales, à forme individuelle ou de société, et plus généralement, avec toute autre collectivité ou personne morale, sociétaire ou non, d’apporter son concours à sa clientèle de particuliers, de participer à la réalisation de toutes opérations garanties par une société de caution mutuelle constituée conformément à la section 3 du chapitre V du titre I du livre V du code monétaire et financier, d’attribuer aux titulaires de comptes ou plans d’épargne-logement tout crédit ou prêt ayant pour objet le financement de leurs projets immobiliers, de recevoir des dépôts de toute personne ou société et, plus généralement, d’effectuer toutes les opérations de banque, visées au titre I du livre III du code monétaire et financier ;
❚ d’effectuer toutes opérations connexes visées à l’article L 311-2 du code monétaire et financier, fournir les services d’investissement prévus aux articles L 321-1 et L 321-2 du code précité et exercer toute autre activité permise aux banques par les dispositions légales et réglementaires A ce titre, elle peut notamment effectuer toutes opérations de courtage d'assurance et plus généralement d'intermédiation en assuranceElle peut également exercer l'activité d'intermédiaire ou d'entremise dans le domaine immobilier, conformément à
la réglementation en vigueur ;
❚ d’effectuer tous investissements immobiliers ou mobiliers nécessaires à l’exercice de ses activités, souscrire ou acquérir pour elle-même tous titres de placements, prendre toutes participations dans toutes sociétés, tous groupements ou associations, et plus généralement, effectuer toutes opérations de quelque nature qu’elles soient, se rattachant directement ou indirectement à l’objet de la Société et susceptibles d’en faciliter le développement ou la réalisation
1.1.4 Date de constitution, durée de vie
Immatriculée en date du 20 décembre 2016, la durée de la société est fixée à 99 ans, sauf cas de dissolution anticipée ou de prorogation
La Société est immatriculée au registre du commerce et des sociétés de LYON sous le numéro 605 520 071
1.1.5 Exercice social
L'exercice social a une durée de 12 mois du 1er janvier au
31 décembre Les documents juridiques relatifs à la Banque Populaire (statuts, procès-verbaux d'assemblées générales, rapports des contrôleurs légaux) peuvent être consultés au greffe du tribunal de commerce de LYON
1.1.6 Description du Groupe BPCE et de la place de l’établissement au sein du Groupe
Le Groupe BPCE, deuxième groupe bancaire en France, exerce tous les métiers de la banque et de l’assurance, au plus près des besoins des personnes et des territoires Il s’appuie sur deux réseaux de banques commerciales coopératives et autonomes, celui des 14 Banques Populaires et celui des 15 Caisses d'Epargne, détenus par 9,8 millions de sociétaires Acteur majeur en France dans la banque de proximité et l’assurance avec ses deux grands réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne ainsi qu’avec la Banque Palatine et Oney, le groupe déploie également au niveau mondial les métiers de banque de financement et d’investissement, avec Natixis Corporate & Investment Banking, et de gestion d’actifs et de fortune, avec Natixis Investment Managers Le Groupe BPCE compte 35 millions de clients et plus de 100 000 collaborateurs
La Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes est affiliée à BPCE Organe central au sens de la loi bancaire et établissement de crédit agréé comme banque, BPCE est constitué sous forme de SA à directoire et conseil de surveillance dont le capital est détenu à hauteur de 50 % par les Banques Populaires La Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes en détient 5,55 %
BPCE est notamment chargé d’assurer la représentation des affiliés auprès des autorités de tutelle, d’organiser la garantie des déposants, d’agréer les dirigeants et de veiller au bon fonctionnement des établissements du groupe Il détermine aussi les orientations stratégiques et coordonne la politique commerciale du groupe dont il garantit la liquidité et la solvabilité En qualité de holding, BPCE exerce les activités de
tête de groupe Il détient et gère les participations dans les filiales
Parallèlement, dans le domaine des activités financières, BPCE a notamment pour missions d’assurer la centralisation des excédents de ressources des Banques Populaires et de réaliser toutes opérations financières utiles au développement et au refinancement du groupe Il offre par ailleurs des services à caractère bancaire aux entités du groupe
Chiffres clés au 31 décembre 2024 du Groupe BPCE 35 millions de clients / 9,8 millions de sociétaires / Plus de 100 000 collaborateurs / 2e groupe bancaire en France(1) 2e banque de particuliers(2) / 1re banque des PME(3) / 2e banque des professionnels et des entrepreneurs individuels(4) Le Groupe BPCE finance plus de 21 % de l’économie française(5) Parmi les plus importants gestionnaires d’actifs à l'échelle mondiale(6) (1) Parts de marché : 21,7 % en épargne clientèle et 21,4 % en crédit clientèle (Banque de France T3-2024) (toutes clientèles non financières). (2) Parts de marché : 21,9 % en épargne des ménages et 26,3 % en crédit immobilier aux ménages (Banque de France T3-2024. Taux de pénétration global de 29,7 % (rang 2) auprès des particuliers) (étude SOFIA Kantar, mars 2021). (3) 53 % (rang 1) de taux de pénétration total (enquête PME PMI Kantar 2021). (4) 38,4 % (rang 2) de taux de pénétration auprès des professionnels et des entrepreneurs individuels (enquête Pépites 2021-2022, CSA). (5) 21,4 % de parts de marché sur encours en crédits toutes clientèles non financières (Banque de France T3-2024). (6) Cerulli Quantitative Update : Global Markets 2023 a classé Natixis Investment Managers 17e plus grande société de gestion au monde, sur la base des actifs sous gestion au 31 décembre 2022. |
1.2 Capital social de l’établissement
1.2.1 Parts sociales
Le capital social est composé exclusivement de parts sociales d'une valeur nominale de 16 euros, entièrement libérées et toutes de même catégorie
Au 31 décembre 2024 le capital social de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes s'élève à 1 741 229 472 euros
EVOLUTION ET DÉTAIL DU CAPITAL SOCIAL
Au 31 décembre 2024 | Montant en K € | % en capital | % en droit de vote |
Parts sociales détenues par les salariés dans le cadre d’un Plan d’Epargne Entreprise | 1 587 | 0,1 | 0,1 |
Parts sociales détenues par les sociétaires | 1 739 642 | 99,9 | 99,9 |
Total | 1 741 229 | 100 | 100 |
Au 31 décembre 2023 | Montant en K € | % en capital | % en droit de vote |
Parts sociales détenues par les sociétaires | 1 733 560 | 100 | 100 |
Total | 1 733 560 | 100 | 100 |
Au 31 décembre 2022 | Montant en K € | % en capital | % en droit de vote |
Parts sociales détenues par les sociétaires | 1 698 577 | 100 | 100 |
Total | 1 698 577 | 100 | 100 |
Au 31 décembre 2021 | Montant en K € | % en capital | % en droit de vote |
Parts sociales détenues par les sociétaires | 1 608 627 | 100 | 100 |
Total | 1 608 627 | 100 | 100 |
En application de l’article L 512-5 du code monétaire et financier, aucun sociétaire ne peut disposer dans les assemblées, par lui-même ou par mandataire, au titre des droits de vote attachés aux parts qu’il détient directement et/ou indirectement et aux pouvoirs qui lui sont donnés, de plus de 0,25 % du nombre total de droits de vote attachés aux parts de la société Cette limitation ne concerne pas le président de l’assemblée émettant un vote en conséquence des procurations reçues conformément à l’obligation légale qui résulte de l’article L 225-106 du code de commerce Le nombre de droits de vote détenus directement ou indirectement s’entend notamment de ceux qui sont attachés aux parts qu’un sociétaire détient, à titre personnel, aux parts qui sont détenues par une personne morale qu’il contrôle au sens de l’article L 233-3 du code de commerce et aux parts assimilées aux parts possédées, telles que définies par les dispositions des articles L 233-7 et suivants dudit code En application de l’article 12 des statuts de la Banque Populaire prévoyant la faculté de radiation des sociétaires pour perte de l’engagement coopératif, 175 sociétaires représentant un nombre de 9 238 parts sociales ont été radiés au 1er janvier 2024
1.2.2 Politique d’émission et de rémunération des parts sociales
Les parts sociales de la BP sont obligatoirement nominatives et inscrites en comptes individuels tenus dans les conditions réglementaires
Elles donnent potentiellement droit à un intérêt annuel dont le taux est fixé par l’assemblée générale annuelle de la BP sans qu’il puisse dépasser la moyenne, sur les trois années civiles précédant la date de l’assemblée générale, du taux moyen des émissions obligataires du secteur privé (TMO), majorée de deux points, tel que défini à l’article 14 de la loi du 10 septembre 1947 portant statut de la coopération L’intérêt est calculé proportionnellement au nombre de mois entiers de possession des parts Par ailleurs le sociétaire participe, dans les conditions fixées par la loi et les statuts aux assemblées générales et au vote des résolutions L’assemblée générale peut valablement décider une opération d’échange, de regroupement, d’attribution de titres, d’augmentation ou de réduction du capital, de fusion ou autre opération sociale, nonobstant la création de rompus à l’occasion d’une telle opération ; les propriétaires de titres isolés ou en nombre inférieur à celui requis pour participer à l’opération doivent, pour exercer leurs droits, faire leur affaire personnelle du groupement et éventuellement de l’achat ou de la vente des titres ou droits nécessaires Sont admises comme sociétaires participant ou non aux opérations de banque et aux services de la Banque Populaire toutes personnes physiques ou morales
Les sociétaires ne sont responsables qu’à concurrence du montant nominal des parts qu’ils possèdent La propriété d’une part emporte de plein droit adhésion aux statuts de la Société et aux décisions de l’assemblée générale L'offre au public de parts sociales s'inscrit dans une volonté d'élargir le sociétariat à un plus grand nombre de clients, de rajeunir le sociétariat et de le diversifier Cette démarche contribue, par ailleurs, à assurer la pérennité du capital social de la Banque Populaire
Intérêt des parts sociales versé au titre des trois exercices antérieurs :
|
L’intérêt à verser aux parts sociales, au titre de l’exercice 2024, proposé à l’approbation de l’assemblée générale, est estimé à 42 662 454,88 €, ce qui permet une rémunération des parts sociales à un taux de 2,50 %
1.3 Organes d’administration, de direction et de surveillance
1.3.1 Conseil d’administration
1.3.1.1 Pouvoirs
Le conseil d’administration détermine les orientations de l’activité de la société et veille à leur mise en œuvre Dans les rapports avec les tiers, la société est engagée même par les actes du conseil d’administration qui ne relèvent pas de l’objet social, à moins qu’elle ne prouve que le tiers savait que l’acte dépassait cet objet ou qu’il ne pouvait l’ignorer compte tenu de ces circonstances, étant exclu que la seule publication des statuts suffise à constituer cette preuve Il veille à la prise en
considération des enjeux sociaux et environnementaux de l’activité de la Société
Le président du conseil d'administration prépare conjointement avec le directeur général et soumet au conseil d'administration la définition de la politique générale et de la stratégie de la banque que le directeur général va mettre en œuvre sous le contrôle du conseil d'administration
Conformément à l’article L 225-108 alinéa 3, les sociétaires, quel que soit le nombre de parts qu’ils possèdent, peuvent poser des questions écrites au conseil d’administration auquel ce dernier répond au cours de l’assemblée, quelle que soit sa nature Ce droit ne peut cependant pas être utilisé dans un but étranger à l'intérêt social
1.3.1.2 Composition
Les administrateurs sont nommés par l’assemblée générale des sociétaires parmi les sociétaires possédant un crédit incontesté Le conseil d’administration comprend par ailleurs deux administrateurs représentant les salariés1 Ils sont, selon les cas, soit désignés par le comité d’entreprise ou l’organisation syndicale, soit élus par les salariés
S’agissant de leur indépendance, la société se réfère au rapport « Coopératives et mutuelles : un gouvernement d’entreprise original », rédigé dans le cadre de l’Institut français des administrateurs en janvier 2006, qui développe les raisons pour lesquelles les administrateurs élus des entreprises coopératives, et donc de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes, correspondent pleinement à la notion d’« administrateurs indépendants » :
❚ « la légitimité et le contrôle d’un dirigeant mutualiste, donc son indépendance, tiennent bien au mandat qu’il exerce par le biais de son élection Soustraire un administrateur au processus électoral le désolidariserait des intérêts de l’organisation et des sociétaires ;
❚ les administrateurs de coopératives et de mutuelles s’engagent par conviction et non pas par intérêt financier Ils mobilisent une part importante de leur temps et de leur énergie dans leur responsabilité d’administrateur Ils sont largement ouverts sur le monde local, associatif et/ou politique Ces caractéristiques font d’eux des administrateurs véritablement indépendants, une indépendance qui n’a pas à être remise en cause, mais continuellement confortée par un processus démocratique authentique »
Enfin l’indépendance des administrateurs est garantie par l’application des critères suivants : ❚ L’application de la notion de crédit incontesté :
l’administrateur ne doit pas avoir une note dégradée selon la notation interne baloise en vigueur au sein du Groupe BPCE Cette exigence est contrôlée au moins une fois par an pour l’ensemble des personnes assujetties, son non-respect peut amener le membre concerné à présenter sa démission au
conseil
❚ L’absence de lien familial proche (ascendant, descendant, conjoint) entre un administrateur et un membre de la Direction Générale,
❚ La gratuité des fonctions d’administrateur,
❚ Le respect de la Charte des administrateurs et des censeurs
qui prévoit la gestion des conflits d’intérêt, ❚ L’incompatibilité du mandat d’administrateur de la Banque avec ceux exercés dans des établissements de crédit ou établissements financiers concurrents aux activités de la Banque, sauf dérogation expresse de BPCE en accord avec le Président du Conseil d’administration
Les administrateurs représentent l’ensemble des sociétaires, ils doivent donc se comporter comme tel dans l'exercice de leur mandat
Ils s’assurent du respect des règles légales relatives au cumul des mandats en matière de sociétés et s’engagent à participer objectivement et avec assiduité aux débats du Conseil S'agissant des informations non publiques dont ils pourraient avoir connaissance dans l'exercice de leurs mandats, ils sont tenus à une obligation de confidentialité et au respect du secret professionnel
Ils doivent informer le conseil de toute situation de conflit d'intérêt même potentiel Plus généralement ils sont tenus à un devoir de loyauté envers la Banque Populaire Au 31 décembre 2024, avec 7 femmes au sein de son conseil d’administration sur un total de 16 membres, la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes atteint une proportion de 44 %, étant précisé que, conformément à l’article L225-27-1 du Code de commerce, les administrateurs représentants les salariés de la BP et de ses filiales, directes ou indirectes, ayant leur siège sur le territoire français, ne sont pas pris en compte dans ce calcul, ni les censeurs Au 31 décembre 2024, la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes respecte donc la proportion minimum de 40 % de membre de chaque sexe au sein de son conseil d’administration et est ainsi conforme aux dispositions de l’article L225-18-1 du Code de commerce Au 31 décembre 2024, le conseil d’administration est composé de 18 membres, dont 2 membres représentant les salariés, élus dans les conditions prévues par l’article L225-27-1 du Code de commerce et par les statuts de la Banque Populaire
Auvergne Rhône Alpes, et un censeur, conformément à l’article 25 des statuts
Le conseil d’administration est composé de deux membres dont le mandat viendra à expiration lors de l’assemblée générale appelée à statuer en 2025 sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2024
Composition du conseil d’administration au 31 décembre 2024 (la liste des mandats détenus par les administrateurs figure au point 142 du présent rapport) :
Lionel BAUD (président depuis le 29 mai 2018)
Né le 18 septembre 1967
Chef d’entreprise
Philippe CHARVERON (vice-président depuis le 29 mai 2018) Né le 11 janvier 1953 Chef d’entreprise Charlotte BOURGEOIS
Née le 30 juillet 1979 Chef d’entreprise
Corinne BOUSQUET
Née le 16 novembre 1961 Chef d’entreprise Thierry BRAILLARD
Né le 24 janvier 1964 Avocat
Anne DAMON
Née le 17 juin 1961
Présidente d’un établissement d’enseignement supérieur
Claudine DOZORME
Née le 15 mai 1966
1 Leur nombre est déterminé en fonction du nombre d’administrateurs nommés par l’assemblée générale des sociétaires (un administrateur lorsque le nombre d’administrateurs est inférieur ou égal à huit ; deux administrateurs lorsque le conseil comprend plus de huit administrateurs). |
Chef d’entreprise
Jacqueline EYMARD-NAVARRO
Née le 18 juin 1957
Avocate honoraire Christian GRANGE
Né le 07 mars 1959
Vice-Président du Syndicat National des Moniteurs du Ski Français
Philippe GUERAND Né le 14 août 1954 Chef d’entreprise Jacques LACROIX
Né le 27 mars 1952 Chef d’entreprise
Clémentine ODDOU
Née le 14 avril 1979 Chef d’entreprise
Pascale REMY
Née le 09 juillet 1963 Consultante Benoit SOURY
Né le 30 octobre 1965
Directeur Exécutif Proximité France
Xavier THIRY
Né le 28 mai 1963 Chef d’entreprise Dominique VERDIEL
Né le 22 décembre 1959
Chef d’entreprise
Karl PICOT
Né le 30 décembre 1978
Administrateur représentant les salariés
Delphine VALLET
Née le 26 janvier 1978
Administrateur représentant les salariés
Censeur : Lucas NACSA Né le 20 janvier 1988
Chef d’entreprise
En conformité avec le code monétaire et financier et les orientations EBA/ESMA sur l’évaluation de l’aptitude des membres de l’organe de direction et des titulaires de postes clés, une évaluation formalisée du fonctionnement et de l’organisation du conseil d’administration a été réalisée en 2024 par le comité des nominations et présentée au conseil d’administration du 17 décembre 2024
L’évaluation a permis de constater que tous les administrateurs répondent aux critères de disponibilité, d’honorabilité requis et que le conseil d’administration dispose des compétences et de l’expérience pour comprendre les activités de l’établissement et les risques auxquels il est exposé, individuellement et collectivement
1.3.1.3 Fonctionnement
Le conseil d’administration se réunit sur la convocation de son président, aussi souvent que l’intérêt de la société l’exige et au moins six fois par an
Le Conseil d’Administration de la Société s’est réuni 6 fois durant l’exercice 2024, avec un taux d’assiduité de ses membres de plus de 93 %, notamment sur les thèmes suivants :
❚ Activité et résultats commerciaux et financiers ;
❚ Satisfaction clients ;
❚ Arrêté des comptes 2023, rapport de gestion du conseil d’administration et convocation de l’assemblée générale
annuelle ;
❚ Approbation du budget 2025 ;
❚ Evaluation du conseil d’administration ;
❚ Actualisation des délégations et limites d’engagement ;
❚ Révision et suivi du dispositif d’Appétit aux Risques ; ❚ Rapport annuel relatif à l’organisation des dispositifs de contrôle interne de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ;
❚ Rapport et suivi des missions d’audit de l’ACPR ;
❚ Validation du plan d’audit 2025-2029 ;
❚ Rémunérations ;
❚ Suivi du capital social et agrément des sociétaires ; ❚ Radiation de la qualité de sociétaire pour perte de l’engagement coopératif ;
❚ Vie de BPAURA et du Groupe BPCE
Le Conseil d’Administration a également pris régulièrement connaissance des travaux et des avis du Comité d’Audit, du Comité des Risques, du Comité Sociétariat et RSE, du Comité des Rémunérations et du Comité des Nominations
1.3.1.4 Comités
Pour l’exercice de leurs fonctions par les administrateurs, des comités spécialisés composés de quatre membres au moins et de six au plus ayant voix délibérative sont constitués au sein du Conseil Les membres émettent des avis destinés au conseil et sont choisis par le Conseil au regard de leur compétence et de leurs expériences professionnelles et sur proposition du Président pour la durée fixée lors de leur nomination Les membres sont indépendants au sens des critères définis au sein de la politique en matière d’évaluation de l’aptitude des membres de la direction générale et du conseil d’administration Le Comité d’audit
Conformément aux dispositions de l’article L 823-19 du Code de commerce, il assure le suivi des questions relatives à l'élaboration et au contrôle des informations comptables et financières et notamment le suivi :
❚ du processus d'élaboration de l'information financière, ❚ de l'efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques,
❚ du contrôle légal des comptes annuels et consolidés par les commissaires aux comptes,
❚ de l’indépendance des Commissaires aux Comptes A ce titre, il analyse les comptes ainsi que les documents financiers diffusés par la Société à l’occasion de l’arrêté des comptes et en approfondit certains éléments avant qu’ils soient présentés au Conseil Il prend connaissance, pour la partie ayant des conséquences directes sur les comptes de la Banque, des rapports d’inspection de BPCE, de l'ACPR et de la
Banque Centrale Européenne (BCE)
Il formule un avis sur le choix des commissaires aux comptes, veille à leur indépendance, examine leur programme d’intervention ainsi que leurs recommandations et les suites données par la Direction générale
Le comité d’audit est composé de 6 membres, ayant voix délibérative, choisis parmi les membres du conseil d’administration, au regard de leur compétence et de leurs expériences professionnelles Un membre au moins du comité d’audit présente des compétences particulières en matière financière ou comptable
Il se réunit au moins quatre fois l’an dont deux fois en présence des commissaires aux comptes Sa composition au 31 décembre 2024 est la suivante :
❚ Corine BOUSQUET, Présidente
❚ Philippe CHARVERON
❚ Anne DAMON
❚ Clémentine ODDOU ❚ Benoit SOURY
❚ Xavier THIRY
En 2024, il s’est réuni 5 fois Les principaux sujets traités ont été les suivants :
❚ Présentation des arrêtés des comptes et des liasses de consolidation trimestriels, semestriels et annuels ; ❚ Révision comptable ;
❚ Travaux des Commissaires aux Comptes ;
❚ Budget 2025
Un comité commun audit et risque s’est également tenu sur la séance de septembre 2024
Le Comité des risques
Il formule des avis sur la stratégie globale de la banque, l'appétence en matière de risques actuels et futurs, l’assiste dans le contrôle de la mise œuvre de cette stratégie par les dirigeants effectifs de la banque et par le responsable de la fonction de gestion des risques A ce titre, il examine notamment :
❚ les grandes orientations de la politique de crédit de la Banque, les limites de risques et les conditions dans lesquelles elles sont respectées ;
❚ les résultats de contrôle interne au moins deux fois par an Il examine, en particulier dans ce cadre, les principales conclusions de l’audit interne et les mesures correctrices, ainsi que celles de l’Inspection de BPCE, de l'ACPR et des autres régulateurs ;
❚ L’évaluation du système de contrôle interne et de son efficacité Il examine, en particulier, dans ce cadre, les rapports annuels préconisés par la réglementation bancaire avant présentation au Conseil
Le comité des risques est composé de 6 membres, ayant voix délibérative, choisis parmi les membres du conseil d’administration, au regard de leur compétence et de leurs expériences professionnelles Plus généralement, les membres du comité des risques disposent de connaissances, de compétences et d'une expertise qui leur permettent de comprendre et de suivre la stratégie et l'appétence en matière de risques de la Banque Populaire
Il se réunit au-moins quatre fois par an Sa composition au 31 décembre 2024 est la suivante :
❚ Clémentine ODDOU, présidente
❚ Corinne BOUSQUET
❚ Philippe CHARVERON
❚ Christian GRANGE
❚ Jacques LACROIX
❚ Benoit SOURY
En 2024, il s’est réuni 5 fois Les principaux sujets traités ont été les suivants :
❚ Rapport annuel sur le contrôle interne ; ❚ Cadre et dispositif annuels de l’Appétit au risque et suivi trimestriel de ses indicateurs ;
❚ Suivi des risques de crédit et des risques opérationnels ;
❚ Rentabilité des opérations de crédit ;
❚ Contrôles permanents ;
❚ Sécurité des systèmes d’information ;
❚ Plan d’urgence et de poursuite d’activité ; ❚ Conformité et lutte anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme ;
❚ Audit : organisation, moyens, plan pluriannuel, synthèse des missions et suivi des recommandations
Un comité commun audit et risque s’est également tenu sur la séance de septembre 2024 Le Comité des rémunérations Il propose au Conseil :
❚ toutes questions relatives au statut personnel des mandataires sociaux, notamment leurs conditions de rémunération et de retraite, dans le cadre de la politique du Groupe en ce domaine ;
❚ le montant de l’enveloppe globale, à soumettre à l’assemblée, des indemnités compensatrices à allouer aux membres du conseil et des comités ainsi que les modalités de répartition Il procède à un examen annuel des principes de la politique de rémunération de la banque, des mandataires sociaux, des dirigeants effectifs, du responsable de la fonction des risques, des personnes exerçant une fonction de contrôle et de tous salariés preneurs de risques ou exerçant une fonction de contrôle
Le Comité des Rémunérations de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes est composé de 6 membres au 31 décembre 2024, tous administrateurs :
❚ Philippe GUERAND Président,
❚ Thierry BRAILLARD
❚ Claudine DOZORME
❚ Jacqueline EYMARD-NAVARRO
❚ Karl PICOT
❚ Pascale REMY
En 2024, il s’est réuni 1 fois Les principaux sujets traités ont été les suivants :
❚ Examen de la politique de rémunération des preneurs de
risques ;
❚ Examen de la politique de rémunération ; ❚ Rémunérations accordées aux personnes mentionnées à l'article L 511-71 du Code monétaire et financier ; ❚ Rémunération des mandataires sociaux
Le Comité des nominations
Le Comité des nominations formule des propositions et des recommandations concernant les candidats à la fonction de dirigeant effectif et les candidats aptes à l’exercice des fonctions d’administrateur en vue de proposer leur candidature à l’Assemblée générale
Cette règle ne s’applique pas aux candidats à la fonction d’administrateur représentant les salariés Le Comité des nominations a également pour mission l’appréciation continue des qualités individuelles et collectives des dirigeants effectifs et des membres du Conseil d’administration
S’agissant de la mission de nomination et de sélection : Le Comité des nominations assiste et formule des recommandations au Conseil d’administration aux fins de l’élaboration d’une politique en matière d’évaluation de l’aptitude des membres du Conseil d’administration et des dirigeants effectifs ainsi qu’une politique de nomination et de succession qu’il examine périodiquement Le Comité des nominations devra vérifier l’aptitude des candidats à la fonction de dirigeant effectif et des candidats au mandat de membre du Conseil d’administration en conformité avec la politique de nomination et la politique d’aptitude élaborées par le Conseil d’administration
A cette fin, le Comité des nominations précise notamment : ❚ les missions et les qualifications nécessaires aux fonctions de dirigeant effectif et aux fonctions exercées au sein du Conseil d’administration ;
❚ l’évaluation du temps à consacrer à ces fonctions ; ❚ l’objectif à atteindre en ce qui concerne la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein du Conseil d’administration
S’agissant de la mission d’évaluation : En conformité avec la politique de nomination et de succession des dirigeants effectifs et des administrateurs et la politique d’évaluation de l’aptitude élaborée par le Conseil d’administration, le Comité des nominations : ❚ évalue l'équilibre et la diversité des connaissances, des compétences et des expériences dont disposent individuellement et collectivement les candidats à la fonction de dirigeant effectif et des candidats au mandat de membre du Conseil administration
À cette fin, le comité des nominations vérifie l’aptitude des candidats au conseil d’administration au regard de leur honorabilité, de leurs compétences et de leur indépendance tout en poursuivant un objectif de diversité au sein du conseil, c’est-à-dire une situation où les caractéristiques des membres du conseil d’administration diffèrent à un degré assurant une variété de points de vue, étant rappelé que le caractère coopératif de la Banque Populaire contribue largement à favoriser la diversité
Ainsi, le comité des nominations s’assure notamment que les aspects suivants de diversité sont bien observés : formation, parcours professionnel, âge, représentation géographique équilibrée, représentation des différents types de marché, représentation des catégories socioprofessionnelles du sociétariat, objectif quantitatif minimum de 40 % relatif à la représentation du sexe sous-représenté Au regard de ces critères, le comité des nominations veille, lors de tout examen de candidature au mandat d’administrateur, à maintenir ou atteindre un équilibre et à disposer d’un ensemble de compétences en adéquation avec les activités et le plan stratégique du groupe mais également avec les missions techniques dévolues aux différents comités du conseil d’administration
Aucun de ces critères ne suffit toutefois, seul, à constater la présence ou l’absence de diversité qui est appréciée collectivement au sein du conseil d’administration En effet, le comité des nominations privilégie la complémentarité des compétences techniques et la diversité des cultures et des expériences dans le but de disposer de profils de nature à enrichir les angles d’analyse et d’opinions sur lesquels le conseil d’administration peut s’appuyer pour mener ses discussions et prendre ses décisions, favorisant ainsi une bonne gouvernance Enfin, le comité des nominations rend compte au conseil des changements éventuels qu’il recommande d’apporter à la composition du conseil d’administration en vue d’atteindre les objectifs susmentionnés
❚ évalue périodiquement et au moins une fois par an :
- la structure, la taille, la composition et l'efficacité du conseil d’administration au regard des missions qui lui sont assignées et soumet au Conseil toutes recommandations utiles, - les connaissances, les compétences et l'expérience des dirigeants effectifs et des membres du conseil d’administration,
tant individuellement que collectivement, et lui en rend compte
❚ recommande, lorsque cela est nécessaire, des formations visant à garantir l’aptitude individuelle et collective des dirigeants effectifs et des membres du Conseil d’administration Le Comité des nominations s’assure que le conseil n’est pas dominé par une personne ou un petit groupe de personnes dans des conditions préjudiciables aux intérêts de la banque Le Comité des Nominations de la Banque Populaire Auvergne
Rhône Alpes est composé de 6 membres au 31 décembre 2024, tous administrateurs :
❚ Dominique VERDIEL Président
❚ Claudine BOURGEOIS
❚ Jacqueline EYMARD-NAVARRO
❚ Philippe GUERAND
❚ Jacques LACROIX
❚ Xavier THIRY
En 2024, il s’est réuni 2 fois Les principaux sujets traités ont été les suivants :
❚ Renouvellement de mandats d’administrateurs ; ❚ Evaluation du conseil d’administration et des dirigeants effectifs ;
❚ Formation des administrateurs ;
❚ Composition du conseil d’administration
Le Comité Sociétariat et RSE
Le Comité Sociétariat de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes a pour objet de proposer et suivre la mise en œuvre d’actions d’animation du Sociétariat
Il fait des propositions au Conseil relatives au développement et à l’animation du sociétariat, à la promotion de l’image coopérative de la banque, aux actions régionales susceptibles de valoriser le concept de Banque populaire coopérative régionale et citoyenne
Il suit l’Empreinte coopérative et sociétale de la banque, a un rôle d’inventaire et de suivi des pratiques en la matière et émet des recommandations au Conseil d’administration
Il s’est réuni 4 fois en 2024
Il est composé au 31 décembre 2024 de 6 membres, tous administrateurs :
❚ Anne DAMON Présidente
❚ Charlotte BOURGEOIS
❚ Thierry BRAILLARD
❚ Claudine DOZORME
❚ Christian GRANGE ❚ Pascale REMY
1.3.2 Direction générale
1.3.2.1 Mode de désignation
Le conseil d’administration nomme, sur proposition du président, un directeur général qui exerce ses fonctions pendant une durée de cinq ans Le directeur général est choisi en dehors du conseil d’administration Son mandat est renouvelable
En application de l’article L 512-107 du code monétaire et financier, la nomination et le renouvellement du mandat du directeur général sont soumis à l’agrément de BPCE
1.3.2.2 Pouvoirs
Le directeur général assiste aux réunions du conseil d’administration
Le directeur général est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de la Société Il exerce ses pouvoirs dans la limite de l’objet social et sous réserve de ceux que la loi attribue expressément aux assemblées d’actionnaires et au conseil d’administration Il gère la Société dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité Il représente la Société dans ses rapports avec les tiers La Société est engagée même par les actes du directeur général qui ne relèvent pas de l’objet social, à moins qu’elle ne prouve que le tiers savait que l’acte dépassait cet objet ou qu’il ne pouvait l’ignorer compte tenu des circonstances, étant exclu que la seule publication des statuts suffise à constituer cette preuve
Les dispositions des statuts ou les décisions du conseil d’administration limitant les pouvoirs du directeur général sont inopposables aux tiers
1.3.3 Gestion des conflits d’intérêt
Tout administrateur doit informer le conseil de toute situation de conflit d'intérêt même potentiel et s’abstient de participer au vote de la délibération correspondante
Par ailleurs, conformément aux statuts de la Banque Populaire, les conventions intervenant, directement ou par personne interposée, entre la société et l’un des membres du conseil d’administration ou le directeur général et plus généralement toute personne visée à l’article L 225-38 du code de commerce sont soumises à la procédure d’autorisation préalable par le conseil d’administration puis d’approbation a posteriori par l’assemblée générale des sociétaires dans les conditions légales et réglementaires
Il en est de même pout toute convention intervenant entre la société et une autre entreprise si le directeur général, l’un des administrateurs de la société est propriétaire, associé indéfiniment responsable, gérant, administrateur, membre du conseil de surveillance ou, de façon générale, dirigeant de cette entreprise
Ces conventions sont soumises à l’approbation de la plus prochaine assemblée générale ordinaire des sociétaires Les conventions portant sur les opérations courantes et conclues à des conditions normales ne sont pas soumises à cette procédure
Aucune convention conclue par la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes n’a été soumise à ces obligations pendant l’exercice 2024
Par ailleurs, en application des orientations European Banking
Authority (EBA) sur la gouvernance interne et des orientations European Securities and Market Autority (EBA/ESMA) sur l’évaluation de l’aptitude des membres de l’organe de direction et des titulaires de postes clés, le Conseil d’administration a adopté une politique de prévention et de gestion des conflits d’intérêts visant à identifier et encadrer les situations pouvant potentiellement entraver la capacité des dirigeants ou du Conseil d’administration à adopter des décisions objectives et impartiales visant à répondre au mieux aux intérêts de la Banque Populaire et à exercer leurs fonctions de manière indépendante et objective
1.3.4 Commissaires aux comptes
Le contrôle des comptes de la Société est exercé par au moins deux commissaires aux comptes, titulaires et deux commissaires suppléants, nommés pour six exercices par l’Assemblée Générale Ordinaire et exerçant leur mission dans les conditions prévues par la loi
Les honoraires des commissaires aux comptes sont fixés dans les conditions prévues par les dispositions réglementaires Les commissaires aux comptes sont investis des fonctions et des pouvoirs que leur confèrent les dispositions légales et réglementaires
Les commissaires aux comptes sont convoqués à toute assemblée de sociétaires au plus tard lors de la convocation des sociétaires
Les commissaires aux comptes doivent être convoqués à la réunion du conseil d’administration au cours de laquelle sont arrêtés les comptes de l’exercice Ils peuvent être convoqués à toute autre réunion du conseil d’administration où leur présence paraît opportune
Les Commissaires aux comptes titulaires de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes sont :
Forvis Mazars
Représenté par Emmanuel CHARNAVEL
109 Rue Tête d'Or 69006 Lyon
Son mandat arrive à échéance lors de l’assemblée générale ordinaire appelée à statuer en 2029 sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2028
KPMG
Représenté par Rémi VINIT-DUNAND
51 rue de Saint Cyr 69338 Lyon
Son mandat arrive à échéance lors de l’assemblée générale ordinaire appelée à statuer en 2026 sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2025
Administrateurs | Nom de la société | Fonction exercée |
Lionel BAUD | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Président du conseil d'administration |
FEDERATION NATIONALE DES BANQUES POPULAIRES | Vice-Président | |
NATIXIS | Administrateur | |
H4B SUISSE | Président | |
BAUD INDUSTRIES | Représentant H4B Suisse, Président | |
BAUD VOUGY | Représentant Baud industries, Président | |
BAUD DIMEP | Représentant Baud industries, Président | |
BAUD INDUSTRIES SUISSE | Président | |
PRECICOUP | Président | |
BAUD SAINTE CROIX | Président | |
BAUD POLSKA | Président | |
BAUD TUNISIA | Président | |
BAUD JTD | Représentant Baud industries, Président | |
H4B | Représentant H4B Suisse, Président | |
HBI | Président | |
BAUD INDUSTRIES R & D | Représentant Baud industries, Président | |
ROSSIGNOL TECHNOLOGIY | Représentant Baud industries, Président | |
JRL | Directeur Général | |
CETIM | Administrateur | |
Philippe CHARVERON | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Vice-Président du conseil d'administration |
ESH Auvergne Habitat | Administrateur | |
CESER | 1er Vice-président délégué | |
Charlotte BOURGEOIS | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Administrateur |
WELCO Industries | Présidente | |
Les Donnets | gérante | |
Ciel Soleil Montagne | Co-gérante | |
GEST 05 | Administrateur | |
CCIT 05 | Membre élu | |
Union pour l'entreprise 05 | Administrateur | |
Conseil Consultatif de la Banque de France | Membre |
1.4.2 Tableau des mandats exercés par les mandataires sociaux
1.4 Eléments complémentaires
1.4.1 Tableau des délégations accordées pour les augmentations de capital et leur utilisation
L’Assemblée Générale Extraordinaire du 27 avril 2021 a autorisé le Conseil d’Administration à porter le plafond du capital social à 2 800 000 000 € et lui a donné tous pouvoirs pour faire évoluer le capital dans cette limite conformément aux statuts
Le capital social atteint 1 741 229 472 € au 31 décembre
2024
Corinne BOUSQUET | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Administrateur |
C2B Services | Présidente Directrice Générale | |
Thierry BRAILLARD | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Administrateur |
Fondation du sport | Président | |
Commission droit du sport | Président | |
Anne DAMON | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Administrateur |
Fondation BPAURA | Présidente | |
Medef | Trésorière | |
ISTP / IRUP | Présidente | |
SLST (Santé au travail) | Présidente | |
Claudine DOZORME | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Administrateur |
La Grande Coutellerie | Présidente | |
Conseil Consultatif de la Banque de France | Administrateur | |
Fédération Fançaise de la Coutellerie | Administrateur | |
APIA | Membre | |
Jacqueline EYMARD NAVARRO | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Administrateur |
SCI HUFEJAMI | Gérante | |
SCI VIBEYNAQUE | Co-gérante | |
Christian GRANGE | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Administrateur |
SAINTE ROZAIRE | Gérant | |
Syndicat National des Moniteurs du Ski | Vice-président | |
Philippe GUERAND | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Administrateur |
Faubourg Gestion Immobilier | Directeur général | |
SIER Conseil | Président | |
SIER Constructeur | Président | |
GENERALE d'investissement | Président | |
AXA IARD Mutuelle | Président | |
AXA VIE Mutuelle | Président | |
AXA Millésiimes | Membre du comité de direction | |
CCI France | Vice-Président | |
CCI Région Auvergne Rhône Alpes | Président | |
CCI Lyon | Membre élu | |
MEDEF National | Membre de l’Assemblée Générale | |
MEDEF Lyon Rhône | Vice-Président | |
Auvergne Rhône-Alpes Entreprises | Membre du Conseil de Surveillance | |
Auvergne Rhône-Alpes Orientation | Vice Président | |
CERC AURA | Vice Président | |
CPE Lyon | Vice Président | |
Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) Lyon | Vice-Président | |
PHILA | Gérant | |
SOPHI | Gérant | |
Association "Entreprise des Possibles" | Administrateur | |
Association "Y Croire" | Administrateur |
Jacques LACROIX | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Administrateur |
MAPED | Président | |
BRUNE | Président | |
HALPADES | Président | |
ODES ASSOCIATION | Administrateur | |
SACICAP HS | Représentant HALPADES, Administrateur | |
CIS-CAP | Administrateur | |
MEDEF | Administrateur | |
SCI PREROL | Co-Gérant | |
Lucas NACSA | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Censeur |
NEOVISION | Président Directeur Général | |
MINALOGIC | Administrateur | |
Clémentine ODDOU | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Administrateur |
COD UP | Présidente | |
Hommes et entreprises international | Directrice associée | |
SAFRA | Présidente du Conseil de Surveillance | |
Karl PICOT | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Administrateur représentant les salariés |
Pascale REMY | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Administrateur |
Sport dans la ville | Directrice des partenariats internationaux | |
SCI TOURNEFORT | Gérante | |
SCI CHICAGO | Gérante | |
Benoît SOURY | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Administrateur |
CARREFOUR | Directeur Exécutif Proximité France | |
SO BIO | Président | |
VISIATIV | Administrateur | |
AXA IARD Mutuelle | Vice-Président | |
SCI LES HAIES | Gérant | |
Fondation Groupe Carrefour | Administrateur | |
Xavier THIRY | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Administrateur |
GREENCARE EXPANSION | Président | |
LABORATOIRES PROVENDI | Directeur général | |
BOIS DE CHOULEX | Président | |
MATHURIN LES BUTTES | Gérant | |
XSEL | Gérant | |
Delphine VALLET | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Administrateur représentant les salariés |
Dominique VERDIEL | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Administrateur |
BANQUE DE SAVOIE | Administrateur | |
DOVEMED | Président | |
HOLDING ORQO TAQUILE | Président | |
CPMRA | Président | |
COM INFOS | Président | |
COMALP | Président | |
COMPAGNIE DES MEDIAS ET PUBLICATIONS RHONE ALPES | Président | |
BLA01 | Gérant |
JOMAUP | Co gérant | |
ADEMAUP | Gérant | |
ARTMAUP | Gérant | |
PIAMAUP | Gérant | |
JOMAUP | Gérant | |
JOMAUP02 | Gérant | |
CHALET EL MISTI | Gérant | |
BOSQUES NATIVOS | Président du Directoire | |
ASSOCIATION de la PRESSE pour la TRANSPARENCE ECONOMIQUE | Admiistrateur | |
SYNDICAT NATIONAL DE LA PRESSE JUDICIAIRE | Vice Président | |
Daniel KARYOTIS | BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHONE ALPES | Directeur Général |
BANQUE DE SAVOIE | Administrateur, Président du Conseil d'administration | |
BANQUE DE LA TRANSITION ENERGITIQUE | Président | |
BPCE | Membre du Conseil de surveillance | |
FEDERATION NATIONALE DES BANQUES POPULAIRES | Administrateur | |
GARIBALDI CAPITAL DEVELOPPEMENT | Représentant BPAURA, président | |
SIPAREX | Administrateur |
1.4.3 Conventions significatives (article L225-37-4 du code de commerce)
Aucun mandataire social et aucun actionnaire disposant plus de 10 % des droits de vote n'a signé, en 2024, de convention avec une autre société contrôlée au sens de l'article L 233-3 du Code de commerce par la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes
1.4.4 Projets de résolutions
1.4.4.1 Rapport du conseil d’administration sur les résolutions soumises à l’assemblée générale
Le présent rapport a pour objet de présenter les résolutions soumises par votre conseil d’administration à votre assemblée générale
Rapports du conseil d’administration, comptes de l’exercice 2024, intérêt aux parts et conventions réglementées (1re à 4e résolutions)
Les trois premières résolutions concernent l’approbation du rapport sur la gouvernance et du rapport de gestion du conseil d’administration, l’approbation des comptes sociaux et des comptes consolidés de l’exercice 2024, l’affectation du résultat, la fixation de l’intérêt aux parts sociales et le montant des dépenses non déductibles du résultat fiscal Les commentaires détaillés sur les comptes figurent dans le rapport annuel
Le résultat net comptable s’élève à 165 451 314,00 € Le conseil propose le versement d’un intérêt de 2,5 % qui sera mis en paiement à compter du 4 juin 2025 Il est proposé aux sociétaires qui le souhaitent et dont le montant de l’intérêt au parts sociales le permet, de réinvestir tout ou partie de ces intérêts en nouvelles parts sociales La 4e résolution a pour objet l’approbation des conventions réglementées autorisées par votre conseil d’administration au cours de l’exercice 2024, qui sont présentées dans le rapport spécial des commissaires aux comptes Conseil d’administration, renouvellement de mandats, indemnités compensatrices (5e à 8e résolution) Suivant l’avis favorable du Comité des Nominations du 11 février 2025, le conseil propose de nommer en qualité d’administrateur Monsieur Lucas NACSA Il a constaté que Madame Jacqueline EYMARD NAVARRO n’a pas demandé le renouvellement de son mandat d’administrateur arrivant à échéance, et que le mandat de Jacques LACROIX arrive à échance en raison de l’atteinte de la limite d’âge
La 8e résolution a trait à la fixation du montant global des indemnités compensatrices pouvant être allouées au conseil d’administration Cette consultation intervient en application des dispositions de la loi pour l’Economie Sociale et Solidaire adoptée le 31 juillet 2014 qui est venue compléter la loi du 10 septembre 1947 applicable aux sociétés à statut coopératif Si la loi fixe le principe de gratuité des fonctions, elle reconnait également, la possibilité de payer aux administrateurs de coopératives des indemnités compensatrices du temps consacré à l’administration de la société Il appartient à l’assemblée générale de déterminer chaque année une somme globale au titre de ces indemnités compensatrices, dont la répartition sera décidée par le conseil d’administration La Banque Populaire ayant le statut de société anonyme coopérative de Banque Populaire est soumise en conséquence à ces dispositions Il est proposé à l’assemblée de fixer le montant de cette enveloppe à 450 000€ pour l’exercice 2025
Enveloppe globale des rémunérations (9e résolution) La 9e résolution vise à consulter l’assemblée générale, en application des dispositions de l’article L 511-73 du code monétaire et financier, sur l’enveloppe globale des rémunérations versées aux dirigeants effectifs de l’établissement de crédit ainsi qu’aux administrateurs et à certaines catégories de personnels visées par la loi, à savoir celles dont les activités ont une incidence significative sur le profil de risque de l’entreprise ou du groupe Ces personnes sont identifiées conformément au Règlement délégué n° 604-2014 de la Commission Européenne du 4 mars 2014 et comptent, notamment, les membres de la direction générale, les responsables des fonctions risques, conformité/ audit et les membres du personnel exerçant diverses responsabilités ou dont la rémunération le justifie L’enveloppe globale qui vous est soumise porte sur une population de 55
personnes, et s’élève à 6 959 551 € durant l’exercice clos au 31 décembre 2024 Etat du capital (10e résolution)
La 10e résolution vient classiquement constater l’état du capital de la Banque à la fin de l’exercice clos le 31 décembre 2024
Modification des statuts (11e et 12e résolutions) L’ordre du jour de l’assemblée générale à caractère extraordinaire porte sur la modification des statuts de votre banque
Les modifications qui vous sont proposées consistent à l’introduction de la raison d’être de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes : « Construire un futur durable et responsable aux côtés des femmes et des hommes qui vivent et entreprennent sur nos territoires »
L’objet de la 12e résolution est d’approuver l’ensemble des statuts ainsi modifiés et approuvés par le Directoire de BPCE le 4 mars 2025
Pouvoirs pour les formalités (13e résolution) La 13e et dernière résolution vient conférer les pouvoirs généraux pour la réalisation des formalités consécutives à cette assemblée
Au terme de ce rapport, le conseil d’administration de votre Banque Populaire vous engage à voter en faveur des résolutions qui vous ont été présentées
1.4.4.2 Résolutions soumises à l’assemblée générale
Résolutions à caractère ordinaire
Première résolution (approbation des comptes sociaux)
L’Assemblée Générale, après avoir pris connaissance du rapport sur le gouvernement d’entreprise, du rapport de gestion du Conseil d’Administration et du rapport des Commissaires aux Comptes, approuve les comptes annuels, à savoir le bilan, le compte de résultat et l’annexe arrêtés au
31 décembre 2024, tels qu’ils lui ont été présentés, ainsi que les opérations traduites dans ces comptes et résumées dans
ces rapports
En conséquence, elle donne aux Administrateurs quitus de leur gestion pour l’exercice clos le 31 décembre 2024 L’assemblée générale prend acte que les comptes de l’exercice écoulé prennent en charge des dépenses non déductibles du résultat fiscal, visées à l’article 39-4 du Code général des impôts, à hauteur de 363 213,86 € entraînant une imposition supplémentaire de 93 818,14 €
Deuxième résolution (affectation du bénéfice, fixation de l’intérêt aux parts)
L’Assemblée Générale constate que le montant du bénéfice net de l’exercice 2024 s’élève à 165 451 314,00 € Compte tenu du report à nouveau disponible de 61 582 376,06 €, le bénéfice distribuable à affecter s’élève à 227 033 690,06 € L’Assemblée Générale, sur proposition du Conseil d'Administration, décide d'affecter le bénéfice distribuable comme suit :
Réserve légale 8 272 565,70 €
Intérêts aux parts sociales au taux de 2,50 % 42 662 474,88 €
Autres Réserves 110 000 000,00 €
Report à nouveau 66 098 649,48 €
Total 227 033 690,06 €
Les intérêts des parts sociales de votre banque populaire sont d’un point de vue fiscal assimilés à des dividendes d’actions et suivent le régime fiscal y afférent
La mise en paiement des intérêts sera effectuée en numéraire à compter du 4 juin 2025 Il est proposé aux sociétaires qui le souhaitent et dont le montant de l’intérêt au parts sociales le permet, de réinvestir tout ou partie de ces intérêts en nouvelles parts sociales
Conformément à la loi, l’Assemblée Générale prend acte que le montant des distributions effectuées au titre des trois exercices précédents, ainsi que celui des revenus éligibles à l’abattement, ont été les suivants :
Exercices | Montant total des intérêts distribués aux parts | Montants versés aux parts éligibles à la réfaction de 40 % | Montants versés aux parts non éligibles à la réfaction de 40 % |
2021 | 20 961 873,96 € | 13 944 253,18 € | 7 017 620,78 € |
2022 | 39 297 279,84 € | 25 770 179,73 € | 13 527 100,11 € |
2023 | 51 267 292,44 € | 33 716 642,72 € | 17 550 649,72 € |
Troisième résolution (approbation des comptes consolidés) L’Assemblée Générale, après avoir pris connaissance des rapports du Conseil d’Administration et des Commissaires aux Comptes sur les comptes consolidés, approuve les comptes consolidés au 31 décembre 2024, tels qu’ils lui ont été présentés
Quatrième Résolution (conventions réglementées) L'Assemblée Générale, après avoir pris connaissance du rapport spécial des Commissaires aux Comptes sur les conventions visées à l'article L 225-38 du Code de commerce et statuant sur ce rapport, prend acte qu'aucune convention de cette nature n'a été conclue au cours de l'exercice
Cinquième résolution (mandat d’administrateur)
L'Assemblée Générale décide de nommer Monsieur Lucas NACSA, en qualité de nouvel administrateur, en adjonction aux membres du Conseil d'administration actuellement en fonction, pour une période qui prendra fin à l'issue de l'Assemblée Générale Ordinaire des sociétaires à tenir dans
l'année 2031 pour statuer sur les comptes de l'exercice clos le 31 décembre 2030
Sixième résolution (mandat d’administrateur) Madame Jacqueline EYMARD NAVARRO n’ayant pas demandé le renouvellement de son mandat, l'Assemblée Générale, constate que celui-ci vient à expiration ce jour
Septième résolution (mandat d’administrateur) L’Assemblée Générale prend acte de la fin de mandat de Monsieur Jacques LACROIX qui ne fera pas l’objet d’un renouvellement en raison de l’atteinte de la limite d’âge conformément aux dispositions de l’article 14 des statuts Huitième résolution (fixation des indemnités de présence des membres du conseil, en ce compris le président et les viceprésidents du Conseil d’Administration) L’Assemblée Générale, après avoir pris connaissance du rapport du Conseil d’Administration, décide en application de l’article 6 de la loi du 10 septembre 1947, de fixer le montant global des indemnités compensatrices du temps consacré à
l’exercice de leurs fonctions allouées aux administrateurs, à la somme de 450 000 euros pour l’année 2025 Neuvième résolution (consultation sur l’enveloppe globale des rémunérations de toutes natures versées aux dirigeants et catégories de personnel visées à l’article L511-71 du CMF durant l’exercice 2024)
L’Assemblée Générale consultée en application de l’article L511-73 du Code monétaire et financier, après avoir pris connaissance du rapport du Conseil d’Administration, émet un avis favorable sur l’enveloppe globale des rémunérations de toutes natures versées durant l’exercice clos le 31 décembre 2024 aux catégories de personnel visées à l’article L511-71 du Code monétaire et financier, s’élevant à 6 959 551 euros
Dixième résolution (capital au 31 décembre 2024)
L’Assemblée Générale constate qu’au 31 décembre 2024, le capital social effectif, c’est-à-dire net des remboursements effectués aux parts sociales, s’élève à 1 741 229 472 euros, qu’il s’élevait à 1 733 560 624 au 31 décembre 2023 et qu’en conséquence, il s’est accru de 7 668 848 euros au cours de l’exercice 2024
Résolutions à caractère extraordinaire Onzième résolution (modification des statuts) L'Assemblée Générale, statuant aux conditions de quorum et de majorité requises pour les assemblées générales extraordinaires, après avoir pris connaissance du rapport du Conseil d’Administration, décide de modifier l’article 3 « Objet social » des statuts afin d’y insérer la Raison d’être de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes :
❚ ajout au sein du titre du terme « Raison d’être » ❚ ajout du paragraphe suivant en fin d’article :
« La raison d’être de la société est la suivante : Construire un futur durable et responsable aux côtés des femmes et des hommes qui vivent et entreprennent sur nos territoires »
Douzième résolution (adoption des statuts modifiés) L’Assemblée générale, après avoir pris connaissance du rapport du Conseil d’administration, en conséquence de l’adoption de la résolution précédente, adopte le texte des nouveaux statuts qui régiront la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes à compter de ce jour, et dont un exemplaire est annexé au présent procès-verbal Treizième résolution (pouvoirs)
L’Assemblée Générale donne tous pouvoirs au porteur de copies ou d’extraits du présent procès-verbal pour remplir toutes formalités de droit
2 Rapport de gestion
2.1 Contexte de l’activité
2.1.1 Environnement économique et financier
2024 : Désinflation sans récession et incertitude politique en France
L’économie mondiale a encore été résiliente en 2024, tout comme en 2023, retrouvant même une progression de l’activité de 3,2 % l’an, en dépit du rétrécissement des échanges internationaux par rapport au PIB et de l’émergence de nouvelles incertitudes majeures En particulier, deux évènements ont marqué l’année : la dissolution surprise de l’Assemblée nationale française et l’élection présidentielle triomphale de Donald Trump aux Etats-Unis La profonde divergence des trajectoires de croissance entre les grandes zones économiques, qui avait déjà été observée jusqu’en 2023, s’est renforcée en affichant un contraste frappant : le continent européen a continué de prendre du retard face aux stratégies de course à l’hégémonie industrielle mises en œuvre par la Chine et les Etats-Unis Globalement, la conjoncture mondiale a surtout bénéficié du recul de l’inflation et du dynamisme exceptionnel de la demande privée aux Etats-Unis En effet, des deux côtés de l’Atlantique, l’inflation a été vaincue, sans qu’une récession ne soit mécaniquement provoquée par le durcissement agressif des taux directeurs par la Fed et la BCE depuis respectivement mars et juillet 2022 Le relâchement des politiques budgétaires, particulièrement aux Etats-Unis, qui a compensé le frein monétaire, a porté l’activité De plus, la désinflation a favorisé de nouveau le pouvoir d’achat des agents privés de part et d’autre de l’Atlantique En 2024, la Chine a confirmé un processus de ralentissement structurel, tandis que l’économie américaine a dépassé la prévision d’un simple atterrissage en douceur, grâce au dynamisme toujours insolent de sa demande privée A contrario, la zone euro s’est réfugiée dans une perspective de croissance durablement molle, malgré des signes d’éclaircie au premier semestre, à mesure que la crise énergétique se relâchait Aux Etats-Unis, comme en Chine, les dynamiques sont venues de déficits publics abyssaux Outre une politique budgétaire désormais moins expansionniste et les effets négatifs du resserrement monétaire antérieur, l’Europe a pâti d’un violent décalage de l’évolution de ses prix de production relativement aux États-Unis et surtout par rapport à la Chine, du fait de la répercussion de la crise énergétique de 2022 Le redémarrage économique de la zone euro a donc été assez modeste en 2024, atteignant 0,8 %, contre 0,5 % en 2023 Le soutien est essentiellement venu du commerce extérieur, la contribution de la demande intérieure demeurant insuffisante, malgré la désinflation, avec des taux d’épargne des ménages nettement supérieurs à leur moyenne historique dans les quatre principaux pays
La France est entrée dans une situation inconnue d’incertitude radicale à la fois économique et politique, après la dissolution de l’Assemblée nationale du 9 juin La crédibilité budgétaire, déjà entachée par un déficit public non anticipé à 5,5 % du PIB en 2023 et par la dégradation de la note souveraine par l’agence américaine la plus puissante Standard & Poor’s, puis celle de Moody’s, est en effet devenue la principale victime d’une campagne électorale de promesses de rupture, sans véritable contrepartie en matière de financement Avec la censure du gouvernement du 1er ministre Michel Barnier le 4 décembre, l’incertitude politique, malgré la nomination de François Bayrou, a pris le relais des craintes inflationnistes Le déficit public a d’ailleurs de nouveau dérapé, atteignant 6,1 % du PIB en 2024 L’écart de taux souverains avec l’Allemagne a atteint près de 80 points de base (pb) après la dissolution de l’Assemblée nationale, contre seulement 50 pb auparavant Le PIB français a crû de 1,1 %, comme en 2023 Il a bénéficié de la forte expansion des dépenses publiques et d’une contribution record du commerce extérieur, cette dernière étant surtout liée au recul des importations Il a été artificiellement dopé par l’impact du déroulement des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris au troisième trimestre À contrario, l’attentisme faisant place à de la défiance, l’investissement productif a reculé, du fait du durcissement des conditions de financement et d’une frilosité accrue des acteurs privés La consommation a progressé quasiment comme en 2023, alors même que les ménages ont connu de nets gains de pouvoir d’achat (+2,1 % après +0,9 %), favorisé par le reflux des prix Compte tenu de l’accroissement général de l’incertitude et probablement du risque à terme d’une hausse des impôts face à la dérive des finances publiques, le taux d’épargne des ménages a augmenté à 17,9 %, soit un niveau supérieur de 4 points à celui d’avant la crise sanitaire L’investissement immobilier des ménages est toujours demeuré en forte contraction
L’inflation, quant-à-elle, s’est nettement repliée, du fait du ralentissement sur un an des prix de l’alimentation, des produits manufacturés, de l’énergie et des services, notamment dans les télécommunications : 2,0 % l’an en moyenne annuelle, contre 4,9 % en 2023 et 5,2 % en 2022 Le taux de chômage s’est stabilisé à environ 7,4%, contre 7,3 % en 2023, reflétant ainsi une hausse de l’emploi proche de celle de la population active : 214 000 emplois nets ont été créés en un an, pour 256000 actifs supplémentaires, selon l’Insee
Concernant la politique monétaire, la résistance de la demande interne et de l’inflation dans les services aux Etats-Unis a poussé la Fed à reporter à septembre l’amorce des baisses des taux directeurs précédemment prévues en 2024 La Fed a effectué trois réductions successives, une de 50 pb en septembre, plutôt inhabituelle en ampleur, puis deux de 25 pb en novembre et en décembre, soit un total de 100 pb, portant les taux directeurs à fin décembre dans la fourchette de 4,25 %-4,5 %, contre 5,25 %-5,5 % auparavant La BCE a entamé son processus d’assouplissement monétaire dès le 6 juin, avant la Fed et pour la première fois de son histoire, quitte à provoquer une remontée temporaire du change du dollar face à l’euro Cette décision était motivée par un déficit européen structurel en gains de productivité, la faiblesse de la demande interne et le recul plus important qu’outreAtlantique de l’inflation Ensuite, trois baisses supplémentaires de 25 pb ont été opérées en septembre, octobre et décembre, soit un recul total de 100 pb sur l’année, le taux de la facilité de dépôt, le taux de refinancement et le taux de
prêt marginal étant ramenés respectivement à 3 %, 3,15 % et 3,4 % le 12 décembre L’écart de 125 pb en faveur des taux directeurs américains, le dynamisme économique exceptionnel des Etats-Unis et l’anticipation d’une croissance plus favorable avec l’élection de Donald Trump ont donc nourri la faiblesse de l’euro face au dollar, ce dernier se situant à 1,04 dollar le 30 décembre 2024, contre environ 1,11 dollar en fin 2023 (27/12) La BCE a également amorcé dès le second semestre la sortie du programme PEPP d’acquisitions d’actifs, lancé durant la pandémie, au rythme d’un désengagement prudent de 7,5 Md€ par mois
En dépit du net reflux de l’inflation, les taux à 10 ans de part et d’autre de l’Atlantique ont rebondi, après leur forte détente de fin 2023, en raison du report au second semestre d’un processus de desserrement monétaire finalement moins intense qu’initialement anticipé L’OAT 10 ans a été en moyenne annuelle de 3 %, comme en 2023 Il a cependant atteint 3,29 % le 28 juin et a fini à 3,19 % le 31 décembre, du fait d’une prime de risque accrue de près de 83 pb avec l’Allemagne, malgré le recul de 100 pb du taux de facilité de dépôt de la BCE Enfin, le CAC 40 a nettement pâti de la dissolution de l’Assemblée nationale et de l’incertitude, tant politique que budgétaire Il a reculé de 2,2 % en 2024 (16,5 % en 2023), atteignant 7 380,74 le 31 décembre, contre 7 543,18 points fin 2023
2.1.2 Faits majeurs de l’exercice
2.1.2.1 Faits majeurs du Groupe BPCE L’année 2024 a été marquée par le lancement du projet stratégique VISION 2030 qui marque le début d’un nouveau chapitre dans l’histoire du Groupe BPCE VISION 2030 trace les grandes priorités stratégiques du groupe et de ses métiers d’ici à 2030 à travers trois piliers :
❚ Forger notre croissance pour le temps long ;
❚ Donner à nos clients confiance dans leur avenir ; ❚ Exprimer notre nature coopérative sur tous les territoires. Le nouveau modèle de croissance du groupe se déploie dans trois grands cercles géographiques et s’appuie à la fois sur la croissance organique, des acquisitions et des partenariats : ❚ en France, devenir la banque d’un Français sur quatre et la première banque des professionnels et des entreprises ; ❚ en Europe, devenir un leader des services financiers ; ❚ dans le Monde, devenir un acteur incontournable au service de modèles économiques plus durables Dans l’ensemble de ses métiers, le groupe engage la révolution de l’impact, en accompagnant tous ses clients grâce à la force de ses solutions locales : c’est l’impact pour tous VISION 2030 est assorti d’objectifs commerciaux, financiers et extra-financiers à horizon 2026
En 2024, plusieurs opérations structurantes ont été menées en totale cohérence avec ces ambitions stratégiques En avril, le groupe a signé un protocole d'accord avec Société Générale en vue d'acquérir les activités de Société Générale Equipment Finance (SGEF), filiale spécialisée dans le financement locatif de biens d’équipement À l’issue de ce projet d’acquisition, qui constitue la plus importante opération de croissance externe pour le groupe depuis sa création, celui-ci deviendra le leader du leasing de biens d’équipement en Europe, avec des encours totaux de plus de 30 milliards d’euros et des parts de marché significatives dans chacun des principaux marchés européens En mars 2025, le projet se concrétise, dans le respect du calendrier prévu, par la naissance de BPCE Equipment Solutions
Toujours dans le métier du leasing, BPCE Lease et la Banque européenne d’investissement ont signé un partenariat financier portant sur une enveloppe de 300 millions d’euros, une première en France Cette opération permet au Groupe BPCE de développer le financement de projets de mobilité, d’efficacité énergétique et de production d’énergies renouvelables en autoconsommation de ses clients professionnels, PME et ETI
Autre temps fort, le Groupe BPCE a annoncé en juin le projet de création d’un partenariat stratégique dans les paiements avec BNP Paribas (lire plus bas)
La stratégie de développement de nouveaux partenariats s’est concrétisée en 2024 grâce à deux initiatives d’envergure D’abord, Banque Populaire et Caisse d’Epargne ont annoncé le lancement d’une nouvelle offre exclusive de télésurveillance avec Verisure Cette offre, qui s’adresse également aux professionnels pour leurs locaux, est déployée dans six banques du groupe Elle comprend à la fois la location des matériels ainsi que des services de surveillance 24h/24 et 7J/7 Ensuite, le Groupe BPCE, avec Banque Populaire et Caisse d’Epargne, et Oney ont noué un partenariat avec Leroy Merlin afin d'offrir à leurs clients un parcours clé en main (lire plus bas)
Répondre aux besoins immédiats de ses clients reste une priorité pour le groupe qui s’est mobilisé en faveur du logement Premiers financeurs de l’immobilier résidentiel en France, Banque Populaire et Caisse d’Epargne ont innové pour faciliter l’accession à la propriété des particuliers primo accédants âgés de moins de 36 ans, en leur permettant d'emprunter davantage pour l’achat de leur résidence principale et de différer dans le temps le remboursement du capital dans la limite de 10 à 20 % du montant total financé Engagé en faveur de la transition environnementale, le Groupe BPCE a accompagné Verkor dans le financement de sa gigafactory de batteries pour véhicules électriques à Dunkerque Le groupe a notamment agi en qualité d’arrangeur principal mandaté senior D’une capacité de 16 Gwh, la gigafactory sera opérationnelle en 2025 et produira des batteries bas-carbone, avec une empreinte environnementale parmi les plus faibles au monde Dans la même dynamique, la Banque européenne d’investissement, le Fonds européen d'investissement et le Groupe BPCE renforcent leur partenariat afin de soutenir le financement de l’innovation et de la transition énergétique des PME et ETI en France Deux initiatives de financement ont ainsi été signées pour les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne afin d’accompagner toujours plus les PME et ETI dans leurs projets d’innovation, de recherche et de transition énergétique, avec une enveloppe totale de plus d’un milliard d’euros
Avec le lancement des comptes à terme CATVair et CATVert, les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne proposent à leurs clients de devenir, grâce à leur épargne, acteurs de la transition énergétique dans leurs régions Chaque euro collecté par l’intermédiaire de cette nouvelle gamme d’épargne bancaire verte participe à des financements de projets qui contribuent à la transition énergétique et environnementale Enfin, le Groupe BPCE, membre de la Net Zero Banking Alliance (NZBA), a publié de nouveaux engagements de décarbonation dans cinq nouveaux secteurs (l’aluminium, l’aviation, l’immobilier commercial, l’immobilier résidentiel et l’agriculture) et annoncé un élargissement du périmètre de ses objectifs dans trois secteurs (l’automobile, l’acier et le ciment) Le groupe affiche désormais une ambition de décarbonation sur les onze secteurs les plus émissifs en carbone Enfin, le Groupe BPCE restera le premier Partenaire
Premium des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, qui ont suscité un engouement planétaire Il a apporté une contribution décisive à leur réussite à travers le financement d’infrastructures-clés, la conception de la plus grande billetterie au monde ou encore le soutien de 252 athlètes et para athlètes Présentes sur tous les territoires, les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne ont également été Parrains officiels du Relais de la Flamme Olympique et Paralympique qui a réuni plus de 8,5 millions de personnes au bord des routes
L’activité des deux réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne a été soutenue avec la conquête de 846 000 nouveaux clients Afin de répondre aux besoins et préoccupations de leurs clientèles, les deux réseaux ont lancé de nouvelles offres innovantes dans des domaines identifiés comme prioritaires dans VISION 2030, notamment le logement et la santé
Concernant l’activité des Banques Populaires : Banque Populaire a notamment renforcé son engagement auprès de trois clientèles clés : les entrepreneurs, les professionnels de la santé et les agriculteurs et viticulteurs Elle a également déployé une nouvelle stratégie à destination des jeunes
Pour les entrepreneurs, elle propose désormais un dispositif d’intéressement responsable inédit en France Développé en collaboration avec Natixis Interépargne, il permet d’associer tous les salariés aux résultats de l’entreprise et de bonifier la prime d’intéressement grâce à l’atteinte de critères RSE Dans le même temps, elle a lancé une offre complète et innovante dédiée aux jeunes entrepreneurs, combinant l'ouverture d'un compte bancaire personnel et d'un compte professionnel à un tarif compétitif, un conseil dédié et des services extra-bancaires
Enfin, Banque Populaire a réaffirmé son engagement auprès des entreprises innovantes à travers trois initiatives clés : la signature d’un partenariat avec l'association Start Industrie et deux nouveaux accords de financement avec la Banque européenne d’investissement et le Fonds européen d'investissement Banque Populaire renforce ainsi son positionnement auprès des entreprises innovantes qui s’appuie notamment sur sa filière Next Innov
Pour les professionnels de santé, Banque Populaire a lancé deux dispositifs : une plateforme affinitaire de conseils et d’expertises, NEXTSANTE, et un financement dédié pour faciliter leur installation, en partenariat avec la Banque européenne d’investissement Dans ce cadre, une enveloppe de 150 millions d’euros est mise à disposition afin de faciliter l’installation des professionnels de santé et ainsi renforcer l’accès aux soins des patients
Dans le même temps, Banque Populaire s’est associée à France Biotech, l’association des entrepreneurs de l’innovation dans la santé, en tant que partenaire bancaire privé exclusif, pour encourager le développement et la pérennisation du tissu d’entreprises, start-ups et PME qui innovent quotidiennement en France dans le secteur de la santé Enfin, afin de répondre à l’enjeu sociétal majeur de la désertification médicale, Banque Populaire favorise l’installation de nouveaux praticiens grâce au Prêt Zéro Désert Médical Pour les agriculteurs, les Banques Populaires ont lancé plusieurs mesures pour les aider à faire face à des difficultés de trésorerie Chaque client agriculteur peut bénéficier d’une étude personnalisée de sa situation afin d’identifier les solutions les plus adaptées (mise en place d’un financement court terme dans des conditions exceptionnelles, à taux préférentiel et pour une durée maximum de 18 mois ; adaptation des échéances des prêts existants, voire aménagement de la dette ; limitation au recours aux garanties personnelles…)
Enfin, les Banques Populaires ont déployé leur nouvelle stratégie à destination des jeunes autour de trois initiatives : le lancement du package jeunes entrepreneurs, la mise en place de la gratuité des opérations à l’international, et le lancement de l’offre de soutien scolaire Nathan pour les enfants de leurs clients
Concernant l’activité des Caisses d’Epargne : Caisse d’Epargne s’est mobilisée pour répondre aux besoins de tous ses clients grâce à de multiples initiatives innovantes Concernant le logement, deux dispositifs spécifiques ont été lancés afin de favoriser l’acquisition de la résidence principale des primo-accédants : Grandioz, un prêt évolutif qui permet de gagner jusqu’à 10 % de capacité d’emprunt avec des mensualités de départ plus faibles ; le bail réel solidaire, qui rend l'accession à la propriété plus abordable de 25 % à 40 % en moyenne grâce à la dissociation du foncier et du bâti ainsi qu’à une TVA réduite
Toujours pour renforcer l’accompagnement des clients dans l’achat de leur bien immobilier, Caisse d’Epargne a lancé le prêt Proprioz qui, avec un différé de remboursement de 10 à 20 % permet d’emprunter davantage sans alourdir la mensualité de
départ
Afin de répondre à l’enjeu majeur de la rénovation énergétique des copropriétés, Caisse d’Epargne a lancé de nouvelles solutions de financement dédiées, dont l’ECO PTZ Copropriétés L’Ecureuil a également lancé le premier baromètre de la transition écologique auprès du grand public, des professionnels, des entreprises et des collectivités À cette occasion, Caisse d’Epargne a annoncé consacrer 3,4 milliards d’euros à la transition écologique dans les territoires en 2024 Dans le même temps, près de 15 000 dialogues stratégiques ESG ont été menés par les Caisses d’Epargne Ces moments d’échange privilégiés avec les clients entreprise portent sur leur maturité sur les enjeux ESG et permet ainsi de mieux les accompagner dans leur démarche
Plusieurs initiatives ont été menées en direction des entrepreneurs. Ainsi, une offre dédiée aux microentrepreneurs est en cours de déploiement dans les quinze Caisses d’Epargne Elle leur permet, en moins de dix minutes, de demander l’ouverture de leur compte professionnel en ligne pour accéder à l’essentiel des services via une application unique pro / perso, et de bénéficier de l’expertise d’un conseiller dédié Dans le même temps, Caisse d’Epargne a imaginé, avec la fintech française iPaidThat, une solution dédiée à la gestion comptable et financière ainsi qu’à la facturation électronique des entreprises Enfin, Caisse d'Epargne a annoncé le lancement d'un fonds de dette privée de 535 millions d’euros pour financer le développement des ETI françaises dans les territoires
Toujours aux côtés des professionnels de santé, Caisse d’Epargne a signé un partenariat avec la Banque européenne d’investissement Dans ce cadre, une enveloppe de 150 millions d’euros de prêts à taux bonifiés permettra d’accompagner les nouvelles installations et les projets de développement d’activité des professionnels de santé, sur tout le territoire Caisse d’Epargne propose également un « prêt à paliers » avec des mensualités progressives, une offre de crédit-bail mobilier pour s’équiper de matériel médical de pointe et, via son partenaire Santé Pros, une solution de gestion du tiers payant et d’optimisation de trésorerie Enfin, l’Ecureuil a lancé SantExpert, un espace en ligne dédié aux professionnels de santé proposant notamment des actualités sur leur secteur, des outils utiles et des informations pratiques L’activité de BPCE Assurances a été dynamique en 2024 : En assurance de personnes, la collecte brute atteint 15,1 milliards d’euros en épargne, en croissance de 17 % par rapport à l'année précédente Deux nouvelles émissions d’emprunt obligataire par le Groupe BPCE et Natixis ont été lancées aux 1er et 2e trimestres Ces campagnes ont été un succès commercial : 3,7 milliards d’euros ont ainsi été collectés en assurance-vie par les réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne En assurance des emprunteurs (ADE), l’offre a doublement évolué avec, tout d’abord, l’ajout d’une nouvelle garantie « Aide à la famille » qui permet, lorsqu’une famille assurée est confrontée à la maladie, au handicap ou à un accident grave d’un de ses enfants, d’alléger la situation économique du foyer en prenant en charge une partie des échéances de son prêt ; ensuite, les personnes ayant surmonté un cancer du sein et en phase de rémission peuvent dorénavant souscrire un contrat d’assurance emprunteur pour un projet immobilier ou professionnel, sans surprime et exclusion, même partielle, et sans attendre le délai légal de cinq ans fixé par la loi
L’activité d’assurances IARD a enregistré un bon niveau de progression de la clientèle, tant sur les marchés des particuliers (+ 2 %) que des professionnels (+ 6 %) Concernant plus spécifiquement le réseau des Caisses d’Epargne, 35 % de clients sont aujourd’hui équipés en solutions IARD / Prévoyance
Plusieurs temps forts ont marqué l’année :
❚ le déploiement des produits IARD dans les réseaux de la SBE (filiale commune de la BRED Banque Populaire et de la
Banque Populaire Val de France), du Crédit Coopératif et de la BRED Banque Populaire, y compris en outre-mer ; ❚ le lancement d'un pilote afin de tester un nouveau modèle de distribution du produit santé auprès de six centres de relation client ;
❚ enfin le déploiement de la solution d’assistance vidéo Sightcall, sur le périmètre MRH et AUTO, qui permet aux gestionnaires d'assister leurs assurés lors de la déclaration et la gestion d'un sinistre L’assuré peut ainsi montrer les dommages en temps réel et être guidé à distance, simplifiant ainsi les
interactions et l’identification du sinistre Cette solution a permis à BPCE Assurances IARD de remporter l’Argus d’Or
2024 de la gestion de sinistres
A noter que le 1er janvier 2025, la Compagnie Européenne de Garanties et Cautions (CEGC) a rejoint BPCE Assurances Elle propose une large gamme de garanties financières sur l’ensemble des marchés du groupe
L’année 2024 a été marquée par plusieurs opérations structurantes pour le pôle Digital & Paiements. BPCE et BNP Paribas ont annoncé leur projet de créer un acteur européen du processing paiement, pour se doter de la meilleure technologie en matière de traitement des paiements pour les porteurs et commerçants Ce processeur a vocation à traiter l’ensemble des paiements par carte en Europe de BNP Paribas et BPCE, soit 17 milliards de transactions, et pourra également s’adresser à d’autres banques Il deviendra ainsi le n°1 des processeurs en France et l’ambition des deux groupes est de le placer au Top 3 des processeurs en Europe En février 2025, BNP Paribas et BPCE ont finalisé, dans le respect du calendrier prévu, leur accord donnant naissance à Estreem, nouveau leader français du processing de paiements En 2024, European Payments Initiative (EPI) a annoncé le lancement de Wero, la solution européenne de paiement instantané de compte à compte Avec Wero, le Groupe BPCE propose désormais à l’ensemble des clients Banque Populaire et Caisse d’Épargne une nouvelle solution de paiement instantané de compte à compte qui répond aux nouvelles attentes Pionnier en la matière, le groupe avait réalisé avec succès, dès décembre 2023, les premières transactions transfrontalières de ce paiement instantané Le Groupe BPCE et Oney se sont associés à Leroy Merlin pour accompagner les clients des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne dans leurs projets de rénovation énergétique, du financement à la réalisation des travaux Les clients bénéficient ainsi d’un parcours clé en main, avec une solution globale et intégrée, et une offre complète de solutions financières incluant l’Eco-Prêt à Taux Zéro
De nouvelles fonctionnalités ont été proposées aux clients des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne et une stratégie mobile gagnante a conduit à une hausse significative des clients actifs mobiles Les applications témoignent d’un usage croissant à la fois par les clients particuliers, les professionnels et les entreprises et elles conservent des notes très élevées Le NPS digital des espaces clients a atteint un niveau record (+53 au 3e trimestre 2024)
Enfin, le groupe a acquis iPaidThat en juillet 2024, acteur spécialisé et de référence dans la facturation et la gestion d’activité des entreprises L’intégration d’iPaidThat au sein du pôle Digital & Paiements permet d’accélérer le développement de ces solutions et d’enrichir sensiblement l’expérience digitale offerte aux clients professionnels et entreprises du groupe Le pôle Digital & Paiements a confirmé son dynamisme en menant plusieurs initiatives innovantes : ❚ le lancement de l’offre Tap to Pay pour les clients des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne équipés de smartphones Android Ce service, qui permet aux utilisateurs d’accepter des paiements sans contact via leur smartphone ou tablette, peut être utilisé sur les principaux schémas de paiement Le Groupe BPCE est ainsi devenu le premier acteur bancaire en France à proposer cette solution d’encaissement nouvelle génération sur les deux principaux systèmes d’exploitation du marché
❚ l’accès à la solution de paiement sans contact SwatchPAY! Les clients Banque Populaire et Caisse d’Épargne ont été les premiers en France à pouvoir effectuer leurs achats en toute sécurité d’un simple mouvement de poignet, grâce à leur montre équipée de la technologie de paiement sans contact ❚ le Groupe BPCE est devenu partenaire de Garmin, principal fournisseur mondial de produits de navigation et l’un des premiers fabricants de montres connectées de sport à avoir intégré le paiement sans contact
❚ Enfin, le programme « IA pour tous » a été déployé avec le lancement de l’outil d’IA générative MAiA qui comptait déjà 26 000 collaborateurs utilisateurs dans le groupe en décembre et qui vise un objectif de 50% des collaborateurs adoptants à horizon 2026
❚ Dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 dont le Groupe BPCE était le Partenaire Premium, le pôle Digital & Paiements, avec son entité Payplug, a assuré le traitement de l’ensemble des 3 millions de transactions de la billetterie (provenant de plus de 170 pays) Le taux d’acceptation a atteint 98 %, très au-dessus du standard de 92 % En parallèle, Visa (fournisseur officiel du Comité International Olympique) a chargé BPCE Digital & Payments d’opérer les paiements dans les enceintes de Paris 2024 durant les 29 jours de compétition
Porté par des fondamentaux solides, le pôle Solutions et Expertises financières (SEF) a enregistré en 2024 une activité dynamique
Avec un total d’encours de 37,1 milliards d’euros en 2024, BPCE Financement a renforcé sa position de premier acteur du crédit à la consommation en France avec une part de marché de 18,07 %
Après une production record en 2023, BPCE Lease a de nouveau enregistré une hausse significative de production de nouveaux crédits de +5 % Plusieurs domaines ont même surperformé, comme le crédit-bail mobilier (+10 %), le financement des énergies renouvelables (+17 %) et la LLD
(+22 %)
Plusieurs temps forts ont marqué l’année, notamment la reprise de la nouvelle production de la Banque Populaire Rives de Paris en schéma commissionnaire, la prise de participation majoritaire dans SIMPEL et le lancement du projet de reprise du portefeuille et booking de Société Générale Equipment Finance (SGEF) En 2024, avec 25% de part de marché en France, BPCE Factor s’affirme comme le leader du marché de l’affacturage en nombre de contrats
En France, EuroTitres figure parmi les leaders de la soustraitance de conservation « retail » d’instruments financiers L’activité des particuliers en Bourse et sur les OPC demeure globalement résiliente en 2024 avec 1 890 000 ordres de Bourse traités contre 2 009 000 l’année précédente Natixis Corporate & Investment Banking (CIB) a réalisé en 2024 une excellente performance commerciale et affiche un niveau de revenus record, porté par l’ensemble de ses activités Natixis CIB a poursuivi la croissance de ses activités Global Markets sur l’ensemble de ses géographies, avec un développement notable de ses activités de flux En 2024, la
banque a réalisé une augmentation significative de nouveaux clients
Natixis CIB a réalisé de nombreux financements d’actifs réels Cette dynamique a été particulièrement forte en Europe et en Amérique latine En 2024, dix opérations ont été reconnues comme « opérations de l’année » lors des PFI Awards ; la banque a, par exemple, joué un rôle majeur dans le financement de Teeside, première centrale commerciale au gaz équipée d’un système de captage, stockage et valorisation du CO2 au Royaume-Uni L’activité a été soutenue en matière de financements aéronautiques sur l’ensemble des régions Concernant le maché immobilier, Natixis CIB a renforcé sa position de leader en France et en Europe, dans un contexte de reprise modérée de l’investissement
Les équipes de Global Trade ont poursuivi leur développement en France et à l'international : en complément d'une collecte de liquidités remarquable, des solutions sur mesure intégrant des critères environnementaux ont été développées L'activité Corporate a connu une expansion significative en Europe occidentale, avec des succès en Supply Chain Finance Parallèlement, l’activité Commodity Trade a renforcé son accompagnement de la transition énergétique de ses clients tout en diversifiant ses opérations dans les secteurs des métaux, de l'agriculture et de l'électricité Les métiers d’Investment Banking ont enregistré une performance record portée par une forte dynamique d’origination Natixis CIB a confirmé sa position de leader sur le marché des émetteurs financiers
L’activité M&A a maintenu un bon niveau de croissance Natixis CIB a élargi son réseau de boutiques avec des prises de participation stratégiques dans Emendo Capital et Tandem Capital Advisors (désormais Natixis Partners Belgium), renforçant sa position en Europe et notamment dans le Benelux En 2024, Natixis CIB a également renouvelé son partenariat avec Clipperton, qui lui permet d’accompagner au mieux ses clients dans leurs projets de développement dans les domaines de la Tech et du digital
Natixis CIB a renforcé son rôle de conseil et de partenaire clé dans l’accompagnement des transitions de ses clients en développant son offre de produits et services de finance durable, et notamment ses expertises sur des technologies émergentes essentielles à la transition (batteries, métaux, nouvelles énergies, etc) et en accompagnant l’ensemble de ses clients qui présentent un plan de transition crédible, robuste et ambitieux, y compris ceux issus des secteurs les plus émissifs En 2024, la banque a amélioré la colorisation de son portefeuille de financements grâce à une hausse de 11 points des financements colorisés vert par rapport à 2020 ; réduit considérablement son exposition au secteur Oil & Gaz tout en augmentation la part des énergies à faible émission carbone ; poursuivi la croissance de ses revenus « green », celle-ci étant plus rapide que la croissance des revenus totaux de la banque ; reçu de nombreuses récompenses, témoignant de la reconnaissance du marché et de ses clients comme un acteur leader de la finance durable
Au global, les trois plateformes – Ameriques, EMEA et APAC – ont enregistré des performances commerciales solides et ont su se distinguer pour la qualité de leurs expertises En Asie, notamment, Natixis CIB a renforcé sa présence en Corée où la banque a signé un partenariat stratégique avec la banque asiatique Woori, permettant d’accroître sa présence sur le marché mondial de la dette privée, en pleine expansion Enfin,
Natixis CIB a lancé des initiatives stratégiques au Japon et en Inde
Grâce à l’engagement de toutes ses équipes, Natixis Investment Managers (IM) a enregistré une forte dynamique commerciale, atteignant une collecte nette record sur l’année (40 milliards d’euros), en particulier sur les produits obligataires et assurance-vie Au 31 décembre 2024, les actifs sous gestion atteignent un nouveau record historique de 1 317 milliards d’euros
68 % des fonds dont la performance est notée sur 3 ans par Morningstar figurent dans les 1er et 2e quartiles à fin décembre 2024 contre 64 %, un trimestre plus tôt (classement Morningstar)
L’entreprise a continué de rationaliser son organisation et de gérer de façon active ses participations : dans un contexte de révolution technologique et de transformation accélérée de l’industrie de la gestion d’actifs, elle a créé Natixis Investment Managers Operating Services, une nouvelle entité rassemblant des équipes opérations, technologie, data et innovation d’Ostrum AM, Natixis IM International et Natixis IM, pour renforcer les synergies et toujours mieux servir ses clients ; elle a également cédé en janvier 2025 sa participation de 100 % dans la société de gestion MV Credit à Clearlake Capital, une société de capital-investissement basée aux États-Unis Aux côtés de ses affiliés, Natixis IM a poursuivi ses efforts pour développer l’investissement responsable et à impact : les actifs ESG (SFDR Art8/9) représentent une part croissante du total des actifs sous gestion : 40 % à fin 2024, soit +3 points par rapport à fin 2022 Ils ont également continué à faire entendre leurs voix au travers d’actions, d’engagement individuel ou collectif, de politiques de vote actives mais aussi grâce à leur participation à des initiatives de Place clés pour faire progresser l’investissement responsable
L’entreprise a également lancé des initiatives visant à redynamiser l’épargne financière en France et à mieux répondre aux attentes des réseaux, notamment en préparant le lancement en janvier 2025 de VEGA Investment Solutions, l’expert de l’épargne financière dédié aux clients du Groupe BPCE Enfin, Natixis IM a aussi poursuivi son développement international, franchissant notamment une étape importante en Corée en obtenant une licence de Private Asset Management Company
En 2024, Natixis Interépargne a renforcé son leadership sur le marché de l'épargne salariale et retraite en France, avec l’acquisition d'HSBC Epargne Entreprise, 9e acteur français sur ce marché Cette opération s’est assortie d’un contrat de commercialisation de dispositifs d’épargne salariale et retraite et de services entre HSBC Global Asset Management (France) et Natixis Interépargne, portant à douze le nombre de partenaires de distribution de référence de Natixis Interépargne
Natixis Interépargne a lancé avec les Banques Populaires et les Caisses d’épargne, la 1re offre d’intéressement responsable du marché, permettant d’associer tous les salariés aux résultats de l’entreprise et de bonifier la prime d’intéressement grâce à l’atteinte de critères RSE
Pour le compte du Groupe BPCE, elle a mené avec succès l’opération de sociétariat salarié pour plus de 40 établissements et entités du groupe, avec un taux de participation de 46 %
Elle a obtenu la 1re place des Corbeilles 2024 dans la catégorie Corbeille long terme cinq ans de la meilleure gestion en épargne salariale (Corbeilles Mieux vivre votre argent) Régulièrement récompensée depuis 10 ans, Natixis Interépargne a la gestion en épargne salariale la plus primée et la plus performante du marché*
Enfin, la dynamique commerciale se poursuit avec des succès significatifs auprès de grands clients corporates La collecte brute est en hausse de 15 % en 2024* par rapport à l’année précédente L’ensemble des réseaux de distribution est en forte progression, avec une croissance de 19 % des ventes* de nouveaux contrats sur l’année
* Source Natixis Interépargne – 31/12/2024
Au cours de l’année 2024, dans un environnement marqué par un contexte inflationniste et une instabilité politique en France et à l’international, Natixis Wealth Management et ses filiales ont poursuivi leur développement : à fin décembre 2024, Natixis Wealth Management gère plus de 32,5 milliards d’euros d’actifs La Banque a aussi poursuivi son programme de transformation grâce notamment à l’aboutissement de plusieurs projets de son schéma directeur IT au service d’expériences clients et collaborateurs modernisées L’approche innovante développée par Natixis Wealth Management – également soutenue par une image de marque et une démarche RSE reconnues – a été récompensée par le Premier prix dans la catégorie Banque Privée lors de la Rencontre Occur 2024 pour la troisième fois en quatre ans Pour continuer de grandir et gagner des parts de marché en gestion de fortune, Natixis Wealth Management a dévoilé une nouvelle feuille de route : RISE Ce nouveau projet stratégique s’inscrit pleinement dans la trajectoire des autres métiers globaux du Groupe BPCE ainsi que des réseaux Banque
Populaire et Caisse d’Epargne
2.1.2.2 Faits majeurs de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes (et de ses filiales)
En 2024, l'économie mondiale a connu des évolutions marquantes L'inflation, bien qu'encore préoccupante, est revenue à des niveaux plus conformes Cependant, le climat des affaires demeure morose, ce qui freine les stratégies d'investissement Dans ce contexte, la Banque centrale européenne (BCE) a poursuivi son mouvement de baisse des taux d'intérêt, en réponse au repli de l'inflation et à la faiblesse persistante de la croissance économique Parallèlement, les taux longs ont été influencés par les développements aux États-Unis, notamment les incertitudes politiques autour de
Donald Trump et les fluctuations de l'inflation américaine Cette conjoncture complexe souligne les défis auxquels les décideurs économiques sont confrontés Malgré un contexte économique incertain et des défis persistants sur le marché, la BPAURA a su tirer son épingle du jeu et réaliser une année satisfaisante Grâce à ses expertises commerciales et financières, l'entreprise a pu naviguer habilement à travers les turbulences économiques L'équipe a mis en œuvre des stratégies adaptées, exploitant des opportunités tout en minimisant les risques Cette résilience a permis à la BPAURA de maintenir sa performance et d’accroître sa compétitivité, prouvant ainsi la valeur de son savoir-faire et de son agilité dans un environnement en constante évolution Ce succès témoigne de l'engagement de l'équipe et de sa capacité à s'adapter aux défis tout en offrant des solutions de qualité à ses clients
2.1.2.3 Modifications de présentation et de méthodes d’évaluation
Les comptes individuels annuels de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes sont établis et présentés conformément aux règles définies par BPCE dans le respect du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC)
En l’absence de modèle imposé par le référentiel IFRS, le
La distribution de crédits
format des états de synthèse utilisé est conforme au format proposé par la recommandation n° 2013-04 du 7 novembre 2013 de l’Autorité des Normes Comptables
2.2 Informations sociales, environnementales et sociétales
BPCE SA surveille la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes au sens de l’article 10 ru règlement (UE) numéro 575/213 La Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes est à ce titre comprise dans l’entité consolidante du Groupe BPCE et incluse dans les informations consolidées en matière de durabilité du Groupe BPCE La Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes est donc exemptée de rapport de durabilité obligatoire Les informations consolidées en matière de durabilité du Groupe BPCE sont acccessibles sur le site internet de BPCE
2.3 Activités et résultats consolidés de l’entité
2.3.1 Résultats financiers consolidés
Compte de résultat consolidé
Les résultats individuels de chaque entité du périmètre de
consolidation sont présentés aux paragraphes 291, 292 et 233
Les retraitements de consolidation comprennent pour l’essentiel l’élimination des dividendes intra-groupe ainsi que l’effet des impôts différés sur provisions non déductibles Les résultats financiers et l’analyse de l’activité sont présentés en vision économique
PRODUCTION DE PRÊTS PAR TERRITOIRE DÉBLOCAGE DE CRÉDITS 2024
ENCOURS CRÉDITS (moyenne décembre)
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||
La collecte de ressources
En millions d’euros | 2024 | 2023 | Evolution | |
en M€ | en % | |||
Marge d’intérêts | 396,2 | 395,1 | 1,1 | 0,28 |
Commissions | 386,4 | 382,1 | 4,3 | 1,13 |
Produit net bancaire | 782,6 | 777,2 | 5,4 | 0,69 |
Frais généraux | -476,4 | -484,7 | 8,3 | -1,71 |
Résultat brut d’exploitation | 306,2 | 292,5 | 13,7 | 4,68 |
Coût du risque | -71,4 | -61,5 | -9,9 | 16,10 |
Résultat sur immobilisations | 0,4 | -0,1 | 0,5 | -500,00 |
Résultat courant avant impôts | 235,2 | 230,9 | 4,3 | 1,86 |
Impôts | -42,2 | -40,7 | -1,5 | 3,69 |
Résultat net | 193,0 | 190,2 | 2,8 | 1,47% |
L’encours moyen annuel de ressources monétaires s’établit à 278 milliards d’euros, en recul de -160 % Les ressources à vue qui avaient constamment progressé durant la crise sanitaire et la période de taux bas ont continuée de reculer de -460 % à 13,3 milliards d’euros, à nouveau amputé par la recherche de rendement de clientèles sensibles à la hausse de la rémunération de l’épargne Depuis la hausse des taux administrés (taux des livrets A porté à 3 % au 1er février 2023), les livrets réglementés continuent de progrésser et représentent 23 % des encours moyens Dans la continuité de la dynamique de la hausse des taux, l’encours de CAT continue de progresser et contribue à la restructuration de la cartographie de nos ressources Dans ce contexte, l’évolution de nos encours moyen a diminuée de -443 millions d’euros par rapport à 2023
RESSOURCES MONÉTAIRES (moyenne décembre)
| |||||||||||||||||||||||||||||
Résultat publiable consolidé
La marge d’intérêts analytique
La vision analytique de la marge d’intérêts permet de mieux appréhender la variation obtenue :
En millions d’euros | 2024 réel | 2023 réel |
MNI commerciale | 297,4 | 324 |
Filiales & Dividendes | 73 | 56,6 |
Refi. Net | -88,6 | -104,1 |
Couvertures | 95,4 | 89,7 |
Épargne Logement | 4,9 | 1,4 |
Equity | 14,1 | 27,6 |
396,2 | 395,1 |
Avec le détail de la marge d’intérêts commerciale :
En millions d’euros | 2024 réel | 2023 réel |
MNI commerciale Intérêts sur crédits | 894,3 | 776,4 |
2,26 % | 1,97 % | |
Intérêts sur ressources | -596,9 | -452,6 |
Marge d’intérêts commerciale | -1,85 % | -1,44 % |
297,4 -8,21 % | 324,0 |
Une marge nette commerciale qui recule de -8,21 % (-265M€) :
Le rendement de nos crédits clientèles continue de progresser (+31bps vs n-1), porté par nos crédits courts termes (3,69 % en 2024 ; 2,98 % en N-1) qui bénéficient de leur indexation sur taux variables et dans une moindre mesure par nos crédits amortissables (2,09 % vs 1,79 % en 2023) qui continuent progressivement au grès de leur roulement, d’engranger la hausse des taux longs Au-delà, relevons l’inertie toujours marquée de nos stocks « habitat » taux fixes, dont la production ralentie ne favorise pas un roullement dynamique De facto la pleine transmission de la hausse des taux aux taux de rendement reste limitée (1,63 % vs 1,51 % en 2023) La hausse du rendement de nos ressources clientèles (+41bps) s’opère toujours dans des proportions supérieures à celles constatées sur nos encours de crédits Pour autant, notons un infléchissement de cette progression d’un trimestre à l’autre (+41bps vs +50 bps au terme du T3-2024) Après avoir arbitré nos ressources sur l’exercice 2024 en faveur de celles qui étaient les plus rémunératrices (CAT et Livret A), cette nouvelle cartographie perdure Cette situation est d’autant plus d’actualité dans un environnement de baisse des taux Nous commençons toutefois à entrevoir une baisse de nos rendements de CAT à la faveur de leur renouvellement
Les commissions
Constituées des produits perçus sur la vente de produits et services bancaires et financiers, déduction faite des charges sur moyens de paiement, les commissions nettes et divers se sont élevés à 386,4 millions d’euros en progression de 1,1 % par rapport à 2023
Les commissions ont été portés par une campagne d’optimisation tarifaire qui génère +83 M€ de commissions complémentaires par rapport à 2023, dont +2,3 M€ sur les seules commissions de compte et +16 M€ sur la tarification des anciennes conventions, +1,2 M€ sur les frais de tenue de comptes Mais aussi, un développement du fonds de commerce qui génère +2,4 M€ de commissions Cette performance s’opère malgré les -2 M€ sur les commissions de crédits, en raison du faible dynamisme des crédits habitats et dans une moindre mesure des crédits équipements (entre-autre pénalisés par l’activité en berne de la Promotion Immobilière)
Le Produit Net Bancaire
Au total, le Produit Net Bancaire affiche une legère augmentation de 0,7 % à 782,6 millions d’euros
Le Résultat Brut d’Exploitation
Les frais généraux ont été maitrisés avec une baisse de -1,7 % pour un montant total de 476,4 millions d’euros Les frais de personnel hors intéressement et participation progressent de +0,2 %, l’enveloppe d’intéressement et de participation (+6,1 %) reflète les bons résultats de l’exercice
Enfin, la baisse significative du poste taxes : Fonds de
Résolution Unique et Contribution à la Valeur Ajouté des
Entreprises de -10,6 millions d’euros
Cette maitrise des frais généraux s’inscrit dans la poursuite de l’amélioration de l’éfficacité d’ensemble
Le coefficient d’exploitation historiquement bas à 60,9 % vs
62,4 % en 2023 Le Résultat Brut d’Exploitation progresse de +4,6 % à 306,2 millions d’euros reflet d’une performance très satisfaisante compte tenu du contexte
Le coût du risque
Dans un contexte dégradé le coût du risque progresse fortement de +16 % à 71,4 millions d’euros La recrudescence significative des sinistres se confirme et se matérialise par une hausse importante du coût du risque « normatif » S3 (+41 %), les entreprises de taille moyenne étant d’avantage impactées
Résultat net
Le résultat net s’établit à 193 millions d’euros, en hausse de
1,5 %, un niveau jamais atteint depuis la création de la Banque
Populaire Auvergne Rhône Alpes
2.3.2 Présentation des secteurs opérationnel
Conformément à la norme IFRS 8 – secteurs opérationnels, les informations présentées sont fondées sur le reporting interne utilisé par la Direction Générale pour le pilotage du Groupe Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes avec l’évaluation régulière de ses performances et l’affectation des ressources aux secteurs identifiés
De ce fait, les activités du Groupe Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes s’inscrivent pleinement dans le secteur Banque de proximité du Groupe BPCE
Le périmètre de consolidation se compose de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes, de la Banque de Savoie, de la SCI BP Savoisienne, de Garibaldi Capital Développement, de Garibaldi Participations, de Société Immobilière de la Région
Rhône Alpes, de la SAS BPA Atout Participations, de la SAS
BTE et de la Financière Immobilière Déruelle Depuis 2014 et consécutivement à l’opération « Titrisation » par les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne, le FCT BPCE Master Home Loans Demut, le FCT BPCE Consumer
Loans Demut, le FCT Home Loans 2017, le FCT Home Loans 2018, le FCT Home Loans 2019, le FCT Home Loans 2020, le FCT Home Loans 2021, le FCT BPCE Consumer Loans 2022, le FCT Home Loans 2023, le FCT Home Loans 2024 ainsi que le FCT Consumer Loans 2024, sont compris dans le périmètre de consolidation de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes
Par ailleurs, selon les normes IFRS, les sociétés de caution mutuelle SOCAMA Auvergne Rhône Alpes, Socami Auvergne Rhône Alpes, Socammes, Soprolib des Alpes, Sofronta ainsi que Aprofor du Massif Central sont consolidées sur la base du critère de dépendance économique
Les entités jugées non significatives n’ont pas été reprises dans le périmètre de consolidation La Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes La Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes est une banque coopérative affiliée au Groupe BPCE dont elle détient 5,55 % des droits de vote et dont elle est une maison-mère au même titre que les 14 autres Banques Populaires et les 15 Caisses d’épargne Elle exerce son activité sur 12 départements, avec 331 agences et centres d’affaires Elle gère près de 1 000 000 clients Son total bilan est de 47,29 milliards d’euros, son produit net bancaire de 696,25 millions d’euros et son résultat net de 165,45 millions d’euros
La Banque de Savoie
Depuis juin 2009, la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes détient 99,99 % du capital de la Banque de Savoie dont le siège social est situé à Chambéry L’essentiel de son activité, 47 agences au total, est concentré en Savoie et Haute-Savoie avec quelques agences en Isère et à Lyon
La Banque de Savoie gère plus de 50 537 clients, son total de bilan est de 2,6 milliards d’euros, son produit net bancaire de 51,8 millions d’euros et son résultat net de 8 millions d’euros
SCI BP Savoisienne
Détenue à 100 %, elle détient une partie des actifs immobiliers de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes Cette société détenait la SAS Sociétariat BPA à 100 % jusqu’à leur fusion le 20/12/2023
Garibaldi Capital Développement
Cette société a vocation à détenir des participations dans le domaine du capital investissement
Garibaldi Capital Développement investit dans des structures de capital investissement régional
Garibaldi Participations
Cette société a pour stratégie, d’apporter aux PME les fonds propres nécessaires à leur développement ou à l’organisation de leur actionnariat Elle se positionne comme actionnaire minoritaire jusqu’à 40 % du capital et peut également participer au montage de tours de table visant à apporter des solutions globales, notamment de type majoritaire
SAS BPA Atout Participations
Détenue à 100 %, cette société a pour objet la prise de participations financières notamment dans le cas de dossiers difficiles spécifiques nécessitant un accompagnement à moyen long terme
SAS Financière Immobilière Déruelle
Créée en 2018 et détenue à 100 %, cette société a pour objet la prise de participations au capital de sociétés de programmes Immobiliers
FCT BPCE Master Home Loans Demut
Depuis 2014 et consécutivement à l’opération « Titrisation » réalisée en mai 2014 par les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne, la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes, établissement cédant, a souscrit à hauteur de sa participation dans l’opération, les obligations séniors émises par le FCT BPCE Master Home Loans, ainsi que l’ensemble des parts
résiduelles et les obligations subordonnées émises par le FCT
BPCE Master Home Loans Demut
Les parts émises par le FCT BPCE Master Home Loans
Demut créé à l’occasion, sont destinées à répartir les résultats et les risques des parts résiduelles et subordonnées entre les cédants, de façon à ce que chacun ne récupère que le rendement de son propre portefeuille cédé
FCT BPCE Consumer Loans Demut
En 2016, et à la suite de l’opération « Titrisation » réalisée en mai 2016 par les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne, la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes, établissement cédant, a souscrit à hauteur de sa participation dans l’opération, les obligations séniors émises par le FCT BPCE Consumer Loans, ainsi que l’ensemble des parts résiduelles et les obligations subordonnées émises par le FCT BPCE Consumer Loans Demut
Les parts émises par le FCT BPCE Consumer Loans Demut créé à l’occasion, sont destinées à répartir les résultats et les risques des parts résiduelles et subordonnées entre les cédants, de façon à ce que chacun ne récupère que le rendement de son propre portefeuille cédé
FCT Home Loans 2017
En 2017, les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne ont décidé de poursuivre la sécurisation de la liquidité La Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes a souscrit à hauteur de sa participation dans l’opération, les obligations séniors émises par le FCT Home Loans 2017, ainsi que l’ensemble des parts résiduelles et les obligations subordonnées émises par le FCT Les parts émises par le FCT Home Loans créé à l’occasion, sont destinées à repartir les résultats et les risques des parts résiduelles et subordonnées entre les cédants, de façon à ce que chacun ne récupère que le rendement de son propre portefeuille cédé FCT Home Loans 2018
Cette opération de titrisation de prêts immobiliers réalisée par les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne, se traduit par une émission de titres seniors, qui pourront être placés sur les marchés auprès d’investisseurs externes au Groupe Cette opération de titrisation permet de conserver au bilan des participants les créances cédées et apporte un refinancement externe direct aux Banques Populaires et aux Caisses d’Epargne FCT Home Loans 2019
Cette opération de titrisation de prêts immobiliers réalisée par les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne, se traduit par une émission de titres seniors, qui pourront être placés sur les marchés auprès d’investisseurs externes au Groupe Cette opération de titrisation permet de conserver au bilan des participants les créances cédées et apporte un refinancement externe direct aux Banques Populaires et aux Caisses d’Epargne FCT Home Loans 2020
Cette opération de titrisation de prêts immobiliers réalisée par les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne, se traduit par une émission de titres seniors, qui pourront être placés sur les marchés auprès d’investisseurs externes au Groupe Cette opération de titrisation permet de conserver au bilan des participants les créances cédées et apporte un refinancement externe direct aux Banques Populaires et aux Caisses d’Epargne FCT Home Loans 2021
Cette opération de titrisation de prêts immobiliers réalisée par les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne, se traduit par une émission de titres seniors, qui pourront être placés sur les marchés auprès d’investisseurs externes au Groupe Cette opération de titrisation permet de conserver au bilan des participants les créances cédées et apporte un refinancement externe direct aux Banques Populaires et aux Caisses d’Epargne
FCT Principal BPCE Consumer Loans FCT 2022
Cette opération de titrisation réalisée par les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne se traduit par une cession de prêts à la consommation à un véhicule de titrisation et, une souscription par des investisseurs externes des titres seniors émis par le FCT ainsi que la souscription par les établissements de titres subordonnées assurant ainsi le surdimensionnement de l’opération et de parts résiduelles permettant de récupérer les flux d’intérêts sur les créances titrisés
FCT DEMUT BPCE Consumer Loans FCT 2022
Ce FCT souscrit les parts résiduelles émises par le FCT BPCE Principal Consumer Loans, émet des parts résiduelles souscrites par les cédants et émet des unités complémentaires
(« complementary units »)
Le rôle de ce FCT est de répartir les résultats et les risques des parts résiduelles entre les cédants, de façon à ce que chacun récupère le rendement et les risques liés à son propre portefeuille cédé (« démutualisation »)
FCT Home Loans 2023
Cette opération de titrisation de prêts immobiliers réalisée par les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne, se traduit par une émission de titres seniors, qui pourront être placés sur les marchés auprès d’investisseurs externes au Groupe Cette opération de titrisation permet de conserver au bilan des participants les créances cédées et apporte un refinancement externe direct aux Banques Populaires et aux Caisses d’Epargne FCT Home Loans 2024
Cette opération de titrisation de prêts immobiliers réalisée par les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne, se traduit par une émission de titres seniors, qui pourront être placés sur les marchés auprès d’investisseurs externes au Groupe Cette opération de titrisation permet de conserver au bilan des participants les créances cédées et apporte un refinancement externe direct aux Banques Populaires et aux Caisses d’Epargne
FCT DEMUT BPCE Consumer Loans FCT 2024
Ce FCT souscrit les parts résiduelles émises par le FCT BPCE Principal Consumer Loans, émet des parts résiduelles souscrites par les cédants et émet des unités complémentaires
(« complementary units »)
Le rôle de ce FCT est de répartir les résultats et les risques des parts résiduelles entre les cédants, de façon que chacun récupère le rendement et les risques liés à son propre portefeuille cédé (« démutualisation »)
Sociétés de caution mutuelle
Sociétés à statut d’établissements de crédit, réservées aux clients sociétaires et offrant aux emprunteurs une structure de cautionnement mutuel Chaque société de caution est spécialisée sur un secteur d’activité distinct, représentatif de l’orientation commerciale de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes :
❚ Prêts équipement aux artisans commerçants : La Socama
Auvergne Rhône Alpes ;
❚ Prêts immobiliers aux particuliers et copropriétés privées : La
Socami Auvergnes Rhône Alpes ;
❚ Prêts aux professions libérales : La Soprolib Auvergne Rhône
Alpes ;
❚ Prêts immobiliers aux clients frontaliers : La Sofronta ; ❚ Prêts immobiliers et professionnels aux moniteurs de ski ESF :
La Socammes ;
❚ Prêts aux exploitants forestiers et aux scieurs : L’Aprofor
Massif Central
En millions d’euros | Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes | Banque de Savoie | Autres | Consolidé 2024 | Consolidé 2023 |
Produit net bancaire | 709,7 | 51,4 | 21,5 | 782,6 | 777,2 |
Frais généraux | -439,4 | -34,5 | -2,5 | -476,4 | -484,7 |
Résultat brut d'exploitation | 270,3 | 16,9 | 19,0 | 306,2 | 292,5 |
Coût du risque | -60,2 | -7,1 | -4,1 | -71,4 | -61,5 |
Résultat sur immobilisation | 0,3 | 0,0 | 0,1 | 0,4 | -0,1 |
Impôts sur les bénéfices | -39,2 | -2,4 | -0,6 | -42,2 | -40,7 |
Résultat net | 171,2 | 7,4 | 14,4 | 193,0 | 190,2 |
2.3.3. Activités et résultats par secteur opérationnel Compte de résultat consolidé
Entité | Résultat 2024 en M€ | Part contributive 2024 en % | Résultat 2023 en M€ | Part contributive 2023 en % | Variation en % |
BP AURA | 168,9 | 87,5 | 162,0 | 85,2 | 4,3 |
Garibaldi Capital Développement | 1,8 | 0,9 | 0,1 | 0,0 | 1860,0 |
Garibaldi Capital Participations | 9,4 | 4,8 | 25,9 | 13,6 | -63,9 |
Alpes Capital Innovation | - 0,0 | 0,0 | - 0,0 | 0,0 | 0,0 |
Banque de Savoie | 8,9 | 4,6 | 9,1 | 4,8 | -2,4 |
Sociétés de cautionnement mutuel | 1,4 | 0,7 | 1,6 | 0,8 | -14,9 |
SCI BP Savoisienne | 0,0 | 0,0 | - | 0,0 | - |
SIRRA | 0,6 | 0,3 | 0,7 | 0,4 | -18,9 |
BPA Atout Participations | - 1,0 | -0,5 | - | 0,0 | - |
Financière Immobilière Deruelle | 2,0 | 1,0 | - 0,8 | -0,4 | -338,9 |
BTE | 0,2 | 0,1 | 0,2 | 0,1 | - |
FCT | 0,9 | 0,5 | - 8,6 | -4,5 | -110,5 |
BP AURA (résultat net consolidé) | 193,0 | 100,0 | 190,2 | 100,0 | 1,4 |
Compte de résultat consolidé par secteur opérationnel
Les résultats des principales filiales sont analysés au point 2.9.2.
2.3.4. Bilan consolidé et variation des capitaux propres
Bilan consolidé
En millions d’euros
Actif | 2024 | 2023 | % |
Caisse, banques centrales | 152 | 140 | 8,53 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat | 351 | 303 | 15,80 |
Instruments dérivés de couverture | 165 | 224 | -26,33 |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 2 052 | 1 910 | 7,47 |
Titres au coût amorti | 530 | 166 | 219,61 |
Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti | 13 572 | 12 192 | 11,32 |
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti | 35 932 | 36 719 | -2,14 |
Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux | -79 | -160 | -50,50 |
Actifs d'impôts courants | 13 | 14 | -9,25 |
Actifs d'impôts différés | 107 | 115 | -6,59 |
Comptes de régularisation et actifs divers | 211 | 213 | -1,28 |
Immeubles de placement | 2 | 2 | -7,58 |
Immobilisations corporelles | 166 | 135 | 22,68 |
Immobilisations incorporelles | 0 | 0 | -2,74 |
Ecarts d'acquisition | 78 | 78 | 0,00 |
Total | 53 250 | 52 049 | 2,31 |
Passif | 2024 | 2023 | % |
Passifs financiers à la juste valeur par résultat | 53 | 53 | -0,11 |
Instruments dérivés de couverture | 50 | 52 | -2,56 |
Dettes représentées par un titre | 1 217 | 971 | 25,35 |
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés | 15 825 | 15 029 | 5,30 |
Dettes envers la clientèle | 31 578 | 31 581 | -0,01 |
Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux | 34 | 10 | 244,14 |
Passifs d'impôts différés | 0 | 4 | -89,45 |
Comptes de régularisation et passifs divers | 342 | 349 | -2,00 |
Provisions | 117 | 122 | -4,22 |
Dettes subordonnées | 25 | 27 | -5,60 |
Capitaux propres | 4 009 | 3 852 | 4,07 |
Capitaux propres part du groupe | 4 009 | 3 852 | 4,07 |
Capital et primes liées | 2 301 | 2 293 | 0,33 |
Réserves consolidées | 1 502 | 1 363 | 10,20 |
Gains et per tes comptabilisés directement en autres éléments du résultat global | 13 | 6 | 119,65 |
Résultat de la période | 193 | 190 | 1,47 |
Total | 53 250 | 52 049 | 2,31 |
Variation des capitaux propres
En millions d’euros | Capital | Primes d’émission | Réserves consolidées et Autres | Capitaux propres |
Capitaux propres au 31/12/2020 avant affectation | 1 609 | 555 | 810 | 2 974 |
Résultat de la période | 108 | 108 | ||
Capitaux propres au 31/12/2020 après affectation | 1 430 | 555 | 1 029 | 3 014 |
Variation de capital | 183 | 183 | ||
Variations de juste valeur | 230 | 230 | ||
Autres variations | -14 | -14 | ||
Capitaux propres au 31/12/2021 avant affectation | 1 613 | 555 | 1 245 | 3 413 |
Résultat de la période | 151 | 151 | ||
Capitaux propres au 31/12/2021 après affectation | 1 613 | 555 | 1 396 | 3 564 |
Variation de capital | 90 | 90 | ||
Variations de juste valeur | -171 | -171 | ||
Autres variations | -21 | -21 | ||
Capitaux propres au 31/12/2022 avant affectation | 1 703 | 555 | 1 204 | 3 462 |
Résultat de la période | 174 | 174 | ||
Capitaux propres au 31/12/2022 après affectation | 1 703 | 555 | 1 379 | 3 637 |
Variation de capital | 35 | 35 | ||
Variations de juste valeur | 29 | 29 | ||
Autres variations | -39 | -39 | ||
Capitaux propres au 31/12/2023 avant affectation | 1 738 | 555 | 1 368 | 3 661 |
Résultat de la période | 190 | 190 | ||
Capitaux propres au 31/12/2023 après affectation | 1 738 | 555 | 1 558 | 3 851 |
Variation de capital | 8 | 8 | ||
Variations de juste valeur | 7 | |||
Autres variations | -51 | -51 | ||
Capitaux propres au 31/12/2024 avant affectation | 1 746 | 555 | 3 117 | 3 815 |
Résultat de la période | 193 | 193 | ||
Capitaux propres au 31/12/2024 apres affectation | 1 746 | 555 | 1 502 | 4 008 |
2.4 Activités et résultats de l’entité sur base individuelle
2.4.1 Résultats financiers de l’entité sur base individuelle
En millions d’euros | Décembre 2024 | Décembre 2023 | Evolution | |
en M€ | en % | |||
Marge d'intérêts et revenus divers | 332,5 | 344,6 | -12,1 | -3,5 |
Commissions nettes et divers | 363,7 | 355,8 | 7,9 | 2,2 |
Produit net bancaire | 696,2 | 700,4 | -4,2 | -0,6 |
Frais généraux | -435,6 | -443,2 | 7,6 | -1,7 |
Résultat brut d'exploitation | 260,6 | 257,2 | 3,4 | 1,3 |
Coût du risque | -67,7 | -58,5 | -9,2 | 15,7 |
Résultat d'exploitation | 192,9 | 198,7 | -5,8 | -2,9 |
Gains ou pertes sur actifs immobilisés | 8 | -0,3 | 8,3 | 2766,7 |
Résultat courant avant impôt | 200,9 | 198,4 | 2,5 | 1,3 |
Résultat exceptionnel | -0,6 | -0,7 | 0,1 | -14,3 |
Impôt sur les bénéfices | -34,8 | -38,5 | 3,7 | -9,6 |
Dotations / Reprises de FRBG et provisions réglementées | -0,1 | -0,1 | 0 | 0,0 |
Résultat net | 165,44 | 159,1 | 6,34 | 4,0 |
La Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes représente plus de 80 % de l’ensemble consolidé du Groupe aussi, seuls les éléments significatifs ayant impactés le compte de résultat ont été repris à ce niveau de présentation sociale La marge d’intérêts et revenus divers s’affiche en diminution de –12,1 M€, soit une baisse de 3,5 % L’augmentation des commissions pour un montant de 7,9 millions s’explique par une bonne dynamique commerciale En 2024, le coût du risque est en forte progression, en lien avec le contexte économique
2.4.2 Analyse du bilan de l’entité
Le total du bilan s’élève à 47,29 Milliards d’euros, en légère progression de 0,6 Milliards par rapport à l’exercice précédent Il est à noter la hausse des capitaux propres de 3,4 % à 3 715 M€ dont un capital social de 1741 M€ Etant donné la part prépondérante de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes sur l’ensemble consolidé du Groupe, les analyses bilancielles sont décrites dans le paragraphe 231 relative aux comptes consolidés
2.5 Fonds propres et solvabilité
2.5.1 Gestion des fonds propres
Depuis le 1er janvier 2014, la réglementation Bâle 3 est entrée en vigueur Les ratios de solvabilité sont ainsi présentés selon cette réglementation
Les définitions ci-après sont issues de la réglementation Bâle 3 dont les dispositions ont été reprises dans la directive européenne 2013/36/EU (CRDIV) et le règlement n°575/2013 (CRR) du Parlement européen et du Conseil Tous les établissements de crédit de l’Union Européenne sont soumis au respect des exigences prudentielles définies dans ces textes depuis le 1er janvier 2014
Les établissements de crédit assujettis sont tenus de respecter en permanence :
❚ un ratio de fonds propres de base de catégorie 1 ou
Common Equity Tier 1 (ratio CET1),
❚ un ratio de fonds propres de catégorie 1 (ratio T1), correspondant au CET1 complété des fonds propres
additionnels de catégorie 1 (AT1),
❚ un ratio de fonds propres globaux, correspondant au Tier 1 complété des fonds propres de catégorie 2 (Tier 2) Auxquels viennent s’ajouter les coussins de capital soumis à discrétion nationale du régulateur Ils comprennent :
❚ un coussin de conservation,
❚ un coussin contra cyclique,
❚ un coussin pour les établissements d’importance systémique A noter, les deux premiers coussins cités concernent tous les établissements sur base individuelle ou consolidée Les ratios sont égaux au rapport entre les fonds propres et la somme :
❚ du montant des expositions pondérées au titre du risque de
crédit et de dilution,
❚ des exigences en fonds propres au titre de la surveillance prudentielle des risques de marché et du risque opérationnel multipliées par 12,5
Jusqu’au 31 décembre 2019, ces ratios ont fait l’objet d’un calcul transitoire, dans le but de gérer progressivement le passage de Bâle 25 à Bâle 3 Les établissements de crédit sont tenus de respecter les niveaux minimums de ratio : ❚ Ratios de fonds propres avant coussins : depuis 2015, le ratio minimum de fonds propres de base de catégorie 1 (ratio CET1) est de 4,5 % De même, le ratio minimum de fonds propres additionnels de catégorie 1 (ratio T1) est de 6 % Enfin, le ratio minimum de fonds propres globaux (ratio global) est de 8 % ;
Coussins de fonds propres : leur mise en application fut progressive depuis 2016 pour être finalisée en 2019 : - Le coussin de conservation de fonds propres de base de catégorie I est désormais à 2,5 % du montant total des expositions au risque ;
- Le coussin contra cyclique est égal à une moyenne pondérée par les valeurs exposées au risque (EAD) des coussins définis au niveau de chaque pays d’implantation de l’établissement Pour l’année 2024, les ratios minimums de fonds propres à respecter sont ainsi de 7,5 % pour le ratio CET1, 9 % pour le ratio Tier I et 11 % pour le ratio global de l’établissement Responsabilité en matière de solvabilité En premier lieu, en tant qu’établissement de crédit, chaque entité est responsable de son niveau de solvabilité, qu’elle doit maintenir au-delà de la norme minimale réglementaire Chaque établissement dispose à cette fin de différents leviers : émission de parts sociales, mises en réserves lors de l’affectation du résultat annuel, emprunts subordonnés, gestion des risques pondérés En second lieu, du fait de son affiliation à l’organe central du groupe, sa solvabilité est également garantie par BPCE SA (cf code monétaire et financier, art L511-31) Ainsi, le cas échéant, l’établissement peut bénéficier de la mise en œuvre du système de garantie et de solidarité propre au Groupe BPCE (cf code monétaire et financier, art L512- 107 al 6), lequel fédère les fonds propres de l’ensemble des établissements des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne
2.5.2 Composition des fonds propres
Les fonds propres globaux de l’établissement sont, selon leur définition réglementaire, ordonnancés en trois catégories : ❚ des fonds propres de base de catégorie 1 (CET1),
❚ des fonds propres additionnels de catégorie 1 (AT1), ❚ des fonds propres de catégorie 2 (T2) ; catégories desquelles sont déduites des participations dans d’autres établissements bancaire (pour l’essentiel, sa participation au capital de BPCE SA) Au 31 décembre 2024, les fonds propres globaux de l’établissement s’établissent à 2 863 millions d’euros
Fonds propres de base de catégorie 1 (CET1)
Les fonds propres de base de catégorie 1 « Common
En millions d’euros | 2024 | 2023 |
Risques pondérés Bâle 3 | 16 375 | 16 646 |
dont risques de crédits | 14 720 | 15 086 |
dont risques opérationnels | 1 656 | 1 560 |
Fonds propres réglementaires | 2 863 | 2 731 |
dont Common Equity Tier One | 2 810 | 2 672 |
Ratio de solvabilité global (FP / risques) | 17,5 % | 16,4 % |
Ratio CET 1 | 17,2 % | 16,1 % |
Equity Tier 1, CET1 » de l’établissement correspondent
pour l’essentiel au capital social et aux primes d’émission associées, aux réserves et aux résultats non distribués Ils tiennent compte des déductions liées notamment aux actifs incorporels, aux impôts différés dépendant de bénéfices futurs, aux filtres prudentiels, aux montants négatifs résultant d’un déficit de provisions par rapport aux pertes attendues et aux participations sur les institutions bancaires, financières et assurance éligibles en suivant les règles relatives à leurs franchises et à la période transitoire
Au 31 décembre 2024, les fonds propres CET1 après déductions de l’établissement se montent à 2 810 millions d’euros :
❚ Les capitaux propres de l’établissement s’élèvent à 4 009 millions d’euros avec une progression de 156,7 millions d’euros sur l’année liée au résultat mis en réserves, à la collecte nette de parts sociales et aux variations de valeur de certains actifs ❚ Les déductions s’élèvent à 1 198 millions d’euros Notamment, l’établissement étant actionnaire de BPCE SA, le montant des titres détenus vient en déduction de ses fonds propres au motif qu’un même euro de fonds propres ne peut couvrir des risques dans deux établissements différents
Fonds propres additionnels de catégorie 1 (AT1)
Les fonds propres additionnels de catégorie 1 « Additional Tier 1, AT1 » sont composés des instruments subordonnés émis respectant les critères restrictifs d’éligibilité, les primes d’émission relatives aux éléments de l’AT1 et les déductions des participations sur les institutions bancaires, financières et assurance éligibles en suivant les règles relatives à leurs franchises et à la période transitoire A fin 2024, la Banque ne dispose pas de fonds propres AT1 Fonds propres de catégorie 2 (T2)
Les fonds propres de catégorie 2 correspondent notamment aux instruments de dette subordonnée d’une durée minimale de 5 ans A fin 2024, l’établissement dispose de fonds propres Tier 2 pour un montant de 52,3 millions d’euros
Calcul du ratio réglementaire
La structure financière est solide, en témoigne le niveau du ratio réglementaire qui s’établit bien audelà des minima réglementaires : 17,2 % pour un minimum requis de 11 %
2.5.3 Exigences de fonds propres
Définition des différents types de risques Pour les besoins du calcul réglementaire de solvabilité, trois types de risques doivent être mesurés : les risques de crédit, les risques de marché et les risques opérationnels Ces risques sont calculés respectivement à partir des encours de crédit, du portefeuille de négociation et du produit net bancaire de l’établissement En appliquant à ces données des méthodes de calcul réglementaires, on obtient des montants de risques dits « pondérés » Les fonds propres globaux doivent représenter au minimum 8 % du total de ces risques pondérés A fin 2024, les risques pondérés de l’établissement étaient de 16 375 millions d’euros selon la réglementation Bâle 3 A noter, la réglementation Bâle 3 a introduit un montant d’exigences en fonds propres supplémentaire :
❚ Au titre de la Crédit Value Adjustement (CVA) : la CVA est une correction comptable du Mark to Market des dérivés pour intégrer le coût du risque de contrepartie qui varie avec l’évolution de la qualité de crédit de la contrepartie (changement de spreads ou de ratings) La réglementation Bâle 3 prévoit une exigence supplémentaire de fonds propres destinée à couvrir le risque de volatilité de l’évaluation de
Crédit
❚ Au titre des paramètres de corrélation sur les établissements f inanciers : la crise financière de 2008 a mis en exergue, entre autres, les interdépendances des établissements bancaires entre eux (qui ont ainsi transmis les chocs au sein du système financier et à l’économie réelle de façon plus globale) La réglementation Bâle 3 vise aussi à réduire cette interdépendance entre établissements de grande taille, au travers de l’augmentation, dans la formule de calcul du RWA, du coefficient de corrélation (passant de 1 à 1,25) pour certaines entités financières (entités du secteur financier et entités financières non réglementées de grande taille) ❚ Au titre des Chambres de Compensation Centralisées (CCP) : afin de réduire les risques systémiques, le régulateur souhaite généraliser l’utilisation des CCP sur le marché des dérivés de gré à gré tout en encadrant la gestion des risques de ces CCP avec des pondérations relativement peu élevées Les établissements sont exposés aux CCP de deux manières :
- Pondération de 2 % pour les opérations qui passent par les
CCP (pour les produits dérivés et IFT) ;
- Pour les entités membres compensateurs de CCP, exigences en fonds propres pour couvrir l’exposition sur le fonds de défaillance de chaque CCP ;
Détail des risques pondérés (RWA) et Exigences de Fonds Propres (EFP) En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | Variation | |||
Rwa | EFP | Rwa | EFP | Rwa | EFP | |
Administrations centrales et banques centrales | 421 952 | 33 756 | 515 231 | 41 218 | -93 279 | -7 462 |
Etablissements | 39 141 | 3 131 | 33 599 | 2 688 | 5 542 | 443 |
Entreprises | 6 464 913 | 517 193 | 7 062 234 | 564 979 | -597 321 | -47 786 |
Clientèle de détail | 4 562 612 | 365 009 | 4 486 523 | 358 922 | 76 089 | 6 087 |
Immobilier spéculatif | 387 829 | 31 026 | 421 883 | 33 751 | -34 055 | -2 724 |
Actions et organismes de placement | 2 589 366 | 207 149 | 2 334 321 | 186 746 | 255 046 | 20 404 |
Risque opérationnel | 1 655 502 | 132 440 | 1 559 502 | 124 760 | 96 001 | 7 680 |
Autre RWA | 253 696 | 20 296 | 232 973 | 18 638 | 20 723 | 1 658 |
RWA | 16 375 011 | 1 310 001 | 16 646 266 | 1 331 701 | -271 255 | -21 700 |
- Au titre des franchises relatives aux IDA correspondant aux bénéfices futurs liés à des différences temporelles et aux participations financières supérieures à 10 %
2.5.4 Ratio de Levier
La partie VII du CRR (articles 429 et 430) pose les règles calcul du ratio de levier Le ratio de levier mesure le rapport entre les fonds propres de catégorie 1 et le total d’expositions, qui comprend les actifs au bilan, y compris les dérivés et les opérations de pensions et prêts/emprunts de titres, ainsi que le hors bilan
Le ratio de levier figure dans la CRDIV comme une mesure de Pilier 2 et Pilier 3 Jusqu’à présent, le ratio de levier faisait l’objet uniquement d’une obligation de remise règlementaire et de publication d’information CRR2 fait de ce ratio une exigence contraignante applicable à compter du 28 juin 2021 Le ratio de levier sert à fournir un indicateur simple et crédible en complément du ratio de solvabilité afin d’agir en tant que limite à l’effet de levier excessif des Établissements La mise en place du ratio de levier a deux objectifs : ❚ Limiter l’accumulation de l’effet de levier dans le secteur bancaire afin d’éviter les processus de désendettement déstabilisants qui peuvent nuire au système financier au sens large et à l’économie ;
Renforcer les exigences de fonds propres fondées sur fondée sur le risque CRR2 fait de ce ratio une exigence contraignante applicable à compter du 28 juin 2021 L’exigence minimale de ratio de levier à respecter à tout moment est de 3 % Le ratio de levier s’exprime comme suit :
En millions d'euros | 2024 | 2023 |
Fonds propres Tiers I | 2 810,3 | 2 672,2 |
Total Bilan | 53 250,1 | 52 049,4 |
Retraitements prudentiels | - | - |
TOTAL BILAN PRUDENTIEL | 53 250,1 | 52 049,4 |
Ajustements au titre des expositions sur dérivés | 235,1 | 112,6 |
Ajustements au titre des opérations de financement sur titres | 976,7 | 534,3 |
Hors bilan (engagements de financement et de garantie) | 2 429,1 | 2 462,9 |
Autres ajustements réglementaires | - 19 078,9 | - 16 885,4 |
TOTAL EXPOSITION LEVIER | 37 812,2 | 38 273,9 |
RATIO DE LEVIER | 7,43 % | 6,98 % |
Fonds propres Tier 1 / Expositions bilan et hors bilan ≥ 3 %/ A fin 2024, le détail du ratio de levier sur la base des fonds propres de catégorie 1 est de 7,43 % tenant compte de la déduction des expositions Intra-Groupe, Banques Centrales et Caisse des dépôts Le détail figure dans le tableau ci-après :
2.6 Organisation et activité du Contrôle interne
Trois niveaux de contrôle
Conformément à la réglementation bancaire, aux saines pratiques de gestion et aux normes du Groupe BPCE, le dispositif de contrôle de l’établissement repose sur trois niveaux de contrôle : deux niveaux de contrôle permanent et un niveau de contrôle périodique
Ce dispositif fonctionne en filières, intégrées à l’établissement Ces filières sont principalement animées par trois directions de l’organe central : ❚ la direction des Risques,
❚ le Secrétariat Général, en charge de la Conformité et des Contrôles Permanents,
❚ la direction de l’Inspection générale Groupe, en charge du contrôle périodique
Un lien fonctionnel fort entre l’établissement et l’organe central
Les fonctions de contrôle permanent et périodique localisées au sein de l’établissement (et de ses filiales) sont rattachées, dans le cadre de filières de contrôle intégrées par un lien fonctionnel fort, aux directions centrales de contrôle de BPCE correspondantes Ce lien recouvre en particulier : ❚ un avis conforme sur les nominations et retraits des responsables des fonctions de contrôle permanent ou périodique dans l’établissement,
❚ des obligations de reporting, d’information et d’alerte, ❚ l’édiction de normes par l’organe central consignées dans des chartes,
❚ la définition ou l’approbation de plans de contrôle L’ensemble de ce dispositif a été approuvé par le directoire de BPCE le 7 décembre 2009 et présenté au comité d’audit du 16 décembre 2009 et au conseil de surveillance de BPCE La charte du Contrôle interne Groupe a été revue et validée le 30 juillet 2020 ; le corpus normatif est composé de trois chartes groupe couvrant l’ensemble des activités : ❚ la charte du contrôle interne Groupe :
charte faîtière s’appuyant sur deux chartes spécifiques qui sont :
❚ la charte de la filière d’audit interne,
❚ et la charte des risques, de la conformité et des contrôles permanents
Une organisation adaptée aux spécificités locales Au niveau de l’établissement, le Directeur Général, définit la structure organisationnelle Il répartit les responsabilités et les moyens de manière optimale pour assurer, conformément aux orientations définies par le conseil d’administration, la couverture des risques, leur évaluation et leur gestion La responsabilité du contrôle permanent de premier niveau incombe au premier chef aux Directions opérationnelles ou fonctionnelles ; les contrôles permanents de deuxième niveau et l’audit interne sont assurés par des Directions fonctionnelles centrales indépendantes dont les responsables au sens des articles 16 à 20 et 28 à 34 de l’arrêté A 2014-11-03 sur le contrôle interne, modifié le 25 février 2021, sont directement
rattachés aux dirigeants effectifs au sens de l’article 10 du même arrêté
Conformément à l’article 30 de cet arrêté, il est admis que le responsable du contrôle de la conformité puisse être rattaché au Directeur des Risques, dénommé alors Directeur Risques et de la Conformité ; situation en place à BPAURA 2.6.1 Présentation du dispositif de contrôle permanent
Contrôle permanent hiérarchique (1er niveau de contrôle) Le contrôle permanent dit hiérarchique (niveau 1), premier maillon du contrôle interne est assuré par les services opérationnels ou fonctionnels sous le contrôle de leur hiérarchie Ces services sont responsables des risques qu'ils génèrent à travers les opérations qu'ils réalisent Ceux-ci sont notamment responsables :
❚ de la mise en œuvre des autocontrôles formalisés, tracés et reportables ;
❚ de la formalisation et de la vérification du respect des procédures de traitement des opérations, détaillant la responsabilité des acteurs et les types de contrôle effectués ; ❚ de la vérification de la conformité des opérations ; ❚ de la mise en œuvre des préconisations rédigées par les fonctions de contrôle de niveau 2 sur le dispositif de contrôles de niveau 1 ;
❚ de rendre compte et d’alerter les fonctions de contrôle de niveau 2
En fonction des situations et activités et, le cas échéant, conjointement, ces contrôles de niveau 1 sont réalisés soit de préférence par une unité de contrôle ad hoc de type middle
office ou entité de contrôle comptable, soit par les opérateurs eux-mêmes
Les résultats des contrôles de niveau 1 font l'objet d'un reporting formalisé aux directions ou fonctions de contrôle permanent dédiées concernées Des plans d’action sont définis et suivis dans leur avancement lorsque les résultats de contrôles sont insuffisants ou dégradés (en référence aux normes BPCE) Contrôle permanent par des entités dédiées (2e niveau de contrôle)
Les contrôles de second niveau sont du ressort de la seconde ligne de défense et sont assurés par des fonctions indépendantes des activités opérationnelles Les contrôles de second niveau ne peuvent pas se substituer aux contrôles de premier niveau
Les fonctions de contrôle permanent de second niveau sont notamment responsables :
❚ de la documentation du plan annuel de contrôles de l’entité et du pilotage de sa mise en œuvre ;
❚ de l’exhaustivité et de la mise à jour des référentiels de contrôles sur le périmètre dans le cadre des risques à piloter et des nécessités réglementaires ;
❚ de la réalisation des contrôles permanents du socle commun Groupe ou des contrôles spécifiques selon l’entité ;
❚ de la fiabilisation des contrôles de niveau 1 ; ❚ de l’existence, de l’analyse des résultats et du reporting notamment en lien avec les résultats des contrôles de premier niveau et des risques prioritaires de l’entité ; ❚ de la sollicitation du contrôle permanent de niveau 1 sur la mise en œuvre des préconisations ;
❚ du suivi de la mise en œuvre des plans d’actions correctifs notamment ceux définis au niveau du Groupe et ceux priorisés par l’Etablissement au niveau 2 Comité de coordination du contrôle interne Le Directeur Général est chargé d’assurer la cohérence et l’efficacité du contrôle permanent Un Comité de coordination du contrôle interne se réunit trimestriellement sous la présidence du Directeur Général
Ce comité a vocation à traiter l’ensemble des questions relatives à la cohérence et à l’efficacité du dispositif de contrôle interne de l’établissement, ainsi que les résultats issus des travaux de maîtrise des risques et de contrôle interne et des suites qui leur sont données Il a notamment pour objet :
❚ d’informer régulièrement l’exécutif sur l’évolution du dispositif de contrôle de l’établissement ;
❚ de mettre en évidence les zones de risques émergents ou récurrents, qu’elles aient pour origine l’évolution de l’activité, les mutations de l’environnement ou l’état des dispositifs de contrôle ;
❚ de remonter au niveau de l’exécutif les dysfonctionnements
significatifs observés ;
❚ d’examiner les modalités de mise en œuvre des principales évolutions réglementaires, et leurs éventuelles implications sur
le dispositif et les outils de contrôle ;
❚ de s’assurer de la bonne prise en compte des conclusions des travaux de contrôle, d’examiner les mesures correctrices décidées, de les prioriser et de suivre leur réalisation ; ❚ de décider des mesures à mettre en place afin de renforcer le niveau de sécurité de l’établissement et d’assurer, en tant que de besoin, la coordination des actions développées par les fonctions de contrôle permanent
Participent à ce comité : le Directeur Général, le Directeur Général Adjoint en charge du pôle Finance, Engagements et DOIEN, le Directeur Général Adjoint en charge du pôle Exploitation Retail, le Directeur Général Adjoint en charge du pôle Ressources, le Directeur Général Adjoint en charge du pôle Exploitation Entreprises et Marchés Spécialisés, le Directeur General de la Banque de Savoie, le Secrétaire
Général, le Directeur des Risques et de la Conformité et le
Directeur de l’Audit
Participent également a ce comité : le Responsable de la Révision Finances, le Directeur des Contrôles Permanents, le Directeur de la Conformité, le Directeur Animation Commerciale et le Directeur Immobilier, Logistique, Achats et Pilotage Ressources
2.6.2 Présentation du dispositif de contrôle périodique
Le contrôle périodique (3e niveau de contrôle) est assuré par l’Audit interne sur toutes les activités, y compris le contrôle permanent
Dans le cadre des responsabilités définies par l’article 17 de l’arrêté A-2014-11-03 modifié le 25 février 2021 sur le contrôle interne, l’Audit interne s’assure de la qualité, l’efficacité, la cohérence et le bon fonctionnement du dispositif de contrôle permanent et de la maîtrise des risques Son périmètre d’intervention couvre tous les risques et toutes les activités de l’établissement, y compris celles qui sont externalisées Il s’étend également à ses filiales et aux entités consolidées prudentiellement
Ses objectifs prioritaires sont d’évaluer et de rendre compte aux dirigeants effectifs et à l’organe de surveillance de l’établissement :
❚ de l’adéquation de son cadre de gouvernance ;
❚ du respect des lois, des règlements et des règles ; ❚ de l’adéquation et du respect des politiques et des procédures au regard de l’appétit aux risques ; ❚ de l’efficacité de l’organisation, notamment de celle des première et deuxième ligne de défense ;
❚ de la qualité de sa situation financière ;
❚ de la fiabilité ainsi que de l’intégrité des informations comptables et des informations de gestion ; ❚ de la cohérence, de l’adéquation et du bon fonctionnement des dispositifs d’évaluation et de maîtrise des risques ;
de l’intégrité des processus garantissant la fiabilité de ses
méthodes et techniques, ainsi que des hypothèses et des sources d’information utilisées pour ses modèles internes ; ❚ de la qualité et de l’utilisation des outils de détection et d’évaluation des risques et les mesures prises pour les atténuer ;
❚ de la sécurité des systèmes d’information et de leur adéquation au regard des exigences réglementaires ; ❚ du contrôle de ses prestations essentielles critiques ou
importantes (PECI) ;
❚ du niveau des risques effectivement encourus ;
❚ de la qualité de son dispositif de continuité d’activité ; ❚ de la mise en œuvre effective des recommandations adressées
Rattaché directement au Directeur Général, l’Audit interne exerce ses missions de manière indépendante des directions opérationnelles et de contrôle permanent Ses modalités de fonctionnement, sont précisées dans une charte d’audit Groupe approuvée par le Comité de direction générale de BPCE le 9 juillet 2018, qui s’applique à l’établissement, charte elle-même déclinée en normes thématiques (ressources d’audit, audit du réseau commercial, missions, suivi des recommandations, …) La Charte de la Filière Audit a été mise à jour en Comité 3CIG le 5 décembre 2022 De même, la norme « Recommandations » a été mise à jour et validée par Comité de direction générale de BPCE le 7 septembre 2021 avec une transposition attendue au sein des établissements, en 2022 Elle amende notamment la procédure d’alerte afférente aux recommandations d’audit interne de niveau 1 et 2, en retard de mise en œuvre ; elle a été déployée en septembre 2022 au sein de notre établissement
Les programmes pluriannuel et annuel de la direction de l’Audit interne sont arrêtés en accord avec l’Inspection générale Groupe ; celle-ci est tenue régulièrement informée de leur réalisation ou de toute modification de périmètre et du risk assessment afférent L’Inspection générale Groupe s’assure que la direction de l’Audit interne des entreprises dispose des moyens nécessaires à l’exercice de sa mission et la bonne couverture du plan pluriannuel d’audit L’Inspection générale Groupe s’assure de la diversité des compétences, de la bonne réalisation des parcours de formation et de l’équilibre entre les auditeurs senior et junior au sein des équipes d’Audit interne des établissements Enfin, l’Inspection générale Groupe émet un avis formalisé dans un courrier et éventuellement des réserves, sur le plan pluriannuel d’audit, la qualité des travaux et rapports d’audit qui lui ont été communiqués, sur les moyens alloués tant en nombre que sur les compétences, sur la communication faite aux instances dirigeantes ainsi que sur le suivi des recommandations de l’Audit interne Le courrier de l’Inspecteur générale Groupe est adressé au Directeur Général de l’établissement avec copie au Président du Conseil d’Administration et doit être communiqué au Comité des risques et Conseil d’administration
A l’issue de ses investigations, la mission d’audit émet un prérapport qui contient notamment ses recommandations et auquel l’unité auditée doit répondre Chaque recommandation est hiérarchisée en fonction de son importance Le rapport définitif intègre la réponse des audités à chaque recommandation ; celle-ci inclut des plans d’action et des engagements sur des dates de mise en œuvre Ce rapport est transmis, outre les responsables de l’unité auditée, aux dirigeants de l’établissement
Le management opérationnel est responsable de la mise en œuvre des recommandations Il met en place des plans d’action adaptés et informe de leur taux d’avancement au fil de l’eau et au moins semestriellement à l’Audit interne Celui-ci en assure un reporting régulier au Comité de coordination du contrôle interne et au Comité des risques L’Audit interne, en vertu de son devoir d’alerte, saisit le dirigeant, le Comité des risques et le Conseil d’administration en cas de non mise en place des actions correctrices dans les délais prévus
Dans le cadre des responsabilités qui lui sont dévolues, l’Inspection générale Groupe mène également de façon périodique des missions de contrôle au sein de l’établissement
2.6.3 Gouvernance
La gouvernance du dispositif de contrôle interne repose sur :
❚ Le Comité de direction générale qui définit et met en œuvre les organisations et moyens permettant d’assurer de manière exhaustive, optimale et saine la correcte évaluation et gestion des risques, et de disposer d’un pilotage adapté à la situation financière, à la stratégie et à l’appétit au risque de l’établissement et du Groupe BPCE Il est responsable de la maîtrise au quotidien des risques et en répond devant l’organe de surveillance Il définit la tolérance aux risques au travers d’objectifs généraux en matière de surveillance et gestion des risques, dont la pertinence est régulièrement évaluée ; il assure un suivi régulier de la mise en œuvre des politiques et stratégies définies Il informe régulièrement le Comité des risques et le Conseil d’administration des éléments essentiels et principaux enseignements tirés de l’analyse et du suivi des risques associés à l’activité et aux résultats de l’établissement ❚ Le Conseil d’administration qui approuve le dispositif dédié à l’appétit aux risques proposé par le Comité exécutif Il veille à la maîtrise des principaux risques encourus, approuve les limites globales (plafonds), arrête les principes de la politique de rémunération et évalue le dispositif de contrôle interne A cette fin le conseil prend appui sur les comités suivants :
❚ Le Comité des risques qui assiste l’organe de surveillance et, dans ce cadre, veille à la qualité de l’information délivrée et, plus généralement, assure les missions prévues par l’arrêté A-2014-11-03 sur le contrôle interne, modifié le 25 février 2021 Son rôle est ainsi de :
- examiner l’exposition globale des activités aux risques et donner un avis sur les limites de risques présentées au Conseil d’administration,
- assurer l’adéquation entre la politique de rémunération et les objectifs de maîtrise des risques,
- porter une appréciation sur la qualité du contrôle interne, notamment la cohérence des systèmes de mesure, de surveillance et de maîtrise des risques, et proposer, si nécessaire, des actions complémentaires à ce titre, - examiner les rapports prévus par les articles 258 à 265 de l’arrêté A-2014-11-03 sur le contrôle interne, modifié le 25 février 2021,
- veiller au suivi des conclusions des missions de l’Audit interne, de l’Inspection Générale Groupe et des régulateurs, et examiner le programme annuel de l’audit ❚ En application des dispositions de l’article L823-19 du Code de commerce, l’organe de surveillance est également doté d’un Comité d’audit pour assurer le suivi des questions relatives à l'élaboration et au contrôle des informations comptables et financières Son rôle est ainsi de : - vérifier la clarté des informations fournies et porter une appréciation sur la pertinence des méthodes comptables adoptées pour l’établissement des comptes individuels et consolidés,
- émettre un avis sur le choix ou le renouvellement des commissaires aux comptes de l’établissement et examiner leur programme d’intervention, les résultats de leurs vérifications et leurs recommandations ainsi que toutes les suites données à ces dernières
❚ Le Comité des rémunérations assiste par ailleurs l’organe de surveillance dans la définition des principes de la politique de rémunération au sein de l’établissement dans le respect des dispositions du chapitre VIII du titre IV de l’arrêté A-2014-11-03 sur le contrôle interne, modifié le 25 février 2021 A ce titre, en application de l’article 266 de ce même arrêté, il procède notamment chaque année à un examen : - des principes de la politique de rémunération de l’entreprise, - des rémunérations, indemnités et avantages de toute nature accordés aux mandataires sociaux de l’entreprise, - de la politique de rémunération de la population régulée ❚ Enfin, l'organe de surveillance a également créé un Comité des nominations chargé, en application des dispositions des articles L511-98 à 101 du Code monétaire et financier, de s’assurer des bonnes conditions de direction et de surveillance de l’établissement Dans ce cadre, son rôle est notamment de : - s’assurer de l’adéquation des personnes nommées au sein de l’organe de surveillance,
- et d’examiner la politique de recrutement des dirigeants effectifs et des responsables en charge du contrôle et de la gestion des risques
2.6.4 Politique de contrôle interne du Pilier 3
Organisation générale du contrôle permanent : Le dispositif de contrôle interne concourt à la maitrise des risques de toute nature et est encadré par une charte faitière – la Charte du contrôle interne Groupe – qui précise que ce dispositif est, notamment, destiné à garantir « |…] la fiabilité des informations financières et non-financières déclarées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Groupe » Dans ce contexte le Groupe a défini et mis en place un dispositif de contrôle permanent visant à s’assurer, pour les informations financières publiées, de leur qualité au regard des exigences définies par l’arrêté du 3 novembre 2014 relatif au contrôle interne ou des obligations relatives aux reportings (notamment celles découlant de l’application de la CRR 2 ou de la recommandation n°239 émise le 9 janvier 2013 par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire portant sur la mise en œuvre des « Principes aux fins de l’agrégation des données sur les risques et de la notification des risques »)
Pour assurer une stricte indépendance, ce dispositif s’articule autour de 2 niveaux de contrôles :
❚ le premier niveau exercé par l’ensemble des acteurs participants aux processus de production et de publication Pour le Pilier III, les acteurs au processus relèvent essentiellement de la direction financière, de la direction des risques et de la conformité, et du pôle ressources ❚ le deuxième niveau assuré par une unité indépendante relevant des fonctions Risques, Conformité ou Contrôle Permanent Pour le Pilier III, ces travaux sont réalisés par la fonction Risques
Dispositif de production et de contrôle en 1er niveau du
Pilier III
Au-delà des exigences définies par la CRR2 et des instructions émises par la Communication financière, le report Pilier III est encadré par des dispositions générales définies par le Groupe en matière de reporting (et en particulier le Cadre d’élaboration et de publication des reports et indicateurs de pilotage) destinées à renforcer l’environnement de production, de contrôle et de publication ainsi, que la qualité des indicateurs
Dispositif de contrôle en second niveau du Pilier III
Dans le cadre du dispositif de contrôle permanent, le
Groupe a développé une démarche visant à s’assurer que les informations requises au titre du report Pilier III ont été établies conformément aux politiques, procédures, systèmes et contrôles en vigueur En pratique, la revue du report Pilier III est réalisée par le service Contrôle Financier dans le cadre d’une démarche qui combine :
❚ la revue des processus des principaux reporting règlementaires sous-jacents au Pilier III (Common solvency ratio REPorting, et le FINancial REPorting en particulier) sur
des périodes d’arrêtés antérieures à celle relative au report
Pilier III ;
❚ la mise en oeuvre d’une grille de Revue indépendante des reports qui permet de s’assurer que le Pilier III respecte les exigences règlementaires et les règles définies par le Cadre d’élaboration et de publication des reports et indicateurs de pilotage lors de la production de l’arrêté S’appuyant sur la méthode du scoring, cette grille s’articule autour de 6 critères d’analyses : la Documentation, l’Organisation, l’Auditabilité des données, le dispositif de Contrôle, l’Exactitude et la Clarté des informations et chaque critère est noté sur une échelle comprise entre 1 (exigence non remplie) et 4 (exigence parfaitement remplie), la moyenne étant de 2,5
2.7 Gestion des risques
2.7.1 Dispositif de gestion des risques et de la conformité
2.7.1.1 Dispositif Groupe BPCE
Gouvernance de la gestion des risques La fonction de gestion des risques et celle de certification de la conformité assurent, entre autres missions, le contrôle permanent des risques et de la conformité Les Directions des Risques et / ou de la Conformité veillent à l’efficacité du dispositif de maîtrise des risques Elles assurent
l’évaluation et la prévention des risques, l’élaboration de la politique risque intégrée aux politiques de gestion des activités opérationnelles et la surveillance permanente des risques Au sein de l’organe central BPCE, la Direction des Risques
(Direction des Risques Groupe - DRG) et le Secrétariat Général (Secrétariat Général Groupe – SGG) en charge de la conformité, de la sécurité et des contrôles permanents assurent la cohérence, l’homogénéité, l’efficacité, et l’exhaustivité de la mesure, de la surveillance et de la maîtrise des risques Ces Directions sont en charge du pilotage consolidé des risques du Groupe
Les missions de ces dernières sont conduites de manière indépendante des directions opérationnelles Ses modalités de fonctionnement, notamment en filières, sont précisées entre autres dans la Charte des Risques, de la Conformité et des Contrôles Permanents Groupe, approuvée par le directoire de BPCE le 7 décembre 2009 et dont la dernière mise à jour date de décembre 2021, en lien avec l’arrêté du 3 novembre 2014, modifié le 25 février 2021, dédié au contrôle interne La Direction des Risques et de la Conformité de notre établissement lui est rattachée par un lien fonctionnel fort
2.7.1.2 Gouvernance des risques dans les établissements du Groupe
La Direction des Risques et de la Conformité de BPAURA, est rattachée hiérarchiquement au Directeur Général et fonctionnellement à la Direction des Risques Groupe, et du Secrétariat Général Groupe en charge de la conformité et des contrôles permanents
La Direction des Risques et de la Conformité couvre l’ensemble des risques : risques de crédit, risques financiers, risques opérationnels, risques climatiques, risques de modèles, risques de non-conformité ainsi que des activités transverses de pilotage et de contrôle des risques Elle assure conformément à l’article 75 de l’arrêté du 3 novembre 2014, modifié le 25 février 2021, relatif au contrôle interne, la mesure, la surveillance et la maîtrise des risques Pour assurer son indépendance, les fonctions risques et conformité, distinctes des autres filières de contrôle interne, sont des fonctions indépendantes de toutes les fonctions effectuant des opérations commerciales, financières ou comptables
Dans le cadre de la fonction de gestion des risques, les principes définis dans la Charte des Risques, de la Conformité et des Contrôles Permanents Groupe sont tous déclinés au sein de l’établissement Ainsi de manière indépendante, la Direction des Risques et / ou de la Conformité contrôle la bonne application des normes et des méthodes de mesure des risques, notamment les dispositifs de limites et les schémas délégataires Elle s’assure que les principes de la politique des risques sont respectés dans le cadre de ses contrôles permanents de deuxième niveau
Les Dirigeants Effectifs veillent à ce que les systèmes de gestion des risques mis en place soient appropriés au profil de risque et à la stratégie commerciale de l'établissement, conformément à la réglementation concernant les exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit et aux entreprises d’investissement (directives européennes CRR2 et CRD4) Périmètre couvert par la Direction des Risques et/ou de la
Conformité (filiales consolidées…)
La direction des Risques et de la conformité de la BPAURA gère les risques de la Banque et de l’ensemble de ses filiales, dont la Banque de Savoie Les tableaux de bord des risques et conformité présentés ci après intègrent les sociétés consolidées
Principales attributions de la fonction de gestion des risques et de la fonction de certification de la conformité de notre établissement
La Direction des Risques et de la Direction des Risques et de la Conformité :
❚ est force de proposition de la politique des risques de l’établissement, dans le respect des politiques des risques du
Groupe (limites, plafonds…) ;
❚ identifie les risques, en établit la macro-cartographie avec une liste des risques prioritaires et pilote le process annuel de révision du dispositif d’appétit au risque et du plan annuel de contrôle ;
❚ contribue à l’élaboration des dispositifs de maîtrise des risques, des politiques de gestion des activités opérationnelles (limites quantitatives, schéma délégataire, analyse a priori des nouveaux produits ou des nouvelles activités) ; ❚ valide et assure le contrôle de second niveau du périmètre (normes de valorisation des opérations, provisionnement, dispositifs de maîtrise des risques) ;
❚ contribue à la définition des normes de contrôle permanent de premier niveau des risques et/ou conformité et veille à leur bonne application (la définition des normes et méthodes Groupe étant une mission de l’organe central) ; ❚ assure la surveillance de tous les risques, y compris de nonconformité, notamment la fiabilité du système de détection des dépassements de limites et le suivi et contrôle de leur résolution ;
❚ évalue et contrôle le niveau des risques (stress scenarii…) ; ❚ élabore les reportings risques à destination des instances dirigeantes (les Dirigeants Effectifs et l’Organe de Surveillance), contribue aux rapports légaux ou réglementaires et alerte les Dirigeants Effectifs et l’Organe de Surveillance en cas d’incident significatif (art 98 de l’arrêté du 3 novembre 2014, modifié le 25 février 2021, relatif au contrôle interne) ; ❚ contribue à la diffusion de la culture du risque et de la conformité au sein de l’établissement ;
❚ Définit les activités et travaux spécifiques au titre de la LoD 2
(risques, conformité, sécurité informatique)
Organisation et moyens dédiés
La Direction des Risques et de la Conformité comprend 55 collaborateurs répartis en 5 départements : ❚ risques de crédit, financiers (y compris le middle-office des
opérations de marché) et climatiques ;
❚ risques opérationnels ;
❚ contrôle permanent ;
❚ conformité ;
❚ contrôle financier
Les décisions structurantes en matière de risque et de conformité sont prises par les comités faîtiers de BPAURA, présidés par le Directeur Général Ces comités distincts par type de risques sont responsables de la définition des grandes orientations risques de l’établissement (limites, politiques de risques, chartes délégataires…) Ils examinent régulièrement
les principaux risques de crédit, opérationnels et financiers de
BPAURA
Les évolutions intervenues en 2024
La Direction des Risques et de la Conformité de la BPAURA a axé ses travaux sur le périmètre consolidé de la banque et de sa filiale la Banque de Savoie en priorisant : ❚ le déploiement du dispositif cible concernant la saisie et le calcul du ratio de levier ;
❚ le renforcement du suivi des opérations des Professionnels
de l’immobilier ;
❚ l’analyse des poches high risk et du déficit au titre du
backstop prudentiel ; ❚ le suivi des risques climatiques ;
❚ l’actualisation de la cartographie des risques opérationnels dans l’objectif d’identifier et de hiérarchiser les menaces ; ❚ le renforcement des dispositifs de lutte contre la fraude externe ;
❚ la cartographie SSI des SI en s’appuyant sur la méthodologie du Groupe BPCE articulant les approches SSI avec celle des
métiers ;
❚ la construction avec la Continuité d’Activité du Groupe BPAURA d’un dispositif générique de gestion des alertes et
incidents incluant les incidents SSI ;
❚ Le renforcement et l’actualisation du corpus documentaire de la continuité d’activité, la structuration du dispositif de gestion de crise ;
❚ l’amélioration de la conformité des dossiers de connaissance client au travers de la mise en oeuvre du dispositif
d’actualisation ;
❚ la poursuite des travaux de mise en conformité au RGPD
2.7.1.3 Principaux risques de l’année 2024 Le profil global de risque de BPAURA correspond à celui d’une banque de détail Les risques sont concentrés essentiellement sur l’activité de crédit, afin de soutenir et de financer l’économie
La répartition des risques pondérés de BPAURA au 31/12/2024 est la suivante (source COREP) :
2.7.1.4 Culture Risques et conformité
Pour mener à bien leurs différents travaux, les établissements du Groupe BPCE s’appuient notamment sur la charte du Contrôle interne et la charte des Risques, de la Conformité et des Contrôles Permanents du Groupe Cette dernière précise notamment que l’Organe de Surveillance et les Dirigeants Effectifs de chaque établissement promeuvent la culture du risque et de la conformité à tous les niveaux de leur organisation et que les fonctions de gestion des risques et de conformité coordonnent la diffusion de cette culture risque et conformité auprès de l’ensemble des collaborateurs, en
coordination avec l’ensemble des autres filières et/ou fonctions de BPAURA
D’une manière globale, notre direction des risques et de la conformité :
❚ participe à des journées d’animation des fonctions de gestion des risques et de vérification de la conformité, moments privilégiés d’échanges sur les problématiques risques, de présentation des travaux menés par les différentes fonctions, de formation et de partages de bonnes pratiques entre établissements qui se déclinent également par domaine dont les principaux sont : crédits, financiers, opérationnels, non-conformité, contrôles permanents associant tous les établissements du Groupe Des groupes de travail dédiés viennent compléter ce dispositif ;
❚ enrichit son expertise réglementaire, notamment via la réception et la diffusion de documents règlementaires pédagogiques ;
❚ décline les organisations et dispositifs permettant la gestion des risques, la vérification de la conformité et la réalisation des contrôles permanents ;
❚ effectue des interventions régulières dans les différentes filières de l’établissement (fonctions commerciales, fonctions supports,…) pour promouvoir la culture du risque et de la conformité ;
❚ est représentée par son Directeur des Risques et / ou de la Conformité à des audioconférences avec l’organe central ou des réunions régionales réunissant les Directeurs des Risques et de la Conformité des réseaux et des filiales du Groupe
BPCE autour de sujets d’actualité ;
❚ forme les membres du Conseil de notre établissement aux risques, à la conformité et à la sécurité informatique Une formation « risques » dediée aux nouveaux administrateurs a également ete mise en place depuis 2022 ;
❚ contribue, via ses Dirigeants ou son Directeur des Risques et de la Conformité, aux décisions prises dans les comités dédiés à la fonction de gestion des risques au niveau Groupe ; vbénéficie, pour le compte de ses collaborateurs, d’un programme de formation annuel diffusé par BPCE et complété par des formations internes ;
❚ réalise la macro-cartographie des risques de l’établissement, évaluant ainsi son profil de risque et identifiant ses principaux risques prioritaires ;
❚ effectue le recensement des modèles internes propres à l’établissement dans le cadre du dispositif du Groupe dédié à la gestion du risque de modèle ;
❚ pilote la revue annuelle des indicateurs d’appétit au risque de
l’établissement dans le cadre du dispositif mis en place par le
Groupe ;
❚ met en œuvre les dispositifs prévus dans le cadre de la gestion des risques climatiques ;
❚ s’attache à la diffusion de la culture risque et conformité et à la mise en commun des meilleures pratiques avec les autres
établissements du Groupe BPCE ;
❚ mesure le niveau de culture Risques à l’aide du questionnaire
Eval’CultuRisques comportant 86 questions réparties sur 5 thèmes de la culture Risques fondé sur les normes groupe en lien avec les exigences réglementaires et les meilleures pratiques en termes de culture des risques, notamment décrites par l’EBA dans son texte internal governance (Orientations EBA du 21 mars 2018 sur la gouvernance interne) et les recommandations du FSB d’avril 2014 (Guidance on Supervisory Interactions with Financial Institutions on Risk Culture) Eval’CultuRisques permet un selfassessment et la mise en place de plans d’action Plus spécifiquement, pour coordonner les chantiers transverses, la Direction des Risques et de la Conformité de notre établissement s’appuie sur la Direction des Risques Groupe de BPCE, notamment le Département Gouvernance et contrôle risque (contrôle permanent risques et culture risques) et le Secrétariat Général Groupe en charge de la conformité et des contrôles permanents du Groupe BPCE qui contribuent à la bonne coordination de la fonction de gestion des risques et de certification de la conformité et pilotent la surveillance globale des risques y compris ceux inhérents à la conformité au sein du Groupe Au niveau de BPAURA, une partie des nouveaux collaborateurs en lien avec la clientèle bénéficie du programme de formation dans le cadre de leur prise de poste Ce programme intègre un module de formation dédié à la Sécurité Financière, à la fraude externe, à la sécurité des systèmes d’information, aux dispositifs en matière de notation clientèle Des communications sont adressées régulièrement à la ligne commerciale sur différentes actions de mise en conformité de la connaissance client La direction des Risques et de la conformité de BPAURA entretient des liens constants (conseil, assistance, accompagnement) avec les différents métiers de la banque L’ensemble de ces actions et la qualité des échanges contribuent activement à l’amélioration de la culture risque
Macro-cartographie des risques de l’établissement La macro-cartographie des risques a un rôle central dans le dispositif global de gestion des risques d’un établissement : grâce à l’identification et à la cotation de ses risques, via notamment l’évaluation du dispositif de maîtrise des risques, chaque établissement du groupe dispose de son profil de risque et de ses risques prioritaires Cette approche par les risques partant du référentiel interne du Groupe, sert à actualiser chaque année l’appétit au risque et les plans de contrôle permanent et périodique des établissements Des plans d’action ciblés sur les risques prioritaires sont mis en place dans un but de réduction et/ou contrôle des risques Les résultats de la macro-cartographie des risques contribuent à l’exercice du SREP (Supervisory Review and Evaluation Process) du groupe, en identifiant les principaux risques en approche gestion des risques et prudentielle et alimentent notamment le rapport annuel de contrôle interne, le rapport ICAAP (Internal Capital Adequacy Assessment Process) ainsi que le document d’enregistrement universel pour le chapitre facteurs de risques
En 2024, comme les précédentes années, une consolidation des macro-cartographies a été effectuée pour chacun des réseaux Chaque établissement dispose de la comparaison de sa macro-cartographie avec celle de son réseau Une consolidation des plans d’action mis en place par les établissements sur leurs risques prioritaires a également été produite
La macro-cartographie des risques est intégrée dans l’outil de gestion des contrôles permanents PRISCOP, ce qui permet d’automatiser les liens risques – contrôles dans le dispositif de maitrise des risques
Une macro-cartographie des risques au niveau groupe a été établie en 2024 grâce à la consolidation de l’ensemble des
macro-cartographies des établissements maisons mères et des filiales
Enfin, le département Gouvernance et contrôle risques prend en charge la validation des modèles du |
2.7.1.5 Appétit au risque
L’appétit au risque du Groupe BPCE est défini par le niveau de risque que le groupe accepte, dans un contexte donné, pour dégager un résultat récurrent et résilient, en offrant le meilleur service à ses clients et en préservant sa solvabilité, sa liquidité et sa réputation Le dispositif s’articule autour :
❚ de la définition du profil de risque du groupe, qui assure la cohérence entre l’ADN du groupe, son modèle de coût et de revenus, et sa capacité d’absorption des pertes ainsi que son dispositif de gestion des risques ;
❚ d’indicateurs couvrant l’ensemble des risques majeurs auxquels le Groupe est exposé et complété de limites ou seuils déclenchant des actions et une gouvernance spécifique en cas de dépassement ;
❚ d’une gouvernance intégrée aux instances de gouvernance du Groupe pour sa constitution et revue ainsi qu’en cas de survenance d’un incident majeur ; ainsi qu’une déclinaison de l’ensemble des principes à chaque établissement du Groupe ; ❚ d’une pleine insertion opérationnelle avec les dispositifs transverses de planification financière et commerciale en lien avec le plan stratégique
Le dispositif d’appétit au risque des Etablissements définit un ensemble d’indicateurs couvrant les risques auxquels la Banque est exposée au regard de ses activités de bancassureur, reposant sur le processus d’identification des risques et d’évaluation de leur matérialité
La matérialité des risques auxquels l’Etablissement est exposé fait l’objet d’une évaluation sur la base de leur impact potentiel sur la trajectoire financière et stratégique de la Banque Ces risques matériels ont vocation à être couverts par des indicateurs d’appétit au risque Les risques matériels des Etablissements pour 2024 sont définis dans le présent document
Ces indicateurs sont pourvus de seuils successifs déclenchant en cas de franchissement une gouvernance adaptée : ❚ le seuil d’observation matérialise un niveau de risque cohérent avec l’activité normale de notre Banque Un
dépassement de ce seuil nécessite une saisine des Dirigeants
Effectifs ;
❚ le seuil de résilience matérialise un niveau de risque dont le dépassement ferait peser un risque élevé de déviation de la trajectoire financière ou de la stratégie de la Banque Tout dépassement nécessite une communication au Conseil A noter : le terme « limite RAF » est retenu en vocable complémentaire dans le dispositif RAF Etablissement 2023 Il est équivalent au terme « seuil de résilience », qui peut être privilégié localement, au libre choix de chaque établissement) Depuis 2024 l’appétit au risque est organisé en deux niveaux : ❚ Un dans la continuité de la gouvernance existante, sous la responsabilité du Conseil, déterminant un appétit au risque
agrégé partant d’indicateurs clés et d’exigences réglementaires Ce niveau est dénommé « CONSEIL » ou « STRATEGIQUE » ❚ Un en complément, du ressort de l’Exécutif de l’établissement, permettant de piloter plus finement le dispositif d’appétit au risque Il s’agit de déterminer via des indicateurs complémentaires une gestion plus fine de l’appétit au risque de notre Banque Ce niveau est dénommé « EXECUTIF » ou « PILOTAGE »
En complément, le seuil extrême PPR (plan de prévention et de rétablissement) matérialise un niveau de risque qui met en jeu la survie du Groupe Ce seuil est suivi au niveau du Groupe et son franchissement s’inscrit dans la gouvernance du plan de prévention et de rétablissement du Groupe BPCE
Un tableau de bord dédié au suivi trimestriel des indicateurs d’appétit au risque est présenté tant au Comité exécutif des risques qu’au Conseil Il intègre l’ensemble des indicateurs ainsi que leur positionnement à date au regard des seuils Il est adressé, dans les plus brefs délais après la fin de chaque trimestre observé, à la Direction des Risques du Groupe, qui en effectue un suivi consolidé communiqué aux Dirigeants des Etablissement ainsi qu’aux Directeurs des Risques et Conformité de notre Banque
L’ADN de l’établissement
Issue de la fusion le 7 décembre 2016 de la Banque Populaire des Alpes, la Banque Populaire et Lyonnais et la Banque Populaire du Massif Central, BPAURA : ❚ est maison mère du Groupe BPCE et intervient sur un territoire couvrant la région Auvergne Rhône Alpes ainsi que 3 départements (Hautes-Alpes, Alpes de Haute Provence et Corrèze) Elle est indépendante et effectue son activité de banque de plein exercice dans le cadre du périmètre de consolidation, dont la plus importante filiale est la Banque de
Savoie ;
❚ est un établissement coopératif dans lequel les 369 207 sociétaires - au 31 décembre 2024 - également clients cœurs de la banque, sont les détenteurs de parts sociales Notre responsabilité et notre succès dépendent donc de notre capacité structurelle à maintenir une réputation de banque responsable auprès de nos clients et sociétaires et ❚ est un établissement bancaire universel c’est-à-dire effectuant des opérations de banque classiques et proposant des produits et services bancaires et d’assurance dédiés à des clientèles essentiellement de détail et PME locales À ce titre, BPAURAs’interdit toute opération de trading pour compte propre et déploie l’ensemble du dispositif lié à la protection de laclientèle ou aux lois, règlements, arrêtés et bonnes pratiques qui s’appliquent aux banques françaises
Modèle d’affaires de la BANQUE
Modèle Bancassureur, doté d’une forte composante de banque de détail :
❚ La Banque se focalise sur les risques structurants de son modèle d’affaires de bancassureur en étant essentiellement une banque de détail en France, tout en intégrant d’autres métiers nécessaires à l’ensemble des clients sur lesquels nous intervenons
❚ Nous sommes fondamentalement un bancassureur, disposant d’une forte composante de banque de détail sur notre territoire présente l’ensemble des segments de clientèle Afin d’étendre et d’offrir une palette complète de services à nos clients, nous développons notre activité de financement de l’économie, en particulier à destination des PME et des professionnels, ainsi qu’aux particuliers (crédit immobilier et crédit à la consommation)
Certaines activités (notamment services financiers spécialisés, banque de grande clientèle, gestion d’actifs, assurance) sont logées au niveau du Groupe dans des filiales spécialisées, et interviennent, au profit de nos clients, pour trois raisons principales :
❚ Bénéficier d’un effet d’échelle ;
❚ Faciliter la maitrise globale de ces activités et des risques associés ;
❚ Couvrir les activités dont le périmètre national ou international dépasse le périmètre de notre établissement régional
Profil de Risque de la Banque
❚ L’équilibre entre la recherche de rentabilité et le niveau de risque accepté se traduit dans le profil de risque de la Banque et se décline dans les politiques de gestion des risques dans le
respect des règles du Groupe
❚ La Banque assume des risques intrinsèquement liés à ses métiers de banque de détail et aux activités mises en œuvre Du fait de notre modèle d’affaires, la Banque porte les principaux risques suivants :
Risque de crédit et de contrepartie induit par notre activité prépondérante de crédit aux particuliers, aux professionnels et aux Corporates est encadré via des politiques de risques Groupe, reprises dans notre politique de risques, des limites de concentration par contrepartie, par pays et par secteur et un système délégataire adéquat complété de suivis des portefeuilles et d’un dispositif de surveillance Risque de taux structurel
est notamment lié à notre activité d’intermédiation et de transformation en lien fort avec notre activité de crédits immobiliers à taux fixes et aux ressources réglementées Il est encadré par des normes Groupe communes et des limites au niveau de notre Banque
Risques stratégiques, d’activité et d’écosystème, comprennent notamment le risque de capital (mesuré par les ratios de solvabilité et de levier), et les risques ESG, dont les risques climatiques, tant physique que de transition Risque de liquidité
est piloté au niveau du Groupe qui alloue à notre Banque la liquidité complétant les ressources clientèle levées localement L’Etablissement est responsable de la gestion de sa réserve de liquidité dans le cadre des règles Groupe Risques non financiers
sont encadrés par des normes qui couvrent les risques de nonconformité, de fraude, de sécurité des systèmes d’information, les risques de conduite (conduct risk), ainsi que d’autres risques opérationnels Pour ce faire, il est mis en œuvre : ❚ un référentiel commun de collecte des données pour l’ensemble des établissements du Groupe et d’outils permettant la cartographie annuelle et la remontée des pertes
et des incidents au fil de l'eau,
❚ un suivi des risques majeurs et des risques à piloter retenus
par notre Banque,
❚ des plans d’actions sur des risques spécifiques et d’un suivi renforcé des risques naissants Risques de marché
notamment sur le portefeuille d’investissement avec la prise de participations directe ou indirecte dans des entreprises clientes au titre du « private equity », ainsi que des portefeuilles d’investissement qui ne relèvent ni des activités commerciales de la banque, ni de ses besoins d’exploitation, ni de la réserve de liquidité, comme le portefeuille d’actifs immobiliers hors exploitation
Mission L’alignement des exigences de nos clients particuliers (porteurs de parts sociales constitutifs de nos fonds propres) et de nos investisseurs crédit impose une aversion très forte au risque de réputation Nous nous interdisons de nous engager sur des activités que nous ne maitrisons pas ou de trading pour compte propre | Nous avons vocation à fonctionner au plus haut niveau d’éthique, de conduite et selon les meilleurs standards d’exécution et de sécurité des opérations |
Capacité d’absorption des pertes
Le Groupe BPCE possède un niveau élevé de liquidité et de solvabilité traduisant, le cas échéant, sa capacité à absorber la manifestation d’un risque au niveau des entités ou du Groupe En termes de solvabilité le Groupe est en capacité d’absorber durablement le risque via sa structure en capital
Au niveau de la liquidité, le Groupe dispose d’une réserve significative composée de cash et de titres permettant de faire face aux besoins réglementaires, de satisfaire les exercices de stress tests et également d’accéder aux dispositifs nonconventionnels de financement auprès des banques centrales Il dispose également d’actifs de bonne qualité éligibles aux dispositifs de refinancement de marché et à ceux proposés par la BCE
Le Groupe assure la robustesse de ce dispositif par la mise en œuvre de stress tests globaux réalisés régulièrement Ils sont destinés à vérifier la capacité de résistance du Groupe notamment en cas de crise grave
Dispositif de gestion des risques
Le dispositif d’appétit au risque est supervisé par les instances suivantes :
❚ L’Organe de Surveillance, le Conseil, et son émanation, le
Comité des Risques du Conseil ;
❚ Les Dirigeants Effectifs ;
❚ La Direction des Risques en lien étroit avec la Direction des Risques Groupe
Les indicateurs d’appétit au risque sont produits et pilotés par les directions opérationnelles ayant la responsabilité d’indicateurs, cette responsabilité étant définie pour chaque indicateur
Ces indicateurs d’appétit au risque viennent en complément des dispositifs de surveillance et de pilotage des risques existant au sein de la Banque Ils revêtent autant que possible dans leur définition, objectif ou calibrage une dimension anticipatrice du risque
Les indicateurs retenus pour le dispositif d’appétit au risque de notre Banque ainsi que leurs limites et modalités de calcul et de production permettant de référencer les pistes d’audit :
Ce dispositif est en lien étroit avec la macro-cartographie des risques Il permet d’alimenter les process ICAAP, SREP, … Il s’effectue chaque année dans le cadre budgétaire et le plan à moyen terme
2.7.2 Typologie des risques
Macro-familles de risques | Définitions |
Risques de crédit et de contrepartie | |
Risques de crédit | Risque de pertes résultants de l’incapacité des clients, d’émetteurs ou d’autres contreparties à faire face à leurs engagements financiers. Il Inclut le risque de contrepartie afférant aux opérations de marché (risque de remplacement) et aux activités de titrisation. Il peut être aggravé par le risque de concentration. |
Risques de titrisation | Opérations pour lesquelles le risque de crédit inhérent à un ensemble d’expositions est logé dans une structure dédiée (en général un fonds commun de créances ou « conduit ») puis divisé en tranches en vue le plus souvent de leur acquisition par des investisseurs. |
Risques financiers | |
Risque de marché | Risque de perte de valeur d’instruments financiers résultants des variations de paramètres de marché, de la volatilité de ces paramètres et des corrélations entre ces paramètres. Les paramètres concernés sont notamment les taux de change, les taux d’intérêt ainsi que les prix des titres (actions, obligations) et des matières premières, des dérivés et de tout autre actif tels que les actifs immobiliers. |
Risque de liquidité | Risque que le groupe ne puisse faire face à ses besoins de trésorerie ou à ses besoins de collatéral au moment où ils sont dus et à un coût raisonnable. |
Risque structurel de taux d’intérêt | Risques de pertes de marge d’intérêt ou de valeur de la position structurelle à taux fixe en cas de variation sur les taux d’intérêt. Les risques structurels de taux d’intérêt sont liés aux activités commerciales et aux opérations de gestion propre |
Risque de spread de crédit | Risque lié à la dégradation de la qualité de la signature d’un émetteur particulier ou d’une catégorie particulière d’émetteurs. |
Risque de change | Risque de pertes de marge d’intérêt ou de valeur de la position structurelle à taux fixe en cas de variation sur le taux d’intérêt de change. Les risques structurels de taux et de change sont liés aux activités commerciales et aux opérations de gestion propre. |
Risques non-financiers | |
Risque de non-conformité | Risque de sanction judiciaire, administrative ou disciplinaire, de perte financière significative ou d’atteinte à la réputation, qui naît du non-respect de dispositions propres aux activités bancaires financières, qu’elles soient de nature législative ou règlementaire, nationales ou européennes directement applicables, ou qu’il s’agisse de normes professionnelles et déontologiques, ou d’instructions des dirigeants effectifs prises notamment en application des orientations de l’organe de surveillance. |
Risque opérationnel | Risque de pertes découlant d’une inadéquation ou d’une défaillance des processus, du personnel et des systèmes internes ou d’événements extérieurs, y compris le risque juridique. Le risque opérationnel inclut notamment les risques liés à des événements de faible probabilité d’occurrence mais à fort impact, les risques de fraude interne et externe définis par la réglementation, et les risques liés au modèle. |
Risques de souscription d’assurance | Risque, au-delà de la gestion des risques actifs/passifs (risques de taux, de valorisation, de contrepartie et de change, de tarification des primes du risque de mortalité et des risques structurels liés aux activités d’assurance vie et dommage y compris les pandémies, les accidents et les catastrophes (séismes, ouragans, catastrophes industrielles, actes de terrorismes et conflits militaires). |
Risque de modèle | Risque de modèle est défini comme le risque de conséquences défavorables – perte financière et/ou éventuelle atteinte à la réputation du Groupe – résultant de décisions basées sur des modèles dues à des erreurs dans la conception, la mise en œuvre ou l’utilisation de ces modèles. |
Risque juridique | Risque juridique défini dans la réglementation française comme le risque de tout litige avec une contrepartie, résultant de toute imprécision, lacune ou insuffisance susceptible d’être imputable à l’entreprise au titre de ses opérations. |
Risque de réputation | Risque de réputation est défini comme le risque d’atteinte à la confiance que portent à l’entreprise, ses clients, ses contreparties, ses fournisseurs, ses collaborateurs, ses actionnaires ou tout autre tiers dont la confiance, à quelque titre que ce soit, est une condition nécessaire à la poursuite normale de l’activité. |
Risques stratégiques d’activité et d’écosystème | |
Risque de solvabilité | Risque d’incapacité de la société à faire face à ses engagements à long terme et/ou à assurer la continuité des activités ordinaires dans le futur. |
Risque climatique et environnemental | Vulnérabilité directe ou indirecte (i.e. via les actifs/passifs détenus) des activités bancaires aux risques liés au climat et à l’environnement, incluant les risques physiques (aléas climatiques, pollution, perte de biodiversité, etc.) et les risques liés à la transition (réglementaire, technologique, attente des clients). |
2.7.3 Facteurs de risque
L’environnement bancaire et financier, dans lequel le Groupe BPCE évolue, l’expose à une multitude de risques et nécessite la mise en œuvre d’une politique de maîtrise et de gestion de ces risques toujours plus exigeante et rigoureuse Certains des risques auxquels est exposé le Groupe BPCE sont décrits ci-dessous Toutefois, il ne s’agit pas d’une liste exhaustive de l’ensemble des risques du Groupe BPCE pris dans le cadre de son activité ou en considération de son environnement Les risques présentés ci-dessous, sont ceux identifiés à ce jour comme étant importants et spécifiques au Groupe BPCE, et qui pourraient avoir une incidence défavorable majeure sur son activité, sa situation financière et/ ou ses résultats Au sein de chacune des sous-catégories de risques mentionnées ci-dessous, le facteur de risque que le Groupe BPCE considère, à date, comme le plus important est mentionné en premier lieu
Les risques présentés ci-dessous sont également ceux identifiés à ce jour comme pouvant avoir une incidence défavorable sur les activités de BPCE SA
Les facteurs de risque décrits ci-après sont présentés à la date du présent document et la situation décrite peut évoluer, même de manière significative, à tout moment
Risques de crédit et de contrepartie
Le Groupe BPCE est exposé à des risques de crédit et de contrepartie susceptibles d’avoir un effet défavorable significatif sur l’activité du groupe, sa situation financière et ses résultats Le Groupe BPCE est exposé de manière importante au risque de crédit et de contrepartie du fait de ses activités de financement ou de marché Le groupe pourrait ainsi subir des pertes en cas de défaillance d’une ou plusieurs contreparties, notamment si le groupe rencontrait des difficultés juridiques ou autres pour exercer ses sûretés ou si la valeur des sûretés ne permettait pas de couvrir intégralement l’exposition en cas de défaut Malgré la vigilance mise en œuvre par le groupe, visant à limiter les effets de concentration de son portefeuille de crédit tant unitaire que sectoriel, il est possible que des défaillances de contreparties soient amplifiées au sein d’un même secteur économique ou d’une région du monde par des effets d’interdépendance de ces contreparties Ainsi, le défaut d’une ou plusieurs contreparties importantes pourrait avoir un effet défavorable significatif sur le coût du risque, les résultats et la situation financière du groupe
À titre d’information, au 31 décembre 2024, l’exposition brute du Groupe BPCE au risque de crédit s’élève à 1 511 milliards d’euros, avec la répartition suivante pour les principaux types de contrepartie : 37 % sur la clientèle de détail, 30 % sur les entreprises, 16 % sur les banques centrales et autres expositions souveraines, 6 % sur le secteur public et assimilé Les risques pondérés au titre du risque de crédit s’élèvent à
398 milliards d’euros (y compris risque de contrepartie) Les principaux secteurs économiques auxquels le groupe est exposé sur son portefeuille Entreprises non financières sont les secteurs Immobilier (38 % des expositions brutes au 31 décembre 2024), Commerce (11 %), Finance/Assurance
(10 %) et Activités spécialisées, scientifiques et techniques
(6 %)
Le Groupe BPCE développe principalement ses activités en France L’exposition brute (valeur comptable brute) du groupe sur la France est de 1 300 milliards d’euros, représentant 38 % de l’exposition brute totale Les expositions restantes sont principalement concentrées sur les États-Unis 5 %, les autres pays représentent 12 % des expositions brutes totales Pour de plus amples informations, se reporter aux chapitres 5 « Risques de crédit » et 6 « Risque de contrepartie » figurant dans le présent document
Une augmentation substantielle des dépréciations ou des provisions pour pertes de crédit attendues comptabilisées dans les comptes du Groupe BPCE pourrait avoir un effet défavorable significatif sur ses résultats et sa situation financière Dans le cadre de ses activités, le Groupe BPCE passe régulièrement des charges pour dépréciations afin de refléter, si nécessaire, les pertes réelles ou potentielles au titre de son portefeuille de prêts et créances, de son portefeuille de titres à revenu fixe (au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux propres), et au titre de ses engagements donnés Ces dépréciations sont comptabilisées dans son compte de résultat au poste « coût du risque » Le niveau global des charges pour dépréciations d’actifs du Groupe BPCE repose sur l’évaluation par le groupe de l’historique de pertes sur prêts, les volumes et les types de prêts accordés, les normes du secteur, les crédits en arriérés, la conjoncture économique et d’autres facteurs liés au degré de recouvrement des divers types de prêts Bien que le Groupe BPCE s’efforce de constituer un niveau suffisant de charges pour dépréciations d’actifs, ses activités de prêt pourraient le conduire à augmenter ses charges pour pertes sur prêts en raison d’une augmentation des actifs non performants ou d’autres raisons, comme la détérioration des conditions de marché ou des facteurs affectant certains pays Toute augmentation substantielle des charges pour pertes sur prêts, ou évolution significative de l’estimation par le Groupe BPCE du risque de perte inhérent à son portefeuille de prêts, ou toute perte sur prêts supérieure aux charges passées à cet égard pourraient avoir un effet
défavorable significatif sur les résultats et la situation financière du Groupe BPCE
À titre d’information, le coût du risque du Groupe BPCE s’élève à -2 061 millions d’euros au titre de l’année 2024 contre -1 731 millions d’euros sur l’année 2023, les risques de crédit représentent 87 % des risques pondérés du Groupe BPCE Sur la base des expositions brutes, 37 % concernent la clientèle de détail et 30 % la clientèle d’entreprises (dont 68 % des expositions sont situées en France)
Par conséquent, le risque lié à l’augmentation substantielle des charges pour dépréciations d’actifs comptabilisées au titre du portefeuille de prêts et de créances du Groupe BPCE est significatif en termes d’impact et de probabilité et fait donc l’objet d’un suivi proactif et attentif En complément, des exigences prudentielles complètent ces dispositifs de provisionnement via le processus de backstop prudentiel qui amène une déduction en fonds propres des dossiers non performants au-delà d’une certaine maturité en lien avec la qualité des garanties et suivant un calendrier défini par les textes réglementaires
Une dégradation de la solidité financière et de la performance d’autres institutions financières et acteurs du marché pourrait avoir un effet défavorable sur le Groupe BPCE La capacité du Groupe BPCE à effectuer ses opérations pourrait être affectée par une dégradation de la solidité financière d’autres institutions financières et acteurs du marché Les établissements financiers sont étroitement interconnectés, en raison notamment de leurs activités de trading, de compensation, de contrepartie et de financement La défaillance d’un acteur significatif du secteur (risque systémique), voire de simples rumeurs ou interrogations concernant un ou plusieurs établissements financiers ou l’industrie financière de manière plus générale, peuvent conduire à une contraction généralisée de la liquidité sur le marché et entraîner par la suite des pertes ou défaillances supplémentaires Le Groupe BPCE est exposé à diverses contreparties financières, de manière directe ou indirecte, telles que des prestataires de services d’investissement, des banques commerciales ou d’investissement, des chambres de compensation et des contreparties centrales, des fonds communs de placement, des fonds spéculatifs (hedge funds), ainsi que d’autres clients institutionnels, avec lesquelles il conclut de manière habituelle des transactions, dont la défaillance ou le manquement à l’un quelconque de ses engagements auraient un effet défavorable sur la situation financière du Groupe BPCE De plus, le Groupe BPCE pourrait être exposé au risque lié à l’implication croissante dans son secteur d’activité d’acteurs peu ou non réglementés et à l’apparition de nouveaux produits peu ou non réglementés (notamment, les plateformes de financement participatif ou de négociation) Ce risque serait exacerbé si les actifs détenus en garantie par le Groupe BPCE ne pouvaient pas être cédés, ou si leur prix ne permettait pas de couvrir l’intégralité de l’exposition du Groupe BPCE au titre des prêts ou produits dérivés en défaut, ou dans le cadre d’une fraude, détournement de fonds ou autre malversation commise par des acteurs du secteur financier en général auxquels le Groupe BPCE est exposé, ou d’une défaillance d’un acteur de marché significatif telle une contrepartie centrale En complément, le risque de distribution en cas de difficulté de marché ou de dégradation de l'environnement économique peut être porteur d'une perte potentielle dans un scénario sévère Les expositions de la classe d’actifs « établissements financiers » représentent 4 % du total des expositions brutes totales du Groupe BPCE, qui s’élèvent à 1 511 milliards d’euros au 31 décembre 2024 En termes géographique, les expositions brutes de la catégorie « établissements » sont situées en France à hauteur de 67 %
Risques financiers
D’importantes variations de taux d’intérêt pourraient avoir un effet défavorable significatif sur le produit net bancaire et nuire à la rentabilité du Groupe BPCE
La marge nette d’intérêts perçue par le Groupe BPCE au cours d’une période donnée représente une part importante de ses revenus Par conséquent l’évolution de celle-ci influe de manière significative sur son produit net bancaire et la rentabilité du Groupe BPCE de cette période Les coûts de la ressource ainsi que les conditions de rendement de l’actif et en particulier celles attachées à la production nouvelle sont donc des éléments très sensibles, notamment à des facteurs pouvant échapper au contrôle du Groupe BPCE, ces changements significatifs pouvant entraîner des répercussions importantes, et ce, de façon temporaire ou durable, même si une hausse des taux devrait être globalement favorable à moyen long terme L’environnement récent a été marqué par une forte remontée des taux initiée par la Banque Centrale Européenne fin 2022, puis en les maintenant à des niveaux très élevés durant l’année 2023, l’exposition au risque de taux et plus généralement au risque de prix a ainsi été renforcée par la conjonction d’éléments défavorables à savoir la hausse marquée des taux réglementés, la réallocation d'une partie de l'épargne suite à la sortie rapide de l'environnement de taux bas, la hausse des spreads interbancaires, alors qu’à l’inverse le taux des nouveaux crédits a été momentanément contraint par le niveau du taux d’usure en 2022 et 2023 Alors que l’inflation a débuté un reflux progressif, les banques centrales mondiales dont la Banque Centrale Européenne (BCE), après avoir achevé leur cycle de durcissement de la politique monétaire au terme de l’année 2023, ont enclenché un cycle de baisse progressive des taux directeurs durant l’année 2024 La Banque Centrale Européenne (BCE) a annoncé sa première baisse des taux de - 25 bps en juin 2024, et la Réserve Fédérale Américaine en septembre 2024 Malgré cet amorçage prudent du cycle de baisse des taux, les taux d’intérêt à court terme comme à long terme restent cependant à des niveaux élevés qui n’avaient plus été constatés depuis 2008 En effet, fin 2024, les taux BCE se situent dans la fourchette de 3,0 % - 3,15 %, tandis que la Réserve Fédérale Américaine (FED) a baissé ses taux directeurs dans la fourchette de 4,25 %- 4,5 % En parallèle, le taux du Livret A auquel le Groupe BPCE est exposé du fait des livrets réglementés détenus par ses clients, a connu une trajectoire similaire à celle de l’inflation avec une hausse rapide puis une stabilité depuis février 2023 à 3 % (taux annoncé stable jusqu’à février 2025) À partir de février 2025, le taux du livret A passera à 2,4 %
Le corollaire de cette situation atypique dans son intensité et dans son impact économique a été une réduction sensible de la production des crédits bancaires du Groupe BPCE en 2024 après un pic d’activité dans les premiers mois de la période inflationniste Cette situation a eu pour conséquences une production de crédits en baisse de 11 % avec un effet plus marqué sur les crédits immobiliers aux ménages avec - 21 % entre 2023 et 2024, après le fort recul déjà constaté entre 2022 et 2023 à - 44 %
Du fait de la hausse du coût moyen de la ressource du bilan clientèle sur les deux principaux réseaux de banques régionales (Banques Populaires et Caisses d’Epargne), le Groupe BPCE a répercuté progressivement le niveau de taux élevés observés durant l’année 2024 sur les taux des nouveaux prêts immobiliers et autres crédits à la consommation et aux entreprises à taux fixe
D’autre part, les clients ont poursuivi les arbitrages progressifs de leurs comptes faiblement rémunérés vers des produits mieux rémunérés (livrets réglementés et comptes à terme) Dans ce contexte de pincement des marges, le Groupe BPCE a ajusté sa politique de couvertures de taux en augmentant le volume de ses opérations de swaps de taux (macrocouverture) afin de prémunir la valeur de son bilan et sa marge nette d’intérêt future
Ainsi, même si le contexte de taux élevé s’avère globalement favorable à moyen long terme, ces changements significatifs peuvent entraîner des répercussions importantes, et ce, de façon temporaire ou durable Les indicateurs de mesure du risque de taux du Groupe BPCE traduisent cette exposition La sensibilité de la valeur actuelle nette du bilan du Groupe BPCE à la baisse et à la hausse des taux de 200 points de base demeure en dessous de la limite Tier 1 de 15 % Au 31 décembre 2024, le Groupe BPCE est sensible à la hausse des taux avec un indicateur à - 9,62 % par rapport au Tier 1 contre - 10,8 % au 31 décembre 2023 Cet indicateur, calculé selon une approche statique (écoulement contractuel ou conventionnel de l’ensemble des postes du bilan) et dans un scénario de stress (choc de taux immédiat et d’ampleur importante), permet de mettre en évidence la déformation du bilan sur un horizon long
Pour appréhender de manière plus précise l’exposition au risque de taux du Groupe, cette approche doit être complétée d’une approche dynamique (avec la prise en compte des prévisions de production nouvelle) À la suite des évolutions réglementaires et de son dispositif de pilotage, le groupe BPCE a déployé depuis 2023 un indicateur interne de sensibilité de revenus sur les réseaux de la banque commerciale et ainsi que l’indicateur réglementaire SOT MNI au niveau du Groupe, en complément de ses indicateurs internes L’introduction du SOT MNI complète les informations communiquées dans le cadre du dispositif d’encadrement du risque de taux par une vision de marge sur un horizon d’un an, et doit faire l’objet d’une publication dans les états financiers, même s’il ne génèrera pas directement de charge en pilier 1 Au 31 décembre 2024, le scénario le plus pénalisant pour le Groupe sur le SOT MNI est le scénario à la baisse L’indicateur est de -1,2 % et reste en deçà de la limite de 5 % par rapport au T1 L’approche dynamique en sensibilité des revenus futurs est renforcée par une vision multi-scénario permettant une approche plus large en prenant en compte les aléas liés aux prévisions d’activité (activité nouvelle et évolution des comportements de la clientèle), aux évolutions possibles de la marge commerciale C’est ce qui est réalisé à travers la sensibilité des revenus du groupe avec la mesure de la variation de la marge nette d’intérêt prévisionnelle du groupe à un an selon quatre scénarios (hausse des taux, baisse des taux, pentification de la courbe, aplatissement de la courbe) par rapport au scénario central Cet indicateur de sensibilité des revenus porte sur l’ensemble des activités de banque commerciale et vise à estimer la sensibilité des résultats des établissements aux aléas de taux
Le Groupe BPCE est dépendant de son accès au financement et à d’autres sources de liquidité, lesquels peuvent être limités pour des raisons indépendantes de sa volonté, ce qui pourrait avoir un effet défavorable significatif sur ses résultats La capacité à accéder à des financements à court et à long terme est essentielle pour les activités du Groupe BPCE Le financement non collatéralisé du Groupe BPCE inclut la collecte de dépôts, l’émission de dette à long terme et de titres de créances négociables à court et moyen terme ainsi que l’obtention de prêts bancaires et de lignes de crédit Le Groupe BPCE recourt également à des financements garantis, notamment par la conclusion d’accords de mise en pension et par l’émission de covered bonds ou de titrisation via des véhicules ou des conduits dédiés Les instabilités géopolitiques dans le monde avec des tranches à taux variables peuvent avoir un impact sur les arriérés de paiement et les taux de défaut ainsi que sur les maturités légales finales Si le Groupe BPCE ne pouvait accéder au marché de la dette garantie et/ou non garantie à des conditions jugées acceptables, ou s’il subissait une sortie imprévue de trésorerie ou de collatéral, y compris une baisse significative des dépôts clients, sa liquidité pourrait être négativement affectée En outre, si le Groupe BPCE ne parvenait pas à maintenir un niveau satisfaisant de collecte de dépôts auprès de ses clients (notamment, par exemple, en raison de taux de rémunération des dépôts plus élevés pratiqués par les concurrents du Groupe BPCE), le Groupe BPCE pourrait être contraint de recourir à des financements plus coûteux, ce qui réduirait sa marge nette d’intérêts et ses résultats
La liquidité du Groupe BPCE, et par conséquent ses résultats, pourraient, en outre, être affectés par des événements que le Groupe BPCE ne peut ni contrôler ni prévoir, tels que des perturbations générales du marché, pouvant notamment être liées aux crises géopolitiques ou sanitaires, une résurgence des crises financières, des difficultés opérationnelles affectant des tiers, des opinions négatives sur les services financiers en général ou les perspectives financières à court ou long terme du Groupe BPCE, des modifications de la notation de crédit du Groupe BPCE ou même la perception parmi les acteurs du marché de la situation du Groupe ou d’autres institutions financières
Par ailleurs, la capacité du Groupe BPCE à accéder aux marchés de capitaux, ainsi que le coût auquel il obtient un financement à long terme non garanti sont directement liés à l’évolution, que le Groupe BPCE ne peut ni contrôler ni prévoir, de ses spreads de crédit tant sur le marché obligataire que sur celui des dérivés de crédit Les contraintes de liquidité peuvent avoir un effet défavorable significatif sur l’activité du Groupe BPCE, sa situation financière, ses résultats et sa capacité à honorer ses obligations vis-à-vis de ses contreparties De la même manière, le changement d’orientation de la politique monétaire notamment de la Banque Centrale Européenne peut impacter la situation financière du Groupe BPCE
Toutefois, pour faire face à ces facteurs de risques, Le Groupe BPCE dispose de réserves de liquidité importantes constituées des dépôts cash auprès des banques centrales et de titres et créances disponibles éligibles aux mécanismes refinancement des banques centrales La réserve de liquidité du Groupe BPCE s’élève à 302 milliards d’euros au 31 décembre 2024 et permet de couvrir 177 % d’encours de refinancement court terme et des tombées court terme du MLT contre 161 % au 31 décembre 2023 La moyenne sur 12 mois du ratio de liquidité à un mois LCR (Liquidity Coverage Ratio) s’élevait à 149 % au 31 décembre 2024, contre 145 % au 31 décembre 2023Ainsi, au regard de l’importance de ces risques pour le Groupe BPCE en termes d’impact et de probabilité, ces risques font l’objet d’un suivi proactif et attentif, le Groupe BPCE menant également une politique très active de diversification de sa base d’investisseurs
L’évolution à la baisse des notations de crédit pourrait avoir un impact négatif sur le coût de refinancement, la rentabilité et la poursuite de certaines activités de BPCE Les notations long terme du Groupe BPCE au 31 décembre
2024 sont A+ pour Fitch ratings, A1 pour Moody’s, A+ pour R&I et A+ pour Standard & Poor’s qui a revu à la hausse cette notation en juillet 2024 marquant ainsi son appréciation de la solidité du groupe L’évolution à la baisse de ces notations de crédit pourrait avoir un impact négatif sur le refinancement de BPCE et de ses sociétés affiliées qui interviennent sur les marchés financiers Un abaissement des notations pourrait affecter la liquidité et la position concurrentielle du Groupe BPCE, augmenter leurs coûts d’emprunt, limiter l’accès aux marchés financiers et déclencher des obligations dans certains contrats bilatéraux sur des opérations de trading, de dérivés et de contrats de financement collatéralisés, et par conséquent avoir un impact négatif sur sa rentabilité et la poursuite de ses activités
En outre, le coût de refinancement non sécurisé à long terme de BPCE est directement lié à son spread de crédit (l’écart de taux au-delà du taux des titres d’État de même maturité qui est payé aux investisseurs obligataires), qui dépend lui-même en grande partie de sa notation L’augmentation du spread de crédit peut renchérir le coût de refinancement de BPCE L’évolution du spread de crédit dépend du marché et subit parfois des fluctuations imprévisibles et très volatiles Ainsi, un changement de la perception de la solvabilité de l’émetteur dû à l’abaissement de sa notation de crédit, pourrait avoir un impact négatif sur sa rentabilité et la poursuite de ses activités Le Groupe BPCE est exposé au risque de spread de crédit au niveau de ses actifs dans un scénario d’écartement des spreads de crédit, sur son portefeuille de titres à la juste valeur ou au cout amorti Le Groupe détient un portefeuille obligataire significatif éligible à la réserve de liquidité, composé majoritairement par des obligations souveraines et Corporate, ce qui rend sensible sa valorisation à la variation des spread de crédit de ses titres
Les fluctuations et la volatilité du marché pourraient exposer le
Groupe BPCE, en particulier ses métiers de grandes clientèles (Natixis CIB et Natixis IM) à des fluctuations favorables ou défavorables sur ses activités de trading et d’investissement, ce qui pourrait avoir un effet défavorable sur les résultats des opérations et la situation financière du Groupe BPCE Dans le cadre de ses activités de trading pour le compte de ses clients ou d’investissement, le Groupe BPCE peut porter des positions sur les marchés obligataires, de devises, de matières premières et d’actions, ainsi que sur des titres non cotés, des actifs immobiliers et d’autres classes d’actifs Ces positions peuvent être affectées par la volatilité des marchés, notamment financiers, c’est-à-dire le degré de fluctuations des prix sur une période spécifique sur un marché donné, quels que soient les niveaux du marché concerné Certaines configurations et évolutions des marchés peuvent aussi entraîner des pertes sur un vaste éventail d’autres produits de trading et de couverture utilisés, y compris les swaps, les futures, les options et les produits structurés ce qui pourrait avoir un effet défavorable sur les résultats des opérations et la situation financière du Groupe BPCE De même, les baisses prolongées des marchés et/ou les crises violentes peuvent réduire la liquidité de certaines catégories d’actifs et rendre
difficile la vente de certains actifs et, ainsi, entraîner des pertes importantes
Les risques pondérés relatifs au risque de marché s’élèvent à 13 milliards d’euros au 31 décembre 2024, soit environ 4 % du total des risques pondérés du Groupe BPCE À titre d’information, le poids des activités de la Banque de Grande Clientèle dans le produit net bancaire du groupe est de 19 % pour l’année 2024 Pour de plus amples informations et à titre d’illustration, se reporter à la note 1012 « Analyse des actifs et passifs financiers classés en niveau 3 de la hiérarchie de juste valeur », des comptes consolidés du Groupe BPCE figurant dans le document d’enregistrement universel Les revenus tirés par le Groupe BPCE du courtage et autres activités liées à des commissions pourraient diminuer en cas de repli des marchés
Un repli des marchés est susceptible de se traduire par une baisse du volume de transactions, notamment des prestations de services financiers et d’opérations sur titres, que les entités du Groupe BPCE exécutent pour leurs clients et en tant qu’opérateur de marché, et par conséquent, par une diminution du produit net bancaire de ces activités Notamment, en cas de dégradation de la situation des marchés, le Groupe BPCE pourrait subir un déclin du volume des transactions réalisées pour le compte de ses clients et des commissions correspondantes, conduisant à une diminution des revenus générés par cette activité Par ailleurs, les commissions de gestion que les entités du Groupe BPCE facturent à leurs clients étant généralement calculées sur la valeur ou la performance des portefeuilles, toute baisse des marchés qui aurait pour conséquence de diminuer la valeur de ces portefeuilles ou d’augmenter le montant des retraits réduirait les revenus que ces entités reçoivent via la distribution de fonds communs de placement ou d’autres produits (pour les Caisses d’Epargne et Banques Populaires) ou l’activité de gestion d’actifs En outre, toute dégradation de l’environnement économique pourrait avoir un impact défavorable sur la seed money apportée aux structures de gestion d’actifs avec un risque de perte partielle ou totale de celle-ci
Même en l’absence de baisse des marchés, si des fonds gérés pour compte de tiers au sein du Groupe BPCE et les autres produits du Groupe BPCE enregistrent des performances inférieures à celles de la concurrence, les retraits pourraient augmenter et/ou la collecte diminuer, ce qui affecterait les revenus de l’activité de gestion d’actifs
Au titre de l’année 2024, le montant total net des commissions perçues est de 11 035 millions d’euros, représentant 47 % du produit net bancaire du Groupe BPCE Pour de plus amples informations sur les montants des commissions perçues par le Groupe BPCE, se reporter à la note 42 « Produits et charges de commissions », des comptes consolidés du Groupe BPCE, figurant dans le présent document
Les variations de la juste valeur des portefeuilles de titres et de produits dérivés du Groupe BPCE et de sa dette propre sont susceptibles d’avoir une incidence négative sur la valeur nette comptable de ces actifs et passifs et par conséquent sur le résultat net et sur les capitaux propres du Groupe BPCE
La valeur nette comptable des portefeuilles de titres, de produits dérivés et d’autres types d’actifs du Groupe BPCE en juste valeur, ainsi que de sa dette propre, est ajustée – au niveau de son bilan – à la date de chaque nouvel état financier Les ajustements sont apportés essentiellement sur la base des variations de la juste valeur des actifs et des passifs pendant une période comptable, variations qui sont comptabilisées dans le compte de résultat ou directement dans les capitaux propres Les variations comptabilisées dans le compte de résultat, si elles ne sont pas compensées par des variations opposées de la juste valeur d’autres instruments financiers, ont un impact sur le produit net bancaire et, par conséquent, sur le résultat net Tous les ajustements de juste valeur ont une incidence sur les capitaux propres et, par conséquent, sur les ratios prudentiels du Groupe BPCE Ces ajustements sont susceptibles d’avoir aussi une incidence négative sur la valeur nette comptable des actifs et passifs du Groupe BPCE et par conséquent sur le résultat net et sur les capitaux propres du Groupe BPCE Le fait que les ajustements de juste valeur soient enregistrés sur une période comptable ne signifie pas que des ajustements supplémentaires ne seront pas nécessaires lors des périodes suivantes
Au 31 décembre 2024, le total des actifs/passifs financiers à la juste valeur par résultat est respectivement de 231 milliards d’euros (avec 218 milliards d’euros d’actifs financiers à la juste valeur détenus à des fins de transaction) et de 219 milliards d’euros (avec 175 milliards d’euros de passifs financiers à la juste valeur détenus à des fins de transaction) Pour plus d’information se reporter également aux notes 43 « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat », 44 « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres », 52 « Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat » et 54 « Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres », des comptes consolidés du Groupe BPCE, figurant dans le document d’enregistrement universel
Risques non financiers
En cas de non-conformité avec les lois et règlements applicables, le Groupe BPCE pourrait être exposé à des amendes significatives et d’autres sanctions administratives et pénales susceptibles d’avoir un impact significatif défavorable sur sa situation financière, ses activités et sa réputation Le risque de non-conformité est défini comme le risque de sanction – judiciaire, administrative ou disciplinaire – mais aussi de perte financière, ou d’atteinte à la réputation, résultant du non-respect des dispositions législatives et réglementaires, des normes et usages professionnels et déontologiques, propres aux activités de banque et d’assurance, qu’elles soient de nature nationales ou internationales Les secteurs bancaire et assurance font l’objet d’une surveillance réglementaire accrue, tant sur le plan national qu’à l’échelle internationale Les dernières années ont vu une augmentation du volume des nouvelles réglementations ayant introduit des changements significatifs affectant les relations entre prestataires de services d’investissement et clients ou investisseurs (par exemple MIFID II, PRIIPS, Directive Distribution d’Assurances, Règlement Abus de Marché,
Règlement sur la Protection des Données Personnelles, Règlement sur les Indices de Référence, etc) Ces nouvelles réglementations ont des incidences majeures sur les processus opérationnels de la société
En matière de sécurité financière, le cadre réglementaire du dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme s’inscrit dans une trajectoire européenne Le Paquet Anti-Money Laundering (AML), actuellement en phase de trilogue, va significativement harmoniser et rehausser le niveau des exigences pesant sur les professions assujetties, et en particulier les professions financières Ce paquet comprend une évolution systémique de la fonction de supervision en raison de la mise en place, en 2024, d’une nouvelle autorité européenne, l’AMLA (« AML Authority ») Celle-ci aura une double compétence : (i) en matière de supervision Elle aura, à compter de 2027, environ 40 entités, en supervision directe et supervisera, de façon indirecte, via les autorités nationales, le reste du secteur financier –et (ii) en matière de coordination des cellules de renseignement financier (CRF) de l’UE Également, la montée en puissance progressive de l’EBA sur les domaines LCB-FT confirme la tendance au rapprochement de ces règlementations avec les règles prudentielles, en matière d’exigences de supervision consolidée des groupes bancaires La réalisation du risque de non-conformité pourrait se traduire, par exemple, par l’utilisation de moyens inadaptés pour promouvoir et commercialiser les produits et services de la banque, une gestion inadéquate des conflits d’intérêts potentiels, la divulgation d’informations confidentielles ou privilégiées, le non-respect des diligences d’entrée en relation avec les fournisseurs, des manquements aux obligations légales et règlementaires dans la détection des opérations financières susceptibles de provenir d’infractions pénales (exemple : corruption, fraude fiscale, trafics de stupéfiants, travail dissimulé, financement de la prolifération des armes de destruction massive, …) commises par les clients et d’être liées à des faits de terrorisme Le risque de non-conformité pouvant également conduire à des défaillances dans la mise en œuvre de sanctions internationales (embargos, gels d’avoirs de personnes visées par des mesures nationales applicables dans les juridictions dans lesquelles le Groupe BPCE est présent, par des mesures restrictives européennes, ainsi que par des mesures de sanctions à portée extraterritoriale prises par certaines autorités étrangères)
Au sein de BPCE, la filière Conformité est chargée de la supervision du dispositif de prévention et de maîtrise des risques de non-conformité Malgré ce dispositif, le Groupe BPCE reste exposé à des risques d’amendes ou autres sanctions significatives de la part des autorités de régulation et de supervision, ainsi qu’à des procédures judiciaires civiles ou pénales qui seraient susceptibles d’avoir un impact significatif défavorable sur sa situation financière, ses activités et sa réputation
Toute interruption ou défaillance des systèmes informatiques du Groupe BPCE ou de tiers notamment de prestataires externes pourrait entraîner des pertes, notamment commerciales et pourrait avoir un effet défavorable significatif sur les résultats du Groupe BPCE
Comme la plupart de ses concurrents, le Groupe BPCE dépend fortement de ses systèmes de communication et d’information, ses activités exigeant de traiter un grand nombre d’opérations de plus en plus complexes Toute panne, interruption ou défaillance dans ces systèmes pourrait entraîner des erreurs ou des interruptions au niveau des systèmes de gestion de la clientèle, de comptabilité générale, de dépôts, de transactions et/ou de traitement des prêts Si, par exemple, le Groupe BPCE connaissait une défaillance de ses systèmes d’information, même sur une courte période, les entités affectées seraient incapables de répondre aux besoins de leurs clients dans les délais et pourraient ainsi perdre des opportunités de transactions De même, une panne temporaire des systèmes d’information du Groupe BPCE, en dépit des systèmes de secours et des plans d’urgence, pourrait avoir comme conséquence des coûts considérables en termes de récupération et de vérification d’informations, voire une baisse de ses activités pour compte propre si, par exemple, une telle panne intervenait lors de la mise en place d’opérations de couverture L’incapacité des systèmes du Groupe BPCE à s’adapter à un volume croissant d’opérations pourrait aussi limiter sa capacité à développer ses activités et entraîner des pertes, notamment commerciales, et pourrait par conséquent, avoir un effet défavorable significatif sur les résultats du Groupe BPCE
Le Groupe BPCE est aussi exposé au risque d’une défaillance ou d’une interruption opérationnelle de l’un de ses agents de compensation, marchés des changes, chambres de compensation, dépositaires ou autres intermédiaires financiers ou prestataires extérieurs qu’il utilise pour réaliser ou faciliter ses transactions sur des titres financiers Dans la mesure où l’interconnectivité avec ses clients augmente, le Groupe BPCE peut aussi être de plus en plus exposé au risque d’une défaillance opérationnelle des systèmes d’information de ses clients Les systèmes de communication et d’information du Groupe BPCE et ceux de ses clients, prestataires de services et contreparties peuvent également faire l’objet de dysfonctionnements ou d’interruptions résultant d’actes cybercriminels ou cyberterroristes À titre d’illustration, avec la transformation digitale, l’ouverture des systèmes d’information du Groupe BPCE sur l’extérieur se développe continûment (cloud, big data, etc) Plusieurs de ces processus sont progressivement dématérialisés L’évolution des usages des collaborateurs et des clients engendre également une utilisation plus importante d’internet et d’outils technologiques interconnectés (tablettes, smartphones, applications fonctionnant sur tablettes et mobiles, etc), multipliant les canaux par lesquels les attaques ou dysfonctionnements peuvent survenir ainsi qu’en augmentant le nombre d’appareils et d’outils pouvant subir ces attaques ou dysfonctionnements De ce fait, le patrimoine immatériel ainsi que les outils de travail des différents collaborateurs et agents extérieurs du Groupe BPCE est sans cesse plus exposé aux cybermenaces Du fait de telles attaques, le Groupe BPCE pourrait connaître des dysfonctionnements ou interruptions dans ses systèmes ou dans ceux de parties tierces, qui pourraient ne pas être résolus de manière adéquate Toute interruption ou défaillance des systèmes informatiques du Groupe BPCE ou de tiers pourrait entraîner des pertes, notamment commerciales, du fait de la discontinuité des activités et du possible repli des clients affectés vers d’autres établissements financiers durant toute la période d’interruption ou de défaillance, mais aussi au-delà Le risque lié à toute interruption ou défaillance des systèmes informatiques du Groupe BPCE ou de tiers est significatif pour le Groupe BPCE en termes d’impact et de probabilité et fait donc l’objet d’un suivi proactif et attentif
Enfin, il faut relever le risque d'outsourcing notamment dans les prestations externes IT ou plus globalement en lien avec les prestations externes critiques et importantes au sens de la réglementation française
Les risques de réputation et juridique pourraient avoir un effet
défavorable sur la rentabilité et les perspectives d’activité du
Groupe BPCE
En tant qu’acteur majeur du système financier, le Groupe BPCE repose sur la notion de tiers de confiance auprès du grand public, de ses clients particuliers, des entreprises, des investisseurs, ainsi que de l’ensemble des acteurs économiques Les atteintes à la réputation du Groupe BPCE, en particulier lorsqu'elles sont associées à une campagne médiatique défavorable, peuvent compromettre la confiance des parties prenantes, tant internes qu'externes, à son égard Le Groupe BPCE est exposé à des risques réputationnels en raison de la diversité de ses activités bancaires, financières et d'assurance exercées à l'échelle internationale Ce risque peut se manifester à la suite de critiques concernant notamment la promotion et la commercialisation de ses produits et services, la nature des financements et investissements réalisés, ainsi que la réputation des partenaires du groupe De plus, des préoccupations peuvent émerger autour de la stratégie environnementale et des politiques sociales de BPCE ou de sa gouvernance
Par ailleurs, la réputation du groupe BPCE pourrait également être compromise par des actions d'entités externes, telles que des actes de cybercriminalité ou de cyberterrorisme, des fraudes internes ou externes, ou des détournements de fonds Une atteinte significative à la réputation du Groupe BPCE serait susceptible de restreindre sa capacité à entrer en relation ou à poursuivre des relations existantes avec ses contreparties, ses clients ou ses prestataires de services et affaiblir son attractivité auprès des collaborateurs et des candidats, induisant un effet défavorable sur sa situation financière et ses perspectives d'activité Une gestion inadéquate du risque de réputation limiterait l'atténuation des impacts négatifs et pourrait également accroître le risque juridique du Groupe BPCE Cela pourrait entraîner une augmentation du nombre d'actions judiciaires et le risque d'être condamné à verser des dommages-intérêts, tout en exposant le groupe à des sanctions de la part des autorités réglementaires Pour de plus amples informations, veuillez consulter le chapitre « Risques juridiques » de ce document À l’instar du risque de réputation, ces litiges pourraient également avoir des répercussions sur la situation financière du groupe BPCE et ses perspectives d'activité Au 31 décembre 2024, le montant total des provisions pour risques légaux et fiscaux s’élève à 994 millions d’euros Des événements imprévus pourraient provoquer une interruption des activités du Groupe BPCE et entraîner des pertes ainsi que des coûts supplémentaires
Des événements imprévus tels qu’une catastrophe naturelle grave, des évènements liés au risque climatique (risque physique lié directement au changement climatique), une pandémie, des attentats ou toute autre situation d’urgence, pourraient provoquer une brusque interruption des activités des entités du Groupe BPCE et notamment affecter les principales lignes métiers critiques du Groupe BPCE (en particulier la liquidité, les moyens de paiement, les titres, les crédits aux particuliers et aux entreprises, ainsi que le fiduciaire) et entraîner des pertes substantielles dans la mesure où elles ne seraient pas, ou insuffisamment, couvertes par une police d’assurance Ces pertes résultant d’une telle interruption pourraient concerner des biens matériels, des actifs financiers, des positions de marché ou des collaborateurs clés, et avoir un impact direct et qui pourrait être significatif sur le résultat net du Groupe BPCE En outre, de tels événements pourraient perturber l’infrastructure du Groupe BPCE ou celle de tiers avec lesquels il conduit ses activités, et également engendrer des coûts supplémentaires (liés notamment aux coûts de réinstallation du personnel concerné) et alourdir ses charges (telles que les primes d’assurance) De tels événements pourraient exclure la couverture d’assurance de certains
risques et donc augmenter le niveau de risque global du
Groupe BPCE
Au 31 décembre 2024, les pertes du Groupe BPCE au titre du risque opérationnel portent majoritairement sur la ligne de métier « Paiement et règlement » à hauteur de 41 % Elles se concentrent sur la catégorie bâloise « Fraude externe » pour
37 %
L’échec ou l’inadéquation des politiques, procédures et stratégies de gestion et de couverture des risques du Groupe BPCE est susceptible d’exposer ce dernier à des risques non identifiés ou non anticipés et d’entraîner des pertes imprévues Les politiques, procédures et stratégies de gestion et de couverture des risques du Groupe BPCE pourraient ne pas réussir à limiter efficacement son exposition à tout type d’environnement de marché ou à tout type de risques, voire être inopérantes pour certains risques que le Groupe BPCE n’aurait pas su identifier ou anticiper Les techniques et les stratégies de gestion des risques utilisées par le Groupe BPCE peuvent ne pas non plus limiter efficacement son exposition au risque et ne garantissent pas un abaissement effectif du niveau de risque global Ces techniques et ces stratégies peuvent se révéler inefficaces contre certains risques, en particulier ceux que le Groupe BPCE n’a pas précédemment identifiés ou anticipés, étant donné que les outils utilisés par le Groupe BPCE pour développer les procédures de gestion du risque sont basés sur des évaluations, analyses et hypothèses qui peuvent se révéler inexactes ou incomplètes Certains des indicateurs et des outils qualitatifs que le Groupe BPCE utilise pour gérer le risque s’appuient sur des observations du comportement passé du marché Pour quantifier les expositions au risque, la filière gestion des risques procède à une analyse, notamment statistique, de ces observations Ces outils et ces indicateurs pourraient ne pas être en mesure de prévoir les futures expositions au risque amenant un risque lié aux modèles Par exemple, ces expositions au risque pourraient découler de facteurs que le Groupe BPCE n’aurait pas anticipés ou correctement évalués dans ses modèles statistiques ou en raison de mouvements de marché inattendus et sans précédent Ceci limiterait la capacité du Groupe BPCE à gérer ses risques En conséquence, les pertes subies par le Groupe BPCE pourraient s’avérer supérieures à celles anticipées au vu des mesures historiques Par ailleurs, ses modèles quantitatifs ne peuvent intégrer l’ensemble des risques Ainsi, quand bien même aucun fait important n’a à ce jour été identifié à cet égard, les systèmes de gestion du risque sont soumis au risque de défaut opérationnel, y compris la fraude Certains risques font l’objet d’une analyse, qualitative et cette approche pourrait s’avérer inadéquate et exposer ainsi le Groupe BPCE à des pertes imprévues Le Groupe BPCE est par ailleurs exposé au risque de cybercriminalité La cybercriminalité désigne un ensemble d’actes malveillants et/ou frauduleux s’appuyant sur des moyens numériques y compris ceux basés sur l’intelligence artificielle (IA) pour atteindre des niveaux de persuasion plus élevés, afin d’accéder aux données (personnelles, bancaires, assurantielles, techniques ou stratégiques), les traitements et les utilisateurs pour porter significativement préjudice à une entreprise, ses employés, ses partenaires, ses clients et ses contreparties
Les valeurs finalement constatées pourraient être différentes des estimations comptables retenues pour établir les états financiers du Groupe BPCE, ce qui pourrait l’exposer à des pertes non anticipées
Conformément aux normes et interprétations IFRS en vigueur à ce jour, le Groupe BPCE doit utiliser certaines estimations lors de l’établissement de ses états financiers, notamment des estimations comptables relatives à la détermination des dépréciations pour risque de crédit, relatives aux provisions pour les avantages du personnel ou aux provisions pour litiges, des estimations relatives à la détermination de la juste valeur de certains actifs et passifs financiers, etc Si les valeurs retenues pour ces estimations par le Groupe BPCE s’avéraient significativement inexactes, notamment en cas de tendances de marché, importantes et/ou imprévues, ou si les méthodes relatives à leur détermination venaient à être modifiées dans le cadre de normes ou interprétations IFRS à venir, le Groupe BPCE pourrait s’exposer, le cas échéant, à des pertes non anticipées
Des informations relatives au recours à des estimations et jugements figurent à la note 23 « Recours à des estimations et jugements » des comptes consolidés du Groupe BPCE, figurant dans le document d’enregistrement universel
Risques stratégiques, d’activité et d’écosystème Les risques climatiques et environnementaux dans leur composante physique et de transition et leurs conséquences sur les acteurs économiques pourraient affecter négativement
les activités, les résultats et la situation financière du Groupe
BPCE
Les risques climatiques et environnementaux sont relatifs aux impacts financiers et non financiers du dérèglement climatique et des dommages environnementaux Ces risques peuvent être directs (ie sur les opérations propres du Groupe) autant qu'indirects (ie sur les contreparties de la banque) Ils constituent des facteurs aggravant des risques existants, notamment du risque de crédit, du risque opérationnel et du risque de marché, et peuvent également être porteurs de risques de réputation sur le Groupe BPCE Les risques climatiques et environnementaux physiques correspondent aux coûts économiques résultant des phénomènes météorologiques extrêmes (comme les
canicules, les glissements de terrain, les inondations, les gelées tardives, les incendies et les tempêtes ou encore la pollution des eaux, des sols et de l'air ou les situations de stress hydrique) dont l'intensité et la fréquence augmentent en raison du changement climatique, ainsi que des modifications progressives à long terme du climat ou de l’environnement (comme les modifications des précipitations, la hausse du niveau des mers et des températures moyennes ou encore la perte de biodiversité et l'épuisement des ressources naturelles) Ces risques peuvent affecter l'activité des acteurs économiques de manière directe (dommage et indisponibilité des actifs, perturbation des capacités de distribution et d'approvisionnement, …) ou indirecte, au travers de leur environnement macro-économique (baisse de productivité, moindre attractivité économique des territoires, etc) et
dégrader la situation financière et la valorisation des actifs économiques
Les risques climatiques et environnementaux de transition sont liés aux conséquences de la transition vers une économie plus durable et bas carbone, qui peut notamment se traduire par des évolutions réglementaires, des ruptures technologiques, ou des changements socio-démographiques conduisant à une modification des attentes des parties prenantes (clients, employés, société civile, etc) Ces évolutions peuvent conduire à remettre en cause tout ou partie du modèle d'affaires et entraîner des besoins d'investissements significatifs pour les acteurs économiques Ils peuvent également induire une perte de valorisation des actifs économiques non alignés avec les objectifs de transition et avoir des conséquences macroéconomiques à l'échelle des secteurs d'activité Les conséquences des risques climatiques et environnementaux, physique ou de transition sur ses contreparties sont susceptibles d'entraîner des pertes financières pour le Groupe BPCE par l'augmentation des risques liés à ses activités de financement, d'investissement ou d'assurance Le Groupe BPCE pourrait également être exposé à des pertes financières en raison de l'exposition directe de ses activités aux conséquences des risques climatiques et environnementaux qui pourrait induire une augmentation des risques opérationnels, de réputation, de conformité ou juridique
Le Groupe BPCE pourrait être vulnérable aux environnements politiques, macroéconomiques et financiers ou aux situations particulières des pays où il conduit ses activités Certaines entités du Groupe BPCE sont exposées au risque pays, qui est le risque que les conditions économiques, financières, politiques ou sociales d’un pays, notamment dans lequel il peut exercer une activité, affectent leurs intérêts financiers Le Groupe BPCE développe principalement ses activités en France (77 % du produit net bancaire pour l’exercice clos le 31 décembre 2024) et en Amérique du Nord (13 % du produit net bancaire pour l’exercice clos le 31 décembre 2024), les autres pays européens et le reste du monde représentant respectivement 3 % et 7 % du produit
net bancaire pour l’exercice clos le 31 décembre 2024 La note annexe aux comptes consolidés du Groupe BPCE 126 « Implantations par pays », figurant dans le document d’enregistrement universel 2024, liste les entités présentes dans chaque pays et indique notamment la ventilation du produit net bancaire et du résultat avant impôt par pays d’implantation Un changement significatif dans l’environnement politique ou macroéconomique de ces pays ou régions pourrait entraîner des charges supplémentaires ou réduire les bénéfices réalisés par le Groupe BPCE
Les perspectives économiques demeurent toujours fragilisées par les incertitudes et les aléas baissiers qui les entourent, surtout quand celles-ci s’accroissent sur fond de tensions géopolitiques En particulier, deux évènements majeurs ont marqué l’année 2024, dont les effets peuvent se prolonger en 2025 et au-delà : la dissolution surprise de l’Assemblée nationale française le 9 juin et l’élection présidentielle de Donald Trump aux États-Unis le 5 novembre De manière générale, l’ampleur des déséquilibres à résorber peut aussi toujours faire basculer les économies développées dans une spirale dépressive, qu’il s’agisse de l’importance des dettes publiques et privées de part et d’autre de l’Atlantique et en Chine, de la résurgence d’une mécanique inflationniste des anticipations ou de l’hétérogénéité des situations géographiques et sectorielles, combinée à des risques mondiaux superposés, nourrissant alors le retour du risque d’instabilité financière S’y ajoutent la survenue éventuelle de catastrophes naturelles ou encore celui du risque sanitaire Des menaces conjointes portent principalement sur les incertitudes géopolitiques et économiques : le contexte de la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine et du conflit au Moyen-Orient ; les risques toujours latents de tensions entre Taïwan et la Chine ; la disponibilité d’armes nucléaires en Iran ; la confrontation géostratégique sino-américaine et le développement de tendances protectionnistes, notamment américaines ; l’approfondissement du décrochage économique de l’Europe, de l’Allemagne et de la France, face aux stratégies de course à l’hégémonie industrielle mises en œuvre par la Chine et les États-Unis ; l’émergence de gouvernements eurosceptiques et protectionnistes dans plusieurs grandes économies européennes ; voire les comportements des consommateurs européens et français, dont le taux d’épargne reste bien au-dessus de son niveau d’avant la crise sanitaire La France est entrée dans une situation d’instabilité politique, après la dissolution de l’Assemblée nationale Le climat des affaires, qui a chuté à l’été juste après la dissolution, s’est maintenu en deçà de sa moyenne de long terme La crédibilité budgétaire, déjà entachée par un déficit public non anticipé à 5,5 % du PIB en 2023 et par la dégradation de la note souveraine par l’agence américaine la plus puissante Standard & Poor’s le 31 mai (notation abaissée à AA-, après AA depuis 2013), puis celle de Moody’s le 4 décembre (Aa3, contre Aa2), est en effet devenue la principale victime d’une campagne électorale de promesses de rupture, sans véritable contrepartie en matière de financement Avec la censure du gouvernement du Premier Ministre Michel Barnier le 4 décembre, l’instabilité politique, malgré la nomination de François Bayrou, a pris le relais des craintes inflationnistes
Elle s’est amplifiée, nourrissant l’incertitude budgétaire qu’elle engendre Le déficit public a d’ailleurs de nouveau augmenté, atteignant 6,1 % du PIB en 2024 Outre le maintien de l’élargissement de l’écart de taux souverains avec l’Allemagne de près de 80 points de base (pb), contre seulement 50 pb avant la dissolution de l’Assemblée nationale, ce choc aurait déjà coûté 0,1 point de PIB de croissance perdue en 2024 selon l’OFCE, en raison surtout d’un moindre investissement privé
L’année 2025 a encore débuté sur une période d’incertitude radicale, à la fois géopolitique, politique et économique, singulièrement en France, où la situation politique reste très incertaine, en dépit de la constitution d’un gouvernement avant les fêtes de Noël par le nouveau Premier Ministre François Bayrou Sur le plan international, l’impact de l’élection du nouveau président américain demeure une source d’inconnues, qu’il s’agisse de la mise en place rapide de mesures douanières susceptibles de freiner le commerce mondial - en débouchant sur des tensions commerciales généralisées et des possibilités de rétorsion fortes de la part de la Chine -, du risque induit de pertes d’efficacité économique et de hausse de prix (donc de taux d’intérêt durablement plus élevés) ou encore de l’ampleur favorable de l’expansion budgétaire prévue S’y ajoute la réaction de la politique monétaire face à la résurrection potentielle des germes inflationnistes et face à la volonté de faire baisser le dollar
On peut aussi assister à un approfondissement du décrochage économique de l’Europe, de l’Allemagne et de la France, en raison d’une perte de compétitivité – liée également à des coûts énergétiques plus élevés qu’outre-Atlantique - et d’attractivité de la zone euro, au regard de la course à l’hégémonie industrielle engagée entre les deux principaux concurrents que sont la Chine et les États-Unis La course entre le champion américain et son outsider chinois passe notamment par une fuite en avant budgétaire devant se prolonger en 2025-2026 Les dispositifs de soutien à l’industrie américaine, à l’instar du Chips Act et de l’IRA, accroissent fortement l’attractivité des investissements des États-Unis L’écart de rentabilité en leur faveur pourrait priver l’Europe de projets clés de localisation d’activité au profit des États-Unis Quant à l’offensive chinoise, elle repose sur la compétitivitéprix, doublée d’une montée en gamme technologique L’Europe, qui a subi une crise énergétique en grande partie spécifique avec les sanctions économiques contre la Russie, a vu le prix de ses exportations augmenter de plus de 30 % depuis fin 2019, contre 5 % au plus pour les exportations chinoises De plus, la nécessité de rétablir une certaine discipline budgétaire des États-membres de la zone euro, après la dérive, justifiée par la pandémie, des finances publiques, peut conduire certains pays, comme l’Italie ou la France, à présenter des plans de réduction de leur dette et de leur déficit public Cela implique alors de programmer une restriction progressive des dépenses publiques, susceptible de provoquer une forte chute de la demande
Outre-Atlantique, le programme Trump repose sur quatre axes principaux, à savoir la déréglementation, le protectionnisme, la réduction de la fiscalité et des dépenses publiques et enfin la maîtrise des flux migratoires Il serait modérément inflationniste à court terme en 2025 mais favorable à la croissance, tout en creusant les déficits publics (vers plus de 6 % du PIB ?) et commerciaux Si la hausse des tarifs douaniers n’est que de 10 %, elle peut être probablement amortie par l’appréciation du dollar et par les marges des exportateurs et des distributeurs D’ailleurs, à l’exemple du premier mandat présidentiel, il n’est pas impossible que les déclarations anxiogènes de protectionnisme soient davantage une technique de négociation, visant à obliger l’Europe à prendre sa part dans le financement de sa propre défense et la Chine à renforcer sa demande interne La mesure de protectionnisme la plus importante, qui n’aurait d’effet qu’en 2026, concerne la hausse de 60 % des tarifs douaniers vis-à-vis de l’Empire du milieu, dont l’économie tend à se transformer (recul significatif du poids de l’immobilier au profit des industries de pointe et des services technologiques) À des fins de rétorsion, tout en évitant une guerre d’élévation des droits de douane, la Chine peut alors rendre plus difficile l’exportation de certains intrants stratégiques comme le gallium, le germanium ou encore l’antimoine
En outre, l'évolution économique des principaux partenaires commerciaux de l’Europe, en particulier la Chine, présente aussi des risques Le surendettement public et privé chinois freine en effet la capacité de ce pays à tenir le rythme de croissance Dix ans après l’annonce du plan China 2025, qui visait la prééminence industrielle dans 10 secteurs clés, le leadership chinois ne s’affirme toujours qu’au prix de tensions commerciales accrues avec ses partenaires américains, asiatiques et européens et au prix de l’instabilité du système financier chinois
D’autres sources pérennes d’instabilité, comme le prolongement de la guerre en Ukraine, la situation au ProcheOrient ou en mer Rouge, peuvent provoquer des tensions sur les prix du pétrole et du gaz et les coûts du transport maritime, entraînant alors un aléa à la hausse sur l’inflation et à la baisse sur l’activité Un scénario d’abandon de l’Ukraine face à la Russie peut aussi créer les conditions d’un climat d’inquiétude pour l’Europe Sans aller jusqu’à une invasion de Taïwan par la Chine, une escalade majeure des tensions entre ces deux pays est susceptible de conduire à la mise en œuvre de sanctions sévères contre la Chine, comme le gel de tous les avoirs chinois et la déconnexion de la Chine de toutes les plateformes SWIFT, à l’image de ce qui s’est passé pour la Russie, après l’invasion de l’Ukraine Cela comporte un risque majeur pour l’économie mondiale, singulièrement pour les flux commerciaux qui transitent par le détroit de Taïwan En effet, celui-ci est emprunté par près de la moitié des porte-conteneurs mondiaux, reliant notamment les usines d’équipements électroniques (semi-conducteurs en tête) d’Asie de l’Est au reste du monde Ce couloir sert également à approvisionner le continent en gaz naturel et en pétrole Tout ceci peut toujours provoquer une profonde récession, surtout en Europe
En France, outre un risque important d’accroissement additionnel de la prime de risque des taux d’intérêt face à l’Allemagne et de poursuite de la dérive des dépenses publiques, un supplément d’attentisme peut se transformer en défiance, du fait de l’instabilité politique Il peut entraîner des comportements plutôt frileux de dépenses des ménages et des entreprises, en dépit de l’effet a priori favorable
d’une moindre consolidation budgétaire En particulier, les motivations d’épargne peuvent demeurer puissantes, freinant la diminution attendue du taux d’épargne des ménages, du fait d’un besoin de précaution, avec la hausse du chômage, et de la préoccupation des particuliers pour les déséquilibres budgétaires Concernant les entreprises, la proportion de chefs d’entreprise qui déclarent reporter leurs investissements et leurs embauches prévus s’est nettement accrue, d’après l’enquête BPI France et Rexecode sur les PME-ETI de novembre 2024 De plus, malgré le maintien relatif des niveaux de marge de l’ensemble des sociétés non financières, la hausse des coûts de financement pèse sur les profits des entreprises Ces derniers ont d’ailleurs chuté à un niveau historiquement bas en 2024 Cela pourrait même se traduire par une accentuation du repli de l’investissement productif, en dépit de l’amélioration des conditions monétaires et financières et des besoins tendanciels d’investissement dans les transitions numérique et énergétique De surcroît, l’amélioration plutôt modeste de la dépense des ménages, principal moteur de l’activité, serait insuffisante pour contrecarrer la prudence accrue des entreprises en matière d’emploi, de pilotage du niveau des stocks et d’investissement, du fait de l’environnement de taux d’intérêt encore élevés, de la dégradation des trésoreries des TPE/PME et de la montée des défaillances En particulier, près de 66 500 entreprises ont défailli, soit un plus haut niveau depuis au moins 2009, selon un bilan établi sur l’année 2024 par BPCE L’Observatoire Sur le seul 4e trimestre 2024, 17 966 défaillances sont dénombrées, toujours selon cette source Ce record de défaillances, dont les conséquences en termes d’emplois sont dangereuses, constituent une alerte pour les acteurs économiques et politiques, au tournant d’une année 2025, avec, qui s’annonce déjà difficile sur le plan économique et incertaine sur le plan politique et budgétaire : 68 000 défaillances sont prévues et 240 000 emplois sont menacés
Pourtant, la reconduction à l’identique des services votés dans la dernière Loi de Finances, en complément de la capacité de l’État à lever l’impôt et à s’endetter pour se financer luimême ainsi que la Sécurité Sociale, doit a priori entraîner une réduction ex-ante du déficit budgétaire, d’où une réduction de l’impulsion budgétaire La loi de Finances pour 2025 a été adoptée le 5 février 2025 et prévoit une contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises qui s’appliquera uniquement à l’exercice clos le 31 décembre 2025 (une contribution exceptionnelle de 41,20 % portant le taux effectif d’imposition à 36,2 %) Le taux de l’impôt sur les
sociétés demeurant à 25,83 % au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2024
Les prévisions consensuelles présentées pour 2025, notamment sur la France, reproduisent donc les tendances conjoncturelles déjà à l’œuvre, sans forcément intégrer des mesures spécifiques susceptibles d’être prises par le nouveau gouvernement, ni même les effets d’une période d’attentisme encore plus prolongé, en cas d’orientation incomprise de la politique économique
Enfin, les risques physiques liés aux phénomènes climatiques extrêmes (vagues de chaleur, incendies, sécheresses, inondations, etc) ou à la dégradation de l’environnement ainsi que les risques associés à la transition vers une économie à moindre impact environnemental, sont susceptibles d’avoir un impact significatif sur les personnes, les entreprises et les acteurs publics et de peser négativement sur l’économie française
Pour de plus amples informations, se reporter aux chapitres 52 « Environnement économique et financier » et 58 « Perspectives économiques de 2025 » figurant dans le document d’enregistrement universel 2024 Le risque de pandémie (exemple de coronavirus – Covid-19) et ses conséquences économiques pourraient continuer à affecter négativement les activités, les résultats et la situation financière du Groupe
L’apparition fin 2019 de la Covid-19 et la propagation rapide de la pandémie à l’ensemble de la planète a entrainé une dégradation de la situation économique de nombreux secteurs d’activité, une dégradation financière des agents économiques, une forte perturbation des marchés financiers, les pays touchés ayant été par ailleurs conduits à prendre des mesures sanitaires pour y répondre (fermetures de frontières, mesures de confinement, restrictions concernant l’exercice de certaines activités économiques…) Des dispositifs gouvernementaux (prêts garantis, aides fiscales et sociales) et bancaires (moratoires) ont été mis en place Certaines contreparties sortent fragiliser de cette période sans précédent Des mesures massives de politique budgétaire et de politique monétaire de soutien à l’activité ont été mises en place entre 2020 et 2022, notamment par le gouvernement français (dispositif de Prêts Garantis par l’État à destination des entreprises et des professionnels d’une part, pour les particuliers d’autre part, mesures de chômage partiel ainsi que de nombreuses autres mesures d’ordre fiscal, social et paiement de factures) et par la Banque centrale européenne (accès plus abondant et moins cher à des enveloppes de refinancement très importantes) avant une politique monétaire restrictive sur les taux ces derniers trimestres Dans ce cadre, le Groupe BPCE a participé au programme de Prêts Garantis par l’État français et a pris des dispositions particulières pour accompagner financièrement ses clients et les aider à surmonter les effets de cette crise sur leurs activités et leurs revenus (par exemple, report automatique d’échéances de prêt de 6 mois pour certains professionnels et micro-entreprises/PME) Rien ne permet toutefois de garantir que de telles mesures suffiront à compenser, à terme, les effets négatifs de la pandémie sur l’économie ou à stabiliser les marchés financiers, pleinement et durablement Notamment, le remboursement des Prêts Garantis par l’État peut entrainer des défaillances chez les emprunteurs et des pertes financières
pour le Groupe BPCE à hauteur de la part non garantie par l’État
Le Groupe BPCE pourrait ne pas atteindre les objectifs de son plan stratégique VISION 2030
Le 26 juin 2024, le Groupe BPCE a présenté son projet stratégique Vision 2030, fondé sur trois piliers : (i) forger notre croissance pour le temps long, (ii) donner à nos clients confiance dans leur avenir, et (iii) exprimer notre nature coopérative sur tous les territoires Le premier pilier aspire à faire du Groupe BPCE un leader soutenant une croissance diversifiée, ouvert à des partenariats et performant Le second pilier vise à faire du groupe un facilitateur de l’accès au logement pour tous, sur tous les besoins, d'être l'acteur de référence de la compétitivité des territoires, de protéger les clients à tous les moments et cycles de vie, et de simplifier les modèles relationnels (de 100 % physique à 100 % digital), notamment grâce à l’IA Le troisième pilier vise à exprimer pleinement la nature coopérative du groupe, fort de ses visages multiples et de ses expertises, de son impact positif global, ainsi que de ses sociétaires et collaborateurs, fiers et engagés au quotidien Le nouveau modèle de croissance se déploie dans trois grands cercles géographiques – France, Europe et Monde – et s’appuie à la fois sur la croissance organique, des acquisitions et des partenariats Cette vision stratégique s'accompagne d'une trajectoire à horizon 2026, fondée sur un scénario macroéconomique de rebond de la croissance à partir de 2025, à des rythmes différenciés selon les zones géographiques, de baisse mesurée de l’inflation en 2025 et 2026, de baisse de l’Euribor 3 mois et d'une relative stabilité des taux longs (OAT 10 ans) Le succès de la trajectoire financière 2026 repose sur un grand nombre d’initiatives devant être déployées au sein des différents métiers du Groupe BPCE Bien que la plupart des ambitions du plan stratégique devraient être atteintes, certaines pourraient ne pas l'être, du fait d'un changement du contexte économique ou de modifications possibles de la réglementation comptable et/ou fiscale Si le Groupe BPCE n’atteignait pas ses ambitions, la trajectoire financière 2026 pourrait en être affectée
Le Groupe BPCE pourrait rencontrer des difficultés pour adapter, mettre en œuvre et intégrer sa politique dans le cadre d’acquisitions ou de joint-ventures Le Groupe BPCE pourrait réfléchir à l’avenir à des opportunités de croissance externe ou de partenariat Bien que le Groupe BPCE procède à une analyse approfondie des sociétés qu’il envisage d’acquérir ou des joint-ventures auxquelles il compte participer, il n’est généralement pas possible de conduire un examen exhaustif à tous égards Par conséquent, le Groupe BPCE peut avoir à gérer des passifs non prévus initialement De même, les résultats de la société acquise ou de la joint-venture peuvent s’avérer décevants et les synergies attendues peuvent ne pas être réalisées en totalité ou en partie, ou l’opération peut engendrer des coûts plus élevés que prévu Le Groupe BPCE peut également rencontrer des difficultés lors de l’intégration d’une nouvelle entité L’échec d’une opération de croissance externe annoncée ou l’échec de l’intégration d’une nouvelle entité ou d’une joint-venture est susceptible d’obérer la rentabilité du Groupe BPCE Cette situation peut également provoquer le départ de collaborateurs clés Dans la mesure où, pour conserver ses collaborateurs, le Groupe BPCE se verrait contraint de leur proposer des avantages financiers, cette situation peut également se traduire par une augmentation des coûts et une érosion de la rentabilité Dans le cas de joint-ventures, le Groupe BPCE est aussi exposé à des risques supplémentaires et des incertitudes, comme de dépendre de systèmes, contrôles et personnes qui ne seraient pas sous son contrôle et pourraient, à ce titre, engager sa responsabilité, lui faire subir des pertes ou des atteintes à sa réputation De plus, des conflits ou désaccords entre le Groupe BPCE et ses associés pourraient avoir un impact négatif sur les avantages recherchés par la joint-venture
Au 31 décembre 2024, le total des participations dans les entreprises mises en équivalence s’élève à 57 milliards d’euros et celui des écarts d’acquisition s’élève à 4,3 milliards d’euros Pour de plus amples informations se référer aux notes 1241 « Participation dans les entreprises mises en équivalence » et 35 « Écarts d’acquisition », des comptes consolidés du Groupe BPCE, figurant dans le présent document La concurrence intense, tant en France, son principal marché, qu’à l’international, est susceptible de peser sur les revenus nets et la rentabilité du Groupe BPCE.
Les principaux métiers du Groupe BPCE sont tous confrontés à une vive concurrence, que ce soit en France ou dans d’autres parties du monde où il exerce des activités importantes La consolidation, que ce soit sous la forme de fusions et d’acquisitions ou d’alliances et de coopération, renforce cette concurrence La consolidation a créé un certain nombre d’entreprises, qui, à l’image du Groupe BPCE, ont la capacité d’offrir une large gamme de produits et de services, qui vont de l’assurance, aux prêts et aux dépôts en passant par le courtage, la banque d’investissement et la gestion d’actifs Le Groupe BPCE est en concurrence avec d’autres entités sur la base d’un certain nombre de facteurs, incluant l’exécution des produits et services offerts, l’innovation, la réputation et le prix Si le Groupe BPCE ne parvenait pas à maintenir sa compétitivité en France ou sur ses autres principaux marchés en proposant une gamme de produits et de services à la fois attractifs et rentables, il pourrait perdre des parts de marché dans certains métiers importants ou subir des pertes dans tout ou partie de ses activités
À titre d’exemple, au 31 décembre 2024, le Groupe BPCE est, en France, la 1re banque des PME , la 2e banque des particuliers, des professionnels et entrepreneurs individuels2 Il détient 263 % de part de marché en crédit à l’habitat Pour la Banque de proximité et Assurance, les encours de crédit s’élèvent à 724 milliards d’euros au 31 décembre 2024 contre 719 milliards d’euros au 31 décembre 2023 et les encours d’épargne à 937 milliards d’euros au 31 décembre 2024 contre 918 milliards au 31 décembre 2023 (pour de plus amples informations sur la contribution de chaque métier, et de chaque réseau, se référer au chapitre 542 « Métiers du groupe » du document d’enregistrement universel 2024) Par ailleurs, tout ralentissement de l’économie mondiale ou des économies dans lesquelles se situent les principaux marchés du Groupe BPCE est susceptible d’accroître la pression concurrentielle, notamment à travers une intensification de la pression sur les prix et une contraction du volume d’activité du Groupe BPCE et de ses concurrents Pourraient également faire leur entrée sur le marché de nouveaux concurrents plus compétitifs, soumis à une réglementation distincte ou plus souple, ou à d’autres exigences en matière de ratios prudentiels Ces nouveaux entrants seraient ainsi en mesure de proposer une offre de produits et services plus compétitive Les avancées technologiques et la croissance du commerce électronique ont permis aux établissements autres que des institutions dépositaires d’offrir des produits et services qui étaient traditionnellement des produits bancaires, et aux institutions financières et à d’autres sociétés de fournir des solutions financières électroniques et fondées sur internet, incluant le commerce électronique de titres Ces nouveaux entrants pourraient exercer des pressions à la baisse sur les prix des produits et services du Groupe BPCE ou affecter la part de marché du Groupe BPCE Les avancées technologiques pourraient entraîner des changements rapides et imprévus sur les marchés sur lesquels le Groupe BPCE est présent La position concurrentielle, le résultat net et la rentabilité du Groupe BPCE pourraient en pâtir s’il ne parvenait pas à adapter ses activités ou sa stratégie de manière adéquate pour répondre à ces évolutions
La capacité du Groupe BPCE à attirer et retenir des salariés qualifiés est cruciale pour le succès de son activité et tout échec à ce titre pourrait affecter sa performance Les salariés des entités du Groupe BPCE constituent la ressource la plus importante du groupe La concurrence pour attirer du personnel qualifié est réelle dans de nombreux domaines du secteur des services financiers Les résultats et la performance du Groupe BPCE dépendent de sa capacité à attirer de nouveaux salariés et à fidéliser ses collaborateurs
Les bouleversements en cours (technologiques, économiques et exigences clients) notamment dans le secteur bancaire nécessitent un effort important d’accompagnement et de formation des collaborateurs À défaut d’accompagnement suffisant, cela pourrait notamment empêcher le Groupe BPCE de tirer profit d’opportunités commerciales, ce qui par conséquent pourrait affecter sa performance Au 31 décembre 2024, les effectifs inscrits du Groupe BPCE s’élèvent à 103 418 collaborateurs
Le Groupe BPCE pourrait être exposé à des risques non identifiés ou non anticipés pouvant impacter négativement ses résultats et sa situation financière en cas de défaillance de son système de mesure des risques, basé notamment sur l’utilisation de modèles
Le système de mesure des risques du Groupe BPCE s’appuie notamment sur l’utilisation de modèles Le portefeuille de modèles du Groupe BPCE comprend principalement les modèles de marché de la Banque de Grande Clientèle et les modèles de crédit du Groupe BPCE et de ses entités Les modèles utilisés dans le cadre de la prise de décisions stratégiques et dans le suivi de gestion des risques (crédits, financiers (ALM et marchés), opérationnels y compris conformité et climatiques) pourraient connaitre des défaillances et exposer le Groupe BPCE à des risques non identifiés ou non anticipés pouvant entrainer des pertes importantes Risques assurance
Au 31 décembre 2024, le produit net bancaire des activités d’assurance est en augmentation de 10 % (+ 60 millions d’euros) à 694 millions d’euros contre 633 millions d’euros au titre de l’année 2023
Une détérioration de la situation de marché, notamment une fluctuation trop importante des taux (à la hausse comme à la baisse) et/ou une dégradation des spreads ou des marchés actions, ou un surenchérissement du coût de la réassurance pourraient avoir un impact défavorable significatif sur la situation financière et la solvabilité des compagnies d’Assurance Vie et Non Vie
Le principal risque auquel les filiales d’assurances du Groupe BPCE sont exposées est le risque financier L’exposition à ce risque est principalement liée à la garantie en capital sur le périmètre des fonds en euros sur les produits d’épargne, ainsi qu’aux plus ou moins-values latentes sur les investissements en portefeuille
Au sein des risques financiers, le risque de taux est structurellement important du fait de la composition majoritairement obligataire des actifs en représentation des engagements Les fluctuations importantes du niveau des taux pourraient avoir les conséquences suivantes : ❚ en cas de hausse des taux : dégrader la compétitivité de l’offre en euros (en rendant plus attractifs de nouveaux investissements) et provoquer des vagues de rachats et des arbitrages importants dans un contexte défavorable de moinsvalues latentes du stock obligataire ;
❚ en cas de baisse des taux : rendre insuffisant à terme le rendement des fonds généraux pour leur permettre de faire face aux garanties en capital
Du fait de l’allocation des actifs, l’écartement des spreads et la baisse des marchés actions pourraient également avoir un impact défavorable significatif sur les résultats des activités d’assurances du Groupe BPCE, au travers de la baisse des valorisations des investissements en juste valeur par résultat
ainsi que de la constitution de provision pour dépréciation notamment
Par ailleurs, l'augmentation de la sinistralité et des évènements extrêmes notamment environnementaux pourraient amener un surenchérissement de la réassurance amoindrissant la rentabilité globale des activités assurantielles Une inadéquation entre le niveau et le coût de la sinistralité anticipée par les assureurs d’une part, et les primes et provisions d’autre part, pourrait avoir un impact défavorable
significatif sur les résultats et la situation financière des activités d’assurance dommages, prévoyance et caution Le principal risque auquel les filiales d’assurances du Groupe BPCE sont exposées dans le cadre de ces dernières activités est le risque de souscription Ce risque résulte de l’inadéquation entre, d’une part, les sinistres effectivement survenus et les sommes effectivement versées dans le cadre de leur indemnisation et, d’autre part, les hypothèses que les filiales utilisent pour fixer les tarifs de leurs produits et établir les provisions techniques en vue d’une éventuelle indemnisation
Les compagnies utilisent à la fois leur propre expérience et les données sectorielles pour établir des estimations de taux de sinistralité et actuarielles, y compris pour déterminer le prix des produits d’assurance et établir les provisions techniques afférentes Cependant, la réalité peut différer de ces estimations et des risques imprévus tels que des pandémies ou des catastrophes naturelles pourraient entraîner le versement aux assurés de sommes supérieures à celles anticipées À ce titre, l’évolution des phénomènes climatiques (dits risques climatiques « physiques ») fait l’objet d’une vigilance particulière
Dans le cas où les montants d’indemnisation des sinistres seraient supérieurs aux hypothèses sous-jacentes utilisées initialement lors de la constitution des provisions, ou si des événements ou tendances conduisaient à modifier les hypothèses sous-jacentes, les compagnies pourraient être exposées à des passifs plus importants que prévu, ce qui pourrait avoir une incidence défavorable sur leurs résultats et leurs situations financières Cela pourrait être le cas en lien avec les aléas climatiques décrits précédemment Les diverses actions mises en œuvre ces dernières années, en particulier en termes de couvertures financières, de réassurance, de diversification des activités ou encore de gestion des investissements, contribuent à la résilience de la solvabilité des filiales d’assurance du Groupe BPCE
Risques liés à la règlementation Le Groupe BPCE est soumis à des nombreuses réglementations en France et dans plusieurs autres pays où il opère ; les mesures réglementaires et leur évolution sont susceptibles d’avoir un effet défavorable significatif sur l’activité et sur les résultats du Groupe BPCE L’activité et les résultats des entités du Groupe BPCE pourraient être sensiblement touchés par les politiques et les mesures prises par les autorités de réglementation françaises ou de l’Union européenne, d’autres États de l’Union européenne, des États-Unis, de gouvernements étrangers et des organisations internationales Ces contraintes pourraient limiter la capacité des entités du Groupe BPCE à développer leurs activités ou à exercer certaines d’entre elles La nature et l’impact de l’évolution future de ces politiques et de ces mesures réglementaires sont imprévisibles et hors du contrôle du Groupe BPCE Par ailleurs, l’environnement politique général a évolué de manière défavorable pour les banques et le secteur financier, ce qui s’est traduit par des pressions supplémentaires contraignant les organes législatifs et réglementaires à adopter des mesures réglementaires renforcées, bien que celles-ci puissent pénaliser le crédit et d’autres activités financières, ainsi que l’économie Étant donné l’incertitude liée aux nouvelles mesures législatives et réglementaires, il est impossible de prédire leur impact sur le Groupe BPCE, mais celui-ci pourrait être significativement défavorable
Le Groupe BPCE peut être amené à réduire la taille de certaines de ses activités pour être en conformité avec de nouvelles exigences De nouvelles mesures sont également susceptibles d’accroître les coûts de mise en conformité des activités avec la nouvelle réglementation Cela pourrait se traduire par une baisse des revenus et des bénéfices consolidés dans les activités concernées, la réduction ou la vente de certaines activités et de certains portefeuilles d’actifs et des charges pour dépréciations d’actifs
Le nouveau paquet bancaire (règlement CRR III/directive CRD VI) a été publié le 19 juin 2024 au Journal officiel de l’Union européenne Ce paquet bancaire met en œuvre, dans l’Union européenne, le dernier volet de la réforme réglementaire de Bâle III La plupart des dispositions du règlement CRR III sont applicables à partir du 1er janvier 2025 Toutefois, les règles relatives aux risques de marché ont été reportés d’un an au 1er janvier 2026 La mise en œuvre de ces réformes pourrait se traduire par un renforcement des exigences de capital
et de liquidité, et serait susceptible d’impacter les coûts de financement du Groupe BPCE
Le 26 novembre 2024, le Conseil de stabilité financière
(« FSB »), en consultation avec le comité de Bâle sur le contrôle bancaire et les autorités nationales, a publié la liste 2024 des banques d’importance systémique mondiale (« BISm ») Le Groupe BPCE est classifié en tant que BISm selon le cadre d’évaluation du FSB Le Groupe BPCE figure également sur la liste des établissements d’importance systémique mondiale (« EISm ») au titre de l'exercice 2024 Ces mesures réglementaires, qui pourraient s’appliquer aux différentes entités du Groupe BPCE, et leur évolution sont susceptibles d’avoir un effet défavorable significatif sur l’activité du Groupe BPCE et ses résultats
Des textes législatifs et réglementaires ont été promulgués ces dernières années ou proposés récemment en réponse à la crise financière en vue d’introduire plusieurs changements, certains permanents, dans le cadre financier mondial Ces nouvelles mesures, qui ont pour objet d’éviter la survenance d’une nouvelle crise financière mondiale, ont modifié de manière significative, et sont susceptibles de modifier à l’avenir, l’environnement dans lequel le Groupe BPCE et les autres institutions financières opèrent Le Groupe BPCE est exposé au risque lié à ces changements législatifs et réglementaires Parmi ceux-ci, on peut citer les nouvelles règles de backstop prudentiel qui viennent mesurer l’écart entre les niveaux de provisionnement effectif des encours en défaut et des guidelines incluant des taux cibles, en fonction de l’ancienneté du défaut et de la présence de garanties
Dans cet environnement législatif et réglementaire évolutif, il est impossible de prévoir l’impact de ces nouvelles mesures sur le Groupe BPCE La mise à jour ou le développement de programmes de mise en conformité avec ces nouvelles mesures législatives et réglementaires et de ses systèmes d’information en réponse ou par anticipation aux nouvelles mesures engendre, et pourrait à l’avenir engendrer, des coûts significatifs pour le groupe Malgré ses efforts, le Groupe BPCE pourrait également ne pas être en mesure d’être en conformité totale avec toutes les législations et réglementations applicables et faire l’objet, de ce fait de sanctions pécuniaires ou administratives En outre, les nouvelles mesures législatives et réglementaires pourraient contraindre le groupe à adapter ses activités et/ou affecter de ce fait ses résultats et sa situation financière Les nouvelles réglementations pourraient enfin contraindre le Groupe BPCE à renforcer ses fonds propres ou augmenter ses coûts de financement totaux
La publication tardive de standards réglementaires pourrait par ailleurs amener des retards dans leur mise en œuvre dans les outils du Groupe BPCE
Le risque lié aux mesures réglementaires et leur évolution est significatif pour le Groupe BPCE en termes d’impact et de probabilité et fait donc l’objet d’un suivi proactif et attentif BPCE est susceptible de devoir aider les entités qui font partie du mécanisme de solidarité financière si elles rencontrent des difficultés financières, y compris celles dans lesquelles BPCE ne détient aucun intérêt économique
En tant qu’organe central du Groupe BPCE, BPCE garantit la liquidité et la solvabilité de chaque banque régionale (les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne), ainsi que des autres membres du groupe de sociétés affiliées Le groupe de sociétés affiliées inclut les filiales de BPCE telles que Natixis, Crédit Foncier de France, Oney et Banque Palatine Dans le cas du Groupe BPCE, l’ensemble des établissements affiliés à l’organe central du Groupe BPCE bénéficie d’un système de garantie et de solidarité qui a pour objet, conformément aux articles L 511-31, L512-107-5 et L 512-107-6 du Code monétaire et financier, de garantir la liquidité et la solvabilité de l’ensemble des établissements affiliés et d’organiser la solidarité financière au sein du groupe
Cette solidarité financière repose sur des dispositions législatives instituant un principe légal de solidarité contraignant, avec une obligation de résultat de l’organe central, à restaurer la liquidité ou la solvabilité d’affiliés en difficulté, et/ou de l’ensemble des affiliés du groupe En vertu du caractère illimité du principe de solidarité, BPCE est fondé à tout moment à demander à l’un quelconque ou plusieurs, ou tous les affiliés, de participer aux efforts financiers qui seraient nécessaires pour rétablir la situation, et pourra si besoin mobiliser jusqu’à l’ensemble des disponibilités et des fonds propres des affiliés en cas de difficulté de l’un ou plusieurs d’entre eux Les trois fonds de garantie créés pour couvrir les risques de liquidité et d’insolvabilité du Groupe BPCE sont décrits dans la note 12 « Mécanisme de garantie » des comptes consolidés du Groupe BPCE figurant dans le présent document d’enregistrement universel Au 31 décembre 2024, les fonds réseau Banque Populaire et réseau Caisse d’Epargne sont constitués chacun de 450 millions d’euros Le fonds de garantie mutuel est constitué de dépôts de 197 millions d’euros par réseau Les banques régionales sont dans l’obligation d’effectuer des contributions supplémentaires aux fonds de garantie sur leurs bénéfices futurs Alors que les fonds de garantie représentent une source importante de ressources pour financer le mécanisme de solidarité, rien ne garantit qu’ils seront suffisants Si les fonds de garantie se révèlent insuffisants, BPCE, en raison de ses missions d’organe central, devra faire tout le nécessaire pour rétablir la situation et aura l’obligation de combler le déficit en mettant en œuvre le mécanisme de solidarité interne qu’il a mis en place, en mobilisant ses propres ressources et pourra également recourir de façon illimitée aux ressources de plusieurs ou de tous ses affiliés En raison de cette obligation, si un membre du groupe venait à rencontrer des difficultés financières majeures, l’évènement sous-jacent à ces difficultés financières pourrait alors impacter de façon négative la situation financière de BPCE et celle des autres affiliés ainsi appelés en soutien au titre du principe légal de solidarité financière
Les détenteurs de titres BPCE pourraient subir des pertes si BPCE et l’ensemble de ses affiliés devaient faire l’objet de procédures de liquidation ou de résolution Le règlement de l’UE sur le mécanisme de résolution unique no 806/214 et la directive de l’UE pour le redressement et la résolution des établissements de crédit no 2014/59 modifiée par la directive de l’UE no 2019/879 (la « BRRD »), telles que transposées dans le droit français au Livre VI du Code monétaire et financier, confèrent aux autorités de résolution le pouvoir de déprécier les titres de BPCE ou, dans le cas des titres de créance, de les convertir en fonds propres Les autorités de résolution peuvent déprécier ou convertir des instruments de fonds propres, tels que les créances subordonnées de catégorie 2 de BPCE, si l’établissement émetteur ou le groupe auquel il appartient fait défaut ou est susceptible de faire défaut (et qu’il n’existe aucune perspective raisonnable qu’une autre mesure puisse empêcher cette défaillance dans un délai raisonnable), devient non viable, ou requiert un soutien public exceptionnel (sous réserve de certaines exceptions) Elles doivent déprécier ou convertir des instruments de fonds propres additionnels avant d’ouvrir une procédure de résolution ou si y recourir est nécessaire pour préserver la viabilité d’un établissement La dépréciation d’instruments de fonds propres doit s’effectuer par ordre de priorité, de sorte que les instruments de fonds propres de base de catégorie 1 sont dépréciés en premier, puis les instruments additionnels de catégorie 1 sont dépréciés suivis par les instruments de catégorie 2 La conversion d’instruments de fonds propres additionnels doit s’effectuer par ordre de priorité, de sorte que les instruments additionnels de catégorie 1 sont convertis en premier, suivis par les instruments de catégorie 2 Si la dépréciation ou la conversion d’instruments de fonds propres ne suffit pas à restaurer la santé financière de l’établissement, le pouvoir de renflouement interne dont disposent les autorités de résolution peut s’appliquer à la dépréciation ou à la conversion d’engagements éligibles, tels
que les titres non privilégiés et privilégiés de premier rang de BPCE
Au 31 décembre 2024, le total des fonds propres de catégorie 1 s’élève à 73,8 milliards d’euros et les fonds propres prudentiels de catégorie 2 à 12,2 milliards d’euros Les instruments de dette senior non préférée s’élèvent à 36,4 milliards d’euros à cette même date, dont 32,5 milliards d’euros ayant une échéance supérieure à un an et qui sont ainsi éligibles au TLAC et au MREL
En raison de la solidarité légale, pleine et entière, et dans le cas extrême d’une procédure de liquidation ou de résolution, un ou plusieurs affiliés ne sauraient se retrouver en liquidation judiciaire, ou être concernés par des mesures de résolution au sens de la « BRRD », sans que l’ensemble des affiliés et BPCE le soit également Conformément aux articles L 613-29 et L613-55-5 du Code monétaire et financier, les procédures respectivement de liquidation judiciaire et les mesures de résolution sont dès lors mises en œuvre de façon coordonnée à l’égard de l’organe central et de l’ensemble de ses affiliés L’article L 613-29 dispose par ailleurs qu’en cas de liquidation judiciaire portant ainsi nécessairement sur l’ensemble des affiliés, les créanciers externes, de même rang ou jouissant de droits identiques, de tous les affiliés seraient traités dans l’ordre de la hiérarchie des créanciers de manière égale, et ce, indifféremment de leur rattachement à une entité affiliée particulière Cela a pour conséquence notamment que les détenteurs d’AT1, et autres titres de même rang, seraient plus affectés que les détenteurs de Tier 2, et autres titres de même rang, eux-mêmes plus affectés que les détenteurs de dettes externes seniors non préférées, eux-mêmes plus affectés que les détenteurs de dettes externes seniors préférées De même, en cas de résolution, et conformément à l’article L 613-55-5 du Code monétaire et financier, des taux de dépréciation et/ ou de conversion identiques seraient appliqués aux dettes et créances d’un même rang et ce indifféremment de leur rattachement à une entité affiliée particulière dans l’ordre de la hiérarchie rappelée ci-dessus
En raison du caractère systémique du Groupe BPCE et de l’appréciation actuellement portée par les autorités de résolution, des mesures de résolution seraient le cas échéant plus susceptibles d’être prises que l’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire Une procédure de résolution peut être initiée à l’encontre de BPCE et de l’ensemble des entités affiliées si (i) la défaillance de BPCE et de l’ensemble des entités affiliées est avérée ou prévisible, (ii) il n’existe aucune perspective raisonnable qu’une autre mesure puisse empêcher cette défaillance dans un délai raisonnable et (iii) une mesure de résolution est requise pour atteindre les objectifs de la résolution : (a) garantir la continuité des fonctions critiques, (b) éviter les effets négatifs importants sur la stabilité financière, (c) protéger les ressources de l’État par une réduction maximale du recours aux soutiens financiers publics exceptionnels et (d) protéger les fonds et actifs des clients, notamment ceux des déposants Un établissement est considéré défaillant lorsqu’il ne respecte pas les conditions de son agrément, qu’il est dans l’incapacité de payer ses dettes ou autres engagements à leur échéance, qu’il sollicite un soutien financier public exceptionnel (sous réserve d’exceptions limitées) ou que la valeur de son passif est supérieure à celle de son actif
Outre le pouvoir de renflouement interne, les autorités de résolution sont dotées de pouvoirs élargis afin de mettre en œuvre d’autres mesures de résolution eu égard aux établissements défaillants ou, dans certaines circonstances, à leurs groupes, pouvant inclure, entre autres : la vente intégrale ou partielle de l’activité de l’établissement à une tierce partie ou à un établissement-relais, la séparation des actifs, le remplacement ou la substitution de l’établissement en tant que débiteur des instruments de dette, les modifications des modalités des instruments de dette (y compris la modification de l’échéance et/ou du montant des intérêts payables et/ou la suspension provisoire des paiements), la suspension de l’admission à la négociation ou à la cote officielle des instruments financiers, le renvoi des dirigeants ou la nomination d’un administrateur provisoire (administrateur spécial) et l’émission de capital ou de fonds propres L’exercice des pouvoirs décrits ci-dessus par les autorités de résolution pourrait entraîner la dépréciation ou la conversion intégrale ou partielle des instruments de fonds propres et des créances émises par BPCE ou est susceptible d’affecter significativement les ressources dont dispose BPCE pour effectuer le paiement de tels instruments et par conséquent, les détenteurs de titres BPCE pourraient subir des pertes La législation fiscale et son application en France et dans les pays où le Groupe BPCE poursuit ses activités sont susceptibles d’avoir un impact défavorable sur les résultats du Groupe BPCE.
En tant que groupe bancaire multinational menant des opérations internationales complexes et importantes, le Groupe BPCE (et particulièrement Natixis) est soumis aux législations fiscales d’un grand nombre de pays à travers le monde, et structure son activité en se conformant à l’ensemble des règlementations fiscales applicables La modification des régimes fiscaux par les autorités compétentes dans ces pays pourrait avoir un impact défavorable sur les résultats du Groupe BPCE Le Groupe BPCE gère ses activités dans l’optique de créer de la valeur à partir des synergies et des capacités commerciales de ses différentes entités Il s’efforce également de structurer les produits financiers vendus à ses clients en intégrant leurs conséquences fiscales et en veillant à leur parfaite conformité fiscale Les structures des opérations intra-groupe et des produits financiers vendus par les entités du Groupe BPCE sont fondées sur ses propres interprétations des lois et réglementations fiscales applicables, généralement sur la base d’avis rendus par des conseillers fiscaux indépendants, et, en tant que de besoin, de décisions ou d’interprétations spécifiques des autorités fiscales compétentes Il ne peut être exclu que les autorités fiscales, à l’avenir, remettent en cause certaines de ces interprétations, à la suite de quoi les positions fiscales des entités du Groupe BPCE pourraient être contestées par les autorités fiscales, ce qui pourrait donner lieu à des redressements fiscaux, et en conséquence, pourrait avoir un impact défavorable sur les résultats du Groupe BPCE En France, le renversement du gouvernement Barnier n’a pas permis l’adoption de la Loi de Finances pour 2025 avant la fin de l’année 2024, ce qui a créé une incertitude sur le niveau d’imposition des activités exercées en France par le Groupe BPCE au titre de l’exercice 2024 La loi de Finances pour 2025 a été adoptée le 5 février 2025 et prévoit une contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises qui s’appliquera uniquement à l’exercice clos le 31 décembre 2025 (une contribution exceptionnelle de 41,20 % portant le taux effectif d’imposition à 36,2 %) Le taux de l’impôt sur les sociétés demeurant à 25,83 % au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2024 Le détail des litiges fiscaux en cours est présenté dans la partie
Risques
2.7.4 Risques de crédit et de contrepartie
2.7.4.1 Définition
Le risque de crédit est le risque encouru en cas de défaillance d’un débiteur ou d’une contrepartie, ou de débiteurs ou de contreparties considérés comme un même groupe de clients liés conformément à la réglementation ; ce risque peut également se traduire par la perte de valeur de titres émis par la contrepartie défaillante
2.7.4.2 Organisation de la gestion des risques de crédit La fonction de gestion des risques de crédit :
|
Le risque de contrepartie se définit comme le risque que la contrepartie d'une opération fasse défaut avant le règlement définitif de l'ensemble des flux de trésorerie liés à l'opération Le Comité Grands Risques et Reporting, en lien avec la définition de son appétit au risque, valide la politique de l’établissement en matière de risque de crédit en lien avec les politiques Groupe, statue sur les plafonds internes et les limites de crédit, valide le cadre délégataire de l’établissement, examine les expositions importantes et les résultats de la mesure des risques
Plafonds et limites
Au niveau de l’Organe Central, la Direction des Risques Groupe réalise la mesure et le contrôle du respect des plafonds réglementaires
Le dispositif de plafonds internes des établissements, qui se situe à un niveau inférieur aux plafonds réglementaires, est appliqué pour l’ensemble des entités du Groupe Un dispositif de limites Groupe est également mis en place sur les principaux groupes de contreparties dans chaque classe d’actif Les dispositifs de plafonds internes et de limites groupe font l’objet de reportings réguliers aux instances
Enfin une surveillance des risques de crédit est organisée, au travers de dispositifs qui se déclinent en préconisations pour les établissements du Groupe, sur certains secteurs sensibles Plusieurs politiques sectorielles sont en place (agro-alimentaire, automobile, BTP, communication et médias, énergies renouvelables, etc…) Ces politiques tiennent compte des risques Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG)
Politique de notation
La mesure des risques de crédit et de contrepartie repose sur des systèmes de notations adaptés à chaque typologie de clientèle ou d’opérations, dont la Direction des Risques Groupe assure le contrôle de performance via la validation des modèles et d’un dispositif Groupe dédié à la gestion du risque de modèle
La notation est un élément fondamental de l’appréciation du risque
Dans le cadre du contrôle permanent, la Direction des
Risques Groupe a, notamment, mis en œuvre un monitoring central dont l'objectif est de contrôler la qualité des données et la bonne application des normes Groupe en termes de segmentations, de notations, de garanties, de défauts et de pertes
2.7.4.3 Suivi et surveillance des risques de crédit et de contrepartie
La fonction de gestion des risques est indépendante des filières opérationnelles, en particulier elle ne dispose pas de délégation d’octroi de crédit et n’assure pas l’analyse métier des demandes d’engagement
Elle met en application le Référentiel Risques de Crédit mis à jour et diffusé régulièrement par la Direction des Risques Groupe Ce Référentiel Risques de Crédit rassemble les normes et bonnes pratiques à décliner dans chacun des établissements du Groupe BPCE et les normes de gestion et de reporting fixées par le Conseil de Surveillance ou le Directoire de BPCE sur proposition du Comité des Risques et Conformité Groupe Il est un outil de travail pour les intervenants de la fonction de gestion des risques au sein du Groupe et constitue un élément du dispositif de contrôle permanent des établissements du Groupe
La Direction des Risques et de la Conformité de BPAURA est en lien fonctionnel fort avec la Direction des Risques Groupe qui est en charge de :
❚ la définition des normes risque de la clientèle ;
❚ l’évaluation des risques (définition des concepts) ; ❚ l’élaboration des méthodologies, modèles et systèmes de notation du risque (scoring ou systèmes experts) ; ❚ la conception et le déploiement des dispositifs de monitoring, des normes et de la qualité des données ; ❚ la réalisation des tests de performance des systèmes de notation (back-testing) ;
❚ la réalisation des scenarii de stress de risque de crédit (ceuxci sont éventuellement complétés de scenarii complémentaires
définis en local) ;
❚ la validation des normes d’évaluation, de contrôle permanent et de reporting
Par ailleurs, BPCE centralise le suivi des contrôles de la fonction de gestion des risques
La surveillance des risques de BPAURA porte sur la qualité des données en lien avec les principes BCBS239 et la qualité des expositions Elle est pilotée au travers d’indicateurs, pour chaque classe d’actif
Le Groupe BPCE applique la norme IFRS 9 « Instruments financiers » qui définit les nouvelles règles de classement et d’évaluation des actifs et des passifs financiers, la nouvelle méthodologie de dépréciation pour risque de crédit des actifs financiers ainsi que le traitement des opérations de couverture
La fonction de gestion des risques de BPAURA s’assure que toute opération est conforme aux référentiels Groupe et procédures en vigueur en matière de contreparties autorisées Elle propose au comité compétent les inscriptions en WatchList des dossiers de qualité préoccupante ou dégradée, selon les normes Groupe Cette mission est du ressort de la fonction de gestion des risques de notre établissement sur son propre périmètre et du ressort de la Direction des Risques Groupe au niveau consolidé
Appréciation de la qualité des encours et politique de dépréciation Gouvernance du dispositif
D’un point de vue réglementaire, l’article 118 de l’arrêté du 3 novembre 2014, modifié le 25 février 2021, relatif au contrôle interne précise que « les entreprises assujetties doivent procéder, à tout le moins trimestriellement, à l’analyse de l’évolution de la qualité de leurs engagements » Cet examen doit notamment permettre de déterminer, pour les opérations dont l’importance est significative, les reclassements éventuellement nécessaires au sein des catégories internes d’appréciation du niveau de risque de crédit, ainsi que, en tant que de besoin, les affectations dans les rubriques comptables de créances douteuses et les niveaux appropriés de provisionnement
La mise en WatchList (WL) au sein du Groupe BPCE, que ce soit au niveau WL locale ou WL Groupe, consiste à exercer une surveillance renforcée (WL sain) ou à prendre des décisions de provisionnement sur certaines contreparties (WL défaut)
Les provisions statistiques sur encours sains, calculées au niveau Groupe pour les réseaux selon les exigences de la norme IFRS 9, sont évaluées selon une méthodologie validée par la comitologie modèle du Groupe (revue par une direction indépendante et validée en comité modèles risk management et en comité normes et méthodes RCCP) Ces provisions intègrent des scénarios d’évolution de la conjoncture économique déterminés annuellement par la recherche économique du Groupe, associés à des probabilités d’occurrence revues trimestriellement par le comité WatchList et provisions Groupe
Le provisionnement affecté est calculé en prenant en compte la valeur actuelle des garanties dans une approche prudente Toute exposition en défaut qui ne serait pas provisionnée doit faire l’objet d’une justification renforcée pour expliquer l’absence de provisionnement
Compensation d’opérations au bilan et hors bilan Le Groupe BPCE n’est pas amené à pratiquer, pour des opérations de crédit, d’opérations de compensation au bilan et au hors bilan
Méthodes de provisionnement et dépréciations sous IFRS 9 Durant l’année 2024, le Groupe BPCE a continué à déployer une politique de provisionnement IFRS 9 prudente, dans un contexte économique incertain en raison de l’instabilité gouvernementale en France depuis le mois de juin et des tensions internationales croissantes
Méthodes de provisionnement
Les instruments de dette classés en actifs financiers au coût amorti ou en actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres, les engagements de financement et les contrats de garantie financière donnée qui ne sont pas comptabilisés à la juste valeur par résultat ainsi que les créances résultant de contrats de location et les créances commerciales font systématiquement l’objet d’une dépréciation ou d’une provision pour perte de crédit attendue (Expected Credit Losses ou ECL)
Les dépréciations sont constatées, pour les actifs financiers n’ayant pas fait l’objet d’indications objectives de pertes à titre individuel, à partir d’historique de pertes observées mais aussi de prévisions raisonnables et justifiables des flux futurs de trésorerie actualisés
Les instruments financiers sont répartis en trois catégories (statuts) selon la dégradation du risque de crédit observée depuis leur comptabilisation initiale À chaque catégorie d’encours correspond une modalité spécifique d’évaluation du risque de crédit : modalité spécifique d’évaluation du risque de crédit :
|
Une politique de provisionnement sur la clientèle entreprises du Groupe est mise en oeuvre Elle décrit les fondements du calcul de la dépréciation des créances et la méthodologie de détermination de la dépréciation individuelle à dire d’expert Elle définit également les notions (mesure du risque de crédit, principes comptables de dépréciation des créances clients en IFRS et en normes françaises) et les données devant être contenues dans un dossier douteux et dans un dossier contentieux, ainsi que les éléments indispensables à présenter dans une fiche de provisionnement
Une politique de provisionnement corporate des expositions Groupe inférieures à 15M€ a été définie et déployée
Dans la partie dédiée à la méthodologie de détermination de la dépréciation individuelle à dire d’expert, elle définit des approches de dépréciation going concern, gone concern, approche mixte
Le Groupe BPCE applique le principe de contagion : l’application de ce principe se réalise notamment dans le cadre de l’identification des groupes de contreparties clients, au travers des liens de grappages dans ces groupes Une méthodologie concernant la pratique des hair cut sur la valeur des garanties, afin de prendre les inévitables aléas, a été définie et mise en place Dépréciations sous IFRS 9
La dépréciation pour risque de crédit est égale aux pertes attendues à un an ou à terminaison selon le niveau de dégradation du risque de crédit depuis l’octroi (actif en Statut 1 ou en Statut 2) Un ensemble de critères qualitatifs et quantitatifs permettent d’évaluer cette dégradation du risque L’augmentation significative du risque de crédit s’apprécie sur une base individuelle en tenant compte de toutes les informations raisonnables et justifiables et en comparant le risque de défaillance sur l’instrument financier à la date de clôture avec le risque de défaillance sur l’instrument financier à la date de la comptabilisation initiale Cette dégradation devra être constatée avant que la transaction ne soit dépréciée (Statut 3) Afin d’apprécier la dégradation significative, le Groupe a mis en œuvre un processus fondé sur des règles et des critères qui s’imposent à l’ensemble des entités du Groupe : ❚ sur les portefeuilles de particuliers, professionnels et petites et moyennes entreprises, le critère quantitatif s’appuie sur la mesure de l’écart entre la notation de la contrepartie à l’octroi et sa notation à la date de l’arrêté Cet écart – ou dénotch – est mesuré sur une échelle-maître commune à l’ensemble de ces contreparties Le nombre de dénotch avant dégradation en
statut 2 est fonction de la note à l’octroi ;
❚ ces critères quantitatifs s’accompagnent d’un ensemble de critères qualitatifs, dont la présence d’impayés de plus de 30 jours, le classement du contrat en note sensible, l’identification d’une situation de forbearance l’origination du contrat en défaut ou l’inscription du dossier en watch list ; ❚ les expositions notées par le moteur dédié aux grandes entreprises, banques et financements spécialisés sont également dégradées en statut 2 en fonction du niveau de risque pays
Les actifs financiers pour lesquels il existe une indication objective de perte de valeur liée à un événement qui caractérise un risque de contrepartie et qui intervient après leur comptabilisation initiale seront considérés comme dépréciés et relèveront du Statut 3 Les critères d’identification des actifs dépréciés sont similaires à ceux prévalant selon IAS 39 et sont alignés sur celui du défaut Le traitement des restructurations pour difficultés financières reste analogue à celui prévalant selon IAS 39
Les pertes de crédit attendues des instruments financiers en statut 1 ou en statut 2 sont évaluées comme le produit de plusieurs paramètres :
❚ flux attendus sur la durée de vie de l’instrument financier, actualisés en date de valorisation – ces flux étant déterminés en fonction des caractéristiques du contrat, de son taux d’intérêt effectif et du niveau de remboursement anticipé attendu sur le contrat ;
❚ taux de perte en cas de défaut (LGD, Loss Given Default) ; ❚ probabilités de défaut (PD), sur l’année à venir dans le cas des instruments financiers en statut 1, jusqu’à la maturité du contrat dans le cas des instruments financiers en statut 2 Pour définir ces paramètres, le Groupe s’appuie sur les concepts et les dispositifs existants, notamment sur les modèles internes développés dans le cadre du calcul des exigences réglementaires en fonds propres et sur les modèles de projections utilisés dans le dispositif de stress tests Des ajustements spécifiques sont réalisés pour se mettre en conformité avec les spécificités de la norme IFRS 9 Les paramètres IFRS 9 :
❚ visent ainsi à estimer de façon juste les pertes de crédit attendues dans un cadre de provisionnement comptable, tandis que les paramètres prudentiels sont dimensionnés de façon prudente dans un cadre réglementaire Plusieurs marges de prudence appliquées sur les paramètres prudentiels sont en conséquence retraitées ;
❚ doivent permettre d’estimer les pertes de crédit attendues jusqu’à la maturité du contrat, tandis que les paramètres prudentiels sont définis afin d’estimer les pertes attendues sur un horizon d’un an Les paramètres à un an sont donc projetés sur des horizons longs ;
❚ doivent tenir compte de la conjoncture économique anticipée sur l’horizon de projection (forward-looking), tandis que les paramètres prudentiels correspondent à des estimations moyenne de cycle (pour la PD) ou bas de cycle (pour la LGD et les flux attendus sur la durée de vie de l’instrument financier) Les paramètres prudentiels de PD et de LGD sont donc également ajustés selon ces anticipations sur la conjoncture économique
L’ajustement des paramètres à la conjoncture économique se fait via la définition de trois scénarios économiques définis sur un horizon de trois ans Les variables définies dans chacun de ces scénarios permettent la déformation des paramètres de PD et de LGD et le calcul d’une perte de crédit attendue pour chacun des scénarios économiques La projection des paramètres sur les horizons supérieurs à trois ans se fait sur le principe d’un retour progressif à leur moyenne long-terme Les modèles utilisés pour déformer les paramètres de PD et de LGD s’appuient sur ceux développés dans le dispositif de stress tests dans un objectif de cohérence Couverture des encours douteux
Ces scénarios économiques sont associés à des probabilités d’occurrence, permettant in fine le calcul d’une perte moyenne probable utilisée comme montant de dépréciation IFRS 9 La définition de ces scénarios suit la même organisation et gouvernance que celle définie pour le processus budgétaire, avec une revue annuelle sur la base de propositions de la recherche économique À des fins de cohérence avec le scénario budgétaire, le scénario central correspond au scénario budgétaire Deux variantes – une vision optimiste du scénario et une vision pessimiste – sont également définies autour de ce scénario Les probabilités d’occurrence des scénarios sont quant à elles revues trimestriellement par le Comité WatchList et Provisions du Groupe Les paramètres ainsi définis permettent l’évaluation des pertes de crédit attendues de l’ensemble des expositions notées, qu’elles appartiennent à un périmètre homologué en méthode interne ou qu’elles soient traitées en standard pour le calcul des actifs pondérés en risques Dans le cas d’expositions non notées, des règles par
défaut prudentes s’appliquent (enjeux peu significatifs pour le Groupe)
Le dispositif de validation des paramètres IFRS 9 s’intègre pleinement dans le dispositif de validation des modèles déjà en vigueur au sein du Groupe La validation des paramètres suit ainsi un processus de revue par une cellule indépendante de validation interne des modèles, la revue de ces travaux en Comité modèle Groupe et un suivi des préconisations émises par la cellule de validation
En millions d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Encours brut de crédit clientèle et établissements de crédit | 50 139 | 49 564 |
Dont encours S3 | 980 | 929 |
Taux encours douteux/encours bruts | 2,0 % | 1.9 % |
Total dépréciations constituées S3 | 428 | 415 |
Dépréciations constituées/encours douteux | 43,7 % | 44,6 % |
Le taux d’encours douteux rapporté aux encours bruts de crédit est en progression sur 1 an
Forbearance, performing et non performing exposures
L’existence d’une forbearance résulte de la combinaison d’une concession et de difficultés financières et peut concerner des contrats sains (performing) ou dépréciés (non performing) Une situation de restructuration forcée, une situation de procédure de surendettement ou toute situation de défaut au sens de la norme Groupe impliquant une mesure de forbearance, telle que définie précédemment, constituent une forbearance non performing
Le recensement de ces situations s’appuie sur un guide de qualification à dire d’expert des situations de forbearance, notamment sur les financements à court, moyen et long termes des contreparties hors retail
Répartition des expositions brutes par catégories (risques de crédit dont risques de contrepartie)
En millions d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||
Standard | IRB | Total | Total | |
Exposition | Exposition | |||
Souverains | 4 356 | - | 4 356 | 4 018 |
Etablissements | 10 963 | 73 | 11 036 | 9 585 |
Entreprises | 1 502 | 8 236 | 9 738 | 10 000 |
Clientèle de détail | 19 | 28 929 | 28 948 | 29 789 |
Titrisation | - | - | - | |
Actions | 17 | 771 | 788 | 709 |
Autres actifs | 1 902 | - | 1 902 | 1 833 |
TOTAL | 18 759 | 38 009 | 56 768 | 55 935 |
En millions d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | Variation | |||
Exposition Brute | RWA | Exposition Brute | RWA | Exposition Brute | RWA | |
Souverains | 4 356 | 422 | 4 018 | 515 | 338 | (93) |
Etablissements | 11 036 | 39 | 9 585 | 34 | 1 451 | 5 |
Entreprises | 9 738 | 6 465 | 10 000 | 7 062 | (262) | (597) |
Clientèle de détail | 28 948 | 3 951 | 29 789 | 3 911 | (841) | 40 |
Titrisation | - | - | - | - | - | |
Actions | 788 | 2 589 | 709 | 674 | 79 | 1 915 |
Autres actifs | 1 902 | 999 | 1 833 | 1 687 | 69 | (688) |
TOTAL | 56 768 | 14 465 | 55 935 | 13 883 | 833 | 582 |
EU CQ1 - Qualité de crédit des expositions renégociées
31/12/2024 | ||||||||
En millions d’euros | Valeur comptable brute / Montant nominal des expositions faisant l’objet de mesures de renégociation | Dépréciations cumulées, variations négatives cumulées de la juste valeur dues au risque de crédit et provisions | Sûretés reçues et garanties financières reçues pour des expositions renégociées | |||||
Renégociées performantes | Renégociées non performantes | Sur des expositions renégociées performantes | Sur des expositions renégociées non performantes | Dont sûretés reçues et garanties financières reçues pour des expositions non performantes faisant l’objet de mesures de renégociation | ||||
Dont : en défaut | Dont : dépréciées | |||||||
Comptes à vue auprès de banques centrales et autres dépôts à vues | - | - | - | - | - | - | - | - |
Prêts et avances | 106 | 238 | 238 | 238 | -8 | -82 | 171 | 125 |
Banques centrales | - | - | - | - | - | - | - | - |
Administrations publiques | - | - | - | - | - | - | - | - |
Établissements de crédit | - | - | - | - | - | - | - | - |
Autres Entreprises Financières | - | - | - | - | - | - | - | - |
Entreprises Non Financières | 71 | 168 | 168 | 168 | -7 | -64 | 114 | 92 |
Ménages | 35 | 70 | 70 | 70 | -1 | -18 | 57 | 33 |
Titres de créance | - | - | - | - | - | - | - | - |
Engagements de prêt donnés | 0 | 0 | 0 | 0 | -0 | - | 0 | 0 |
Total | 106 | 238 | 238 | 238 | -8 | -82 | 171 | 125 |
EU CQ1 - Qualité de crédit des expositions renégociées
31/12/2023 | ||||||||
En millions d’euros | Valeur comptable brute / Montant nominal des expositions faisant l’objet de mesures de renégociation | Dépréciations cumulées, ou variations négatives cumulées de la juste valeur dues au risque de crédit et provisions | Sûretés reçues et garanties financières reçues pour des expositions renégociées | |||||
Renégociées performantes | Renégociées non performantes | Sur des expositions renégociées performantes | Sur des expositions renégociées non performantes | Dont sûretés reçues et garanties financières reçues pour des expositions non performantes faisant l’objet de mesures de renégociation | ||||
Dont : en défaut | Dont : dépréciées | |||||||
Comptes à vue auprès de banques centrales et autres dépôts à vues | - | - | - | - | - | - | - | - |
Prêts et avances | 83 | 247 | 247 | 247 | -3 | -78 | 184 | 130 |
Banques centrales | - | - | - | - | - | - | - | - |
Administrations publiques | - | - | - | - | - | - | - | - |
Établissements de crédit | - | - | - | - | - | - | - | - |
Autres Entreprises Financières | - | - | - | - | - | - | - | - |
Entreprises Non Financières | 52 | 190 | 190 | 190 | -2 | -61 | 134 | 104 |
Ménages | 31 | 57 | 57 | 57 | -1 | -18 | 50 | 26 |
Titres de créance | - | - | - | - | - | - | - | - |
Engagements de prêt donnés | - | 1 | 1 | 1 | - | - | 1 | 1 |
Total | 83 | 247 | 247 | 247 | -3 | -78 | 185 | 131 |
EU CR1 - Expositions performantes et non performantes et provisions correspondantes
En millions d’euros | 31/12/2024 | ||||||||||||||
Valeur comptable brute / Montant nominal | Dépréciations cumulées, variations négatives cumulées de la juste valeur dues au risque de crédit et provisions | Sorties partielles du bilan cumulées | Sûretés et garanties financières reçues | ||||||||||||
Expositions performantes | Expositions non performantes | Expositions performantes – déprécia- tion cumulées et provisions | Expositions non performantes – Dépréciations cumulées, variations négatives cumulées de la juste valeur dues au risque de crédit et provisions | Sur les expo- sitions performantes | Sur les exposi- tions non performantes | ||||||||||
Dont étape 1 | Dont étape 2 | Dont étape 2 | Dont étape 3 | Dont étape 1 | Dont étape 2 | Dont étape 2 | Dont étape 3 | ||||||||
Comptes à vue auprès de banques centrales et autres dépôts à vue | 2 335 | 2 335 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Prêts et avances | 46 893 | 40 529 | 6 283 | 980 | 0 | 964 | -207 | -45 | -161 | -428 | 0 | -423 |
| 25 518 | 448 |
Banques centrales | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Administrations publiques | 3706 | 3685 | 20 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 5 | 0 | |
Établissements de crédit | 7905 | 7835 | 0 | 2 | 0 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Autres Entreprises Financières | 110 | 97 | 13 | 0 | 0 | 0 | -1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 12 | 0 | |
Entreprises Non Financières | 14 375 | 11 488 | 2 877 | 750 | 0 | 734 | -162 | -37 | -124 | -351 | 0 | -346 | 8 977 | 336 | |
Dont PME | 10 244 | 8 133 | 2 105 | 559 | 0 | 544 | -107 | -22 | -85 | -220 | 0 | -216 | 7 366 | 266 | |
Ménages | 20 797 | 17 424 | 3 373 | 229 | 0 | 228 | -44 | -7 | -37 | -77 | 0 | -77 | 16 525 | 112 | |
Titres de créance | 1061 | 1007 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Banques centrales | 15 | 15 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Administrations publiques | 319 | 319 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Établissements de crédit | 471 | 471 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
AutresEntreprises Financières | 31 | 19 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Entreprises Non Financières | 226 | 183 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Expositions Hors Bilan | 3 810 | 3 092 | 717 | 75 | 0 | 75 | -13 | -4 | -9 | -23 | 0 | -23 | 641 | 5 | |
Banques centrales | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Administrations publiques | 6 | 6 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Établissements de crédit | 12 | 12 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 10 | 0 | |
Autres Entreprises Financières | 44 | 43 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 0 | |
Entreprises Non Financières | 2 957 | 2 303 | 654 | 74 | 0 | 74 | -12 | -3 | -9 | -23 | 0 | -23 | 369 | 5 | |
Ménages | 791 | 728 | 63 | 2 | 0 | 2 | -1 | -1 | -1 | 0 | 0 | 0 | 262 | 0 | |
Total | 54 099 | 46 964 | 7 001 | 1056 | 0 | 1 039 | -220 | -50 | -170 | -451 | 0 | -446 | 26 160 | 453 | |
EU CR1 - Expositions performantes et non performantes et provisions correspondantes
En millions d’euros | 31/12/2023 | ||||||||||||||
Valeur comptable brute / Montant nominal | Dépréciations cumulées, variations négatives cumulées de la juste valeur dues au risque de crédit et provisions | Sorties partielles du bilan cumulées | Sûretés et garanties financières reçues | ||||||||||||
Expositions performantes | Expositions non performantes | Expositions performantes – déprécia- tion cumulées et provisions | Expositions non performantes – Dépréciations cumulées, variations négatives cumulées de la juste valeur dues au risque de crédit et provisions | Sur les expo- sitions performantes | Sur les exposi- tions non performantes | ||||||||||
Dont étape 1 | Dont étape 2 | Dont étape 2 | Dont étape 3 | Dont étape 1 | Dont étape 2 | Dont étape 2 | Dont étape 3 | ||||||||
Comptes à vue auprès de banques centrales et autres dépôts à vue | 2 869 | 2 869 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Prêts et avances | 45 831 | 39 704 | 6 048 | 929 | 0 | 908 | -238 | -57 | -181 | -415 | 0 | -411 | 26 352 | 436 | |
Banques centrales | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Administrations publiques | 3 325 | 3 311 | 14 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 5 | 0 | |
Établissements de crédit | 6 350 | 6 285 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Autres Entreprises Financières | 49 | 39 | 10 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 7 | 0 | |
Entreprises Non Financières | 14 661 | 12 018 | 2 630 | 722 | 0 | 702 | - 161 | - 44 | - 117 | - 336 | 0 | - 332 | 9 682 | 338 | |
Dont PME | 10 540 | 8 597 | 1 932 | 510 | 0 | 492 | - 115 | -26 | - 89 | - 204 | 0 | - 202 | 8 088 | 277 | |
Ménages | 21 445 | 18 051 | 3 394 | 207 | 0 | 206 | - 77 | - 12 | - 64 | - 79 | 0 | - 79 | 16 659 | 98 | |
Titres de créance | 620 | 564 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Banques centrales | 15 | 15 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Administrations publiques | 317 | 317 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Établissements de crédit | 59 | 59 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Autres Entreprises Financières | 38 | 26 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Entreprises Non Financières | 192 | 149 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Expositions Hors Bilan | 4 123 | 3 393 | 729 | 66 | 0 | 63 | - 12 | - 6 | - 5 | - 19 | 0 | - 19 | 684 | 4 | |
Banques centrales | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Administrations publiques | 27 | 27 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Établissements de crédit | 13 | 13 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Autres Entreprises Financières | 3 | 2 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 0 | |
Entreprises Non Financières | 3 210 | 2 559 | 650 | 64 | 0 | 61 | - 10 | - 6 | - 4 | - 19 | 0 | -18 | 331 | 4 | |
Ménages | 870 | 792 | 78 | 2 | 0 | 2 | - 1 | - 1 | - 1 | - 1 | 0 | - 1 | 352 | 1 | |
Total | 53 443 | 46 530 | 6 777 | 995 | 0 | 971 | - 250 | - 63 | - 187 | - 434 | 0 | - 430 | 27 036 | 440 | |
EU CQ3 - Qualité de crédit des expositions performantes et non performantes par nombre de jours en souffrance
31/12/2024 | ||||||||||||
En millions d’euros | Valeur comptable brute / Montant nominal | |||||||||||
Expositions performantes | Expositions non performantes | |||||||||||
Pas en souf- france ou en souf- france ≤ 30 jours | En souf- france > 30 jours ≤ 90 jours | Paiement improbable mais pas en souffrance ou en souf- france ≤ 90 jours | En souf- france > 90 jours ≤ 180 jours | En souf- france > 180 jours ≤ 1 an | En souf- france > 1 an ≤ 2 ans | En souf- france > 2 ans ≤ 5 ans | En souffrance > 5 ans ≤ 7 ans | En souffrance > 7 ans | Dont en défaut | |||
Comptes à vue auprès de banques centrales et autres dépôts à vues | 2 335 | 2 335 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Prêts et avances | 46 893 | 46 849 | 43 | 980 | 875 | 39 | 23 | 10 | 2 | 1 | 30 | 980 |
Banques centrales | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Administrations publiques | 3 706 | 3 706 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Établissements de crédit | 7 905 | 7 905 | - | 2 | 2 | - | - | - | - | - | - | 2 |
Autres Entreprises Financières | 110 | 110 | - | 0 | 0 | - | - | - | - | - | - | 0 |
Entreprises Non Financières | 14 375 | 14 348 | 27 | 750 | 662 | 32 | 20 | 9 | 0 | - | 26 | 750 |
Dont PME | 10 244 | 10 222 | 22 | 559 | 515 | 24 | 14 | 7 | 0 | - | - | 559 |
Ménages | 20 797 | 20 781 | 16 | 229 | 212 | 7 | 2 | 1 | 2 | 1 | 4 | 229 |
Titres de créance | 1 061 | 1 061 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Banques centrales | 15 | 15 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Administrations publiques | 319 | 319 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Établissements de crédit | 471 | 471 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Autres Entreprises Financières | 31 | 31 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Entreprises Non Financières | 226 | 226 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Expositions Hors Bilan | 3 810 | 75 | 75 | |||||||||
Banques centrales | - | - | - | |||||||||
Administrations publiques | 6 | - | - | |||||||||
Établissements de crédit | 12 | - | - | |||||||||
Autres Entreprises Financières | 44 | - | - | |||||||||
Entreprises Non Financières | 2 957 | 74 | 74 | |||||||||
Ménages | 791 | 2 | 2 | |||||||||
Total | 54 099 | 50 246 | 43 | 1 056 | 875 | 39 | 23 | 10 | 2 | 1 | 30 | 1 056 |
EU CQ3 - Qualité de crédit des expositions performantes et non performantes par nombre de jours en souffrance
31/12/2023 | ||||||||||||
En millions d’euros | Valeur comptable brute / Montant nominal | |||||||||||
Expositions performantes | Expositions non performantes | |||||||||||
Pas en souf- france ou en souf- france ≤ 30 jours | En souf- france > 30 jours ≤ 90 jours | Paiement improbable mais pas en souffrance ou en souf- france ≤ 90 jours | En souf- france > 90 jours ≤ 180 jours | En souf- france > 180 jours ≤ 1 an | En souf- france > 1 an ≤ 2 ans | En souf- france > 2 ans ≤ 5 ans | En souffrance > 5 ans ≤ 7 ans | En souffrance > 7 ans | Dont en défaut | |||
Comptes à vue auprès de banques centrales et autres dépôts à vues | 2 869 | 2 869 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Prêts et avances | 45 831 | 45 755 | 76 | 929 | 841 | 25 | 17 | 13 | 4 | 0 | 29 | 929 |
Banques centrales | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Administrations publiques | 3 325 | 3 325 | 0 | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Établissements de crédit | 6 350 | 6 350 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Autres Entreprises Financières | 49 | 49 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Entreprises Non Financières | 14 661 | 14 640 | 22 | 722 | 649 | 17 | 15 | 11 | 2 | - | 28 | 722 |
Dont PME | 10 540 | 10 523 | 17 | 510 | 478 | 11 | 11 | 9 | 1 | - | - | 510 |
Ménages | 21 445 | 21 391 | 54 | 207 | 191 | 8 | 2 | 2 | 2 | 0 | 1 | 207 |
Titres de créance | 620 | 620 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Banques centrales | 15 | 15 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Administrations publiques | 317 | 317 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Établissements de crédit | 59 | 59 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Autres Entreprises Financières | 38 | 38 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Entreprises Non Financières | 192 | 192 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Expositions Hors Bilan | 4 123 | 66 | 66 | |||||||||
Banques centrales | - | - | - | |||||||||
Administrations publiques | 27 | - | - | |||||||||
Établissements de crédit | 13 | - | - | |||||||||
Autres Entreprises Financières | 3 | - | - | |||||||||
Entreprises Non Financières | 3 210 | 64 | 64 | |||||||||
Ménages | 870 | 2 | 2 | |||||||||
Total | 53 443 | 49 244 | 76 | 995 | 841 | 25 | 17 | 13 | 4 | 0 | 29 | 995 |
Suivi du risque de concentration par contrepartie
Le suivi des taux de concentration est réalisé à partir des encours bilan et hors bilan
Risques bruts (en millions d'€) | Risques bruts (en millions d'€) | |||
Contrepartie 1 | 128 | Contrepartie 11 | 45 | |
Contrepartie 2 | 111 | Contrepartie 12 | 43 | |
Contrepartie 3 | 67 | Contrepartie 13 | 38 | |
Contrepartie 4 | 66 | Contrepartie 14 | 36 | |
Contrepartie 5 | 65 | Contrepartie 15 | 36 | |
Contrepartie 6 | 65 | Contrepartie 16 | 35 | |
Contrepartie 7 | 62 | Contrepartie 17 | 35 | |
Contrepartie 8 | 51 | Contrepartie 18 | 34 | |
Contrepartie 9 | 46 | Contrepartie 19 | 33 | |
Contrepartie 10 | 45 | Contrepartie 20 | 33 |
EU CR1-A - Échéances des expositions
En millions d’euros | 31/12/2024 | |||||
Valeur exposée au risque nette | ||||||
À vue | <= 1 an | > 1 an <= 5 ans | > 5 ans | Aucune échéance déclarée | Total | |
Prêts et avances | 2 741 | 9 856 | 15 746 | 20 632 | 599 | 49 574 |
Titres de créance | - | 76 | 432 | 519 | 33 | 1 061 |
Total | 2 741 | 9 932 | 16 178 | 21 150 | 632 | 50 634 |
En millions d’euros | 31/12/2023 | |||||
Valeur exposée au risque nette | ||||||
À vue | <= 1 an | > 1 an <= 5 ans | > 5 ans | Aucune échéance déclarée | Total | |
Prêts et avances | 3 259 | 9 784 | 14 126 | 21 360 | 448 | 48 977 |
Titres de créance | - | 90 | 382 | 117 | 32 | 620 |
Total | 3 259 | 9 873 | 14 507 | 21 477 | 480 | 49 597 |
EU CQ5 - Qualité de crédit des prêts et avances accordés à des entreprises non financières par branche d’activité
En millions d’euros | 31/12/2024 | |||||
Valeur comptable brute | Dépréciation cumulée | Variations négatives cumulées de la juste valeur dues au risque de crédit sur expositions non performantes | ||||
Dont non performantes | Dont prêts et avances soumis à dépréciation | |||||
Dont en défaut | ||||||
Agriculture, sylviculture et pêche | 358 | 21 | 21 | 358 | (18) | - |
Industries extractives | 25 | 0 | 0 | 25 | (0) | - |
Industrie manufacturière | 850 | 84 | 84 | 850 | (39) | - |
Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné | 210 | 3 | 3 | 210 | (5) | - |
Production et distribution d’eau | 45 | 2 | 2 | 45 | (1) | - |
Construction | 796 | 104 | 104 | 796 | (55) | - |
Commerce | 1 318 | 119 | 119 | 1 318 | (62) | - |
Transport et stockage | 395 | 19 | 19 | 395 | (13) | - |
Hébergement et restauration | 701 | 75 | 75 | 701 | (43) | - |
Information et communication | 148 | 13 | 13 | 148 | (5) | - |
Activités immobilières | 7 006 | 158 | 158 | 7 006 | (136) | - |
Activités financières et d’assurance | 1 338 | 42 | 42 | 1 338 | (30) | - |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques | 1 085 | 72 | 72 | 1 085 | (41) | - |
Activités de services administratifs et de soutien | 446 | 24 | 24 | 446 | (16) | - |
Administration publique et défense, sécurité sociale obligatoire | 0 | - | - | 0 | (0) | - |
Enseignement | 48 | 2 | 2 | 48 | (2) | - |
Santé humaine et action sociale | 131 | 1 | 1 | 131 | (3) | - |
Arts, spectacles et activités récréatives | 118 | 8 | 8 | 118 | (4) | - |
Autres services | 106 | 2 | 2 | 106 | (40) | - |
Total | 15 125 | 750 | 750 | 15 125 | (512) | - |
EU CQ5 - Qualité de crédit des prêts et avances accordés à des entreprises non financières par branche d’activité
En millions d’euros | 31/12/2023 | |||||
Valeur comptable brute | Dépréciation cumulée | Variations négatives cumulées de la juste valeur dues au risque de crédit sur expositions non performantes | ||||
Dont non performantes | Dont prêts et avances soumis à dépréciation | |||||
Dont en défaut | ||||||
Agriculture, sylviculture et pêche | 353 | 21 | 21 | 353 | (20) | - |
Industries extractives | 25 | 0 | 0 | 25 | (0) | - |
Industrie manufacturière | 920 | 85 | 85 | 920 | (44) | - |
Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné | 188 | 2 | 2 | 188 | (3) | - |
Production et distribution d’eau | 46 | 1 | 1 | 46 | (1) | - |
Construction | 866 | 92 | 92 | 866 | (55) | - |
Commerce | 1 478 | 119 | 119 | 1 478 | (63) | - |
Transport et stockage | 431 | 13 | 13 | 431 | (9) | - |
Hébergement et restauration | 747 | 74 | 74 | 747 | (41) | - |
Information et communication | 162 | 12 | 12 | 162 | (5) | - |
Activités financières et d’assurance | 1 266 | 36 | 36 | 1 266 | (27) | - |
Activités immobilières | 6 898 | 140 | 140 | 6 898 | (138) | - |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques | 1 074 | 49 | 49 | 1 074 | (33) | - |
Activités de services administratifs et de soutien | 452 | 20 | 20 | 452 | (11) | - |
Administration publique et défense, sécurité sociale obligatoire | 6 | - | - | 6 | (0) | - |
Enseignement | 52 | 4 | 4 | 52 | (2) | - |
Santé humaine et action sociale | 145 | 20 | 20 | 145 | (2) | - |
Arts, spectacles et activités récréatives | 117 | 9 | 9 | 117 | (4) | - |
Autres services | 157 | 25 | 25 | 157 | (38) | - |
Total | 15 383 | 722 | 722 | 15 383 | (497) | - |
Suivi du risque géographique
L’exposition géographique des encours de crédit porte quasi exclusivement sur la zone euro et plus particulièrement sur la France
EU CQ4 - Qualité des expositions par zone géographique
En millions d’euros | 31/12/2024 | ||||||
Valeur comptable / montant nominal brut | Dépréciation cumulée | Provisions sur engagements hors bilan et garanties financières donnés | Variations négatives cumulées de la juste valeur dues au risque de crédit sur expositions non performantes | ||||
Dont non performantes | Dont soumises à dépréciation | ||||||
Dont en défaut | |||||||
Expositions au bilan | 48 934 | 980 | 980 | 48 811 | (635) | 0 | |
France | 48 344 | 977 | 977 | 48 221 | (633) | 0 | |
Luxembourg | 121 | - | - | 121 | (1) | 0 | |
Suisse | 100 | 2 | 2 | 100 | (1) | 0 | |
Allemagne | 94 | 0 | 0 | 94 | (0) | 0 | |
Espagne | 51 | - | - | 51 | (0) | 0 | |
Autres pays | 225 | 1 | 1 | 225 | (1) | 0 | |
Expositions hors bilan | 3 885 | 75 | 75 | (36) | |||
France | 3 857 | 75 | 75 | (36) | |||
Luxembourg | 15 | - | - | (1) | |||
Suisse | 9 | 0 | 0 | (0) | |||
Espagne | 1 | - | - | (0) | |||
Cap-Vert | 1 | - | - | (0) | |||
Autres pays | 3 | 0 | 0 | (0) | |||
Total | 52 819 | 1 056 | 1 056 | 48 811 | (635) | (36) | 0 |
En millions d’euros | 31/12/2023 | ||||||
Valeur comptable / montant nominal brut | Dépréciation cumulée | Provisions sur engagements hors bilan et garanties financières donnés | Variations négatives cumulées de la juste valeur dues au risque de crédit sur expositions non performantes | ||||
Dont non performantes | Dont soumises à dépréciation | ||||||
Dont en défaut | |||||||
Expositions au bilan | 47 380 | 929 | 929 | 47 259 | (653) | 0 | |
France | 46 787 | 926 | 926 | 46 666 | (651) | 0 | |
Allemagne | 112 | 0 | 0 | 112 | (0) | 0 | |
Suisse | 103 | 2 | 2 | 103 | (1) | 0 | |
Luxembourg | 101 | - | - | 101 | (0) | 0 | |
Etats-unis | 44 | 0 | 0 | 44 | (0) | 0 | |
Autres pays | 233 | 1 | 1 | 233 | (1) | 0 | |
Expositions hors bilan | 4 189 | 66 | 66 | (31) | |||
France | 4 161 | 66 | 66 | (31) | |||
Luxembourg | 16 | - | - | (0) | |||
Suisse | 6 | 0 | 0 | (0) | |||
Espagne | 1 | - | - | (0) | |||
Etats-unis | 1 | - | - | (0) | |||
Autres pays | 3 | 0 | 0 | (0) | |||
Total | 51 569 | 995 | 995 | 47 259 | (653) | (31) | 0 |
Simulation de crise relative aux risques de crédit La Direction des Risques Groupe réalise des simulations de crise relatives au risque de crédit du Groupe BPCE et, par suite, incluant l’ensemble des établissements dont BPAURA Les tests de résistance ont pour objectif de mesurer la sensibilité des différents portefeuilles à une situation dégradée, en termes de coût du risque, d’actifs pondérés et de perte attendue Les tests de résistance sont réalisés sur la base des expositions consolidées du Groupe Ils tiennent compte, au niveau des calibrages des paramètres de risques, des spécificités de chaque grand bassin du Groupe (Natixis, CFF, Réseau Banque Populaire, Réseau Caisse d’Epargne) Ils couvrent l’ensemble des portefeuilles soumis aux risques de crédit et de contrepartie, quelle que soit l’approche retenue pour le calcul des encours pondérés (approche standard ou IRB) Leur réalisation se fonde sur des informations détaillées et cadrées avec celles alimentant le reporting prudentiel Groupe COREP et les analyses de risque sur les portefeuilles Trois types de stress-tests sont réalisés : ❚ le stress-test EBA vise à tester la résistance des établissements de crédit face à des chocs simulés et à les
comparer entre eux ;
❚ le stress-test interne annuel au Groupe BPCE Il comporte davantage de scénarios que le stress test EBA et inclut l’évolution de l’ensemble du bilan sur les projections ; ❚ des stress-tests spécifiques peuvent être réalisés sur demande externe (superviseur) ou interne
Les résultats du stress test de l’EBA confirment la solidité
financière et la qualité du dispositif de gestion des risques du Groupe BPCE
Par ailleurs, dans le cadre de la macro-cartographie des risques annuelle, les établissements réalisent des stress-tests sur chaque risque de crédit identifiés dans la macro-cartographie et dans leur appétit au risque Techniques de réduction des risques Les techniques de réduction du risque de crédit sont couramment utilisées au sein du Groupe et se distinguent entre sûretés réelles et sûretés personnelles
Modalités de prise en compte selon l’approche standard ou IRB La distinction est faite entre les garanties ayant effectivement un effet sur le recouvrement en cas de difficultés et celles étant par ailleurs reconnues par le superviseur dans la pondération des expositions permettant de réduire la consommation de fonds propres À titre d’exemple, une caution personnelle et solidaire d’un dirigeant d’entreprise cliente en bonne et due forme et recueillie dans les règles de l’art pourra se révéler efficace sans toutefois être éligible en tant que facteur de réduction de risque statistique Dans certains cas, les établissements du Groupe choisissent d’adjoindre à leur utilisation de techniques de réduction des risques des opportunités de cession de portefeuilles contentieux, notamment lorsque les techniques utilisées sont moins performantes ou absentes
Une utilisation des dérivés de crédit est également réalisée comme technique de réduction du risque et concerne quasi exclusivement la classe d’actif « entreprises » et principalement Natixis Définition des suretés
La sûreté réelle est une garantie portant sur un ou plusieurs biens meubles ou immeubles, dont la valeur a été appréciée solidement, appartenant au débiteur ou à un tiers consistant à conférer un droit réel au créancier sur ce bien (hypothèque immobilière, gage immobilier, gages sur titres cotés et liquides, gage sur marchandises cotées et liquides avec ou sans dessaisissement, nantissement, caution hypothécaire) Cette sûreté a pour effet de :
❚ réduire le risque de crédit encouru sur une exposition compte tenu du droit de l’établissement assujetti en cas de défaut ou en cas d’autres événements de crédit spécifiques
relatifs à la contrepartie ;
Les articles 207 à 210 du règlement (UE) 2019/876 du 20 mai 2019 modifiant le règlement (UE) no575/2013) précisent les conditions nécessaires pour la prise en compte des sûretés, notamment : La division des risques constitue une technique d’atténuation du risque de crédit Elle se traduit dans les dispositifs de limites individuelles ou thématiques et permet de réduire la sensibilité des établissements face à des risques unitairement ou sectoriellement jugés trop importants à porter en cas de survenance d’incidents majeurs Les activités de surveillance des risques peuvent amener une réduction des expositions au risque, si celui-ci est considéré trop élevé, et sont ainsi contributrices à une bonne division du risque |
❚ obtenir le transfert ou la propriété de certains montants ou actifs La sûreté personnelle est une sûreté ayant pour effet de réduire le risque de crédit encouru sur une exposition, compte tenu de l’engagement d’un tiers à payer un montant en cas de défaut de la contrepartie ou en cas d’autres événements spécifiques
Fournisseurs de protection
La prise en compte des garanties (ou techniques de réduction de risque) constitue un des facteurs importants de réduction de l’exigence en fonds propres
Le réseau Banque Populaire a, pour sa part, historiquement recours pour ses crédits aux professionnels aux sociétés de caution mutuelle notamment les SOCAMA (prêts aux artisans), en dehors des sûretés réelles utilisées Il sollicite également pour les prêts aux particuliers la CASDEN Banque Populaire, notamment au travers de sa structure Parnasse garanties, pour garantir les prêts consentis à l’ensemble des fonctionnaires, le Crédit Logement, et, de manière croissante, la Compagnie Européenne de Garanties et de Cautions (CEGC, filiale de BPCE SA)
Le Fonds de garantie à l’accession sociale permet d’apporter une garantie de l’État français aux prêts conventionnés La pondération est de 0 % concernant les crédits pour lesquels la couverture a été signée avant le 31 décembre 2006 et 15 % pour ceux octroyés postérieurement à cette date Crédit Logement bénéficie en 2024 d’une note long terme Aa3 par Moody’s, perspective stable
Pour leurs prêts à l’habitat, les réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne sollicitent par ailleurs plusieurs mutuelles telles que la MGEN, la Mutuelle de la Gendarmerie, etc Pour les professionnels et les entreprises, le recours à la Banque Publique d’Investissement par l’ensemble du Groupe se poursuit et le Fonds Européen d’Investissement ou la Banque Européenne d’Investissement sont sollicités sur des enveloppes de garanties permettant de réduire très sensiblement le risque de crédit
Dans certains cas, les organismes de type Auxiga permettent d’organiser la dépossession du stock et son transfert de propriété à la banque en garantie d’engagements consentis en cas de difficultés
Enfin, ponctuellement, Natixis recourt pour certaines opérations et dans certaines circonstances à des achats de protections de type assurance-crédit, à des agences de réassurance privées (SCOR) ou publiques (Coface, Hermès, autres agences souveraines) et recourt aussi à l’utilisation de Credit Default Swaps (CDS)
Hiérarchisation des enjeux en termes de concentration de volumes de garanties |
Dans le cadre de la crise du Covid, l’Etat français a permis d’utiliser sa garantie sur le périmètre des PGE octroyés Le Groupe BPCE a utilisé cette possibilité Les opérations dérivées de crédit de type couverture de devise ou de taux sont confiées aux chambres de compensation agréées en Europe ou aux USA pour les activités de Natixis dans ce pays
Valorisation et gestion des instruments constitutifs de sûretés réelles
Le Groupe BPCE dispose d’un outil de revalorisation automatique des garanties immobilières pour l’ensemble des réseaux
Au sein du réseau Banque Populaire, les garanties réelles prises en compte dans le moteur de revalorisation sont, outre les garanties immobilières, les gages sur véhicules, les nantissements de matériels et outillages, les hypothèques maritimes de bateaux de plaisance et les nantissements de fonds de commerce
Au sein du Groupe, les cautions des organismes de cautionnement reconnues comme fournisseurs de sûretés d’effet équivalent à une garantie hypothécaire par le superviseur sont traitées sur la base d’une évaluation de type assurancielle
Un processus Groupe d’évaluation renforcé a été mis en place pour l’évaluation des garanties immobilières supérieures à certains montants La certification obtenue par BPCE Solutions Immobilières, filiale de BPCE, permet de renforcer les synergies du Groupe
Pour les garanties autres que celles citées ci-dessus, la base utilisée pour apprécier et valider ces sûretés est une évaluation systématique de ces garanties soit selon une valeur de marché lorsque ces sûretés sont cotées sur des marchés liquides (par exemple des titres cotés), soit sur la base d’une expertise permettant de démontrer la valeur de la garantie utilisée en couverture des risques (par exemple la valeur de transactions récentes sur des aéronefs ou des navires selon leurs caractéristiques, la valeur d’un stock de matière première, la valeur d’un gage sur marchandise donnée ou encore la valeur d’un fonds de commerce selon son emplacement, etc) Le dispositif de contrôle de la prise des garanties, de leur validité, de leur enregistrement et de leur valorisation relève de la responsabilité de notre Etablissement L’enregistrement des garanties suit les procédures en vigueur, communes à notre réseau Nous assurons la conservation et l’archivage de nos garanties, conformément aux procédures en vigueur
La Direction des Crédits prend en charge la prise des garanties : à ce titre, elle est responsable des contrôles de 1er niveau
Les directions opérationnelles (dont La direction des Crédits) effectuent des contrôles permanents de premier niveau et la Direction des Risques et de la Conformité des contrôles permanents de second niveau sur la validité et l’enregistrement des garanties
Effet des techniques de réduction du risque de crédit La prise en compte des collatéraux reçus au titre des garanties et des sûretés obtenues par l’établissement dans le cadre de son activité de crédit, et la prise en compte des achats de protection, permettent de réduire l’exposition de l’établissement au risque de crédit et, par conséquent, l’exigence en fonds propres
EU CQ7 - Sûretés obtenues par prise de possession et processus d’exécution
En millions d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||
Sûretés obtenues par prise de possession | Sûretés obtenues par prise de possession | |||
Valeur à la comptabilisation initiale | Varitations négatives cumulées | Valeur à la comptabilisation initiale | Varitations négatives cumulées | |
Immobilisations corporelles (PP&E) | - | - | - | - |
Autre que PP&E | - | - | - | - |
Biens immobiliers résidentiels | - | - | - | - |
Biens immobiliers commerciaux | - | - | - | - |
Biens meubles (automobiles, navires, etc.) | - | - | - | - |
Actions et titres de créance | - | - | - | - |
Autres sûretés | - | - | - | - |
Total | - | - | - | - |
Absence d’immobilisations corporelles obtenus sans décaissement de flux de trésorerie
EU CR3 - Techniques de réduction du risque de crédit
En millions d’euros | 31/12/2024 | ||||
Valeur comptable garantie | |||||
Valeur comptable non garantie | Dont garantie par des sûretés | Dont garantie par des garanties financières | Dont garantie par des dérivés de crédit | ||
Prêts et avances Titres de créance | 23 607 | 25 966 | 10 950 | 15 016 | - |
1 061 | - | - | - | ||
Total | 24 668 | 25 966 | 10 950 | 15 016 | - |
Dont expositions non performantes Dont en défaut | 104 | 448 | 157 | 291 | - |
109 | 448 | ||||
EU CR3 - Techniques de réduction du risque de crédit
En millions d’euros | 31/12/2023 | ||||
Valeur comptable garantie | |||||
Valeur comptable non garantie | Dont garantie par des sûretés | Dont garantie par des garanties financières | Dont garantie par des dérivés de crédit | ||
Prêts et avances Titres de créance | 22 189 | 26 788 | 10 903 | 15 884 | - |
620 | - | - | - | ||
Total | 22 809 | 26 788 | 10 903 | 15 884 | - |
Dont expositions non performantes Dont en défaut | 79 | 436 | 134 | 301 | - |
83 | 436 | ||||
2.7.4.4 Travaux réalisés en 2024
L’exercice 2024 a confirmé l’augmentation du risque de crédit sur les clientèles Professionnelles et Corporate La croissance est restée atone et l’instabilité politique a entrainé le report de certaines commandes publiques Le marché de l’immobilier souffre de la faiblesse des volumes de transactions Dans ce contexte économique largement dégradé, retenons deux éclaircies : un effet JO Paris 2024 favorable à la croissance et les baisses successives des taux directeurs de la BCE qui ont permis d’amoidrir le coût de l’endettement des entreprises
L’augmentation du coût du risque s’est poursuivie en 2024 et nous a incité à poursuivre nos travaux permettant un meilleur suivi des opérations à effet de levier ou de type LBO Nous maintenons également un focus très fort sur nos expositions en lien avec les professionnels de l’immobilier Cela se traduit principalement par le renforcement des suivis des risques sur ces clientèles
Informations quantitatives
EU CR4 - Approche standard - Exposition au risque de crédit et effets de l’atténuation
en millions d’euros | 31/12/2024 | |||||
Expositions avant facteur de conversion en équivalent-crédit et atténuation du risque de crédit | Expositions après facteur de conversion en équivalent-crédit et atténuation du risque de crédit | Risques pondérés et densité | ||||
Bilan | Hors bilan | Bilan | Hors bilan | Risques pondérés | Densité des Risques pondérés (%) | |
Administrations centrales ou banques centrales | 3 710 | 0 | 4 212 | 0 | 278 | 7 % |
Administrations régionales ou locales | 357 | 3 | 378 | 1 | 6 | 2% |
Entités du secteur public | 174 | 54 | 157 | 36 | 138 | 71 % |
Banques multilatérales de développement | 40 | 0 | 63 | 0 | 0 | 0 % |
Organisations internationales | 16 | 0 | 16 | 0 | 0 | 0 % |
Etablissements | 10 922 | 2 | 12 074 | 1 | 0 | 0 % |
Obligations sécurisées | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Entreprises | 1 107 | 365 | 1 012 | 185 | 1 064 | 89 % |
Clientèle de détail | 18 | 1 | 16 | 1 | 10 | 62 % |
Expositions sur actions | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Investissements pris sous la forme de parts ou d'actions d'organismes de placement collectif (OPC) | 17 | 0 | 17 | 0 | 30 | 177 % |
Autres expositions | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Expositions sur les établissements et les entreprises faisant l'objet d'une évaluation du crédit à court terme | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Expositions garanties par une hypothèque sur un bien immobilier | 1 313 | 39 | 1 313 | 20 | 575 | 43 % |
Expositions présentant un risque élevé | 188 | 211 | 183 | 75 | 388 | 150 % |
Expositions en défaut | 33 | 12 | 27 | 6 | 37 | 114 % |
TOTAL | 17 896 | 688 | 19 468 | 325 | 2 525 | 13 % |
EU CR4 - Approche standard - Exposition au risque de crédit et effets de l’atténuation
en millions d’euros | 31/12/2023 | |||||
Expositions avant facteur de conversion en équivalent-crédit et atténuation du risque de crédit | Expositions après facteur de conversion en équivalent-crédit et atténuation du risque de crédit | Risques pondérés et densité | ||||
Bilan | Hors bilan | Bilan | Hors bilan | Risques pondérés | Densité des Risques pondérés (%) | |
Administrations centrales ou banques centrales | 116 | 0 | 116 | 0 | 283 | 243 % |
Administrations régionales ou locales | 338 | 6 | 357 | 3 | 56 | 16 % |
Entités du secteur public | 187 | 79 | 174 | 59 | 171 | 73 % |
Banques multilatérales de développement | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Organisations internationales | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Etablissements | 9 516 | 3 | 10 826 | 2 | 0 | 0 % |
Obligations sécurisées | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Entreprises | 1 123 | 552 | 1 055 | 278 | 1 184 | 89 % |
Clientèle de détail | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 75 % |
Expositions sur actions | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Investissements pris sous la forme de parts ou d'actions d'organismes de placement collectif (OPC) | 16 | 0 | 16 | 0 | 28 | 174 % |
Autres expositions | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Expositions sur les établissements et les entreprises faisant l'objet d'une évaluation du crédit à court terme | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Expositions garanties par une hypothèque sur un bien immobilier | 1 267 | 47 | 1 248 | 21 | 554 | 44 % |
Expositions présentant un risque élevé | 201 | 204 | 187 | 94 | 422 | 150 % |
Expositions en défaut | 23 | 7 | 16 | 3 | 22 | 111 % |
TOTAL | 12 789 | 897 | 13 996 | 461 | 2 719 | 19 % |
EU CR7 - Approche NI - Effet sur les risques pondérés des dérivés de crédit utilisés comme techniques d'atténuation du risque de crédit
En millions d’euros | 31/12/2024 | ||
Risques pondérés avant dérivés de crédit | Risques pondérés réels | ||
Expositions faisant l’objet de l’approche NI simple | 4 111 | 4 111 | |
Administrations centrales et banques centrales | - | - | |
Établissements | 39 | 39 | |
Entreprises | 4 073 | 4 073 | |
dont Entreprises - PME | 1 976 | 1 976 | |
dont Entreprises - Financement spécialisé | - | - | |
Expositions faisant l’objet de l’approche NI avancée | 5 240 | 5 240 | |
Administrations centrales et banques centrales | - | - | |
Établissements | - | - | |
Entreprises | 1 299 | 1 299 | |
dont Entreprises - PME | 273 | 273 | |
dont Entreprises - Financement spécialisé | - | - | |
Clientèle de détail | 3 941 | 3 941 | |
dont Clientèle de détail - PME - Garanties par une sûreté immobilière | 1 403 | 1 403 | |
dont Clientèle de détail - non-PME - Garanties par une sûreté immobilière | 1 144 | 1 144 | |
dont Clientèle de détail - expositions renouvelables éligibles | 30 | 30 | |
dont Clientèle de détail - PME - Autres | 982 | 982 | |
dont Clientèle de détail - non-PME - Autres | 382 | 382 | |
TOTAL (incluant expositions approches NI simple et avancée) | 9 352 | 9 352 | |
EU CR7 - Approche NI - Effet sur les risques pondérés des dérivés de crédit utilisés comme techniques d'atténuation du risque de crédit
En millions d’euros | 31/12/2023 | ||
Risques pondérés avant dérivés de crédit | Risques pondérés réels | ||
Expositions faisant l’objet de l’approche NI simple | 5 900 | 5 900 | |
Administrations centrales et banques centrales | 6 | 6 | |
Établissements | 32 | 32 | |
Entreprises | 5 862 | 5 862 | |
dont Entreprises - PME | 2 509 | 2 509 | |
dont Entreprises - Financement spécialisé | - | - | |
Expositions faisant l’objet de l’approche NI avancée | 3 910 | 3 910 | |
Administrations centrales et banques centrales | - | - | |
Établissements | - | - | |
Entreprises | - | - | |
dont Entreprises - PME | - | - | |
dont Entreprises - Financement spécialisé | - | - | |
Clientèle de détail | 3 910 | 3 910 | |
dont Clientèle de détail - PME - Garanties par une sûreté immobilière | 1 254 | 1 254 | |
dont Clientèle de détail - non-PME - Garanties par une sûreté immobilière | 1 165 | 1 165 | |
dont Clientèle de détail - expositions renouvelables éligibles | 27 | 27 | |
dont Clientèle de détail - PME - Autres | 1 090 | 1 090 | |
dont Clientèle de détail - non-PME - Autres | 375 | 375 | |
TOTAL (incluant expositions approches NI simple et avancée) | 9 810 | 9 810 | |
EU CR8 - Etats des flux des risques pondérés relatifs aux expositions au risque de crédit dans le cadre de l’approche
NI
Risques pondérés | |
31/12/2023 | 9 810 |
Taille de l'actif (+/-) | 3 |
Qualité de l'actif (+/-) | 116 |
Mises à jour des modèles (+/-) | (695) |
Méthodologie et politiques (+/-) | (9) |
Acquisitions et cessions (+/-) | - |
Variations des taux de change (+/-) | (1) |
Autres (+/-) | 126 |
31/12/2024 | 9 352 |
EU CR10.5 - Expositions de financement spécialisé et sous forme d'actions faisant l’objet de la méthode de pondération simple
Expositions au 31/12/2024 sous forme d’actions faisant l’objet de la méthode de pondération simp | le | |||||
En millions d’euros | Exposition au bilan | Exposition hors bilan | Pondération de risque | Valeur exposée au risque | Montant d'exposition pondéré | Risques pondérés |
Expositions sur capital-investissement | 161 | - | 190% | 161 | 305 | 1 |
Expositions sur actions cotées | 56 | - | 290% | 56 | 164 | 0 |
Autres expositions sur actions | 554 | - | 370% | 554 | 2 049 | 13 |
Total | 771 | - | 771 | 2 518 | 15 | |
Expositions au 31/12/2023 sous forme d’actions faisant l’objet de la méthode de pondération simp | le | |||||
En millions d’euros | Exposition au bilan | Exposition hors bilan | Pondération de risque % | Valeur exposée au risque | Montant d'exposition pondéré | Risques pondérés |
Expositions sur capital-investissement | 146 | - | 190% | 146 | 277 | 1 |
Expositions sur actions cotées | 36 | - | 290% | 36 | 104 | 0 |
Autres expositions sur actions | 512 | - | 370% | 512 | 1 894 | 12 |
Total | 694 | - | 694 | 2 275 | 14 | |
2.7.5 Risques de marché
2.7.5.1 Définition
Les risques de marché se définissent comme les risques de pertes liés aux variations des paramètres de marché Les risques de marché comprennent trois composantes principales :
❚ le risque de taux d’intérêt : risque que fait courir au porteur d’une créance ou d’un titre de dette, une variation des taux d’intérêt ; ce risque peut être spécifique à un émetteur particulier ou à une catégorie particulière d’émetteurs dont la qualité de la signature est dégradée (risque de spread de crédit) ;
❚ le risque de change : risque qui affecte les créances et les titres libellés en devises détenus dans le cadre des activités de marché, du fait des variations du prix de ces devises exprimé en monnaie nationale ;
❚ le risque de variation de cours : risque de prix sur la position détenue sur un actif financier déterminé, en particulier une action
2.7.5.2 Organisation du suivi des risques de marché Le périmètre concerné par le suivi des risques de marché porte sur l’ensemble des activités de marché, c’est-à-dire les opérations de trésorerie ainsi que les opérations de placements à moyen ou à long terme sur des produits générant des risques de marché (opérations de private equity et de détention d’actifs hors exploitation dont immobiliers), quel que soit leur classement comptable Depuis le 31/12/2014 et en respect des exigences réglementaires de la loi bancaire française de séparation et de régulation des activités bancaires, le Groupe BPCE a clôturé les portefeuilles de négociation des Etablissements du Réseau des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires
Les activités de ce périmètre ne sont pas intégrées à la fonction de gestion de bilan
Sur ce périmètre, la fonction risques de marché de l’établissement assure notamment les missions suivantes telles que définies dans la Charte des risques, de la conformité et des contrôles permanents Groupe :
❚ l’identification des différents facteurs de risques et l’établissement d’une cartographie des produits et instruments financiers tenue à jour, recensant les risques de marché ; ❚ la mise en œuvre du système de mesure des risques de marché ;
❚ l’instruction des demandes de limites globales et opérationnelles, de la liste des produits de marché autorisés soumises au comité des risques compétent ; ❚ le contrôle de cohérence des positions et de leur affectation dans le correct compartiment de gestion (normes segmentation métiers Groupe) ;
❚ l’analyse transversale des risques de marché et leur évolution au regard de l’orientation de l’activité arrêtée par les instances dirigeantes et des politiques de gestion des activités opérationnelles ;
❚ le contrôle de la mise en œuvre des plans d’action de réduction des risques, le cas échéant
Ces missions sont menées en lien avec la Direction des
Risques Groupe Cette dernière prend notamment en charge :
❚ la définition du système de mesure des risques de marché (VaR, Stress tests…) ;
❚ l’évaluation des performances de ce système (back-testing) notamment dans le cadre des revues de limites annuelles ; ❚ la norme du reporting de suivi des risques de marché consolidés aux différents niveaux du Groupe ; ❚ l’instruction des sujets portés en Comité des Risques et
Conformité Groupe
2.7.5.3 Loi de séparation et de régulation des activités bancaires (SRAB) et Volcker Rule Depuis fin 2014, le groupe s’est progressivement mis en conformité avec les exigences prévues à l’article 2 de l’arrêté du 9 septembre 2014 portant application du titre Ier de la loi n°2013-672 du 26 juillet 2013 de séparation et de régulation des activités bancaires (loi SRAB), modifié par l’arrêté du 18 mars 2019
Conjointement aux travaux relatifs à la loi SRAB, un programme de conformité issu de la Volcker Rule (Section 619 de la loi américaine Dodd-Frank Act) a été adopté et mis en œuvre à partir de juillet 2015 Dans une approche plus large que la loi française, ce programme vise à cartographier l’ensemble des activités financières et commerciales du groupe BPCE SA afin de s’assurer du respect de la règlementation américaine La Volcker Rule a été amendée en 2020, donnant naissance à de nouvelles dispositions Volcker 20 et 21 qui viennent alléger le dispositif existant
Chaque année, le Groupe certifie sa conformité au dispositif SRAB-Volcker
La cartographie fait apparaitre les activités de marché de la Banque Palatine, Bred et CFF ainsi que les activités pour compte-propre des caisses d’Epargne et Banques populaires
2.7.5.4 Mesure et surveillance des risques de marché Les limites globales de risque de marché sont fixées et revues, autant que nécessaire et au moins une fois par an, par les Dirigeants Effectifs et, le cas échéant, par l’Organe de Surveillance en tenant compte des fonds propres de l’entreprise et, si besoin, des fonds propres consolidés et de leur répartition au sein du Groupe adaptée aux risques encourus
Les limites de risque de marché font partie des indicateurs d’appétit au risque A ce titre, le niveau de consommation de ces limites est présenté trimestriellement aux dirigeants et à l’Organe de Surveillance, avec élaboration d’un plan d’actions en cas de dépassement Sur 2024, un dépassement a été constaté au 30/09/2024 sur l’indicateur de sensibilité SOT/EVE qui ressort à -1506 % pour un seuil d’observation fixé à -14 % Un plan d’actions a été mis en œuvre pour revenir en deçà du seuil d’observation
Le dispositif de suivi des risques de marché est fondé sur des indicateurs de risques qualitatifs et quantitatifs La fréquence de suivi de ces indicateurs varie en fonction du produit financier contrôlé
Les indicateurs qualitatifs sont composés notamment de la liste des produits autorisés et de la WatchList Le terme WatchList est utilisé pour dénommer la liste des contreparties, fonds, titres … sous surveillance
Pour compléter cette surveillance qualitative, le suivi du risque de marché est réalisé au travers du calcul d’indicateurs quantitatifs complémentaires
2.7.5.5 Simulation de crise relative aux risques de marché Le stress test consiste à simuler sur le portefeuille de fortes variations des paramètres de marché afin de percevoir la perte, en cas d’occurrence de telles situations
Les stress tests sont calibrés selon les niveaux de sévérité et d’occurrence cohérents avec les intentions de gestion des portefeuilles :
|
Ces stress sont définis et appliqués de façon commune à l’ensemble du Groupe afin que la Direction des Risques Groupe puisse en réaliser un suivi consolidé Celles-ci sont suivies dans le cadre du dispositif récurent de contrôle et par un reporting régulier
De plus, des stress scenarii spécifiques complètent ce dispositif Soit au niveau du Groupe, soit par entité afin de refléter au mieux le profil de risque spécifique de chacun des portefeuilles (private equity ou actifs immobiliers hors exploitation essentiellement)
2.7.5.6 Travaux réalisés en 2024 La fonction gestion des risques réalise des contrôles spécifiques, répondant notamment aux bonnes pratiques du rapport Lagarde Le suivi des points recommandés dans ce rapport est présenté trimestriellement au Comité des Risques de Marché Groupe après travaux de consolidation et de suivi des plans d’action par la Direction des Risques Groupe Les risques financiers BPAURA suivent également le respect de la limite encadrant les activités de private equity et d’immobilier hors exploitation, ainsi que la limite en stress du portefeuille obligataire Le résultat de notre exposition au risque de marché et de son contrôle permanent est présenté trimestriellement en Comité de Gestion de Bilan Précisions que BPAURA est exposée de manière marginale au risque de change
2.7.6 Risques structurels de bilan
2.7.6.1 Définition
Les risques structurels de bilan se traduisent par un risque de perte, immédiat ou futur, lié aux variations des paramètres commerciaux ou financiers et à la structure du bilan sur les activités de portefeuille bancaire, hors opérations pour compte propre
Les risques structurels de bilan ont trois composantes principales :
❚ le risque de liquidité est le risque pour l’établissement de ne pas pouvoir faire face à ses engagements ou de ne pas pouvoir dénouer ou compenser une position en raison de la situation du marché ou de facteurs idiosyncratiques, dans un délai déterminé et à un coût raisonnable (Arrêté du 3 novembre 2014, modifié le 25 février 2021, relatif au contrôle interne) ; Le risque de liquidité est également associé à l’incapacité de transformer des avoirs illiquides en avoirs liquides La liquidité de BPAURA est gérée en lien fort avec l’organe central du Groupe BPCE, qui assure notamment la gestion centralisée du refinancement
❚ le risque de taux d’intérêt global est le risque encouru en cas de variation des taux d'intérêt du fait de l'ensemble des opérations de bilan et de hors bilan, à l'exception, le cas échéant, des opérations soumises aux risques de marché (arrêté du 3 novembre 2014, modifié le 25 février 2021, relatif au contrôle interne)
❚ le risque de change est le risque qui affecte les créances et les titres libellés en devises, il est dû aux variations du prix de ces devises exprimé en monnaie nationale
2.7.6.2 Organisation du suivi des risques de gestion de bilan
La fonction risques financiers assure le contrôle de second niveau des risques structurels de bilan
A ce titre, elle est notamment en charge des missions suivantes : ❚ l’instruction des demandes de limites ALM internes, en respectant les limites définies au niveau du Groupe ; ❚ la définition des stress scenarii complémentaires aux stress scenarii Groupe le cas échéant ;
❚ le contrôle des indicateurs calculés aux normes du Référentiel GAP Groupe ;
❚ le contrôle du respect des limites à partir des remontées d’informations prescrites ;
❚ le contrôle de la mise en œuvre de plans d’action de retour dans les limites le cas échéant
Notre établissement formalise ses contrôles dans un reporting de contrôles des risques de second niveau Il comprend des données qualitatives sur le dispositif d'encadrement des risques, le respect des limites et le suivi du retour dans les limites, si nécessaire, ainsi que l'analyse de l'évolution de bilan et des indicateurs de risques
Ces missions sont menées en lien avec la Direction des Risques Groupe, qui est avec la Direction Finance Groupe, en charge de la revue critique ou de la validation : ❚ des conventions d’ALM soumises au comité de gestion de bilan (lois d’écoulement, séparation trading / banking books,
définition des instruments admis en couverture des risques de bilan) ;
❚ des indicateurs de suivi, des règles et périodicités de reporting au comité de gestion de bilan ;
❚ des conventions et processus de remontées d’informations ; ❚ des normes de contrôle portant sur la fiabilité des systèmes d'évaluation, sur les procédures de fixation des limites et de gestion des dépassements, sur le suivi des plans d'action de retour dans les limites ;
❚ du choix du modèle retenu pour l’évaluation des besoins de fonds propres économiques du Groupe concernant les risques structurels de bilan – le cas échéant
2.7.6.3 Suivi et mesure des risques de liquidité et de taux
Le Comité de Gestion de Bilan traite du risque de liquidité Le suivi du risque de liquidité et les décisions de financement sont pris par ce comité Notre Etablissement dispose de plusieurs sources de refinancement de l’activité clientèle (crédits) : ❚ L’épargne de nos clients sur les livrets bancaires non centralisés, les plans et comptes d’épargne ainsi que les
comptes à terme ;
❚ Les comptes de dépôts de nos clients ;
❚ Les émissions de certificats de dépôt négociables ;
❚ Les emprunts émis par BPCE ;
❚ Le cas échant, les refinancements de marché centralisés au niveau Groupe optimisant les ressources apportées à notre établissement
La part de refinancement représentée par l’épargne et les dépôts clientèle est de 60 % Par ailleurs, le montant net de souscription des parts sociales s’est élevé à 7,6 M€ sur l’année
Enfin, BPAURA a participé à des émissions SFH à hauteur de
760 M€
En milliers d’euros | Inférieur à 1 mois | De 1 mois à 3 mois | De 3 mois à 1 an | De 1 an à 5 ans | Plus de 5 ans | Non déterminé | Total au 31/12/2024 |
Caisse, banques centrales | 15 080 | 0 | 0 | 0 | 0 | 136 605 | 151 685 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 350 734 | 350 734 |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 6 706 | 15 000 | 35 500 | 284 500 | 156 126 | 1 554 513 | 2 052 345 |
Instruments dérivés de couverture | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 165 250 | 165 250 |
Titres au coût amorti | 3 911 | 0 | 15 208 | 147 905 | 362 500 | (1) | 529 523 |
Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti | 6 001 190 | 781 950 | 1 415 782 | 5 120 574 | 44 624 | 207 977 | 13 572 097 |
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti | 1 193 517 | 606 452 | 2 598 459 | 10 625 068 | 20 587 060 | 321 522 | 35 932 078 |
Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | (79 292) | (79 292) |
Actifs financiers par échéance | 7 220 404 | 1 403 402 | 4 064 949 | 16 178 047 | 21 150 310 | 2 657 308 | 52 674 420 |
Banques centrales | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Passifs financiers à la juste valeur par résultat | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 52 912 | 52 912 |
Instruments dérivés de couverture | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 50 424 | 50 424 |
Dettes représentées par un titre | 37 634 | 0 | 91 249 | 779 195 | 308 233 | 277 | 1 216 588 |
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés | 333 863 | 250 982 | 6 316 815 | 4 971 708 | 3 976 549 | (24 796) | 15 825 121 |
Dettes envers la clientèle | 23 471 557 | 425 331 | 1 579 224 | 5 527 977 | 573 629 | 0 | 31 577 718 |
Dettes subordonnées | 0 | 0 | 0 | (0) | 25 116 | 261 | 25 377 |
Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 34 152 | 34 152 |
Passifs financiers par échéance | 23 843 054 | 676 313 | 7 987 288 | 11 278 880 | 4 883 527 | 113 230 | 48 782 292 |
Engagements de financement donnés en faveur des Ets de crédit | 0 | 5 759 | 0 | 0 | 0 | 0 | 5 759 |
Engagements de financement donnés en faveur de la clientèle | 1 431 446 | 91 145 | 595 694 | 98 706 | 313 142 | 418 | 2 530 551 |
Total engagements de financement donnes | 1 431 446 | 96 904 | 595 694 | 98 706 | 313 142 | 418 | 2 536 310 |
Engagements de garantie en faveur des éts de crédit | 695 | 0 | 598 | 0 | 0 | 0 | 1 293 |
Engagements de garantie en faveur de la clientèle | 8 331 | 17 817 | 67 983 | 427 445 | 822 650 | 3 177 | 1 347 403 |
Total engagements de garantie donnés | 9 026 | 17 817 | 68 581 | 427 445 | 822 650 | 3 177 | 1 348 696 |
BPAURA39 - Echéancier des emplois et ressources (DRAC)
BPAURA39 - Echéancier des emplois et ressources (DRAC N-1)
En milliers d’euros | Inférieur à 1 mois | De 1 mois à 3 mois | De 3 mois à 1 an | De 1 an à 5 ans | Plus de 5 ans | Non déterminé | Total au 31/12/2023 |
Caisse, banques centrales | 139 758 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 139 758 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 302 868 | 302 868 |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 17 410 | 7 000 | 62 000 | 219 000 | 117 000 | 1 487 194 | 1 909 604 |
Instruments dérivés de couverture | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 224 302 | 224 302 |
Titres au coût amorti | 3 120 | 0 | 0 | 162 560 | 0 | (1) | 165 679 |
Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti | 6 404 964 | 1 118 253 | 1 117 714 | 3 515 705 | 35 074 | (13) | 12 191 697 |
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti | 1 167 995 | 638 899 | 2 595 294 | 10 610 137 | 21 324 810 | 381 879 | 36 719 014 |
Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | (160 172) | (160 172) |
Actifs financiers par échéance | 7 733 247 | 1 764 152 | 3 775 008 | 14 507 402 | 21 476 884 | 2 236 057 | 51 492 750 |
Banques centrales | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Passifs financiers à la juste valeur par résultat | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 52 971 | 52 971 |
Instruments dérivés de couverture | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 51 747 | 51 747 |
Dettes représentées par un titre | 16 930 | 62 749 | 28 243 | 556 662 | 306 214 | (217) | 970 581 |
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés | 606 810 | 999 015 | 4 894 913 | 5 216 087 | 3 352 438 | (40 061) | 15 029 201 |
Dettes envers la clientèle | 24 113 436 | 240 339 | 1 348 874 | 5 647 494 | 294 598 | (63 454) | 31 581 287 |
Dettes subordonnées | 0 | 0 | 0 | 0 | 25 901 | 981 | 26 882 |
Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 9 924 | 9 924 |
Passifs financiers par échéance | 24 737 176 | 1 302 103 | 6 272 030 | 11 420 243 | 3 979 151 | 11 891 | 47 722 593 |
Engagements de financement donnés en faveur des Ets de crédit | 0 | 2 134 | 0 | 0 | 302 | 0 | 2 436 |
Engagements de financement donnés en faveur de la clientèle | 1 477 142 | 156 204 | 643 949 | 182 124 | 368 329 | (23 179) | 2 804 569 |
Total engagements de financement donnes | 1 477 142 | 158 338 | 643 949 | 182 124 | 368 631 | -23 179 | 2 807 005 |
Engagements de garantie en faveur des éts de crédit | 392 | 0 | 553 | 0 | 0 | 75 | 1 020 |
Engagements de garantie en faveur de la clientèle | 5 243 | 24 737 | 87 916 | 412 756 | 848 756 | 1 | 1 379 409 |
Total engagements de garantie donnés | 5 635 | 24 737 | 88 469 | 412 756 | 848 756 | 76 | 1 380 429 |
Suivi du risque de liquidité
Le risque de liquidité en statique est mesuré par le gap de liquidité ou impasse qui a pour objectif la mesure des besoins ou des excédents de liquidité aux dates futures L'observation de cette impasse d'une période à une autre permet d'apprécier la déformation (en liquidité) du bilan d’un établissement
L’encadrement de l’impasse de liquidité au niveau établissement se réalise via la déclinaison des limites fixées au niveau Groupe Pour rappel, les principes de calibrage des limites sur la partie court terme visent à assurer la capacité du Groupe à évoluer dans différents contextes :
❚ En situation de stress fort à 2 mois, avec défense d’un niveau
cible minimum de LCR à 1 mois ; ❚ En situation de stress modéré à 5 mois ;
❚ En situation normale à 11 mois
En complément des limites sur le CT, un seuil à 5 ans vise à encadrer le risque de transformation en liquidité à MLT L’établissement (hors CASDEN) est également soumis aux règles de l’équation financière du Groupe qui vise à structurer de la façon suivante leur refinancement : ❚ le stock de refinancement CT de l’enveloppe ne peut excéder 20 % de l’enveloppe ;
❚ les tirages bruts auprès de BPCE SA de rang senior et non sécurisés en euros d’une durée de vie initiale supérieure strictement à un an, doivent présenter une durée de vie initiale moyenne pondérée par les flux de 5,5 ans a minima, sur l’exercice complet d’une année calendaire
Au cours de l’exercice écoulé, notre établissement a respecté ces limites
Le risque de liquidité en dynamique est mesuré par exercice de stress de liquidité Celui-ci a pour objectif de mesurer la résilience du Groupe à 2 intensités de stress (fort/catastrophe) sur un horizon de 3 mois, en rapportant le besoin de liquidité résultant de cette crise de liquidité au montant de collatéral disponible
Dans le stress Groupe, sont modélisés :
❚ le non-renouvellement d’une partie des tombées de marché ;
❚ une fuite de la collecte ;
❚ des tirages additionnels de hors bilan ;
❚ des impacts de marché (appels de marge, rating triggers, repos…)
L’organisation du Groupe BPCE, au travers de la centralisation de l’accès au marché et des collatéraux, implique qu’un stress de liquidité n’a de sens qu’en vision consolidée, du fait du mécanisme de solidarité et en tenant compte du rôle de BPCE SA de prêteur en dernier ressort
Les indicateurs réglementaires de stress que sont le Liquidity Coverage Ratio-LCR et le Net Stable Funding Ratio-NSFR sont suivis et communiqués de manière permanente dans le cadre de la gouvernance interne BPAURA37 - Réserve de liquidité
Les réserves de liquidité sont constituées des dépôts auprès des banques centrales et de titres et créances disponibles éligibles au refinancement des banques centrales Le pilotage de la réserve de liquidité, constituée des dépôts aux banques centrales et des actifs les plus liquides, permet d’ajuster la position en trésorerie de la banque
Le tableau ci-après décrit l’évolution de la réserve de liquidité (changement de méthodologie pour les actifs éligibles banques centrales) :
BPAURA37 - Réserve de liquidité
En milliards d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Liquidités placées auprès des banques centrales | 2,20 | 2,75 |
Titres LCR | 0,72 | 0,69 |
Actifs éligibles banques centrales | 0,51 | 0,54 |
TOTAL | 3,42 | 3,97 |
Les variations observées sont liées à notre pilotage LCR
BPAURA38 - Impasses de liquidité
En milliards d’euros | 01/01/2025 au 31/12/2025 | 01/01/2026 au 31/12/2026 | 01/01/2027 au 31/12/2027 |
Impasses | 1,54 | 1,96 | 1,82 |
L’impasse de liquidité est la différence des ressources et emplois à chaque horizon dans une vision statique de l’écoulement du bilan
EU LIQ1 - Ratio de couverture des besoins de liquidité (LCR)
En millions d’euros | Valeur totale non pondérée (moyenne) | Valeur totale pondérée (moyenne) | |||||||
EU-1a | Trimestre se terminant le (JJ Mois AAA) | 31/03/2024 | 30/06/2024 | 30/09/2024 | 31/12/2024 | 31/03/2024 | 30/06/2024 | 30/09/2024 | 31/12/2024 |
EU-1b | Nombre de points utilisés pour le calcul de moyennes | 12 | 12 | 12 | 12 | 12 | 12 | 12 | 12 |
ACTIFS LIQUIDES DE QUALITÉ ÉLEVÉE (HQLA) | |||||||||
1 | Total Actifs liquides de haute qualité (HQLA) | 3 288 | 3 145 | 2 991 | 2 939 | ||||
SORTIES DE TRÉSORERIE | |||||||||
2 | Dépôts de détail et petites entreprises, dont | 20 181 | 20 132 | 20 121 | 20 102 | 1 132 | 1 098 | 1 071 | 1 050 |
3 | Dépôts stables | 13 489 | 13 255 | 13 044 | 12 864 | 674 | 663 | 652 | 643 |
4 | Dépôts moins stables | 4 569 | 4 345 | 4 180 | 4 063 | 457 | 435 | 419 | 407 |
5 | Dépôts non sécurisés des entreprises et institutions financières, dont | 4 364 | 4 099 | 3 963 | 3 817 | 1 673 | 1 563 | 1 488 | 1 394 |
6 | Dépôts opérationnels | 1 813 | 1 768 | 1 772 | 1 765 | 399 | 388 | 389 | 387 |
7 | Dépôts non opérationnels | 2 551 | 2 331 | 2 190 | 2 052 | 1 274 | 1 175 | 1 099 | 1 007 |
8 | Dettes émises non sécurisées | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
9 | Dépôts sécurisés des entreprises et institutions financières | 4 | 4 | 4 | 4 | ||||
10 | Sorties additionnelles, dont : | 1 514 | 1 520 | 1 518 | 1 487 | 288 | 289 | 285 | 269 |
11 | Sorties relatives aux dérivés et transactions collatéralisées | 193 | 193 | 188 | 173 | 193 | 193 | 188 | 173 |
12 | Sorties relatives aux produits de dettes | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
13 | Facilités de crédit et de liquidité | 1 322 | 1 327 | 1 330 | 1 314 | 95 | 96 | 97 | 96 |
14 | Autres sorties contractuelles de trésorerie | 53 | 40 | 35 | 38 | 53 | 40 | 35 | 38 |
15 | Autres sorties contingentes de trésorerie | 1 714 | 1 721 | 1 876 | 2 087 | 345 | 306 | 278 | 256 |
16 | Total sorties de trésorerie | 3 495 | 3 300 | 3 162 | 3 012 | ||||
ENTRÉES DE TRÉSORERIE | |||||||||
17 | Transactions collatéralisées par des titres (i.e. reverse repos) | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
18 | Entrées de trésorerie des prêts | 787 | 862 | 933 | 981 | 560 | 607 | 641 | 647 |
19 | Autres entrées de trésorerie | 384 | 347 | 331 | 274 | 140 | 101 | 85 | 29 |
EU-19a | (Différence entre les entrées totales pondérées et les sorties totales pondérées de trésorerie résultant d’opérations effectuées dans des pays tiers soumis à des restrictions de transfert ou libellés en monnaies non convertibles) | 0 | 0 | 0 | 0 | ||||
EU-19b | (Entrées excédentaires d’un établissement de crédit spécialisé lié) | 0 | 0 | 0 | 0 | ||||
20 | Total entrées de trésorerie | 1 171 | 1 209 | 1 264 | 1 255 | 700 | 708 | 726 | 676 |
EU-20a | Entrées de trésorerie entièrement exemptes de plafond | 410 | 405 | 415 | 362 | 410 | 405 | 415 | 362 |
EU-20b | Entrées de trésorerie soumises au plafond à 90 % | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
EU-20c | Entrées de trésorerie soumises au plafond à 75 % | 761 | 805 | 850 | 893 | 291 | 303 | 311 | 314 |
VALEUR AJUSTÉE TOTALE | |||||||||
21 | TOTAL HQLA | 3 288 | 3 145 | 2 991 | 2 939 | ||||
22 | TOTAL DES SORTIES NETTES DE TRÉSORERIE | 2 794 | 2 592 | 2 435 | 2 336 | ||||
23 | RATIO DE LIQUIDITÉ A COURT TERME (en %) | 118,02 % | 121,60 % | 122,92 % | 125,83 % | ||||
Hausse trimestre après trimestre du niveau de LCR moyen avec atteinte au 31/12/2024 d'un niveau en ligne avec notre cible de pilotage fixée à 125 % pour 2024
EU LIQ2 - Ratio de financement stable net (NSFR)
En millions d’euros | 31/12/2024 | |||||
Valeur non pondérée par échéance résiduelle | Valeur pondérée | |||||
Pas d’échéance | < 6 mois | 6 mois à < 1an | ≥ 1an | |||
Éléments du financement stable disponible | ||||||
1 | Éléments et instruments de fonds propres | 3 205 | 0 | 0 | 52 | 3 257 |
2 | Fonds propres | 3 205 | 0 | 0 | 52 | 3 257 |
3 | Autres instruments de fonds propres | 0 | 0 | 0 | 0 | |
4 | Dépôts de la clientèle de détail | 20 539 | 13 | 682 | 19 900 | |
5 | Dépôts stables | 14 411 | 10 | 11 | 13 711 | |
6 | Dépôts moins stables | 6 128 | 3 | 671 | 6 189 | |
7 | Financement de gros : | 14 021 | 669 | 9 345 | 13 800 | |
8 | Dépôts opérationnels | 1 665 | 0 | 0 | 41 | |
9 | Autres financements de gros | 12 355 | 669 | 9 345 | 13 759 | |
10 | Engagements interdépendants | 171 | 0 | 3 122 | 0 | |
11 | Autres engagements: | 4 | 668 | 2 | 852 | 853 |
12 | Engagements dérivés affectant le NSFR | 4 | ||||
13 | Tous les autres engagements et instruments de fonds propres non inclus dans les catégories ci-dessus. | 668 | 2 | 852 | 853 | |
14 | Financement stable disponible total |
|
|
|
| 37 810 |
Éléments du financement stable requis | ||||||
15 | Total des actifs liquides de qualité élevée (HQLA) | 58 | ||||
EU-15a | Actifs grevés pour une échéance résiduelle d'un an ou plus dans un panier de couverture | 0 | 0 | 0 | 0 | |
16 | Dépôts détenus auprès d’autres établissements financiers à des fins opérationnelles | 0 | 0 | 0 | 0 | |
17 | Prêts et titres performants : | 4 349 | 2 458 | 37 775 | 33 575 | |
18 | Opérations de financement sur titres performantes avec des clients financiers garanties par des actifs liquides de qualité élevée de niveau 1 soumis à une décote de 0 % | 0 | 0 | 0 | 0 | |
19 | Opérations de financement sur titres performantes avec des clients financiers garanties par d’autre actifs et prêts et avances aux établissements financiers | 1 851 | 426 | 5 617 | 6 015 | |
20 | Prêts performants à des entreprises non financières, prêts performants à la clientèle de détail et aux petites entreprises, et prêts performants aux emprunteurs souverains et aux entités du secteur public, dont : | 1 719 | 1 411 | 20 288 | 26 983 | |
21 | Avec une pondération de risque inférieure ou égale à 35 % selon l’approche standard de Bâle II pour le risque de crédit | 448 | 336 | 7 909 | 15 217 | |
22 | Prêts hypothécaires résidentiels performants, dont : | 739 | 620 | 11 215 | 0 | |
23 | Avec une pondération de risque inférieure ou égale à 35 % selon l’approche standard de Bâle II pour le risque de crédit | 739 | 620 | 11 215 | 0 | |
24 | Autres prêts et titres qui ne sont pas en défaut et ne sont pas considérés comme des actifs liquides de qualité élevée, y compris les actions négociées en bourse et les produits liés aux crédits commerciaux inscrits au bilan | 39 | 1 | 655 | 577 | |
25 | Actifs interdépendants | 171 | 0 | 3 122 | 0 | |
26 | Autres actifs : | 246 | 2 | 2 254 | 2 255 | |
27 | Matières premières échangées physiquement | 0 | 0 | |||
28 | Actifs fournis en tant que marge initiale dans des contrats dérivés et en tant que contributions aux fonds de défaillance des CCP | 0 | 0 | 0 | 0 | |
29 | Actifs dérivés affectant le NSFR | 0 | 0 | |||
30 | Engagements dérivés affectant le NSFR avant déduction de la marge de variation fournie | 7 | 0 | |||
31 | Tous les autres actifs ne relevant pas des catégories ci-dessus | 239 | 2 | 2 254 | 2 255 | |
32 | Éléments de hors bilan | 2 595 | 0 | 1 309 | 357 | |
33 | Financement stable requis total |
|
|
| 36 244 | |
34 | Ratio de financement stable net (%) | 104,32 % | ||||
Le ratio NSFR au 31/12/2024 est en recul par rapport à l'année dernière et est en ligne avec notre cible de pilotage proche des 105 % Pour rappel, au 31/12/2023,
EU LIQ2 - Ratio de financement stable net (NSFR)
En millions d’euros | 31/12/2023 | |||||
Valeur non pondérée par échéance résiduelle | Valeur pondérée | |||||
Pas d’échéance | < 6 mois | 6 mois à < 1an | ≥ 1an | |||
Éléments du financement stable disponible | ||||||
1 | Éléments et instruments de fonds propres | 3 084 | 0 | 0 | 59 | 3 143 |
2 | Fonds propres | 3 084 | 0 | 0 | 59 | 3 143 |
3 | Autres instruments de fonds propres | 0 | 0 | 0 | 0 | |
4 | Dépôts de la clientèle de détail | 20 583 | 13 | 543 | 19 796 | |
5 | Dépôts stables | 14 332 | 9 | 31 | 13 656 | |
6 | Dépôts moins stables | 6 250 | 4 | 511 | 6 140 | |
7 | Financement de gros : | 13 693 | 639 | 8 976 | 13 511 | |
8 | Dépôts opérationnels | 1 802 | 0 | 0 | 33 | |
9 | Autres financements de gros | 11 891 | 639 | 8 976 | 13 478 | |
10 | Engagements interdépendants | 153 | 0 | 2 768 | 0 | |
11 | Autres engagements: | 0 | 757 | 2 | 791 | 792 |
12 | Engagements dérivés affectant le NSFR | 0 | ||||
13 | Tous les autres engagements et instruments de fonds propres non inclus dans les catégories ci-dessus. | 757 | 2 | 791 | 792 | |
14 | Financement stable disponible total |
|
|
|
| 37 242 |
Éléments du financement stable requis | ||||||
15 | Total des actifs liquides de qualité élevée (HQLA) | 49 | ||||
EU-15a | Actifs grevés pour une échéance résiduelle d'un an ou plus dans un panier de couverture | 0 | 0 | 0 | 0 | |
16 | Dépôts détenus auprès d’autres établissements financiers à des fins opérationnelles | 0 | 0 | 0 | 0 | |
17 | Prêts et titres performants : | 4 715 | 2 329 | 36 368 | 31 987 | |
18 | Opérations de financement sur titres performantes avec des clients financiers garanties par des actifs liquides de qualité élevée de niveau 1 soumis à une décote de 0 % | 0 | 0 | 0 | 0 | |
19 | Opérations de financement sur titres performantes avec des clients financiers garanties par d’autre actifs et prêts et avances aux établissements financiers | 2 272 | 240 | 3 756 | 4 104 | |
20 | Prêts performants à des entreprises non financières, prêts performants à la clientèle de détail et aux petites entreprises, et prêts performants aux emprunteurs souverains et aux entités du secteur public, dont : | 1 766 | 1 506 | 21 436 | 27 597 | |
21 | Avec une pondération de risque inférieure ou égale à 35 % selon l’approche standard de Bâle II pour le risque de crédit | 454 | 362 | 7 543 | 14 537 | |
22 | Prêts hypothécaires résidentiels performants, dont : | 677 | 571 | 10 846 | 0 | |
23 | Avec une pondération de risque inférieure ou égale à 35 % selon l’approche standard de Bâle II pour le risque de crédit | 677 | 571 | 10 846 | 0 | |
24 | Autres prêts et titres qui ne sont pas en défaut et ne sont pas considérés comme des actifs liquides de qualité élevée, y compris les actions négociées en bourse et les produits liés aux crédits commerciaux inscrits au bilan | 0 | 12 | 330 | 287 | |
25 | Actifs interdépendants | 153 | 0 | 2 768 | 0 | |
26 | Autres actifs : | 258 | 1 | 2 054 | 2 060 | |
27 | Matières premières échangées physiquement | 0 | 0 | |||
28 | Actifs fournis en tant que marge initiale dans des contrats dérivés et en tant que contributions aux fonds de défaillance des CCP | 0 | 0 | 0 | 0 | |
29 | Actifs dérivés affectant le NSFR | 4 | 4 | |||
30 | Engagements dérivés affectant le NSFR avant déduction de la marge de variation fournie | 17 | 1 | |||
31 | Tous les autres actifs ne relevant pas des catégories ci-dessus | 237 | 1 | 2 054 | 2 055 | |
32 | Éléments de hors bilan | 2 809 | 0 | 1 343 | 383 | |
33 | Financement stable requis total |
|
|
|
| 34 480 |
34 | Ratio de financement stable net (%) |
|
|
|
| 108,01 % |
Suivi du risque de taux
Notre établissement calcule :
❚ L’indicateur réglementaire de sensibilité de la valeur économique des fonds propres
Le calibrage de la limite sur cet indicateur repose sur le double constat suivant : le modèle de Banque de Détail ne peut pas conduire à une position structurelle de détransformation (risque majeur sur le replacement des dépôts à vue (DAV)), ni à afficher une position directionnelle générant des gains en cas de baisse de 200 bps des taux d'intérêt Le système de limites se doit d'être indépendant des anticipations de taux d'intérêt de manière à permettre à la banque d'être résiliente en cas de choc de taux inattendu et de forte ampleur, ce qui constitue une réflexion distincte de celle des couvertures à mettre en place
La limite de sensibilité de la valeur économique des fonds propres en approche interne s’applique à 6 scénarios
❚ Un indicateur interne de sensibilité de revenus : La sensibilité des revenus a pour objectif de mesurer l’exposition des revenus de l’établissement à une variation défavorable des taux Cette mesure est effectuée dans le cadre d’une simulation dynamique, intégrant les prévisions commerciales, les prévisions pour les postes de structure ainsi que les prévisions de trésorerie Elle incorpore également la contribution des intérêts payés aux parts sociales La sensibilité des revenus est mesurée sur les quatre prochaines années glissantes Les limites sont définies année par année pour les deux premières années Deux indicateurs de gestion du risque de taux :
❚ Limites des impasses statiques de taux fixé
La position de transformation de l’établissement est mesurée et bornée L’analyse porte sur les opérations de bilan et de hors bilan en vie à la date d’arrêté, dans le cadre d’une approche statique L’indicateur est suivi sans dispositif de limite ou de seuil d’alerte à ce stade ❚ Limites des impasses statiques inflation L’impasse de gap d’inflation correspond à l'impasse des opérations indexées sur le taux inflation Il comprend les contrats de bilan et hors bilan à taux inflation à partir de leur prochaine date de refixation, sur la période d’analyse L’indicateur est suivi sans dispositif de limite ou de seuil d’alerte à ce stade
2.7.6.4 Travaux réalisés en 2024
Notre établissement effectue chaque trimestre l’ensemble des contrôles obligatoires sur le risque de taux et de liquidité Ces contrôles, le résultat des analyses qui en découlent et la consommation des limites sont reportés à la Direction des Risques Groupe et présentés en Comité de Gestion de Bilan Dans le cadre de ces travaux, des contrôles sont menés sur les axes suivants :
❚ L’intégration des données dans l’outil de simulation ALM ; ❚ L’implémentation des hypothèses commerciales et financières
dans l’outil ALM ;
❚ La cohérence des hypothèses avec les réalisations, ainsi qu’avec celles retenues lors des dates d’arrêtés précédents ; ❚ Contrôle de l’évolution des indicateurs soumis à limite ;
❚ Contrôle de l’évolution du bilan d’un arrêté sur l’autre ;
❚ Contrôle du collatéral ;
❚ Contrôle sur le calcul et l’évolution du LCR ;
❚ Contrôle sur le calcul et l’évolution du NSFR
2.7.7 Risques opérationnels
2.7.7.1 Définition
La définition du risque opérationnel est, selon la réglementation, le risque de pertes découlant d’une inadéquation ou d’une défaillance des processus, du personnel et des systèmes internes ou d’événements extérieurs, y compris le risque juridique Le risque opérationnel inclut notamment les risques liés à des événements de faible probabilité d’occurrence mais à fort impact, les risques de fraude interne et externe définis par la réglementation, et les risques liés au modèle
2.7.7.2 Organisation du suivi des risques opérationnels Le Dispositif de gestion des risques opérationnels s’inscrit dans les dispositifs Risk Assessment Statement (RAS) et Risk Assessment Framework (RAF) définis par le Groupe Ces dispositifs et indicateurs sont déclinés aux bornes de chaque
établissement et filiale du Groupe La filière risques opérationnels intervient : ❚ sur l’ensemble des structures consolidées ou contrôlées par l’établissement ou la filiale (bancaires, financières, assurances,…) ;
❚ sur l’ensemble des activités comportant des risques opérationnels, y compris les activités externalisées au sens de l’article 10 q et de l’article 10 r de l’arrêté du 3/11/2014, modifié le 25 février 2021, « activités externalisées et prestations de services ou autres tâches opérationnelles essentielles ou importantes »
Le comité des risques non financiers groupe (CRNFG) définit la politique des risques déployée au sein des établissements et filiales, et le DROG (Direction des Risques Opérationnels Groupe) en contrôle l’application dans le Groupe Le Département Risques Opérationnels de notre établissement s’appuie sur un dispositif décentralisé de correspondants et/ou de managers « métiers » déployés au sein de l’Etablissement Ils lui sont rattachés fonctionnellement Le Département Risques Opérationnels anime et forme ses correspondants risques opérationnels
Par ailleurs, le Département Gouvernance et contrôle des risques de la Direction des risques Groupe assure le contrôle permanent de second niveau de la fonction de gestion des risques opérationnels au niveau du Groupe La Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes a maintenu un dispositif de collecte centralisée des incidents au sein du Département Risques Opérationnels Ses missions sont les suivantes :
❚ assurer le déploiement, auprès des correspondants risques opérationnels, responsables « métiers », des méthodologies et outils du Groupe ;
❚ garantir la qualité des données enregistrées dans l’outil des risques opérationnels ;
❚ veiller à l’exhaustivité des données collectées, notamment en effectuant les rapprochements périodiques entre les incidents de la base Risques Opérationnels et notamment :
- les déclarations de sinistres aux assurances,
- les pertes et provisions de litiges RH, litiges juridiques, fraudes et incidents fiscaux
❚ effectuer une revue périodique, à partir de l’outil de gestion des risques opérationnels, du statut des incidents, de l’état d’avancement des actions correctives, de leur enregistrement
dans l’outil RO ;
❚ suivre la mise en œuvre des actions correctives, la formalisation des procédures et contrôles correspondants ; ❚ s’assurer de la mise à jour régulière des indicateurs de risques et suivre leur évolution afin, le cas échéant, de déclencher les actions nécessaires en cas de dégradation ; ❚ mettre à jour périodiquement la cartographie des risques pour présentation au Comité des Risques Non Financiers ;
❚ produire les reportings (disponibles dans l’outil Risques
Opérationnels ou en provenance du Groupe) ;
❚ animer le Comité en charge des Risques Opérationnels ; ❚ participer, selon les cas, à des comités associant d’autres fonctions transverses ou métiers (qualité, monétique…) La fonction de gestion des risques opérationnels de l’établissement, par son action et son organisation contribue à la performance financière et à la réduction des pertes, en s’assurant que le dispositif de maîtrise des risques opérationnels est fiable et efficace au sein de l’établissement Au sein de Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes, les lignes directrices et règles de gouvernance ont été déclinées de la manière suivante :
❚ dispositif centralisé ;
❚ dispositif d’information des Dirigeants Effectifs en cas d’incidents ;
❚ comités risques opérationnels déployés (fréquence trimestrielle) ;
❚ rôle et mission(s) du responsable risques opérationnels : - élaboration de dispositifs permettant d’identifier, d’évaluer, de surveiller et de contrôler le risque opérationnel ; - définition des politiques et des procédures de maitrise et de contrôle du risque opérationnel ;
- conception et mise en œuvre du dispositif d’évaluation du risque opérationnel ;
- conception et mise en œuvre du système de reporting des risques opérationnels
L’établissement utilise aujourd’hui l’outil OSIRISK afin d’appliquer les méthodologies diffusées par la Direction des Risques Groupe et de collecter les informations nécessaires à la bonne gestion des risques opérationnels Cet outil permet :
❚ l’identification et l’évaluation au fil de l’eau des risques opérationnels, permettant de définir le profil de risque de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes ;
❚ la collecte et la gestion au quotidien des incidents générant ou susceptibles de générer une perte ;
❚ la mise à jour des cotations des risques dans la cartographie et le suivi des plans d’action
La démarche de cartographie permet d’identifier et de mesurer de façon prospective les processus les plus sensibles Elle permet, pour un périmètre donné, de mesurer l’exposition aux risques des activités du groupe pour l’année à venir Cette exposition est alors évaluée et validée par les comités concernés afin de déclencher des plans d’action visant à réduire l’exposition Le périmètre de cartographie inclut les risques émergents, les risques liés aux technologies de l’information et de la communication et à la sécurité dont cyber, les risques liés aux prestataires, les risques de nonconformité et les risques ESG (Environnement, Social et
Gouvernance)
La Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes dispose également d’éléments de reporting, issus du datamart alimenté par cet outil, et d’un tableau de bord risques opérationnels trimestriel
Enfin, dans le cadre du calcul des exigences en fonds propres, le Groupe BPCE applique la méthode standard Bâle II A ce titre, les reportings réglementaires Corep sont produits Au 31/12/2024 l’exigence en fonds propres à allouer au titre de la couverture du risque opérationnel est de 132 440 000 euros
Les missions du Département Risques Opérationnels de notre établissement sont menées en lien avec la Direction des Risques du Groupe BPCE qui veille à l’efficacité des dispositifs déployés au sein du Groupe et analyse les principaux risques avérés et potentiels identifiés dans les établissements, notamment lors du Comité des Risques Non Financiers
Groupe
2.7.7.3 Système de mesure des risques opérationnels Conformément à la Charte Risques, Conformité et Contrôle permanent Groupe, la fonction de gestion « risques opérationnels » de le Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes est responsable de :
❚ l’élaboration de dispositifs permettant d’identifier, d’évaluer, de surveiller et de contrôler le risque opérationnel ; ❚ la définition des politiques et des procédures de maîtrise et de contrôle du risque opérationnel ;
❚ la conception et la mise en œuvre du dispositif d’évaluation du risque opérationnel ;
❚ la conception et la mise en œuvre du système de reporting des risques opérationnels
Les missions de la fonction risques opérationnels de notre établissement sont :
❚ l’identification des risques opérationnels ;
❚ l’élaboration d’une cartographie de ces risques par processus et sa mise à jour, en collaboration avec les métiers concernés dont la conformité ;
Catégorie baloise | Montant sinistralité brute en K€ | Pourcentage | Nombre d’incidents |
Clients, produits et pratiques commerciales | -556 | - | 10 |
Dommages aux actifs corporels | 139 | 2 % | 128 |
Exécution, livraison et gestion des processus | 1 597 | 22 % | 152 |
Fraude externe | 3 886 | 53 % | 20 702 |
Fraude interne | 912 | 13 % | 1 |
Interruption d'activité et dysfonctionnements des systèmes | 209 | 3 % | 1 136 |
Pratiques en matière d'emploi et sécurité sur le lieu de travail | 547 | 7 % | 917 |
TOTAL | 6 734 | 100 % | 23 046 |
Répartition de la sinistralité brute par catégories baloises
❚ la collecte et la consolidation des incidents opérationnels et l’évaluation de leurs impacts, en coordination avec les métiers, en lien avec la cartographie utilisée par les filières de contrôle
permanent et périodique ;
❚ la mise en œuvre des procédures d’alerte, et notamment l'information des responsables opérationnels en fonction des
plans d'actions mis en place ;
❚ le suivi des plans d’action correcteurs définis et mis en œuvre par les unités opérationnelles concernées en cas d’incident notable ou significatif
Un incident de risque opérationnel est considéré grave lorsque l’impact financier potentiel au moment de la détection est supérieur ou égal à 300 000 euros Est également considéré comme grave tout incident de risque opérationnel qui aurait
un impact fort sur l’image et la réputation du Groupe ou de ses filiales
Cette procédure est complétée par celle dédiée aux incidents de risques opérationnels significatifs au sens de l’article 98 de l’arrêté du 3 novembre 2014, modifié le 25 février 2021, dont le seuil de dépassement minimum est fixé à 0,5 % des fonds propres de base de catégorie 1
2.7.7.4 Coût du risque de l’établissement sur les risques opérationnels
Les incidents de risques opérationnels ont été collectés et analysés, notamment via leur rattachement aux catégories bâloises de pertes
Dans ce cadre, plus de 23 000 incidents ont été collectés sur l’année 2024 (incidents créés en 2024) Certains incidents (créés antérieurement à 2024 et réévalués en 2024) sont encore en cours de traitement
Sur l’année 2024, le montant annuel comptabilisé des pertes s’élève à 6 734 K€ brut Après déduction des récupérations et des gains, l’exposition nette aux Risques Opérationnels s’élève à 5 117 K€ Les causes principales des nouveaux incidents comptabilisés sur 2024 sont la fraude externe qui représente 53 % en brut et les erreurs d’exécution (22 % en brut) En vision COREP (dont les risques frontière crédits et les décalages de PNB sont exclus), l’exposition RO au 31/12/2024 s’élève à 4 845 K€ Brut Au cours de l’exercice, aucun incident significatif n’a été enregistré
SOURCE TABLEAU DE BORD DRO-BPAURA 12/2024.
Les montants négatifs ne sont pas intégrés au calcul du pourcentage
2.7.7.5 Travaux réalisés en 2024 Durant l’année 2024, la cartographie des Risques Opérationnels de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes a été actualisée selon les normes et méthodes du Groupe BPCE Le Département Risques Opérationnels s’est appuyé sur un réseau d’experts métiers représentant les situations de risques (SR) à réviser Pour chacun des risques, à dire d’expert, ont été évalués l’impact probable et la fréquence Le niveau d’efficacité du Dispositif de Maîtrise des Risques a été calculé Le risque d’image a été évalué
Le Département Risques Opérationnels de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes a contribué à la réalisation de la Macro-Cartographie des Risques de l’établissement pour la partie lui incombant En complément des risques de Nonconformité, les risques portant sur la fraude documentaire aux crédits et les conséquences d’une attaque cyber majeure ont été retenus comme des risques importants avec un niveau de priorité élevé Des plans d’actions de réduction de ces risques ont été prévus pour une mise en œuvre en 2025 Plusieurs plans d’action visant à renforcer le Dispositif de Maîtrise des Risques Opérationnels (Actions Correctives) ont été initiés et/ou suivis au cours de l’année 2024 à la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes Ils sont régulièrement reportés en Comité des Risques Non Financiers de l’Etablissement
2.7.8 Faits exceptionnels et litiges
Les litiges en cours au 31 décembre 2024 susceptibles d'avoir une influence négative sur le patrimoine de la BP AUVERGNE RHONE ALPES ont fait l'objet de provisions qui correspondent a la meilleure estimation de la BP sur la base des informations dont elle dispose A l’exception des litiges ou procédures mentionnés ci-dessus il n’existe actuellement aucune procédure gouvernementale, judiciaire ou d'arbitrage (y compris toute procédure dont la BP a connaissance, qui est en suspens ou dont elle est menacée) qui pourrait avoir ou a eu récemment des effets significatifs sur la situation financière ou la rentabilité de la BP et/ou du groupe
2.7.9 Risques de non-conformité
2.7.9.1 Définition
Le risque de non-conformité est défini à l’article 10-p de l’arrêté du 3 novembre 2014, modifié le 25 février 2021, comme étant le risque de sanction judiciaire, administrative ou disciplinaire, de perte financière significative ou d’atteinte à la réputation, qui naît du non-respect de dispositions propres aux activités bancaires et financières, qu’elles soient de nature législative ou réglementaire, nationales ou européennes directement applicables, ou qu’il s’agisse de normes professionnelles et déontologiques, ou d’instructions des dirigeants effectifs prises notamment en application des orientations de l’organe de surveillance
2.7.9.2 Organisation de la fonction conformité au sein du Groupe BPCE
Conformément aux exigences légales et réglementaires citées en supra, aux normes professionnelles et aux chartes de contrôle régissant le Groupe BPCE, l’organisation des fonctions visant à maîtriser le risque de non-conformité s’insère dans le dispositif de contrôle interne de l’ensemble des établissements du Groupe BPCE et de ses filiales
La direction de la Conformité Groupe, rattachée au Secrétariat général du Groupe BPCE, exerce sa mission de manière indépendante des directions opérationnelles ainsi que des autres directions de Contrôle interne avec lesquelles elle collabore
La filière conformité, « fonction de vérification de la conformité » définie par l’EBA et repris par l’arrêté du 3 novembre 2014, modifié par l’arrêté du 25 février 2021, a en charge la prévention, la détection, la mesure et la surveillance des risques de non-conformité afin d’en assurer leur maîtrise La direction de la Conformité Groupe exerce ses responsabilités dans le cadre du fonctionnement en filière métier
Elle joue un rôle d’orientation, d’impulsion, de pilotage et de contrôle auprès des responsables de la filière conformité des affiliés et filiales Les responsables de la Conformité nommés au sein des différentes filiales directes de BPCE SA et soumises au dispositif réglementaire de surveillance bancaire et financière, lui sont rattachés au travers d’un lien fonctionnel fort
La direction de la Conformité Groupe conduit toute action de nature à renforcer la conformité des produits, services et processus de commercialisation, la protection de la clientèle, le respect des règles de déontologie, la lutte contre le blanchiment des capitaux et contre le financement du terrorisme, la lutte contre les abus de marché, la surveillance des opérations et le respect des mesures de sanctions et embargos Elle s’assure du suivi des risques de non-conformité dans l’ensemble du Groupe Dans ce cadre, elle construit et révise les normes proposées à la gouvernance du Groupe BPCE, partage les bonnes pratiques et anime des groupes de travail composés de représentants de la filière La diffusion de la culture du risque de non-conformité et de la prise en compte de l’intérêt légitime des clients se traduit également par la formation des collaborateurs de la filière et la sensibilisation d’autres directions de BPCE
Par ailleurs, la Conformité de l’entreprise BPCE SA est rattachée à la Conformité Groupe qui exerce également le pilotage et la supervision des Conformités des entités du pôle Services et Expertises Financières (SEF), du pôle Paiements et du pôle Assurances et des autres filiales rattachées à BPCE, dont Palatine, Natixis Algérie et BPCE International En conséquence, la Direction Conformité Groupe : ❚ Élabore les dispositifs Groupe de maîtrise des risques de nonconformité (cartographie des risques et DMR) et supervise le dispositif de contrôle permanent relatif aux risques de nonconformité ;
❚ Établit les reportings internes de prévention des risques à destination des comités exécutifs des risques Groupe et des comités des risques de l’organe de surveillance ; ❚ Détermine et valide en lien avec les RH le contenu des supports des formations destinées à la filière conformité ; ❚ Coordonne la formation des directeurs/responsables de la Conformité par un dispositif dédié ;
❚ Anime la filière conformité des entités notamment grâce à des journées nationales qui présentent des thématiques spécialisées sur la Conformité bancasssurance, la Conformité Epargne financière, la Sécurité financière, Conduite et éthique,… ;
❚ S’appuie sur la filière conformité des établissements via des groupes de travail thématiques, en particulier pour la construction et la déclinaison des normes de conformité
Localement, le département Conformité de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes assure la déclinaison opérationnelle des normes, outils et travaux livrés par la Direction Conformité Groupe Il intervient également sur les activités et éventuels risques spécifiques de la banque
2.7.9.3 Suivi des risques de non-conformité Les risques de non-conformité, conformément à l’arrêté du 3 novembre 2014, modifié le 25 février 2021, sont analysés, mesurés, surveillés et maîtrisés en :
❚ disposant en permanence d’une vision de ces risques et du dispositif mis en place pour les prévenir ou les réduire avec la mise à jour de leur recensement dans le cadre de la cartographie des risques de non-conformité ; ❚ s’assurant pour les risques les plus importants qu’ils font, si besoin, l’objet de contrôles et de plans d’action visant à mieux les encadrer
La maîtrise du risque de non-conformité au sein du Groupe BPCE s’appuie sur la réalisation d’une cartographie des risques de non-conformité et le déploiement de contrôles de conformité de niveau 1 et 2 obligatoires et communs à l’ensemble des établissements en banque de détail du Groupe Une mesure d’impact du risque de non-conformité a été calibrée et réalisée avec les équipes risques opérationnels du Groupe, selon la méthodologie de l’outil du risque opérationnel OSIRISK, en tenant compte des dispositifs de maîtrise du risque mise en place par les établissements, venant réduire les niveaux des risques bruts Gouvernance et surveillance des produits
Tous les nouveaux produits ou services quel que soit leur canal de distribution, les parcours de commercialisation associés, ainsi que tous les supports commerciaux, relevant de l’expertise de la fonction conformité, sont examinés en amont par celle-ci Cette dernière s’assure ainsi que les exigences réglementaires applicables sont respectées et veille à la clarté et à la loyauté de l’information délivrée à la clientèle visée et, plus largement, au public Une attention particulière est également portée à la surveillance des produits tout au long de leur cycle de vie Concernant les parcours de commercialisation, la fonction conformité porte une attention particulière au devoir d’information et de conseil au client
Enfin, elle s’assure qu’un suivi permanent des parcours de commercialisation et des produits est réalisé afin de garantir que les objectifs et les caractéristiques du produit visés lors de leur agrément ainsi que les intérêts du client continuent à être dûment pris en compte tout au long de leur cycle de vie Par ailleurs, la conformité s’assure que les conflits d’intérêts sont identifiés, gérés et encadrés et que la primauté des intérêts des clients est prise en compte lors de la prise de décision
Protection de la clientèle
La conformité des produits et des services commercialisés BPAURA et la qualité des informations fournies renforcent la confiance des clients et fondent la réputation du Groupe Pour maintenir cette confiance, la fonction conformité place la notion de protection de la clientèle au cœur de ses activités À cette fin, les collaborateurs du Groupe sont régulièrement formés sur les sujets touchant à la protection de la clientèle afin de maintenir le niveau d’exigence requis en termes de qualité de service Les formations visent à transmettre une culture de conformité et de protection de la clientèle aux nouveaux entrants et/ou collaborateurs de la force commerciale
Les réglementations relatives aux marchés des instruments financiers (MIF2), à la commercialisation de l’assurance (DDA) et le règlement PRIIPS (packaged retail investment and insurance-based products) visant à uniformiser l’information précontractuelle des produits financiers packagés, renforcent la protection des investisseurs
De même, le règlement SFDR dit Sustainable Disclosure (SFDR) permet d’intégrer les préférences des clients en matière de durabilité dans les conseils et dans la gouvernance des produits (directives MIF2 et DDA) La loi industrie verte (LIV) vient également renforcer le devoir de conseil en même temps qu’elle encadre le mandat d’arbitrage en assurance vie Ces règlementations impactent le Groupe dans sa dimension de distributeur d’instruments financiers, en renforçant la qualité des parcours clients dédiés à l’épargne financière et à l’assurance :
❚ Adaptation des recueils de données client et de la connaissance du client (profil client, caractéristiques des projets du client en termes d’objectifs, de risques et d’horizon de placement), actualisation du questionnaire de connaissance et d’expérience en matière d’investissements financiers et du questionnaire de risques sur l’appétence et la capacité à subir des pertes par le client (mise en place du Questionnaire Finance Durable) permettant l’adéquation en matière de
conseil ;
❚ Adaptation des offres liées aux services et produits financiers commercialisés ;
❚ Formalisation du conseil au client (déclaration d’adéquation) et de son acceptation du conseil (le cas échéant émission des alertes informant le client) ;
❚ Organisation des relations entre les producteurs et les distributeurs du Groupe ;
❚ Prise en compte des dispositions relatives à la transparence des frais et des charges selon la granularité exigée ; ❚ Elaboration de reportings périodiques d’adéquation et à valeur ajoutée aux clients et sur l’enregistrement des échanges
dans le cadre de la relation et des conseils apportés aux clients ;
❚ Déclarations des reportings des transactions aux régulateurs et vis-à-vis du marché, obligations de meilleure exécution et de meilleure sélection ;
❚ Participation aux travaux de développement des formations des collaborateurs et à la conduite du changement liée à ces nouveaux dispositifs ;
❚ Intégration des exigences relatives à la Finance Durable et prise en compte des impacts de la LIV dans le dispositif Groupe (outils relatifs aux parcours clients, Corpus normatifs, conseil dans la durée et encadrement des mandats d’arbitrage, contrôles…) Sécurité financière
Ce domaine couvre la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération, le respect des sanctions internationales visant des personnes, des entités ou des pays, la lutte contre la corruption et la lutte contre la fraude interne La prévention de ces risques au sein du Groupe BPCE repose sur :
❚ Une culture d’entreprise
Cette culture, diffusée à tous les niveaux hiérarchiques, a pour socle :
❚ des principes de relations avec la clientèle visant à prévenir les risques, qui sont formalisés et font l’objet d’une information régulière du personnel ;
❚ un dispositif harmonisé de formation des collaborateurs du Groupe, avec une périodicité a minima bi-annuelle, et des formations spécifiques à la filière sécurité financière
Une organisation
Conformément aux chartes du Groupe BPCE, les établissements disposent tous d’une unité dédiée à la sécurité financière Au sein de la Conformité Groupe, un département dédié assure, notamment, la déclinaison des textes normatifs dans les procédures applicables aux affiliés du Groupe BPCE, veille à la prise en compte des risques de Blanchiment des Capitaux et de Financement du Terrorisme (BC-FT) ; assure les reportings règlementaires aux superviseurs et dirigeants du Groupe BPCE, supervise le contenu des formations, réalise des contrôles de supervision, accompagne et anime la filière Conformité sur l’ensemble de ces sujets
Au niveau local, les activités de Sécurite Financière sont prises a en charge par un service dédié rattaché au département
Conformité
Des traitements adaptés
Conformément aux obligations légales d’ordre législatif et réglementaire, les établissements disposent de moyens de détection des opérations atypiques adaptés à leur classification des risques BC-FT, permettant d’effectuer, le cas échéant, les examens renforcés et les déclarations nécessaires auprès du service TRACFIN (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins) ou de tout autre autorité dûment habilitée, dans les délais les plus brefs La classification des risques BC-FT du groupe intègre, entre autres, la problématique des pays « à risques » en matière de blanchiment, de terrorisme, de sanctions internationales, de fraude fiscale ou de corruption Le dispositif du groupe a par ailleurs été renforcé avec la mise en place d’un référentiel et de scénarios automatisés adaptés aux spécificités du financement du terrorisme
S’agissant du respect des mesures restrictives, les établissements du groupe sont dotés d’outils de filtrage qui génèrent des alertes sur les clients (au regard des mesures de gel des avoirs visant certaines personnes ou entités) et sur les flux internationaux (au regard desdites mesures de gel des avoirs et des mesures de sanctions visant les pays tels que les embargos européens et/ou américains)
Depuis juin 2023, le traitement des alertes filtrage sanction internationales et embargos de niveau 22 est pris en charge par l’équipe centrale BPCE Une supervision de l’activité
La prévention du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme donne lieu à des reportings périodiques à destination des dirigeants et des organes délibérants et à destination de l’organe central
La lutte contre la corruption
Le Groupe BPCE condamne la corruption sous toutes ses formes et en toutes circonstances, y compris les paiements de facilitation Dans ce cadre, il est membre participant du Global Compact (Pacte Mondial des Nations Unies) dont le dixième principe concerne l’action « contre la corruption sous toutes ses formes y compris l’extorsion de fonds et les pots-de-vin » Les collaborateurs du groupe sont tenus de respecter les règles et procédures internes qui contribuent à prévenir et détecter les comportements susceptibles de caractériser des faits de corruption ou de trafic d’influence Les règles et dispositifs suivants permettent de se conformer aux exigences introduites par l’article 17 de la loi no 2016-1691 du 9 décembre 2016, relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique (loi dite « Sapin 2 ») :
❚ une cartographie régulière des risques de corruption des entités du groupe, selon une méthodologie conforme aux recommandations de l’Agence Française Anticorruption (AFA) : les échanges avec les métiers nécessaires à l’exercice de cartographie permettent d’identifier et d’évaluer les risques de corruption, active comme passive, directe ou indirecte (complicité, recel), et d’aboutir à une vision partagée des enjeux de la lutte contre la corruption Des plans d’action sont formalisés afin de réduire le niveau de risque de certains scénarios, lorsqu’il reste trop élevé après prise en compte des mesures d’atténuation Un nouvel exercice de cartographie a été conduit en 2024 ;
❚ le respect par les collaborateurs du Code de conduite et des règles de déontologie et d’éthiques professionnelles, relatives à la prévention des conflits d’intérêts, la politique en matière de cadeaux, avantages et invitations, les principes de confidentialité et de secret professionnel : le Code de conduite et d’éthique du groupe a été enrichi de règles de conduite anticorruption, comportant des illustrations concrètes de comportements à proscrire issues des scénarios de risque identifiés par la cartographie Global Financial Services a également actualisé dans ce sens sa politique anticorruption Les règles de conduite anticorruption, consultables sur la page « éthique et conformité » du site de BPCE, ont vocation à être déclinées par chaque établissement et annexées à son règlement intérieur Des sanctions disciplinaires, pouvant aller
jusqu’au licenciement, sont prévues en cas de manquement à
ces règles ;
❚ la politique groupe « cadeaux, avantages et invitations » : elle prévoit un seuil maximum de 150 euros (au premier euro pour les agents publics) pour les cadeaux reçus ou donnés, seuil au-delà duquel une autorisation préalable de la hiérarchie, et une déclaration à la direction de la Conformité sont requises Dans le cadre du sponsoring des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024, des règles de vigilance spécifiques ont été adoptées afin de sécuriser l’attribution des hospitalités
aux clients et autres tiers ;
❚ la formation aux règles de l’éthique professionnelle et de la lutte contre la corruption : sous forme d’e-learning, elle présente des cas concrets illustratifs de comportements susceptibles de constituer des faits de corruption ou des manquements à la probité Elle est obligatoire pour l’ensemble des collaborateurs Des formations adaptées sont par ailleurs dispensées à certaines catégories de personnels plus exposés, notamment de Global Financial Services, ainsi qu’aux
administrateurs ;
❚ un dispositif et outil de recueil et de traitement d’alertes professionnelles sur les faits graves dont les délits de corruption et de trafic d’influence : les alertes portant sur des faits de corruption font l’objet d’un reporting groupe anonymisé, annuel ;
❚ l’encadrement des relations avec les intermédiaires (dont les apporteurs d’affaires) et les clients : les contrats comportent des clauses anticorruption Des comités d’agrément sont prévus Les clients et intermédiaires de Global Financial Services font l’objet d’une évaluation au regard du risque de corruption et de diligences complémentaires si nécessaire Plus généralement, les procédures groupe prévoient une analyse anticorruption lors de l’entrée en relation ou de l’octroi de crédit à des clients du segment « corporate » présentant une activité à risque L’intégrité des nouveaux partenaires du groupe est par ailleurs évaluée dans le cadre du comité de validation et de mise en marché des nouveaux produits ; ❚ le dispositif de contrôle interne et de contrôle comptable : le Groupe BPCE dispose d’un corpus étendu de normes et procédures encadrant de manière générale la stricte séparation des fonctions opérationnelles et de contrôle incluant notamment un système de délégations en matière d’octroi de crédit et de relations avec les personnes politiquement exposées et un encadrement de la connaissance client Dans le cadre de l’organisation du contrôle interne, des plans de contrôle permanent contribuent à la sécurité du dispositif Les éléments de ce dispositif sont explicitement fléchés vers les risques de corruption identifiés dans la cartographie des risques
Le Groupe BPCE dispose également de normes et procédures comptables conformes aux standards professionnels Le dispositif de contrôle interne groupe relatif à l’information comptable s’appuie sur une filière contrôle financier structurée qui vise à vérifier les conditions d’évaluation, d’enregistrement, de conservation et de disponibilité de l’information, notamment en garantissant l’existence de la piste d’audit Un référentiel groupe de contrôles participant à la prévention et à la détection de fraude et de faits de corruption ou de trafic d’influence a été formalisé et son déploiement dans les établissements est suivi par le Contrôle financier groupe Plus globalement, ces dispositifs sont formalisés et détaillés dans la Charte faîtière relative à l’organisation du contrôle interne Groupe et la Charte des risques, de la conformité et des contrôles permanents du Groupe
Le dispositif Groupe BPCE de lutte contre la corruption a été décliné localement Cela se traduit par la réalisation d’une cartographie des risques de corruption et l’utilisation d’un outil de recueil des alertes de type loi Sapin 2
2.7.9.4 Travaux réalisés en 2024
Les principaux chantiers ont porté sur : La protection de la clientèle :
❚ Les comptes et les coffres inactifs (Eckert) : Un développement important a été livré au T1 2024 sur l’ensemble du RBP et du RCE, permettant l’envoi automatisé de notifications mail ou sms pour les clients NPAI (majeurs capables, mineurs en administration légale ou émancipés, Entrepreneurs individuels) Il permet, en effet, d’élargir de manière importante l’information règlementaire à la fois sur le statut d’inactivité annuellement, ainsi que sur la consignation (information en amont de la clôture des comptes et du transfert à la Caisse des Dépôts et Consignations) Concernant la gestion de l’inactivité des coffres-forts, des travaux informatiques communautaires côté RBP se poursuivent afin de mieux les identifier et ainsi renforcer le dispositif existant
❚ Le traitement des réclamations clients :
Poursuite du renforcement des dispositifs en place Des actions ont notamment été menées afin d’améliorer les délais effectifs de remboursement, assurer le remboursement des frais induits et préciser les informations apportées aux clients
❚ L’épargne bancaire :
Poursuite de la mise en place des mesures de contrôle de multidétention des produits d’épargne réglementée prévue par le décret no 2021-277 du 12 mars 2021 relatif au contrôle de la détention des produits d’épargne réglementée qui entrera en vigueur au plus tard le 1er janvier 2026 Mise en œuvre des Arrêtés du 10 novembre et du 20 décembre 2022 modifiant l’Article 2B de la décision 69-02 concernant les mouvements sur les comptes d’épargne et participation aux travaux du CFONB sur le sujet
La Connaissance client réglementaire (KYC) : Poursuite de plusieurs grandes actions en 2024 dans un objectif d’ancrage des réflexes d’actualisation systématique de la Connaissance Client : sensibilisation des réseaux et pilotage au travers d’indicateurs ainsi que déploiement d’une nouvelle campagne d’actualisation de la connaissance de nos clients distanciés
En complément, de nouveaux indicateurs ont été travaillés et livrés en 2024 permettant d’avoir un suivi et un pilotage renforcé et global de la Connaissance client (KYC)
La Sécurité Financière :
En raison de l’évolution du formulaire de déclaration de soupçons à Tracfin, un projet a été lancé, en 2023, visant à rénover l’interface de saisie, afin de prendre en compte les attendus de la cellule de renseignement financier, notamment en matière de précisions du sous-jacent infractionnel et de structuration du signalement Ce projet devrait également apporter des fonctionnalités en termes de reporting, d’actualisation du profil de risques des clients, etc
L’épargne financière :
Le Groupe a poursuivi les travaux d’amélioration et de renforcement des dispositifs relatifs à la Protection de la clientèle, à la Gouvernance et surveillance des produits, à l’Intégrité et transparence des marchés ainsi qu’à la Finance durable
Les travaux ont notamment porté sur :
❚ La mise à jour du corpus normatif relatif à la Protection des investisseurs, et à la Gouvernance et surveillance des produits conformément à la Loi industrie verte et à la recommandation ACPR 2024-01 ;
❚ Le devoir d’information et de conseil en matière de finance durable ;
❚ Le renforcement de la qualité des reportings règlementaires en application de la règlementation EMIR-REFIT 2
En local, les travaux de la conformité de BP AURA se sont poursuivis sur les principaux risques identifiés au sein de la cartographie des risques de non-conformité de la banque à savoir :
❚ L’amélioration de la conformité des dossiers de connaissance client au travers de la mise en œuvre du dispositif
d’actualisation
❚ La mise en place d’un suivi renforcé des pratiques réseaux lors de la souscription de produits d’épargne financière au travers notamment de la création d’outils de suivi ou encore l’élargissement des contrôles sur les campagnes de placement et les questionnaires de compétences financières et de risque ❚ Le renforcement du suivi des alertes LCB/FT par les réseaux grâce à des actions de sensibilisation notamment sur les clientèles risquées
❚ La mise à niveau des dispositifs de protection des informations à caractère personnel s’est poursuivie, en particulier sur le recueil du consentement relatif au démarchage commercial
2.7.10 Risques de Sécurité et Résilience Opérationnelle
2.7.10.1 Continuité d’activité
2.7.10.1.1 Organisation et pilotage de la continuité d’activité
La gestion du PCA/PUPA du Groupe BPCE est organisée
en filière, pilotée par la continuité d’activité Groupe, au sein du Département Sécurité Groupe du Secrétariat Général Groupe
Le Responsable de la Continuité d’activité (RCA-G) Groupe, a pour mission de :
❚ Piloter la continuité d’activité Groupe et animer la filière au
sein du Groupe ;
❚ Coordonner la gestion de crise Groupe ; ❚ Piloter la réalisation et le maintien en condition opérationnelle des plans d’urgence et de poursuite d’activité
Groupe ;
❚ Veiller au respect des dispositions réglementaires en matière
de continuité d’activité ;
❚ Participer aux instances internes et externes au Groupe
Les projets d’amélioration se sont poursuivis avec pour point commun :
❚ La rationalisation des processus et le renforcement des
dispositifs ;
❚ La conformité aux textes européens sur la résilience opérationnelle, dont la Directive DORA Les RPCA/RPUPA des établissements du Groupe sont rattachés fonctionnellement au RCA Groupe et les nominations des RPCA/RPUPA lui sont notifiées Le Cadre Continuité d’Activité Groupe définit la gouvernance de la filière, assurée par trois niveaux d’instances, mobilisées selon la nature des orientations à prendre ou des validations à opérer :
❚ Les instances de décision et de pilotage Groupe auxquelles participe le RCA-Groupe pour valider les grandes orientations
et obtenir les arbitrages nécessaires ;
❚ Le Comité filière de continuité d’activité, instance de coordination opérationnelle ;
❚ La plénière de continuité d’activité Groupe, instance plénière nationale de partage d’informations et de recueil des attentes Le cadre de référence, CCA-G a été décliné et validé au sein du Groupe BPAURA par le Comité des Risques Non Financiers en mars 2021
La Continuité d’Activité Groupe définit, met en œuvre et fait évoluer autant que de besoin la politique de continuité d’activité Groupe
Description de l’organisation mise en œuvre pour assurer la continuité des activités
Le Responsable PUPA (RPUPA) du Groupe BPAURA
est localisé au sein du Service « SSI/PUPA » rattaché au Département « Risques Opérationnels, SSI, Fraude Externe »
lui-même rattaché à la Direction des Risques et de la Conformité du Groupe BPAURA
Le Responsable du Service « SSI/PUPA » et le Directeur du Département « Risques Opérationnels, SSI, Fraude Externe » ont été nommés RPUPA Suppléants
Les instances de pilotage et de gouvernance du PUPA sont le
Comité des Risques Non Financiers (CRNF) et le Comité de
Coordination du Contrôle Interne (3CI) du Groupe BPAURA Le Plan d’Urgence et de Poursuite d’Activité (PUPA) ou Plan de Continuité d’Activité (PCA) du Groupe BPAURA s’articule autour de documents normatifs qui structurent le dispositif de reprise d’activité : une Politique de Continuité d’Activité, une Stratégie mais aussi un Plan de Gestion de Crise
Le périmètre du PUPA pour le Groupe BPAURA se concentre sur les sites centraux uniquement Il couvre la période de 30 jours suivant la décision d’activation du PUPA Le Plan d’Urgence et de Poursuite d’Activité se décline également autour de quatre PUPA Transverses associés aux fonctions supports (Ressources Humaines, Communication, Systèmes d’Informations et Immeubles Logistique Travaux Sécurité) Les PUPA Transverses sont actualisés annuellement avec les Métiers des filières respectives Chaque responsable
de PUPA Transverse est membre du Comité de Direction et est sensibilisé à la Continuité d’Activité L’ensemble des activités du Groupe BPAURA est couvert par un Bilan d’Impact sur Activité (BIA) Chaque année une campagne d’actualisation des BIA est initiée par le RPUPA afin d’échanger avec les Correspondants Métiers sur la criticité des activités, des prestataires et des applicatifs mais aussi afin de sensibiliser les managers à la Continuité d’Activité Les dispositifs de Continuité d’Activité s’appuient sur :
❚ Un système de secours informatique ;
❚ Des sites de repli ;
❚ Un ensemble de mesures liées à l’organisation et à la polyvalence des équipes ;
❚ Un équipement massif des collaborateurs avec des ordinateurs portables permettant le travail à distance et une sensibilisation des collaborateurs concernant l’usage de ces matériels nomades (test des connexions à distance) Le RPUPA effectue chaque année des exercices de Continuité d’Activité En 2024, ces exercices ont concerné des scénarios d’indisponibilité du Système d’Informations et d’indisponibilité bâtimentaire Le Groupe BPAURA a également participé à un exercice de gestion de crise organisé par la Banque de France Ces exercices permettent d’éprouver le Plan de Continuité d’Activité du Groupe BPAURA, d’identifier les éventuels dysfonctionnements, d’actualiser les BIA des Unités mobilisées, de sensibiliser les participants au PUPA pour améliorer les dispositifs de Continuité d’Activité
L’outil d’alerte et d’aide à la gestion de crise « CrisisCare »
(outil non connecté au système d’information du Groupe
BPAURA) est déployé aux membres du Comité de Direction Générale et du Comité de Direction Il est également déployé auprès des fonctions PUPA Transverses
2.7.10.1.2 Travaux réalisés en 2024 Les différentes composantes du Groupe BPCE ont été pleinement impliquées dans le déroulement des JOP Il s’efforce en parallèle d’ajuster son dispositif de contrôle permanent et de confirmer la solidité de son dispositif de gestion de crise au travers d’exercices réguliers, en particulier, en participant au test de Place Robustesse et pour la première fois au Stress Test de résilience opérationnelle BCE
Les travaux menés en 2024 par le RPUPA du Groupe BPAURA ont principalement concerné les éléments suivants : ❚ 94 % des Bilans d’Impacts sur Activité (BIA) ont fait l’objet d’une actualisation Les échanges avec les Métiers ont permis de présenter le nouveau support du BIA, de sensibiliser les managers à la Continuité d’Activité et à la sensibilité/criticité de leurs activités Ces échanges ont également permis de rendre les Plans Métiers plus opérationnels ;
❚ La campagne d’exercices PUPA 2024 a été ambitieuse Le principal objectif était d’accroitre le nombre d’unités et de collaborateurs participant aux exercices En 2024, 8 exercices de Continuité d’Activité ont eu lieu, mobilisant 54 collaborateurs de 30 Services différents ;
❚ La mallette de crise a également été revue et réorganisée
Elle intègre désormais pleinement les Plans de Continuité Transverses Tous les membres du Comité de Direction responsables d’un PUPA Transverse ont bénéficié d’une présentation de la nouvelle mallette de crise, de son contenu et de son organisation ;
❚ L’organisation de l’outil d’alerte et d’aide à la gestion de crise « CrisisCare » a été revu Un document de politique d’usage a été mise en place avec un nouveau paramétrage de l’outil ; ❚ Une démarche a été déployée auprès de 14 Directions du Groupe BPAURA pour inviter les collaborateurs des sites centraux ne faisant pas de télétravail à tester leur connexion à distance ;
❚ La Direction Générale de la banque a également été sensibilisée sur la problématique des postes informatiques laissés sur site Des actions de sensibilisation seront proposées en 2025
2.7.10.2 Sécurité des Systèmes d’information
2.7.10.2.1 Organisation et pilotage de la filière SSI
La Direction Sécurité Groupe (DSG) a notamment la charge de la sécurité des systèmes d’information (SSI) et de la lutte contre la cybercriminalité Elle définit, met en œuvre et fait évoluer les politiques SSI groupe Elle assure le contrôle permanent et consolidé de la SSI ainsi qu’une veille technique et réglementaire Elle initie et coordonne les projets Groupe de réduction des risques sur son domaine Elle assure également dans son domaine la représentation du Groupe BPCE auprès des instances interbancaires de place ou des pouvoirs publics
Une filière SSI est mise en place au sein du Groupe BPCE Elle regroupe le responsable de la sécurité des systèmes d’information groupe (RSSI-G), qui anime cette filière, et les responsables SSI de l’ensemble des entreprises La direction, définit, met en œuvre et fait évoluer la politique SSI Groupe (PSSI-G) La DSG :
❚ Anime la filière SSI regroupant les RSSI des affiliées maisons mères, des filiales et des GIE informatiques ; ❚ Assure le pilotage du dispositif de contrôle permanent de niveau 2 et le contrôle consolidé de la filière SSI ; ❚ Initie et coordonne les projets Groupe de réduction des risques et,
❚ Représente le Groupe auprès des instances de Place interbancaires ou des pouvoirs publics dans son domaine de compétence
Depuis mars 2020, l’activité Gouvernance, Risques et Contrôles de second niveau de BPCE-IT a été transférée à la DSG :
❚ L’activité gouvernance SSI BPCE-IT est désormais sous responsabilité SSI-Groupe ;
❚ L’activité Risques et Contrôles Sécurité est quant à elle assurée au sein d’une nouvelle entité rattachée à la Direction Sécurité Groupe
Une filière SSI est mise en place au sein du Groupe BPCE Elle regroupe le responsable de la sécurité des systèmes d’information groupe (RSSI-G), qui anime cette filière, et les responsables SSI de l’ensemble des entreprises
Les RSSI et RSSI Suppléants du Groupe BPAURA et plus largement de tous les affiliés maisons mères, des filiales directes et des GIE informatiques sont rattachés fonctionnellement au RSSI Groupe Ce lien fonctionnel implique notamment que :
❚ Toute nomination de RSSI soit notifiée au RSSI Groupe ; ❚ La politique sécurité des systèmes d’information Groupe soit adoptée au sein des établissements et que chaque politique SSI locale soit soumise à l’avis du RSSI Groupe préalablement à sa déclinaison dans l’établissement ;
❚ Un reporting concernant le niveau de conformité des établissements à la politique SSI Groupe, le contrôle permanent SSI, le niveau de risques SSI, les principaux incidents SSI et les actions engagées soit transmis au RSSI Groupe
Le pilotage de la SSI du Groupe BPAURA est localisé au sein du Département « Risques opérationnels, SSI, Fraude Externe » lui-même rattaché à la Direction des Risques et de la Conformité du Groupe BPAURA
Un collaborateur occupe le poste de RSSI du Groupe
BPAURA et est également en responsabilité du Service « SSI/
PUPA » intervenant sur la SSI et la Continuité d’Activité du
Groupe BPAURA
Le Directeur du Département « Risques Opérationnels,
SSI, Fraude Externe » et un autre collaborateur de ce
Département détaché à 50% sur la SSI font fonction de RSSI Suppléants
Un Comité de Sécurité des Systèmes d’Information (COSSI) présidé par le RSSI du Groupe BPAURA se réunit trimestriellement Les membres du COSSI représentent les fonctions Informatique, Data&Décisionnel, Conformité, Risques opérationnels et Fraude externe La Directrice des Risques et de la Conformité ainsi que le Directeur de l’Audit du Groupe BPAURA sont également invités aux COSSI
Le COSSI reporte au Comité des Risques Non Financiers du Groupe BPAURA dont le RSSI est membre permanent Selon les sujets, le RSSI peut être amené à participer au Comité de Coordination du Contrôle Interne et au Comité des risques du Groupe BPAURA
La SSI du Groupe BPAURA dispose d’un budget dédié
2.7.10.2.2 Suivi des risques liés à la sécurité des systèmes d'information
Avec la transformation digitale, l’ouverture des systèmes d’information du groupe sur l’extérieur se développe continûment (cloud, big data, etc) Plusieurs de ces processus sont progressivement dématérialisés L’évolution des usages des collaborateurs et des clients engendre également une utilisation plus importante d’internet et d’outils technologiques interconnectés (tablettes, smartphones, applications fonctionnant sur tablettes et mobiles, etc) De ce fait, le patrimoine du Groupe est sans cesse plus exposé aux cybermenaces Ces attaques visent une cible bien plus large que les seuls systèmes d’information Elles ont pour objectif d’exploiter les vulnérabilités et les faiblesses potentielles des clients, des collaborateurs, des processus métier, des systèmes d’information ainsi que des dispositifs de sécurité des locaux et des datacenters
Un Security Operation Center (SOC) Groupe unifié intégrant un niveau 1, fonctionnant en 24x7 est opérationnel Plusieurs actions ont été menées, afin de renforcer les dispositifs de lutte contre la cybercriminalité : ❚ Travaux de sécurisation des sites Internet hébergés à l’extérieur ;
❚ Capacités de tests de sécurité des sites Internet et applications améliorées ;
❚ Mise en place d’un programme de Divulgation Responsable des vulnérabilités par le CERT Groupe BPCE
La politique de Sécurité des Systèmes d’Information est définie au niveau groupe sous la responsabilité et le pilotage du RSSI Groupe La PSSI-G a pour principal objectif la maîtrise et la gestion des risques associés aux systèmes d’informations, de préserver et d’accroître sa performance du Groupe, de renforcer la confiance auprès de ses clients et partenaires et d’assurer la conformité de ses actes aux lois et règlements nationaux et internationaux
La PSSI-G constitue un socle minimum auquel chaque établissement doit se conformer À ce titre, le Groupe BPAURA a mis en place une charte SSI locale déclinant la charte SSI Groupe
Cette charte SSI s’applique de manière identique au Groupe BPAURA ainsi qu’à toute entité tierce, par le biais de conventions, dès lors qu’elle se connecte aux systèmes d’informations des établissements du Groupe BPAURA À cette charte SSI se rattachent les 391 règles de sécurité issues de la PSSI-G
La PSSI-G et la PSSI du Groupe BPAURA font l’objet de révisions périodiques, dans le cadre d’un processus d’amélioration continue
Sensibilisation des collaborateurs à la cybersécurité Sur le périmètre de BPCE SA, outre les revues récurrentes des habilitations applicatives et des droits sur les ressources du SI (listes de diffusion, boîtes aux lettres partagées, dossiers partagés, etc), la surveillance de l’ensemble des sites web publiés sur Internet et le suivi des plans de traitement des vulnérabilités sont renforcés ainsi que la surveillance du risque de fuite de données par mail ou l’utilisation de service de stockage et d’échange en ligne
Au niveau du Groupe BPAURA, l’année 2024 a été marquée par la mise en œuvre d’un nouveau plan de sensibilisation/ formation avec plusieurs actions engagées : ❚ Des Emails de sensibilisation et de rappels sur les bonnes pratiques de sécurité par rapport au Phishing, au Travail à Distance, aux mots de passe, aux postes de travail, … ont été
envoyés à plusieurs reprises à l’ensemble des collaborateurs du Groupe BPAURA ;
❚ Le Groupe BPAURA a participé activement au « mois européen de la cybersécurité » en octobre 2024 Diverses communications sur la sécurité informatique ont été réalisées auprès des collaborateurs à cette occasion ;
❚ Plusieurs sessions de formation / sensibilisation sur la sécurité informatique et la fraude externe ont été réalisées ; ❚ Le Groupe BPAURA a participé à toutes les campagnes de Faux Phishing organisées par le Groupe BPCE Tous les collaborateurs, alternants, stagiaires, Intérimaires et prestataires ont été ciblés 12 fois en 2024 par un Email de Faux Phishing En fonction du nombre de récidives sur une année glissante, des actions individuelles de sensibilisation, formation, rappel à l’ordre sont menées auprès de chaque personne piégée ; ❚ Tous les collaborateurs du Groupe BPAURA ont été inscrits à un nouvel Elearning sur les bases de la cybersécurité élaboré par le Groupe BPCE ;
❚ Une sensibilisation des équipes monétiques du Groupe BPAURA sur les modalités de transmission sécurisées des données monétiques a également été réalisée Un sous-site dédié à la sécurité des systèmes d’information est également à la disposition de l’ensemble des collaborateurs dans les Intranets du Groupe BPAURA
2.7.10.2.3 Travaux réalisés en 2024 Un dispositif de pilotage global des revues de sécurité et tests d’intrusion a été mis en place pour couvrir 100 % des actifs critiques des SI sur des cycles de 4 ans Ce dispositif permet désormais de consolider l’ensemble des vulnérabilités identifiées dans le cadre des revues de sécurité et tests d’intrusion ainsi que les plans de remédiation liés dans un outil
GRC dédié pour un suivi centralisé
En 2024, le chantier d’élaboration de la cartographie SSI de l’ensemble des SI du Groupe s’est poursuivi A ce titre, chaque établissement du groupe, au regard de son rôle et de son contexte a pour objectif de dresser la cartographie SSI des SI dont il est en charge opérationnellement en s’appuyant sur la méthodologie groupe articulant les approches SSI avec celle des métiers
Un référentiel de contrôle permanent de niveau 1 a été spécifié et mis à disposition de l’ensemble des établissements Le Groupe BPAURA s’inscrit depuis plusieurs années dans une démarche d’amélioration continue de sa cybersécurité En parallèle des diverses actions de sensibilisation/formation des collaborateurs, d’autres travaux ont ainsi été menés en 2024 parmi lesquels :
❚ Renforcement du process permettant à la Direction informatique du Groupe BPAURA d’être toujours sollicitée en premier lieu lors de la mise en place d’une nouvelle solution ou prestation ayant un impact sur le système d’information Ce processus permet à la Direction informatique d’être informée de tous les projets venant des Métiers et de pouvoir mobiliser les différents acteurs pouvant évaluer le niveau de risque des projets, formuler des recommandations et émettre des avis ; ❚ Actualisation avec la Direction informatique du Groupe
BPAURA de la procédure régissant l’octroi des habilitations ;
❚ Travail conjoint entre le RSSI et la Direction informatique du Groupe BPAURA pour sélectionner les règles de la PSSI-G dont la banque a la responsabilité et intégration de ces règles dans un outil de gestion des risques après validation des règles sélectionnées par le RSSI Groupe ;
❚ Mise en place d’un planning de réalisation des Contrôles Permanents de Niveau 1, accompagnement de la Direction informatique du Groupe BPAURA pour opérer ces contrôles Des reporting périodiques de l’avancement de ces contrôles ont également été produits ;
❚ Amélioration du dispositif de pilotage et de la démarche de revue des comptes et habilitations du Groupe BPAURA ; ❚ Dans le cadre de l’offre Groupe BPCE, réalisation trimestrielle de scans de vulnérabilité sur tous les sites Internet privatifs du Groupe BPAURA En complément, des scans de vulnérabilité spécifiques liés au contexte des Jeux Olympiques avec un potentiel accroissement des cyberattaques ont été menés sur ces mêmes sites Internet La correction des vulnérabilités
détectées lors de ces scans a été pilotée par la Direction informatique du Groupe BPAURA ;
❚ Réalisation de tests d’intrusion logiques et physiques menés par un cabinet spécialisé en cybersécurité : - Des tests d’intrusion logiques ont concerné de nombreux éléments du système d’informations Ils ont été menés depuis deux sites centraux et une agence du Groupe BPAURA ;
- Des tests d’intrusion logiques ont concerné plusieurs sites
Internet du Groupe BPAURA ;
- Des tests d’intrusion physiques ont également été menés ;
❚ Suite de la Migration des applications développées par la Direction informatique du Groupe BPAURA dans la chaine d'intégration continue du Groupe BPCE Celle-ci permet d’optimiser et de sécuriser les cycles de développement des applications privatives de leur conception jusqu’à leur déploiement en production sur l’infrastructure MyCloud de BPCE-IT Elle permet de gérer les codes sources des applications et systématise leur analyse sécurité avec des outils dédiés ;
❚ Poursuite du projet de migration sur l’infrastructure MyCloud de BPCE-IT des sites Internet privatifs du Groupe BPAURA
actuellement hébergés sur des infrastructures externes au Groupe BPCE ;
❚ Participation aux travaux pilotés par le Groupe BPCE de mise en conformité à la nouvelle règlementation européenne DORA visant à renforcer la résilience opérationnelle numérique du secteur financier ; ❚ Evaluation du score NIST du Groupe BPAURA et déploiement avec l’appui de la Direction Sécurité Groupe d’un plan d’actions permettant d’améliorer la sécurité informatique Au quotidien, d’autres démarches concourent également depuis plusieurs années à la réduction des risques informatiques On retiendra parmi celles-ci :
❚ Toutes les demandes d’habilitations spécifiques passent par un circuit nécessitant plusieurs validations dont celle du RSSI du Groupe BPAURA en dernier ressort ;
❚ Le RSSI du Groupe BPAURA est systématiquement sollicité lors de la mise en place d’une nouvelle solution ou prestation ayant un impact sur le Système d’Information ; ❚ Une validation préalable du RSSI du Groupe BPAURA est nécessaire avant l’arrivée de tout nouveau prestaire de services se connectant au système d’information Il est demandé au prestataire de s’engager personnellement à respecter la Politique de Sécurité des Systèmes d'information, la Charte d’utilisation des ressources informatiques et la Charte d’utilisation des médias sociaux du Groupe BPAURA
2.7.10.3 Lutte contre la fraude externe
2.7.10.3.1 Organisation de la lutte contre la fraude externe
L’organisation de la lutte contre la fraude externe est matérialisée essentiellement par une séparation des fonctions entre : ❚ La première ligne de défense (LoD 1), en charge de la gestion et du pilotage opérationnels de la lutte contre la fraude externe ;
❚ La seconde ligne de défense (LoD 2), en charge du pilotage et du suivi des risques de fraude externe La LoD 1 est coordonnée par la Tour de Contrôle Fraude Groupe qui porte les principales activités suivantes :
❚ Animation de la filière opérationnelle fraude ;
❚ Fixation des objectifs des différents acteurs et pilotage de la
performance ;
❚ Elaboration de la feuille de route et suivi de son exécution ;
❚ Suivi des projets et communication sur l’avancement ;
❚ Gestion des urgences ;
❚ Définition du plan annuel de contrôle et réalisation des CPN1 ;
❚ Certification des chiffres / publication des reportings ;
❚ Suivi des plans d’action
La LoD 2 est pilotée par l’équipe Fraud Risk Management de la Direction Sécurité Groupe qui porte les principales activités suivantes :
❚ Elaboration de la Politique fraude groupe er suivi de sa mise
en œuvre ;
❚ Définition du Dispositif de Maîtrise des Risques ;
❚ Cartographie des Risques ;
❚ Définition du Plan de Contrôle ;
❚ Consolidation des résultats de CPN2 ;
❚ Gestion de crise dans le cadre du processus Incidents Graves Groupe (I2G) ;
❚ Coordination de la veille réglementaire ;
❚ Définition du plan de Formation/sensibilisation ;
❚ Suivi consolidé des plans d’action et dérogations ;
❚ Lien avec les RO
Ces activités couvrent l’ensemble des métiers retail ou corporate et la totalité des entreprises du Groupe La lutte contre la fraude externe est constituée en une filière métier spécialisée dans tous les établissements du Groupe Ainsi, un référent fraude externe est désigné dans chaque établissement du Groupe, et est chargé d'animer son dispositif dans son établissement
Celui-ci interagit avec les autres référents fraude externe du Groupe, avec l'appui de l'équipe centrale en charge de l'animation de la filière et de la coordination des chantiers structurants de lutte contre la fraude externe
2.7.10.3.2 Principales réalisations 2024
La feuille de route pluri-annuelle “fraude externe”transverse au Groupe a poursuivi sa mise en œuvre Elle est constituée en particulier des deux piliers suivants organisés en programmes : ❚ Programme fraude documentaire couvrant l’ensemble du cycle de vie de la relation client, de l’entrée en relation à la fin de la relation, l’objectif étant de renforcer et fiabiliser le KYC en renforçant et en automatisant les contrôles documentaires et le partage d’information ;
❚ Programme Sécurisation des virements de bout en bout par l’enrichissement des outils de détection et d’alertes, par l’adaptation des parcours clients selon le niveau de risque de fraude identifié
Ces deux piliers sont complétés d’actions visant à poursuivre l’effort de sécurisation des autres moyens de paiements (cartes, chèques, dépôts espèces, prélèvements, etc) et à prévenir la fraude le plus en amont possible et à agir/réagir au plus vite
Enfin, un programme contestation paiements (carte et virements) a été mis en place pour accélérer la mise en conformité avec les dispositions de la DSP2
2.7.11 Risques Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance
2.7.11.1 Définition et cadre de référence
2.7.11.1.1 Cadre de référence
La gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance au sein du Groupe BPCE s’inscrit dans un triple cadre :
❚ le cadre réglementaire et législatif qui intègre l’ensemble des textes en vigueur dans les juridictions où le Groupe BPCE opère ses activités En France, il s’agit notamment de la Taxonomie Européenne ou de la SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation) ainsi que des textes issus des réglementations bancaire ou assurantielle comme le guide de la Banque Centrale Européenne sur la gestion des risques liés au climat et à l’environnement ;
❚ le cadre des standards et des bonnes pratiques de place que le Groupe BPCE applique volontairement Les références internationales telles que les Objectifs de Développement Durable (ONU), le Pacte Mondial des Nations Unies (ONU), les Principes de l’Équateur (financements de projet) sont notamment intégrées, en ligne avec les Accords de Paris ; ❚ le cadre des engagements volontaires pris par le Groupe
BPCE, directement à son niveau au travers des politiques RSE sur les secteurs sensibles ou dans le cadre d’initiative de place telle que la Net Zero Banking Alliance, la Net Zero Asset Owner Alliance sur ses activités d’assurance qui encadre les engagements d’alignement des trajectoires d’émission de gaz à effet de serre sur la neutralité carbone en 2050, et les Principles for Responsible Banking (Principes pour une Banque Responsable)
Le dispositif de gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance mis en place par le Groupe BPCE vise
à garantir le respect des normes méthodologiques et des contraintes fixées par ce cadre de référence tout en reflétant l’appétit aux risques du Groupe BPCE
2.7.11.1.2 Définition des risques ESG
Risques Environnementaux
Les risques environnementaux se déclinent en deux grandes catégories de risques :
❚ Les risques physiques, découlant des impacts d’événements climatiques ou environnementaux (biodiversité, pollution, eau, ressources naturelles), extrêmes ou chroniques, sur les activités du Groupe BPCE ou de ses contreparties ; ❚ Les risques de transition, découlant des impacts de la transition vers une économie bas carbone, ou à moindre impact environnemental, sur le Groupe BPCE ou ses contreparties, incluant les changements réglementaires, les évolutions technologiques, le comportement des parties prenantes (dont les consommateurs)
Risques Sociaux
Les risques sociaux découlent des impacts de facteurs sociaux sur les contreparties du Groupe BPCE, incluant notamment les enjeux liés aux droits, au bien-être et aux intérêts des personnes et des parties prenantes (main d’œuvre de l’entreprise, employés de la chaîne de valeur, communautés concernées, utilisateurs et consommateurs finaux)
Risques de Gouvernance
Les risques de gouvernance découlent des impacts de facteurs de gouvernance sur les contreparties du Groupe BPCE, incluant notamment les enjeux liés à l’éthique et à la culture d’entreprise (structure de gouvernance, intégrité et transparence des affaires, etc), à la gestion des relations avec les fournisseurs et aux activités d’influence pratiques de conduite des affaires
2.7.11.1.3 Scénarios climatiques et environnementaux Dans le cadre des processus de planification et de pilotage stratégique de ses métiers et de gestion des risques, le Groupe BPCE s’appuie sur des scénarios climatiques lui permettant d’apprécier les enjeux associés aux risques climatiques à court, moyen et long terme
Ces scénarios sont issus d’institutions de référence en matière de recherche scientifique sur le climat, tels que le Groupement d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), le Network for Greening the Financial System (NGFS) ou l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) Le Groupe BPCE s’appuie essentiellement sur le scénario SSP2-45 pour définir une tendance médiane Ce scénario représente une voie "médiane" qui extrapole le développement mondial passé et actuel vers l'avenir Les tendances en matière de revenus dans les différents pays divergent considérablement Il existe une certaine coopération entre les États, mais elle s'étend de manière limitée La croissance démographique mondiale est modérée et se stabilise dans la seconde moitié du siècle Les systèmes environnementaux sont confrontés à une certaine dégradation Concernant les émissions de gaz à effet de serre, ce scénario représente la trajectoire moyenne des émissions futures de gaz à effet de serre, et fait l’hypothèse que des mesures de protection du climat sont prises
Pour ses besoins d’évaluation des risques dans un contexte détérioré, le Groupe BPCE s’appuie également sur le scénario SSP5-85 Ce scénario suppose un développement à partir de combustibles fossiles Les marchés mondiaux sont de plus en plus intégrés, ce qui entraîne des innovations et des progrès technologiques Cependant, le développement social et économique est basé sur une exploitation intensifiée des ressources en combustibles fossiles, avec un pourcentage élevé de charbon et un mode de vie à forte intensité énergétique dans le monde entier L'économie mondiale est en forte croissance et les problèmes environnementaux locaux, tels que la pollution atmosphérique, sont abordés avec succès Concernant les émissions de gaz à effet de serre, ce scénario traduit l’échec des politiques d’atténuation et la continuité des tendances de consommation d’énergie primaire et de mix énergétique
Dans le contexte de la définition de ses objectifs et de ses trajectoires de décarbonation, le Groupe BPCE s’appuie également sur les scénarios de l’Agence Internationale de l’Energie Ces scénarios spécifiques à chaque secteur déterminent les ruptures technologiques nécessaires pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050 Pour atteindre son objectif de neutralité carbone en 2050 sur chacun de ces secteurs les plus émissifs en carbone, le Groupe BPCE a décidé d’utiliser le scénario de référence
Net Zero Emissions 2050 (scenario NZE 2050) de l’Agence Internationale de l’Energie publié en 2021 Ce scénario trace des trajectoires sectorielles compatibles avec la limitation du réchauffement de la planète à 1,5°C, conformément aux objectifs les plus ambitieux de l’Accord de Paris Lorsque ce scénario n’est pas suffisamment précis et granulaire pour être rapproché de la composition de certains portefeuilles sectoriels, le Groupe peut être amené à utiliser des scénarios alternatifs en s’assurant de la qualité des organismes qui les produisent et de leur compatibilité avec l’objectif de 1,5°C sans dépassement ou avec un dépassement limité du budget carbone mondial
Si la base de référence utilisée de façon générale est la courbe de l’Agence Internationale de l’Energie, l’utilisation de courbes de références scientifiques adaptées à chaque secteur et aux géographies dans lesquelles les activités du Groupe BPCE sont présentes a permis de tenir compte des spécificités des secteurs considérés Ces scenarios scientifiques sont le plus souvent exprimés en intensité d’émission Ils sont également utilisés par la grande majorité des clients que le Groupe BPCE finance au sein de ces secteurs Cette utilisation partagée d’une base de référence scientifique permet d’optimiser le dialogue entre la banque et ses clients
2.7.11.1.4 Base de connaissance sectorielle Le Groupe BPCE a développé une base de connaissance partagée entre les principales parties prenantes internes du dispositif de gestion des risques ESG (notamment la direction de l’impact et le département risques ESG) Cette base de connaissance a vocation à constituer un socle de référence au sein du Groupe BPCE sur les enjeux ESG liés aux principaux secteurs économiques et à alimenter les travaux menés en aval à des fins d’intégration des risques ESG dans les réflexions
stratégiques et les différents dispositifs de gestion des risques du Groupe BPCE
Cette base de connaissance prend la forme de fiches sectorielles rassemblant les principaux enjeux ESG des secteurs économiques les plus sensibles du point de vue ESG Elles sont constituées en s’appuyant sur l’état actuel des connaissances scientifiques, technologiques et sociales rassemblées par les experts du Groupe BPCE Il est prévu de mettre en place une démarche d’enrichissement régulier du dispositif à partir de 2025
BPAURA s’appuie également sur le rapport de la cour de comptes « Les stations de montagne face au changement climatique » publié en février 2024 dans le cadre du comité de crédit pour l’octroi de concours sur les stations de montagne
2.7.11.1.5 Données ESG
L’acquisition, la diffusion et l’usage au sein du Groupe BPCE de données liées aux caractéristiques ESG de ses contreparties et à ses activités propres constituent un enjeu critique, notamment à des fins de pilotage des portefeuilles et de suivi des risques ESG, mais aussi d’enrichissement de la connaissance client pour mettre en place les actions d’accompagnement utiles, en fonction du segment de clientèle Selon ses besoins et les données disponibles, le Groupe BPCE dispose de plusieurs canaux d’acquisition de données ESG sur ses contreparties :
❚ La collecte directe des données auprès de ses contreparties, au travers de questionnaires spécifiques et de dialogues stratégiques dédiés ;
❚ La collecte de données issues d’informations extra-financières publiées par ses contreparties, par exemple dans leur rapport de durabilité ou, à compter de 2025, dans leur rapport CSRD pour les entreprises européennes concernées ; ❚ Le recours à des bases de données publiques (open data), mises à disposition par des institutions gouvernementales telles que l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) en France ou des organisations non gouvernementales (ONG) spécialisées comme World Wildlife Fund (WWF) ou Urgewald par exemple ;
❚ Le recours à des fournisseurs externes de données spécialisés comme les agences de notation extra-financière, ou généralistes
En l’absence de données disponibles spécifiques à une contrepartie, le Groupe BPCE peut recourir à des approximations (moyennes sectorielles par exemple) et à des estimations lui permettant d’évaluer la trajectoire de ses portefeuilles et de ses risques Ce type d’approche est notamment utilisé dans le contexte des portefeuilles liés à la clientèle individuelle, aux professionnels et aux petites entreprises pour lesquels les enjeux de disponibilité et de qualité de la donnée disponible sont particulièrement aigus Pour répondre à ces enjeux, le Groupe BPCE a défini un cadre de gouvernance spécifique aux données ESG et a structuré un programme dédié dont l’objectif est de mettre en place une infrastructure et des processus de collecte, de stockage et de diffusion des données ESG structurés et cohérents au sein du Groupe BPCE Ce programme porte en particulier une démarche de cartographie des besoins en données ESG et la constitution d’une feuille de route associée visant à améliorer progressivement la disponibilité et la qualité des données ESG utilisées par le Groupe BPCE
2.7.11.2 Gouvernance
2.7.11.2.1 Conseil de surveillance du Groupe BPCE Le conseil de surveillance du Groupe BPCE supervise et met en perspective la stratégie ESG du Groupe BPCE, en s’appuyant dans ce but sur ses comités spécialisés : ❚ le comité des risques évalue l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de maîtrise des risques ESG au sein du
Groupe BPCE ;
❚ le comité coopératif et RSE supervise les rapports de durabilité et la communication extra-financière, en lien avec le comité d’audit ainsi que le programme Impact ; ❚ le comité d’audit supervise la communication extra-financière et la prise en compte des risques ESG dans les états financiers du Groupe BPCE, en lien avec le comité coopératif et RSE
(comité commun une fois par an) ;
❚ le comité des rémunérations revoit les propositions visant à intégrer les enjeux et les risques ESG dans la politique de rémunération des dirigeants
Les administrateurs du Groupe BPCE sont régulièrement formés sur les enjeux que représentent les risques ESG pour le Groupe BPCE, l’évolution du contexte scientifique, les attentes réglementaires associées à ces risques ainsi que sur la stratégie et les dispositifs de maîtrise des risques mis en œuvre pour y répondre
2.7.11.2.2 Comité de direction générale Le comité de direction générale du Groupe BPCE valide la stratégie ESG, s’assure de sa mise en œuvre et supervise la gestion des risques ESG du Groupe BPCE Dans ce but, il s’appuie notamment sur des comités dédiés à la prise en charge de ces sujets :
❚ le comité stratégique de transition environnementale, présidé par le président du directoire, valide la stratégie Impact du Groupe en matière de transition environnementale et pilote sa mise en œuvre (plans d’action, indicateurs par métier, mesure des ambitions du Groupe) ;
❚ le comité des risques ESG, présidé par le directeur général en charge des risques du Groupe BPCE, rassemble les responsables des pôles métiers du Groupe BPCE, les fonctions Risques, Finance et la Direction de l’Impact, ainsi que deux dirigeants d’établissement du Groupe BPCE Il a remplacé courant 2024 le comité risques climatiques en élargissant son domaine de compétence et ses missions Ce comité décisionnaire et de surveillance traite les sujets ESG d’un point de vue transverse pour le Groupe BPCE et ses différents métiers Il est en charge de réaliser le suivi consolidé des risques ESG auxquels le Groupe BPCE est exposé et s’assurer de la mise en œuvre de l’organisation et de la stratégie opérationnelle en matière de gestion des risques ESG Il valide les principaux choix méthodologiques et les scénarios utilisés au sein du groupe dans le contexte de la gestion des risques ESG Il revoit et valide l’évaluation de la matérialité des risques ESG et se prononce sur l’appétit aux risques ESG du Groupe BPCE
Par ailleurs, les sujets associés aux risques ESG sont également pris en charge par d’autres comités de niveau Direction Générale qui intègrent ces sujets dans le champ de leurs prérogatives Cela concerne en particulier :
❚ le comité risques et conformité groupe (CRCG), qui intègre les risques ESG dans le suivi consolidé des risques du Groupe BPCE ;
❚ le comité normes et méthodes (CNM), qui revoit et valide les évolutions normatives nécessaires à la mise en place du dispositif de gestion des risques ESG ;
❚ les comités dédiés aux filières de risque qui intègrent les facteurs de risques ESG pertinents dans le cadre de leur domaine de compétence : comité crédit et contrepartie groupe (CCCG), comité des risques non-financiers groupe (CNFRG), comité des risques de marché groupe (CRMG), comité de réputation groupe (CRRG) ;
❚ le comité de suivi réglementaire groupe (CSRG), qui assure la veille réglementaire liée aux règlementations ESG et s’assure de la prise en charge des attendus réglementaires ; ❚ le comité nouveaux produits nouvelles activités (CNPNA), qui intègre les enjeux liés à la stratégie et aux risques ESG et aux réglementations associées dans l’appréciation des nouveaux produits et activités ;
❚ le comité gestion actif-passif groupe (COGAP), qui intègre la stratégie et les risques ESG associés à la gestion de la réserve de liquidité du Groupe BPCE
Dans le contexte du modèle coopératif du Groupe BPCE, deux comités accompagnent les travaux de définition et de mise en œuvre de la stratégie et du dispositif de maîtrise des risques ESG en assurant le lien avec les dirigeants des établissements du Groupe BPCE :
❚ le comité impact, présidé par la directrice de l’Impact, accompagne les travaux de définition et de mise en œuvre de la stratégie Impact en assurant le lien avec les dirigeants des établissements du Groupe BPCE Il donne des orientations transverses sur le programme Impact du groupe, préalable au déploiement dans les établissements ; ❚ le comité risques conformité et contrôles permanents (CRCCP), présidé par le directeur général en charge des risques, qui donne des orientations sur les principales évolutions proposées du dispositif de maîtrise des risques ESG
A un niveau opérationnel, le Groupe BPCE s’appuie sur des comités rassemblant les experts sur les enjeux et les risques ESG au niveau de BPCE et de ses principales entités, notamment le comité des méthodologies de finance durable, présidé par la directrice de l’Impact, qui définit les approches méthodologiques de référence en matière de Finance Durable et de risques ESG pour le Groupe BPCE
Au sein de BPAURA les risques ESG suivants sont adressés par le département Risques de crédit, financiers et climatiques et présentés :
❚ en comité grands risques et reporting (CG2R) pour ce qui concerne les risques de crédit,
❚ en comité de gestion de bilan pour l’investissement de la réserve de liquidité
2.7.11.2.3.Organisation
2.7.11.2.3.1 Mission et organisation de la direction de l’Impact
La direction de l’Impact du Groupe BPCE, rattachée directement au président du directoire, est garante de la vision 2030 de l’Impact sur les dimensions environnementales, sociales et de gouvernance Elle développe et déploie cette expertise, et elle œuvre au partage et à la diffusion des bonnes pratiques recensées dans toutes les entreprises du Groupe dans une logique d’amélioration continue Enfin, elle assure la coordination globale et accompagne chaque filière pour assurer un fonctionnement « Impact Inside », tout en mettant en place les synergies nécessaires
Pour mener à bien ses missions, la direction de l’Impact s’appuie sur les directions RSE/Impact des différents métiers du Groupe BPCE, la Fédération nationale des Banques Populaires
(FNBP) et la Fédération nationale des Caisses d’Epargne
(FNCE) La structuration d’une filière Impact, avec un sponsor Impact dans l’ensemble des établissements du Groupe, permet la mise en œuvre d’une dynamique de co-construction des projets, de partage des bonnes pratiques locales et assure en transverse une vision globale du programme Impact du Groupe BPCE, sa mise en œuvre en établissement et l’animation des feuilles de route et des projets RSE Au niveau de BPAURA, une Direction Impact CIimat RSE a été instituée en octobre 2024 pour définir et déployer la feuille de route Impact/ESG et relayer la partie Impact de la stratégie
Vision 2030
2.7.11.2.3.2 Mission et organisation du département Risques ESG
Le département risques ESG joue un rôle central dans la définition et la mise en œuvre du dispositif de supervision des risques ESG du Groupe BPCE et est en charge de : ❚ Définir et déployer les méthodologies et les outils de mesure des risques spécifiques aux risques ESG, ❚ Contribuer à la définition des scénarios climatiques/ environnementaux de référence pour le Groupe BPCE, ❚ Contribuer à la définition et à la mise en œuvre d’un dispositif de stress test sur les risques ESG et de contribuer aux processus transverses de gestion des risques, notamment RAF/ICAAP/ILAAP, pour le compte des risques ESG, ❚ Piloter et accompagner les projets visant à prendre en compte les risques ESG dans l’appétit aux risques, les politiques, les processus, les méthodologies risques/métiers dans l’ensemble des filières Risques, des entités et des métiers, ❚ Accompagner la mise en œuvre opérationnelle du dispositif risques ESG dans l’ensemble des entités, notamment en
supervisant le dispositif de contrôle permanent lié aux risques
ESG,
❚ Définir et mettre en œuvre les tableaux de bord de surveillance consolidée des risques ESG et assurer le suivi des expositions individuelles et sectorielles sensibles, ❚ Produire et diffuser les analyses consolidées (ad hoc ou récurrentes) sur l’exposition aux risques ESG, ❚ Définir et développer le dispositif de formation interne sur les risques ESG (administrateurs, dirigeants, collaborateurs) Pour mener à bien ces missions, le département risques ESG s’appuie sur une filière de correspondants identifiés dans toutes les entités et établissements du Groupe BPCE, en charge d’accompagner le déploiement du dispositif de gestion des risques ESG aux bornes de leur entité ou de leur établissement
Compte tenu des enjeux spécifiques aux métiers de la banque de grande clientèle, Natixis CIB s’est doté de plusieurs pôles d’expertise au sein de ses équipes commerciales (Green & Sustainable Hub), au sein de sa direction des risques (équipes dédiées aux risques ESG au sein du département en charge des risques de crédit et de ses équipes de modélisation) et au sein de sa direction Strategy & Sustainability Ces équipes alimentent les travaux du Groupe BPCE, en particulier sur les grandes entreprises et les financements spécialisés, les méthodologies d’évaluation des impacts et des risques, et interviennent directement dans l’accompagnement du déploiement du dispositif auprès des autres entités et des établissements du Groupe BPCE
BPAURA a décliné le même type d’expertise au sein des équipes commerciales avec le métier de Banquier Conseil ESG, et au sein de la direction des risques en intégrant l’analyse des risques climatiques dans les méthodologies d’évaluation des impacts et des risques
2.7.11.2.3.3 Intégration dans le dispositif de contrôle interne
Le dispositif de gestion des risques ESG s’articule selon le modèle des trois lignes de défense en place au sein du Groupe BPCE :
❚ première ligne de défense : les services opérationnels au sein des différents métiers et fonctions du Groupe BPCE intègrent les risques ESG dans leurs processus, politiques et contrôles Les risques ESG sont pris en compte dans les dispositifs de contrôle de niveau 11 et 12 selon les risques induits par chaque activité ; ❚ seconde ligne de défense :
- le département des risques ESG, rattaché directement au directeur général en charge des risques du Groupe BPCE établit le cadre de référence (méthodologie et scénarios), structure, anime et accompagne le déploiement du dispositif de maîtrise des risques ESG au sein du Groupe BPCE en collaboration avec la direction de l’Impact, avec les autres départements de la direction des risques, avec les autres directions du Groupe BPCE intervenant dans la gestion des risques ESG et avec l’ensemble des entités et des établissements du Groupe BPCE,
- les autres filières risques et conformité intègrent les risques ESG en tant que facteur de risque dans le dispositif de gestion des risques et de contrôle, avec l’appui du département risques ESG
- les départements en charge des contrôles permanents intègrent les points de contrôle relevant des risques ESG pour assurer le suivi et le contrôle transverse de l’intégration effective du dispositif de maîtrise des risques ESG dans les politiques et les processus
❚ troisième ligne de défense : l’inspection générale du Groupe BPCE et les départements en charge de l’audit interne intègrent les risques ESG dans leur revue du cadre de contrôle interne pour assurer la bonne application des politiques de risques associées, la conformité des pratiques commerciales et de gestion des risques et le respect des obligations réglementaires
En matière de contrôle permanent, BPAURA applique le référentiel Groupe BPCE « Crédit Immobilier Particulier » qui intègre des contrôles sur les DPE
2.7.11.2.4 Formation et animation des collaborateurs Plusieurs modules de formation sur les enjeux ESG et les risques associés sont mis à disposition des collaborateurs du Groupe BPCE Ceux-ci sont déployés de manière adaptée en fonction des spécificités de chaque entité Des travaux de refonte du dispositif de formation ont été engagés courant 2024 et visent à enrichir ces formations et à assurer leur cohérence d’ensemble et leur bon déploiement au sein des entités et des établissements du Groupe BPCE Le projet stratégique Vision 2030 porte l’objectif de la formation de 100 % des collaborateurs aux enjeux ESG d’ici au 31 décembre 2026 grâce à la mise en place de ce dispositif dédié Par ailleurs, des communications de sensibilisation sur les enjeux ESG et les risques associés sont régulièrement adressées aux collaborateurs du Groupe BPCE et contribuent à la bonne appréhension de ces sujets ainsi qu’à l’actualisation de leurs connaissances
Depuis fin 2022 BPAURA propose à l’ensemble de ses collaborateurs de participer à des ateliers de Fresque du Climat Ces ateliers sont animés par des collaborateurs de l’établissement, formés à l’animation de la Fresque du Climat A fin 2024, les fonctions les plus sensibles ont suivi l’atelier De plus BPAURA met à disposition de tous les collaborateurs en libre accès des modules de formation et d’acculturation, comme des extraits d’AXA Climate School ainsi que des vidéos d’acculturation ou des sessions d’e-learning réalisées par le groupe BPCE
Enfin, l’équipe de la Banque de la Transition Energétique by BPAURA assure la formation des équipes commerciales sur l’analyse des demandes de financement de projets de transition énergétique et de rénovation énergétique
2.7.11.2.5 Politique de rémunération Le conseil de surveillance, au travers du comité des rémunérations, a notamment pour responsabilité de fixer le mode et le montant de la rémunération de chacun des membres du directoire Il s’assure que les enjeux ESG s’inscrivent pleinement dans la politique de rémunération La rémunération du président du directoire et des membres du comité de direction générale de BPCE (hors fonctions de contrôle) comprend une part variable annuelle indexée à 40 % sur des critères qualitatifs L’attribution de cette part variable dépend pour partie de la mise en œuvre des ambitions stratégiques du Groupe BPCE sur les enjeux ESG En 2024 une partie de la part variable des chargés d’affaires de BPAURA est attribuée en fonction du nombre de financements pour un objet dit « vert » (mobilité verte, production d’énergie renouvelable, transition d’activité, rénovation énergétique) et du nombre de clients mis en relation avec des partenaires en capacité à les accompagner dans la réalisation de leur projet
2.7.11.3 Dispositif de gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance
2.7.11.3.1 Programme de déploiement du dispositif de gestion des risques ESG
Le département des risques ESG coordonne la mise en place du dispositif de gestion des risques ESG à l’échelle du Groupe BPCE au travers d’un programme dédié Ce programme initié en 2021 a été revu et renforcé courant 2024 en ligne avec les engagements climatiques et environnementaux du Groupe BPCE dans le cadre du plan stratégique Vision 2030 et avec les exigences réglementaires Il définit un plan d’actions pluriannuel aligné sur l’horizon du plan stratégique (2024-2026) Il est directement imbriqué dans la stratégie et les actions mises en œuvre par le programme Impact Ce programme fait l’objet d’un suivi trimestriel par le comité des risques ESG, par le conseil de surveillance du Groupe BPCE et par le superviseur européen
Ce programme s’articule autour des 4 thèmes suivants : ❚ la gouvernance des risques ESG : comitologie, rôles et responsabilités, rémunérations,
❚ le renforcement de la connaissance des risques : dispositifs de veille, analyses et évaluations sectorielles, référentiel des risques, méthodologies et processus d’analyse des risques, données, ❚ l’insertion opérationnelle des travaux : en coordination avec les autres filières de la direction des risques, prise en compte des facteurs de risque ESG dans leurs dispositifs d’encadrement et leurs processus de décision respectifs, ❚ les mécanismes de pilotage consolidé des risques : tableaux de bord, contributions aux dispositifs RAF / ICAAP / ILAAP, plan de formation et d’acculturation des administrateurs, dirigeants et collaborateurs, la contribution à la communication extra-financière
L’exécution de ce programme mobilise les principales parties prenantes internes en matière de risques ESG, notamment la direction de l’Impact, les équipes et les filières des autres départements de la direction des risques, la direction finance et la direction conformité ainsi que les pôles métiers du Groupe BPCE, et en particulier les directions en charge du développement des activités de finance durable
2.7.11.3.2 Identification et évaluation de matérialité des risques ESG
Le Groupe BPCE a mis en place un processus d’identification et d’évaluation de la matérialité des risques ESG visant à structurer la compréhension des risques auxquels il est exposé à court, moyen et long terme et à identifier les axes prioritaires de renforcement du dispositif de maîtrise des risques
Ce processus est coordonné par le département risques ESG, sous la supervision du comité des risques ESG et du conseil de surveillance du Groupe BPCE Il fait l’objet d’une revue annuelle permettant d’actualiser les connaissances scientifiques et les méthodologies sous-jacentes
Ce processus est constitué de quatre étapes principales :
❚ Constitution du référentiel des risques ESG ;
❚ Documentation des canaux de transmission des risques ESG
vers les autres catégories de risque ;
❚ Evaluation de la matérialité des risques ESG en regard des autres catégories de risque ;
❚ Alimentation des exercices transverses de gestion des risques (dispositif d’appétit au risque, ICAAP, ILAAP) En 2024, le périmètre des risques pris en compte dans le processus d’identification et d’évaluation de la matérialité des risques ESG couvre uniquement les risques climatiques et environnementaux Les risques sociaux et de gouvernance sont directement intégrés dans le dispositif transverse d’appétit au risque Des travaux d’extension aux risques sociaux et de gouvernance seront prévus dans le cadre de la mise à jour annuelle des travaux Référentiel des risques ESG
Le Groupe BPCE a mis en place un référentiel des risques climatiques et environnementaux permettant de définir les aléas couverts par les risques climatiques et environnementaux Ce référentiel s’appuie sur les connaissances scientifiques actuelles et les textes réglementaires de référence (ex taxonomie européenne) et vise une représentation la plus exhaustive possible des aléas Il doit faire l’objet d’une mise à jour annuelle et de travaux d’extension aux risques sociaux et de gouvernance
Concernant les risques physiques, le référentiel distingue les aléas de risque physique liés au climat, à la biodiversité et aux écosystèmes, à la pollution, à l’eau et aux ressources marines et à l’utilisation des ressources et à l’économie circulaire Les aléas liés au climat se répartissent entre aléas aigus ou chroniques liés à la température, au vent, à l’eau et aux masses solides) et les aléas liés à l’environnement Les aléas liés aux risques environnementaux se répartissent entre la perturbation des services de régulation (protection contre les aléas climatiques, supports aux services de production, atténuation des impacts directs) et la perturbation des services d’approvisionnement (en qualité ou en quantité)
Concernant les risques de transition, le référentiel distingue les risques liés aux évolutions réglementaires, aux évolutions technologiques, et aux attentes et changements de comportement des parties prenantes
Canaux de transmission des risques ESG
Les risques ESG constituent des facteurs de risque sous-jacents aux autres catégories de risque auxquelles le Groupe BPCE est exposé, soit les risques de crédit et de contrepartie, les risques de marché et de valorisation, les risques d’assurance, les risques structurels de bilan, les risques stratégiques et d’activité et les risques non-financiers (risques opérationnels, risques de réputation, risques de non-conformité, etc), tels qu’identifiés dans la taxonomie des risques du Groupe BPCE
En 2024, le Groupe BPCE a mené un exercice d’identification et de description systématique des canaux de transmission reliant les facteurs risques climatiques et environnementaux aux principales catégories de risque de la taxonomie des risques du Groupe BPCE Pour la réalisation de cet exercice, le Groupe BPCE s’est appuyé sur ses experts internes ainsi que sur les cartographies d’impact réalisées par des institutions de référence telles que le NGFS, SBTN ou la méthodologie OCARA
Ces canaux de transmission passent par les impacts des aléas climatiques sur les activités et les modèles d’affaires, qui se traduisent dans les variables financières à l’échelle macroéconomique ou microéconomique et in fine modifient l’exposition aux risques du
Groupe BPCE Ils peuvent se matérialiser de manière directe, en lien avec les activités propres au Groupe BPCE, ou indirecte, par le biais des contreparties auxquelles le Groupe BPCE est exposé dans le cadre de ses activités de financement ou d’investissement Ils sont représentés de manière synthétique dans le schéma ci-dessous
Ces travaux feront l’objet d’une revue annuelle afin d’intégrer l’évolution des connaissances sur les risques climatiques et environnementaux et d’étendre le champ des risques couverts aux risques sociaux et de gouvernance
Evaluation de la materialité des risques ESG
En s’appuyant sur les canaux de transmission identifiés, le Groupe BPCE évalue la matérialité des risques climatiques et environnementaux en regard des principales catégories de risque auxquelles il est exposé Cette évaluation distingue les risques physiques et les risques de transition pour les risques climatiques d’une part et les risques environnementaux d’autre part Elle est effectuée selon trois horizons de temps : court terme (1 à 3 ans, horizon de planification financière), moyen terme (horizon de planification stratégique, 5 à 7 ans) et long terme (~2050)
Cette évaluation s’appuie sur des indicateurs quantitatifs ou qualitatifs, permettant d’apprécier les expositions aux risques du point de vue sectoriel et géographique, lorsque ceux-ci sont disponibles, ainsi que sur des appréciations à dire d’expert Les experts internes mobilisés dans le cadre de ces évaluations regroupent le département des risques ESG, les autres filières de la direction des risques, ainsi que des représentants des autres directions (impact, conformité, juridique) et des pôles métiers concernés
En 2024, l’évaluation des risques climatiques a été réalisée par la quasi-totalité des entités matérielles du Groupe BPCE et agrégée au niveau du Groupe BPCE Elle a été complétée par une première évaluation des risques environnementaux réalisée uniquement au niveau du Groupe BPCE Une convergence des processus d’évaluation des risques climatiques et environnementaux et l’extension aux risques sociaux et de gouvernance sera réalisée dans le cadre de la mise à jour annuelle des évaluations BPAURA a choisi de reconduire en 2024 l’analyse de matérialité des risques climatiques réalisée en 2023 en l’absence d’évolution significative
Intégration dans le dispositif d’appétit aux risques du Groupe
BPCE
Les travaux d’identification des risques ESG et d’évaluation de leur matérialité alimentent les principales composantes du dispositif d’appétit aux risques du Groupe BPCE dans le cadre du processus de revue annuelle de ce dispositif La cartographie faîtière des risques du Groupe BPCE intègre une catégorie « Risque d’écosystème » qui regroupe les risques environnementaux, en distinguant les risques climatiques et environnementaux physiques et les risques climatiques et environnementaux de transition, les risques sociaux et les risques de gouvernance
L’évaluation de matérialité de ces catégories de risques dans le cadre du dispositif d’appétit aux risques est définie en croisant la matérialité des principales catégories de risques auxquelles est exposé le Groupe BPCE (évaluée dans le cadre du processus annuel de définition de l’appétit aux risques) et la matérialité des risques climatiques et environnementaux en regard de ces catégories de risques (évaluée selon le processus décrit ci-dessus) Pour les risques sociaux et de gouvernance, l’évaluation est réalisée à dire d’expert dans le cadre du processus de définition de l’appétit aux risques uniquement En 2024, la matérialité des risques climatiques et environnementaux physiques et de transition a été évaluée au niveau 1 sur 3 (« significatif ») pour le Groupe BPCE tandis que la matérialité des risques sociaux et de gouvernance a été évaluée à un niveau de 0 sur 3 (« faible »)
Encadrement de l’appétit aux risques
Dans le cadre de la définition de l’appétit aux risques 2025, le Groupe BPCE a mis en place un indicateur d’appétit au risque de transition sur le portefeuille de crédit immobilier résidentiel Cet indicateur prend en compte la part des biens immobiliers financés présentant un Diagnostic de Performance Energétique dégradé (classe F ou G) dans le stock et est associé à une limite qui prend en compte le portefeuille existant et les ambitions affichées en matière de financement de la rénovation énergétique de l’habitat Par ailleurs, un indicateur d’appétit au risque de transition sur le portefeuille d’exposition Entreprises, prenant en compte la part des expositions sur les secteurs les plus sensibles aux enjeux climatiques, est maintenu sous observation Des travaux sont prévus courant 2025 afin d’étendre le périmètre de couverture des indicateurs d’appétit aux risques, à la fois en termes de portefeuilles et de types de risque couverts
Intégration dans les processus d’évaluation interne du besoin en capital et en liquidité
Le Groupe BPCE prend en compte le risque physique dans l’évaluation interne de son besoin en capital (processus ICAAP) par application de scénarios adverses sur les aléas sécheresse (impactant différents secteurs économiques comme l’agriculture et la construction) et inondation (sur le portefeuille immobilier) Le risque de transition a également été quantifié Dans un premier temps au travers de l’impact de la législation DPE sur la valeur des actifs immobiliers, et au titre de 2025 la quantification d’un scénario de transition rapide vers une économie bas carbone En complément, des travaux ont été réalisés afin d’intégrer ce risque sur les portefeuilles immobiliers des particuliers dans la quantification du capital économique de l’ICAAP 2025 spécifiquement en lien avec une évolution défavorable de la réglementation DPE, puis complété par un add-on sur les portefeuilles ne disposant pas, à ce stade, d’un modèle d’évaluation économique spécifique Le Groupe BPCE prend également en compte les risques physiques et de transition dans l’évaluation interne de son besoin en liquidité (processus ILAAP) La quantification du risque s’appuie sur la modélisation de l’impact d’un risque physique (crue de Seine) sur la surface financière des clients du groupe, la capacité des assureurs à replacer de la liquidité auprès du Groupe BPCE et le comportement des investisseurs Courant 2024, une évaluation des impacts liés au risque de réputation (en lien avec les controverses sur les sujets ESG) a également été réalisée en simulant la réduction des liquidités disponibles de la part des clients et investisseurs et l’augmentation du coût de refinancement associé
2.7.11.3.3 Méthodologie d’évaluation des risques ESG Afin de renforcer ses capacités d’évaluation des risques ESG, le Groupe BPCE s’est doté de méthodologies spécifiques permettant d’appréhender les risques ESG associés à ses portefeuilles d’exposition de manière systématique et cohérente Ces méthodologies s’appuient sur les expertises internes et externes, et reflètent l’état des connaissances scientifiques, les technologies et le contexte réglementaire actuels, ainsi que les pratiques de place Elles sont régulièrement revues, complétées et enrichies dans le but d’améliorer progressivement la finesse d’évaluation des risques ESG et de tenir compte des évolutions du contexte Évaluation des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance
Le Groupe BPCE a développé une méthodologie interne d’évaluation des enjeux et des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance Cette méthodologie s’appuie sur des notes sectorielles documentant les principaux enjeux et risques ESG liés au secteur, selon des critères alignés sur les définitions de la taxonomie européenne :
❚ 6 critères de risques environnementaux : risques climatiques physiques, risques climatiques de transition, biodiversité, eau, pollutions et économie circulaire ;
❚ 4 critères de risques sociaux : les clients, les travailleurs, les fournisseurs et la société civile ;
❚ 4 critères de risques de gouvernance : l’éthique des affaires, la stratégie RSE, la démocratie actionnariale et les pratiques et processus mis en œuvre pour diriger et contrôler la gestion des risques des clients
L’ensemble de ces critères sont ensuite notés par les experts internes, selon les principes de la double matérialité Les notes des critères environnementaux sont également agrégées afin de proposer une note de synthèse permettant de comparer les secteurs entre eux Les notes proposées ont fait l’objet d’une validation par le comité des risques extra-financiers Cette méthodologie d’analyse a été déployée sur les 26 secteurs économiques utilisés dans le pilotage du portefeuille de financement du Groupe BPCE Elle est partagée avec l’ensemble des entités du Groupe BPCE Des travaux ont été menés courant 2024 pour améliorer les méthodes d’évaluation des risques environnementaux physiques et de transition Ces méthodes sont décrites ci-dessous et ont vocation à remplacer cette méthodologie courant 2025
Évaluation des risques environnementaux physiques
Evaluations géo-sectorielles
Afin de renforcer la finesse et la robustesse de ses évaluations du risque physique associé aux encours de financement des Professionnels et des Entreprises, le Groupe BPCE a développé courant 2024 une méthodologie d’analyse de la vulnérabilité des encours aux risques physiques
Cette méthodologie interne permet de prendre en compte la vulnérabilité intrinsèque d’un secteur aux aléas de risque physique et l’exposition d’une zone géographique donnée aux aléas de risque physique Elle est actuellement déclinée à une maille sectorielle fine (NACE2) et à une maille géographique nationale ou régionale pour les pays sur lesquels le Groupe BPCE a une concentration particulière d’encours (France, Etats-Unis) Six aléas de risque climatique physique sont actuellement couverts, parmi les plus représentatifs pour le Groupe BPCE, et peuvent faire l’objet de simulation sous différents scénarios et horizons temporels Cette méthodologie doit être déployée dans les outils de pilotage des risques internes courant 2025
Portefeuille Crédit Habitat
Compte-tenu de son exposition forte sur les crédits immobiliers aux particuliers, le Groupe BPCE s’est doté d’un outil de simulation des risques physiques sur les actifs financés Cet outil prend en compte les coordonnées exactes de l’actif pour évaluer son exposition au risque et certaines caractéristiques permettant d’estimer sa vulnérabilité pour déterminer les dommages estimés sous différents scénarios et horizons temporels A date, cet outil couvre le territoire de la France métropolitaine et de la Corse et permet d’évaluer l’exposition aux deux principaux risques physiques pour ce portefeuille (sécheresse – RGA et inondations)
Cette méthodologie doit être déployée dans les outils de pilotage des risques internes courant 2025
Évaluation des risques environnementaux de transition
Evaluations sectorielles
Afin de renforcer la finesse et la robustesse de ses évaluations du risque de transition associé aux encours de financement des Professionnels et des Entreprises, le Groupe BPCE a développé courant 2024 une méthodologie d’analyse granulaire de la sensibilité des secteurs à ce risque Cette méthodologie interne permet d’attribuer un score sectoriel reflétant le risque de transition associé à un code NAF donné, en prenant en compte les émissions de carbone et les principaux impacts environnementaux des entreprises du secteur Elle a été développée en cohérence avec la méthodologie Green Weighting Factor (décrite ci-dessous) qui s’applique au niveau de l’entreprise ou du projet financé Compte-tenu de la part prépondérante des entreprises françaises dans le portefeuille d’expositions, cette méthodologie est centrée sur les paramètres correspondant à l’économie française
Cette méthodologie doit être déployée dans les outils de pilotage des risques internes courant 2025
Portefeuille crédit habitat
Pour l’évaluation du risque de transition sur son portefeuille crédit habitat, le Groupe BPCE s’appuie sur le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) des biens immobiliers financés Le DPE du bien financé est collecté de manière systématique et permet de capter à la fois un risque sur la capacité de remboursement du crédit en cas d’augmentation des dépenses énergétiques ou de charges liées au financement de travaux d’amélioration de la performance énergétique, mais également le risque de perte de valeur du bien du fait d’un DPE dégradé, le rendant potentiellement impropre à une utilisation dans le cadre locatif compte tenu de la réglementation en vigueur
2.7.11.3.4 Intégration des risques ESG dans le dispositif de gestion des risques
En s’appuyant sur les méthodologies spécifiques d’évaluation des risques ESG, le Groupe BPCE intègre progressivement les facteurs de risques ESG dans ses décisions opérationnelles par le biais des dispositifs existants dans les principales filières de risque de la banque
Risques de credit
La prise en compte des risques ESG dans le contexte des décisions de crédit se fait sous deux angles complémentaires, à prendre en compte de manière adaptée en fonction des enjeux propres à chaque opération :
❚ l’évaluation des risques ESG auxquels la contrepartie ou le projet est exposé et de leurs impacts sur le profil de risque de crédit de la contrepartie ou du projet,
❚ l’évaluation du risque de réputation lié aux enjeux ESG associés aux activités de la contrepartie ou du projet, en particulier concernant l’alignement avec les engagements volontaires pris par le Groupe BPCE et sa stratégie d’impact
Politiques crédit
Les politiques crédit du Groupe BPCE intègrent une documentation des enjeux ESG sectoriels et des points d’attention permettant de guider l’analyse des dossiers de financement sur ces aspects lorsque ceux-ci sont pertinents pour le secteur Ces éléments sont constitués à partir de la base de connaissance sectorielle ESG (voir ci-dessus) et sont revus et enrichis, en coordination avec les entités et les établissements du Groupe BPCE, dans le cadre de la mise à jour régulière des politiques crédit
Lorsque cela est pertinent, les politiques crédit du Groupe BPCE font référence aux engagements volontaires du Groupe BPCE (en particulier, aux politiques RSE sur les secteurs charbon et pétrole / gaz), imposant la prise en considération des critères d’exclusion fixés dans le contexte des décisions crédit
Dialogue ESG avec les clients Entreprises des réseaux Le Groupe BPCE a intégré la dimension ESG depuis 2023 dans son dialogue stratégique avec les clients Entreprises de ses réseaux de banques de détail Un outil « dialogue ESG » a été construit en interne et déployé auprès des équipes commerciales afin d’aborder les principaux enjeux et engagements des clients Entreprises sur les sujets environnementaux, sociaux et de gouvernance Cet outil permet d’enrichir la connaissance client sous l’angle des enjeux et des risques ESG et de dégager éventuellement des éléments complémentaires à l’analyse financière pouvant être pris en compte dans l’évaluation du dossier de crédit
Une refonte de l’outil « dialogue ESG » a été engagée courant 2024 afin d’enrichir le questionnaire sous-jacent et d’apporter des compléments sectoriels sur les secteurs les plus sensibles, ainsi que d’expliciter les implications en regard du profil de risque de la contrepartie dans le cadre des analyses crédit Ces travaux doivent être déployés en 2025 dans les réseaux de banque de proximité
Dans le cadre du comité de crédit BPAURA les dossiers présentés doivent contenir à minima une information de type ESG qu’elle provienne des dialogues ESG ou d’éléments communiqués par le client La qualité de cette information est intimement liée au niveau d’acculturation des clients La direction de l’Impact BPAURA peut être saisie pour rendre un
avis sur les dossiers du comité de crédit présentant des risques
ESG
Notation des risques ESG des contreparties / opérations Des travaux ont été engagés afin de développer une méthodologie interne de notation des risques ESG au niveau des contreparties PME / ETI et Grandes Entreprises, intégrant les spécificités propres à chaque client Cette méthodologie, indépendante de la notation crédit, permettra d’appréhender de manière systématique et cohérente le niveau de risque ESG associé à une contrepartie Le déploiement de cette notation est envisagé à partir de 2025 Risques opérationnels Risques de continuité d’activité
Dans le cadre de son dispositif de continuité d’activité, le Groupe BPCE réalise une évaluation des risques climatiques et environnementaux auxquels sont exposés ses principaux sites opérationnels (sièges sociaux, bâtiments administratifs) Ces risques sont pris en compte dans le cadre des plans de continuité d’activité définis à l’échelle du Groupe BPCE et de ses entités et qui définissent les procédures et les moyens à mettre en œuvre en cas de catastrophes naturelles afin de protéger les collaborateurs, les actifs et les activités clés et d’assurer la continuité des services essentiels Les fournisseurs critiques du Groupe BPCE (PECI) sont également soumis à une évaluation de leur plan de continuité d’activité, qui doit prendre en compte des risques climatiques et environnementaux auxquels ils sont exposés Les incidents de risque opérationnel en lien avec les risques climatiques sont spécifiquement identifiés dans les outils de collecte des incidents et de suivi des risques opérationnels du Groupe BPCE permettant de réaliser un suivi des impacts dans la durée Risque de réputation
La prise de conscience croissante et la sensibilité des citoyens et des acteurs économiques aux enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance induisent une exposition accrue aux risques de réputation liés à ces thématiques
Face à ces risques, le Groupe BPCE s’appuie sur un dispositif de gestion des risques de réputation piloté par la direction Risques du Groupe BPCE et articulé autour du Comité Risque de Réputation Groupe, qui a vocation à revoir les dossiers les plus sensibles à l’échelle du Groupe BPCE Ce dispositif s’appuie sur les dispositions mises en œuvre dans les processus décisionnaires afin d’évaluer les risques de réputation et de mettre en place des mesures d’atténuation si nécessaires Ceci concerne notamment :
❚ la politique achats responsables, qui impose la connaissance et l’évaluation des risques ESG des fournisseurs, et la mise en place d’une clause carbone dans les contrats fournisseurs depuis 2024 ;
❚ le dispositif nouveaux produits / nouvelles activités (NPNA) concernant les caractéristiques et la communication liées aux produits et activités du Groupe BPCE, qui intègre un avis systématique du département Risques ESG ;
❚ l’application des politiques sectorielles RSE dans le cadre des processus d’entrée en relation, de crédit et d’investissement Compte-tenu de la sensibilité particulière de ses activités en regard des risques de réputation, un dispositif dédié est déployé par Natixis Ce dispositif repose notamment sur une évaluation du risque de réputation issu de la clientèle de Natixis CIB, dès l’entrée en relation et tout au long de la relation d’affaires, incluant la gestion des controverses Il est réalisé dans le cadre normal des activités et, dans la mesure du possible, en utilisant les divers dispositifs et comités de gouvernance existants Un processus d’escalade permet également de remonter tous les dossiers susceptibles de générer un risque significatif d’atteinte à la réputation de Natixis et/ou du Groupe BPCE au Global Culture & Conduct Committee (G3C) de Natixis, composé des membres de la direction générale de l’entité
De plus, un suivi de la réputation ESG du Groupe a été mis en place et permet de suivre mensuellement les principales controverses liées aux enjeux ESG ayant impliqué le Groupe BPCE et leur impact sur le score de réputation global du Groupe BPCE Ce suivi fait l’objet d’une présentation trimestrielle au comité Risques ESG
Le Groupe BPCE prévoit de poursuivre l’enrichissement de ces dispositifs courant 2025, notamment en définissant un cadre de suivi des engagements volontaires et en renforçant son dispositif de maîtrise du risque de réputation BPAURA est en cours de déclinaison de la politique de risque de réputation BPCE La déclinaison sera effective au 31/03/2025 Le dossiers présentant un risque de réputation seront décidés en comité de direction générale (CDG)
Risques de litige
Les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance sont susceptibles d’entraîner des risques de litige pour le Groupe BPCE Ceux-ci peuvent être appuyés sur des fondements juridiques spécifiques aux enjeux ESG (devoir de vigilance, traités internationaux ou législation européenne sur le climat et l’environnement), sur des principes plus larges appliqués dans ce contexte (droit de la concurrence, droit de la consommation, droit pénal), ou sur les engagements unilatéraux pris par le Groupe BPCE
Le Groupe BPCE a identifié et intégré dans sa cartographie des risques opérationnels trois principales situations de risques de litige et de responsabilité spécifiquement liées aux enjeux ESG :
❚ Communication en utilisant l’argument écologique / durable de manière trompeuse (greenwashing),
❚ Non-respect des engagements volontaires pris par le Groupe BPCE ou engagements volontaires jugés insuffisants, ❚ Activités controversées du Groupe BPCE ou de ses entités, de clients et/ou de fournisseurs
Comme pour les risques de réputation, la maîtrise des risques relatifs à ces trois situations s’appuie sur un ensemble de dispositions intégrées dans les principaux processus de décision du groupe
De plus, la filière juridique définit et diffuse également les bonnes pratiques en matière de communication sur les thèmes liés au climat et à l’environnement et accompagne les métiers et les fonctions du Groupe BPCE dans leur mise en œuvre dans les communications internes et externes
Risques financiers et de marché
Risques d’investissement liés à la réserve de liquidité
Le Groupe BPCE intègre des critères ESG dans la gestion de la réserve de liquidité afin d’assurer à la fois la maîtrise des risques ESG associés aux investissements et du risque de réputation associé
Ces critères ESG sont définis selon deux axes : un objectif est fixé sur la proportion de titres « durables » (Green, Social, ou Sustainable) et une exclusion sur les émetteurs de titres présentant une notation extra-financière dégradée Par ailleurs, les critères définis dans les politiques RSE
s’appliquent également aux titres détenus dans la réserve de liquidité
BPAURA applique des critères plus restrictifs que la politique Groupe BPCE en matière d’investissement de la réserve de liquidité Les valeurs charbon et pétrolières sont exclues de la souscription et la note environnementale des valeurs souscrites doit être supérieure ou égale à C- Risques liés aux investissements pour compte propre Les investissements pour compte propre du Groupe BPCE concernent principalement les portefeuilles d’investissements en Private Equity et en immobilier (hors exploitation) Courant 2024, le Groupe BPCE s’appuie sur deux questionnaires ESG pour une collecte systématique d’informations liées aux caractéristiques ESG dans la constitution des nouveaux dossiers d’investissement Concernant les investissements en gestion déléguée, le questionnaire vise à évaluer la performance ESG des sociétés de gestion, principalement en lien avec le risque de réputation associé Concernant les biens immobiliers en gestion pour compte propre, le questionnaire vise à collecter des éléments de risque physique et de risque de transition associés à l’actif investi
Cette démarche vise à ce stade à favoriser l’acculturation de la filière aux enjeux ESG et à apporter éventuellement des éléments pour échange dans le cadre de la décision d’investissement Il est prévu de poursuivre ces travaux et l’enrichissement du dispositif à l’avenir En complément BPAURA a engagé une démarche pour systématiser la collecte de DPE en phase d’instruction sur les nouvelles opérations d’investissement immobilier Risques de marché
Risques liés aux activités de gestion d’actifs Le service Gestion sous Mandat de BPAURA dispose d’une politique de gestion des risques en matière de durabilité dont l’objectif est de renforcer la transparence en ce qui concerne l’intégration des risques en matière de durabilité et la prise en compte des incidences négatives en matière de durabilité dans nos processus de gestion
Cette politique s’accompagne de la fourniture d’informations en matière de durabilité en ce qui concerne les produits financiers
2.7.11.3.5 Dispositif de suivi et de reporting des risques ESG
Les risques ESG font l’objet d’un suivi consolidé à l’échelle
du Groupe BPCE, au travers d’un tableau de bord produit trimestriellement par le département Risques ESG et mis à disposition de l’ensemble des entités et des métiers A date, les indicateurs suivis se concentrent essentiellement sur les risques climatiques et environnementaux et couvrent notamment les points suivants :
❚ Portefeuille Entreprises et Professionnelles : concentrations sectorielles mises en regard de l’évaluation sectorielle des risques climatiques et environnementaux et des secteurs les
plus sensibles ;
❚ Portefeuille Crédit Habitat : concentration des actifs financés à performance énergétique dégradée dans le stock de la
production crédit ;
❚ Réserve de liquidité : concentration par notation ESG du stock et des transactions réalisées ; ❚ Suivi de l’empreinte carbone scope 1
Les principaux indicateurs de ce tableau de bord font l’objet d’une restitution trimestrielle en comité des risques ESG Certains indicateurs sont également intégrés dans le dispositif de pilotage des entités du Groupe BPCE Au niveau des entités du Groupe BPCE, l’intégration des indicateurs du tableau de bord dans le pilotage et le suivi des risques de l’entité se fait de manière adaptée selon les enjeux, le modèle d’affaires et le contexte opérationnel de l’entité Ce tableau de bord a vocation à être revu et enrichi au fur et à mesure du renforcement du dispositif de gestion des risques ESG et du développement des mesures quantitatives
2.7.12 Risques émergents
Le Groupe BPCE porte une attention particulière à l’anticipation et à la maîtrise des risques émergents compte tenu de l’évolution permanente de l’environnement À ce titre, une analyse prospective identifiant les risques pouvant impacter le groupe est réalisée chaque semestre et présentée en comité des risques et de la conformité, puis en comité des risques du conseil
Depuis la précédente étude, le contexte macro-économique a évolué Après l’enclenchement de la baisse des taux BCE, les incertitudes quant aux politiques monétaires et à l’évolution de l’inflation ont laissé place à de nouvelles craintes, en particulier du fait de la situation politique en France, la situation en Nouvelle-Calédonie ou encore l’impact de l’élection de D Trump
Le risque de crédit, le risque cyber, le risque de taux et le risque de liquidité sont toujours les quatre principaux risques pesant sur les activités
Concernant le risque de crédit, la dégradation de la situation des entreprises et des professionnels se poursuit et les perspectives d’évolution restent défavorables, tandis que des signaux de détérioration apparaissent désormais sur le portefeuille des particuliers, bien que contenus Le risque cyber reste également significatif La poursuite de la digitalisation de l’économie et des services financiers s’accompagne d’une vigilance constante des banques face aux cyber risques La sophistication des attaques et les éventuelles vulnérabilités des systèmes IT des banques sont deux enjeux majeurs pour le Groupe BPCE, en lien avec les attentes du régulateur
Conséquences de la situation politique en France, le risque de correction et de volatilité des marchés ainsi que le risque souverain demeurent Les stress réalisés sur les risques de liquidité, d’investissement, et de marché, révèlent des impacts maitrisés La vigilance sur le risque de taux est en baisse, les incertitudes quant à la politique monétaire ayant diminué suite à l’enclenchement de l’abaissement des taux BCE Enfin, les changements climatiques font partie intégrante de la politique de gestion des risques, avec un dispositif de maitrise des risques en cours de renforcement
2.7.13 Informations détaillées complémentaires au titre du
Pilier III
2.7.13.1 Gestion du capital et adéquation des fonds
Cadre réglementaire
La surveillance réglementaire des fonds propres des établissements de crédit s’appuie sur les règles définies par le comité de Bâle
Ces règles ont été renforcées suite à la mise en œuvre de Bâle III, avec un rehaussement du niveau des fonds propres réglementaires requis et l’introduction de nouvelles catégories de risques
Les recommandations Bâle III ont été reprises dans la directive européenne 2013/36/EU (Capital Requirements Directive – CRD IV) et le règlement no 575/2013 (Capital Requirements Regulation – CRR) du Parlement Européen et du Conseil amendé par le règlement (UE) 2019/876 (le « CRR2 ») Tous les établissements de crédit de l’Union Européenne sont soumis au respect des exigences prudentielles définies dans ces textes, depuis le 1er janvier 2014
Les établissements de crédit assujettis sont ainsi tenus de respecter en permanence :
❚ Un ratio de fonds propres de base de catégorie 1 ou Common Equity Tier 1 (ratio de CET1) ;
❚ Un ratio de fonds propres de catégorie 1 (ratio de Tier 1), correspondant au CET1 complété des fonds propres additionnels de catégorie 1 (AT1) ;
❚ Un ratio de fonds propres globaux (ratio de solvabilité global), correspondant au Tier 1 complété des fonds propres de catégorie 2 (Tier 2) ;
❚ Auxquels viennent s’ajouter, à compter du 1er janvier 2016, les coussins de capital qui pourront être mobilisés pour absorber les pertes en cas de tensions Ces coussins comprennent :
❚ Un coussin de conservation de fonds propres de base de catégorie 1 qui vise à absorber les pertes dans une situation d’intense stress économique,
❚ Un coussin contracyclique qui vise à lutter contre une croissance excessive du crédit Cette surcharge en fonds propres de base de catégorie 1 a vocation à s’ajuster dans le temps afin d’augmenter les exigences en fonds propres en période d’accélération du crédit au-delà de sa tendance et les desserrer dans les phases de ralentissement, ❚ Un coussin pour le risque systémique à la main de chaque État membre, qui vise à prévenir et atténuer les risques systémiques qui ne sont pas couverts par le règlement (faible pour le Groupe BPCE eu égards aux pays d'implantation du groupe),
❚ Les différents coussins pour les établissements d’importance systémique qui visent à réduire le risque de faillite des grands établissements Ils sont spécifiques à l’établissement Le Groupe BPCE figure sur la liste des autres établissements d’importance systémique (A-EIS) et fait partie des établissements d’importance systémique mondiale (EISm) Ces coussins ne sont pas cumulatifs et le coussin le plus élevé s’applique donc Les ratios de fonds propres sont égaux au rapport entre les fonds propres et la somme :
❚ Du montant des expositions pondérées au titre du risque de
crédit et de dilution ;
❚ Les exigences en fonds propres au titre de la surveillance prudentielle des risques de marché et du risque opérationnel multipliées par 12,5
Jusqu'au 31 décembre 2019, ces ratios ont fait l’objet d’un calcul transitoire, dans le but de gérer progressivement le passage de Bâle 2,5 à Bâle III
En 2024, le Groupe BPCE est tenu de respecter un ratio minimum de fonds propres de base de catégorie 1 de 4,5 % au titre du Pilier I, un ratio minimum de fonds propres de catégorie 1 de 6 % et enfin, un ratio minimum de fonds propres globaux de 8 %
En complément des exigences minimales de fonds propres au titre du Pilier I, le Groupe BPCE est soumis à des obligations de fonds propres de base de catégorie 1 supplémentaires : Rappel des exigences minimales au titre du Pilier I
❚ Le coussin de conservation de fonds propres de base de catégorie 1 est égal, depuis le 1er janvier 2019, à 2,5 % du montant total des expositions au risque ; ❚ Le coussin contracyclique du Groupe BPCE est égal à une moyenne pondérée par les valeurs exposées au risque (EAD) des coussins définis au niveau de chaque pays d’implantation du groupe Le coussin contracyclique maximum applicable au Groupe BPCE est de 2,5 % La majorité des expositions du Groupe BPCE étant localisée dans des pays dont le coussin contracyclique a été fixé à zéro, le groupe considère que ce taux sera très proche de 0 % ;
❚ Le coussin pour les établissements d’importance systémique mondiale est fixé à 1 % pour le groupe ;
❚ Le coussin pour le risque systémique s’applique à toutes les expositions situées dans l’état membre qui fixe ce coussin et/ou aux expositions sectorielles situées dans ce même état membre La majorité des expositions du Groupe BPCE étant localisée dans des pays dont le coussin pour le risque systémique a été fixé à zéro, le groupe considère que ce taux sera très proche de 0 %
Dans ce cadre, les établissements de crédit doivent respecter les exigences prudentielles qui s’appuient sur trois piliers qui forment un tout indissociable :
Pilier I
*EIS m : coussin systémique mondial. **Le taux d’exigences du coussin contra cyclique est calculé chaque trimestre. |
Le Pilier I définit les exigences minimales de fonds propres Il vise à assurer une couverture minimale, par des fonds propres, des risques de crédit, de marché et opérationnel Pour calculer l’exigence en fonds propres, l’établissement financier a la possibilité d’effectuer cette mesure par des méthodes standardisées ou avancées
Pilier II
Il régit un processus de surveillance prudentielle qui complète et renforce le Pilier I Il comporte :
❚ L’analyse par la banque de l’ensemble de ses risques y compris ceux déjà couverts par le Pilier I ;
❚ L’estimation par la banque de ses besoins de fonds propres pour couvrir ses risques ;
❚ La confrontation par le superviseur bancaire de sa propre
analyse du profil de risque de la banque avec celle conduite par cette dernière, en vue d’adapter, le cas échéant, son action prudentielle par des fonds propres supérieurs aux exigences minimales ou toute autre technique appropriée Pour l’année 2024, le taux en vigueur pour le Pilier II réglementaire (P2R) du Groupe BPCE est de 10 % de ratio global, auquel s’ajoute le coussin de conservation du capital de
2,50 % et le coussin systémique mondial de 1 %
Pilier III
Le Pilier III a pour objectif d’instaurer une discipline de marché par un ensemble d’obligations déclaratives Ces obligations, aussi bien qualitatives que quantitatives, permettent une amélioration de la transparence financière dans l’évaluation des expositions aux risques, les procédures d’évaluation des risques et l’adéquation des fonds propres
Champ d’application Périmètre prudentiel
Le Groupe BPAURA est soumis à une obligation de reporting réglementaire consolidé auprès de la Banque Centrale Européenne (BCE), l’autorité de supervision des banques de la zone euro À cet effet, le Pilier III est établi sur base consolidée Le périmètre de consolidation prudentiel est identique au périmètre de consolidation statutaire
EU CC2 – Passage du bilan comptable consolidé au bilan prudentiel
Les tableaux ci-dessous présentent le passage du bilan comptable au bilan prudentiel du Groupe BPAURA au 31 décembre 2024
Bilan consolidé IFRS au 31/12/2024 – Actif En milliers d’euros | Périmètre statutaire BPAURA | Périmètre prudentiel BPAURA |
Caisses, banques centrales | 151 685 | 151 685 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat | 350 734 | 350 734 |
- Dont instruments de dettes | 53 734 | 53 734 |
- Dont instruments de capitaux propres | 177 490 | 177 490 |
- Dont portefeuille de prêts | 69 337 | 69 337 |
- Dont opérations de pensions | - | - |
- Dont instruments financiers dérivés | 50 173 | 50 173 |
- Dont Dépôt de garantie versés | - | - |
Instruments dérivés de couverture | 165 250 | 165 250 |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 2 052 345 | 2 052 345 |
Titres de dette au coût amorti | 529 523 | 529 523 |
Prêts et créances sur les établissements de crédit | 13 572 097 | 13 572 097 |
Prêts et créances sur la clientèle | 35 932 078 | 35 932 078 |
Ecarts de réévaluation des portefeuilles couverts en taux | (79 292) | (79 292) |
Placements des activités d'assurance | - | - |
Actifs d'impôts courants | 12 515 | 12 515 |
Actifs d'impôts différés | 107 162 | 107 162 |
Comptes de régularisation et actifs divers | 210 648 | 210 648 |
Actifs non courants destinés à être cédés | - | - |
Participation aux bénéfices différée | - | - |
Participations dans les entreprises mises en équivalence | - | - |
- Dont Titres mis en équivalence | - | - |
- Dont Ecarts d'acquisition actif sur mise en équivalence | - | - |
Immeubles de placement | 1 584 | 1 584 |
Immobilisations corporelles | 166 119 | 166 119 |
Immobilisations incorporelles | 71 | 71 |
- Dont immobilisations incorporelles -droit au bail | 36 | 36 |
- Dont immobilisations incorporelles hors droit au bail | 35 | 35 |
Ecarts d'acquisition | 77 578 | 77 578 |
TOTAL | 53 250 097 | 53 250 097 |
Bilan consolidé IFRS au 31/12/2024 – Passif En milliers d’euros | Périmètre statutaire BPAURA | Périmètre prudentiel BPAURA |
Banques centrales | - | - |
Passifs financiers à la juste valeur par le résultat | 52 912 | 52 912 |
- Dont Titres vendus à découverts | - | - |
- Dont autres passifs détenus à des fins de transaction | - | - |
- Dont Instruments financiers dérivés | 52 912 | 52 912 |
- Dont dépôt de garantie reçus | - | - |
- Dont portefeuille évalué en valeur de marché sur option | - | - |
Instruments dérivés de couverture - JV négative | 50 424 | 50 424 |
Dettes représentées par un titre | 1 216 588 | 1 216 588 |
Dettes envers les établissements de crédit | 15 825 121 | 15 825 121 |
Dettes envers la clientèle | 31 577 718 | 31 577 718 |
Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux | 34 152 | 34 152 |
Passifs d'impôts courants | 37 | 37 |
Passifs d'impôts différés | 409 | 409 |
Comptes de régularisation et passifs divers | 341 604 | 341 604 |
Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés | - | - |
Passifs relatifs aux contrats des activités d'assurances | - | - |
Provisions | 117 028 | 117 028 |
Dettes subordonnées | 25 377 | 25 377 |
Capitaux propres part du groupe BPAURA | 4 008 727 | 4 008 727 |
Capital et primes liées Réserves consolidées Gains et pertes comptabilisés directement en autres éléments du résultat Résultat de la période | 2 300 901 | 2 300 901 |
1 501 508 | 1 501 508 | |
13 300 | 13 300 | |
193 018 | 193 018 | |
Participations ne donnant pas le contrôle | - | - |
TOTAL | 53 250 097 | 53 250 097 |
EU CC2 – Passage du bilan comptable consolidé au bilan prudentiel
Les tableaux ci-dessous présentent le passage du bilan comptable au bilan prudentiel du Groupe BPAURA au 31 décembre 2023
Bilan consolidé IFRS au 31/12/2023 – Actif En milliers d’euros | Périmètre statutaire BPAURA | Périmètre prudentiel BPAURA |
Caisses, banques centrales | 139 758 | 139 758 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat | 302 868 | 302 868 |
- Dont instruments de dettes | 55 246 | 55 246 |
- Dont instruments de capitaux propres | 129 838 | 129 838 |
- Dont portefeuille de prêts | 65 827 | 65 827 |
- Dont opérations de pensions | - | - |
- Dont instruments financiers dérivés | 51 957 | 51 957 |
- Dont Dépôt de garantie versés | - | - |
Instruments dérivés de couverture | 224 302 | 224 302 |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 1 909 604 | 1 909 604 |
Titres de dette au coût amorti | 165 679 | 165 679 |
Prêts et créances sur les établissements de crédit | 12 191 697 | 12 191 697 |
Prêts et créances sur la clientèle | 36 719 014 | 36 719 014 |
Ecarts de réévaluation des portefeuilles couverts en taux | (160 172) | (160 172) |
Placements des activités d'assurance | - | - |
Actifs d'impôts courants | 13 790 | 13 790 |
Actifs d'impôts différés | 114 719 | 114 719 |
Comptes de régularisation et actifs divers | 213 387 | 213 387 |
Actifs non courants destinés à être cédés | - | - |
Participation aux bénéfices différée | - | - |
Participations dans les entreprises mises en équivalence | - | - |
- Dont Titres mis en équivalence | - | - |
- Dont Ecarts d'acquisition actif sur mise en équivalence | - | - |
Immeubles de placement | 1 714 | 1 714 |
Immobilisations corporelles | 135 413 | 135 413 |
Immobilisations incorporelles | 73 | 73 |
- Dont immobilisations incorporelles -droit au bail | 36 | 36 |
- Dont immobilisations incorporelles hors droit au bail | 37 | 37 |
Ecarts d'acquisition | 77 578 | 77 578 |
TOTAL | 52 049 424 | 52 049 424 |
Bilan consolidé IFRS au 31/12/2023 – Passif En milliers d’euros | Périmètre statutaire BPAURA | Périmètre prudentiel BPAURA |
Banques centrales | - | - |
Passifs financiers à la juste valeur par le résultat | 52 971 | 52 971 |
- Dont Titres vendus à découverts | 43 | 43 |
- Dont autres passifs détenus à des fins de transaction | - | - |
- Dont Instruments financiers dérivés | 52 928 | 52 928 |
- Dont dépôt de garantie reçus | - | - |
- Dont portefeuille évalué en valeur de marché sur option | - | - |
Instruments dérivés de couverture - JV négative | 51 747 | 51 747 |
Dettes représentées par un titre | 970 581 | 970 581 |
Dettes envers les établissements de crédit | 15 029 201 | 15 029 201 |
Dettes envers la clientèle | 31 581 287 | 31 581 287 |
Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux | 9 924 | 9 924 |
Passifs d'impôts courants | 156 | 156 |
Passifs d'impôts différés | 3 875 | 3 875 |
Comptes de régularisation et passifs divers | 348 566 | 348 566 |
Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés | - | - |
Passifs relatifs aux contrats des activités d'assurances | - | - |
Provisions | 122 185 | 122 185 |
Dettes subordonnées | 26 882 | 26 882 |
Capitaux propres part du groupe BPAURA | 3 852 049 | 3 852 049 |
Capital et primes liées Réserves consolidées Gains et pertes comptabilisés directement en autres éléments du résultat Résultat de la période | 2 293 221 | 2 293 221 |
1 362 558 | 1 362 558 | |
6 055 | 6 055 | |
190 215 | 190 215 | |
Participations ne donnant pas le contrôle | - | - |
TOTAL | 52 049 424 | 52 049 424 |
Composition des fonds propres prudentiels
Fonds propres prudentiels
Les fonds propres prudentiels sont déterminés conformément au règlement no 575/2013 du Parlement Européen du 26 juin 2013 relatif aux fonds propres
Ils sont ordonnancés en trois catégories : fonds propres de base de catégorie 1, fonds propres additionnels de catégorie 1 et fonds propres de catégorie 2, dans lesquelles sont effectuées des déductions
Les critères de ventilation dans les catégories sont définis par le degré décroissant de solidité et de stabilité, la durée et le degré de subordination
BPAURA01 - Fonds propres prudentiels phasés
En milliers d’euros | 31/12/2024 Bâle III | 31/12/2023 Bâle III |
Capital et primes liées | 2 300 901 | 2 293 221 |
Réserves consolidées | 1 501 508 | 1 362 558 |
Résultat | 193 018 | 190 215 |
Gains et pertes comptabilisés en capitaux propres | 13 300 | 6 055 |
Capitaux propres consolidés part du groupe | 4 008 727 | 3 852 049 |
TSSDI classés en capitaux propres | - | - |
Capitaux propres consolidés part du groupe hors TSSDI classés en capitaux propres | 4 008 727 | 3 852 049 |
Participations ne donnant pas le contrôle | - | - |
- Dont filtres prudentiels | - | - |
Déductions | (1 071 881) | (1 046 830) |
- Dont écarts d'acquisition* | (77 578) | (77 578) |
- Dont immobilisations incorporelles* | (71) | (73) |
- Dont autres déductions | (25 319) | (34 351) |
- Dont instruments de fonds propres | (968 913) | (934 828) |
Retraitements prudentiels | (126 595) | (133 009) |
- Dont déficit de provisions par rapport aux pertes attendues | (15 029) | (13 739) |
- Dont Prudent Valuation | (19 816) | (20 752) |
- Dont autres retraitements prudentiels | (91 750) | (98 518) |
Fonds propres de base de catégorie 1** | 2 810 251 | 2 672 210 |
Fonds propres additionnels de catégorie 1 | - | - |
Fonds propres de catégorie 1 | 2 810 251 | 2 672 210 |
Fonds propres de catégorie 2 | 52 259 | 58 927 |
TOTAL DES FONDS PROPRES PRUDENTIELS | 2 862 510 | 2 731 137 |
* Y compris ceux des actifs non courants et entités destinés à être cédés classés comme détenus en vue de la vente.
** Les fonds propres de base de catégories 1 incluent 1 745 641 milliers d’euros de parts sociales au 31 décembre 2024 et 1 737 961 milliers d’euros au 31 décembre 2023..
Le détail de la composition des fonds propres prudentiels par catégories tel que requis par le règlement d’exécution n° 1423/2013 est publié à l’adresse suivante : https://groupebpcecom/investisseurs/resultats-et-publications/pilier-iii
Le détail des instruments de dettes reconnus en fonds propres additionnels de catégorie 1 et 2, des autres instruments éligibles à la TLAC, ainsi que leurs caractéristiques, tels que requis par le règlement d’exécution n° 1423/2013 sont publiés à l’adresse suivante : https://groupebpcecom/investisseurs/resultats-et-publications/pilier-iii
Fonds propres de base de catégorie 1 (CET1)
Noyau dur et déductions
Les fonds propres principaux sont composés comme suit :
❚ Capital ;
❚ Primes d'émission ou de fusion ;
❚ Réserves, y compris les écarts de réévaluation, les gains ou pertes comptabilisés directement en capitaux propres ;
❚ Report à nouveau ;
❚ Résultat net part du groupe ;
❚ Participations ne donnant pas le contrôle dans des filiales bancaires ou assimilées pour la quote-part après écrêtage éligible en CET1
Les déductions sont les suivantes :
❚ Les actions propres détenues et évaluées à leur valeur
comptable ;
❚ Les actifs incorporels, y compris les frais d’établissement et les écarts d’acquisition ;
❚ Les impôts différés dépendant de bénéfices futurs ; ❚ Les filtres prudentiels résultant des articles 32, 33, 34 et 35 du règlement CRR : les gains ou pertes sur couvertures de flux de trésorerie, les gains résultant d’opérations sur actifs titrisés,
le risque de crédit propre ;
❚ Les montants négatifs résultant d’un déficit de provision par rapport aux pertes attendues, calculé en distinguant les encours sains et les encours en défaut ;
❚ Les participations sur les institutions bancaires, financières et d’assurance éligibles en suivant les règles relatives à leurs franchises et à la période transitoire ;
❚ Les corrections de valeur découlant de l’évaluation prudente des actifs et passifs mesurés à la juste valeur selon une méthode prudentielle en déduisant éventuellement des corrections de valeur (prudent valuation) ;
❚ La couverture insuffisante des expositions non performantes Ces déductions sont complétées par des éléments de fonds propres qui ne sont pas couverts par le CRR2
BPAURA02 - Variation des fonds propres CET1
En milliers d’euros | Fonds propres CET1 |
31/12/2023 | 2 672 210 |
Emissions de parts sociales | 7 680 |
Résultat net de distribution prévisionnelle | 150 355 |
Autres éléments | (19 993) |
31/12/2024 | 2 810 251 |
Fonds propres de catégorie 2 (Tier 2) Les fonds propres de catégorie 2 sont les suivants : ❚ Les instruments subordonnés émis respectant les critères restrictifs d’éligibilité suivant l’article 63 du règlement CRR ; ❚ Les primes d’émission relatives aux éléments du Tier 2 ; ❚ Le montant résultant d’un excédent de provision par rapport aux pertes attendues, calculé en distinguant les encours sains et les encours en défaut
Les déductions portent sur les participations sur les institutions bancaires, financières et d’assurance éligibles en suivant les règles relatives à leurs franchises
BPAURA05 – Variation des fonds propres tier 2
En milliers d’euros | Fonds propres CET1 |
31/12/2023 | 58 927 |
Fonds de garantie SCM | - |
Différence positive entre la somme des ajustements de valeur et des dépréciations collectives afférentes aux expositions IRB et les pertes attendues | (6 668) |
31/12/2024 | 52 259 |
Exigences en fonds propres et risques pondérés
Conformément au règlement n° 575/2013 (CRR) du
Parlement Européen amendé par le règlement (UE) 2019/876 (le "CRR2"), les expositions au risque de crédit peuvent être mesurées selon deux approches :
❚ L’approche « Standard » qui s’appuie sur des évaluations externes de crédit et des pondérations forfaitaires selon les catégories d’expositions bâloises ;
❚ L’approche « Notations internes » (IRB – Internal Ratings Based) fondée sur le système de notations internes de l’établissement financier se décline en deux catégories : - IRBF « Notations Internes Fondation » pour laquelle les établissements utilisent uniquement leurs estimations des probabilités de défaut,
- IRBA « Notations Internes Avancées » selon laquelle les établissements utilisent l’ensemble de leurs estimations internes des composantes du risque : probabilités de défaut, pertes en cas de défaut, expositions en défaut, maturité En complément de l’exigence requise au titre du risque de contrepartie sur opérations de marché, le règlement du 26 juin 2013 prévoit le calcul d’une charge supplémentaire en couverture du risque de perte lié à la qualité de crédit de la contrepartie Le calcul de l’exigence en fonds propres au titre de la CVA (Credit value adjustment) est déterminé en appliquant l’approche « Standard »
EU OV1 – Vue d'ensemble des risques pondérés
Le tableau ci-dessous est conforme au format CRR, avec une présentation des exigences en fonds propres au titre des risques de crédit et de contrepartie, hors CVA et après application des techniques de réduction du risque
Risques pondérés | 31/12/2024 | ||
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | Exigences minimales de fonds propres |
Risques de crédit (hors risque de contrepartie) | 14 687 704 | 15 064 358 | 1 175 016 |
- dont approche standard (AS) | 2 524 611 | 2 719 318 | 201 969 |
- dont approche NI simple (F-IRB) | 4 363 571 | 6 128 176 | 349 086 |
- dont approche par approche de référencement | - | - | - |
- dont Actions traitées en méthode de pondération simple | 2 559 410 | 2 306 517 | 204 753 |
- dont approche NI avancé (A-IRB) | 5 240 112 | 3 910 348 | 419 209 |
Risque de contrepartie | 31 805 | 22 406 | 2 544 |
- dont méthode standard | 30 291 | 17 697 | 2 423 |
- dont méthode du modèle interne (IMM) | - | - | - |
- dont méthode de l'évaluation au prix de marché | - | - | - |
- dont expositions sur une CCP | - | - | - |
- dont ajustement sur l'évaluation de crédit - CVA | 1 514 | 4 710 | 121 |
- dont autres CCR | - | - | - |
Risque de règlement | - | - | - |
Expositions de titrisation dans le portefeuille bancaire | - | - | - |
- Dont approche SEC-IRBA | - | - | - |
- Dont SEC-ERBA (y compris IAA) | - | - | - |
- Dont approche SEC-SA | - | - | - |
- Dont 1250 % / déduction | - | - | - |
Risque de marché | - | - | - |
- dont approche standard (AS) | - | - | - |
- dont approches fondées sur la méthode des modèles internes (MMI) | - | - | - |
Risque opérationnel | 1 655 502 | 1 559 502 | 132 440 |
- dont approche élémentaire | - | - | - |
- dont approche standard | 1 655 502 | 1 559 502 | 132 440 |
- dont approche de mesure avancée | - | - | - |
Montants inférieurs aux seuils de déduction (avant pondération des risques de 250 %) | 311 506 | 314 139 | 24 920 |
Ajustement du plancher | - | - | - |
TOTAL | 16 375 011 | 16 646 266 | 1 310 001 |
Gestion de la solvabilité du groupe
Fonds propres prudentiels et ratios
BPAURA07 - Fonds propres prudentiels et ratios de solvabilité Bâle III phasé
En milliers d’euros | 31/12/2024 Bâle III phasé | 31/12/2023 Bâle III phasé |
Fonds propres de base de catégorie 1 (CET1) | 2 810 251 | 2 672 210 |
Fonds propres additionnels de catégorie 1 (AT1) | - | - |
TOTAL FONDS PROPRES DE CATEGORIE 1 (T1) | 2 810 251 | 2 672 210 |
Fonds propres de catégorie 2 (T2) | 52 259 | 58 927 |
TOTAL FONDS PROPRES PRUDENTIELS | 2 862 510 | 2 731 137 |
Expositions en risque au titre du risque de crédit | 14 717 995 | 15 082 055 |
Expositions en risque au titre du risque du règlement livraison | - | - |
Expositions en risque au titre d'ajustement de l'évaluation de crédit (CVA) | 1 514 | 4 710 |
Expositions en risque au titre du risque de marché | - | - |
Expositions en risque au titre du risque opérationnel | 1 655 502 | 1 559 502 |
TOTAL DES EXPOSITIONS EN RISQUE | 16 375 011 | 16 646 266 |
Ratios de solvabilité | - | - |
Ratio de Common Equity Tier 1 | 17,1 % | 16,1 % |
Ratio de Tier 1 | 17,1 % | 16,1 % |
Ratio de solvabilité global | 17,5 % | 16,4 % |
Évolution de la solvabilité duGroupe BPAURA en 2024
Le ratio de Common Equity Tier 1 s'élève à 17,1 % au 31 décembre 2024 à comparer à 16,1 % au 31 décembre 2023 L’évolution du ratio de Common Equity Tier 1 sur l'année 2024 s'explique par :
❚ La croissance des fonds propres Common Equity Tier 1 (+80 points de base), portée notamment par les résultats mis en réserve et la collecte de parts sociales ;
❚ La variation des risques pondérés (+27 points de base)
Au 31 décembre 2024, le ratio de Tier 1 s’élève à 17,1 % et le ratio global à 17,5 %, à comparer respectivement à 16,1 % et 16,4 % au 31 décembre 2023
Ratio de levier
L’entrée en vigueur du Règlement sur les exigences en capital, appelé CRR2, fait du ratio de Levier une exigence contraignante applicable à compter du 28 juin 2021 L’exigence minimale de ce ratio à respecter à tout moment est de 3 %
Ce règlement autorise certaines exemptions dans le calcul des expositions concernant l’épargne réglementée transférée à la Caisse des Dépôts et Consignation pour la totalité de l’encours centralisé et les expositions Banques Centrales pour une durée limitée (en vertu de la décision BCE 2021/27 du 18 juin 2021)
Cette dernière exemption, en vigueur jusqu’au 31 mars 2022, permettait de ne pas subir l’impact de l’augmentation des actifs banques centrales qui a débuté au moment de la crise de la Covid-19 La date de référence pour le calcul de cette exigence ajustée a été fixée au 31 décembre 2019 L’exigence ajustée du groupe s’élève à 3,23 %
Le ratio de levier n’est pas un ratio sensible aux facteurs de risque et à ce titre, il est considéré comme une mesure venant compléter le dispositif de pilotage de la solvabilité et de la liquidité limitant déjà la taille du bilan Le ratio de levier est projeté et piloté en même temps que la trajectoire de solvabilité du Groupe
EU LR1 - LRSUM – Passage du bilan comptable à l’exposition de levier
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Total de l’actif selon les états financiers publiés | 53 250 097 | 52 049 424 |
Ajustement pour les entités consolidées d’un point de vue comptable mais qui n’entrent pas dans le périmètre de la consolidation prudentielle | - | - |
(Ajustement pour les expositions titrisées qui satisfont aux exigences opérationnelles pour la prise en compte d’un transfert de risque) | - | - |
(Ajustement pour l’exemption temporaire des expositions sur les banques centrales (le cas échéant)) | - | - |
(Ajustement pour actifs fiduciaires comptabilisés au bilan conformément au référentiel comptable applicable mais exclus de la mesure totale de l’exposition au titre de l’article 429 bis, paragraphe 1, point i), du CRR) | - | - |
Ajustement pour achats et ventes normalisés d’actifs financiers faisant l’objet d’une comptabilisation à la date de transaction | - | - |
Ajustement pour les transactions éligibles des systèmes de gestion centralisée de la trésorerie | - | - |
Ajustement pour instruments financiers dérivés | 7 336 | (185 537) |
Ajustement pour les opérations de financement sur titres (OFT) | 976 742 | 534 324 |
Ajustement pour les éléments de hors bilan (résultant de la conversion des expositions de hors bilan en montants de crédit équivalents) | 2 429 128 | 2 462 916 |
(Ajustement pour les corrections de valeur à des fins d'évaluation prudente et les provisions spécifiques et générales qui ont réduit les fonds propres de catégorie 1) | (19 816) | (20 752) |
(Ajustement pour expositions exclues de la mesure de l’exposition totale en vertu de l’article 429 bis, paragraphe 1, point c), du CRR) | (14 371 075) | (12 499 350) |
(Ajustement pour expositions exclues de la mesure de l’exposition totale en vertu de l’article 429 bis, paragraphe 1, point j), du CRR) | (3 379 359) | (3 021 313) |
Autres ajustements | (1 080 844) | (1 045 857) |
Mesure de l’exposition totale | 37 812 211 | 38 273 855 |
Sans l’application des mesures transitoires (à l’exception de la déduction de 10 % des impôts différés actifs sur pertes reportables) et sans tenir compte des émissions subordonnées non éligibles au niveau des fonds propres additionnels de catégorie 1, le ratio de levier du Groupe BPAURA s’élève à 7,43 % au 31 décembre 2024 contre 6,98 % au 31 décembre 2023
Informations quantitatives détaillées
Les informations quantitatives détaillées relatives à la gestion du capital et exigences de fonds propres dans les tableaux qui suivent viennent enrichir, au titre du Pilier III, les informations de la section précédente
EU CC1 – Composition des fonds propres réglementaires
N° Ligne | En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Fonds propres de base de catégorie 1 : instruments et réserves | |||
1 | Instruments de fonds propres et comptes des primes d'émission y afférents | 2 300 901 | 2 293 221 |
dont : actions ordinaires | - | - | |
dont : instruments de type 2 | - | - | |
dont : instruments de type 3 | - | - | |
2 | Bénéfices non distribués | 69 479 | 60 978 |
3 | Autres éléments du résultat global accumulés (et autres réserves) | 1 453 861 | 1 307 635 |
3a | Fonds pour risques bancaires généraux | - | - |
4 | Montant des éléments éligibles visés à l’article 484, paragraphe 3, du CRR et comptes des primes d’émission y afférents soumis à exclusion progressive des CET1 | - | - |
5 | Intérêts minoritaires (montant autorisé en CET1 consolidés) | - | - |
5a | Bénéfices intermédiaires, nets de toute charge et de tout dividende prévisible, ayant fait l'objet d'un contrôle indépendant | 141 823 | 138 948 |
6 | Fonds propres de base de catégorie 1 (CET1) avant ajustements réglementaires | 3 966 065 | 3 800 782 |
Fonds propres de base de catégorie 1 (CET1) : ajustements réglementaires
7 | Corrections de valeur supplémentaires (montant négatif) | (19 816) | (20 752) |
8 | Immobilisations incorporelles (nettes des passifs d'impôt associés) (montant négatif) | (77 649) | (77 651) |
9 | Sans objet | - | - |
10 | Actifs d’impôt différé dépendant de bénéfices futurs à l’exclusion de ceux résultant de différences temporelles (nets des passifs d’impôt associés lorsque les conditions prévues à l’article 38, paragraphe 3, du CRR sont réunies) (montant négatif) | - | - |
11 | Réserves en juste valeur relatives aux pertes et aux gains générés par la couverture des flux de trésorerie des instruments financiers qui ne sont pas évalués à la juste valeur | (2 502) | (5 288) |
12 | Montants négatifs résultant du calcul des montants des pertes anticipées | (15 029) | (13 739) |
13 | Toute augmentation de valeur des capitaux propres résultant d'actifs titrisés (montant négatif) | - | - |
14 | Pertes ou gains sur passifs évalués à la juste valeur et qui sont liés à l'évolution de la qualité de crédit de l'établissement | - | - |
15 | Actifs de fonds de pension à prestations définies (montant négatif) | (1 498) | (839) |
16 | Détentions directes, indirectes et synthétiques, par un établissement, de ses propres instruments CET1 (montant négatif) | - | - |
17 | Détentions directes, indirectes et synthétiques d'instruments CET1 d'entités du secteur financier lorsqu'il existe une détention croisée avec l'établissement visant à accroître artificiellement les fonds propres de l'établissement (montant négatif) | - | - |
18 | Détentions directes, indirectes et synthétiques d'instruments CET1 d'entités du secteur financier dans lesquelles l'établissement ne détient pas d'investissement important (montant au-dessus du seuil de 10 %, net des positions courtes éligibles) (montant négatif) | (750 714) | (716 089) |
19 | Détentions directes, indirectes et synthétiques d'instruments CET1 d'entités du secteur financier dans lesquelles l'établissement détient un investissement important (montant au-dessus du seuil de 10 %, net des positions courtes éligibles) (montant négatif) | - | - |
20 | Sans objet | - | - |
20a | Montant des expositions aux éléments suivants qui reçoivent une pondération de 1 250 %, lorsque l’établissement a opté pour la déduction | - | - |
20b | dont: participations qualifiées hors du secteur financier (montant négatif) | - | - |
20c | dont: positions de titrisation (montant négatif) | - | - |
20d | dont: positions de négociation non dénouées (montant négatif) | - | - |
21 | Actifs d’impôt différé résultant de différences temporelles (montant au-dessus du seuil de 10 %, net des passifs d’impôt associés lorsque les conditions prévues à l’article 38, paragraphe 3, du CRR sont réunies) (montant négatif) | - | - |
22 | Montant au-dessus du seuil de 17,65 % (montant négatif) | - | - |
23 | dont: détentions directes, indirectes et synthétiques, par l'établissement, d'instruments CET1 d'entités du secteur financier dans lesquelles il détient un investissement important | - | - |
24 | Sans objet | - | - |
25 | dont: actifs d’impôt différé résultant de différences temporelles | - | - |
25a | Pertes de l'exercice en cours (montant négatif) | - | - |
25b | Charges d’impôt prévisibles relatives à des éléments CET1, sauf si l’établissement ajuste dûment le montant des éléments CET1 dans la mesure où ces impôts réduisent le montant à concurrence duquel ces éléments peuvent servir à couvrir les risques ou pertes (montant négatif) | - | - |
26 | Sans objet | - | - |
27 | Déductions AT1 admissibles dépassant les éléments AT1 de l’établissement (montant négatif) | (218 199) | (218 739) |
27a | Autres ajustements réglementaires | (70 406) | (75 476) |
28 | Total des ajustements réglementaires aux fonds propres de base de catégorie 1 (CET1) | (1 155 814) | (1 128 573) |
29 | Fonds propres de base de catégorie 1 (CET1) | 2 810 251 | 2 672 210 |
Fonds propres additionnels de catégorie 1 (AT1) : instruments
30 | Instruments de fonds propres et comptes des primes d’émission y afférents | - | - |
31 | dont: classés en tant que capitaux propres selon le référentiel comptable applicable | - | - |
32 | dont: classés en tant que passifs selon le référentiel comptable applicable | - | - |
33 | Montant des éléments éligibles visés à l’article 484, paragraphe 4, du CRR et comptes des primes d’émission y afférents soumis à exclusion progressive des AT1 | - | - |
EU-33a | Montant des éléments éligibles visés à l’article 494 bis, paragraphe 1, du CRR soumis à exclusion progressive des AT1 | - | - |
EU-33b | Montant des éléments éligibles visés à l’article 494 ter, paragraphe 1, du CRR soumis à exclusion progressive des AT1 | - | - |
34 | Fonds propres de catégorie 1 éligibles inclus dans les fonds propres consolidés AT1 (y compris intérêts minoritaires non inclus dans la ligne 5) émis par des filiales et détenus par des tiers | - | - |
35 | dont: instruments émis par des filiales soumis à exclusion progressive | - | - |
36 | Fonds propres additionnels de catégorie 1 (AT1) avant ajustements réglementaires | - | - |
Fonds propres additionnels de catégorie 1 (AT1) : ajustements réglementaires
37 | Détentions directes, indirectes et synthétiques, par un établissement, de ses propres instruments AT1 (montant négatif) | - | - |
38 | Détentions directes, indirectes et synthétiques d'instruments AT1 d'entités du secteur financier lorsqu'il existe une détention croisée avec l'établissement visant à accroître artificiellement les fonds propres de l'établissement (montant négatif) | - | - |
39 | Détentions directes, indirectes et synthétiques d'instruments AT1 d'entités du secteur financier dans lesquelles l'établissement ne détient pas d’investissement important (montant au-dessus du seuil de 10 %, net des positions courtes éligibles) (montant négatif) | (218 199) | (218 739) |
40 | Détentions directes, indirectes et synthétiques d'instruments AT1 d'entités du secteur financier dans lesquelles l'établissement détient un investissement important (net des positions courtes éligibles) (montant négatif) | - | - |
41 | Sans objet | - | - |
42 | Déductions T2 admissibles dépassant les éléments T2 de l’établissement (montant négatif) | - | - |
42a | Autres ajustements réglementaires des fonds propres AT1 | - | - |
43 | Total des ajustements réglementaires aux fonds propres additionnels de catégorie 1 (AT1) | (218 199) | (218 739) |
44 | Fonds propres additionnels de catégorie 1 (AT1) | - | - |
45 | Fonds propres de catégorie 1 (T1 = CET1 + AT1) | 2 810 251 | 2 672 210 |
Fonds propres de catégorie 2 : instruments et provisions
46 | Instruments de fonds propres et comptes des primes d’émission y afférents | - | - |
47 | Montant des éléments éligibles visés à l'article 484, paragraphe 5, du CRR et des comptes des primes d'émission y afférents soumis à exclusion progressive des T2 conformément à l'article 486, paragraphe 4, du CRR | - | - |
EU-47a | Montant des éléments éligibles visés à l’article 494 bis, paragraphe 2, du CRR soumis à exclusion progressive des T2 | - | - |
EU-47b | Montant des éléments éligibles visés à l’article 494 ter, paragraphe 2, du CRR soumis à exclusion progressive des T2 | - | - |
48 | Instruments de fonds propres éligibles inclus dans les fonds propres consolidés T2 (y compris intérêts minoritaires et instruments AT1 non inclus dans les lignes 5 ou 34) émis par des filiales et détenus par des tiers | - | - |
49 | dont: instruments émis par des filiales soumis à exclusion progressive | - | - |
50 | Ajustements pour risque de crédit | 52 259 | 58 927 |
51 | Fonds propres de catégorie 2 (T2) avant ajustements réglementaires | 52 259 | 58 927 |
Fonds propres de catégorie 2 (T2) : ajustements réglementaires
52 | Détentions directes, indirectes et synthétiques, par un établissement, de ses propres instruments et emprunts subordonnés T2 (montant négatif) | - | - |
53 | Détentions directes, indirectes et synthétiques d'instruments et emprunts subordonnés T2 d'entités du secteur financier lorsqu'il existe une détention croisée avec l'établissement visant à accroître artificiellement les fonds propres de l'établissement (montant négatif) | - | - |
54 | Détentions directes, indirectes et synthétiques d'instruments et d'emprunts subordonnés T2 d'entités du secteur financier dans lesquelles l'établissement ne détient pas d’investissement important (montant au-dessus du seuil de 10 %, net des positions courtes éligibles) (montant négatif) | - | - |
54a | Sans objet | - | - |
55 | Détentions directes, indirectes et synthétiques, par l’établissement, d'instruments et d'emprunts subordonnés T2 d'entités du secteur financier dans lesquelles l'établissement détient un investissement important (net des positions courtes éligibles) (montant négatif) | - | - |
56 | Sans objet | - | - |
56a | Déductions admissibles d’engagements éligibles dépassant les éléments d’engagements éligibles de l’établissement (montant négatif) | - | - |
56b | Autres ajustements réglementaires des fonds propres T2 | - | - |
57 | Total des ajustements réglementaires aux fonds propres de catégorie 2 (T2) | - | - |
58 | Fonds propres de catégorie 2 (T2) | 52 259 | 58 927 |
59 | Total des fonds propres (TC = T1 + T2) | 2 862 510 | 2 731 137 |
60 | Total des actifs pondérés | 16 375 011 | 16 646 266 |
Ratios de fonds propres et coussins
61 | Fonds propres de base de catégorie 1 (CET1) | 17,2 % | 16,1 % |
62 | Fonds propres de catégorie 1 | 17,2 % | 16,1 % |
63 | Total des fonds propres | 17,5 % | 16,4 % |
64 | Exigences globales de fonds propres CET1 de l’établissement | 8,0 % | 7,5 % |
65 | dont : exigence de coussin de conservation de fonds propres | 2,5 % | 2,5 % |
66 | dont : exigence de coussin de fonds propres contracyclique | 1,0 % | 0,5 % |
67 | dont : exigence de coussin pour le risque systémique | 0,0 % | 0,0 % |
EU-67a | dont : exigence de coussin pour établissement d’importance systémique mondiale (EISm) ou pour autre établissement d’importance systémique (autre EIS) | 0,0 % | 0,0% |
EU-67b | dont : exigences de fonds propres supplémentaires pour faire face aux risques autres que le risque de levier excessif | 0,0 % | 0,0 % |
68 | Fonds propres de base de catégorie 1 (en pourcentage du montant d’exposition au risque) disponibles après le respect des exigences minimales de fonds propres | 9,5 % | 8,4 % |
Montants inférieurs aux seuils pour déduction (avant pondération) | |||
72 | Détentions directes et indirectes de fonds propres et d’engagements éligibles d'entités du secteur financier dans lesquelles l'établissement ne détient pas d’investissement important (montant en dessous du seuil de 10 %, net des positions courtes éligibles) | 1 136 599 | 1 085 171 |
73 | Détentions directes et indirectes, par l’établissement, d'instruments CET1 d'entités du secteur financier dans lesquelles l'établissement détient un investissement important (montant en dessous du seuil de 17,65 %, net des positions courtes éligibles) | 16 516 | 12 546 |
74 | Sans objet | - | - |
75 | Actifs d’impôt différé résultant de différences temporelles (montant en dessous du seuil de 17,65 %, net des passifs d’impôt associés lorsque les conditions prévues à l’article 38, paragraphe 3, du CRR sont réunies) | 108 086 | 113 109 |
Plafonds applicables lors de l'inclusion de provisions dans les fonds propres de catégorie 2
76 | Ajustements pour risque de crédit inclus dans les T2 eu égard aux expositions qui relèvent de l'approche standard (avant application du plafond) | - | - |
77 | Plafond pour l'inclusion des ajustements pour risque de crédit dans les T2 selon l'approche standard | 31 656 | 34 077 |
78 | Ajustements pour risque de crédit inclus dans les T2 eu égard aux expositions qui relèvent de l'approche fondée sur les notations internes (avant application du plafond) | 52 259 | 92 095 |
79 | Plafond pour l'inclusion des ajustements pour risque de crédit dans les T2 selon l'approche fondée sur les notations internes | 56 244 | 58 927 |
Instruments de fonds propres soumis à exclusion progressive
(applicable entre le 1er janvier 2013 et le 1er janvier 2022 uniquement)
80 | Plafond actuel applicable aux instruments des CET1 soumis à exclusion progressive | - | - |
81 | Montant exclu des CET1 en raison du plafond (dépassement du plafond après remboursements et échéances) | - | - |
82 | Plafond actuel applicable aux instruments des AT1 soumis à exclusion progressive | - | - |
83 | Montant exclu des AT1 en raison du plafond (dépassement du plafond après remboursements et échéances) | - | - |
84 | Plafond actuel applicable aux instruments des T2 soumis à exclusion progressive | - | - |
85 | Montant exclu des T2 en raison du plafond (dépassement du plafond après remboursements et échéances) | 25 377 | 26 882 |
BPAURA10 – Fonds propres de catégorie 2
En milliers d’euros | 31/12/2024 Bâle III phasé | 31/12/2023 Bâle III phasé |
Instruments de fonds propres Tier 2 éligibles | - | - |
Propres instruments de Tier 2 | - | - |
Instruments de fonds propres Tier 2 non éligibles mais bénéficiant d'une clause d'antériorité | - | - |
Détentions d'instruments Tier 2 d'entités du secteur financier détenues à plus de 10 % | - | - |
Ajustements transitoires applicables aux fonds propres de catégorie 2 | - | - |
Excédent de provision par rapport aux pertes attendues | 52 259 | 58 927 |
FONDS PROPRES DE CATÉGORIE 2 (TIER 2) | 52 259 | 58 927 |
EU CCYB1 - Répartition géographique des expositions de crédit utilisées dans le calcul du coussin de fonds propres contracyclique
Au 31 décembre 2024
En milliers d'euros | 31/12/2024 | ||||||
Expositions générales de crédit | Valeur d’exposition totale | Exigences de fonds propres | Montants d’exposition pondérés | Pondérations des exigences de fonds propres (%) | Taux de coussin contracyclique (%) | ||
Valeur exposée au risque selon l’approche standard | Valeur exposée au risque selon l’approche NI | Expositions de crédit pertinentes – positions de titrisa- tion dans le portefeuille hors négociation | |||||
Ventilation par pays : | |||||||
Allemagne | - | 8 975 | 8 975 | 694 | 8 678 | 0,06 % | 0,75 % |
Arménie | - | 4 | 4 | - | - | 0,00 % | 1,50 % |
Australie | - | 791 | 791 | 4 | 46 | 0,00 % | 1,00 % |
Belgique | 75 | 8 948 | 9 023 | 109 | 1 356 | 0,01 % | 1,00 % |
Bulgarie | - | 449 | 449 | 6 | 71 | 0,00 % | 2,00 % |
Chili | - | 2 | 2 | - | - | 0,00 % | 0,50 % |
Chypre | - | 18 | 18 | - | 1 | 0,00 % | 1,00 % |
Corée, république de | - | 12 | 12 | - | 5 | 0,00 % | 1,00 % |
Croatie | - | - | - | - | - | 0,00 % | 1,50 % |
Danemark | - | 414 | 414 | 1 | 13 | 0,00 % | 2,50 % |
Estonie | - | 2 | 2 | - | - | 0,00 % | 1,50 % |
France | 2 827 927 | 35 554 927 | 38 382 854 | 1 129 165 | 14 114 560 | 99,00 % | 1,00 % |
Hong-kong | - | 688 | 688 | 3 | 41 | 0,00 % | 1,00 % |
Hongrie | - | 5 | 5 | - | - | 0,00 % | 0,50 % |
Irlande | - | 179 | 179 | 2 | 23 | 0,00 % | 1,50 % |
Islande | - | 8 | 8 | - | - | 0,00 % | 2,50 % |
Lettonie | - | 74 | 74 | 3 | 38 | 0,00 % | 0,50 % |
Lituanie | - | 1 | 1 | - | - | 0,00 % | 1,00 % |
Luxembourg | 16 287 | 58 967 | 75 253 | 4 900 | 61 251 | 0,43 % | 0,50 % |
Norvège | - | 2 952 | 2 952 | 36 | 451 | 0,00 % | 2,50 % |
Pays-bas | - | 39 802 | 39 802 | 1 058 | 13 226 | 0,09 % | 2,00 % |
République Tchèque | - | 460 | 460 | 1 | 15 | 0,00 % | 1,25 % |
Roumanie | - | 242 | 242 | 1 | 7 | 0,00 % | 1,00 % |
Royaume-uni | 5 | 26 599 | 26 603 | 1 422 | 17 769 | 0,12 % | 2,00 % |
Slovaquie | - | 1 | 1 | - | - | 0,00 % | 1,50 % |
Slovénie | - | 1 | 1 | - | - | 0,00 % | 0,50 % |
Suède | - | 769 | 769 | 4 | 50 | 0,00 % | 2,00 % |
Autres pays pondérés à 0 % | 1 | 166 227 | 166 228 | 3 144 | 39 299 | 0,28 % | 0,00 % |
Total | 2 844 294 | 35 871 515 | 38 715 810 | 1 140 552 | 14 256 902 | 100,00 % | |
Au 31 décembre 2023
En milliers d'euros | 31/12/2023 | ||||||
Expositions générales de crédit | Valeur d’exposition totale | Exigences de fonds propres | Montants d’exposition pondérés | Pondérations des exigences de fonds propres (%) | Taux de coussin contracyclique (%) | ||
Valeur exposée au risque selon l’approche standard | Valeur exposée au risque selon l’approche NI | Expositions de crédit pertinentes – positions de titrisa- tion dans le portefeuille hors négociation | |||||
Ventilation par pays : | |||||||
Australie | - | 915 | 915 | 7 | 86 | 0,00 % | 1,00 % |
Allemagne | - | 28 350 | 28 350 | 1 029 | 12 864 | 0,00 % | 0,75 % |
Bulgarie | - | 6 | 6 | - | - | 0,00 % | 2,00 % |
Chypre | - | 22 | 22 | - | 1 | 0,00 % | 0,50 % |
Croatie | - | - | - | - | - | 0,00 % | 1,00 % |
Danemark | - | 473 | 473 | 1 | 13 | 0,00 % | 2,50 % |
Estonie | - | 5 | 5 | - | 2 | 0,00 % | 1,50 % |
France | 2 964 845 | 35 873 864 | 38 838 709 | 1 152 204 | 14 402 556 | 99,09 % | 0,50 % |
Hong-Kong | - | 727 | 727 | 4 | 48 | 0,00 % | 1,00 % |
Irlande | - | 251 | 251 | 1 | 17 | 0,00 % | 1,00 % |
Islande | - | 8 | 8 | - | - | 0,00 % | 2,00 % |
Lituanie | - | 1 | 1 | - | - | 0,00 % | 1,00 % |
Luxembourg | 16 191 | 40 628 | 56 819 | 4 617 | 57 717 | 0,40 % | 0,50 % |
Norvège | - | 2 877 | 2 877 | 35 | 439 | 0,00 % | 2,50 % |
Pays-Bas | - | 37 308 | 37 308 | 562 | 7 024 | 0,05 % | 1,00 % |
République Tchèque | - | 995 | 995 | 3 | 34 | 0,00 % | 2,00 % |
Roumanie | - | 374 | 374 | 1 | 7 | 0,00 % | 1,00 % |
Royaume-Uni | 3 | 26 209 | 26 212 | 889 | 11 107 | 0,08 % | 2,00 % |
Suède | - | 523 | 523 | 2 | 19 | 0,00 % | 2,00 % |
Slovaquie | - | 1 | 1 | - | - | 0,00 % | 1,50 % |
Slovénie | - | 1 | 1 | - | - | 0,00 % | 0,50 % |
Autres pays pondérés à 0 | - | 198 147 | 198 147 | 3 388 | 42 352 | 0,29 % | 0,00 % |
Total | 2 981 039 | 36 211 684 | 39 192 723 | 1 162 743 | 14 534 287 | 100,00 % | |
EU CCYB2 - Montant du coussin de fonds propres contracyclique
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | |
1 | Montant total d'exposition au risque | 16 375 011 | 16 646 266 |
2 | Taux de coussin de fonds propres contracyclique spécifique à l’établissement | 1,00 % | 0,50 % |
3 | Exigence de coussin de fonds propres contracyclique spécifique à l'établissement | 163 287 | 83 269 |
EU LR2 – LRCOM – Ratio de levier
En milliers d’euros | Expositions aux fins du ratio de levier en vertu du CRR | ||
N° Ligne | 31/12/2024 | 31/12/2023 | |
Exposition au bilan (excepté dérivés et OFT) | |||
1 | Éléments inscrits au bilan (dérivés et OFT exclus, mais sûretés incluses) | 53 034 674 | 51 773 165 |
2 | Rajout du montant des sûretés fournies pour des dérivés, lorsqu'elles sont déduites des actifs du bilan selon le référentiel comptable applicable | - | - |
3 | (Déduction des créances comptabilisées en tant qu’actifs pour la marge de variation en espèces fournie dans le cadre de transactions sur dérivés) | (12 360) | (21 900) |
4 | (Ajustement pour les titres reçus dans le cadre d’opérations de financement sur titres qui sont comptabilisés en tant qu’actifs) | - | - |
5 | (Ajustements pour risque de crédit général des éléments inscrits au bilan) | - | - |
6 | (Montants d’actifs déduits lors de la détermination des fonds propres de catégorie 1) | (1 100 660) | (1 066 611) |
7 | Total des expositions au bilan (excepté dérivés et OFT) | 51 921 654 | 50 684 655 |
8 | Coût de remplacement de toutes les transactions dérivées SA-CCR (c’est-à-dire net des marges de variation en espèces éligibles) | 157 803 | 12 433 |
EU-8a | Dérogation pour dérivés: contribution des coûts de remplacement selon l'approche standard simplifiée | - | - |
9 | Montants de majoration pour l’exposition future potentielle associée à des opérations sur dérivés SA-CCR | 77 316 | 100 189 |
EU-9a | Dérogation pour dérivés: Contribution de l’exposition potentielle future selon l'approche standard simplifiée | - | - |
EU-9b | Exposition déterminée par application de la méthode de l’exposition initiale | - | - |
10 | (Jambe CCP exemptée des expositions sur transactions compensées pour des clients) (SA-CCR) | - | - |
EU-10a | (jambe CCP exemptée des expositions sur transactions compensées pour des clients) (approche standard simplifiée) | - | - |
EU-10b | (Jambe CCP exemptée des expositions sur transactions compensées pour des clients (méthode de l'exposition initiale) | - | - |
11 | Valeur notionnelle effective ajustée des dérivés de crédit vendus | - | - |
12 | (Différences notionnelles effectives ajustées et déductions des majorations pour les dérivés de crédit vendus) | - | - |
13 | Expositions totales sur dérivés | 235 119 | 112 622 |
14 | Actifs OFT bruts (sans prise en compte de la compensation) après ajustement pour les transactions comptabilisées en tant que ventes | - | - |
15 | (Valeur nette des montants en espèces à payer et à recevoir des actifs OFT bruts) | - | - |
16 | Exposition au risque de crédit de la contrepartie pour les actifs OFT | 976 742 | 534 324 |
EU-16a | Dérogation pour OFT: Exposition au risque de crédit de contrepartie conformément à l’article 429 sexies, paragraphe 5, et à l’article 222 du CRR | - | - |
17 | Expositions lorsque l’établissement agit en qualité d’agent | - | - |
EU-17a | (Jambe CCP exemptée des expositions sur OFT compensées pour des clients) | - | - |
18 | Expositions totales sur opérations de financement sur titres | 976 742 | 534 324 |
19 | Expositions de hors bilan en valeur notionnelle brute | 3 981 320 | 4 290 971 |
20 | (Ajustements pour conversion en montants de crédit équivalents) | (1 552 192) | (1 828 055) |
21 | (Provisions générales déduites lors de la détermination des fonds propres de catégorie 1 et provisions spécifiques associées aux expositions de hors bilan) | - | - |
22 | Expositions de hors bilan | 2 429 128 | 2 462 916 |
EU-22a | (Expositions exclues de la mesure de l’exposition totale en vertu de l’article 429 bis, paragraphe 1, point c), du CRR) | (14 371 075) | (12 499 350) |
EU-22b | (Expositions exemptées en vertu de l’article 429 bis, paragraphe 1, point j), du CRR (au bilan et hors bilan)) | (3 379 359) | (3 021 313) |
EU-22c | (Exclusions d’expositions de banques (ou unités de banques) publiques de développement – Investissements publics) | - | - |
EU-22d | (Exclusions d’expositions de banques (ou unités de banques) publiques de développement – Prêts incitatifs) | - | - |
EU-22e | (Exclusions d’expositions découlant du transfert de prêts incitatifs par des banques (ou unités de banques) qui ne sont pas des banques publiques de développement) | - | - |
EU-22f | (Exclusions de parties garanties d’expositions résultant de crédits à l’exportation) | - | - |
EU-22g | (Exclusions de sûretés excédentaires déposées auprès d’agents tripartites) | - | - |
EU-22h | (Exclusions de services liés aux DCT fournis par les établissements/DCT, en vertu de l’article 429 bis, paragraphe 1, point o), du CRR) | - | - |
EU-22i | (Exclusions de services liés aux DCT fournis par des établissements désignés, en vertu de l’article 429 bis, paragraphe 1, point p), du CRR) | - | - |
EU-22j | (Réduction de la valeur d’exposition des crédits de préfinancement ou intermédiaires) | - | - |
EU-22k | (Total des expositions exemptées) | (17 750 434) | (15 520 663) |
23 | Fonds propres de catégorie 1 | 2 810 251 | 2 672 210 |
24 | Mesure de l’exposition totale | 37 812 211 | 38 273 855 |
| |||
25 | Ratio de levier (%) | 7,43 % | 6,98 % |
EU-25 | Ratio de levier (hors incidence de l’exemption des investissements publics et des prêts incitatifs) (%) | 7,43 % | 6,98 % |
25a | Ratio de levier (hors incidence de toute exemption temporaire de réserves de banque centrale applicable) (%) | 7,43 % | 6,98 % |
26 | Exigence réglementaire de ratio de levier minimal (%) | 3,00 % | 3,00 % |
EU-26a | Exigences de fonds propres supplémentaires pour faire face au risque de levier excessif (%) | 0,00 % | 0,00 % |
EU-26b | dont: à constituer avec des fonds propres CET1 | 0,00 % | 0,00 % |
27 | Exigence de coussin lié au ratio de levier (%) | 0,00 % | 0,00 % |
EU-27a | Exigence de ratio de levier global (%) | 3,00 % | 3,00 % |
EU-27b | Choix en matière de dispositions transitoires pour la définition de la mesure des fonds propres | - | - |
28 | Moyenne des valeurs quotidiennes des actifs OFT bruts, après ajustement pour les transactions comptabilisées en tant que ventes et net des montants en espèces à payer et à recevoir correspondants | - | - |
29 | Valeur de fin de trimestre des actifs OFT bruts, après ajustement pour les transactions comptabilisées en tant que ventes et net des montants en espèces à payer et à recevoir correspondants | - | - |
30 | Mesure de l’exposition totale (en incluant l’incidence de toute exemption temporaire de réserves de banque centrale applicable) intégrant les valeurs moyennes des actifs OFT bruts de la ligne 28 (après ajustement pour transactions comptabilisées en tant que vente et net des montants en espèces à payer et à recevoir correspondants) | 37 812 211 | 38 273 855 |
30a | Mesure de l’exposition totale (hors incidence de toute exemption temporaire de réserves de banque centrale applicable) intégrant les valeurs moyennes des actifs OFT bruts de la ligne 28 (après ajustement pour transactions comptabilisées en tant que vente et net des montants en espèces à payer et à recevoir correspondants) | 37 812 211 | 38 273 855 |
31 | Ratio de levier (en incluant l’incidence de toute exemption temporaire de réserves de banque centrale applicable) intégrant les valeurs moyennes des actifs OFT bruts de la ligne 28 (après ajustement pour transactions comptabilisées en tant que vente et net des montants en espèces à payer et à recevoir correspondants) | 7,43 % | 6,98 % |
31a | Ratio de levier (hors incidence de toute exemption temporaire de réserves de banque centrale applicable) intégrant les valeurs moyennes des actifs OFT bruts de la ligne 28 (après ajustement pour transactions comptabilisées en tant que vente et net des montants en espèces à payer et à recevoir correspondants) | 7,43 % | 6,98 % |
EU LR3 – LRSPL : Ventilation des expositions au bilan (excepté dérivés, OFT et expositions exemptées)
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | |
Expositions aux fins du ratio de levier en vertu du CRR | Expositions aux fins du ratio de levier en vertu du CRR | ||
EU-1 | Total des expositions au bilan (excepté dérivés, OFT et expositions exemptées), dont : | 36 458 412 | 36 875 269 |
EU-2 | Expositions du portefeuille de négociation | - | - |
EU-3 | Expositions du portefeuille bancaire, dont : | 36 458 412 | 36 875 269 |
EU-4 | Obligations garanties | 17 107 | - |
EU-5 | Expositions considérées comme souveraines | 1 295 462 | 1 126 153 |
EU-6 | Expositions aux gouvernements régionaux, banques multilatérales de développement, organisations internationales et entités du secteur public non considérés comme des emprunteurs souverains | 151 474 | 483 151 |
EU-7 | Établissements | 194 434 | 165 293 |
EU-8 | Expositions garanties par une hypothèque sur un bien immobilier | 22 811 751 | 22 775 023 |
EU-9 | Expositions sur la clientèle de détail | 5 463 170 | 5 953 939 |
EU-10 | Entreprises | 5 352 573 | 5 142 081 |
EU-11 | Expositions en défaut | 806 788 | 745 307 |
EU-12 | Autres expositions (notamment actions, titrisations et autres actifs ne correspondant pas à des obligations de crédit) | 365 653 | 484 322 |
2.7.13.2 Risque de crédit
Les informations quantitatives detaillees relatives au risque de credit sont reprises dans le present rapport au point 2743
2.7.13.3 Risque de liquidité
Les informations quantitatives détaillées relatives au risque de liquidité sont reprises dans le présent rapport au point 2763
2.7.13.4 Politique de rémunération Les informations relatives à la politique et aux pratiques de rémunération des membres de l’organe exécutif et des personnes dont les activités professionnelles ont une incidence significative sur le profil de risque de l’entreprise sont repris dans le présent rapport au point 295
2.7.14 Risque de modèles
La simplification et les hypothèses sous-jacentes se font parfois au détriment de la précision et de l’intégrité structurelle sous environnements stressés La Groupe BPCE est donc exposé à un risque de modèle
Le risque de modèle est le risque de perte financière ou d’atteinte à la réputation du Groupe résultant de défauts dans la conception, la mise en œuvre ou l’utilisation des modèles Le département MRM, rattaché à la Direction des Risques du Groupe BPCE, a la charge de la supervision globale du risque de modèle ainsi que de la validation indépendante des modèles utilisés au sein du Groupe BPCE et de ses entités, y compris GFS et ses plateformes à l’international (CUSO, APAC)
Les principes ont trait à la documentation, la conception, le développement, la mise en œuvre, la revue, l’approbation, la surveillance continue et l’utilisation des modèles pour s’assurer de leur fiabilité Une politique de gestion du risque MRM a été définie afin d’établir un dispositif robuste en matière de gestion du risque de modèle
Cette politique doit promouvoir une connaissance éclairée du fonctionnement de chaque modèle, son cadre d’utilisation, ses forces, ses faiblesses et ses limites
Le processus interne de validation d’un nouveau modèle, d’une évolution ou d’un backtesting (analyse de la performance du modèle) se déroule en trois étapes :
1. Une revue de validation réalisée de manière indépendante des entités ayant travaillé sur le modèle Elle porte sur une grille de critères qualitatifs et quantitatifs, en priorisant les caractéristiques intrinsèques du modèle (méthodologie, performance, qualité des données, implémentation dans les systèmes …) Elle apporte ainsi un avis sur la validité des modèles et des paramètres associés entrant dans le calcul des risques pondérés, ou utilisés pour la gestion du risque Elle est accompagnée, le cas échéant, de préconisations (notices) ; 2. Une revue des conclusions de la validation en comités fonctionnels composés d’experts quantitatifs (modélisateurs et validateurs) et d’experts métiers ;
3. Une validation en Comité Model Risk Management (MRMC) dans le cas spécifique de l’analyse de la matérialité de certains changements de modèles dont les évolutions sont soumises, le cas échéant, à l’autorisation préalable du superviseur européen dans le cadre des règlements européens nos 529/2014 et 2015/942 relatifs au suivi des modèles internes utilisés pour le calcul des exigences en fonds propres
La politique de Model Risk Management et la procédure générique de validation des modèles permettent de décrire les rôles et les responsabilités de tout contributeur dans le dispositif de mise en œuvre et de surveillance d’un modèle, tant en 1re ligne de défense (responsable du modèle, responsable du développement et/ou de l’implémentation du
modèle, utilisateur(s)) qu’en 2e ligne de défense (validateurs Model Risk Management)
Les évolutions de modèles sont soumises, le cas échéant, à l’autorisation préalable de la BCE, dans le cadre des règlements européens n°529/2014 et n°942/2015 relatifs au suivi des modèles internes utilisés pour le calcul des exigences en fonds propres Les modèles internes non homologués n’entrent pas dans le cadre de ce règlement
A l’issue de ce processus de gouvernance, les rapports internes de contrôle et les relevés de décisions sont mis à la disposition du management du Groupe
La gouvernance du dispositif MRM prévoit une restitution - a minima annuelle - au Conseil de Surveillance, de la vision synthétique de la qualité des modèles ainsi que d’indicateurs sur le niveau de risque de modèle, afin de permettre le pilotage de ce risque notamment en lien avec l’appétit au risque Un Comité de Model Risk Management est dédié à la gouvernance des modèles
2.8 Evénements postérieurs à la clôture et perspectives
2.8.1 Les événements postérieurs à la clôture
Annonce d'un projet de rapprochement des activités de
Gestion d'Actifs du Groupe BPCE avec celles de GENERALI Assicurazioni Generali SpA (« Generali ») et BPCE ont signé le 21 janvier 2025 un Protocole d’Accord (Memorandum of Understanding ou « MoU ») non contraignant visant à rassembler, dans une entreprise commune, les activités de gestion d’actifs de Generali Investments Holding (« GIH ») et de Natixis Investment Managers (NIM) BPCE (via Natixis IM) et GIH détiendraient chacun 50 % des activités combinées avec une gouvernance et un contrôle équilibrés A l’avenir, la participation détenue dans la joint-venture serait comptabilisée par la méthode de la mise en équivalence, en raison du contrôle conjoint Les activités qui seraient apportées par NIM sont aujourd’hui englobées dans le secteur d’activité
« Gestion d’actifs / AWM » présenté en note annexe 121 Avec 1 900 milliards d’euros d’actifs sous gestion (données au 30 septembre 2024), le rapprochement envisagé créerait une plateforme de gestion d’actifs mondiale avec des positions de leader et une taille critique aussi bien en Europe qu’en Amérique du Nord L’entité combinée se classerait 1re par les revenus et 2e par les actifs sous gestion en Europe ; 9e par les actifs sous gestion et 1re en gestion assurantielle au plan mondial
La nouvelle joint-venture offrirait une gamme complète de solutions dans les classes d’actifs traditionnelles et alternatives, ce qui permettrait de répondre aux besoins de plus en plus sophistiqués des clients La plateforme combinée serait également particulièrement bien placée pour continuer à développer ses activités pour compte de tiers en Europe, en Amérique du Nord et dans les régions à fort potentiel de croissance en Asie, en s’appuyant sur un réseau de distribution mondial intégrant une plateforme de distribution centralisée performante ainsi que des partenariats multicanaux de proximité Les instances représentatives du personnel des différentes parties concernées seront consultées avant la signature définitive des accords relatifs à la transaction La réalisation effective de l’opération dépendra de l’obtention des autorisations réglementaires usuelles, avec une date de réalisation attendue début 2026 2.8.2 Les perspectives et évolutions prévisibles
Perspective du groupe et de ses métiers
En 2025, le Groupe BPCE va pleinement mettre en œuvre son nouveau projet stratégique, VISION 2030, présenté à l'Investor day du 26 juin 2024
Ce projet ouvre un nouveau chapitre de l’histoire du
Groupe BPCE en portant une ambition de croissance et de diversification de ses activités, de ses revenus et de ses risques dans trois cercles géographiques : la France, l’Europe et le Monde Face à l’accélération des transitions environnementales, technologiques, démographiques et géopolitiques qui transforment la société et peuvent parfois créer de l’incertitude, le Groupe BPCE entend mobiliser sa présence territoriale, ses métiers et ses expertises pour permettre à ses clients, ses sociétaires et ses collaborateurs d’aborder l’avenir en confiance
VISION 2030 trace ainsi les grandes priorités stratégiques du groupe et de ses métiers à travers trois piliers : ❚ Forger notre croissance pour le temps long ;
❚ Donner à nos clients confiance dans leur avenir ;
❚ Exprimer notre nature coopérative sur tous les territoires
VISION 2030 est assorti d’objectifs commerciaux, financiers et extra-financiers à horizon 2026 Le groupe réaffirme des exigences de solidité financière parmi les plus élevées en Europe, avec un ratio CET1 supérieur à 15,5 % et vise un résultat net part du groupe d’environ 5 milliards d’euros en 2026
L’environnement demeure incertain notamment sur les plans économiques et géopolitiques Les années 2022 et 2023 ont été marquées par la guerre en Ukraine, une crise de l’énergie et un retour de l’inflation à des niveaux jamais atteints depuis plusieurs décennies En 2024, bien qu’un reflux de l’inflation ait été observé, des incertitudes sur les orientations politiques en France et dans le monde se sont ajoutés aux différents aléas Les perspectives pour 2025 laissent entrevoir une croissance économique modérée en France, soutenue par une inflation revenue à un niveau bas et une évolution moins défavorable du marché de l’immobilier, mais grevée par une dette publique élevée et une possible hausse du chômage La pression sur les revenus en banque de détail devrait s’alléger progressivement en 2025, avec une légère baisse des taux et des coûts de refinancement stabilisés, et un taux d’épargne toujours élevé
Dans ce contexte, le Groupe BPCE est confiant dans la mise en œuvre de son projet stratégique VISION 2030, notamment pour le développement de ses activités auprès des particuliers, des professionnels et des entreprises, ainsi que la transformation ambitieuse de ses métiers, dans les domaines de l’assurance, des paiements, des services financiers et des métiers mondiaux
Prévisions 2025 : un décrochage européen et français ? L’année 2025 a encore débuté sur une période d’incertitude radicale, à la fois géopolitique, politique et économique, singulièrement en France, où la situation politique et budgétaire reste très incertaine Sur le plan international, l’impact de l’élection du nouveau président américain demeure une source d’inconnues, notamment au sujet de la mise en place rapide de mesures douanières susceptibles de freiner le commerce mondial S’y ajoute la réaction de la politique monétaire face à la résurrection potentielle des germes inflationnistes On pourrait aussi assister à un approfondissement du décrochage économique de l’Europe, de l’Allemagne et de la France, en raison d’une perte de compétitivité et d’attractivité de la zone euro, au regard de la course à l’hégémonie industrielle engagée entre les deux principaux concurrents que sont la Chine et les Etats-Unis De plus, d’autres sources pérennes d’instabilité, comme la guerre en Ukraine, la situation au Proche-Orient ou en mer Rouge, peuvent provoquer des tensions sur les prix du pétrole et du gaz et les coûts du transport maritime, entraînant alors un aléa à la hausse sur l’inflation et à la baisse sur l’activité En France, outre un risque important d’accroissement additionnel de la prime de risque des taux d’intérêt face à l’Allemagne, un supplément d’attentisme peut émerger, du fait de conséquences budgétaires non souhaitées Toute prévision prend ainsi le risque majeur d’être prise à contre-pied par des développements politiques inattendus En 2025, en l’absence de choc spécifique, la croissance mondiale devrait progresser de 3,3 % selon l’OCDE, légèrement plus qu’en 2024, surtout tirée par les pays émergents, en raison de la décrue de l’inflation à l’échelle planétaire, de l’assouplissement monétaire de part et d’autre de l’Atlantique, du dynamisme économique américain et d’un certain rééquilibrage entre demande interne et externe en Chine En l’absence du redressement des prix de l’énergie, la désinflation plus rapide que prévu renforcerait progressivement la conjoncture, favorisant davantage le pouvoir d’achat des agents privés des pays avancés Cela permettrait, de manière induite, la poursuite du processus d’assouplissement des conditions monétaires, davantage dans la zone euro qu’aux Etats-Unis, du fait des conséquences a priori inflationnistes du programme Trump
La convergence des situations économiques se poursuivrait, la Chine (PIB à 4,5 % en 2025, après 5 % en 2024) et les Etats-Unis (respectivement plus de 2,5 %, après 2,8 %) ralentissant leur rythme d’activité, tout en bénéficiant de soutiens importants, grâce à un potentiel de croissance plus élevé et à une impulsion budgétaire beaucoup plus favorable En particulier, outre-Atlantique, le programme Trump, qui repose sur quatre axes principaux, à savoir la déréglementation, le protectionnisme, la réduction de la fiscalité et des dépenses publiques et enfin la maîtrise des flux migratoires, serait modérément inflationniste à court terme mais favorable à la croissance, tout en creusant les déficits publics et commerciaux Quant à la zone euro, elle retrouverait péniblement une dynamique un peu moins poussive
(respectivement 1 %, après 0,8 %), tout en restant à la traîne par rapport aux deux autres grandes économies En 2025, le PIB français progresserait de seulement 0,8%, contre 1,1 % en 2024 L’inflation atteindrait une moyenne annuelle inférieure à 1,4 %, contre 2 % en 2024 En particulier, la désinflation bénéficierait d’un recul spécifique des prix du gaz de 15 % au 1er février et d’une décrue de ceux de l’alimentation, de l’énergie et des biens manufacturés, alors que l’inflation dans les services baisserait plus lentement L’activité serait certes tirée par l’élan économique encore apporté par la désinflation, la baisse des coûts énergétiques et l’orientation légèrement plus favorable des taux d’intérêt, voire par l’atténuation espérée de la volonté d’épargner, dans un contexte économique européen légèrement plus porteur, bien qu’handicapé par l’Allemagne Cependant, cette moindre performance conjoncturelle, comparée à celle de 2024, s’expliquerait par l’impact négatif du prolongement de l’incertitude politique, en dépit de l’effet favorable d’une moindre consolidation budgétaire L’absence de budget voté et de stratégie claire de réduction programmée de la dérive de la dépense publique nourriraient l’attentisme, puis la défiance des agents privés Cela les porterait à adopter des comportements beaucoup plus frileux de dépenses L’amélioration plutôt modeste de la dépense des ménages, principal moteur de l’activité, serait alors insuffisante pour contrecarrer la prudence accrue des entreprises en matière d’emploi, de pilotage du niveau des stocks et d’investissement, du fait de l’environnement de taux d’intérêt encore élevés, de la dégradation des trésoreries des TPE/PME et de la montée des défaillances
En effet, les motivations d’épargne devraient demeurer puissantes, freinant la diminution attendue du taux d’épargne des ménages, notamment par la formation d’une épargne de précaution La remontée d’inquiétudes spécifiques telles que les craintes de perdre son emploi, les effets de l’incertitude politique née de la dissolution de l’Assemblée nationale ou la préoccupation pour les déséquilibres budgétaires, s’est substituée en partie au sentiment de dégradation du pouvoir d’achat et à l’effet d’encaisses réelles (hausse traditionnelle de l’épargne en période d’inflation pour compenser la perte de pouvoir d’achat des actifs financiers) De plus, l’emploi devrait reculer, car le rattrapage partiel et progressif des pertes antérieures de productivité et la moindre activité dans les branches marchandes pousseraient le taux de chômage vers une moyenne annuelle de 7,8 % Le taux d’épargne aurait donc tendance à baisser modérément autour de 17,6 %, après 17,9 % en 2024, ne retrouvant pas les niveaux moyens d’avant Covid (14,6 % en 2019) Enfin, la croissance française serait structurellement freinée par la nécessité de mieux maîtriser la dérive de comptes publics de plus en plus contraints par la montée de la charge de la dette et par la mise en place d’une procédure européenne pour déficit excessif Le déficit public serait toujours très élevé en 2025 : autour de 5,4 % du PIB, contre 6,1 % en 2024
La Fed ne diminuerait son principal taux directeur que de 50 pb d’ici juin, voire de seulement 25 pb Si l’hypothèse anticipé auparavant de 75 pb de baisse se vérifiait, du fait du reflux plus net des tensions sur le marché du travail et du repli de l’inflation vers moins de 2,5 %, la fourchette des taux directeurs pourrait alors se situer à 3,25 %-3,5 % d’ici fin 2025 Quant à la BCE, elle ferait reculer progressivement le taux de dépôt de 100 pb, peut-être d’ici l’été 2025, compte tenu de l’atonie et de la fragilité du cycle conjoncturel, sans parler de la nette détente de l’inflation, toutefois hétérogène selon les pays européens Elle le porterait de 3 % fin 2024 à 2 % fin 2025, par paliers de baisse de 25 pb, car ce rythme prudent tiendrait compte de la difficulté des salaires à s’assagir, véritable sujet d’inquiétude, qui entretient l’inflation dans les services Par ailleurs, la tendance au dégonflement des bilans des banques centrales, le niveau très élevé et généralisé de l'endettement public et privé et l'ampleur des émissions nécessaires entre 2024 et 2027 pour renouveler les stocks de dette empêcheraient les rendements longs de refluer, en dépit de l’assouplissement des taux directeurs et du recul des anticipations inflationnistes De plus, les primes de risque sur la soutenabilité des dettes publiques des Etats-Unis et de certains pays européens, comme l’Italie ou désormais la France, sont susceptibles d’augmenter En l’absence d’une remise en cause durable et profonde d’une trajectoire crédible d’assainissement des comptes publics, l’OAT 10 ans, dont le niveau actuel reflète davantage une normalisation du régime de taux d’intérêt qu’un rebond conjoncturel, se situerait autour d’une moyenne annuelle de 3,1 % en 2025, après 3,0 % en 2024 et 2023, ce qui conduirait la repentification de la courbe des taux d’intérêt
2.9 Eléments complémentaires
2.9.1 Information sur les participations, liste des filiales importantes, liste des succursales
Liste des filiales BPAURA au 31/12/2024
Société | Date de création | Activité | Forme juridique | % détenu par la BPAURA en direct | % détenu par la BPAURA en indirect | Commentaire |
Filiales consolidées | ||||||
Garibaldi CAPITAL DEVELOPPEMENT | 03/12/2003 | Capital Investissement | SAS | 100 | ||
Garibaldi PARTICIPA- TIONS | 20/01/2004 | Capital Investissement | SAS | 100 | Détenue par GCD. Elle a fusionné avec ACI le 18 /11/2023 après avoir fusionné avec Expansinvest le 30/06/2021 | |
BANQUE DE SAVOIE | 23/11/1912 | BANQUE | SA | 99,99 | ||
SCI BP SAVOISIENNE | 10/12/1992 | SCI | SCI | 100 | TUP la SAS Sociétariat en date du 20/12/2023 | |
BPA ATOUT PARTICIPATIONS | 12/11/2010 | Prises de participations financières | SASU | 100 | ||
SOCAMI AURA | 16/04/1996 | Cautionnement mutuel de l'immobilier | SCM | 4,34 | DEVENUE SOCAMI AURA SUITE FUSION AVEC SOCAMI LL ET SOCAMI MC LE 15/10/2019 | |
SOPROLIB DES ALPES | 18/06/1984 | Cautionnement mutuel des professions libérales | SCM | 1,66 | ||
SOCAMMES | 01/12/1982 | Cautionnement mutuel des moniteurs de ski | SCM | 1,92 | ||
SOCAMA AURA | 08/04/1974 | Cautionnement mutuel des artisans | SCM | 0,54 | DEVENUE SOCAMA AURA SUITE FUSION AVEC SOCAMA LL ET SOCAMA MC LE 28/05/2018 | |
SOFRONTA | 05/07/1984 | Cautionnement mutuel des frontaliers | SCM | 0,38 | ||
APROFOR MC | 27/05/1989 | Cautionnement mutuel des exploitants forestiers | SCM | 19,1 | ||
SAS SIRRA (Société Immobilière Région Rhône Alpes) | 17/10/1990 | gestion patrimoine immobilier | SAS | 100 | Détenue par la banque de Savoie à 100 % | |
FINANCIERE IMMOBILIERE DERUELLE | 06/08/2018 | Promotion Immobilière | SAS | 100 | ||
SAS BTE | 02/06/2020 | opérations dans le domaine de la transition énergétique | SAS | 99,9 | 0,1 | La Banque de Savoie détient 10 actions de la BTE |
Filiales non consolidées | ||||||
Garibaldi INGENIERIE | 19/07/1990 | Conseil pour les affaires | SARLU | 100 | Détenue par GCD | |
SCI ESGAR | 17/08/1993 | SCI | SCI | 100 | ||
SCI BP AFFORETS | 10/12/1992 | SCI | SCI | 100 | ||
SCI BP LEMAN | 10/12/1992 | SCI | SCI | 100 | ||
SCI LES TAMARIS | 21/11/1989 | SCI | SCI | 100 | Détenue par SCI BP AFFORËTS | |
ATOUTS IMMOBILIERS | 10/01/1989 | Marchands de biens | SARL | 100 | Compta supervisée par InExtenso | |
ALPES FINANCE PARTICIPATIVE | 12/08/2015 | Intermédiaire en financements participatifs | SAS | 100 | ||
SCI BPMC | 10/09/2002 | SCI | SCI | 99 | 1 | Société propriétaire de l'agence BPMC Coubertin |
SAS SIFS (Société immobilière Foncière Savoisienne) | 12/10/1955 | Gestion patrimoine immobilier | SAS | 100 | Détenue par la SIRRA à 100 % | |
SARL SAI (Société Auxiliaire Immobilière) | 01/01/1979 | Société de marchands de biens | SARL | 100 | Détenue par la SIFS à 92 % Détenue par la banque de Savoie 8 % | |
BS Avenir | 05/01/2022 | Promotion Immobilière | SAS | 100 | Détenue par la SIFS à 92 % Détenue par la banque de Savoie 8 % |
2.9.2 Activités et résultats des principales filiales
Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes
Les résultats financiers de la Banque Populaire Auvergne
Rhône Alpes sont analysés aux points 231 et 24
Banque de Savoie
L’année 2024, a été marquée par une baisse d’inflation suite à la décision de la BCE de baisser les taux directeurs, la faible distribution de crédits mais aussi une stabilisation du coût des ressources clientèles
Dans ce contexte, la Banque de Savoie a continué à jouer pleinement son rôle auprès de ses clients La Banque de Savoie continue de se développer dans un souci de contribution équilibrée au PNB entre les marchés des Particuliers d’une part, et, d’autre part, le marché des Professionnels/Entreprises Dans le contexte économique décrit ci-dessus, les encours moyens de dépôts clientèle sont en diminution de -2,2 % à 2,013 M€ avec notamment l’évolution des dépôts à vue de -11,8 % et la hausse des livrets d’épargne de +14,4 % qui reste significative
La hausse du rendement de nos ressources clientèles s’opère toujours dans des proportions supérieures à celles constatées sur nos encours de crédits et l’inertie toujours marquée de nos stocks « habitat » taux fixes, dont la production est ralentie se traduit par une performance financière en retrait Le PNB est en baisse de 1,3 % avec une marge d’intérêt en diminution de 1,9 % et des commissions en légère baisse de
-0,7 %
Cette diminution du PNB combinée à une stabilité des frais généraux a pour conséquence d’afficher un Résultat Brut d’Exploitation en baisse de -2,4 %
Le coefficient d’exploitation atteint 66,88 % en hausse rapport à 2023
Compte tenu du contexte économique, le coût du risque est logiquement en forte augmentation à 7,5M€ contre 5,4 M€ en
2023
Après une charge d’IS de 1,9 M€, le résultat net s’établit à
8,08 M€ en diminution de –10,3 % par rapport à 2023
Garibaldi Capital Développement
La Société clôture son exercice avec un bénéfice de 953 K€ contre une perte de 391 K€ en 2023 La Société n’a procédé à aucun investissement ni cession sur l’exercice écoulé
Garibaldi Participations
Le résultat net s’élève à 7,51 M€ en baisse par rapport à 2023 Par ailleurs la politique d’investissement est restée soutenue avec 30 M€ d’engagés sur la période, répartis sur 10 dossiers
Financière Immobilière Déruelle
La FID clôture son exercice avec un bénéfice de 2 034 K€ contre une perte de 873 K€ en 2023 et poursuit son développement sur les différents axes d’investissement définis
Socama Auvergne Rhône Alpes
En 2024, la Socama Auvergne Rhône Alpes a apporté sa caution à 4 605 dossiers représentant un montant total de prêts de 126 M€, contre une production de 5 304 dossiers représentant un montant de prêts de 146 M€ en 2023 Le montant des engagements en cours de la Socama au 31 décembre 2024 est de 380,6 M€, contre 414,3 M€ en 2023, soit une diminution de 8,15 % Socami Auvergne Rhône Alpes
Compte tenu de la réglementation et à l’instar des Socami du groupe Banque populaire Auvergne Rhône Alpes, la Socami Auvergne Rhône Alpes n’octroie plus de cautionnement
Le montant des engagements en cours de la Socami au
31 décembre 2024 s’établit à 115,4 M€ contre 153,9 M€ en
2023, soit une diminution de 24,94 %
Soprolib Auvergne Rhône Alpes
En 2024, la Soprolib a apporté sa caution à 689 dossiers représentant un montant de prêts de 38,6 M€ contre 685 prêts, pour un montant de 40 M€ en 2023 Le montant des engagements en cours de la Soprolib au 31 décembre 2024 est de 175,1 M€, contre 161,7 M€ en 2023, en hausse de 8,3 % Sofronta
En 2024, la Sofronta n’a apporté aucune caution ; celle-ci étant en extinction
Le montant des engagements en cours de la Sofronta au
31 décembre 2024 est de 105,1 M€, contre 127,08 M€ en
2023, en diminution de 17,29 %
Socammes
En 2024, la Socammes a apporté sa caution à 82 dossiers représentant un montant de 9,93 M€, contre 93 dossiers pour un montant de 10,99 M€ en 2023 Le montant des engagements en cours de la Socammes au
31 décembre 2024 est de 110,5 M€, contre 111,2 M€ en
2023, soit une diminution de 0,58 %
Aprofor
En 2024, l’Aprofor a apporté sa caution à 32 dossiers Le montant des engagements en cours de l’Aprofor au 31 décembre 2024 est de 4,6 M€
FONDS COMMUNS DE TITRISATION (FCT)
Les entités comprises dans ce regroupement sont le FCT
BPCE Master Home Loans Demut, le FCT BPCE Consumer
Loans Demut, les FCT Home Loans 2017, le FCT Home Loans 2018, le FCT Home Loans 2019, le FCT Home Loans 2020, le FCT Home Loans 2021, le FCT Home Loans 2022, le FCT Home Loans 2023, le FCT BPCE Consumer Loans 2024 ainsi que le FCT Home Loans 2024 Les résultats dégagés par les FCT s’élèvent à 9 M€, représentant les frais de dossier, les frais d’apporteurs d’affaires et les frais liés aux renégociations effectuées sur le stock de crédits titrisés
2.9.3. Tableau des cinq derniers exercices
En milliers d’euros | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | |
CAPITAL EN FIN D’EXERCICE | ||||||
- capital social | 1 425 460 | 1 608 628 | 1 698 578 | 1 733 561 | 1 741 229 | |
- nombre de parts sociales émises | 89 091 268 (I) | 100 539 232 (I) | 106 539 232 (I) | 108 347 562 | (I) | 108 826 842 (I) |
- capitaux propres | 2 963 948 | 3 237 845 | 3 438 449 | 3 593 310 | 3 715 223 | |
OPÉRATIONS ET RÉSULTAT DE L'EXERCICE |
| |||||
- produit net bancaire | 628 960 | 651 197 | 697 196 | 700 458 | 696 252 | |
- r ésultat avant impôts, participation des salariés, amortissements et provisions | 178 432 | 191 317 | 260 645 | 198 436 | 193 501 | |
- impôts sur les bénéfices | 26 476 | 48 756 | 52 561 | 38 545 | 34 762 | |
- par ticipation des Salariés due au titre de l'exercice | 8 561 | 9 793 | 12 321 | 12 364 | 12 546 | |
- r ésultat après impôts, participation des salariés, amortissements et provisions | 131 749 | 103 754 | 131 548 | 159 103 | 165 451 | |
- résultat porté aux réserves | 115 350 | 83 188 | 99 577 | 107 955 | 118 273 | |
- résultat à affecter | 199 756 | 171 892 | 200 575 | 220 805 | 227 034 | |
- Intérêt distribué aux parts sociales | 16 270 | 20 213 | 39 297 | 51 267 | 42 662 | |
RÉSULTAT PAR PART SOCIALE & CCI (en euros) | ||||||
- résultat après impôts et participation des salariés mais avant amortissements et provisions | 1,610 | 1,321 | 1,687 | 1,362 | 1,343 | |
- résultat après impôts, participation, amortissements et provisions | 1,479 | 1,032 | 1,235 | 1,459 | 1,520 | |
- intérêt versé à chaque part | 0,183 | 0,201 | 0,369 | 0,473 | 0,392 | |
PERSONNEL |
|
|
|
|
| |
- effectif moyen des salariés | 3 265 | 3 246 | 3 214 | 3 203 | 3 191 | |
- montant de la masse salariale de l'exercice | 140 843 | 142 826 | 148 910 | 149 627 | 150 422 | |
- montant des sommes versées au titre des charges sociales | 65 226 | 67 518 | 66 057 | 71 262 | 70 667 | |
*après regroupement des parts portant la valeur à 16 €.
2.9.4. Délais de règlement des clients et des fournisseurs
DÉLAI DE PAIEMENT 2024
Factures reçues non réglées à la clôture dont le terme est échu | ||||||
0 jour | 1 à 30 j | 31 à 60 j | 61 à 90 j | 91 j et + | Total des 1j et + | |
(A) Tranches de retard de paiement | ||||||
Nombre de factures concernées | 121 | |||||
Montant total des factures concernées (TTC) | 375 909 | 158 959 | 13 023 | 104 560 | 652 451 | |
Pourcentage du montant des achats TTC | 0,1 % | 0,1 % | 0,0 % | 0,0 % | 0,2 % | |
DÉLAI DE PAIEMENT 2023
Factures reçues non réglées à la clôture dont le terme est échu | ||||||
0 jour | 1 à 30 j | 31 à 60 j | 61 à 90 j | 91 j et + | Total des 1j et + | |
(A) Tranches de retard de paiement | ||||||
Nombre de factures concernées | 151 | |||||
Montant total des factures concernées (TTC) | 864 554 | 136 848 | 11 107 | 25 806 | 1 038 315 | |
Pourcentage du montant des achats TTC | 0,3 % | 0,1 % | 0,0 % | 0,0 % | 0,4 % | |
2.9.5 Informations relatives à la politique et aux pratiques de rémunération (article L511-102 du code monétaire et financier)
2.9.5.1 Description de la politique de rémunération en vigueur dans l’entreprise
Au sein de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes, les rémunérations fixes sont préalablement définies au regard de
minima par classification fixés par la convention collective de la Banque
Elles sont ensuite adaptées au regard du niveau de compétence, de responsabilité et d’expertise de chaque collaborateur et des niveaux de rémunération proposés par le marché local de la banque
A noter que le système de rémunération des personnels du contrôle des risques et de la conformité est fondé sur des objectifs propres, et en aucun cas directement sur les performances des professionnels contrôlés ou sur les profits de l’activité contrôlée La rémunération des personnels du contrôle des risques et de la conformité et, plus généralement, des personnels des unités chargées de la validation des opérations, est fixée indépendamment de celle des métiers dont ils valident ou vérifient les opérations, et à un niveau suffisant pour disposer de personnels qualifiés et expérimentés; elle tient compte de la réalisation des objectifs associés à la fonction et doit être, à qualification, compétences et responsabilités équivalentes, à un niveau approprié par rapport aux professionnels dont ils contrôlent l’activité Les primes des salariés des réseaux commerciaux sont versées aux collaborateurs en fonction de la contribution de chacun aux objectifs collectifs et/ou individuels Elles sont assises sur des objectifs comportant à la fois un volet quantitatif et qualitatif, et un volet managérial pour les managers Elles
représentent en général de 0 % à 15 % de la rémunération fixe
Pour les collaborateurs du siège ces derniers peuvent bénéficier de primes en fonction de leur implication dans l’atteinte des objectifs quantitatifs et qualitatifs du service
Pour les managers du siège (responsable de service) la prime comporte trois critères (management des hommes et des femmes, pilotage des effectifs et des budgets, management des transformations, de la performance et de la qualité) et elle ne dépasse pas 9 % du salaire fixe
Pour les membres du CODIR, la part variable est assise d’une part sur un taux d’atteinte d’objectifs individuels fixés par le membre du comité de direction général concerné, et d’autre part sur le taux d’atteinte de la part variable du Directeur Général Sauf exceptions*, elle ne peut pas dépasser 25 % de la rémunération fixe, soit 17 % pour les objectifs individuels et 8 % sur le taux d’atteinte de la part variable du Directeur Général
Pour les directeurs de Département, la part variable est assise sur les mêmes critères que ceux du CODIR Sauf exceptions*, elle ne peut dépasser 15% de la rémunération fixe répartie entre objectifs individuels (10%) et taux d’atteinte de la part variable du Directeur Général (5 %)
*Ce montant global de rémunération variable peut être déplafonné, à titre exceptionnel, à la discrétion du CDG dans la limite de 30% pour les membres du CODIR (hors CDG) et de 20% pour les directeurs de département.
Par ailleurs, les collaborateurs peuvent bénéficier, en fonction des résultats de la Banque Populaire Auvergne RhôneAlpes, d’un niveau d’intéressement et de participation dont le montant maximum cumulé est plafonné par accord d’entreprise à 3,4 % du PNB consolidé
Enfin, la politique de rémunération de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes applique le principe de la neutralité au regard du genre et de l’équité des rémunérations entre travailleurs masculins et féminins pour un même travail ou un travail de même valeur La Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes porte en effet une attention particulière à l’égalité hommes-femmes, notamment en matière de politique salariale et de réduction des inégalités, dès l’embauche des salariés par l’attribution d’un niveau de salaire et de classification identique entre les femmes et les hommes pour un même métier, niveau de responsabilité, formation et expérience professionnelle puis tout au long de la carrière, en s’assurant de l’équité des propositions effectuées lors de la revue annuelle des rémunérations Un accord relatif à l’égalité professionnelle a été signé le 18 octobre 2024 par l’ensemble des organisations syndicales représentatives Il comporte notamment le principe d’une enveloppe spécifique à la résorption des écarts de salaire entre les femmes et les hommes
Cet engagement se retrouve dans le calcul de l’index égalité Hommes-Femmes (décret n° 2019-15 du 8 janvier 2019), pour lequel la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes obtient 99 points sur un maximum de 100 points en 2024
2.9.5.2 Processus décisionnel
Le Comité des rémunérations est composé majoritairement de membres indépendants En outre, ils sont membres de l’organe de surveillance mais n’exercent pas de fonction de direction au sein de l’entreprise
Le Comité des rémunérations est composé de 6 membres Liste des membres au 31/12/2024 ❚ Philippe GUERAND (président)
❚ Claudine DOZORNE
❚ Karl PICOT
❚ Pascale REMY
❚ Thierry BRAILLARD
❚ Jacqueline EYMARD-NAVARRO
Le Comité s’est réuni une fois au cours de 2024 Il procède à un examen annuel :
❚ des principes de la politique de rémunération de l'entreprise ; ❚ des rémunérations, indemnités et avantages de toute nature accordés aux mandataires sociaux de l'entreprise ; ❚ de la rémunération du responsable de la fonction de gestion des risques et du responsable de la conformité Le Comité des rémunérations exprime son avis sur les propositions de la direction générale concernant la population des preneurs de risques et propose à l’organe de surveillance les principes de la politique de rémunération pour la population des preneurs de risques Le Comité des rémunérations s’assure également de la conformité de la politique de rémunération avec les règlementations SRAB et la Volcker Rule Le Comité des rémunérations prend connaissance chaque année du rapport répertoriant la liste des infractions recensées et des décisions finales prises au titre du 1er alinéa de l’article L 511-84 relatives aux attributions des rémunérations variables des preneurs de risques
Dans ses travaux de 2024, le Comité des rémunérations a été assisté par les services du contrôle interne
Le Conseil d’administration adopte les principes de la politique de rémunération sur avis du Comité des rémunérations et examine les infractions recensées et les décisions finales prises au titre du 1er alinéa de l’article L 511-84 relatives aux rémunérations variables des preneurs de risques
2.9.5.3 Description de la politique de rémunération
2.9.5.3.1 Composition de la population des preneurs de risques
Conformément à la directive CRD 5, ont été identifiés les « MRT groupe 1 », c’est-à-dire les preneurs de risques identifiés par Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes, établissement de grande taille au regard de son bilan Ainsi, ont été inclus dans le périmètre des MRT groupe 1, l’ensemble des collaborateurs répondant à l’un des critères établis dans le Règlement Délégué du 25 mars 2021
Pour l’année 2024, la population des MRT groupe 1, après revue collégiale par la Direction des Risques et de la Conformité et la Direction des Ressources Humaines de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes, est composée des personnes suivantes :
❚ Les membres du conseil d’administration, ❚ Les membres de l’organe de direction dans sa fonction exécutive,
❚ Les membres du comité de direction générale, ❚ Les responsables risques, conformité, audit interne (membre de comité décisionnaires),
❚ Les dirigeants de la Banque de Savoie et de Garibaldi Capital Développement,
❚ L’ensemble des managers N-1 du directeur de l’audit, de la directrice des risques et de la conformité et du dirigeant de la Banque de Savoie,
❚ Les responsables de certaines fonctions support : affaires juridiques, comptabilité et gestion financière, technologie de l’information, ressources humaines, immobilier et logistique, ❚ Les membres de comités hors risques de crédit et risques de marché,
❚ Les membres permanents décisionnaires des comités décisionnaires en dernier ressort et chargés de la gestion des risques de crédit et des risques de marché, ❚ Les membres du comité nouveaux produits, ❚ Les membres du personnel responsables d'une unité interne identifiée au titre de la Loi n°2013-672 du 26 juillet 2013 de séparation et de régulation des activités bancaires (loi SRAB) pour réguler les acteurs et les activités du marché bancaire et financier français,
❚ Les membres du personnel dont la rémunération au
31/12/2023 excède 750 000 € au cours de l'exercice 2023
(fixe et variable hors avantage sociaux) ou faisant partie des 0,3 % des membres du personnel présents au 31/12/2023 ayant la plus forte rémunération perçue en 2023 Une note interne Groupe décrit le processus d’identification des preneurs de risques Elle précise que sont concernées par ce processus d’identification les entreprises du groupe 1, soit les entreprises du Groupe dont la taille de bilan est en 2023 supérieure à 10 milliards d’euros La Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes fait partie de ces entreprises
A ce titre, elle est chargée de l’identification de ses preneurs de risques Pour ce faire, elle recense les collaborateurs concernés selon des critères qualitatifs et quantitatifs d’identification décrits dans la norme Groupe Certains de ces critères font appel à la notion d’Unité Opérationnelle Importante (UOI) et peuvent amener à identifier comme preneurs de risques des collaborateurs appartenant à un établissement de crédit, une société de financement ou une entreprise d’investissement, filiale d’une entreprise du groupe 1, à condition que l’un et/ou l’autre contribue à plus de 2 % de ses fonds propres consolidés
Par ailleurs, 39 collaborateurs (dont 27 sont déjà identifiés au niveau de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes) sont identifiés comme « MRT groupe 2 » par La Banque de Savoie qui applique la directive CRD 5 sur base individuelle Il est précisé que même si un certain nombre de principes relatifs à la politique de rémunération sont applicables à l’ensemble des collaborateurs de Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes et ses filiales, les éléments détaillés ci-après ne portent que sur les collaborateurs identifiés MRT groupe 1
2.9.5.3.2 Principes généraux de la politique de rémunération
Le Président du Conseil d’Administration perçoit une indemnité compensatrice qui se situe dans une fourchette préconisée par l’organe central, BPCE Il ne perçoit pas de rémunération variable
Les administrateurs : Ils perçoivent des indemnités compensatrices dont le montant est fixé par le conseil d’administration sur proposition du Comité des Rémunérations L’enveloppe globale des indemnités compensatrices pour l’Organe de surveillance est soumise chaque année à l’Assemblée Générale des Sociétaires Le Directeur Général : La rémunération fixe du Directeur
Général fait l’objet de préconisations de l’organe central BPCE SA Ces préconisations sont soumises au comité des rémunérations de la Banque, pour examen, la décision finale étant prise par le conseil d’administration de la Banque La rémunération fixe annuelle du dirigeant exécutif se situe dans une fourchette qui prend en compte l’expérience du dirigeant et la taille de la Banque exprimée par son PNB La rémunération variable du Directeur Général prend en compte des critères Groupe et des critères spécifiques à la banque Ils sont répartis en critères nationaux, fixés par BPCE, et locaux à hauteur de 50 % chacun Le calcul est le suivant : 80 % x salaire fixe x un coefficient défini par le comité des rémunérations (50 % selon des critères nationaux et 50 % selon des critères locaux) En tout état de cause, la part variable allouée au titre de l’exercice ne peut dépasser 100 % de la rémunération fixe
Concernant la partie de la part variable du directeur général de BPAURA fondée sur des critères locaux, elle est calculée au titre de 2024 :
❚ au titre des critères spécifiques locaux en fonction de la réalisation d’objectifs financiers, de satisfaction de la clientèle, de transition écologique et de développement du sociétariat ; ❚ au titre des critères de management durable en fonction de la réalisation d’objectifs en lien avec la dernière année du plan stratégique Grandir Ensemble 2024, de satisfaction des collaborateurs, de qualité des relations avec le conseil d'administration, de visibilité sociétale et de mise en œuvre et de suivi du dispositif d'appétit au risque du Groupe BPCE La rémunération des personnels des fonctions de contrôle est fixée à un niveau suffisant pour disposer de personnels qualifiés et expérimentés Elle tient compte de la réalisation des objectifs associés à la fonction et doit être, à qualification, compétences et responsabilités équivalentes, à un niveau approprié par rapport aux professionnels dont ils contrôlent l’activité Leur rémunération prend également en compte les performances globales de l’entreprise ❚ Le niveau de rémunération fixe est lié au niveau de compétences, de responsabilités et d’expertise ❚ Le niveau de rémunération variable est fondé sur des objectifs propres, et en aucun cas directement sur les performances des professionnels contrôlés ou sur les profits de l’activité contrôlée
Enfin, il est rappelé que, conformément à l’article L 511-78 du code monétaire, la part variable de la rémunération totale des mentionnées à l’article L 511-71 ne peut excéder le montant de la part fixe de cette rémunération
2.9.5.3.3 Politique en matière d’attribution et de paiement des rémunérations variables de la population des preneurs de risques
En conformité avec les articles L511-71 à L511-85 du Code monétaire et financier, la politique en matière d’attribution et de paiement des rémunérations variables (étalement, pourcentage en titres, malus) est la suivante : Pour l’attribution des rémunérations variables au titre de l’exercice concerné
❚ Exigence minimum de fonds propres pilier 2 (Application du 4e alinéa de l’article L 511-77)
Pour l’attribution des parts variables des preneurs de risques, un seuil minimum de fonds propres pour le Groupe BPCE, seuil qui doit être respecté au 31 décembre de l’exercice, est fixé au début de l’exercice par le Conseil de surveillance de BPCE, sur proposition du Comité des Rémunérations de BPCE Ce seuil est établi par référence à l’exigence minimum au titre
du pilier 2, définie par l’autorité de contrôle, pour le ratio
CET1
Pour l’année 2024, cette référence correspond à un ratio CET1 qui doit être supérieur au seuil exigé par la BCE Cette condition étant remplie, l’attribution des parts variables est donc possible Dans le cas où le seuil minimum n’est pas atteint au 31 décembre de l’exercice, le Conseil de surveillance de BPCE est saisi de la situation et propose aux entreprises du groupe 1 une réfaction de la part variable attribuée au titre de l’exercice, et des fractions différées de parts variables non encore échues, des preneurs de risques, par application d’un taux qui doit être au minimum de 50 % Le taux de réfaction proposé peut ne pas atteindre 100 % si son application permet, éventuellement combinée à d’autres mesures, d’atteindre le seuil minimum fixé au début de l’exercice considéré
La décision finale d’appliquer le taux de réfaction proposé par le Conseil de surveillance de BPCE est du ressort de l’organe de direction dans sa fonction de surveillance, pour les preneurs de risques du périmètre Toute dérogation à la proposition faite par le Conseil de surveillance de BPCE doit être approuvée par l’organe de direction dans sa fonction de surveillance de l’entreprise et assortie d’éléments expliquant le choix retenu ❚ Examen par le Comité des Rémunérations de la compatibilité de l’attribution des variables à la réalité des performances et à la situation financière de l’entreprise :
Le Comité des Rémunérations s’assure de la compatibilité des rémunérations variables à la réalité des performances commerciales et financières de la banque Les montants des rémunérations variables versées en 2024 représentent 1,10 % de la masse salariale et 0,18 % du PNB réalisé, ils ne sont donc pas de nature à faire prendre des risques disproportionnés et n’entravent pas la capacité de l’établissement à renforcer ses fonds propres ❚ Description du dispositif de malus de comportements (application du 1er alinéa de l’article L511-84) : Les dispositifs de malus de comportements applicables aux parts variables des preneurs de risques recensent 3 types d’infractions :
- Infraction importante à une règle de conformité ou de risque, y compris en matière de limite, de délégation et de mandat, ayant donné lieu à un rappel à l’ordre individuel par écrit de la part d’un dirigeant de l’entreprise ou d’un directeur en charge d’une filière de conformité, de contrôle permanent ou de risques Le pourcentage de réduction peut atteindre -10 % Une infraction importante est une infraction ayant conduit à la survenance d’un incident dont l’impact potentiel ou avéré est supérieur au seuil d’incident grave tel que défini pour le Groupe par la norme « risques opérationnel », soit un seuil de 300 k€
- Infraction significative, à une règle de conformité ou de risque, y compris en matière de limite, de délégation et de mandat, ayant donné lieu à un rappel à l’ordre individuel par écrit de la part d’un dirigeant de l’entreprise ou du Groupe, ou du directeur Risques Conformité et Contrôles Permanents du Groupe Le pourcentage de réduction peut atteindre - 100 % Une infraction significative est une infraction ayant conduit à la survenance d’un incident dont l’impact potentiel ou avéré est supérieur au seuil d’incident significatif applicable au niveau du Groupe, soit 0,5 % des fonds propres de l’établissement - Non-participation aux formations règlementaires obligatoires : - 5 % par formation
Au titre de l’exercice 2024, aucune infraction importante ou significative ou pour formation réglementaire obligatoire non suivie n’a été constatée En conséquence, aucune rémunération variable attribuée n’a été réduite
Modalités de paiement des rémunérations variables
Principe de proportionnalité
Conformément à l’article 199 de l’arrêté du 3 novembre 2014, les règles décrites ci-après ne s’appliquent que lorsque le montant de la rémunération variable attribuée au titre d’un exercice à un preneur de risques « MRT groupe 1 » est supérieur à un seuil de 50 K€ (ou excède le tiers de la rémunération globale)
Pour l’appréciation du seuil, sont totalisées toutes les rémunérations variables attribuées au titre de l’exercice au preneur de risques « MRT groupe 1 », y compris dans des entreprises distinctes (par exemple, en cas de mobilité) Si le seuil est dépassé, les règles qui suivent s’appliquent à chacune des rémunérations variables prises en compte, y compris à celles qui seraient inférieures au seuil Dans le cas où le montant de la rémunération variable attribuée au titre d’un exercice est inférieur ou égal au seuil, la totalité de la rémunération variable est versée dès qu’elle est attribuée Versement différé et conditionnel d’une fraction de la rémunération variable au titre de 2024 Dans le cas où le montant de la rémunération variable attribuée au titre de 2024 est supérieur au seuil, les règles de régulation applicables à la rémunération variable des MRT groupe 1, décrites ci-après, s’appliquent à la totalité de la rémunération variable :
Si la rémunération variable attribuée est comprise entre le seuil et inférieure à 500 000 €
❚ 50% du montant est acquis et versé dès l’attribution (en mars ou avril 2025)
❚ 10 % du montant est acquis et est versé l’année suivante (en mars 2026) après application du coefficient d’indexation (cf infra) ❚ 40 % du montant est différé et est versé par cinquième pour les dirigeants effectifs (respectivement par quart pour les autres MRT groupe 1) au plus tôt le 1er mars des années 2027 à 2031 (respectivement 2027 à 2030), soit 8 % (respectivement 10 %) pour chacune des 5 années (respectivement 4 années), après application du coefficient d’indexation et condition de performance (cf infra) ; Pour chaque fraction différée, l’acquisition définitive est subordonnée à la réalisation d’une condition de performance qui, si elle n’est pas réalisée, entraîne la perte définitive de la fraction correspondante (application du malus) Les conditions de performance applicables aux fractions différées d’une même part variable sont arrêtées, sur proposition du Comité des Rémunérations, par l’organe délibérant de l’entreprise qui attribue la part variable, en même temps que son attribution
Acquisition et versement des parts variables différées attribuées au titre des années passées
Pour chaque fraction différée des parts variables attribuées au titre des exercices antérieurs à 2024 et arrivant à échéance en 2025, l’organe de surveillance constate si la condition de performance applicable est réalisée ou non :
❚ si elle n’est pas réalisée, la fraction différée est définitivement
perdue,
❚ si elle est réalisée, la fraction différée devient définitivement acquise et est versée au plus tôt le 1er mars 2026
Versement en titres ou instruments équivalents Les fractions différées de la rémunération variable prennent la forme de cash indexé sur la base d’un indicateur représentatif de l’évolution de la valeur du Groupe BPCE pour 50 % et de l’évolution de la valeur de la Banque Populaire pour 50 % L’indicateur retenu pour la valeur du Groupe BPCE est le résultat net part du Groupe BPCE (RNPG), calculé en moyenne glissante sur les trois derniers exercices civils précédant l’année d’attribution de la part variable et l’année de versement de chaque fraction différée issue de la part variable L’indicateur retenu pour la valeur de la Banque Populaire est le résultat net de l’établissement, calculé en moyenne glissante sur les trois derniers exercices civils précédant l’année d’attribution de la part variable et l’année de versement de chaque fraction différée issue de la part variable
Les coefficients sont communiqués chaque année par BPCE
2.9.5.4 Informations quantitatives agrégées concernant les rémunérations de la population des preneurs de risques
Les informations quantitatives détaillées ci-dessous concernent les rémunérations attribuées aux collaborateurs identifiés « MRT groupe 1 » par BPAURA, mais ne traitent pas des rémunérations attribuées aux collaborateurs « MRT groupe 2 » identifiés au sein des filiales de BPAURA appliquant la CRD 5 sur base individuelle
REM5 - Informations sur les rémunérations attribuées au titre de l'exercice 2024
Attribution au titre de l'exercice 2024 hors charges patronales en € | Organe de direction Exécutive | Organe de direction Surveillance* | Ensemble de l’organe de direction | Banque d’investis- sement | Banque de détail | Gestion d’actifs | Fonctions transversales | Fonction indépendante de contrôle | Autres | Total |
Nombre de membres du personnel identifiés |
|
|
|
|
|
|
|
|
| 55 |
dont membres de l'organe de direction | 6 | 18 | 24 |
| ||||||
dont autres membres de la direction générale | 0 | 0 | 0 | 2 | 1 | 0 |
| |||
dont autres membres du personnel identifiés | 0 | 9 | 0 | 10 | 9 | 0 |
| |||
Rémunération totale | 2 417 661 € | 301 850 € | 2 719 51 € | 0 € | 1 410 810 € | 0 € | 1 531 362 € | 848 925 € | 0 € |
|
dont rémunération variable | 937 161 € | 0 € | 937 161 € | 0 € | 298 885 € | 0 € | 273 038 € | 101 093 € | 0 € |
|
dont rémunération fixe | 1 480 500 € | 301 850 € | 1 782 350 € | 0 € | 1 111 925 € | 0 € | 1 258 324 € | 747 832 € | 0 € |
|
* sont reportées les rémunérations octroyées en 2024 au titre du seul mandat social
Informations sur les membres du personnel identifiés preneurs de risques dont la rémunération variable n'est pas différée
Attribution au titre de l'exercice 2024 - hors charges patronales - en € | Total |
Nombre de membres du personnel identifiés non différés du fait du faible niveau de leur rémunération variable | 30 |
Montant global de la rémunération globale (fixe + variable) des membres du personnel identifiés non différés du fait du faible niveau de leur rémunération variable | 3 524 579 |
Montant global de la rémunération fixe des membres du personnel identifiés non différés du fait du faible niveau de leur rémunération variable | 2 938 081 |
Montant global de la rémunération variable des membres du personnel identifiés non différés du fait du faible niveau de leur rémunération variable | 586 498 |
Conformément à l’article L511-73 du Code Monétaire et Financier, l’Assemblée Générale des actionnaires de BPAURA du 14 mai 2025 va se prononcer par vote consultatif sur l’enveloppe globale des rémunérations versées en 2024 aux collaborateurs identifiés preneurs de risques en 2024 par BPAURA Ces rémunérations sont par nature différentes de celles présentées ci-dessus, lesquelles correspondent aux rémunérations attribuées au titre de l’exercice 2024
L’enveloppe globale des rémunérations versées en 2024 aux preneurs de risques de BPAURA, objet de la consultation de l’Assemblée Générale, est de 6 959 551euros
2.9.6. Informations relatives aux comptes inactifs (articles L 312-19, L 312-20 et R 312-21 du code monétaire et financier)
A la date du 31 décembre 2024 | |
Nombre de comptes inactifs ouverts dans les livres de l’établissement | 18 205 comptes |
Encours des dépôts et avoirs inscrits sur les comptes inactifs dénombrés | 32 358 108,68 € |
Au cours de l’exercice 2024 | |
Nombre de comptes dont les avoirs sont déposés à la Caisse des Dépôts et Consignations | 498 comptes |
Montant total des fonds déposés à la Caisse des Dépôts et Consignations | 759 087,64 € |
3 États financiers
3.1 Comptes consolidés
3.1.1 Comptes consolidés au 31 décembre 2024 (avec comparatif au 31 décembre 2023)
3.1.1.1 Compte de résultat consolidé
En milliers d'euros | Notes | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Intérêts et produits assimilés | 4.1 | 1 454 582 | 1 201 746 |
Intérêts et charges assimilées | 4.1 | (1 157 234) | (902 261) |
Commissions (produits) | 4.2 | 478 139 | 464 197 |
Commissions (charges) | 4.2 | (80 969) | (75 507) |
Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par résultat | 4.3 | 23 102 | 26 128 |
Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres | 4.4 | 73 885 | 69 230 |
Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d'actifs financiers au coût amorti | 4.5 | 1 881 | 194 |
Produits des autres activités | 4.6 | 302 708 | 260 149 |
Charges des autres activités | 4.6 | (313 523) | (266 666) |
Produit net bancaire | 782 571 | 777 210 | |
Charges générales d'exploitation | 4.7 | (448 588) | (460 138) |
Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles | (27 826) | (24 595) | |
Résultat brut d'exploitation | 306 157 | 292 477 | |
Coût du risque de crédit | 7.1.1 | (71 389) | (61 460) |
Résultat d'exploitation | 234 768 | 231 017 | |
Quote-part dans le résultat net des entreprises associées et des coentreprises mises en équivalence | - | - | |
Gains ou pertes sur autres actifs | 4.8 | 403 | (101) |
Variations de valeur des écarts d'acquisition | 3.5 | - | - |
Résultat avant impôts | 235 171 | 230 916 | |
Impôts sur le résultat | 10.1 | (42 153) | (40 701) |
Résultat net d'impôts des activités abandonnées | - | - | |
Résultat net | 193 018 | 190 215 | |
Participations ne donnant pas le contrôle | - | - | |
RÉSULTAT NET PART DU GROUPE | 193 018 | 190 215 |
3.1.1.2 Résultat global
En milliers d'euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Résultat net | 193 018 | 190 215 |
Eléments recyclables en résultat net | (5 770) | (8 218) |
Ecarts de conversion | - | - |
Réévaluation des actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres recyclables | (4 141) | (2 687) |
Réévaluation des actifs disponibles à la vente de l'activité d'assurance | - | - |
Réévaluation des instruments dérivés de couverture d'éléments recyclables | (3 761) | (8 214) |
Quote-part des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres des entreprises mises en équivalence | - | - |
Autres éléments comptabilisés par capitaux propres recyclables | - | - |
Impôts liés | 2 132 | 2 683 |
Eléments non recyclables en résultat net | 13 015 | 37 973 |
Réévaluation des immobilisations | - | - |
Réévaluation (ou écarts actuariels) au titre des régimes à prestations définies | 5 907 | (7 025) |
Réévaluation du risque de crédit propre des passifs financiers désignés à la juste valeur par résultat | - | - |
Réévaluation des actifs financiers de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres | 8 486 | 43 015 |
Quote-part des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres des entreprises mises en équivalence | - | - |
Autres éléments comptabilisés par capitaux propres d'éléments non recyclables | - | - |
Impôts liés | (1 378) | 1 983 |
Total des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres | 7 245 | 29 755 |
RÉSULTAT GLOBAL | 200 263 | 219 970 |
Part du groupe | 200 263 | 219 971 |
Participations ne donnant pas le contrôle | - | (1) |
Pour information le montant du transfert en réserve d’éléments non recyclables est de -4 milliers d’euros pour l’exercice 2024 et de -1 002 milliers d’euros pour l’exercice 2023.
3.1.1.3 Bilan consolidé
ACTIF
En milliers d'euros | Notes | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Caisse, banques centrales | 5.1 | 151 685 | 139 758 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat | 5.2.1 | 350 734 | 302 868 |
Instruments dérivés de couverture | 5.3 | 165 250 | 224 302 |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 5.4 | 2 052 345 | 1 909 604 |
Titres au coût amorti | 5.5.1 | 529 523 | 165 679 |
Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti | 5.5.2 | 13 572 097 | 12 191 697 |
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti | 5.5.3 | 35 932 078 | 36 719 014 |
Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux | (79 292) | (160 172) | |
Actifs d'impôts courants | 12 515 | 13 790 | |
Actifs d'impôts différés | 10.2 | 107 162 | 114 719 |
Comptes de régularisation et actifs divers | 5.7 | 210 648 | 213 387 |
Actifs non courants destinés à être cédés | 5.7 | - | - |
Participations dans les entreprises mises en équivalence | - | - | |
Immeubles de placement | 5.9 | 1 584 | 1 714 |
Immobilisations corporelles | 5.10 | 166 119 | 135 413 |
Immobilisations incorporelles | 5.10 | 71 | 73 |
Ecarts d'acquisition | 3.5 | 77 578 | 77 578 |
TOTAL DES ACTIFS | 53 250 097 | 52 049 424 |
PASSIF
En milliers d'euros | Notes | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Banques centrales | - | - | |
Passifs financiers à la juste valeur par résultat | 5.2.2 | 52 912 | 52 971 |
Instruments dérivés de couverture | 5.3 | 50 424 | 51 747 |
Dettes représentées par un titre | 5.11 | 1 216 588 | 970 581 |
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés | 5.12.1 | 15 825 121 | 15 029 201 |
Dettes envers la clientèle | 5.12.2 | 31 577 718 | 31 581 287 |
Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux | 34 152 | 9 924 | |
Contrats d'assurance émis - Passif | - | - | |
Contrats de réassurance cédée - Passif | - | - | |
Passifs d'impôts courants | 37 | 156 | |
Passifs d'impôts différés | 10.2 | 409 | 3 875 |
Comptes de régularisation et passifs divers | 5.13 | 341 604 | 348 566 |
Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés | - | - | |
Provisions | 5.14 | 117 028 | 122 185 |
Dettes subordonnées | 5.15 | 25 377 | 26 882 |
Capitaux propres | 4 008 727 | 3 852 049 | |
Capitaux propres part du groupe | 4 008 727 | 3 852 049 | |
Capital et primes liées | 2 300 901 | 2 293 221 | |
Réserves consolidées | 1 501 508 | 1 362 558 | |
Gains et pertes comptabilisés directement en autres éléments du résultat global | 13 300 | 6 055 | |
Résultat de la période | 193 018 | 190 215 | |
Participations ne donnant pas le contrôle | - | - | |
TOTAL DES PASSIFS ET CAPITAUX PROPRES | 53 250 097 | 52 049 424 |
3.1.1.5 Tableau des flux de trésorerie
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Résultat avant impôts | 235 171 | 230 916 |
Dotations nettes aux amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles | 27 978 | 25 192 |
Dotation nette aux dépréciations des écarts d'acquisition | - | - |
Dotations nettes aux provisions et aux dépréciations | (18 281) | (31 071) |
Quote-part de résultat des sociétés mises en équivalence | - | - |
Pertes nettes/gains nets sur activités d'investissement | (72 163) | (96 656) |
Produits/charges des activités de financement | - | - |
Autres mouvements | 2 676 | (146 873) |
Total des éléments non monétaires inclus dans le résultat net avant impôts | (59 790) | (249 408) |
Flux liés aux opérations avec les établissements de crédit | (1 086 314) | (1 507 826) |
Flux liés aux opérations avec la clientèle | 722 932 | 609 062 |
Flux liés aux autres opérations affectant des actifs et passifs financiers | 234 758 | 309 962 |
Flux liés aux autres opérations affectant des actifs et passifs non financiers | (39 766) | (26 670) |
Impôts versés | (36 208) | (44 252) |
Augmentation/(Diminution) nette des actifs et passifs provenant des activités opérationnelles | (204 598) | (659 724) |
Flux nets de trésorerie générés par l'activité opérationnelle (A) | (29 217) | (678 216) |
Flux liés aux actifs financiers et aux participations | (389 169) | 323 385 |
Flux liés aux immeubles de placement | 820 | 1 515 |
Flux liés aux immobilisations corporelles et incorporelles | (58 214) | (34 706) |
Flux nets de trésorerie liés aux opérations d'investissement (B) | (446 563) | 290 194 |
Flux de trésorerie provenant ou à destination des actionnaires | (43 096) | (3 949) |
Flux de trésorerie provenant des activités de financement | (1 505) | (788) |
Flux nets de trésorerie liés aux opérations de financement (C) | (44 601) | (4 737) |
Effet de la variation des taux de change (D) | - | - |
FLUX NETS DE TRÉSORERIE ET DES ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE (A+B+C+D) | (520 381) | (392 759) |
Caisse et banques centrales | 139 758 | 151 688 |
Caisse et banques centrales (actif) | 139 758 | 151 688 |
Banques centrales (passif) | - | - |
Opérations à vue avec les établissements de crédit | 2 861 469 | 3 223 503 |
Comptes ordinaires débiteurs* | 2 861 469 | 3 249 353 |
Comptes et prêts à vue | - | - |
Comptes créditeurs à vue | (18 815) | (25 850) |
Opérations de pension à vue | - | - |
Trésorerie à l'ouverture | 2 982 412 | 3 375 171 |
Caisse et banques centrales | 151 685 | 139 758 |
Caisse et banques centrales (actif) | 151 685 | 139 758 |
Banques centrales (passif) | - | - |
Opérations à vue avec les établissements de crédit | 2 310 346 | 2 842 654 |
Comptes ordinaires débiteurs* | 2 329 696 | 2 861 469 |
Comptes et prêts à vue | - | - |
Comptes créditeurs à vue | (19 350) | (18 815) |
Opérations de pension à vue | - | - |
Trésorerie à la clôture | 2 462 031 | 2 982 412 |
VARIATION DE LA TRÉSORERIE NETTE | (520 381) | (392 759) |
* Les comptes ordinaires débiteurs ne comprennent pas les fonds du Livret A, du LDD et du LEP centralisés à la Caisse des Dépôts et Consignations.
RAPPORT ANNUEL 2024
3.1.2 NOTES ANNEXES AUX COMPTES CONSOLIDÉS
NOTE 1 CADRE GÉNÉRAL ......................................................................................................................................................178
1.1 LE GROUPE BPCE ....................................................................................................................................................................178
1.2 MÉCANISME DE GARANTIE .........................................................................................................................................178
1.3 ÉVÉNEMENTS SIGNIFICATIFS .......................................................................................................................................179 1.4 ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA CLÔTURE ...............................................................................................179
NOTE 2 NORMES COMPTABLES APPLICABLES ET COMPARABILITÉ ........................179
2.1 CADRE RÉGLEMENTAIRE ................................................................................................................................................179
2.2 RÉFÉRENTIEL ...............................................................................................................................................................................179
2.3 RECOURS À DES ESTIMATIONS ET JUGEMENTS .......................................................................................179
2.4 PRÉSENTATION DES ETATS FINANCIERS CONSOLIDÉS
ET DATE DE CLÔTURE ......................................................................................................................................................180
2.5 PRINCIPES COMPTABLES GÉNÉRAUX ET MÉTHODES D’ÉVALUATION ..............................181
2.5.1 Classement et évaluation des actifs et passifs financiers .................................................................................181
2.5.2 Opérations en devises ............................................................................................................................................................183 NOTE 3 CONSOLIDATION .....................................................................................................................................................183
3.1 ENTITÉ CONSOLIDANTE ................................................................................................................................................183
3.2 P ÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION - MÉTHODES DE CONSOLIDATION
ET DE VALORISATION ........................................................................................................................................................183
3.2.1 Entités contrôlées par le groupe ......................................................................................................................................183
3.2.2 Participations dans des entreprises associées et des coentreprises ........................................................184
3.2.3 Participations dans des activités conjointes ..............................................................................................................185
3.3 RÈGLES DE CONSOLIDATION ...................................................................................................................................185
3.3.1 Conversion des comptes des entités étrangères .................................................................................................185
3.3.2 Élimination des opérations réciproques ......................................................................................................................185
3.3.3 Regroupements d’entreprises ............................................................................................................................................185
3.3.4 Engagements de rachat accordés à des actionnaires minoritaires
de filiales consolidées par intégration globale .........................................................................................................186
3.3.5 Date de clôture de l’exercice des entités consolidées ......................................................................................186
3.4 ÉVOLUTION DU PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION
AU COURS DE L’EXERCICE 2024 ...............................................................................................................................186
3.5 ÉCARTS D’ACQUISITION .................................................................................................................................................187
NOTE 4 NOTES RELATIVES AU COMPTE DE RÉSULTAT .............................................................188
4.1 INTÉRÊTS, PRODUITS ET CHARGES ASSIMILÉS ..........................................................................................188
4.2 PRODUITS ET CHARGES DE COMMISSIONS ................................................................................................189
4.3 GAINS OU PERTES NETS DES INSTRUMENTS FINANCIERS
À LA JUSTE VALEUR PAR RÉSULTAT ......................................................................................................................191
4.4 GAINS OU PERTES NETS DES INSTRUMENTS FINANCIERS
À LA JUSTE VALEUR PAR CAPITAUX PROPRES ...........................................................................................191
4.5 GAINS OU PERTES NETS RÉSULTANT DE LA DÉCOMPTABILISATION
D’INSTRUMENTS FINANCIERS AU COÛT AMORTI ................................................................................192
4.6 PRODUITS ET CHARGES DES AUTRES ACTIVITÉS ...................................................................................192 4.7 CHARGES GÉNÉRALES D’EXPLOITATION .......................................................................................................193
4.8 GAINS OU PERTES SUR AUTRES ACTIFS ...........................................................................................................193
RAPPORT ANNUEL 20243
NOTE 5 NOTES RELATIVES AU BILAN ..................................................................................................................194
5.1 CAISSE, BANQUES CENTRALES ................................................................................................................................194
5.2 ACTIFS ET PASSIFS FINANCIERS À LA JUSTE VALEUR PAR RÉSULTAT ....................................194
5.2.1 Actifs financiers à la juste valeur par résultat ..........................................................................................................194
5.2.2 Passifs financiers à la juste valeur par résultat .........................................................................................................195
5.2.3 Instruments dérivés de transaction ................................................................................................................................196
5.3 INSTRUMENTS DÉRIVÉS DE COUVERTURE ...................................................................................................197
5.4 ACTIFS FINANCIERS A LA JUSTE VALEUR PAR CAPITAUX PROPRES .....................................204
5.5 ACTIFS AU COÛT AMORTI ...........................................................................................................................................206
5.5.1 Titres au coût amorti ..............................................................................................................................................................208
5.5.2 Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti .............................208
5.5.3 Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti .................................................................................................209
5.6 RECLASSEMENTS D’ACTIFS FINANCIERS .........................................................................................................209
5.7 COMPTES DE RÉGULARISATION ET ACTIFS DIVERS ............................................................................209
5.8 ACTIFS NON COURANTS DESTINES A ETRE CÉDÉS
ET DETTES LIÉES ......................................................................................................................................................................210
5.9 IMMEUBLES DE PLACEMENT ........................................................................................................................................210
5.10 IMMOBILISATIONS .................................................................................................................................................................210
5.11 DETTES REPRÉSENTÉES PAR UN TITRE ..............................................................................................................212
5.12 DETTES ENVERS LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT ET ASSIMILÉS
ET ENVERS LA CLIENTÈLE ..............................................................................................................................................212
5.12.1 Dettes envers les établissements de crédit et assimilés ..................................................................................213
5.12.2 Dettes envers la clientèle ......................................................................................................................................................213
5.13 COMPTES DE RÉGULARISATION ET PASSIFS DIVERS ............................................................................214
5.14 PROVISIONS ................................................................................................................................................................................214
5.14.1 Encours collectés au titre de l’épargne-logement ................................................................................................215
5.14.2 Encours de crédits octroyés au titre de l’épargne-logement .......................................................................215
5.14.2.1 Encours collectés au titre de l’épargne-logement ................................................................................................215
5.14.2.2 Encours de crédit octroyés au titre de l’épargne-logement .........................................................................215
5.14.2.3 Provisions constituées au titre de l’épargne-logement .....................................................................................216
5.15 DETTES SUBORDONNÉES .............................................................................................................................................216
5.16 ACTIONS ORDINAIRES ET INSTRUMENTS DE CAPITAUX PROPRES ÉMIS .......................217
5.16.1 Parts sociales ..................................................................................................................................................................................217
5.17 V ARIATION DES GAINS ET PERTES COMPTABILISÉS DIRECTEMENT
EN CAPITAUX PROPRES ...................................................................................................................................................218
5.18 COMPENSATION D’ACTIFS ET DE PASSIFS FINANCIERS ....................................................................218
5.18.1 Actifs financiers ............................................................................................................................................................................219
5.18.2 Passifs financiers ..........................................................................................................................................................................220
5.19 COMPENSATION D’ACTIFS ET DE PASSIFS FINANCIERS ...................................................................220
5.19.1 Actifs financiers transférés non intégralement décomptabilisés et
autres actifs financiers donnés en garantie ...............................................................................................................221
5.19.2 Actifs financier intégralement décomptabilisés pour lesquels le groupe conserve une implication continue ................................................................................................................................222
175
RAPPORT ANNUEL 20243
NOTE 6 ENGAGEMENTS ..........................................................................................................................................................223
6.1 ENGAGEMENTS DE FINANCEMENT ....................................................................................................................223 6.2 ENGAGEMENTS DE GARANTIE ...............................................................................................................................223 NOTE 7 EXPOSITIONS AUX RISQUES ..................................................................................................................224
7.1 RISQUE DE CRÉDIT ..............................................................................................................................................................224
7.1.1 Coût du risque de crédit ......................................................................................................................................................224
7.1.2 Variation des valeurs brutes comptables et des pertes de crédit attendues des actifs
financiers et des engagements..........................................................................................................................................225
7.1.2.1 Variation de la valeur brute comptable et des pertes de crédit sur actifs financiers par
capitaux propres ........................................................................................................................................................................233
7.1.2.2 Variation de la valeur brute comptable et des pertes de crédit sur titres de dettes
au coût amorti .............................................................................................................................................................................234
7.1.2.3 Variation de la valeur comptable brute et des pertes de crédit sur prêts et créances aux établissements de crédit au coût amorti ...................................................................................................................235
7.1.2.4 Variation de la valeur comptable brute et des pertes de crédit sur prêts et créances aux
établissements de crédit au coût amorti ...................................................................................................................236
7.1.2.5 Variation de la valeur brute comptable et des pertes de crédit sur engagements de
financement donnés ................................................................................................................................................................237
7.1.2.6 Variation de la valeur brute comptable et des pertes de crédit sur engagements
de garantie donnés ...................................................................................................................................................................238
7.1.3 Mesure et gestion du risque de crédit ........................................................................................................................239
7.1.4 Garanties reçues sur des instruments dépréciés sous IFRS 9.....................................................................239
7.1.5 Garanties reçues sur des instruments non soumis aux règles de dépréciation IFRS 9 .............239
7.1.6 Actifs financiers modifiés depuis le début de l’exercice, dont la dépréciation était calculée sur la base des pertes de crédit attendues à maturité au début de l’exercice ...............................239
7.1.7 Encours restructurés ...............................................................................................................................................................240
7.2 RISQUE DE MARCHÉ ..........................................................................................................................................................240
7.3 RISQUE DE TAUX D’INTÉRÊT GLOBAL ET RISQUE DE CHANGE ..............................................241
7.4 RISQUE DE LIQUIDITÉ ........................................................................................................................................................241 NOTE 8 AVANTAGES DU PERSONNEL ..................................................................................................................242 8.1 CHARGES DE PERSONNEL ............................................................................................................................................242
8.2 ENGAGEMENTS SOCIAUX ............................................................................................................................................242
8.2.1 Analyse des actifs et passifs sociaux inscrits au bilan ..........................................................................................243
8.2.2 Variation des montants comptabilisés au bilan......................................................................................................244 8.2.3 Coûts des régimes à prestations définies et autres avantages à long terme ....................................245
8.2.4 Autres informations .................................................................................................................................................................246
NOTE 9 JUSTE VALEUR DES ACTIFS ET PASSIFS FINANCIERS ............................................247
9.1 JUSTE VALEUR DES ACTIFS ET PASSIFS FINANCIERS .............................................................................250
9.1.1 Hiérarchie de la juste valeur des actifs et passifs financiers ..........................................................................250
9.1.2 Analyse des actifs et passifs financiers classés en niveau 3 de la hiérarchie de juste valeur ..254
9.1.3 Analyse des transferts entre niveaux de la hiérarchie de juste valeur ..................................................256 9.1.4 Sensibilité de la juste valeur de niveau 3 aux variations des principales hypothèses ..................259
9.2 JUSTE VALEUR DES ACTIFS ET PASSIFS FINANCIERS AU COUT AMORTI ..........................259
Note 1 Cadre général
1.1 Le Groupe BPCE
Le Groupe BPCE comprend le réseau Banque Populaire, le réseau Caisse d’Epargne, l’organe central BPCE et leurs filiales. Les deux réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne
Le Groupe BPCE est un groupe coopératif dont les sociétaires sont propriétaires des deux réseaux de banque de proximité : les quatorze Banques Populaires et les quinze Caisses d’Epargne. Chacun des deux réseaux est détenteur à parité de BPCE, l’organe central du groupe.
Le réseau Banque Populaire comprend les Banques Populaires et les sociétés de caution mutuelle leur accordant statutairement l’exclusivité de leur cautionnement. Le réseau Caisse d’Epargne comprend les Caisses d’Epargne et les Sociétés Locales d’Epargne (SLE).
Les Banques Populaires sont détenues à hauteur de 100 % par leurs sociétaires.
Le capital des Caisses d’Epargne est détenu à hauteur de
100 % par les sociétés locales d’épargne. Au niveau local, les SLE sont des entités à statut coopératif dont le capital variable est détenu par les sociétaires. Elles ont pour objet d’animer le sociétariat dans le cadre des orientations générales de la Caisse d’Epargne à laquelle elles sont affiliées et elles ne peuvent pas effectuer d’opérations de banque.
BPCE
Organe central au sens de la loi bancaire et établissement de crédit agréé comme banque, BPCE a été créé par la loi no 2009-715 du 18 juin 2009. BPCE est constitué sous forme de société anonyme à directoire et conseil de surveillance dont le capital est détenu à parité par les quatorze Banques Populaires et les quinze Caisses d’Epargne.
Les missions de BPCE s’inscrivent dans la continuité des principes coopératifs des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne.
BPCE est notamment chargé d’assurer la représentation des affiliés auprès des autorités de tutelle, de définir la gamme des produits et des services commercialisés, d’organiser la garantie des déposants, d’agréer les dirigeants et de veiller au bon fonctionnement des établissements du groupe.
En qualité de holding, BPCE exerce les activités de tête de groupe et détient les filiales communes aux deux réseaux dans le domaine de la banque de proximité et assurance, de la banque de financement et des services financiers et leurs structures de production. Il détermine aussi la stratégie et la politique de développement du groupe.
Le réseau et les principales filiales de BPCE, sont organisés autour de deux grands pôles métiers :
❚ la Banque de proximité et Assurance, comprenant le réseau Banque Populaire, le réseau Caisse d’Epargne, le pôle Solutions et Expertises Financières (comprenant l’affacturage, le crédit à la consommation, le crédit-bail, les cautions et garanties financières et l’activité « Titres Retail »), les pôles Digital et Paiements (intégrant les filiales Paiements et le groupe Oney) Assurances et les Autres réseaux.
❚ Global Financial Services regroupant la Gestion d’actifs et de fortune (Natixis Investment Managers et Natixis Wealth Management) et la Banque de Grande Clientèle (Natixis Corporate & Investment Banking).
Parallèlement, dans le domaine des activités financières, BPCE a notamment pour missions d’assurer la centralisation des excédents de ressources et de réaliser toutes les opérations financières utiles au développement et au refinancement du groupe, charge à lui de sélectionner l’opérateur de ces missions le plus efficace dans l’intérêt du groupe. Il offre par ailleurs des services à caractère bancaire aux entités du groupe.
1.2 Mécanisme de garantie
Le système de garantie et de solidarité a pour objet, conformément aux articles L. 511-31, L. 512-107-5 et L. 512107-6 du Code monétaire et financier, de garantir la liquidité et la solvabilité du groupe et des établissements affiliés à BPCE, ainsi que d’organiser la solidarité financière qui les lie.
BPCE est chargé de prendre toutes mesures nécessaires pour organiser la garantie de la solvabilité du groupe ainsi que de chacun des réseaux et d’organiser la solidarité financière au sein du groupe. Cette solidarité financière repose sur des dispositions législatives instituant un principe légal de solidarité obligeant l’organe central à restaurer la liquidité ou la solvabilité d’affiliés en difficulté et/ou de l’ensemble des affiliés du groupe. En vertu du caractère illimité du principe de solidarité, BPCE est fondé à tout moment à demander à l’un quelconque ou plusieurs ou tous les affiliés de participer aux efforts financiers qui seraient nécessaires pour rétablir la situation, et pourra si besoin mobiliser jusqu’à l’ensemble des disponibilités et des fonds propres des affiliés en cas de difficulté de l’un ou plusieurs d’entre eux.
Ainsi en cas de difficultés, BPCE devra faire tout le nécessaire pour restaurer la situation financière et pourra notamment recourir de façon illimitée aux ressources de l’un quelconque, de plusieurs ou de tous les affiliés, ou encore mettre en œuvre les mécanismes appropriés de solidarité interne du groupe et en faisant appel au fonds de garantie commun aux deux réseaux dont il détermine les règles de fonctionnement, les modalités de déclenchement en complément des fonds des deux réseaux ainsi que les contributions des établissements affiliés pour sa dotation et sa reconstitution. BPCE gère ainsi le Fonds réseau Banque Populaire, le Fonds réseau Caisse d’Epargne et le Fonds de Garantie Mutuel.
Le Fonds réseau Banque Populaire est constitué d’un dépôt de 450 millions d’euros effectué par les Banques Populaires dans les livres de BPCE sous la forme d’un compte à terme d’une durée de dix ans et indéfiniment renouvelable.
Le Fonds réseau Caisse d’Epargne fait l’objet d’un dépôt de 450 millions d’euros effectué par les Caisses d’Epargne dans les livres de BPCE sous la forme d’un compte à terme d’une durée de dix ans et indéfiniment renouvelable.
Le Fonds de Garantie Mutuel est constitué des dépôts effectués par les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne dans les livres de BPCE sous la forme de comptes à terme d’une durée de dix ans et indéfiniment renouvelables. Le montant des dépôts par réseau est de 197 millions d’euros au 31 décembre 2024.
Le montant total des dépôts effectués auprès de BPCE au titre du Fonds réseau Banque Populaire, du Fonds réseau Caisse d’Epargne et du Fonds de Garantie Mutuel ne peut être inférieur à 0,15 % et ne peut excéder 0,3 % de la somme des actifs pondérés du groupe.
Dans les comptes individuels des établissements, la constitution de dépôts au titre du système de garantie et de solidarité se traduit par l’identification d’un montant équivalent au sein d’une rubrique dédiée des capitaux propres.
Les sociétés de caution mutuelle accordant statutairement l’exclusivité de leur cautionnement à une Banque Populaire bénéficient de la garantie de liquidité et de solvabilité en leur qualité d’affilié à l’organe central.
La liquidité et la solvabilité des sociétés locales d’épargne sont garanties au premier niveau pour chaque société locale d’épargne considérée, par la Caisse d’Epargne dont la société locale d’épargne concernée est l’actionnaire.
Le directoire de BPCE a tout pouvoir pour mobiliser les ressources des différents contributeurs sans délai et selon l’ordre convenu, sur la base d’autorisations préalables délivrées à BPCE par les contributeurs.
1.3 Évènements significatifs
Il n’y a pas d’évenements significtaifs au cours de l’exercice 2024.
1.4 Évènements postérieurs à la clôture
Il n’y a pas d’événement survenu ou connu postérieurement à la date de clôture qui aurait pu donner lieu à un ajustement des comptes annuels.
Note 2 Normes comptables applicables et comparabilité
2.1 Cadre réglementaire
Les comptes consolidés du Groupe BPCE ont été établis en conformité avec le référentiel IFRS (International Financial Reporting Standards) tel qu’adopté par l’Union européenne et applicable à cette date, excluant certaines dispositions de la norme lAS 39 concernant la comptabilité de couverture.
2.2 Référentiel
Les normes et interprétations utilisées et décrites dans les états financiers annuels au 31 décembre 2023 ont été complétées par les normes, amendements et interprétations dont l’application est obligatoire aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2024.
Le Groupe BPCE a choisi l’option offerte par la norme IFRS 9 de ne pas appliquer les dispositions de la norme relatives à la comptabilité de couverture et de continuer à appliquer la norme IAS 39 pour la comptabilisation de ces opérations, telle qu’adoptée par l’Union européenne, c’est-à-dire excluant certaines dispositions concernant la macro-couverture.
Le règlement (UE) 2017/2395 du 12 décembre 2017 relatif aux dispositions transitoires prévues pour atténuer les incidences de l’introduction de la norme IFRS 9 sur les fonds propres et pour le traitement des grands risques de certaines expositions du secteur public a été publié au JOUE le 27 décembre 2017. Le Groupe BPCE a décidé de ne pas opter pour la neutralisation transitoire des impacts d’IFRS 9 au niveau prudentiel du fait des impacts modérés liés à l’application de la norme.
Les normes, amendements et interprétations adoptés par l’Union européenne n’ont pas d’impact significatif sur les états financiers du groupe.
Nouvelles normes publiées et non encore applicables
Norme IFRS 18
La norme IFRS 18 « Présentation et informations à fournir dans les états financiers » remplacera la norme IAS 1 « Présentation des états financiers ». Elle a été publiée par l’IASB le 9 avril 2024. Sous réserve de son adoption par la Commission européenne, la norme IFRS 18 sera applicable au 1er janvier 2027 avec un comparatif au 1er janvier 2026. Une application anticipée est autorisée.
Amendement IFRS 9 phase 1
L’IASB a publié, le 30 mai 2024, les amendements à IFRS
9 « Classement et évaluation des instruments financiers »
(modifications d’IFRS 9 et d’IFRS 7) applicables au 1er janvier
2026 sous réserve d’adoption par la Commission européenne. Ces amendements donnent des précisions sur le caractère basique des prêts, le classement des prêts sans recours et les titrisations.
2.3 Recours à des estimations et jugements
La préparation des états financiers exige dans certains domaines la formulation d’hypothèses et d’estimations qui comportent des incertitudes quant à leur réalisation dans le futur.
Ces estimations utilisant les informations disponibles à la date de clôture font appel à l’exercice du jugement des préparateurs des états financiers.
Les résultats futurs définitifs peuvent être différents de ces estimations.
Au cas particulier de l’arrêté au 31 décembre 2024, les estimations comptables qui nécessitent la formulation d’hypothèses sont utilisées principalement pour les évaluations suivantes :
❚ la juste valeur des instruments financiers déterminée sur la base de techniques de valorisation (note 9) ; ❚ le montant des pertes de crédit attendues des actifs financiers ainsi que des engagements de financement et de
garantie (note 7.1) ;
❚ le résultat des tests d’efficacité des relations de couverture
(note 5.3) ;
❚ les provisions enregistrées au passif du bilan et, plus particulièrement, la provision épargne-logement (note 5.14) ; ❚ les calculs relatifs aux charges liées aux prestations de retraite et avantages sociaux futurs (note 8.2) ;
❚ les incertitudes relatives aux traitements fiscaux portant sur les impôts sur le résultat (note 10) ;
❚ les impôts différés (note 10) ;
❚ les tests de dépréciation des écarts d’acquisition (note 3.5) ; ❚ la durée des contrats de location à retenir pour la comptabilisation des droits d’utilisation et des passifs locatifs (note 11.2.2), Par ailleurs, l’exercice du jugement est nécessaire pour apprécier le modèle de gestion ainsi que le caractère basique d’un instrument financier. Les modalités sont précisées dans les paragraphes concernés (note 2.5.1) ;
❚ Risques climatiques et environnementaux Les risques liés au climat et à l’environnement constituent des facteurs de risques susceptibles d’affecter les principaux risques portés par le Groupe BPCE (risque de crédit et de contrepartie, risque de marché, risques opérationnels, risques structurels de bilan, risques liés aux activités d’assurance, risque stratégique, risques juridiques et de conformité, risque de réputation).
Les risques climatiques et environnementaux incluent les risques physiques et les risques de transition : - les risques physiques résultent des dommages directement causés aux personnes et aux biens par les événements liés aux évolutions du climat et de l’environnement. Ils peuvent être liés à des évènements aigus, liés à des conditions extrêmes circonscrites dans le temps et l’espace (tels que les canicules, les glissements de terrain, les inondations, les gelées tardives, les incendies, les tempêtes, les situations de stress hydrique ou de pollution de l’air, de l’eau ou des sols), ou à des évènements chroniques à caractère plus progressif (comme les modifications du régime des précipitations, la hausse du niveau des mers et des températures moyennes, la perte de biodiversité, l’épuisement des ressources naturelles), - les risques de transition résultent de l’ajustement des acteurs économiques et des parties prenantes à la transition vers une économie bas carbone et plus respectueuse des équilibres environnementaux. Ces ajustements se traduisent notamment par des évolutions réglementaires, technologiques, ou sociodémographiques.
Ces risques sont susceptibles d’avoir des impacts significatifs sur la situation financière des contreparties et sur les actifs auxquels le Groupe BPCE est exposé, notamment au travers de ses activités de financement, d’investissement ou d’assurance, ainsi que de ses activités propres. Ces impacts peuvent être directs (dommages aux personnes, destruction totale ou partielle, ou indisponibilité des actifs économiques, baisse des rendements et de la productivité, actifs échoués, coûts de mise en conformité réglementaire, etc.) ou indirects au travers des effets sur l’environnement macro-économique (attractivité relative des zones géographiques et des secteurs d’activité, évolution des politiques monétaires et fiscales, changements sociaux, etc.).
Le Groupe BPCE intègre les risques climatiques et environnementaux dans son dispositif de supervision des risques et développe progressivement des méthodes et des outils d’identification, d’évaluation, de suivi et de gestion de ces risques. La mise en œuvre de ce dispositif est décrite dans la section 7.16 « Risques Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance ».
En particulier, le Groupe BPCE prend en compte le risque physique dans l’évaluation interne de son besoin en capital (processus ICAAP) par application de scénarios adverses sur les aléas sécheresse (impactant différents secteurs économiques comme l’agriculture et la construction) et inondation (sur le portefeuille immobilier). Le risque de transition est également intégré de manière implicite dans ces travaux : les modèles de notation internes des contreparties prennent déjà en compte les évolutions possibles de l’environnement économique dans un horizon de temps court (1 à 3 ans) et couvrent donc de possibles impacts de la transition climatique à court terme. Des travaux ont été réalisés afin d’intégrer ce risque sur les portefeuilles immobiliers des particuliers dans la quantification du capital économique de l’ICAAP 2025 spécifiquement en lien avec une évolution défavorable de la réglementation DPE, puis complété par un add-on sur les portefeuilles ne disposant pas, à ce stade, d’un modèle d’évaluation économique spécifique.
Par ailleurs, certains établissements du Groupe BPCE comptabilisent des dépréciations au titre des effets des risques physiques et de transition sur le risque de crédit. Ces dépréciations ont été définies par les établissements selon les spécificités propres à leur portefeuille d’expositions crédit, du point de vue géographique et sectoriel, lorsque le risque a été localement évalué comme matériel. Des réflexions sont également engagées à l’échelle du Groupe BPCE pour harmoniser la prise en compte des risques climatiques et environnementaux dans la politique de provisionnement.
La prise en compte des risques climatiques et environnementaux dans les états financiers du Groupe BPCE bénéficiera de l’amélioration progressive du dispositif de supervision des risques ESG. En particulier, des travaux sont en cours en vue de déployer une notation des risques ESG au niveau client et une évaluation à l’actif des risques physiques sur le portefeuille immobilier résidentiel en France, ainsi que de développer et formaliser les scénarios et les méthodologies de test de résistance à utiliser sur les risques physiques et de transition.
2.4 Présentation des états financiers consolidés et date de clôture
En l’absence de modèle imposé par le référentiel IFRS, le format des états de synthèse utilisé est conforme au format proposé par la recommandation n° 2022-01 du 8 avril 2022 de l’Autorité des Normes Comptables.
Les comptes consolidés sont établis à partir des comptes au 31 décembre 2023. Les états financiers consolidés du groupe au 31 décembre 2024 ont été arrêtés par le conseil d’administration du 13 mars 2025. Ils seront soumis à l’approbation de l’assemblée générale du 14 mai 2025.
Les montants présentés dans les états financiers et dans les notes annexes sont exprimés en milliers d’euros, sauf mention contraire. Les effets d’arrondis peuvent générer, le cas échéant, des écarts entre les montants présentés dans les états financiers et ceux présentés dans les notes annexes.
2.5 Principes comptables généraux et méthodes d’évaluation
Les principes comptables généraux présentés ci-dessous s’appliquent aux principaux postes des états financiers. Les principes comptables spécifiques sont présentés dans les différentes notes annexes auxquelles ils se rapportent. 2.5.1 Classement et évaluation des actifs et passifs financiers Actifs financiers
La norme IFRS 9 est applicable au Groupe BPCE. |
Lors de la comptabilisation initiale, les actifs financiers sont classés au coût amorti, à la juste valeur par capitaux propres ou à la juste valeur par résultat en fonction de la nature de l’instrument (dette ou capitaux propres), des caractéristiques de leurs flux contractuels et de la manière dont l’entité gère ses instruments financiers (modèle de gestion ou business model).
Modèle de gestion ou business model Le business model de l’entité représente la manière dont elle gère ses actifs financiers afin de produire des flux de trésorerie. L’exercice du jugement est nécessaire pour apprécier le modèle de gestion.
La détermination du modèle de gestion doit tenir compte de toutes les informations sur la façon dont les flux de trésorerie ont été réalisés dans le passé, de même que de toutes les autres informations pertinentes.
A titre d’exemple, peuvent être cités :
❚ a façon dont la performance des actifs financiers est évaluée et présentée aux principaux dirigeants ; ❚ les risques qui ont une incidence sur la performance du modèle de gestion et, en particulier, la façon dont ces risques sont gérés ;
❚ la façon dont les dirigeants sont rémunérés (par exemple, si la rémunération est fondée sur la juste valeur des actifs gérés ou sur les flux de trésorerie contractuels perçus) ; ❚ la fréquence, le volume et le motif de ventes.
Par ailleurs, la détermination du modèle de gestion doit s’opérer à un niveau qui reflète la façon dont les groupes d’actifs financiers sont collectivement gérés en vue d’atteindre l’objectif économique donné. Le modèle de gestion n’est donc pas déterminé instrument par instrument mais à un niveau de regroupement supérieur, par portefeuille.
La norme retient trois modèles de gestion : ❚ Un modèle de gestion dont l’objectif est de détenir des actifs financiers afin d’en percevoir les flux de trésorerie contractuels (« modèle de collecte »). Ce modèle dont la notion de détention est assez proche d’une détention jusqu’à maturité n’est toutefois pas remis en question si des cessions interviennent dans les cas de figure suivants : - les cessions résultent de l’augmentation du risque de crédit ; - les cessions interviennent peu avant l’échéance et à un prix reflétant les flux de trésorerie contractuels restant dus ; - les autres cessions peuvent être également compatibles avec les objectifs du modèle de collecte des flux contractuels si elles ne sont pas fréquentes (même si elles sont d’une valeur importante) ou si elles ne sont pas d’une valeur importante considérées tant isolément que globalement (même si elles sont fréquentes).
Pour le Groupe BPCE, le modèle de collecte s’applique notamment aux activités de financement (hors activité de syndication) exercées au sein des pôles Banque de proximité,
Banque de Grande Clientèle et Solutions et Expertises
Financières,
❚ un modèle de gestion mixte dans lequel les actifs sont gérés avec l’objectif à la fois de percevoir les flux de trésorerie contractuels et de céder les actifs financiers (« modèle de collecte et de vente ») ;
Le Groupe BPCE applique le modèle de collecte et de vente essentiellement à la partie des activités de gestion du portefeuille de titres de la réserve de liquidité qui n’est pas gérée exclusivement selon un modèle de collecte. ❚ Un modèle propre aux autres actifs financiers, notamment de transaction, dans lequel la collecte des flux contractuels est accessoire. Ce modèle de gestion s’applique à l’activité de syndication (pour la part de l’encours à céder identifiée dès l’engagement) et aux activités de marché mises en œuvre essentiellement par la Banque de Grande Clientèle.
Caractéristique des flux contractuels : détermination du caractère basique ou SPPI (Solely Payments of Principal and
Interest)
Un actif financier est dit « basique » si les termes contractuels de l’actif financier donnent lieu, à des dates spécifiées, à des flux de trésorerie correspondant uniquement à des remboursements du principal et à des intérêts calculés sur le capital restant dû. La détermination du caractère basique est à réaliser pour chaque actif financier lors de sa comptabilisation initiale.
Le principal est défini comme la juste valeur de l’actif financier à sa date d’acquisition. Les intérêts représentent la contrepartie de la valeur temps de l’argent et le risque de crédit associé au principal, mais également d’autres risques comme le risque de liquidité, les coûts administratifs et la marge de négociation. Pour évaluer si les flux de trésorerie contractuels sont uniquement des paiements de principal et d’intérêts, il faut considérer les termes contractuels de l’instrument. Cela implique d’analyser tout élément qui pourrait remettre en cause la représentation exclusive de la valeur temps de l’argent et du risque de crédit. A titre d’exemple :
❚ Les événements qui changeraient le montant et la date de survenance des flux de trésorerie ;
Toute modalité contractuelle qui générerait une exposition à des risques ou à une volatilité des flux sans lien avec un contrat de prêt basique, comme par exemple, une exposition aux variations de cours des actions ou d’un indice boursier, ou encore l’introduction d’un effet de levier ne permettrait pas de considérer que les flux de trésorerie contractuels revêtent un caractère basique.
❚ Les caractéristiques des taux applicables (par exemple, cohérence entre la période de refixation du taux et la période de calcul des intérêts) ;
Dans les cas où une analyse qualitative ne permettrait pas d’obtenir un résultat précis, une analyse quantitative (benchmark test) consistant à comparer les flux de trésorerie contractuels de l’actif étudié avec les flux de trésorerie contractuels d’un actif de référence, est effectuée. ❚ Les modalités de remboursement anticipé et de prolongation. La modalité contractuelle, pour l’emprunteur ou le prêteur, de rembourser par anticipation l’instrument financier demeure compatible avec le caractère basique des flux de trésorerie contractuels dès lors que le montant du remboursement anticipé représente essentiellement le principal restant dû et les intérêts y afférents ainsi que, le cas échéant, une indemnité compensatoire raisonnable.
Par ailleurs, bien que ne remplissant pas strictement les critères de rémunération de la valeur temps de l’argent, certains actifs comportant un taux réglementé sont considérés comme basiques dès lors que ce taux d’intérêt réglementé fournit une contrepartie qui correspond dans une large mesure au passage du temps et sans exposition à un risque incohérent avec un prêt basique. C’est le cas notamment des actifs financiers représentatifs de la partie de la collecte des livrets A qui est centralisée auprès du fonds d’épargne de la Caisse des Dépôts et Consignations.
Les actifs financiers basiques sont des instruments de dettes qui incluent notamment : les prêts à taux fixe, les prêts à taux variable sans différentiel (mismatch) de taux ou sans indexation à une valeur ou un indice boursier et des titres de dettes à taux fixe ou à taux variable.
Les actifs financiers non-basiques incluent notamment : les parts d’OPCVM, les instruments de dettes convertibles ou remboursables en un nombre fixe d’actions et les prêts structurés consentis aux collectivités locales.
Pour être qualifiés d’actifs basiques, les titres détenus dans un véhicule de titrisation doivent répondre à des conditions spécifiques. Les termes contractuels de la tranche doivent remplir les critères basiques. Le pool d’actifs sous-jacents doit remplir les conditions basiques. Le risque inhérent à la tranche doit être égal ou plus faible que l’exposition aux actifs sousjacents de la tranche.
Un prêt sans recours (exemple : financement de projet de type financement d’infrastructures) est un prêt garanti uniquement par sûreté réelle. En l’absence de recours possible sur l’emprunteur, pour être qualifié d’actif basique, il faut examiner la structure des autres recours possibles ou des mécanismes de protection du prêteur en cas de défaut : reprise de l’actif sous-jacent, collatéraux apportés (dépôt de garantie, appel de marge, etc.), rehaussements apportés.
Catégories comptables
Les instruments de dettes (prêts, créances ou titres de dettes) peuvent être évalués au coût amorti, à la juste valeur par capitaux propres recyclables ou à la juste valeur par résultat.
Un instrument de dettes est évalué au coût amorti s’il satisfait les deux conditions suivantes :
❚ l’actif est détenu dans le cadre d’un modèle de gestion dont l’objectif est la collecte des flux de trésorerie contractuels, et ❚ les termes contractuels de l’actif financier définissent ce dernier comme basique (SPPI) au sens de la norme.
Un instrument de dettes est évalué à la juste valeur par capitaux propres seulement s’il répond aux deux conditions suivantes :
❚ l’actif est détenu dans le cadre d’un modèle de gestion dont l’objectif est à la fois la collecte des flux de trésorerie contractuels et la vente d’actifs financiers, et ❚ les termes contractuels de l’actif financier définissent ce dernier comme basique (SPPI) au sens de la norme.
Les instruments de capitaux propres sont par défaut enregistrés à la juste valeur par résultat sauf en cas d’option irrévocable pour une évaluation à la juste valeur par capitaux propres non recyclables (sous réserve que ces instruments ne soient pas détenus à des fins de transaction et classés comme tels parmi les actifs financiers à la juste valeur par résultat) sans reclassement ultérieur en résultat. En cas d’option pour cette dernière catégorie, les dividendes restent enregistrés en résultat.
Tous les autres actifs financiers sont classés à la juste valeur par résultat. Ces actifs financiers incluent notamment les actifs financiers détenus à des fins de transaction, les actifs financiers désignés à la juste valeur par résultat et les actifs non basiques (non SPPI). La désignation à la juste valeur par résultat sur option pour les actifs financiers ne s’applique que dans le cas d’élimination ou de réduction significative d’un décalage de traitement comptable. Cette option permet d’éliminer les distorsions découlant de règles de valorisation différentes appliquées à des instruments gérés dans le cadre d’une même stratégie.
Passifs financiers
La règle générale est l’évaluation des passifs financiers au coût amorti, sauf pour les passifs encourus à des fins de transaction (trading liabilities) et les passifs financiers que l’entité choisit d’évaluer à la juste valeur selon l’option juste valeur. En date de comptabilisation initiale, les principes de comptabilisation décrits pour les actifs financiers s’appliquent à l’identique aux passifs financiers, à ce titre : ❚ Les passifs financiers classés comme étant ultérieurement évalués au coût amorti sont comptabilisés à la juste valeur minorée ou majorée des coûts de transaction ;
❚ Les passifs financiers à la juste valeur par résultat sont comptabilisés à la juste valeur et les coûts de transaction associés seront comptabilisés directement au compte de résultat.
Si un passif financier est désigné comme étant évalué à la juste valeur par le biais du résultat alors :
❚ Le montant de la variation de la juste valeur attribuable aux variations du risque de crédit du passif (i.e. le spread émetteur) est à présenter en capitaux propres excepté si cet enregistrement aurait pour conséquence de créer ou accroitre une non-concordance comptable au niveau du résultat (la détermination de cette non-concordance se fait lors de la comptabilisation initiale et n’est pas révisée par la suite). Les montants inscrits en capitaux propres ne sont pas, par la suite,
recyclés en résultat ;
❚ Le reste de la variation de la juste valeur du passif financier est présenté en résultat.
Pour le traitement des modifications de passifs comptabilisés au coût amorti, dans le cas où la modification ne donne pas lieu à décomptabilisation, le gain ou la perte résultant de la différence entre les flux de trésorerie d’origine et les flux de trésorerie modifiés actualisés au taux d’intérêt effectif d’origine doit être enregistré en résultat.
2.5.2 Opérations en devises
Les règles d’enregistrement comptable dépendent du caractère monétaire ou non monétaire des éléments concourant aux opérations en devises réalisées par le groupe.
À la date d’arrêté, les actifs et les passifs monétaires libellés en devises sont convertis au cours de clôture dans la monnaie fonctionnelle de l’entité du groupe au bilan de laquelle ils sont comptabilisés. Les écarts de change résultant de cette conversion sont comptabilisés en résultat. Cette règle comporte toutefois deux exceptions :
❚ seule la composante de l’écart de change calculée sur le coût amorti des actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres est comptabilisée en résultat, le complément est enregistré en « Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres » ;
❚ les écarts de change sur les éléments monétaires désignés comme couverture de flux de trésorerie ou faisant partie d’un investissement net dans une entité étrangère sont comptabilisés en « Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres ».
Les actifs non monétaires comptabilisés au coût historique sont évalués au cours de change du jour de la transaction. Les actifs non monétaires comptabilisés à la juste valeur sont convertis en utilisant le cours de change à la date à laquelle la juste valeur a été déterminée. Les écarts de change sur les éléments non monétaires sont comptabilisés en résultat si le gain ou la perte sur l’élément non monétaire est enregistré en résultat et en « Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres » si le gain ou la perte sur l’élément non monétaire est enregistré en « Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres » .
Note 3 Consolidation
3.1 Entité consolidante
L’entité consolidante du Groupe est la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes.
3.2 Périmètre de consolidation - Méthodes de
consolidation et de valorisation
Les états financiers du groupe incluent les comptes de toutes les entités dont la consolidation a un impact significatif sur les comptes consolidés du groupe et sur lesquelles l’entité consolidante exerce un contrôle ou une influence notable.
Le périmètre des entités consolidées par le Groupe BPAURA figure en note 12 – Détail du périmètre de consolidation. 3.2.1 Entités contrôlées par le groupe
Les filiales contrôlées par le Groupe BPCE sont consolidées par intégration globale.
Définition du contrôle
Le contrôle existe lorsque le groupe détient le pouvoir de diriger les activités pertinentes d’une entité, qu’il est exposé ou a droit à des rendements variables en raison de ses liens avec l’entité et a la capacité d’exercer son pouvoir sur l’entité de manière à influer sur le montant des rendements qu’il obtient. Pour apprécier le contrôle exercé, le périmètre des droits
de vote pris en considération intègre les droits de vote potentiels dès lors qu’ils sont à tout moment exerçables ou convertibles. Ces droits de vote potentiels peuvent résulter, par exemple, d’options d’achat d’actions ordinaires existantes sur le marché, ou de la conversion d’obligations en actions ordinaires nouvelles, ou encore de bons de souscription d’actions attachés à d’autres instruments financiers. Toutefois, les droits de vote potentiels ne sont pas pris en compte dans la détermination du pourcentage d’intérêt. Le contrôle exclusif est présumé exister lorsque le groupe détient directement ou indirectement, soit la majorité des droits de vote de la filiale, soit la moitié ou moins des droits de vote d’une entité et dispose de la majorité au sein des organes de direction, ou est en mesure d’exercer une influence dominante.
Cas particulier des entités structurées
Sont qualifiées d’entités structurées, les entités conçues de telle manière que les droits de vote ne constituent pas un critère clé permettant de déterminer qui a le contrôle. C’est notamment le cas lorsque les droits de vote concernent uniquement des tâches administratives et que les activités pertinentes sont dirigées au moyen d’accords contractuels. Une entité structurée présente souvent certaines ou l’ensemble des caractéristiques suivantes :
❚ (a) des activités bien circonscrites ;
❚ (b) un objectif précis et bien défini, par exemple : mettre en œuvre un contrat de location bénéficiant d’un traitement fiscal spécifique, mener des activités de recherche et développement, fournir une source de capital ou de financement à une entité, ou fournir des possibilités de placement à des investisseurs en leur transférant les risques et avantages associés aux actifs de l’entité structurée ; ❚ (c) des capitaux propres insuffisants pour permettre à l’entité structurée de financer ses activités sans recourir à un soutien financier subordonné ;
❚ (d) un financement par l’émission, auprès d’investisseurs, de multiples instruments liés entre eux par contrat et créant des concentrations de risque de crédit ou d’autres risques (« tranches »).
Le groupe retient ainsi, entre autres, comme entités structurées, les organismes de placement collectif au sens du code monétaire et financier et les organismes équivalents de droit étranger.
Méthode de l’intégration globale
L’intégration globale d’une filiale dans les comptes consolidés du groupe intervient à la date à laquelle le groupe prend le contrôle et cesse le jour où le groupe perd le contrôle de cette entité.
La part d’intérêt qui n’est pas attribuable directement ou indirectement au groupe correspond aux participations ne donnant pas le contrôle.
Les résultats et chacune des composantes des autres éléments du résultat global (gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres) sont répartis entre le groupe et les participations ne donnant pas le contrôle. Le résultat global des filiales est réparti entre le groupe et les participations ne donnant pas le contrôle, y compris lorsque cette répartition aboutit à l’attribution d’une perte aux participations ne donnant pas le contrôle.
Les modifications de pourcentage d’intérêt dans les filiales qui n’entraînent pas de changement de contrôle sont appréhendées comme des transactions portant sur les capitaux propres.
Les effets de ces transactions sont comptabilisés en capitaux propres pour leur montant net d’impôt et n’ont donc pas d’impact sur le résultat consolidé part du groupe.
Exclusion du périmètre de consolidation Les entités contrôlées non significatives sont exclues du périmètre conformément au principe indiqué en note 12.4. Les caisses de retraite et mutuelles des salariés du groupe sont exclues du périmètre de consolidation dans la mesure où la norme IFRS 10 ne s’applique ni aux régimes d’avantages postérieurs à l’emploi, ni aux autres régimes d’avantages à long terme du personnel auxquels s’applique IAS 19 « Avantages du personnel ».
De même, les participations acquises en vue d’une cession ultérieure à brève échéance sont classées comme détenues en vue de la vente et comptabilisées selon les dispositions prévues par la norme IFRS 5 « Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées ».
3.2.2 Participations dans des entreprises associées et des coentreprises
Définitions
Une entreprise associée est une entité dans laquelle le groupe exerce une influence notable. L’influence notable se caractérise par le pouvoir de participer aux décisions relatives aux politiques financières et opérationnelles de l’entité, sans toutefois exercer un contrôle ou un contrôle conjoint sur ces politiques. Elle est présumée si le groupe détient, directement ou indirectement plus de 20 % des droits de vote. Une coentreprise est un partenariat dans lequel les parties qui exercent un contrôle conjoint sur l’entité ont des droits sur l’actif net de celle-ci.
Le contrôle conjoint est caractérisé par le partage contractuellement convenu du contrôle exercé sur une entreprise qui n’existe que dans le cas où les décisions concernant les activités pertinentes requièrent le consentement unanime des parties partageant le contrôle.
Méthode de la mise en équivalence
Les résultats, les actifs et les passifs des participations dans des entreprises associées ou des coentreprises sont intégrés dans les comptes consolidés du groupe selon la méthode de la mise en équivalence.
La participation dans une entreprise associée ou dans une coentreprise est initialement comptabilisée au coût d’acquisition puis ajustée ultérieurement de la part du groupe dans le résultat et les autres éléments du résultat de l’entreprise associée ou de la coentreprise.
La méthode de la mise en équivalence est appliquée à compter de la date à laquelle l’entité devient une entreprise associée ou une coentreprise. Lors de l’acquisition d’une entreprise associée ou d’une coentreprise, la différence entre le coût de l’investissement et la part du groupe dans la juste valeur nette des actifs et passifs identifiables de l’entité est comptabilisée en écarts d’acquisition. Dans le cas où la juste valeur nette des actifs et passifs identifiables de l’entité est supérieure au coût de l’investissement, la différence est comptabilisée en résultat.
Les quotes-parts de résultat net des entités mises en équivalence sont intégrées dans le résultat consolidé du groupe.
Lorsqu’une entité du groupe réalise une transaction avec une coentreprise ou une entreprise associée du groupe, les profits et pertes résultant de cette transaction sont comptabilisés à hauteur des intérêts détenus par des tiers dans l’entreprise associée ou la coentreprise.
La participation nette dans une entreprise associée ou une coentreprise est soumise à un test de dépréciation s’il existe une indication objective de dépréciation résultant d’un ou de plusieurs événements intervenus après la comptabilisation initiale de la participation nette et que ces événements ont un impact sur les flux de trésorerie futurs estimés de la participation nette, qui peut être estimé de façon fiable. Dans un tel cas, la valeur comptable totale de la participation (y compris écarts d’acquisition) fait l’objet d’un test de dépréciation selon les dispositions prévues par la norme IAS 36 « dépréciation d’actifs ».
Exception à la méthode de mise en équivalence Lorsque la participation est détenue par un organisme de capital-risque, un fonds de placement, une société d’investissement à capital variable ou une entité similaire telle qu’un fonds d’investissement d’actifs d’assurance, l’investisseur peut choisir de ne pas comptabiliser sa participation selon la méthode de la mise en équivalence. En effet, IAS 28 « Participations dans des entreprises associées » révisée autorise, dans ce cas, l’investisseur à comptabiliser sa participation à la juste valeur (avec constatation des variations de juste valeur en résultat) conformément à IFRS 9.
Ces participations sont dès lors classées dans le poste « Actifs financiers à la juste valeur par résultat ».
3.2.3 Participations dans des activités conjointes
Définition
Une activité conjointe est un partenariat dans lequel les parties qui exercent un contrôle conjoint sur l’entité ont des droits directs sur les actifs, et des obligations au titre des passifs, relatifs à celle-ci.
Mode de comptabilisation des activités conjointes Une participation dans une entreprise conjointe est comptabilisée en intégrant l’ensemble des intérêts détenus dans l’activité commune, c’est-à-dire sa quote-part dans chacun des actifs et des passifs et éléments du résultat auquel il a droit. Ces intérêts sont ventilés en fonction de leur nature sur les différents postes du bilan consolidé, du compte de résultat consolidé et de l’état du résultat net et des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres.
3.3 Régles de consolidation
Les états financiers consolidés sont établis en utilisant des méthodes comptables uniformes pour des transactions similaires dans des circonstances semblables. Les retraitements significatifs nécessaires à l’harmonisation des méthodes d’évaluation des entités consolidées sont effectués. 3.3.1 Conversion des comptes des entités étrangères
La devise de présentation des comptes de l’entité consolidante est l’euro.
Le bilan des filiales et succursales étrangères dont la monnaie fonctionnelle est différente de l’euro est converti en euros au cours de change en vigueur à la date de clôture de l’exercice. Les postes du compte de résultat sont convertis au cours moyen de la période, valeur approchée du cours de transaction en l’absence de fluctuations significatives. Les écarts de conversion résultent de la différence : ❚ de valorisation du résultat de l’exercice entre le cours moyen et le cours de clôture ;
❚ de conversion des capitaux propres (hors résultat) entre le cours historique et le cours de clôture.
Ils sont inscrits, pour la part revenant au groupe, dans les capitaux propres dans le poste « Réserves de conversion » et pour la part des tiers dans le poste « Participations ne donnant pas le contrôle ».
3.3.2 Élimination des opérations réciproques
L’effet des opérations internes au groupe sur le bilan et le compte de résultat consolidés est éliminé. Les dividendes et les plus ou moins-values de cessions d’actifs entre les entreprises intégrées sont également éliminés. Le cas échéant, les moinsvalues de cession d’actifs qui traduisent une dépréciation effective sont maintenues.
3.3.3 Regroupements d’entreprises
En application des normes IFRS 3 « Regroupements d’entreprises » et IAS 27 « Etats financiers et individuels » révisées :
❚ les regroupements entre entités mutuelles sont inclus dans le champ d’application de la norme IFRS 3 ;
❚ les coûts directement liés aux regroupements d’entreprises sont comptabilisés dans le résultat de la période ; ❚ les contreparties éventuelles à payer sont intégrées dans le coût du regroupement d’entreprise pour leur juste valeur à la date de prise de contrôle, y compris lorsqu’ils présentent un caractère éventuel. Selon le mode de règlement, les contreparties transférées sont comptabilisées en contrepartie : - des capitaux propres et les révisions de prix ultérieures ne donneront lieu à aucun enregistrement ;
- ou des dettes et les révisions ultérieures sont comptabilisées en contrepartie du compte de résultat (dettes financières) ou selon les normes appropriées (autres dettes ne relevant pas de la norme IFRS 9).
❚ en date de prise de contrôle d’une entité, le montant des participations ne donnant pas le contrôle peut être évalué : - soit à la juste valeur (méthode se traduisant par l’affectation d’une fraction de l’écart d’acquisition aux participations ne donnant pas le contrôle) ;
- soit à la quote-part dans la juste valeur des actifs et passifs identifiables de l’entité acquise (méthode semblable à celle applicable aux opérations antérieures au 31 décembre 2009). Le choix entre ces deux méthodes doit être effectué pour chaque regroupement d’entreprises.
Quel que soit le choix retenu lors de la prise de contrôle, les augmentations du pourcentage d’intérêt dans une entité déjà contrôlée sont systématiquement comptabilisées en capitaux propres :
❚ en date de prise de contrôle d’une entité, l’éventuelle quotepart antérieurement détenue par le groupe doit être réévaluée à la juste valeur en contrepartie du compte de résultat. De fait, en cas d’acquisition par étapes, l’écart d’acquisition est déterminé par référence à la juste valeur à la date de la prise de contrôle ;
❚ lors de la perte de contrôle d’une entreprise consolidée, la quote-part éventuellement conservée par le groupe doit être réévaluée à sa juste valeur en contrepartie du compte de résultat.
3.3.4 Engagements de rachat accordés à des actionnaires minoritaires de filiales consolidées par intégration globale
Le groupe a consenti à des actionnaires minoritaires de certaines filiales du groupe consolidées par intégration globale des engagements de rachat de leurs participations. Ces engagements de rachat correspondent pour le groupe à des engagements optionnels (ventes d’options de vente). Le prix d’exercice de ces options peut être un montant fixé contractuellement, ou bien peut être établi selon une formule de calcul prédéfinie lors de l’acquisition des titres de la filiale tenant compte de l’activité future de cette dernière, ou être fixé comme devant être la juste valeur des titres de la filiale au jour de l’exercice des options.
Ces engagements sont traités comptablement comme suit : ❚ en application des dispositions de la norme IAS 32, le groupe enregistre un passif financier au titre des options de vente vendues aux actionnaires minoritaires des entités contrôlées de manière exclusive. Ce passif est comptabilisé initialement pour la valeur actualisée du prix d’exercice estimé des options de vente dans la rubrique « Autres passifs » ;
❚ l’obligation d’enregistrer un passif alors même que les options de vente ne sont pas exercées conduit, par cohérence, à retenir le même traitement comptable que celui appliqué aux transactions relatives aux participations ne donnant pas le contrôle. En conséquence, la contrepartie de ce passif est enregistrée en diminution des « Participations ne donnant pas le contrôle » sous-jacentes aux options et pour le solde en diminution des « Réserves consolidées - Part du groupe » ; ❚ les variations ultérieures de ce passif liées à l’évolution du prix d’exercice estimé des options et de la valeur comptable des « Participations ne donnant pas le contrôle » sont intégralement comptabilisées dans les « Réserves consolidées - Part du groupe » ;
❚ si le rachat est effectué, le passif est dénoué par le décaissement de trésorerie lié à l’acquisition des intérêts des actionnaires minoritaires dans la filiale concernée. En revanche, à l’échéance de l’engagement, si le rachat n’est pas effectué,
le passif est annulé, en contrepartie des « Participations ne donnant pas le contrôle » et des « Réserves consolidées - Part du groupe » pour leurs parts respectives ; ❚ tant que les options ne sont pas exercées, les résultats afférents aux participations ne donnant pas le contrôle faisant l’objet d’options de vente sont présentés dans la rubrique « Participations ne donnant pas le contrôle » au compte de résultat consolidé.
3.3.5 Date de clôture de l’exercice des entités consolidées
Les entités incluses dans le périmètre de consolidation voient leur exercice comptable se clôturer au 31 décembre.
3.4 Évolution du périmètre de consolidation au cours de l’exercice 2024
Les principales évolutions du périmètre de consolidation du groupe BPAURA au cours de l’exercice 2024 sont les suivantes :
❚ L’entrée en périmètre de sa quote-part dans chacune des sept nouvelles entités ad hocs (Fonds Communs de Titristation ou « FCT ») mentionnées en note 12 : BPCE Consummer
Loans FCT 2024, BPCE Consummer Loans FCT 2024
Demut, Ophelia Master SME FCT, Ophelia Master SME FCT Demut, BPCE Home Loans FCT 2024, BPCE Home Loans FCT 2024 Demut et Demeter TETRA FCT. Compte-tenu du montage de l’opération, le Groupe BPAURA contrôle et en conséquence consolide, une portion de chacune de ces sept entités correspondant à sa quote-part dans l’opération, conformément aux paragraphes B76-B79 de la norme IFRS 10.
❚ La dissolution programmée des FCT suivants : BPCE Home Loans FCT 2019 et BPCE Home Loans FCT 2019 Demut.
Au cours de la période le groupe n’a pas enregistré sur ses filiales d’évolution significative du pourcentage de détention sans incidence de contrôle desdites filiales.
3.5 Écarts d’acquisition Les écarts d’acquisition liés aux opérations de l’exercice sont décrits dans le cadre de la note relative au périmètre de consolidation.
|
Tests de dépréciation
Conformément à la réglementation, l’ensemble des écarts d’acquisition a fait l’objet de tests de dépréciation, fondés sur l’appréciation de la valeur d’utilité des unités génératrices de trésorerie (UGT) auxquelles ils sont rattachés.
Les tests de dépréciation consistent à évaluer la valeur recouvrable de l’UGT et à la comparer avec sa valeur comptable.
L’écart d’acquisition relatif aux titres de Banque de Savoie apparait dans les comptes consolidés de la BPAURA pour un montant de 77 578 milliers d’euros. Il a été réalisé, en lien avec le Groupe BPCE, une analyse détaillée ci-dessous visant à regrouper les UGT Banque de Savoie et Retail au sein de la BPAURA. Ce regroupement consiste à intégrer la Banque de Savoie dans l’UGT commerciale Retail BPAURA. En 2018, le projet « intégration Banque de Savoie » a ainsi été lancé et correspond à un chantier majeur du plan stratégique de la Banque de Savoie 2018-2020.
Ce projet avait pour objectif d’intensifier les mutualisations « en mettant en œuvre une véritable stratégie d’intégration de la Banque de Savoie aux process « Banque Populaire AURA », sans pour autant remettre en cause les fondamentaux de la marque « Banque de Savoie ».
Le projet consiste donc à passer d’une logique de mutualisation à une logique d’intégration beaucoup plus exigeante et forte, avec une gouvernance imbriquée et des stratégies commerciales convergentes. Il s’est traduit dès l’exercice 2018 par le regroupement dans une UGT retail unique de l’UGT Banque de Savoie et l’UGT commerciale Retail de BPAURA.
Le projet d’intégration comportait deux phases ayant comme finalité le parfait arrimage de la Banque de Savoie à BPAURA et la conservation de la valeur de la marque Banque de Savoie :
❚ Une première phase intervenue en 2018 et portant sur des activités déjà mutualisées : harmonisation des référentiels post fusion informatique, bancaire, organisationnelle et opérationnelle, et homogénéisation des processus ; ❚ Une seconde phase intervenue en 2019 et complétant le périmètre des activités mutualisées et la recherche de nouvelles synergies.
Ces orientations, qui ont conduit à regrouper la Banque de Savoie dans une UGT retail unique, groupe BPAURA, sont toujours applicables en 2023 et conformes à la norme IAS 36.72.
Hypothèses clés utilisées pour déterminer la valeur recouvrable
La détermination de la valeur d’utilité a reposé principalement sur l’actualisation de l’estimation des flux futurs de l’UGT (i.e. méthode Dividend Discount Model (DDM) tels qu’ils résultent des plans à moyen terme établis pour les besoins du processus budgétaire du groupe BPAURA.
Les hypothèses suivantes ont été utilisées :
Taux d’actualisation | Taux de croissance à long terme | |
UGT Retail BP AURA | 10 % | 2 % |
Flux futurs estimés : données prévisionnelles issues des dernières prévisions de trajectoire pluriannuelle de résultat de l’UGT Retail.
Taux de croissance à l’infini : le taux à l’infini a été fixé à 2 % en raison des perspectives de croissance soutenue de l’activité et de sa résilience dans le contexte de crise.
Taux d’actualisation : le taux d’actualisation a été déterminé en prenant en compte le taux sans risque (obligation d’état français) moyenné sur une profondeur de 12 mois. Une prime de risque calculée sur la base d’un consensus de place et un bêta sectoriel déterminé à partir d’un échantillon représentatif de l’UGT ont ensuite été ajoutés à ce taux.
Les tests de dépréciation réalisés aux bornes de l’UGT Retail ont conduit à ne constater aucune dépréciation au 31 décembre 2024.
Sensibilité des valeurs recouvrables
Une augmentation de 50 points de base du taux d’actualisation associée à une diminution de 50 points de base du taux de croissance à l’infini contribuerait à minorer la valeur d’utilité de l’UGT Retail BPAURA de –7,7 %.
Ces variations n’auraient pas d’incidence en termes de dépréciation.
De même, la sensibilité des flux futurs des plans d’affaires des métiers à la variation des hypothèses clés n’affecte pas de façon significative la valeur recouvrable de l’UGT Retail BPAURA ; enfin, la sensibilité des flux futurs du plan d’affaires à une baisse du flux distribuable normatif de 5 % associée à une hausse du ratio prudentiel cible de 50 points de base auraient un impact négatif sur la valeur de l’UGT de -3,6 % et n’auraient pas d’incidence en termes de dépréciation.
Note 4 Notes relatives au compte de résultat
L’essentiel
Le Produit Net Bancaire (PNB) regroupe :
❚ les produits et charges d’intérêts ;
❚ les commissions ;
❚ les gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par résultat ;
❚ les gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres ;
❚ les gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d’instruments financiers au coût amorti ; ❚ le produit net des activités d’assurance ; ❚ les produits et charges des autres activités.
4.1 Intérêts, produits et charges assimilés
Principes comptables
Les produits et charges d’intérêts sont comptabilisés dans le compte de résultat pour tous les instruments financiers évalués au coût amorti en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif, à savoir les prêts et emprunts sur les opérations interbancaires et sur les opérations clientèle, le portefeuille de titres au coût amorti, les dettes représentées par un titre, les dettes subordonnées ainsi que les passifs locatifs. Sont également enregistrés les coupons courus et échus des titres à revenu fixe comptabilisés dans le portefeuille d’actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres et des dérivés de couverture, étant précisé que les intérêts courus des dérivés de couverture de flux de trésorerie sont portés en compte de résultat symétriquement aux intérêts courus de l’élément couvert.
Les produits d’intérêts comprennent également les intérêts des instruments de dettes non basiques non détenus dans un modèle de transaction ainsi que les intérêts des couvertures économiques associées (classées par défaut en instruments à la juste valeur par résultat).
Le taux d’intérêt effectif est le taux qui actualise exactement les décaissements ou encaissements de trésorerie futurs sur la durée de vie prévue de l’instrument financier, de manière à obtenir la valeur comptable nette de l’actif ou du passif financier.
Le calcul de ce taux tient compte des coûts et revenus de transaction, des primes et décotes. Les coûts et revenus de transaction faisant partie intégrante du taux effectif du contrat, tels que les frais de dossier ou les commissions d’apporteurs d’affaires, s’assimilent à des compléments d’intérêt.
Les intérêts négatifs sont présentés de la manière suivante : ❚ un intérêt négatif sur un actif est présenté en charges d’intérêts dans le PNB,
❚ un intérêt négatif sur un passif est présenté en produits d’intérêts dans le PNB.
En milliers d'euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 | ||||
Produits d'intérêts | Charges d'intérêts | Net | Produits d’intérêts | Charges d’intérêts | Net | |
Prêts / emprunts sur les établissements de crédit* | 477 097 | (507 484) | (30 387) | 345 117 | (398 434) | (53 317) |
Prêts / emprunts sur la clientèle | 817 024 | (573 113) | 243 911 | 715 792 | (442 134) | 273 658 |
Obligations et autres titres de dettes détenus/émis | 6 194 | (26 979) | (20 785) | 8 325 | (20 574) | (12 249) |
Dettes subordonnées | /// | - | - | /// | - | - |
Passifs locatifs | /// | (297) | (297) | /// | (210) | (210) |
Actifs et passifs financiers au coût amorti (hors opérations de location-financement) | 1 300 315 | (1 107 873) | 192 442 | 1 069 234 | (861 352) | 207 882 |
Opérations de location-financement | 1 | - | 1 | - | - | - |
Titres de dettes | 6 964 | /// | 6 964 | 5 496 | /// | 5 496 |
Autres | - | /// | - | - | /// | - |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 6 964 | /// | 6 964 | 5 496 | /// | 5 496 |
Total actifs et passifs financiers au coût amorti et à la Jv par capitaux propres* | 1 307 280 | (1 107 873) | 199 407 | 1 074 730 | (861 352) | 213 378 |
Actifs financiers non standards qui ne sont pas détenus à des fins de transaction | 2 484 | /// | 2 484 | 1 816 | /// | 1 816 |
Instruments dérivés de couverture | 132 139 | (37 405) | 94 734 | 112 563 | (29 253) | 83 310 |
Instruments dérivés pour couverture économique | 12 679 | (11 956) | 723 | 12 637 | (11 656) | 981 |
Total des produits et charges d'intérêt | 1 454 582 | (1 157 234) | 297 348 | 1 201 746 | (902 261) | 299 485 |
* Les produits d’intérêts sur prêts et créances avec les établissements de crédit comprennent 96 416 milliers d’euros (81 766 milliers d’euros en 2023) au titre de la rémunération des fonds du Livret A, du LDD et du LEP centralisés à la Caisse des Dépôts et Consignations.
Les charges ou produits d’intérêts sur les comptes d’épargne à régime spécial comprennent +4 886 milliers d’euros au titre de la dotation nette à la provision épargne logement (+1 428 milliers d’euros au titre de l’exercice 2023).
En milliers d’euros | Exercice 20 | 24 | Exercice 2023 | |||
Produits d'intérêt | Charges d'intérêt | Net | Produits d'intérêt | Charges d'intérêt | Net | |
Total actifs financiers au coût amorti yc opérations de location-financement | 1 300 315 | (1 107 576) | 192 739 | 1 069 234 | (861 142) | 208 092 |
dont actifs financiers au coût amorti avec indicateur de risque de crédit avéré | 5 199 | - | 5 199 | 7 174 | - | 7 174 |
Total actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 6 964 |
| 6 964 | 5 496 |
| 5 496 |
dont actifs financiers basiques à la juste valeur par capitaux propres avec indicateur de risque de crédit avéré | - | - | - | - | - | - |
4.2 Produits et charges de commissions
Principes comptables
En application de la norme IFRS 15 « Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients », la comptabilisation du produit des activités ordinaires reflète le transfert du contrôle des biens et services promis aux clients pour un montant correspondant à la contrepartie que l’entité s’attend à recevoir en échange de ces biens et services. La démarche de comptabilisation du revenu s’effectue en cinq étapes : ❚ identification des contrats avec les clients ;
❚ identification des obligations de performance (ou éléments) distinctes à comptabiliser séparément les unes des autres ;
❚ détermination du prix de la transaction dans son ensemble ;
❚ allocation du prix de la transaction aux différentes obligations de performance distinctes ; ❚ comptabilisation des produits lorsque les obligations de performance sont satisfaites.
Cette approche s’applique aux contrats qu’une entité conclut avec ses clients à l’exception, notamment, des contrats de location (couverts par la norme IFRS 16), des contrats d’assurance (couverts par la norme IFRS 17) et des instruments financiers (couverts par la norme IFRS 9). Si des dispositions spécifiques en matière de revenus ou de coûts des contrats sont prévues dans une autre norme, celles-ci s’appliquent en premier lieu.
Eu égard aux activités du groupe, sont principalement concernés par cette méthode :
❚ les produits de commissions, en particulier ceux relatifs aux prestations de service bancaires lorsque ces produits ne sont pas intégrés dans le taux d’intérêt effectif, ou ceux relatifs à la gestion d’actif ou aux prestations d’ingénierie financière ; ❚ les produits des autres activités, (cf. note 4.6) notamment en cas de prestations de services intégrées au sein de contrats de location ;
❚ les prestations de services bancaires rendues avec la participation de partenaires groupe.
Il en ressort donc que les commissions sont enregistrées en fonction du type de service rendu et du mode de comptabilisation des instruments financiers auxquels le service rendu est rattaché.
Ce poste comprend notamment les commissions rémunérant des services continus (commissions sur moyens de paiement, droits de garde sur titres en dépôts, etc.), des services ponctuels (commissions sur mouvements de fonds, pénalités sur incidents de paiements, etc.), l’exécution d’un acte important ainsi que les commissions afférentes aux activités de fiducie et assimilées, qui conduisent le groupe à détenir ou à placer des actifs au nom de la clientèle.
En revanche, les commissions assimilées à des compléments d’intérêt et faisant partie intégrante du taux effectif du contrat figurent dans la marge d’intérêt.
Commissions sur prestations de service
En milliers d’euros | Exercice 202 | 4 | Exercice 202 | 3 | ||
Produits | Charges | Net | Produits | Charges | Net | |
Opérations interbancaires et de trésorerie | 4 272 | (2 721) | 1 551 | 4 285 | (2 767) | 1 518 |
Opérations avec la clientèle | 147 365 | (618) | 146 747 | 142 763 | (612) | 142 151 |
Prestation de services financiers | 58 029 | (2 046) | 55 983 | 56 612 | (2 675) | 53 937 |
Vente de produits d'assurance vie | 105 368 | /// | 105 368 | 105 569 | /// | 105 569 |
Moyens de paiement | 131 894 | (70 751) | 61 143 | 123 881 | (65 356) | 58 525 |
Opérations sur titres | 7 004 | (644) | 6 360 | 5 395 | (397) | 4 998 |
Activités de fiducie | 6 068 | (3 962) | 2 106 | 5 689 | (3 954) | 1 735 |
Opérations sur instruments financiers et de hors-bilan | 15 392 | (331) | 15 061 | 17 278 | (155) | 17 123 |
Autres commissions | 2 747 | 104 | 2 851 | 2 725 | 410 | 3 135 |
TOTAL des commissions | 478 139 | (80 969) | 397 170 | 464 197 | (75 507) | 388 690 |
Les commissions sur prestations de service font l’objet d’une analyse pour identifier séparément les différents éléments (ou obligations de performance) qui les composent et attribuer
à chaque élément la part de revenu qui lui revient. Puis chaque élément est comptabilisé en résultat, en fonction du type de services rendus et du mode de comptabilisation des instruments financiers auxquels le service rendu est rattaché : ❚ les commissions rémunérant des services continus sont étalées en résultat sur la durée de la prestation rendue (commissions sur moyens de paiement, droits de garde sur
titres en dépôts, etc.) ;
❚ les commissions rémunérant des services ponctuels sont intégralement enregistrées en résultat quand la prestation est réalisée (commissions sur mouvements de fonds, pénalités sur
incidents de paiements, etc.) ;
❚ les commissions rémunérant l’exécution d’un acte important sont intégralement comptabilisées en résultat lors de l’exécution de cet acte.
Lorsqu’une incertitude demeure sur l’évaluation du montant d’une commission (commission de performance en gestion d’actif, commission variable d’ingénierie financière, etc.), seul le montant auquel le groupe est déjà assuré d’avoir droit compte-tenu des informations disponibles à la clôture est comptabilisé.
Les commissions faisant partie intégrante du rendement effectif d’un instrument telles que les commissions d’engagements de financement donnés ou les commissions d’octroi de crédits sont comptabilisées et amorties comme un ajustement du rendement effectif du prêt sur la durée de vie estimée de celui-ci. Ces commissions figurent donc parmi les « Produits d’intérêts » et non au poste « Commissions ». Les commissions de fiducie ou d’activité analogue sont celles qui conduisent à détenir ou à placer des actifs au nom des particuliers, de régime de retraite ou d’autres institutions. La fiducie recouvre notamment les activités de gestion d’actif et de conservation pour compte de tiers.
4.3 Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par résultat Principes comptables Le poste « Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par résultat » enregistre les gains et pertes des actifs et passifs financiers de transaction, ou comptabilisés sur option à la juste valeur par résultat y compris les intérêts générés par ces instruments. Les « Résultats sur opérations de couverture » comprennent la réévaluation des dérivés en couverture de juste valeur ainsi que la réévaluation symétrique de l’élément couvert, la contrepartie de la réévaluation en juste valeur du portefeuille macro couvert et la part inefficace des couvertures de flux de trésorerie.
|
* y compris couverture économique de change
La ligne « Résultats sur instruments financiers obligatoirement évalués à la juste valeur par résultat » inclut sur l’exercice 2024 :
❚ La variation de juste valeur des dérivés concerne des dérivés de couverture économique qui ne répondent pas aux critères de couverture restrictifs requis par la norme IAS 39 ; ❚ la variation de juste valeur des dérivés affectée à hauteur de -396 milliers d’euros par l’évolution des réfactions pour risque de contrepartie (Credit Valuation Adjustment – CVA), à hauteur de -750 milliers d’euros par l’évolution du risque de non-exécution dans la valorisation des instruments dérivés passifs (Debit Valuation Adjustment – DVA).
4.4 Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres
Principes comptables
Les instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres comprennent :
❚ les instruments de dettes basiques gérés en modèle de gestion de collecte et de vente à la juste valeur par capitaux propres recyclables en résultat. En cas de cession, les variations de juste valeur sont transférées en résultat. ❚ les instruments de capitaux propres à la juste valeur par capitaux propres non recyclables en résultat. En cas de cession, les variations de juste valeur ne sont pas transférées en résultat mais directement dans le poste réserves consolidées en capitaux propres. Seuls les dividendes affectent le résultat dès lors qu’ils correspondent à un retour sur l’investissement.
Les variations de valeur des instruments de dettes basiques gérés en modèle de gestion de collecte et de vente à la juste valeur par capitaux propres recyclables regroupent : ❚ les produits et charges comptabilisés en marge net d’intérêts ; ❚ les gains ou pertes nets sur actifs financiers de dettes à la juste valeur par capitaux propres décomptabilisés ; ❚ les dépréciations/reprises comptabilisées en coût du risque ❚ les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres.
En milliers d’euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Gains ou pertes nets sur instruments de dettes | - | - |
Gains ou pertes nets sur instruments de capitaux propres (dividendes) | 73 885 | 69 230 |
TOTAL des profits et pertes sur les actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 73 885 | 69 230 |
4.5 Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d’actifs financiers au coût amorti
Principes comptables
Ce poste comprend les gains ou pertes nets sur instruments financiers au coût amorti résultant de la décomptabilisation d’actifs financiers au coût amorti (prêts ou créances, titres de dettes) et de passifs financiers au coût amorti.
En milliers d'euros | Exercice 2024 | Exercice 20 | 23 | |||
Gains | Pertes | Net | Gains | Pertes | Net | |
Prêts ou créances sur les établissements de crédit | 5 | - | 5 | - | (1) | (1) |
Prêts ou créances sur la clientèle | 1 876 | - | 1 876 | 195 | - | 195 |
Titres de dettes | - | - | - | - | - | - |
Gains et pertes sur les actifs financiers au coût amorti | 1 881 | - | 1 881 | 195 | (1) | 194 |
TOTAL des gains ou pertes nets résultant de la,décomptabilisation d'actifs financiers au coût amorti | 1 881 | - | 1 881 | 195 | (1) | 194 |
Les gains constatés sur l’exercice suite à la cession d’actifs financiers au coût amorti s’élèvent à 1 881 milliers d’euros.
4.6 Produits et charges des autres activités
Principes comptables
Les produits et charges des autres activités enregistrent notamment :
❚ les produits et charges des immeubles de placement (loyers et charges, résultats de cession, amortissements et dépréciations) ;
❚ les produits et charges des opérations de locations opérationnelles ;
❚ les produits et charges de l’activité de promotion immobilière (chiffre d’affaires, achats consommés).
En milliers d'euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 | ||||
Produits | Charges | Net | Produits | Charges | Net | |
Produits et charges sur activités immobilières | 95 | - | 95 | 25 | - | 25 |
Produits et charges sur opérations de location | 294 782 | (291 016) | 3 766 | 254 359 | (250 537) | 3 822 |
Produits et charges sur immeubles de placement | 682 | (152) | 530 | 1 687 | (167) | 1 520 |
Quote-part réalisée sur opérations faites en commun | 2 401 | (5 453) | (3 052) | 2 511 | (5 471) | (2 960) |
Charges refacturées et produits rétrocédés | 21 | - | 21 | 29 | - | 29 |
Autres produits et charges divers d'exploitation | 4 727 | (17 189) | (12 462) | 1 538 | (15 045) | (13 507) |
Dotations et reprises de provisions aux autres produits et charges d'exploitation | - | 287 | 287 | - | 4 554 | 4 554 |
Autres produits et charges d'exploitation bancaire* | 7 149 | (22 355) | (15 206) | 4 078 | (15 962) | (11 884) |
TOTAL des produits et charges des autres activités | 302 708 | (313 523) | (10 815) | 260 149 | (266 666) | (6 517) |
* En 2021, un produit de 4 190 millions d’euros a été comptabilisé au sein du poste «Produits des autres activités» au titre de l’amende Échange ImageChèque («EIC») suite à la décision favorable rendue par la Cour d’Appel de renvoi. Compte tenu de l’incertitude et l’historique sur le dossier (cf. Risques juridiques dans la partie « Gestion des risques »), une provision d’un montant équivalent avait été comptabilisée en contrepartie au sein du poste « Charges des autres activités ». Le 28 juin 2023, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de l’Autorité de la concurrence. Le dossier est donc définitivement clos, toute éventuelle voie de recours semblant hautement improbable. En conséquence, la provision pour litiges, amendes et pénalités constituée en 2021, a été entièrement reprise en 2023.
4.7 Charges générales d’exploitation
Principes comptables
Les charges générales d’exploitation comprennent essentiellement les frais de personnel, dont les salaires et traitements nets de refacturation, les charges sociales ainsi que les avantages du personnel (tels que les charges de retraite). Ce poste comprend également l’ensemble des frais administratifs et services extérieurs.
Les modalités de constitution du fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR) ont été modifiées par un arrêté du 27 octobre 2015.
Pour le fonds de garantie des dépôts, le montant cumulé des contributions versées par le groupe BPAURA à la disposition du fonds au titre des mécanismes de dépôts, cautions et titres représente 2 129 milliers d’euros. Les cotisations cumulées (contributions non remboursables en cas de retrait volontaire d’agrément) représentent 482 milliers d’euros. Les contributions versées sous forme de certificats d’associé ou d’association et de dépôts de garantie espèces qui sont inscrits à l’actif du bilan s’élèvent à 60 949 milliers d’euros au 31 décembre 2024.
Contributions aux mécanismes de résolution bancaire
La directive 2014/59/UE dite BRRD (Bank Recovery and Resolution Directive) qui établit un cadre pour le redressement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises d’investissement et le règlement européen 806/2014 (règlement MRU) ont instauré la mise en place d’un fonds de résolution à partir de 2015. En 2016, ce fonds est devenu un Fonds de résolution unique (FRU) entre les États membres participants au Mécanisme de surveillance unique (MSU). Le FRU est un dispositif de financement de la résolution à la disposition de l’autorité de résolution (Conseil de Résolution Unique). Celle-ci pourra faire appel à ce fonds dans le cadre de la mise en œuvre de mesures de résolution.
Conformément au règlement délégué 2015/63 et au règlement d’exécution 2015/81 complétant la directive BRRD sur les contributions ex-ante aux dispositifs de financement pour la résolution, le Conseil de Résolution Unique a déterminé les contributions au fonds de résolution unique pour l’année 2024. La cible des fonds à collecter pour le fonds de résolution était atteinte au 31 décembre 2023. Le montant des contributions versées par le groupe BPAURA est nul en 2024 tant pour la part passant en charge que pour la part sous la forme d’engagement de paiement irrévocable (EPI) garanti par des dépôts espèces inscrits à l’actif du bilan. Des contributions pourront toutefois être appelées à l’avenir en fonction notamment de l’évolution des dépôts couverts et de l’utilisation éventuelle du fonds. La part des EPI correspond à 15 % des appels de fonds jusqu’en 2022 et 22,5% pour la contribution 2023. Ces dépôts sont rémunérés à €ster -20bp depuis le 1er mai 2023. Le cumul du collatéral en garantie inscrit à l’actif du bilan s’élève à 11 547 milliers d’euros au 31 décembre 2024. Il est comptabilisé au coût amorti à l’actif du bilan sur la ligne « Comptes de régularisation et actifs divers » et ne fait pas l’objet de dépréciations au 31 décembre 2024. En effet, les conditions d’utilisation des ressources du FRU, et donc d’appel des engagements de paiement irrévocables, sont strictement encadrées par la réglementation. Ces ressources ne peuvent être appelées qu’en cas de procédure de résolution d’un établissement et après une intervention à hauteur d’un minimum de 8 % du total des passifs par les actionnaires et les détenteurs d’instruments de fonds propres pertinents et d’autres engagements utilisables au titre du renflouement interne. De plus, la contribution du FRU ne doit pas excéder 5 % du total des passifs de l’établissement soumis à une procédure de résolution.
En milliers d'euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Charges de personnel | (279 588) | (276 720) |
Impôts, taxes et contributions réglementaires* | (11 169) | (21 285) |
Services extérieurs et autres charges générales d’exploitation | (154 442) | (157 192) |
Charges de location | (3 389) | (4 941) |
Autres frais administratifs | (169 000) | (183 418) |
TOTAL des charges générales d’exploitation | (448 588) | (460 138) |
*Les impôts, taxes et contributions réglementaires incluent notamment la taxe de soutien aux collectivités territoriales pour un montant annuel de 785 milliers d’euros (contre 760 milliers d’euros en 2023). Pour 2024, aucune cotisation au FRU (Fonds de Résolution Unique) n’a été payée (contre 9 039 milliers d’euros en 2023).
La décomposition des charges de personnel est présentée dans la note 8.1.
Les refacturations des activités « organe central » (listées dans le Code monétaire et financier) sont présentées en PNB et les refacturations des missions groupe restent présentées en frais de gestion.
4.8 Gains ou pertes sur autres actifs
Principes comptables
Les gains ou pertes sur autres actifs enregistrent les résultats de cession des immobilisations corporelles et incorporelles d’exploitation ainsi que les plus ou moins-values de cession des titres de participation consolidés.
En milliers d'euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Gains ou pertes sur cessions d'immobilisations corporelles et incorporelles d'exploitation | 403 | (101) |
Gains ou pertes sur cessions des participations consolidées | - | - |
TOTAL des gains ou pertes sur autres actifs | 403 | (101) |
Note 5 Notes relatives au bilan
5.1 Caisse, banques centrales
Principes comptables
Ce poste comprend principalement la caisse et les avoirs auprès des banques centrales au coût amorti.
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Caisse | 151 685 | 139 758 |
Banques centrales | - | - |
TOTAL caisse, banques centrales | 151 685 | 139 758 |
5.2 Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat
Principes comptables
Les actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat sont constitués des opérations négociées à des fins de transaction, y compris les instruments financiers dérivés, de certains actifs et passifs que le groupe a choisi de comptabiliser à la juste valeur, dès la date de leur acquisition ou de leur émission, au titre de l’option offerte par la norme IFRS 9 et des actifs non basiques. Les critères de classement des actifs financiers sont décrits en note 2.5.1.
Date d’enregistrement des titres
Les titres sont inscrits au bilan à la date de règlement-livraison.
Les opérations de cession temporaire de titres sont également comptabilisées en date de règlement livraison.
Lorsque les opérations de prise en pension et de mise en pension de titres sont comptabilisées dans les « Actifs et passifs à la juste valeur par résultat », l’engagement de mise en place de la pension est comptabilisé comme un instrument dérivé ferme de taux. En cas de cession partielle d’une ligne de titres, la méthode « premier entré, premier sorti » est retenue, sauf cas particuliers.
5.2.1 Actifs financiers à la juste valeur par résultat
Principes comptables
Les actifs financiers à la juste valeur par résultat sont :
❚ les actifs financiers détenus à des fins de transaction, c’est-à-dire acquis ou émis dès l’origine avec l’intention de les revendre à brève échéance ;
❚ les actifs financiers que le groupe a choisi de comptabiliser dès l’origine à la juste valeur par résultat, en application de l’option offerte par la norme IFRS 9. Les conditions d’application de cette option sont décrites ci-dessus ; ❚ les instruments de dettes non basiques ;
❚ les instruments de capitaux propres évalués à la juste valeur par résultat par défaut (qui ne sont pas détenus à des fins de transaction).
Ces actifs sont évalués à leur juste valeur en date de comptabilisation initiale comme en date d’arrêté. Les variations de juste valeur de la période, les intérêts, dividendes, gains ou pertes de cessions sur ces instruments sont enregistrés dans le poste « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat » à l’exception des actifs financiers de dettes non basiques dont les intérêts sont enregistrés dans le poste « Produits d’intérêts ».
Les actifs financiers du portefeuille de transaction comportent notamment les opérations sur titres réalisées pour compte propre, les pensions et les instruments financiers dérivés négociés dans le cadre des activités de gestion de position du groupe.
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||||
Actifs financiers obligatoirement évalués à la juste valeur par résultat | Actifs financiers obligatoirement évalués à la juste valeur par résultat | |||||||
Actifs financiers relevant d’une activité de transaction | Autres actifs financiers** | Actifs financiers désignés à la juste valeur sur option* | Total | Actifs financiers relevant d’une activité de transaction | Autres actifs financiers** | Actifs financiers désignés à la juste valeur sur option* | Total | |
Effets publics et valeurs assimilées | - | - | -- | - | - | - | - | - |
Obligations et autres titres de dettes | - | 53 734 | - | 53 734 | - | 55 246 | - | 55 246 |
Titres de dettes | - | 53 734 | - | 53 734 | - | 55 246 | - | 55 246 |
Prêts aux établissements de crédit hors opérations de pension | - | 69 337 | - | 69 337 | - | 65 827 | - | 65 827 |
Prêts à la clientèle hors opérations de pension | - | - | - | - | - | - | - | - |
Opérations de pension | - | - | - | - | - | - | - | - |
Prêts | - | 69 337 | - | 69 337 | - | 65 827 | - | 65 827 |
Instruments de capitaux propres | - | 177 490 | /// | 177 490 | - | 129 838 | /// | 129 838 |
Dérivés de transaction* | 50 173 | /// | /// | 50 173 | 51 957 | /// | /// | 51 957 |
Dépôts de garantie versés | - | /// | /// | - | /// | /// | - | |
TOTAL des actifs financiers à la juste valeur par résultat | 50 173 | 300 561 | - | 350 734 | 51 957 | 250 911 | - | 302 868 |
*Uniquement dans le cas d’une « non-concordance comptable »
**Inclus les actifs non basiques qui ne relèvent pas d’une activité de transaction dont les parts de fonds et les actions non désignées en juste valeur par capitaux propres non recyclables.
Le poste « Dérivés de transaction » inclut les dérivés dont la juste valeur est positive et qui sont : ❚ soit détenus à des fins de transaction ;
❚ soit des dérivés de couverture économique qui ne répondent pas aux critères de couverture comptable restrictifs requis par la norme IAS 39.
Le montant de ce poste est également diminué de celui des ajustements de valeur de l’ensemble du portefeuille de dérivés (de transaction et de couverture) au titre de la CVA (Credit Valuation Adjustement). 5.2.2 Passifs financiers à la juste valeur par résultat
Principes comptables
Les passifs financiers à la juste valeur par résultat comprennent des passifs financiers détenus à des fins de transaction ou classés dans cette catégorie de façon volontaire dès leur comptabilisation initiale en application de l’option ouverte par la norme IFRS 9. Le portefeuille de transaction est composé de dettes liées à des opérations de vente à découvert, d’opérations de pension et d’instruments financiers dérivés. Les conditions d’application de cette option sont décrites ci-dessus.
Ces passifs sont évalués à leur juste valeur en date de comptabilisation initiale comme en date d’arrêté.
Les variations de juste valeur de la période, les intérêts, gains ou pertes liés à ces instruments sont enregistrés dans le poste « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat » , à l’exception des variations de juste valeur attribuables à l’évolution du risque de crédit propre pour les passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option qui sont enregistrées, depuis le 1er janvier 2016, dans le poste « Réévaluation du risque de crédit propre des passifs financiers ayant fait l’objet d’une option de comptabilisation à la juste valeur par résultat » au sein des « Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres ». En cas de décomptabilisation du passif avant son échéance (par exemple, rachat anticipé), le gain ou la perte de juste valeur réalisé, attribuable au risque de crédit propre, est transféré(e) directement dans le poste réserves consolidées en capitaux propres.
Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option
La norme IFRS 9 permet, lors de la comptabilisation initiale, de désigner des passifs financiers comme devant être comptabilisés à la juste valeur par résultat, ce choix étant irrévocable.
Le respect des conditions fixées par la norme doit être vérifié préalablement à toute inscription d’un instrument en option juste valeur.
L’application de cette option est en effet réservée aux situations suivantes :
Élimination ou réduction significative d’un décalage de traitement comptable
L’application de l’option permet d’éliminer les distorsions découlant de règles de valorisation différentes appliquées à des instruments gérés dans le cadre d’une même stratégie.
Alignement du traitement comptable sur la gestion et la mesure de performance
L’option s’applique dans le cas de passifs gérés et évalués à la juste valeur, à condition que cette gestion repose sur une politique de gestion des risques ou une stratégie d’investissement documentée et que le suivi interne s’appuie sur une mesure en juste valeur.
Instruments financiers composés comportant un ou plusieurs dérivés incorporés
Un dérivé incorporé est la composante d’un contrat hybride, financier ou non, qui répond à la définition d’un produit dérivé. Il doit être extrait du contrat hôte et comptabilisé séparément dès lors que l’instrument hybride n’est pas évalué en juste valeur par résultat et que les caractéristiques économiques et les risques associés du dérivé incorporé ne sont pas étroitement liés au contrat hôte.
L’application de l’option juste valeur à un passif financier est possible dans le cas où le dérivé incorporé modifie substantiellement les flux du contrat hôte et que la comptabilisation séparée du dérivé incorporé n’est pas spécifiquement interdite par la norme IFRS 9 (exemple d’une option de remboursement anticipé incorporée dans un instrument de dettes). L’option permet d’évaluer l’instrument à la juste valeur dans son intégralité, ce qui permet de ne pas extraire ni comptabiliser ni évaluer séparément le dérivé incorporé. Ce traitement s’applique en particulier à certaines émissions structurées comportant des dérivés incorporés significatifs.
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||
Passifs financiers émis à des fins de transaction | Passifs financiers désignés à la juste valeur sur option | Total | Passifs financiers émis à des fins de transaction | Passifs financiers désignés à la juste valeur sur option | Total | |
Ventes à découvert | - | /// | - | 43 | /// | 43 |
Dérivés de transaction | 52 912 | /// | 52 912 | 52 928 | /// | 52 928 |
Comptes à terme et emprunts interbancaires | - | - | - | - | - | - |
Comptes à terme et emprunts à la clientèle | - | - | - | - | - | - |
Dettes représentées par un titre non subordonnées | - | - | - | - | - | - |
Dettes subordonnées | /// | - | - | /// | - | - |
Opérations de pension | - | /// | - | - | /// | - |
Dépôts de garantie reçus | - | /// | - | - | /// | - |
Autres | /// | - | - | /// | - | - |
TOTAL des passifs financiers à la juste valeur par résultat | 52 912 | - | 52 912 | 52 971 | - | 52 971 |
Le poste « Dérivés de transaction » inclut les dérivés dont la juste valeur est négative et qui sont : ❚ soit détenus à des fins de transaction ;
❚ soit des dérivés de couverture économique qui ne répondent pas aux critères de couverture comptable restrictifs requis par la norme IAS 39.
Le montant de ce poste est également diminué de celui des ajustements de valeur de l’ensemble du portefeuille de dérivés (de transaction et de couverture) au titre de la DVA (Debit Valuation Adjustement).
5.2.3 Instruments dérivés de transaction
Principes comptables
Un dérivé est un instrument financier ou un autre contrat qui présente les trois caractéristiques suivantes :
❚ sa valeur fluctue en fonction de l’évolution d’un taux d’intérêt, du prix d’un instrument financier, du prix d’une marchandise, d’un cours de change, d’un indice de prix ou de cours, d’une notation de crédit ou d’un indice de crédit, ou d’une autre variable, à condition que dans le cas d’une variable non-financière, la variable ne soit pas spécifique à une des parties au contrat ;
❚ il ne requiert aucun placement net initial ou un placement net initial inférieur à celui qui serait nécessaire pour d’autres types de contrats dont on pourrait attendre des réactions similaires aux évolutions des conditions du marché ; ❚ il est réglé à une date future.
Tous les instruments financiers dérivés sont comptabilisés au bilan en date de négociation pour leur juste valeur à l’origine de l’opération. À chaque arrêté comptable, ils sont évalués à leur juste valeur quelle que soit l’intention de gestion qui préside à leur détention (transaction ou couverture).
Les dérivés de transaction sont inscrits au bilan en « Actifs financiers à la juste valeur par résultat » et en « Passifs financiers à la juste valeur par résultat ». Les gains et pertes réalisés et latents sont portés au compte de résultat dans le poste « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat ».
Le montant notionnel des instruments financiers ne constitue qu’une indication du volume de l’activité et ne reflète pas les risques de marché attachés à ces instruments. Les justes valeurs positives ou négatives représentent la valeur de remplacement de ces instruments. Ces valeurs peuvent fortement fluctuer en fonction de l’évolution des paramètres de marché.
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||
Notionnel | Juste valeur positive | Juste valeur négative | Notionnel | Juste valeur positive | Juste valeur négative | |
Instruments de taux | 1 774 908 | 41 589 | 43 179 | 1 005 376 | 38 922 | 39 027 |
Instruments sur actions | - | - | - | - | - | - |
Instruments de change | 162 097 | 1 463 | 1 544 | 154 387 | 1 057 | 1 152 |
Autres instruments | - | - | - | - | - | - |
Opérations fermes | 1 937 005 | 43 052 | 44 723 | 1 159 763 | 39 979 | 40 179 |
Instruments de taux | 1 419 508 | 7 015 | 8 083 | 1 019 328 | 11 799 | 12 570 |
Instruments sur actions | - | - | - | - | - | - |
Instruments de change | 9 560 | 106 | 106 | 26 686 | 179 | 179 |
Autres instruments | - | - | - | - | - | - |
Opérations conditionnelles | 1 429 068 | 7 121 | 8 189 | 1 046 014 | 11 978 | 12 749 |
Dérivés de crédit | - | - | - | - | - | - |
TOTAL des instruments dérives de transaction | 3 366 073 | 50 173 | 52 912 | 2 205 777 | 51 597 | 52 928 |
dont marchés organisés | - | - | - | - | - | - |
dont opérations de gré à gré | 3 366 073 | 50 173 | 52 912 | 2 205 777 | 51 957 | 59 928 |
5.3 Instruments dérivés de couverture
Principes comptables
Un dérivé est un instrument financier ou un autre contrat qui présente les trois caractéristiques suivantes :
❚ sa valeur fluctue en fonction de l’évolution d’un taux d’intérêt, du prix d’un instrument financier, du prix d’une marchandise, d’un cours de change, d’un indice de prix ou de cours, d’une notation de crédit ou d’un indice de crédit, ou d’une autre variable, à condition que dans le cas d’une variable non-financière, la variable ne soit pas spécifique à une des parties au contrat ;
❚ il ne requiert aucun placement net initial ou un placement net initial inférieur à celui qui serait nécessaire pour d’autres types de contrats dont on pourrait attendre des réactions similaires aux évolutions des conditions du marché ; ❚ il est réglé à une date future.
Tous les instruments financiers dérivés sont comptabilisés au bilan en date de négociation pour leur juste valeur à l’origine de l’opération. À chaque arrêté comptable, ils sont évalués à leur juste valeur quelle que soit l’intention de gestion qui préside à leur détention (transaction ou couverture).
À l’exception des dérivés qualifiés comptablement de couverture de flux de trésorerie ou d’investissement net libellé en devises, les variations de juste valeur sont comptabilisées au compte de résultat de la période.
Les dérivés qualifiés de couverture sont ceux qui respectent, dès l’initiation de la relation de couverture et sur toute sa durée, les conditions requises par la norme IAS 39 et notamment la documentation formalisée de l’existence d’une efficacité des relations de couverture entre les instruments dérivés et les éléments couverts, tant de manière prospective que de manière rétrospective.
Les couvertures de juste valeur correspondent principalement à des swaps de taux d’intérêt assurant une protection contre les variations de juste valeur des instruments à taux fixe imputables à l’évolution des taux de marché. Ces couvertures transforment des actifs ou passifs à taux fixe en éléments à taux variable. Les couvertures de juste valeur comprennent notamment la couverture de prêts, de titres, de dépôts et de dettes subordonnées à taux fixe.
La couverture de juste valeur est également utilisée pour la gestion globale du risque de taux.
Les couvertures de flux de trésorerie permettent de figer ou d’encadrer la variabilité des flux de trésorerie liés à des instruments portant intérêt à taux variable. La couverture de flux de trésorerie est également utilisée pour la gestion globale du risque de taux.
Le montant notionnel des instruments financiers ne constitue qu’une indication du volume de l’activité et ne reflète pas les risques de marché attachés à ces instruments.
Afin de pouvoir qualifier comptablement un instrument dérivé d’instrument de couverture, il est nécessaire de documenter la relation de couverture dès l’initiation (stratégie de couverture, nature du risque couvert, désignation et caractéristiques de l’élément couvert et de l’instrument de couverture). Par ailleurs, l’efficacité de la couverture doit être démontrée à l’origine et vérifiée rétrospectivement.
Les dérivés conclus dans le cadre de relations de couverture sont désignés en fonction de l’objectif poursuivi.
Le Groupe BPCE a choisi l’option offerte par la norme IFRS 9 de ne pas appliquer les dispositions de la norme relatives à la comptabilité de couverture et de continuer à appliquer la norme IAS 39 pour la comptabilisation de ces opérations, telle qu’adoptée par l’Union européenne, c’est-à-dire excluant certaines dispositions concernant la macro-couverture.
Couverture de juste valeur
La couverture de juste valeur a pour objectif de réduire le risque de variation de juste valeur d’un actif ou d’un passif du bilan ou d’un engagement ferme (notamment, couverture du risque de taux des actifs et passifs à taux fixe).
La réévaluation du dérivé est inscrite en résultat symétriquement à la réévaluation de l’élément couvert, et ce à hauteur du risque couvert. L’éventuelle inefficacité de la couverture est comptabilisée au compte de résultat dans le poste « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat ».
Les intérêts courus du dérivé de couverture sont portés au compte de résultat symétriquement aux intérêts courus de l’élément couvert.
S’agissant de la couverture d’un actif ou d’un passif identifié, la réévaluation de la composante couverte est présentée au bilan dans le même poste que l’élément couvert.
L’inefficacité relative à la valorisation en bi-courbe des dérivés collatéralisés est prise en compte dans les calculs d’efficacité. En cas d’interruption de la relation de couverture (décision de gestion, non-respect des critères d’efficacité ou vente de l’élément couvert avant échéance), le dérivé de couverture est transféré en portefeuille de transaction. Le montant de la réévaluation inscrit au bilan au titre de l’élément couvert est amorti sur la durée de vie résiduelle de la couverture initiale. Si l’élément couvert est vendu avant l’échéance ou remboursé par anticipation, le montant cumulé de la réévaluation est inscrit au compte de résultat de la période.
Couverture de flux de trésorerie
Les opérations de couverture de flux de trésorerie ont pour objectif la couverture d’éléments exposés aux variations de flux de trésorerie imputables à un risque associé à un élément de bilan ou à une transaction future (couverture du risque de taux sur actifs et passifs à taux variable, couverture de conditions sur des transactions futures - taux fixes futurs, prix futurs, change, etc.).
La partie efficace des variations de juste valeur du dérivé est inscrite sur une ligne spécifique des « Gains ou pertes comptabilisés directement en capitaux propres », la partie inefficace est comptabilisée au compte de résultat dans le poste « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat ».
Les intérêts courus du dérivé de couverture sont portés au compte de résultat dans la marge d’intérêt, symétriquement aux intérêts courus de l’élément couvert.
Les instruments couverts restent comptabilisés selon les règles applicables à leur catégorie comptable.
En cas d’interruption de la relation de couverture (non-respect des critères d’efficacité ou vente du dérivé ou disparition de l’élément couvert), les montants cumulés inscrits en capitaux propres sont transférés au fur et à mesure en résultat lorsque la transaction couverte affecte elle-même le résultat ou rapportés immédiatement en résultat en cas de disparition de l’élément couvert.
Cas particuliers de couverture de portefeuilles
(macrocouverture)
Documentation en couverture de flux de trésorerie Certains établissements du groupe documentent leur macrocouverture du risque de taux d’intérêt en couverture de flux de trésorerie (couverture de portefeuilles de prêts ou d’emprunts).
Dans ce cas, les portefeuilles d’encours pouvant être couverts s’apprécient, pour chaque bande de maturité, en retenant : ❚ des actifs et passifs à taux variable ; l’entité supporte en effet un risque de variabilité des flux futurs de trésorerie sur les actifs ou les passifs à taux variable dans la mesure où elle ne connaît pas le niveau des prochains fixings ; ❚ des transactions futures dont le caractère peut être jugé hautement probable (prévisions) : dans le cas d’une hypothèse d’encours constant, l’entité supporte un risque de variabilité des flux futurs de trésorerie sur un futur prêt à taux fixe dans la mesure où le niveau de taux auquel le futur prêt sera octroyé n’est pas connu ; de la même manière, l’entité peut considérer qu’elle supporte un risque de variabilité des flux futurs de trésorerie sur un refinancement qu’elle devra réaliser dans le marché.
La norme IAS 39 ne permet pas la désignation d’une position nette par bande de maturité. L’élément couvert est donc considéré comme étant équivalent à une quote-part d’un ou plusieurs portefeuilles d’instruments à taux variable identifiés (portion d’un encours d’emplois ou de ressources à taux variable) ; l’efficacité des couvertures est mesurée en constituant pour chaque bande de maturité un instrument hypothétique, dont les variations de juste valeur depuis l’origine sont comparées à celles des dérivés documentés en couverture. Les caractéristiques de cet instrument modélisent celles de l’élément couvert. Le test d’efficacité est effectué en comparant les variations de valeur de l’instrument hypothétique et du dérivé de couverture. La méthode utilisée passe par la construction d’un échéancier avec bande de maturité.
L’efficacité de la couverture doit être démontrée de manière prospective et rétrospective.
Le test prospectif est vérifié si, pour chaque bande de maturité de l’échéancier cible, le montant nominal des éléments à couvrir est supérieur au montant notionnel des dérivés de couverture.
Le test rétrospectif permet de calculer l’efficacité rétrospective de la couverture mise en place aux différentes dates d’arrêté. Dans ce cadre, à chaque arrêté, les variations de juste valeur pied de coupon des dérivés de couverture sont comparées avec celles des instruments hypothétiques. Le rapport de leurs variations respectives doit être compris entre 80 et 125 %.
Lors de la cession de l’instrument couvert ou si la transaction future n’est plus hautement probable, les gains ou pertes latents cumulés inscrits en capitaux propres sont transférés en résultat immédiatement.
Lors de l’arrêt de la relation de couverture, si l’élément couvert figure toujours au bilan, ou si sa survenance est toujours hautement probable, il est procédé à l’étalement linéaire des gains ou pertes latents cumulés inscrits en capitaux propres. Si le dérivé n’a pas été résilié, il est reclassé en dérivé de transaction et ses variations de juste valeur ultérieures seront enregistrées en résultat.
Documentation en couverture de juste valeur Certains établissements du groupe documentent leur macrocouverture du risque de taux d’intérêt en couverture de juste valeur, en appliquant les dispositions de la norme IAS 39 telle qu’adoptée par l’Union européenne (dite carve-out). La version de la norme IAS 39 adoptée par l’Union européenne ne reprend pas certaines dispositions concernant la comptabilité de couverture qui apparaissent incompatibles avec les stratégies de réduction du risque de taux d’intérêt global mises en œuvre par les banques européennes. Le carveout de l’Union européenne permet en particulier de mettre en œuvre une comptabilité de couverture du risque de taux interbancaire associée aux opérations à taux fixe réalisées avec la clientèle (crédits, comptes d’épargne, dépôts à vue de la clientèle). Les instruments de macrocouverture utilisés par le groupe sont, pour l’essentiel, des swaps de taux simples désignés dès leur mise en place en couverture de juste valeur des ressources ou des emplois à taux fixe.
Le traitement comptable des dérivés de macrocouverture se fait selon les mêmes principes que ceux décrits précédemment dans le cadre de la microcouverture de juste valeur.
Dans le cas d’une relation de macrocouverture, la réévaluation de la composante couverte est portée globalement dans le poste « Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux », à l’actif du bilan en cas de couverture d’un portefeuille d’actifs financiers, au passif du bilan en cas de couverture d’un portefeuille de passifs financiers.
L’efficacité des couvertures est assurée lorsque les dérivés compensent le risque de taux du portefeuille de sous-jacents à taux fixe couverts. L’inefficacité relative à la valorisation en bi-courbe des dérivés collatéralisés est prise en compte. Deux tests d’efficacité sont réalisés :
❚ un test d’assiette : pour les swaps simples désignés de couverture dès leur mise en place, il est vérifié en date de désignation de la relation de couverture, de manière prospective, puis à chaque arrêté, de manière rétrospective, qu’il n’existe pas de sur-couverture ;
❚ un test quantitatif : pour les autres swaps, la variation de juste valeur du swap réel doit compenser la variation de juste valeur d’un instrument hypothétique reflétant parfaitement la composante couverte du sous-jacent. Ces tests sont réalisés en date de désignation, de manière prospective, puis à chaque arrêté, de manière rétrospective.
En cas d’interruption de la relation de couverture, cet écart est amorti linéairement sur la durée de couverture initiale restant à courir si le sous-jacent couvert n’a pas été décomptabilisé. Il est constaté directement en résultat si les éléments couverts ne figurent plus au bilan. Les dérivés de macrocouverture peuvent notamment être déqualifiés lorsque le nominal des instruments couverts devient inférieur au notionnel des couvertures, du fait notamment des remboursements anticipés des prêts ou des retraits de dépôts observés et modélisés.
Couverture d’un investissement net libellé en devises L’investissement net dans une activité à l’étranger est le montant de la participation de l’entité consolidante dans l’actif net de cette activité.
La couverture d’un investissement net libellé en devises a pour objet de protéger l’entité consolidante contre des variations de change d’un investissement dans une entité dont la monnaie fonctionnelle est différente de la monnaie de présentation des comptes consolidés. Ce type de couverture est comptabilisé de la même façon que les couvertures de flux de trésorerie.
Les gains ou pertes latents comptabilisés en capitaux propres sont transférés en résultat lors de la cession (ou de la cession partielle avec perte de contrôle) de tout ou partie de l’investissement net.
Les couvertures de juste valeur correspondent principalement à des swaps de taux d’intérêt assurant une protection contre les variations de juste valeur des instruments à taux fixe imputables à l’évolution des taux de marché. Ces couvertures transforment des actifs ou passifs à taux fixe en éléments à taux variable.
La macrocouverture de juste valeur est utilisée pour la gestion globale du risque de taux notamment pour couvrir :
❚ les portefeuilles de prêts à taux fixe
❚ les dépôts à vue
❚ les dépôts liés au PEL
❚ la composante inflation du Livret A ou du Livret d’Epargne Populaire (LEP)
Dans un arrêté du 28 juillet 2023, le gouvernement a décidé de fixer le taux du Livret A à 3 % soit jusqu’au 31 janvier 2025 par dérogation à la formule de calcul réglementaire. L’absence de composante inflation durant cette période a été prise en compte par le groupe comme source d’inefficacité (ou le cas échéant de déqualification) des couvertures de la composante inflation du Livret A, sans impact significatif en résultat.
La microcouverture de juste valeur est utilisée notamment pour couvrir : ❚ un passif à taux fixe
❚ les titres de la réserve de liquidité à taux fixe et des titres indexés inflation
Les couvertures de flux de trésorerie permettent de figer ou d’encadrer la variabilité des flux de trésorerie liés à des instruments portant intérêt à taux variable. La couverture de flux de trésorerie est également utilisée pour la gestion globale du risque de taux.
Les couvertures de flux de trésorerie sont utilisées notamment pour :
❚ la couverture de passif à taux variable
❚ la couverture du risque de variation de valeur des flux futurs variables de la dette
❚ la macro couverture d’actifs à taux variable
Les principales sources d’inefficacité des couvertures sont liées à :
❚ l’inefficacité « bi-courbe » : la valorisation des dérivés collatéralisés (faisant l’objet d’appels de marge rémunérés à €STR) est basée sur la courbe d’actualisation €STR, alors que l’évaluation de la composante couverte des éléments couverts
en juste valeur est calculée sur une courbe d’actualisation
EURIBOR ;
❚ la valeur temps des couvertures optionnelles ; ❚ la surcouverture dans le cadre des tests d’assiette en macro couverture (montants des notionnels de dérivés de couverture supérieurs au nominal des éléments couverts, notamment dans le cas où les éléments couverts ont fait l’objet de remboursements anticipés plus importants que
prévu) ;
❚ les ajustements valorisation liés au risque de crédit et au risque de crédit propres sur dérivés (Credit Value adjustment et Debit Value adjustment) ;
❚ des décalages de fixing des flux entre l’élément couvert et sa couverture.
Le montant notionnel des instruments financiers ne constitue qu’une indication du volume de l’activité et ne reflète pas les risques de marché attachés à ces instruments.
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||
Notionnel | Juste valeur positive | Juste valeur négative | Notionnel | Juste valeur positive | Juste valeur négative | |
Instruments de taux | 7 135 424 | 161 493 | 50 424 | 5 813 796 | 215 817 | 51 747 |
Instruments sur actions | - | - | - | - | - | - |
Instruments de change | - | - | - | - | - | - |
Autres instruments | - | - | - | - | - | - |
Opérations fermes | 7 135 424 | 161 493 | 50 424 | 5 813 796 | 215 817 | 51 747 |
Instruments de taux | - | - | - | 8 006 | 102 | - |
Instruments sur actions | - | - | - | - | - | - |
Instruments de change | - | - | - | - | - | - |
Autres instruments | - | - | - | - | - | - |
Opérations conditionnelles | - | - | - | 8 006 | 102 | - |
Couverture de juste valeur | 7 135 424 | 161 493 | 50 424 | 5 821 802 | 215 919 | 51 747 |
Instruments de taux | 200 812 | 3 757 | - | 271 112 | 8 383 | - |
Instruments sur actions | - | - | - | - | - | - |
Instruments de change | - | - | - | - | - | - |
Autres instruments | - | - | - | - | - | - |
Opérations fermes | 200 812 | 3 757 | 0 | 271 112 | 8 383 | 0 |
Instruments de taux | - | - | - | - | - | - |
Instruments sur actions | - | - | - | - | - | - |
Instruments de change | - | - | - | - | - | - |
Autres instruments | - | - | - | - | - | - |
Opérations conditionnelles | - | - | - | - | - | - |
Couverture de flux de trésorerie | 200 812 | 3 757 | 0 | 271 112 | 8 383 | 0 |
Dérivés de crédit | - | - | - | - | - | - |
Couverture d'investissements nets en devises | - | - | - | - | - | - |
TOTAL des instruments dérivés de couverture | 7 336 236 | 165 250 | 50 424 | 6 092 914 | 224 302 | 51 747 |
Tous les instruments dérivés de couverture sont présentés dans le poste « Instruments de dérivés de couverture » à l’actif et au passif du bilan.
Les swaps financiers de devises sont documentés à la fois en couverture de juste valeur de taux et en couverture de flux de trésorerie de change. La juste valeur globale est néanmoins présentée en dérivés de change. Ces dérivés sont présentés en instruments de couverture de flux de trésorerie de change afin de mieux refléter le poids de la composante change (liée à la couverture de flux de trésorerie) dans la juste valeur globale.
Échéancier du notionnel des instruments dérivés de couverture au 31 décembre 2024
En milliers d'euros | inf à 1 an | de 1 à 5 ans | de 6 à 10 ans | sup à 10 ans |
Couverture de taux d'intérêts | 588 528 | 5 176 269 | 1 401 439 | 170 000 |
Instruments de couverture de flux de trésorerie | 50 000 | 121 112 | 29 700 | - |
Instruments de couverture de juste valeur | 538 528 | 5 055 157 | 1 371 739 | 170 000 |
Couverture du risque de change | - | - | - | - |
Instruments de couverture de flux de trésorerie | - | - | - | - |
Instruments de couverture de juste valeur | - | - | - | - |
Couverture des autres risques | - | - | - | - |
Instruments de couverture de flux de trésorerie | - | - | - | - |
Instruments de couverture de juste valeur | - | - | - | - |
Couverture d'investissements nets en devises | - | - | - | - |
TOTAL | 588 528 | 5 176 269 | 1 401 439 | 170 000 |
Les swaps financiers de devises sont documentés à la fois en couverture de juste valeur de taux et en couverture de flux de trésorerie de change. La juste valeur globale est néanmoins présentée en dérivés de change. Ces dérivés sont présentés en instruments de couverture de flux de trésorerie de change afin de mieux refléter le poids de la composante change (liée à la couverture de flux de trésorerie) dans la juste valeur globale.
Eléments couverts
Couverture de juste valeur
Au 31/12/2024 | ||||||
En milliers d'euros | Couverture du risque de taux | Couverture du risque de change | ||||
Valeur comptable | dont réévaluation de la composante couverte* | Com- posante couverte restant à étaler** | Valeur comptable | dont réévaluation de la composante couverte* | Com- posante couverte restant à étaler** | |
Actifs Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 454 723 | (11 041) | - | - | - | - |
Prêts ou créances sur les établissements de crédit | - | - | - | - | - | - |
Prêts ou créances sur la clientèle | - | - | - | - | - | - |
Titres de dette | 454 723 | (11 041) | - | - | - | - |
Actions et autres instruments de capitaux propres | - | - | - | - | ||
Actifs financiers au coût amorti | 3 754 461 | (79 292) | - | - | - | - |
Prêts ou créances sur les établissements de crédit | - | - | - | - | - | - |
Prêts ou créances sur la clientèle | 3 754 461 | (79 292) | - | - | - | - |
Titres de dette |
|
| - | - | - | - |
Passifs Passifs financiers au coût amorti |
888 314 |
(25 028) | - |
- |
- |
- |
Dettes envers les établissements de crédit | 813 813 | (25 305) | - | - | - | - |
Dettes envers la clientèle | - | - | - | - | - | - |
Dettes représentées par un titre | 74 501 | (277) | - | - | - | - |
Dettes subordonnées | - | - | - | - | - | - |
TOTAL | 5 097 498 | (115 361) | - | - | - | - |
*Intérêts courus exclus.
**Déqualification, fin de la relation de couverture.
L’inefficacité de la couverture de la période est présentée en note 4.3 « Gains ou pertes sur actifs financiers et passifs financiers à la juste valeur par résultat » ou en note 4.4 « Gains et pertes comptabilisés directement par capitaux propres » pour les instruments de capitaux propres classés en juste valeur par capitaux propres non recyclables.
Couverture de juste valeur
Au 31/12/2023 | ||||||
En milliers d'euros | Couverture du risque de taux | Couverture du risque de change | ||||
Valeur comptable | dont réévaluation de la composante couverte* | Com- posante couverte restant à étaler** | Valeur comptable | dont réévaluation de la composante couverte* | Com- posante couverte restant à étaler** | |
Actifs Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 369 050 | (20 230) | 1 | - | - | - |
Prêts ou créances sur les établissements de crédit | - | - | - | - | - | - |
Prêts ou créances sur la clientèle | - | - | - | - | - | - |
Titres de dette | 369 050 | (20 230) | 1 | - | - | - |
Actions et autres instruments de capitaux propres | - | - | - | - | - | - |
Actifs financiers au coût amorti | 4 587 765 | (160 172) | - | - | - | - |
Prêts ou créances sur les établissements de crédit | - | - | - | - | - | - |
Prêts ou créances sur la clientèle | 4 587 765 | (160 172) | - | - | - | - |
Titres de dette | - | - | - | - | - | - |
Passifs Passifs financiers au coût amorti | 654 098 | (40 688) | - | - | - | - |
Dettes envers les établissements de crédit | 580 529 | (40 471) | - | - | - | - |
Dettes envers la clientèle | - | - | - | - | - | - |
Dettes représentées par un titre | 73 569 | (217) | - | - | - | - |
Dettes subordonnées | - | - | - | - | - | - |
TOTAL | 5 610 913 | (221 090) | 1 | - | - | - |
* Intérêts courus exclus.
** Déqualification, fin de la relation de couverture.
Couverture de flux de trésorerie – Couverture d’investissements nets en devises
En milliers d’euros | 31/12/2024 | ||||
Juste valeur du dérivé de couverture | Dont partie efficace des couvertures non échues* | Dont partie inefficace | Solde des couvertures échues restant à étaler** | Juste valeur de l’élément couvert (dérivé hypothétique) | |
Couverture de risque de taux | 3 757 | 3 757 | - | - | (3 374) |
Couverture de risque de change | - | - | - | - | - |
Couverture des autres risques | - | - | - | - | - |
TOTAL - Couverture de flux de trésorerie et d’investissements nets en devises | 3 757 | 3 757 | - | - | (3 374) |
*Déqualification, fin de la relation de couverture.
**Reconnus en autres éléments comptabilisés en capitaux propres ou en résultat pour la partie recyclée en symétrie à l’élément couvert.
L’inefficacité de la couverture est comptabilisée dans le compte de résultat dans le poste « Gains ou pertes sur actifs financiers et passifs financiers à la juste valeur par résultat » en note 4.3.
La réserve « Couverture de flux de trésorerie » correspond à la partie efficace des couvertures non échues et le solde des couvertures échues restant à étaler, avant impôt, y compris la part des participations ne donnant pas le contrôle.
Le recyclage en résultat de la réserve « Couverture de flux de trésorerie » est inclus soit dans la marge nette d’intérêt soit dans le résultat de décomptabilisation de l’élément couvert par symétrie avec le poste impacté par l’élément couvert.
En milliers d’euros | 31/12/2023 | ||||
Juste valeur du dérivé de couverture | Dont partie efficace des couvertures non échues* | Dont partie inefficace | Solde des couvertures échues restant à étaler** | Juste valeur de l’élément couvert (dérivé hypothétique) | |
Couverture de risque de taux | 8 383 | 8 383 | - | - | (7 135) |
Couverture de risque de change | - | - | - | - | - |
Couverture des autres risques | - | - | - | - | - |
TOTAL - Couverture de flux de trésorerie et d’investissements nets en devises | 8 383 | 8 383 | - | - | (7 135) |
*Déqualification, fin de la relation de couverture.
**Reconnus en autres éléments comptabilisés en capitaux propres ou en résultat pour la partie recyclée en symétrie à l’élément couvert
Couverture de flux de trésorerie et couverture d’investissements nets en devises - Analyse des autres éléments comptabilisés en capitaux propres
En milliers d’euros | 01/01/2024 | Variation de la part efficace | Reclassement en résultat de part efficace | Elément couvert partiellement ou totalement éteint | 31/12/2024 |
Montant des capitaux propres pour les opérations en CFH | 7 135 | (3 689) | (72) | - | 3 374 |
dont couverture de taux | 7 135 | (3 689) | (72) | - | 3 374 |
dont couverture de change | - | - | - | - | - |
TOTAL | 15 349 | (3 689) | (72) | - | 3 374 |
En milliers d’euros | 01/01/2023 | Variation de la part efficace | Reclassement en résultat de part efficace | Elément couvert partiellement ou totalement éteint | 31/12/2023 |
Montant des capitaux propres pour les opérations en CFH | 15 349 | (8 214) | - | - | 7 135 |
dont couverture de taux | 15 349 | (8 214) | - | - | 7 135 |
dont couverture de change | - | - | - | - | - |
TOTAL | 15 349 | (8 214) | - | - | 7 135 |
5.4 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres
Principes comptables
Les actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres sont initialement comptabilisés pour leur juste valeur augmentée des frais de transaction.
❚ Instruments de dettes évalués à la juste valeur par capitaux propres recyclables
En date d’arrêté, ils sont évalués à leur juste valeur et les variations de juste valeur (pied de coupon) sont enregistrées en gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables (les actifs en devises étant monétaires, les variations de juste valeur pour la composante change affectent le résultat). Les principes de détermination de la juste valeur sont décrits en note 9.
Ces instruments sont soumis aux exigences d’IFRS 9 en matière de dépréciation. Les informations relatives au risque de crédit sont présentées en note 7.1. En cas de cession, ces variations de juste valeur sont transférées en résultat.
Les revenus courus ou acquis sur les instruments de dettes sont enregistrés dans le poste « Produits d’intérêts et assimilés » selon la méthode du taux d’intérêt effectif (TIE). Cette méthode est décrite dans la note 5.5 – Actifs au coût amorti.
❚ Instruments de capitaux propres évalués à la juste valeur par capitaux propres non recyclables
En date d’arrêté, ils sont évalués à leur juste valeur et les variations de juste valeur sont enregistrées en gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables (les actifs en devise étant non monétaires, les variations de juste valeur pour la composante change n’affectent pas le résultat). Les principes de détermination de la juste valeur sont décrits en note 9.
La désignation à la juste valeur par capitaux propres non recyclables est une option irrévocable qui s’applique instrument par instrument uniquement aux instruments de capitaux propres non détenus à des fins de transaction. Les pertes de valeur latentes et réalisées restent constatées en capitaux propres sans jamais affecter le résultat. Ces actifs financiers ne font pas l’objet de dépréciation. En cas de cession, ces variations de juste valeur ne sont pas transférées en résultat mais directement dans le poste réserves consolidées en capitaux propres.
Seuls les dividendes affectent le résultat dès lors qu’ils correspondent à un retour sur l’investissement. Ils sont enregistrés dans le poste « Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres » (note 4.4).
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||
Instruments financiers de dettes basiques détenus dans un modèle de collecte et de vente | Instruments de capitaux propres désignés à la juste valeur par capitaux propres | Total | Instruments financiers de dettes basiques détenus dans un modèle de collecte et de vente | Instruments de capitaux propres désignés à la juste valeur par capitaux propres | Total | |
Prêts ou créances sur les établissements de crédit | - | /// | - | - | /// | - |
Prêts ou créances sur la clientèle | - | /// | - | - | /// | - |
Titres de dettes | 477 321 | /// | 477 321 | 399 123 | /// | 399 123 |
Titres de participation | /// | 1 226 833 | 1 226 833 | /// | 1 | 168 432 1 168 432 |
Actions et autres titres de capitaux propres | /// | 348 191 | 348 191 | /// | 342 049 | 342 049 |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres* | 477 321 | 1 575 024 | 2 052 345 | 399 123 | 1 | 510 481 1 909 604 |
Dont dépréciations pour pertes de crédit attendues* | (438) | /// | (438) | (99) | /// | (99) |
Dont gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres (avant impôt)* | (7 099) | 7 383 | 284 | (2 958) | (1 103) | (4 061) |
- Instruments de dette | (7 099) | - | (7 099) | (2 958) | - | (2 958) |
- Instruments de capitaux propres | - | 7 383 | 7 383 | - | (1 103) | (1 103) |
* Détail présenté dans la note 7.1.2.2.
** Y compris la part des participations ne donnant pas le contrôle
Au 31 décembre 2024, les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres incluent plus particulièrement -25 356 milliers d’euros.
Instruments de capitaux propres désignés comme étant à la juste valeur par capitaux propres
Principes comptables
Les instruments de capitaux propres désignés comme étant à la juste valeur par capitaux propres peuvent être : ❚ des titres de participation ;
❚ des actions et autres titres de capitaux propres.
Lors de la comptabilisation initiale, les instruments de capitaux propres désignés comme étant à la juste valeur par capitaux propres sont évalués à la juste valeur majorée des coûts de transaction.
Lors des arrêtés suivants, les variations de juste valeur de l’instrument sont comptabilisées en capitaux propres (OCI).
Les variations de juste valeur ainsi accumulées en capitaux propres ne seront pas reclassées en résultat au cours d’exercices ultérieurs (OCI non recyclables).
Seuls les dividendes sont comptabilisés en résultat lorsque les conditions sont remplies.
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||||
Juste valeur | Dividendes comptabilisés sur la période | Décomptabilisation sur la période | Juste valeur
| Dividendes comptabilisés sur la période | Décomptabilisation sur la période | |||
Instruments de capitaux propres détenus à la fin de la période | Juste valeur à la date de cession | Profit ou perte cumulé à la date de cession | Instruments de capitaux propres détenus à la fin de la période | Juste valeur à la date de cession | Profit ou perte cumulé à la date de cession | |||
Titres de participations | 1 226 833 | 58 045 | 9 | (4) | 1 168 432 | 54 671 | (2 541) | (1 002) |
Dont BPCE | 1 047 824 | 46 628 | - | - | 997 090 | 44 862 | - | - |
Actions et autres titres de capitaux propres | 348 191 | 15 840 | - | - | 342 049 | 14 559 | - | - |
Dont BPCE | 310 455 | 15 840 | - | - | 310 346 | 14 552 | - | - |
TOTAL | 1 575 024 | 73 885 | 9 | (4) | 1 510 481 | 69 230 | (2 541) | (1 002) |
5.5 Actifs au coût amorti
Principes comptables
Les actifs au coût amorti sont des actifs financiers basiques détenus dans un modèle de collecte. La grande majorité des crédits accordés par le groupe est classée dans cette catégorie. Les informations relatives au risque de crédit sont présentées en note 7.1.
Les actifs financiers au coût amorti incluent les prêts et créances consentis aux établissements de crédit et à la clientèle ainsi que les titres au coût amorti tels que les effets publics ou les obligations.
Les prêts et créances sont enregistrés initialement à leur juste valeur augmentée des coûts et diminuée des produits directement attribuables, selon le cas, à la mise en place du crédit ou à l’émission.
Lorsque les prêts sont octroyés à des conditions inférieures aux conditions de marché, une décote correspondant à l’écart entre la valeur nominale du prêt et la somme des flux de trésorerie futurs, actualisés au taux de marché, est comptabilisée en diminution de la valeur nominale du prêt. Le taux de marché est le taux qui est pratiqué par la grande majorité des établissements de la place à un moment donné, pour des instruments et des contreparties ayant des caractéristiques similaires.
Lors des arrêtés ultérieurs, ces actifs financiers sont évalués au coût amorti selon la méthode du Taux d’Intérêt Effectif (TIE). Le TIE est le taux qui actualise les flux de trésorerie futurs à la valeur comptable initiale du prêt. Ce taux inclut les décotes, constatées lorsque les prêts sont octroyés à des conditions inférieures aux conditions de marché, ainsi que les produits et coûts externes de transaction directement liés à la mise en place des prêts et analysés comme un ajustement du rendement effectif du prêt. Aucun coût interne n’est pris en compte dans le calcul du coût amorti.
Prêts garantis par l’Etat
Le prêt garanti par l’Etat (PGE) est un dispositif de soutien mis en place en application de l’article 6 de la loi n°2020-289 du 23 mars 2020 de finances rectificative pour 2020 et de l’arrêté du Ministre de l’Economie et des Finances du 23 mars 2020 accordant la garantie de l’Etat aux établissements de crédit et sociétés de financement à partir du 16 mars 2020 afin de répondre aux besoins de trésorerie des sociétés impactées par la crise sanitaire Covid-19. Le dispositif a été prolongé jusqu’au 30 juin 2022 par la loi n°2021-1900 du 30 décembre 2021 de finances pour 2022.Le PGE doit répondre aux critères d’éligibilité communs à tous les établissements distribuant ce prêt définis par la loi.
Le PGE est un prêt de trésorerie d’une durée d’un an qui comporte un différé d’amortissement sur cette durée. Les sociétés bénéficiaires pourront décider, à l’issue de la première année, d’amortir le PGE sur une durée d’une à cinq années supplémentaires ou de commencer l’amortissement du capital seulement à partir de la deuxième année de la période d’amortissement en ne réglant que les intérêts et le coût de la garantie de l’Etat.
Pour les sociétés éligibles, le montant du PGE est plafonné, dans le cas général (hors entreprises innovantes et de création récente, et hors PGE Saison pour notre clientèle de Tourisme / Hôtellerie / Restauration par exemple), à 25 % du chiffre d’affaires de la société. Le PGE bénéficie d’une garantie de l’Etat à hauteur de 70 à 90 % selon la taille de l’entreprise, les banques conservant ainsi la part du risque résiduel. La garantie de l’Etat couvre un pourcentage du montant restant dû de la créance (capital, intérêts et accessoires) jusqu’à la déchéance de son terme. La garantie de l’Etat pourra être appelée avant la déchéance du terme en présence d’un évènement de crédit La pénalité de remboursement anticipé est fixée au contrat et de manière raisonnable (2 % du capital restant dû pendant la période initiale du prêt, de 3 à 6 % du capital restant dû pendant la période d’amortissement du prêt). Les conditions de prorogation ne sont pas fixées par anticipation mais établies deux à trois mois avant l’échéance de l’option de prorogation, en fonction des conditions de marché.
Les PGE ne peuvent pas être couverts par une autre sûreté ou garantie que celle de l’Etat sauf lorsqu’ils sont octroyés dans le cadre d’un arrêté du Ministre de l’Economie et des Finances. Il est admis que le professionnel ou le dirigeant puisse demander ou se voir proposer, la souscription d’une assurance décès mais pas se la faire imposer.
Compte-tenu de ces caractéristiques, les PGE répondent aux critères de prêts basiques (cf. note 2.5.1). Ils sont comptabilisés dans la catégorie « coût amorti » puisqu’ils sont détenus dans un modèle de gestion de collecte dont l’objectif est de détenir les prêts pour en collecter les flux de trésorerie (cf. note 2.5.1). Lors des arrêtés ultérieurs, ils seront évalués au coût amorti selon la méthode du taux d’intérêt effectif.
Concernant la garantie de l’Etat, elle est considérée comme faisant partie intégrante des termes du contrat et est prise en compte dans le calcul des dépréciations pour pertes de crédit attendues. La commission de garantie payée à l’octroi du crédit par le Groupe BPCE à l’Etat est comptabilisée en résultat de manière étalée sur la durée initiale du PGE selon la méthode du Taux d’Intérêt Effectif (TIE). L’impact est présenté au sein de la marge nette d’intérêt.
Un PGE octroyé à une contrepartie considérée douteuse à l’initiation (Statut 3) est classé en POCI (Purchased or Originated Credit Impaired).
Toutefois, l’octroi d’un PGE à une contrepartie donnée ne constitue pas à lui seul un critère de dégradation du risque, devant conduire à un passage en Statut 2 ou 3 des autres encours de cette contrepartie.
Le PGE Résilience, ouvert au 6 avril 2022, est un complément de PGE pour les entreprises impactées par les conséquences du conflit en Ukraine (notamment pour des entreprises qui seraient au – ou proches du - plafond des 25 % du PGE). Le plafond autorisé est de 15 % du chiffre d’affaires moyen des trois derniers exercices comptables, ou les deux derniers exercices si elles ne disposent que de deux exercices comptables ou le dernier exercice si elles ne disposent que d’un exercice comptable, ou calculé comme le chiffre d’affaires annualisé par projection linéaire à partir du chiffre d’affaires réalisé à date si elles ne disposent d’aucun exercice comptable clos. Hormis pour son montant, soumis au nouveau plafond de 15 % du chiffre d’affaires, ce PGE complémentaire prend la même forme que les PGE instaurés au début de la crise sanitaire : même durée maximale (jusqu’à 6 ans), même période minimale de franchise de remboursement (12 mois), même quotité garantie et prime de garantie. Ce PGE Résilience est entièrement cumulable avec le ou les PGE éventuellement obtenu(s) ou à obtenir initialement jusqu’au 30 juin 2022. Ce dispositif a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2023 dans le cadre de la loi de finances rectificative pour 2023.
Renégociations et restructurations
Lorsque des contrats font l’objet de modifications, la norme
IFRS 9 requiert l’identification des actifs financiers renégociés, restructurés ou réaménagés en présence ou non de difficultés financières et ne donnant pas lieu à décomptabilisation. Le profit ou la perte résultant de la modification d’un contrat est comptabilisé en résultat en cas de modification. La valeur comptable brute de l’actif financier est alors recalculée pour être égale à la valeur actualisée, au taux d’intérêt effectif initial, des flux de trésorerie contractuels renégociés ou modifiés. Une analyse du caractère substantiel des modifications est cependant à mener au cas par cas.
Les encours « restructurés » correspondent aux financements ayant fait l’objet d’aménagements constituant une concession lorsque ces aménagements sont conclus avec des débiteurs faisant face ou sur le point de faire face à des difficultés financières. Les encours « restructurés » résultent donc de la combinaison d’une concession et de difficultés financières.
Les aménagements visés par les « restructurations » doivent apporter une situation plus avantageuse au débiteur (ex : suspension d’échéance d’intérêt ou de principal, prorogation d’échéance, etc.) et sont matérialisés par la mise en place d’avenants modifiant les termes d’un contrat existant ou par le refinancement total ou partiel d’un prêt existant.
La difficulté financière est déterminée en observant un certain nombre de critères tels que l’existence d’impayés de plus de 30 jours ou la présence d’une note sensible. La mise en place d’une « restructuration » n’implique pas nécessairement le classement de la contrepartie concernée par le réaménagement dans la catégorie des défauts bâlois. Le classement en défaut de la contrepartie dépend du résultat du test de viabilité réalisé lors de la restructuration de la contrepartie.
En cas de restructuration suite à un événement générateur de pertes de crédit avéré, le prêt est considéré comme un encours déprécié (au Statut 3) et fait l’objet d’une décote d’un montant égal à l’écart entre l’actualisation des flux contractuels initialement attendus et l’actualisation des flux futurs attendus de capital et d’intérêt suite à la restructuration. Le taux d’actualisation retenu est le taux d’intérêt effectif initial. Cette décote est inscrite au résultat dans le poste « Coût du risque de crédit » et au bilan en diminution de l’encours correspondant. Elle est rapportée au compte de résultat dans la marge d’intérêt selon un mode actuariel sur la durée du prêt. En l’absence de significativité de la décote, le TIE du prêt restructuré est ajusté et aucune décote n’est constatée.
Le prêt restructuré est réinscrit en encours sain (non déprécié, au Statut 1 ou au Statut 2) quand il n’y a plus d’incertitude sur la capacité de l’emprunteur à honorer ses engagements.
Lorsque la restructuration est substantielle (par exemple la conversion en tout ou partie d’un prêt en un instrument de capitaux propres), les nouveaux instruments sont comptabilisés à leur juste valeur. La différence entre la valeur comptable du prêt (ou de la partie du prêt) décomptabilisé(e) et la juste valeur des actifs reçus en échange est inscrite en résultat dans le poste « Coût du risque de crédit ». La dépréciation éventuelle précédemment constituée sur le prêt est ajustée. Elle est entièrement reprise en cas de conversion totale du prêt en nouveaux actifs.
Les moratoires accordés de manière générale aux entreprises et visant à répondre à des difficultés de trésorerie temporaires liées à la crise du Covid-19, sont venus modifier les échéanciers de remboursement de ces créances sans en modifier substantiellement leurs caractéristiques. Ces créances sont donc modifiées sans être décomptabilisées. De plus, l’octroi de cet aménagement ne constitue pas en lui-même un indicateur de difficulté financière desdites entreprises.
Frais et commissions
Les coûts directement attribuables à la mise en place des prêts sont des coûts externes qui consistent essentiellement en commissions versées à des tiers telles que les commissions aux apporteurs d’affaires.
Les produits directement attribuables à l’émission des nouveaux prêts sont principalement composés des frais de dossier facturés aux clients, des refacturations de coûts et des commissions d’engagement de financement (s’il est plus probable qu’improbable que le prêt se dénoue).
5.5.1 Titres au coût amorti
Les commissions perçues sur des engagements de financement qui ne donneront pas lieu à tirage sont étalées de manière linéaire sur la durée de l’engagement.
Les charges et produits relatifs à des prêts d’une durée initiale inférieure à un an sont étalés prorata temporis sans recalcul du TIE. Pour les prêts à taux variable ou révisable, le TIE est recalculé à chaque refixation du taux.
Date d’enregistrement
Les titres sont inscrits au bilan à la date de règlement-livraison.
Les opérations de cession temporaire de titre sont également comptabilisées en date de règlement livraison. En cas de cession partielle d’une ligne de titres, la méthode « premier entré, premier sorti » est retenue, sauf cas particuliers.
Pour les opérations de prise en pension, un engagement de financement donné est comptabilisé entre la date de transaction et la date de règlement livraison.
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Effets publics et valeurs assimilées | 124 499 | 125 239 |
Obligations et autres titres de dettes | 405 025 | 40 441 |
Dépréciations pour pertes de crédit attendues | (1) | (1) |
TOTAL des titres au coût amorti | 529 523 | 165 679 |
La juste valeur des titres au coût amorti est présentée en note 9.
La segmentation des encours et des dépréciations pour pertes de crédit par statut est présentée dans la note 7.1.
5.5.2 Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Comptes ordinaires débiteurs | 2 335 450 | 2 869 213 |
Opérations de pension | - | - |
Comptes et prêts* | 11 224 291 | 9 300 590 |
Autres prêts ou créances sur établissements de crédit | - | - |
Dépôts de garantie versés | 12 360 | 21 900 |
Dépréciations pour pertes de crédit attendues | (4) | (6) |
TOTAL | 13 572 097 | 12 191 697 |
*Les fonds du Livret A, du LDD et du LEP centralisés à la Caisse des Dépôts et Consignations et présentés sur la ligne « Comptes et prêts » s’élèvent à 3 379 millions d’euros au 31 décembre 2024 contre 3 021 millions d’euros au 31 décembre 2023.
La juste valeur des prêts et créances sur établissement de crédit et assimilés est présentée en note 9.
La segmentation des encours et des dépréciations pour pertes de crédit par statut est présentée dans la note 7.1.
Les créances sur opérations avec le réseau s’élèvent à 10 152 millions d’euros au 31 décembre 2024 (8 842 milliers d’euros au 31 décembre 2023).
5.5.3 Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Comptes ordinaires débiteurs | 405 745 | 389 944 |
Autres concours à la clientèle | 36 160 002 | 36 975 818 |
- Prêts à la clientèle financière | - | - |
- Crédits de trésorerie* | 3 283 780 | 3 741 665 |
- Crédits à l'équipement | 12 956 677 | 12 545 490 |
- Crédits au logement | 19 752 535 | 20 505 491 |
- Crédits à l'exportation | 3 327 | 5 801 |
- Opérations de pension | - | - |
- Opérations de location-financement | - | - |
- Prêts subordonnés** | 4 244 | 4 240 |
- Autres crédits | 159 439 | 173 131 |
Autres prêts ou créances sur la clientèle | 20 | 5 451 |
Dépôts de garantie versés | 980 | 795 |
Prêts et créances bruts sur la clientèle | 36 566 747 | 37 372 008 |
Dépréciations pour pertes de crédit attendues | (634 669) | (652 994) |
TOTAL | 35 932 078 | 36 719 014 |
*Les prêts garantis par l’Etat (PGE) sont présentés au sein des crédits de trésorerie et s’élèvent à 514 733 milliers d’euros au 31 décembre 2024 contre 1 006 130 milliers d’euros au 31 décembre 2023.
**Au 31 décembre 2024, 4 244 milliers d’euros de Prêts Participatifs Relance (PPR) ont été comptabilisés.
La juste valeur des prêts et créances sur la clientèle est présentée en note 9.
La segmentation des encours et des dépréciations pour pertes de crédit par statut est présentée dans la note 7.1.
5.6 Reclassements d’actifs financiers
Principes comptables
Les reclassements d’actifs financiers en IFRS 9 sont limités. Il n’est pas possible de reclasser un titre au coût amorti en cas de simple illiquidité des marchés. Un reclassement est possible uniquement dans le cas où le modèle de gestion a changé en raison d’une décision stratégique du management. De ce fait, il s’agit de cas très limités (exemple : vente d’un secteur d’activité se traduisant par un passage en gestion extinctive des actifs concernés, restructuration d’activité, …).
Dans ce cas, le reclassement est prospectif et n’implique pas de requalification affectant les périodes antérieures. Le Groupe BPAURA n’a pas procédé à des reclassements significatifs.
5.7 Comptes de régularisation et actifs divers
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Comptes d'encaissement | 3 721 | 5 534 |
Charges constatées d'avance | 4 686 | 4 150 |
Produits à recevoir | 50 807 | 46 483 |
Autres comptes de régularisation | 53 742 | 64 922 |
Comptes de régularisation - actif | 112 956 | 121 089 |
Comptes de règlement débiteurs sur opérations sur titres | 300 | 3 303 |
Dépôts de garantie versés | - | - |
Débiteurs divers | 97 392 | 88 995 |
Actifs divers | 97 692 | 92 298 |
TOTAL des comptes de régularisation et actifs divers | 210 648 | 213 387 |
5.8 Actifs non courants destinés à être cédés et dettes liées
Principes comptables
En cas de décision de vendre des actifs non courants avec une forte probabilité pour que cette vente intervienne dans les 12 mois, les actifs concernés sont isolés au bilan dans le poste « Actifs non courants destinés à être cédés ». Les passifs qui leur sont éventuellement liés sont également présentés séparément dans un poste dédié « Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés ».
Dès lors qu’ils sont classés dans cette catégorie, les actifs non courants cessent d’être amortis et sont évalués au plus bas de leur valeur comptable ou de leur juste valeur minorée des coûts de la vente. Les instruments financiers restent évalués selon les principes de la norme IFRS 9.
Un actif (ou un groupe d’actifs) non courant est destiné à être cédé lorsque sa valeur comptable est recouvrée par le biais d’une transaction de vente. Cet actif (ou groupe d’actifs) doit être disponible immédiatement en vue de la vente et il doit être hautement probable que cette vente intervienne dans les douze mois.
5.9 Immeubles de placement
Principes comptables
Conformément à la norme IAS 40, les immeubles de placement sont des biens immobiliers détenus dans le but d’en retirer des loyers et de valoriser le capital investi.
Le traitement comptable des immeubles de placement est identique à celui des immobilisations corporelles pour les entités du groupe à l’exception de certaines entités d’assurance qui comptabilisent leurs immeubles représentatifs de placements d’assurance à la juste valeur avec constatation de la variation en résultat. La juste valeur est le résultat d’une approche multicritères par capitalisation des loyers au taux du marché et comparaison avec le marché des transactions.
La juste valeur des immeubles de placement du groupe est communiquée à partir des résultats d’expertises régulières sauf cas particulier affectant significativement la valeur du bien.
Les biens immobiliers en location simple peuvent avoir une valeur résiduelle venant en déduction de la base amortissable.
Les plus ou moins-values de cession d’immeubles de placement sont inscrites en résultat sur la ligne « Produits ou charges nets des autres activités » à l’exception des activités d’assurance classées en « Produits des activités d’assurance ».
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||
Valeur brute | Cumul des amortissements et pertes de valeur | Valeur nette | Valeur brute | Cumul des amortissements et pertes de valeur | Valeur nette | |
Immeubles comptabilisés au coût historique | 7 444 | (5 860) | 1 584 | 7 477 | (5 763) | 1 714 |
Immeubles comptabilisés à la juste valeur | /// | /// | /// | /// | /// | /// |
TOTAL des immeubles de placement | 7 444 | (5 860) | 1 584 | 7 477 | (5 763) | 1 714 |
La juste valeur des immeubles de placement s’élève à 1 584 milliers d’euros au 31 décembre 2024 (1 714 milliers d’euros au 31 décembre 2023).
La juste valeur des immeubles de placement est classée en niveau 3 dans la hiérarchie des justes valeurs de la norme IFRS 13.
5.10 Immobilisations
Principes comptables
Ce poste comprend les immobilisations corporelles d’exploitation, les biens mobiliers acquis en vue de la location simple et les biens mobiliers temporairement non loués dans le cadre d’un contrat de location-financement. Les parts de SCI sont traitées comme des immobilisations corporelles.
Conformément aux normes IAS 16 et IAS 38, une immobilisation corporelle ou incorporelle est comptabilisée en tant qu’actif si :
❚ il est probable que les avantages économiques futurs associés à cet actif iront à l’entreprise ; ❚ le coût de cet actif peut être évalué de manière fiable.
Les immobilisations d’exploitation sont enregistrées pour leur coût d’acquisition éventuellement augmenté des frais d’acquisition qui leur sont directement attribuables. Les logiciels créés, lorsqu’ils remplissent les critères d’immobilisation, sont comptabilisés à leur coût de production, incluant les dépenses externes et les frais de personnel directement affectables au projet. La méthode de comptabilisation des actifs par composants est appliquée à l’ensemble des constructions.
Après comptabilisation initiale, les immobilisations sont évaluées à leur coût diminué du cumul des amortissements et des pertes de valeur. La base amortissable tient compte de la valeur résiduelle, lorsque celle-ci est mesurable et significative.
Les immobilisations sont amorties en fonction de la durée de consommation des avantages économiques attendus, qui correspond en général à la durée de vie du bien. Lorsqu’un ou plusieurs composants d’une immobilisation ont une utilisation différente ou procurent des avantages économiques différents, ces composants sont amortis sur leur propre durée d’utilité. Les durées d’amortissement suivantes ont été retenues pour les Banques Populaires :
❚ façades/couverture/étanchéité : 20 à 40 ans ;
❚ fondations/ossatures : 30 à 60 ans ;
❚ ravalements : 10 à 20 ans ;
❚ équipements techniques : 10 à 20 ans ; ❚ aménagements intérieurs : 8 à 15 ans.
Pour les autres catégories d’immobilisations, la durée d’utilité se situe en général dans une fourchette de 5 à 15 ans.
Les immobilisations font l’objet d’un test de dépréciation lorsqu’à la date de clôture d’éventuels indices de pertes de valeur sont identifiés. Dans l’affirmative, la nouvelle valeur recouvrable de l’actif est comparée à la valeur nette comptable de l’immobilisation. En cas de perte de valeur, une dépréciation est constatée en résultat.
Cette dépréciation est reprise en cas de modification de la valeur recouvrable ou de disparition des indices de perte de valeur. Les actifs donnés en location simple sont présentés à l’actif du bilan parmi les immobilisations corporelles lorsqu’il s’agit de biens mobiliers.
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||
Valeur brute | Cumul des amortissements et pertes de valeur | Valeur nette | Valeur brute | Cumul des amortissements et pertes de valeur | Valeur nette | |
Immobilisations corporelles | 501 661 | (348 742) | 107 684 | 456 426 | (348 742) | 107 684 |
Biens immobiliers | 105 916 | (73 268) | 32 648 | 98 273 | (71 406) | 26 867 |
Biens mobiliers | 395 745 | (292 120) | 103 643 | 358 153 | (277 336) | 80 817 |
Immobilisations corporelles données en location simple | - | - | - | - | - | - |
Biens mobiliers | - | - | - | - | - | - |
Droits d'utilisation au titre de contrats de location | 101 633 | (71 805) | 29 828 | 90 575 | (62 846) | 27 729 |
Portant sur des biens immobiliers | 101 633 | (71 805) | 29 828 | 90 575 | (62 846) | 27 729 |
dont contractés sur la période | 1 278 | (90) | 1 188 | 2 487 | (177) | 2 310 |
Portant sur des biens mobiliers | - | - | - | - | - | - |
dont contractés sur la période | - | - | - | - | - | - |
TOTAL des immobilisations corporelles | 603 294 | (437 193) | 166 119 | 547 001 | (411 588) | 135 413 |
Immobilisations incorporelles | 6 303 | (6 232) | 71 | 6 303 | (6 230) | 73 |
Droit au bail | 2 400 | (2 364) | 36 | 2 400 | (2 364) | 36 |
Logiciels | 3 872 | (3 866) | 4 | 3 872 | (3 866) | 6 |
Autres immobilisations incorporelles | 31 | - | 31 | 31 | - | 31 |
TOTAL des immobilisations incorporelles | 6 303 | (6 232) | 71 | 6 303 | (6 230) | 73 |
5.11 Dettes representées par un titre
Principes comptables
Les dettes émises qui ne sont pas classées comme des passifs financiers évalués à la juste valeur par résultat ni comme des capitaux propres sont initialement comptabilisées à leur juste valeur diminuée des frais de transaction, et sont évaluées en date de clôture selon la méthode du coût amorti en utilisant la méthode du TIE.
Ces instruments sont enregistrés au bilan en dettes envers les établissements de crédit, dettes envers la clientèle et dettes représentées par un titre.
Les dettes représentées par un titre sont ventilées selon la nature de leur support, à l’exclusion des titres subordonnés classés au poste « Dettes subordonnées ».
Les titres sont inscrits au bilan à la date de règlement-livraison.
En cas de cession partielle d’une ligne de titres, la méthode « premier entré, premier sorti » est retenue, sauf cas particuliers.
Une catégorie de passifs éligibles au numérateur du TLAC (exigence en Total Loss Absorbing Capacity) a été introduite par la loi française et désignée communément « senior non préférée ». Ces passifs ont un rang intermédiaire entre celui des fonds propres et des autres dettes dites « senior préférées ».
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Emprunts obligataires | 553 081 | 308 590 |
Titres du marché interbancaire et titres de créances négociables | 656 687 | 653 928 |
Autres dettes représentées par un titre qui ne sont ni non préférées ni subordonnées | - | - |
Dettes non préférées | - | - |
Total | 1 209 768 | 962 518 |
Dettes rattachées | 6 820 | 8 063 |
TOTAL des dettes représentées par un titre | 1 216 588 | 970 581 |
La juste valeur des dettes représentées par un titre est présentée en note 9.
5.12 Dettes envers les établissements de crédit et assimilés et envers la clientèle
Principes comptables
Les dettes, qui ne sont pas classées comme des passifs financiers évalués à la juste valeur par résultat ni comme des capitaux propres, sont enregistrées au bilan en « Dettes envers les établissements de crédit » ou en « Dettes envers la clientèle ».
Ces dettes émises sont initialement comptabilisées à leur juste valeur diminuée des frais de transaction, et sont évaluées en date de clôture selon la méthode du coût amorti en utilisant la méthode du TIE.
Ces instruments sont enregistrés au bilan en dettes envers les établissements de crédit, dettes envers la clientèle et dettes représentées par un titre (note 5.11).
Les opérations de cession temporaire de titre sont comptabilisées en date de règlement livraison.
Pour les opérations de mise en pension de titres, un engagement de financement reçu est comptabilisé entre la date de transaction et la date de règlement livraison lorsque ces opérations sont comptabilisées en « Dettes ».
Les opérations de refinancement à long terme (TLTRO3) auprès de la BCE ont été remboursées en totalité fin mars 2024.
Pour rappel, ces opérations étaient comptabilisées au coût amorti conformément aux règles d’IFRS 9. Les intérêts étaient constatés en résultat selon la méthode du taux d’intérêt effectif estimé en fonction des hypothèses d’atteinte des objectifs de production de prêts fixés par la BCE. S’agissant d’un taux de rémunération révisable, le taux d’intérêt effectif appliqué variait d’une période à l’autre. Le Groupe BPCE a atteint les objectifs de production de prêts fixés par la BCE. Ainsi, la bonification de - 0,50 % a été constatée en produit sur la période de 12 mois concernée. Le 28 octobre 2022, la BCE a annoncé une modification de la rémunération du TLTRO3 :
❚ Entre le 23 juin 2022 et le 22 novembre 2022, le taux applicable est le taux de facilité de dépôt moyen de la BCE depuis la date de départ du TLTRO3 jusqu’au 22 novembre 2022 ;
❚ à partir du 23 novembre, le taux applicable est le taux moyen de facilité de dépôt de la BCE applicable jusqu’à la date d’échéance ou la date de remboursement anticipé de chaque opération TLTRO III en cours.
5.12.1 Dettes envers les établissements de crédit et assimilés
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Comptes à vue | 19 350 | 18 815 |
Opérations de pension | - | - |
Dettes rattachées | 6 | 25 |
Dettes à vue envers les établissements de crédit et assimilés | 19 356 | 18 840 |
Emprunts et comptes à terme | 15 565 932 | 14 702 708 |
Opérations de pension | - | - |
Dettes rattachées | 108 828 | 118 948 |
Dettes à termes envers les établissements de crédit et assimiliés | 15 674 760 | 14 821 656 |
Dépôts de garantie reçus | 131 005 | 188 705 |
TOTAL des dettes envers les établissements de crédit et assimilés | 15 825 121 | 15 029 201 |
La juste valeur des dettes envers les établissements de crédit est présentée en note 9.
Les dettes sur opérations avec le réseau s’élèvent à 12 254 millions d’euros au 31 décembre 2024 (11 587 milliers d’euros au 31 décembre 2023).
L’augmentation des opérations avec le réseau en 2024 est liée à l’optimisation de la circulation de liquidité réglementaire au sein du groupe par l’organe central.
5.12.2 Dettes envers la clientèle
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Comptes ordinaires créditeurs | 13 285 003 | 13 980 638 |
Livret A | 3 770 536 | 3 408 015 |
Plans et comptes épargne-logement | 2 501 035 | 2 516 600 |
Autres comptes d’épargne à régime spécial | 4 416 731 | 4 683 166 |
Dettes rattachées | - | - |
Comptes d’épargne à régime spécial | 10 688 302 | 10 607 781 |
Comptes et emprunts à vue | 15 891 | 38 594 |
Comptes et emprunts à terme | 7 373 512 | 6 812 463 |
Dettes rattachées | 135 408 | 75 925 |
Autres comptes de la clientèle | 7 524 811 | 6 926 982 |
A vue | - | - |
A terme | - | - |
Dettes rattachées | - | - |
Opérations de pension | - | - |
Autres dettes envers la clientèle | - | - |
Dépôts de garantie reçus | 79 602 | 65 886 |
TOTAL des dettes envers la clientèle | 31 577 718 | 31 581 287 |
La juste valeur des dettes envers la clientèle est présentée en note 9.
5.13 Comptes de régularisation et passifs divers
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Comptes d'encaissement | 38 234 | 15 629 |
Produits constatés d'avance | 12 859 | 11 773 |
Charges à payer | 153 442 | 173 149 |
Autres comptes de régularisation créditeurs | 24 573 | 33 091 |
Comptes de régularisation – passif | 229 108 | 233 642 |
Comptes de règlement créditeurs sur opérations sur titres | 12 307 | 12 970 |
Créditeurs divers | 71 118 | 75 094 |
Passifs locatifs | 29 071 | 26 860 |
Passifs divers | 112 496 | 114 924 |
TOTAL des comptes de régularisation et passifs divers | 341 604 | 348 566 |
5.14 Provisions
Principes comptables
Les provisions autres que celles relatives aux engagements sociaux et assimilés, aux provisions épargne-logement, aux risques d’exécution des engagements par signature et aux contrats d’assurance concernent essentiellement les litiges, amendes, risques fiscaux (autres que l’impôt sur le résultat) et restructurations.
Les provisions sont des passifs dont l’échéance ou le montant est incertain. Une provision doit être comptabilisée lorsqu’il existe une obligation actuelle (juridique ou implicite) résultant d’événements passés, dont il est probable que le règlement nécessitera une sortie de ressources, et dont le montant peut être estimé de manière fiable.
Le montant comptabilisé en provision correspond à la meilleure estimation de la dépense nécessaire au règlement de l’obligation actuelle à la date de clôture.
Les provisions sont actualisées dès lors que l’effet d’actualisation est significatif.
Les dotations et reprises de provisions sont enregistrées en résultat sur les lignes correspondant à la nature des dépenses futures couvertes.
Engagements sur les contrats d’épargne-logement
Les Comptes Epargne-Logement (CEL) et les Plans EpargneLogement (PEL) sont des produits d’épargne proposés aux particuliers dont les caractéristiques sont définies par la loi de 1965 sur l’épargne-logement et les décrets pris en application de cette loi.
Le régime d’épargne-logement génère des engagements de deux natures pour les établissements qui le commercialisent : ❚ l’engagement de devoir, dans le futur, accorder à la clientèle des crédits à un taux déterminé fixé à l’ouverture du contrat pour les PEL ou à un taux fonction de la phase d’épargne pour les contrats CEL ;
❚ l’engagement de devoir rémunérer l’épargne dans le futur à un taux fixé à l’ouverture du contrat pour une durée indéterminée pour les PEL ou à un taux fixé chaque semestre en fonction d’une formule d’indexation fixée par la loi pour les contrats de CEL.
Les engagements présentant des conséquences potentiellement défavorables sont évalués pour chacune des générations de plans d’épargne-logement, d’une part et pour l’ensemble des comptes épargne-logement, d’autre part.
Les risques attachés à ces engagements sont couverts par une provision dont le montant est déterminé par l’actualisation des résultats futurs dégagés sur les encours en risque : ❚ l’encours d’épargne en risque correspond au niveau d’épargne futur incertain des plans existants à la date de calcul de la provision. Il est estimé statistiquement en tenant compte du comportement des souscripteurs épargnants, pour chaque période future, par différence entre les encours d’épargne probables et les encours d’épargne minimum attendus ; ❚ l’encours de crédit en risque correspond aux encours de crédit déjà réalisés mais non encore échus à la date de calcul et des crédits futurs estimés statistiquement en tenant compte du comportement de la clientèle et des droits acquis et projetés attachés aux comptes et plans d’épargne-logement. Les engagements sont estimés par application de la méthode « Monte-Carlo » pour traduire l’incertitude sur les évolutions potentielles des taux et leurs conséquences sur les comportements futurs modélisés des clients et sur les encours en risque. Sur cette base, une provision est constituée sur une même génération de contrats en cas de situation potentiellement défavorable pour le groupe, sans compensation entre générations.
La provision est inscrite au passif du bilan et les variations sont enregistrées en produits et charges d’intérêts.
Les provisions sont détaillées dans le tableau de variations ci-dessous, à l’exception des provisions pour pertes de crédit attendues sur les engagements de financement et de garantie qui sont détaillées à la note 7.
5.14.1 Encours collectés au titre de l’épargne-logement
En milliers d'euros | 01/01/2024 | Augmentation | Utilisation | Reprises non utilisées | Autres mouvements* | 31/12/2024 |
Provisions pour engagements sociaux* | 45 452 | 1 748 | (361) | (2 498) | (5 018) | 39 323 |
Provisions pour restructurations | - | - | - | - | - | - |
Risques légaux et fiscaux | 2 552 | 632 | - | (154) | - | 3 030 |
Engagements de prêts et garanties** | 30 886 | 15 362 | - | (9 849) | - | 36 399 |
Provisions pour activité d'épargne-logement | 20 400 | - | - | (4 885) | - | 15 515 |
Autres provisions d'exploitation | 22 895 | 3 022 | - | (3 156) | - | 22 761 |
TOTAL des provisions | 122 185 | 20 764 | (361) | (20 542) | (5 018) | 117 028 |
*Les autres mouvements comprennent les écarts de réévaluation des régimes postérieurs à l’emploi à prestations définies.
S’agissant des droits à congés payés, et faisant suite à l’arrêt de la Cour de cassation 13 septembre 2023, il est à noter que l’article 37 de la loi du 22 avril 2024 définit désormais les modalités d’adaptation du Code du travail français avec le droit européen. Ces amendements concernent notamment la période de référence à retenir, les possibilités de report des droits à congés payés, la période de rétroactivité applicable à ces dispositions, et enfin le nombre de jours de congés auxquels le salarié a droit en cas d’accident ou maladie d’origine professionnelle ou non professionnelle. Le Groupe BPCE a provisionné l’impact potentiel dans ses comptes au 31 décembre 2024.
**Les provisions pour engagements de prêts et garanties sont estimées selon la méthodologie d’IFRS 9 depuis le 1er janvier 2018.
5.14.2 Encours de crédits octroyés au titre de l’épargne-logement 5.14.2.1 Encours collectés au titre de l’épargne-logement
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Encours collectés au titre des Plans d'épargne logement (PEL) - ancienneté de moins de 4 ans | 663 558 | 252 482 |
- ancienneté de plus de 4 ans et de moins de 10 ans | 967 034 | 1 395 052 |
- ancienneté de plus de 10 ans | 586 421 | 646 333 |
Encours collectés au titre des plans épargne-logement | 2 217 013 | 2 293 867 |
Encours collectés au titre des comptes épargne-logement | 213 404 | 209 948 |
TOTAL des encours collectés au titre de l'épargne-logement | 2 430 417 | 2 503 816 |
5.14.2.2 Encours de crédits octroyés au titre de l’épargne-logement
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Encours de crédits octroyés au titre des plans épargne-logement | 3 243 | 372 |
Encours de crédits octroyés au titre des comptes épargne-logement | 1 389 | 1 151 |
TOTAL des encours de crédits octroyés au titre de l'épargne-logement | 4 632 | 1 523 |
5.14.2.3 Provisions constituées au titre de l’épargne-logement
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Provisions constituées au titre des PEL - ancienneté de moins de 4 ans | - | 2 514 |
- ancienneté de plus de 4 ans et de moins de 10 ans | - | 2 623 |
- ancienneté de plus de 10 ans | 11 784 | 9 775 |
Provisions constituées au titre des plans épargne-logement | 11 784 | 14 912 |
Provisions constituées au titre des comptes épargne-logement | 3 670 | 5 493 |
Provisions constituées au titre des crédits PEL | 45 | 14 |
Provisions constituées au titre des crédits CEL | 16 | (18) |
Provisions constituées au titre des crédits épargne logement | 61 | (4) |
TOTAL des provisions constituées au titre de l'épargne-logement | 15 515 | 20 401 |
5.15 Dettes subordonnées
Principes comptables
Les dettes subordonnées se distinguent des créances ou des obligations émises en raison du remboursement qui n’interviendra qu’après le désintéressement de tous les créanciers privilégiés ou chirographaires, mais avant le remboursement des prêts et titres participatifs et des titres supersubordonnés.
Les dettes subordonnées que l’émetteur est tenu de rembourser sont classées en dettes et initialement comptabilisées à leur juste valeur diminuée des frais de transaction, et sont évaluées en date de clôture selon la méthode du coût amorti en utilisant la méthode du TIE.
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Dettes subordonnées désignées à la juste valeur sur option | - | - |
DETTES SUBORDONNÉES À LA JUSTE VALEUR PAR RÉSULTAT | - | - |
Dettes subordonnées à durée déterminée | - | - |
Dettes subordonnées à durée indéterminée | - | - |
Dettes supersubordonnées à durée indéterminée | - | - |
Actions de préférence | - | - |
Dépôts de garantie à caractère mutuel | 25 377 | 26 882 |
Dettes subordonnées et assimilés | 25 377 | 26 882 |
Dettes rattachées | - | - |
Réévaluation de la composante couverte | - | - |
DETTES SUBORDONNÉES AU COÛT AMORTI | 25 377 | 26 882 |
TOTAL DES DETTES SUBORDONNÉES | 25 377 | 26 882 |
La juste valeur des dettes subordonnées est présentée en note 9.2.
En milliers d'euros | 01/01/2024 | Emission * | Remboursement * | Autres mouvements | 31/12/2024 |
DETTES subordonnées à la juste valeur par résultat | - | - | - | - | - |
Dettes subordonnées à durée déterminée | - | - | - | - | - |
Dettes subordonnées à durée indéterminée | - | - | - | - | - |
Dettes supersubordonnées à durée indéterminée | - | - | - | - | - |
Actions de préférence | - | - | - | - | - |
Dépôts de garantie à caractère mutuel | 26 882 | 2 532 | (4 037) | - | 25 377 |
DETTES Subordonnées au coût amorti | 26 882 | 2 532 | (4 037) | - | 25 377 |
DETTES Subordonnées et assimilés | 26 882 | 2 532 | (4 037) | - | 25 377 |
Évolution des dettes subordonnées et assimilés au cours de l’exercice
*Au cours de l’exercice 2024, 2 532 K€ de souscription et 4 037 K€ de remboursement de fonds de garanties des différentes sociétés de cautions mutuelles
ont été réalisées.
Les titres supersubordonnés qualifiés d’instruments de capitaux propres sont présentés à la note 5.16.
5.16 Actions ordinaires et instruments de capitaux propres émis
Principes comptables
Les instruments financiers émis sont qualifiés d’instruments de dettes ou de capitaux propres selon qu’il existe ou non une obligation contractuelle pour l’émetteur de remettre des liquidités ou un autre actif financier ou encore d’échanger des instruments dans des conditions potentiellement défavorables. Cette obligation doit résulter de clauses et de conditions propres au contrat et pas seulement de contraintes purement économiques.
Par ailleurs, lorsqu’un instrument est qualifié de capitaux propres :
❚ Sa rémunération affecte les capitaux propres. En revanche, l’effet impôt sur ces distributions peut être comptabilisé selon l’origine des montants distribués, en réserves consolidées, en gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres ou en résultat, conformément à l’amendement à IAS 12 de décembre 2017 applicable au 1er janvier 2019. Ainsi, lorsque la distribution répond à la notion de dividendes au sens d’IFRS 9, l’effet impôt est inscrit en résultat. Cette disposition trouve à s’appliquer aux intérêts relatifs aux émissions de titres super subordonnés à durée indéterminée considérés comme des dividendes d’un point de vue comptable ; ❚ l’instrument ne peut être un sous-jacent éligible à la
comptabilité de couverture ;
❚ si l’émission est en devises, elle est figée à sa valeur historique résultant de sa conversion en euros à sa date initiale d’inscription en capitaux propres.
Enfin, lorsque ces instruments sont émis par une filiale, ils sont présentés parmi les « Participations ne donnant pas le contrôle ». Lorsque leur rémunération est à caractère cumulatif, elle est imputée sur le « Résultat part du groupe », pour venir augmenter le résultat des « Participations ne donnant pas le contrôle ».
En revanche, lorsque leur rémunération n’a pas de caractère cumulatif, elle est prélevée sur les réserves consolidées part du groupe. 5.16.1 Parts sociales
Principes comptables
L’interprétation IFRIC 2, consacrée au traitement des parts sociales et instruments assimilés des entités coopératives, précise les dispositions de la norme IAS 32, en rappelant que le droit contractuel d’un membre de demander le remboursement de ses parts ne crée pas automatiquement une obligation pour l’émetteur. La classification comptable est dès lors déterminée après examen des conditions contractuelles.
Selon cette interprétation, les parts de membres sont des capitaux propres si l’entité dispose d’un droit inconditionnel de refuser le remboursement ou s’il existe des dispositions légales ou statutaires interdisant ou limitant fortement le remboursement.
En raison des dispositions statutaires existantes, relatives en particulier au niveau de capital minimum, les parts sociales émises par les entités concernées dans le groupe sont classées en capitaux propres.
Au 31 décembre 2024, le capital se décompose comme suit : ❚ 1 741 229 milliers d’euros de parts sociales entièrement souscrites par les sociétaires des Banques Populaires (1 733 561 milliers d’euros au 31 décembre 2023) ; ❚ 4 412 milliers d’euros de parts sociales des différentes sociétés de cautions mutuelles (4 402 milliers d’euros au 31 décembre 2023).
5.17 Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres
Principes comptables
Pour les actifs financiers de capitaux propres comptabilisés en capitaux propres, en cas de cession, les variations de juste valeur ne sont pas transférées en résultat. On parle d’éléments non recyclables en résultat.
En milliers d’euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 | ||||
Brut | Impôt | Net | Brut | Impôt | Net | |
Ecarts de conversion | - | /// | - | - | /// | - |
Réévaluation des actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres recyclables | (4 141) | 1 157 | (2 984) | (2 687) | 558 | (2 129) |
Réévaluation des actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres recyclables | - | - | - | - | - | - |
Réévaluation des instruments dérivés de couverture d'éléments recyclables en résultat net | (3 761) | 975 | (2 786) | (8 214) | 2 125 | (6 089) |
Eléments de la quote-part des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres des entreprises mises en équivalence | - | - | - | - | - | - |
Autres éléments comptabilisés par capitaux propres d'éléments recyclables en résultat net | - | - | - | - | - | - |
Éléments recyclables en résultat | (7 902) | 2 132 | (5 770) | (10 901) | 2 683 | (8 218) |
Réévaluation des immobilisations Réévaluation (ou écarts actuariels) au titre des régimes à prestations définies | 5 907 | (1 528) | 4 379 | (7 025) | 1 885 | (5 140) |
Réévaluation du risque de crédit propres des passifs financiers ayant fait l'objet d'une option de comptabilisation à la juste valeur par résultat | - | - | - | - | - | - |
Réévaluation des actifs financiers de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres | 8 486 | 150 | 8 636 | 43 015 | 98 | 43 113 |
Réévaluation des actifs disponibles à la vente de l'activité d'assurance | - | - | - | - | - | - |
Eléments de la quote-part des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur entreprises mises en équivalence | - | - | - | - | - | - |
Autres éléments comptabilisés par capitaux propres d'éléments non recyclables en résultat net | - | - | - | - | - | - |
Éléments non recyclables en résultat | 14 393 | (1 378) | 13 015 | 35 990 | 1 983 | 37 973 |
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres (nets d’impôts) | 6 491 | 754 | 7 245 | 25 089 | 4 666 | 29 755 |
Part du groupe | 6 491 | 754 | 7 245 | 25 091 | 4 666 | 29 756 |
Participations ne donnant pas le contrôle | - | - | - | (2) | - | (1) |
5.18 Compensation d’actifs et de passifs financiers
Principes comptables
Les actifs et passifs financiers sous accord de compensation ne peuvent faire l’objet d’une compensation comptable que s’ils satisfont aux critères de compensation restrictifs de la norme IAS 32.
Dans le cas où les dérivés ou les encours de pensions livrées de gré à gré faisant l’objet de conventions cadres ne respectent pas les critères du règlement net ou si la réalisation d’un règlement simultané de l’actif et du passif ne peut être démontré ou si le droit à compenser ne peut être exercé qu’en cas de défaillance, d’insolvabilité ou de faillite de l’une ou l’autre des parties au contrat, la compensation comptable ne peut être réalisée. Néanmoins l’effet de ces conventions sur la réduction de l’exposition est matérialisé dans le second tableau.
Pour ces instruments, les colonnes « Actifs financiers associés et instruments financiers reçus en garantie » et « Passifs financiers associés et instruments financiers donnés en garantie » comprennent notamment :
❚ pour les opérations de dérivés, les justes valeurs de sens inverse avec la même contrepartie, ainsi que les appels de marge sous forme de titres.
Les appels de marge reçus ou versés en trésorerie figurent dans les colonnes « Appels de marge reçus (cash collateral) » et « Appels de marge versés (cash collateral) ».
5.18.1 Actifs financiers
Effets de la compensation comptable sur actifs financiers au bilan liés aux accords de compensation
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||
Montant brut des actifs financiers* | Montant brut des passifs financiers compensés au bilan | Montant net des actifs financiers présenté au bilan | Montant brut des actifs financiers | Montant brut des passifs financiers compensés au bilan | Montant net des actifs financiers présenté au bilan | |
Instruments dérivés (transaction et couverture) | 215 423 | - | 215 423 | 276 259 | - | 276 259 |
Opérations de pension | - | - | - | - | - | - |
Actifs financiers à la juste valeur | 215 423 | - | 215 423 | 276 259 | - | 276 259 |
Opérations de pension (portefeuille de prêts et créances) | - | - | - | - | - | - |
TOTAL | 215 423 | - | 215 423 | 276 259 | - | 276 259 |
*Comprend le montant brut des actifs financiers faisant l’objet d’une compensation ou d’un accord de compensation globale exécutoire ou similaire ainsi que les actifs financiers ne faisant l’objet d’aucun accord.
Effets des accords de compensation non pris en compte comptablement sur les actifs financiers
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||||
Montant net des actifs financiers présenté au bilan | Passifs financiers associés et instruments financiers reçus en garantie* | Appels de marge reçus (cash collateral) | Exposition nette | Montant net des actifs financiers présenté au bilan | Passifs financiers associés et instruments financiers reçus en garantie | Appels de marge reçus (cash collateral) | Montant net des actifs financiers présenté au bilan | |
Dérivés | 215 423 | 48 733 | 119 000 | 47 690 | 276 259 | - | 176 700 | 99 559 |
Opérations de pension | - | - | - | - | - | - | - | |
Autres actifs | - | - | - | - | - | - | - | |
TOTAL | 215 423 | 48 733 | 119 000 | 47 690 | 276 259 | 176 700 | 99 559 | |
*Incluent la prise en compte des garanties reçues sous forme de titres.
L’exposition nette n’est donc pas le reflet de la position comptable, car elle prend en compte la réduction de l’exposition liée aux accords qui ne répondent pas aux critères de compensation restrictifs de la norme IAS 32.
5.18.2 Passifs financiers
Effets de la compensation comptable sur passifs financiers au bilan liés aux accords de compensation
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||
Montant brut des passifs financiers* | Montant brut des actifs financiers compensés au bilan | Montant net des passifs financiers présenté au bilan | Montant brut des passifs financiers | Montant brut des actifs financiers compensés au bilan | Montant net des passifs financiers présenté au bilan | |
Instruments dérivés (transaction et couverture) | 103 336 | - | 103 336 | 104 675 | - | 104 675 |
Opérations de pension | - | - | - | - | - | - |
Autres instruments financiers | - | - | - | - | - | - |
Passifs financiers à la juste valeur | 103 336 | - | 103 336 | 104 675 | - | 104 675 |
Opérations de pension (portefeuille de dettes) | - | - | - | - | - | - |
Autres instruments financiers (portefeuille de dettes) | - | - | - | - | - | - |
TOTAL | 103 336 | - | 103 336 | 104 675 | - | 104 675 |
*Comprend le montant brut des passifs financiers faisant l’objet d’une compensation ou d’un accord de compensation globale exécutoire ou similaire ainsi que les actifs financiers ne faisant l’objet d’aucun accord.
Effets des accords de compensation non pris en compte comptablement sur les passifs financiers
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||||
Montant net des passifs financiers présenté au bilan | Actifs financiers associés et instruments financiers donnés en garantie* | Appels de marge versés (cash collateral) | Exposition nette | Montant net des passifs financiers présenté au bilan | Actifs financiers associés et instruments financiers donnés en garantie | Appels de marge versés (cash collateral) | Exposition nette | |
Dérivés | 103 336 | 48 733 | 12 360 | 42 243 | 104 675 | - | 21 900 | 82 775 |
Opérations de pension | - | - | - | - | - | - | - | - |
Autres passifs | - | - | - | - | - | - | - | - |
TOTAL | 103 336 | 48 733 | 12 360 | 42 243 | 104 675 | - | 21 900 | 82 775 |
*Incluent la prise en compte des garanties reçues sous forme de titres.
L’exposition nette n’est donc pas le reflet de la position comptable, car elle prend en compte la réduction de l’exposition liée aux accords qui ne répondent pas aux critères de compensation restrictifs de la norme IAS 32.
5.19 Actifs financiers transférés, autres actifs financiers donnés en garantie et actifs reçus en garantie dont l’entité peut disposer
Principes comptables
Un actif financier (ou un groupe d’actifs similaires) est décomptabilisé lorsque les droits contractuels aux flux futurs de trésorerie de l’actif ont expiré ou lorsque ces droits contractuels ainsi que la quasi-totalité des risques et avantages liés à la propriété de cet actif ont été transférés à un tiers. Dans pareil cas, tous les droits et obligations éventuellement créés ou conservés lors du transfert sont comptabilisés séparément en actifs et passifs financiers.
Lors de la décomptabilisation d’un actif financier, un gain ou une perte de cession est enregistré dans le compte de résultat pour un montant égal à la différence entre la valeur comptable de cet actif et la valeur de la contrepartie reçue.
Dans les cas où le groupe n’a ni transféré, ni conservé la quasi-totalité des risques et avantages, mais qu’il a conservé le contrôle de l’actif, ce dernier reste inscrit au bilan dans la mesure de l’implication continue du groupe dans cet actif.
Dans les cas où le groupe n’a ni transféré, ni conservé la quasitotalité des risques et avantages, mais qu’il n’a pas conservé le contrôle de l’actif, ce dernier est décomptabilisé et tous les droits et obligations créés ou conservés lors du transfert sont comptabilisés séparément en actifs et passifs financiers.
Si l’ensemble des conditions de décomptabilisation n’est pas réuni, le groupe maintient l’actif à son bilan et enregistre un passif représentant les obligations nées à l’occasion du transfert de l’actif.
Un passif financier (ou une partie de passif financier) est décomptabilisé seulement lorsqu’il est éteint, c’est-à-dire lorsque l’obligation précisée au contrat est éteinte, annulée ou arrivée à expiration.
Opérations de pension livrée
Chez le cédant, les titres ne sont pas décomptabilisés. Un passif représentatif de l’engagement de restitution des espèces reçues (titres donnés en pension livrée) est identifié. Cette dette constitue un passif financier enregistré au coût amorti ou à la juste valeur par résultat lorsque ce passif relève d’un modèle de gestion de transaction.
Chez le cessionnaire, les actifs reçus ne sont pas comptabilisés mais une créance sur le cédant représentative des espèces prêtées est enregistrée. Le montant décaissé à l’actif est inscrit en titres reçus en pension livrée. Lors des arrêtés suivants, les titres continuent à être évalués chez le cédant suivant les règles de leur catégorie d’origine. La créance est valorisée selon les modalités propres à sa catégorie : coût amorti si elle a été classée en « Prêts et créances », ou juste valeur par résultat si elle relève d’un modèle de gestion de transaction.
Opérations de prêts de titres secs Les prêts de titres secs ne donnent pas lieu à une décomptabilisation des titres prêtés chez le cédant. Ils restent comptabilisés dans leur catégorie comptable d’origine et valorisés conformément à celle-ci. Pour l’emprunteur, les titres empruntés ne sont pas comptabilisés.
Opérations entraînant une modification substantielle d’actifs financiers
Lorsque l’actif fait l’objet de modifications substantielles (notamment suite à une renégociation ou à un réaménagement en présence de difficultés financières) il y a décomptabilisation, dans la mesure où les droits aux flux de trésorerie initiaux ont en substance expiré. Le groupe considère que sont notamment considérées comme ayant provoqué des modifications substantielles : ❚ les modifications ayant entraîné un changement de la contrepartie, notamment lorsque la nouvelle contrepartie a une qualité de crédit très différente de l’ancienne ; ❚ des modifications visant à passer d’une indexation très structurée à une indexation basique, dans la mesure où les deux actifs ne sont pas sujets aux mêmes risques.
Opérations entraînant une modification substantielle de passifs financiers
Une modification substantielle des termes d’un instrument d’emprunt existant doit être comptabilisée comme l’extinction de la dette ancienne et son remplacement par une nouvelle dette. L’amendement IFRS 9 du 12 octobre 2017 a clarifié le traitement sous IFRS 9 des modifications de passifs comptabilisés au coût amorti, dans le cas où la modification ne donne pas lieu à décomptabilisation : le gain ou la perte résultant de la différence entre les flux de trésorerie d’origine et les flux de trésorerie modifiés actualisés au taux d’intérêt effectif d’origine doit être enregistré en résultat. Pour juger du caractère substantiel de la modification, la norme IFRS 9 fixe un seuil de 10 % sur la base des flux de trésorerie actualisés intégrant les frais et honoraires éventuels : dans le cas où la différence est supérieure ou égale à 10 %, tous les coûts ou frais encourus sont comptabilisés en profit ou perte lors de l’extinction de la dette.
Le groupe considère que d’autres modifications peuvent par ailleurs être considérées comme substantielles, comme par exemple le changement d’émetteur (même à l’intérieur d’un même groupe) ou le changement de devises.
5.19.1 Actifs financiers transférés non intégralement décomptabilisés et autres actifs financiers donnés en garantie
En milliers d’euros | Valeur nette comptable | ||||
Prêts de titres « secs » | Pensions | Actifs cédés ou affectés en garantie | Titrisations | 31/12/2024 | |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Hors transaction | - | - | - | - | - |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 428 428 | - | - | - | 428 428 |
Actifs financiers au coût amorti | 558 984 | - | 6 789 589 | 7 945 234 | 15 293 807 |
TOTAL des actifs financiers donnés en garantie | 987 412 | - | 6 789 589 | 7 945 234 | 15 722 235 |
dont actifs financiers transférés non intégralement décomptabilisés | 987 412 | - | 1 027 902 | 7 945 234 | 9 960 548 |
La juste valeur des actifs donnés en garantie dans le cadre d’opérations de titrisation non déconsolidantes est de 7 934 926 milliers d’euros au 31 décembre 2024 (6 546 030 milliers d’euros au 31 décembre 2023) et le montant du passif associé s’élève à 152 855 milliers d’euros au 31 décembre 2024.
Par ailleurs, conformément au cadre légal français, les garanties intrinsèques attachées aux émissions d’obligations sécurisées ne sont pas comptabilisées en engagements de garantie donnés. Les obligations sécurisées émises par BPCE SFH et la Compagnie de Financement Foncier bénéficient d’un privilège légal constitué d’actifs éligibles.
En milliers d’euros | Valeur nette comptable | ||||
Prêts de titres « secs » | Pensions | Actifs cédés ou affectés en garantie | Titrisations | 31/12/2024 | |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Hors transaction | - | - | - | - | - |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 399 123 | - | - | - | 399 123 |
Actifs financiers au coût amorti | 163 345 | - | 7 164 479 | 6 561 412 | 13 889 236 |
TOTAL des actifs financiers donnés en garantie | 562 468 | - | 7 164 479 | 6 561 412 | 14 288 359 |
dont actifs financiers transférés non intégralement décomptabilisés | 562 468 | - | 2 284 190 | 6 561 412 | 9 408 070 |
5.19.1.1 Commentaires sur les actifs financiers transférés
Mises en pension et prêts de titres
Le Groupe BPAURA réalise des opérations de mise en pension, ainsi que des prêts de titres.
Selon les termes des conventions, le titre peut être cédé de nouveau par le cessionnaire durant la durée de l’opération de pension ou de prêt. Le cessionnaire doit néanmoins le restituer au cédant, à maturité de l’opération. Les flux de trésorerie générés par le titre sont également transmis au cédant.
Le groupe considère avoir conservé la quasi-totalité des risques et avantages des titres mis en pension ou prêtés. Par conséquent, ces derniers n’ont pas été décomptabilisés. Un financement a été enregistré au passif en cas de mises en pension ou de prêts de titres financés.
Ces opérations incluent notamment les titres apportés à BPCE pour mobilisation au nom du groupe auprès de la Banque centrale européenne (BCE), dans le cadre de la gestion centrale de la trésorerie du Groupe BPCE.
Cessions de créances
Le Groupe BPAURA cède des créances à titre de garantie (articles L. 211-38 ou L. 313-23 et suivants du Code monétaire et financier) dans le cadre de refinancements garantis, notamment auprès de la banque centrale. Ce type de cession à titre de garantie emporte transfert juridique des droits contractuels, et donc « transfert d’actifs » au sens de la norme IFRS 7. Le groupe reste néanmoins exposé à la quasi-totalité des risques et avantages, ce qui se traduit par le maintien des créances au bilan.
Titrisations consolidées
Les titrisations consolidées avec investisseurs externes constituent un transfert d’actifs au sens de la norme IFRS 7.
En effet, le groupe a une obligation contractuelle indirecte de remettre aux investisseurs externes les flux de trésorerie des actifs cédés au fonds de titrisation (bien que ces actifs figurent au bilan du groupe via la consolidation du fonds).
Les opérations de titrisation réalisées par BPCE en 2014
(BPCE Master Home Loans), 2016 (BPCE Consumer Loans
2016_5) et 2017 (BPCE Home Loans 2017_5), Mercure Master SME FCT étaient totalement auto-souscrites alors que les parts seniors des opérations de titrisation,
BPCE Home Loans FCT 2020, BPCE Home Loans FCT 2021,
BPCE Consumer Loans FCT 2022, BPCE Home Loans FCT
2023, BPCE Home Loans FCT 2024, BPCE Consumer Loans FCT 2024, Ophelia Master SME FCT sont souscrites par des investisseurs externes (note 14.1).
Au 31 décembre 2024, 7 555 575 milliers d’euros d’obligations des FCT BPCE Master Homeloans, BPCE Consumer loans 2016_5, et BPCE Home Loans 2017_5 et Mercure Master SME FCT auto-souscrites par le groupe et éliminées en consolidation, ont été prêtées à BPCE dans le cadre de la gestion centrale de la trésorerie du Groupe BPCE.
En regard de ce montant, aucun refinancement n’a été reçu, le groupe BPAURA n’en ayant pas exprimé le besoin auprès de la trésorerie centrale du Groupe BPCE.
5.19.1.2 Commentaires sur les actifs financiers donnés en garantie mais non transférés
Les actifs financiers donnés en garantie mais non transférés sont généralement affectés en garantie sous forme de nantissements. Les principaux dispositifs concernés sont, la CRH (Caisse de refinancement de l’habitat), BPCE SFH, ou encore les titres apportés en nantissement de refinancement obtenu auprès de la Banque centrale européenne (BCE).
Par ailleurs, conformément au cadre légal français, les garanties intrinsèques attachées aux émissions d’obligations sécurisées ne sont pas comptabilisées en engagements de garantie donnés. Les obligations sécurisées émises par la Compagnie de Financement Foncier bénéficient d’un privilège légal constitué d’actifs éligibles.
5.19.2 Actifs financiers intégralement décomptabilisés pour lesquels le groupe conserve une implication continue Les actifs financiers transférés intégralement décomptabilisés pour lesquels le groupe conserve une implication continue comprennent essentiellement les cessions d’actifs à un véhicule de titrisation déconsolidé dans lequel le Groupe BPCE aurait un intérêt ou une obligation, sans que ces derniers remettent en cause le transfert de la quasi-totalité des avantages et des risques attachés aux actifs transférés.
Les implications continues dans des véhicules de titrisation conservées par le groupe ne présentent pas un caractère significatif au 31 décembre 2024.
Note 6 Engagements
Principes comptables
Les engagements se caractérisent par l’existence d’une obligation contractuelle et sont irrévocables.
Les engagements figurant dans ce poste ne doivent pas être susceptibles d’être qualifiés d’instruments financiers entrant dans le champ d’application d’IFRS 9 au titre du classement et de l’évaluation. En revanche, les engagements de financement et de garantie donnés sont soumis aux règles de dépréciation d’IFRS 9 telles que présentées dans la note 7.
Les effets des droits et obligations de ces engagements sont subordonnés à la réalisation de conditions ou d’opérations ultérieures.
Ces engagements sont ventilés en :
❚ Engagements de financement (ouverture de crédit confirmé ou accord de refinancement) ; ❚ Engagements de garantie (engagements par signature ou actifs reçus en garantie).
Les montants communiqués correspondent à la valeur nominale des engagements donnés.
6.1 Engagements de financement
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Engagements de financement donnés en faveur : des établissements de crédit | 5 759 | 2 436 |
de la clientèle | 2 530 551 | 2 804 569 |
- Ouvertures de crédit confirmées | 2 404 988 | 2 781 411 |
- Autres engagements | 125 563 | 23 158 |
TOTAL des engagements de financement donnés | 2 536 310 | 2 807 005 |
Engagements de financement reçus : d'établissements de crédit | 37 898 | 32 579 |
de la clientèle | - | - |
TOTAL des engagements de financement reçus | 37 898 | 32 579 |
6.2 Engagements de garantie
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Engagements de garantie donnés : d'ordre des établissements de crédit | 1 293 | 1 020 |
d'ordre de la clientèle | 1 347 403 | 1 379 409 |
TOTAL des engagements de garantie donnés | 1 348 696 | 1 380 429 |
Engagements de garantie reçus : d'établissements de crédit | 2 101 815 | 2 326 435 |
de la clientèle | 13 372 819 | 14 018 171 |
TOTAL des engagements de garantie reçus | 15 474 634 | 16 344 606 |
Les engagements de garantie sont des engagements par signature ainsi que des actifs reçus en garantie tels que des suretés réelles autres que celles liées aux actifs financiers reçus en garantie et dont l’entité peut disposer.
Note 7 Expositions aux risques
Les expositions aux risques sont abordées ci-après et sont représentées selon leur nature de risques, par le risque de crédit, de marché, de taux d’intérêt global, de change et de liquidité.
L’information relative à la gestion du capital et aux ratios réglementaires est présentée dans la partie « Gestion des risques ».
7.1 Risque de crédit
L’essentiel
Le risque de crédit est le risque qu’une partie à un instrument financier manque à une de ses obligations et amène de ce fait l’autre partie à subir une perte financière.
Certaines informations relatives à la gestion des risques requises par la norme IFRS 7 sont également présentées dans le rapport sur la gestion des risques. Elles incluent :
❚ la répartition des expositions brutes par catégories et par approches avec distinction du risque de crédit et du risque de contrepartie ;
❚ la répartition des expositions brutes par zone géographique ;
❚ la concentration du risque de crédit par emprunteur (BPCE14) ;
❚ la qualité de crédit des expositions renégociées (CQ1) ;
❚ les expositions performantes et non performantes et provisions correspondantes (CR1) ;
❚ la qualité des expositions performantes et non performantes par nombre de jours en souffrance (CQ3) ;
❚ la qualité des expositions par zone géographique (CQ4) ;
❚ la qualité de crédit des prêts et avances par branche d’activité (CQ5) ;
❚ la répartition des garanties reçues par nature sur les instruments financiers (CR3).
Ces informations font partie intégrante des comptes certifiés par les commissaires aux comptes.
7.1.1 Coût du risque de crédit Principes comptables
Le coût du risque porte sur les instruments de dette classés parmi les actifs financiers au coût amorti ou les actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres recyclables ainsi que sur les engagements de financement et les contrats de garantie financière donnée non comptabilisés à la juste valeur par résultat. Il concerne également les créances résultant de contrats de location, les créances commerciales et les actifs sur contrats.
Ce poste recouvre ainsi la charge nette des dépréciations et des provisions constituées au titre du risque de crédit.
Les pertes de crédit liées à d’autres types d’instruments (dérivés ou titres comptabilisés à la juste valeur sur option) constatées suite à la défaillance de la contrepartie d’établissements de crédit figurent également dans ce poste.
Les créances irrécouvrables non couvertes par des dépréciations sont des créances qui ont acquis un caractère de perte définitive avant d’avoir fait l’objet d’un provisionnement en Statut 3.
Coût du risque de crédit de la période
En milliers d'euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Dotations nettes aux dépréciations et aux provisions | (62 268) | (53 709) |
Récupérations sur créances amorties | 927 | 2 091 |
Créances irrécouvrables non couverte par des dépréciations | (10 048) | (9 842) |
TOTAL coût du risque de crédit | (71 389) | (61 460) |
Coût du risque de crédit de la période par nature d’actifs et par statut
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Banques centrales | - | - |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat | - | - |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | (339) | (529) |
Actifs financiers au coût amorti | (64 689) | (60 660) |
dont prêts et créances | (64 689) | (59 413) |
dont titres de dette | - | (1 247) |
Autres actifs | (852) | (1 423) |
Engagements de financement et de garantie | (5 510) | 94 |
TOTAL COÛT DU RISQUE DE CREDIT | (71 389) | (61 460) |
dont statut 1 | 13 247 | 11 034 |
dont statut 2 | 16 194 | - |
dont statut 3 | (100 830) | (72 494) |
7.1.2 Variation des valeurs brutes comptables et des pertes de crédit attendues des actifs financiers et des engagements
Principes comptables
Les pertes de crédit attendues sont représentées par des dépréciations sur les actifs au coût amorti et en juste valeur par capitaux propres recyclables, et des provisions sur les engagements de financement et de garantie.
Dès la date de première comptabilisation, les instruments financiers concernés (voir 7.1.1) font l’objet d’une dépréciation ou d’une provision pour pertes de crédit attendues (Expected Credit Losses ou ECL).
Lorsque les instruments financiers n’ont pas fait l’objet d’indications objectives de pertes à titre individuel, les dépréciations ou provisions pour pertes de crédit attendues sont évaluées à partir d’historiques de pertes et de prévisions raisonnables et justifiables des flux futurs de trésorerie actualisés.
Les instruments financiers sont répartis en trois catégories (statuts ou stage) selon la dégradation du risque de crédit observée depuis leur comptabilisation initiale. A chaque catégorie d’encours correspond une modalité spécifique d’évaluation du risque de crédit :
Statut 1 (stage 1 ou S1)
❚ il s’agit des encours sains pour lesquels il n’y a pas d’augmentation significative du risque de crédit depuis la comptabilisation initiale de l’instrument financier ou de certains actifs pour lesquels la norme permet de présumer qu’ils ont un risque de crédit faible en date d’arrêté ;
❚ la dépréciation ou la provision pour risque de crédit correspond aux pertes de crédit attendues à un an ;
❚ les produits d’intérêts sont reconnus en résultat selon la méthode du taux d’intérêt effectif appliquée à la valeur comptable brute de l’instrument avant dépréciation. Statut 2 (stage 2 ou S2)
❚ les encours sains pour lesquels une augmentation significative du risque de crédit est constatée depuis la comptabilisation initiale de l’instrument financier, sont transférés dans cette catégorie ;
❚ la dépréciation ou la provision pour risque de crédit est alors déterminée sur la base des pertes de crédit attendues sur la durée de vie résiduelle de l’instrument financier (pertes de crédit attendues à maturité) ;
❚ les produits d’intérêts sont reconnus en résultat, comme pour les encours de statut 1, selon la méthode du taux d’intérêt effectif appliquée à la valeur comptable brute de l’instrument avant dépréciation. Statut 3 (stage 3 ou S3)
❚ il s’agit des encours pour lesquels il existe une indication objective de perte de valeur liée à un événement qui caractérise un risque de crédit avéré et qui intervient après la comptabilisation initiale de l’instrument concerné. Cette catégorie recouvre, les créances pour lesquelles a été identifié un évènement de défaut tel que défini à l’article 178 du règlement européen n°575/2013 du 26 juin 2013 relatif aux exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit. Les situations de défaut sont désormais identifiées pour les encours ayant des impayés significatifs (introduction d’un seuil relatif et d’un seuil absolu à appliquer aux arriérés de paiement) et les critères de retour en encours sains ont été clarifiés avec l’imposition d’une période probatoire et l’introduction de critères explicites pour le classement en défaut des crédits restructurés ;
❚ la dépréciation ou la provision pour risque de crédit est calculée à hauteur des pertes de crédit attendues sur la durée de vie résiduelle de l’instrument financier (pertes de crédit attendues à maturité) sur la base du montant recouvrable de la créance, c’est-à-dire la valeur actualisée des flux futurs
estimés recouvrables ;
❚ les produits d’intérêts sont alors reconnus en résultat selon la méthode du taux d’intérêt effectif appliquée à la valeur nette comptable de l’instrument après dépréciation ; ❚ les actifs financiers acquis ou créés et dépréciés au titre du risque de crédit dès leur comptabilisation initiale, l’entité ne s’attendant pas à recouvrer l’intégralité des flux de trésorerie contractuels (Purchased or Originated Credit Impaired ou POCI), relèvent aussi du statut 3. Ces actifs peuvent être transférés en Statut 2 en cas d’amélioration du risque de crédit. Pour les créances résultant de contrats de location simple ou de contrats de location financière – qui relèvent d’IFRS 16, le groupe a décidé de ne pas retenir la possibilité d’appliquer la méthode simplifiée proposée par IFRS 9 §5.5.15.
Les évolutions méthodologiques réalisées sur la période et présentées ci-après constituent un changement d’estimation qui se traduit par un impact en résultat.
Méthodologie d’évaluation de la dégradation du risque de crédit et des pertes de crédit attendues
Les principes d’évaluation de la dégradation du risque de crédit et des pertes de crédit attendues s’appliquant à la très grande majorité des expositions du groupe sont décrits ci-dessous. Seuls quelques portefeuilles d’établissements du groupe – correspondant à un volume d’expositions limité – peuvent ne pas être traités selon les méthodes décrites ci-après et se voir appliquer des techniques d’évaluation ad hoc.
Augmentation significative du risque de crédit L’augmentation significative du risque de crédit s’apprécie sur une base individuelle, pour chaque instrument, en tenant compte de toutes les informations raisonnables et justifiables et en comparant le risque de défaillance sur l’instrument financier à la date de clôture avec le risque de défaillance sur l’instrument financier à la date de la comptabilisation initiale. Une approche par contrepartie (avec application du principe de contagion à tous les encours existants sur la contrepartie considérée) est possible notamment au regard du critère qualitatif Watchlist.
Par ailleurs, en complément de cette appréciation réalisée dans le moteur central du groupe, les établissements peuvent pour tenir compte des risques spécifiques de leurs portefeuilles, estimer l’augmentation significative du risque de crédit sur la base d’un portefeuille donné par une sévérisation des notations attribuées à ce dernier sur base géographique ou sectorielle. Cette sévérisation peut amener à un déclassement du statut 1 vers le statut 2, le déclassement vers le statut 3 reste basée sur une analyse individuelle.
Conformément à la norme IFRS 9, un encours d’une contrepartie ayant fait l’objet d’une dégradation significative du risque de crédit (Statut 2) qui vient d’être originé sera classé en Statut 1.
L’appréciation de la détérioration repose sur la comparaison des notations en date de comptabilisation initiale des instruments financiers avec celles existant en date de clôture. Les mêmes principes que ceux déterminant l’entrée en Statut 2 sont appliqués pour l’amélioration de la dégradation significative du risque de crédit.
Par ailleurs, il existe selon la norme une présomption réfutable d’augmentation significative du risque de crédit associé à un actif financier depuis la comptabilisation initiale lorsque les paiements contractuels subissent un retard de plus de 30 jours.
La mesure de la dégradation du risque permet dans la majorité des cas de constater une dépréciation en Statut 2 avant que la transaction ne soit dépréciée individuellement (Statut 3).
Néanmoins et préalablement à l’analyse ci-dessus, les critères d’analyse généraux suivants sont appliqués : ❚ La norme permet de considérer que le risque de crédit d’un instrument financier n’a pas augmenté de façon significative depuis la comptabilisation initiale si ce risque est considéré comme faible à la date de clôture. Cette disposition est appliquée pour les titres de dette notés investment grade et gérés dans le cadre de la réserve de liquidité du Groupe BPCE, telle que définie par la réglementation Bâle 3, ainsi que les titres de dettes classés en placements financiers des activités d’assurances. La qualification « investment grade » correspond aux notes dont le niveau est supérieur ou égal à BBB- ou son équivalent chez Standards and Poors, Moody’s ou Fitch. Ces actifs demeurent dans ce cas classés en Statut 1 ; ❚ Une approche par contrepartie pour un classement en Statut 2 (avec application du principe de contagion à tous les encours existants sur la contrepartie considérée) est appliquée notamment au regard du critère qualitatif High Credit Risk issu des moteurs de notation interne du Groupe. Ce critère inclut les contreparties classées en watchlist, en note sensible (notamment dans les cas où la notion de watchlist n’est pas utilisée), en situation de réaménagements ou en présence de difficultés financières si les critères de déclassement en Statut 3 ne sont pas remplis ;
❚ De plus, il existe selon la norme une présomption réfutable d’augmentation significative du risque de crédit associé à un actif financier depuis la comptabilisation initiale lorsque les paiements contractuels subissent un retard de plus de 30 jours ;
❚ Et enfin une évolution défavorable du risque pays est un critère de classement de l’ensemble des encours concernés en Statut 2.
L’évaluation de l’augmentation significative du risque de crédit est faite au niveau de chaque instrument en se fondant sur des indicateurs et des seuils qui varient selon la nature de l’exposition et le type de contrepartie.
Sur les portefeuilles Particuliers, Professionnels, PME, Secteur Public et Logement Social : L’évaluation de l’augmentation significative du risque de crédit s’effectue sur la base des niveaux de dégradation de la notation depuis l’octroi suivants :
|
Par ailleurs, des critères qualitatifs complémentaires permettent de classer en Statut 2 l’ensemble des contrats présentant des impayés de plus de 30 jours (sauf si la présomption d’impayés de 30 jours est réfutée), en note sensible, en situation de réaménagements ou en présence de difficultés financières si les critères de déclassement en Statut 3 ne sont pas remplis.
Sur les portefeuilles de Grandes Entreprises, Banques et Souverains
le critère quantitatif s’appuie sur le niveau de variation de la notation depuis la comptabilisation initiale. Les mêmes critères qualitatifs sur les Particuliers, Professionnels et Petites et Moyennes Entreprises s’appliquent et il convient d’y rajouter les contrats inscrits en Watchlist, ainsi que des critères complémentaires fonction de l’évolution du niveau de risque pays.
Les seuils de dégradation sur les portefeuilles de Grandes Entreprises et de Banques sont les suivants :
Note à l’origine | Dégradation significative |
1 à 7 (AAA à A-) | 3 crans |
8 à 10 (BBB+ à BBB-) | 2 crans |
11 à 21 (BB+ à C) | 1 cran |
Sur les Souverains : les seuils de dégradation sur l’échelle de notation à 8 plots sont les suivants :
Note à l’origine | Dégradation significative |
1 | 6 crans |
2 | 5 crans |
3 | 4 crans |
4 | 3 crans |
5 | 2 crans |
6 | 1 cran |
7 | S2 directement (sauf si contrat nouvellement originé) |
8 | S2 directement (sauf si contrat nouvellement originé) |
Sur les Financements Spécialisés
les critères appliqués varient selon les caractéristiques des expositions et le dispositif de notation afférent. Les expositions notées sous le moteur dédié aux expositions de taille importante sont traitées de la même manière que les Grandes Entreprises ; les autres expositions sont traitées à l’instar des Petites et Moyennes Entreprises.
Pour l’ensemble de ces portefeuilles, les notations sur lesquelles s’appuie la mesure de la dégradation du risque correspondent aux notations issues des systèmes internes lorsque celles-ci sont disponibles, ainsi que sur des notes externes, notamment en l’absence de notation interne. Conformément à la norme IFRS 9, la prise en compte des garanties et sûretés n’influe pas sur l’appréciation de l’augmentation significative du risque de crédit : celle-ci s’appuie sur l’évolution du risque de crédit sur le débiteur sans tenir compte des garanties.
Afin d’apprécier l’augmentation significative du risque de crédit, le groupe prévoit un processus basé sur deux niveaux d’analyse :
❚ un premier niveau dépendant de règles et de critères définis par le groupe qui s’imposent aux établissements du groupe (dit
« modèle central ») ;
❚ un second niveau lié à l’appréciation, à dire d’expert au titre du forward looking local, du risque porté par chaque établissement sur ses portefeuilles pouvant conduire à ajuster les critères définis par le groupe de déclassement en Statut 2 (bascule de portefeuille ou sous-portefeuille en ECL à maturité). Ces critères sont adaptés à chaque arrêté au contexte macroéconomique du moment.
Mesure des pertes de crédit attendues Les pertes de crédit attendues sont définies comme étant une estimation des pertes de crédit (c’est à dire la valeur actuelle des déficits de trésorerie) pondérées par la probabilité d’occurrence de ces pertes au cours de la durée de vie attendue des instruments financiers. Elles sont calculées de manière individuelle, pour chaque exposition.
En pratique, pour les instruments financiers classés en Statut 1 ou en Statut 2, les pertes de crédit attendues sont calculées comme le produit de plusieurs paramètres : ❚ flux attendus sur la durée de vie de l’instrument financier, actualisés en date de valorisation - ces flux étant déterminés en fonction des caractéristiques du contrat, et de son taux d’intérêt effectif et plus particulièrement pour les crédits immobiliers, du niveau de remboursement anticipé attendu sur le contrat ;
❚ taux de perte en cas de défaut (LGD, Loss Given Default) ; ❚ probabilités de défaut (PD), sur l’année à venir dans le cas des instruments financiers en Statut 1, jusqu’à la maturité du contrat dans le cas des instruments financiers en Statut 2. La méthodologie développée s’appuie sur les concepts et les dispositifs existants notamment sur les modèles internes développés dans le cadre du calcul des exigences réglementaires en fonds propres (dispositif bâlois) et sur les modèles de projections initialement utilisés dans le dispositif de stress tests. Des ajustements spécifiques sont réalisés pour se mettre en conformité avec les spécificités de la norme IFRS 9 : ❚ les paramètres IFRS 9 visent ainsi à estimer de façon juste les pertes de crédit attendues dans un cadre de provisionnement comptable, tandis que les paramètres prudentiels sont dimensionnés de façon prudente dans un cadre réglementaire. Plusieurs marges de prudence appliquées sur les paramètres prudentiels sont en conséquence retraitées ;
❚ les paramètres IFRS 9 doivent permettre d’estimer les pertes de crédit attendues jusqu’à la maturité du contrat, tandis que les paramètres prudentiels sont définis afin d’estimer les pertes attendues sur un horizon d’un an. Les paramètres à un an sont donc projetés sur des horizons longs ;
❚ les paramètres IFRS 9 doivent tenir compte de la conjoncture économique anticipée sur l’horizon de projection (forward looking), tandis que les paramètres prudentiels correspondent à des estimations moyennes de cycle (pour la PD) ou bas de cycle (pour la LGD et les flux attendus sur la durée de vie de l’instrument financier). Les paramètres prudentiels de PD et de LGD sont donc également ajustés selon ces anticipations sur la conjoncture économique.
Les modalités de mesure des pertes de crédit attendues tiennent compte des biens affectés en garantie et des autres rehaussements de crédit qui font partie des modalités contractuelles et que l’entité ne comptabilise pas séparément. L’estimation des insuffisances de flux de trésorerie attendues d’un instrument financier garanti reflète le montant et le calendrier de recouvrement des garanties, si ces garanties sont considérées comme faisant partie des modalités contractuelles de l’instrument garanti.
Le dispositif de validation des modèles IFRS 9 s’intègre pleinement dans le dispositif de validation déjà en vigueur au sein du groupe. La validation des modèles suit ainsi un processus de revue par une cellule indépendante de validation interne, la revue de ces travaux en comité modèle groupe et un suivi des préconisations émises par la cellule de validation.
Prise en compte des informations de nature prospective Les données macroéconomiques prospectives (forward looking) sont prises en compte dans un cadre méthodologique applicable à deux niveaux :
❚ au niveau du groupe, dans la détermination d’un cadre partagé de prise en compte du forward looking dans la projection des paramètres PD, LGD sur l’horizon d’amortissement des opérations au sein du modèle central ; ❚ au niveau de chaque entité, au regard de ses propres portefeuilles.
Le montant des pertes de crédit attendues est calculé sur la base d’une moyenne des ECL par scénarios pondérés par la probabilité d’occurrence de ces scénarios, tenant compte des événements passés, des circonstances actuelles et des prévisions raisonnables et justifiables de la conjoncture économique.
Le Groupe BPCE prend en compte des informations prospectives à la fois dans l’estimation de l’augmentation significative du risque de crédit et dans la mesure des pertes de crédit attendues. Pour ce faire, le Groupe BPCE utilise les projections de variables macroéconomiques retenues dans le cadre de la définition de son processus budgétaire, considéré comme le plus probable, encadré par des scénarios optimistes et pessimistes afin de définir des trajectoires alternatives.
S’agissant de la détermination de l’augmentation significative du risque de crédit, au-delà des règles basées sur la comparaison des paramètres de risque entre la date de comptabilisation initiale et la date de reporting, celle-ci est complétée par la prise en compte d’informations prospectives comme des paramètres macroéconomiques sectoriels ou géographiques. S’agissant de la mesure des pertes de crédit attendues, le groupe a fait le choix de retenir trois scénarios macroéconomiques qui sont détaillés dans le paragraphe ciaprès.
Méthodologie de calcul de pertes attendues dans le cadre du modèle central
Les paramètres utilisés pour la mesure des pertes de crédit attendues sont ajustés à la conjoncture économique via la définition de trois scénarios économiques (central / pessimiste / optimiste) définis sur un horizon de trois ans.
La définition et la revue de ces scénarios suivent la même organisation et gouvernance que celles définies pour le processus budgétaire, avec une revue trimestrielle pouvant conduire à une révision des projections macroéconomiques en cas de déviation importante de la situation observée, sur la base de propositions de la recherche économique et une validation par le Comité de Direction Générale.
Les probabilités d’occurrence du scénario central et de ses bornes sont quant à elles revues trimestriellement par le Comité WatchList et Provisions du groupe. Les paramètres ainsi définis permettent l’évaluation des pertes de crédit attendues de l’ensemble des expositions, qu’elles appartiennent à un périmètre homologué en méthode interne ou traité en standard pour le calcul des actifs pondérés en risques.
Les variables définies dans le scénario central et ses bornes permettent la déformation des paramètres de PD et de LGD et le calcul d’une perte de crédit attendue pour chacun des scénarios économiques. La projection des paramètres sur les horizons supérieurs à trois ans se fait sur le principe d’un retour progressif à leur moyenne long-terme. Ces scénarios économiques sont associés à des probabilités d’occurrence, permettant in fine le calcul d’une perte moyenne probable utilisée comme montant de la perte de crédit attendue IFRS 9.
Pour l’arrêté du 31 décembre 2024 :
Le scénario central du groupe a été construit dans un environnement géopolitique incertain : élections dans les pays occidentaux (parlement européen, présidentielle américaine), conflits armés (Russie / Ukraine, Moyen-Orient) et potentiellement aggravation de la situation dans diverses zones géographiques.
Après la pandémie de 2020-2021 et les deux années de forte inflation et de hausses de taux subséquentes des banques centrales, divers indicateurs économiques sont affectés : certains pays sont entrés en légère récession, les prix de l’immobilier sont orientés à la baisse, les dettes souveraines culminent à des sommets sans précédent (dégradation récente de la note de la France par S&P), et enfin les défis liés à la transition climatique commencent à modifier le paradigme historique en place depuis plus de 50 ans concernant l’organisation mondiale de la production et les échanges commerciaux sur fond de tensions géopolitiques entre les Etats-Unis et la Chine.
Le scénario central du groupe repose sur les hypothèses structurantes suivantes : aucun changement du rythme actuel en ce qui concerne la transition climatique (à savoir sans inflexion significative dans la transition ni la fréquence des événements climatiques extrêmes par rapport à l’historique récent), pas d’escalade ou d’évolution majeure dans les conflits géopolitiques et enfin pas de crise de confiance concernant les dettes souveraines.
Les principales caractéristiques du scénario central du groupe, qui est celui utilisé dans le cadre de l’élaboration de son plan stratégique, sont donc :
❚ Une poursuite de la baisse de l’inflation, permettant à la BCE de commencer à baisser ses taux d’intérêts en 2024 avec une continuation de cette baisse en 2025 tout comme la FED. Dans ce scénario, les prix du pétrole diminuent légèrement, restant dans la fourchette de 70-80 $ ;
❚ Cela affecte positivement les perspectives de croissance, la croissance du PIB atteignant la moyenne à long terme d’ici 2025 en France et dans la zone euro. L’économie américaine suit un scénario d’atterrissage en douceur après une croissance plus forte que prévu en 2023 avec une croissance du PIB d’environ 2 % chaque année au cours des 4 prochaines années ;
❚ Ce retour à une perspective de croissance normalisée entraînera une baisse du taux de chômage d’ici 2026 ; ❚ D’autre part, les incertitudes concernant les dettes souveraines entraîneront une hausse des taux à long terme, tandis que les taux d’intérêt à court terme baissent et que les courbes se repentifient ;
❚ La tendance négative actuelle concernant les prix de l’immobilier sera maintenue pour les 3 prochaines années, bien
qu’elle se stabilise au fil du temps ;
❚ Une croissance faible mais régulière des marchés action après 2024.
Du fait des incertitudes politiques nées de la dissolution de l’Assemblée Nationale en juin 2024, le scénario a été revu a plusieurs reprises avant d’être finalement validé par le Comité GAP Groupe le 18 septembre 2024.
Tout comme pour le scénario central, les faibles évolutions de la conjoncture économique observées depuis le dernier arrêté n’ont pas milité pour une révision en profondeur des bornes pessimistes et optimistes, déterminées au moment de l’élaboration du scénario macroéconomique en juin 2024. En conséquence : le scénario pessimiste continue de reposer sur une hypothèse de poursuite de la guerre commerciale entre les US et la Chine sur fonds de tension sur Taïwan, et le scénario optimiste basée sur une déviation statistique du scénario central aboutit à un retour progressif de l’inflation sur des niveaux faibles et une reprise plus vigoureuse de l’activité.
Durant l’année 2024, les évolutions méthodologiques suivantes ont été mises en place :
Un recalibrage de l’ensemble des paramètres de risques Retail a été réalisé pour tenir compte des évolutions réglementaires récentes (IRB Repair notamment) portant sur ce portefeuille ;
De nouveaux modèles de PD forward looking (PDFL) ont été mis en production afin d’intégrer plusieurs améliorations méthodologiques et d’améliorer la performance du dispositif. On peut notamment mentionner comme principales évolutions l’augmentation de la granularité des modèles (distinguant désormais les clients avec et sans prêt immobilier dans le portefeuille Retail, et les petites entreprises et autres populations spécifiques dans le portefeuille Hors Retail), la mise en production du modèle PDFL pour les entreprises entre 10 et 500M€ (« Segment Haut ») et l’actualisation du point d’ancrage des PD (qui était fixé depuis la première application de la norme IFRS 9 au taux de défaut de l’année 2017).
En complément, le groupe complète et adapte cette approche en tenant compte des spécificités propres à certains périmètres. Chaque scénario est pondéré en fonction de sa proximité au consensus de Place (Consensus Forecast) sur les principales variables économiques de chaque périmètre ou marché significatif du groupe.
Les projections sont déclinées au travers des principales variables macroéconomiques comme le PIB, le taux de chômage, les taux d’intérêts à 10 ans sur la dette souveraine française et l’immobilier.
Les variables macroéconomiques sur la zone France sont les suivantes :
Au 31 décembre 2024 :
| Pessimiste 2024-T4 en % | |||
PIB | Chôm. | IPL | Tx. 10A | |
2024 | -0,42 | 8,07 | -8,15 | 4,04 |
2025 | -3,00 | 9,12 | -8,00 | 5,25 |
2026 | 0,50 | 9,05 | -6,00 | 4,60 |
| Central 2024-T4 en % | |||
PIB | Chôm. | IPL | Tx. 10A | |
2024 | 1,10 | 7,50 | -6,00 | 2,85 |
2025 | 1,40 | 7,64 | -1,50 | 2,90 |
2026 | 1,57 | 7,40 | 0,00 | 2,70 |
| Optimiste 2024-T4 en % | |||
PIB | Chôm. | IPL | Tx. 10A | |
2024 | 1,86 | 7,22 | -4,93 | 2,63 |
2025 | 3,90 | 6,54 | 1,75 | 2,10 |
2026 | 2,64 | 6,23 | 3,00 | 2,20 |
Au 31 décembre 2023 :
| Pessimiste 2023 en % | |||
PIB | Chôm. | IPL | Tx. 10A | |
2023 | 0,10 | 7,90 | -3,00 | 3,93 |
2024 | -1,50 | 8,50 | -5,50 | 4,89 |
2025 | -0,75 | 9,50 | -9,00 | 4,70 |
| Central 2023 en % | |||
PIB | Chôm. | IPL | Tx. 10A | |
2023 | 0,60 | 7,40 | -2,50 | 3,03 |
2024 | 0,90 | 7,50 | -4,00 | 3,09 |
2025 | 1,60 | 6,93 | -3,00 | 3,19 |
| Optimiste 2023 en % | |||
PIB | Chôm. | IPL | Tx. 10A | |
2023 | 0,90 | 7,03 | -2,13 | 2,36 |
2024 | 2,70 | 6,75 | -2,88 | 1,74 |
2025 | 3,36 | 5,00 | 1,50 | 2,05 |
Pondération des scénarios au 30 juin 2024 Les pertes de crédit attendues sont calculées en affectant à chacune des bornes une pondération déterminée en fonction de la proximité du consensus des prévisionnistes avec chacune des bornes centrale, pessimiste et optimiste, sur la variable croissance du PIB.
Ainsi, les pondérations retenues pour la zone France sont les suivantes :
❚ scénario central : 80 % au 31 décembre 2024 contre 50 % au 31 décembre 2023.
❚ scénario pessimiste : 15 % au 31 décembre 2024 contre 20 % au 31 décembre 2023.
❚ scénario optimiste : 5 % au 31 décembre 2024 contre 30 % au 31 décembre 2023.
Les risques environnementaux ne sont pas pris en compte dans les modèles centraux à ce stade. Ils peuvent en revanche être pris en considération au niveau des établissements (cf. plus loin).
Pertes de crédit attendues constituées en complément du modèle central
Des provisions complémentaires ont été comptabilisées par les établissements pour couvrir les risques spécifiques de leurs portefeuilles, en complément des provisions décrites ci-avant et calculées par les outils du groupe. Ces provisions ont été principalement constituées en 2020 et 2021 au titre des conséquences de la crise de la Covid-19.
Ces dernières années, elles ont été complétées par des provisions additionnelles et documentées sur les secteurs les plus susceptibles d’être les plus touchés par la dégradation du contexte macroéconomique (hausse de l’inflation, flambée des prix de l’énergie, pénuries, etc.).
Au cours de l’année 2024, ces provisions concernent à titre principal les secteurs des locations et services immobiliers ainsi que des professionnels de l’immobilier. De plus, plusieurs secteurs ont fait l’objet de reprises tels que celui du tourismehôtellerie-restauration ou encore celui du BTP.
Dans ce contexte, le groupe a continué à renforcer l’identification et le suivi des secteurs les plus impactés. L’approche de suivi sectoriel se traduit notamment par (i) une classification selon leur niveau de risque des secteurs et sous-secteurs économiques établie de manière centralisée par la direction des risques du Groupe BPCE, mise à jour régulièrement et communiquée à l’ensemble des établissements du groupe, (ii) une sévérisation des taux de LGD sur base géographique ou sectorielle. Dans une moindre mesure et uniquement pour un nombre limité d’établissements, des pertes de crédit attendues sur risques climatiques ont été constituées. Elles sont constituées en application de principes généraux définis par le groupe et concernent en grande partie le risque climatique physique. Ces provisions viennent en anticipation de pertes directes, par secteur ou par zone géographique, causées par les phénomènes climatiques extrêmes ou chroniques entrainant un risque accru de défaut à la suite d’une cessation ou diminution de l’activité. Elles ne sont pas constituées de manière individualisée car elles couvrent un risque global sur certains secteurs de l’économie et sur un périmètre local, régional ou national, selon l’établissement. Les risques de transition peuvent également être pris en compte dans ces pertes de crédit attendues. Ils correspondent aux conséquences économiques et financières d’une transition sociétale vers une économie bas-carbone, visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre (réglementation, marché, technologie, réputation), à laquelle un secteur d’activité ne peut s’aligner.
La prise en compte du risque climatique est effectuée notamment par l’application, d’un stress sur le niveau de la note de la contrepartie, ou du taux de provisionnement global en fonction du segment de clientèle selon sa vulnérabilité estimée aux risques climatiques.
Analyse de la sensibilité des montants d’ECL Les analyses de sensibilités sont réalisées sur l’encours de dépréciation portant sur l’ensemble des instruments classés en statut 1 et statut 2 dans le moteur central du groupe. Ces analyses reposent sur une application d’une pondération à 100 % de chacun des scénarios utilisés sans impacter le statut de ces encours ni les éventuels ajustements appliqués au modèle.
La sensibilité des pertes de crédit attendues (pour la banque de proximité BPAURA) liée à la probabilité d’occurrence du scénario pessimiste à 100 % entrainerait la constatation d’une dotation complémentaire de 58.87 millions d’euros.
A l’inverse, la probabilité d’occurrence du scénario optimiste à 100% entrainerait, quant à elle, la constatation d’une reprise d’ECL de 37.03 millions d’euros. Enfin, la probabilité d’occurrence du scénario central entrainerait, la constatation d’une reprise d’ECL de 8.72 millions d’euros. Modalités d’évaluation des encours qui relèvent du Statut 3 Les actifs financiers pour lesquels existe une indication objective de perte liée à un événement qui caractérise un risque de contrepartie avéré et qui intervient après leur comptabilisation initiale sont considérés comme relevant du Statut 3. Les critères d’identification des actifs sont alignés avec la définition du défaut telle que définie à l’article 178 du règlement européen n°575/2013 du 26 juin 2013 relatif aux exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit en cohérence avec les orientations de l’EBA (EBA/ GL/2016/07) sur l’application de la définition du défaut et le règlement délégué 2018/1845 de la Banque Centrale Européenne relatif au seuil d’évaluation de l’importance des arriérés sur des obligations de crédit.
Les prêts et créances sont considérés comme dépréciés et relèvent du Statut 3 si les deux conditions suivantes sont réunies : il existe des indices objectifs de dépréciation sur base individuelle ou sur base de portefeuilles : il s’agit « d’événements déclenchant » ou « événements de pertes » qui caractérisent un risque de contrepartie et qui interviennent après la comptabilisation initiale des prêts concernés. Constituent notamment un indice objectif de dépréciation :
❚ la survenance d’un impayé depuis trois mois consécutifs au moins dont le montant est supérieur aux seuils absolus (de 100 € pour une exposition retail sinon 500 €) et au seuil relatif de 1 % des expositions de la contrepartie ;
❚ ou la restructuration de crédits en cas d’atteinte de certains critères ou, indépendamment de tout impayé, l’observation de difficultés financières de la contrepartie amenant à considérer que tout ou partie des sommes dues ne seront pas recouvrées. A noter que les encours restructurés sont classés en Statut 3 lorsque la perte est supérieure à 1 % de la différence entre la valeur actuelle nette avant restructuration et la valeur actuelle nette après restructuration.
Ces événements sont susceptibles d’entraîner la constatation de pertes de crédit avérées (incurred credit losses), c’est-à-dire de pertes de crédit attendues (expected credit losses) pour lesquelles la probabilité d’occurrence est devenue certaine.
Le classement en Statut 3 est maintenu pendant une période probatoire de trois mois après disparition de l’ensemble des indicateurs du défaut mentionnés ci-dessus. La période probatoire en Statut 3 est étendue à un an pour les contrats restructurés ayant fait l’objet d’un transfert en Statut 3.
Lors de la sortie du Statut 3, le Groupe BPCE n’applique pas de période probatoire additionnelle de classement en Statut 2 préalable avant tout transfert en Statut 1 (si l’actif concerné répond aux conditions pour y être classé).
Les titres de dettes tels que les obligations ou les titres issus d’une titrisation (ABS, CMBS, RMBS, CDO cash), sont considérés comme dépréciés et relèvent du Statut 3 lorsqu’il existe un risque de contrepartie avéré.
Les indicateurs de dépréciation utilisés pour les titres de dettes au Statut 3 sont, quel que soit leur portefeuille de destination, identiques à ceux retenus dans l’appréciation sur base individuelle du risque avéré des prêts et créances. Pour les titres super subordonnés à durée indéterminée (TSSDI) répondant à la définition d’instruments de dette au sens de la norme IAS 32, une attention particulière est également portée lorsque l’émetteur peut, sous certaines conditions, ne pas payer le coupon ou proroger l’émission au-delà de la date de remboursement prévue.
Les dépréciations pour pertes de crédit attendues des actifs financiers au Statut 3 sont déterminées par différence entre le coût amorti et le montant recouvrable de la créance, c’est-àdire, la valeur actualisée des flux futurs estimés recouvrables, que ces flux de trésorerie proviennent de l’activité de la contrepartie ou qu’ils proviennent de l’activation éventuelle des garanties (si ces garanties sont considérées comme faisant partie des modalités contractuelles de l’instrument garanti). Pour les actifs à court terme (durée inférieure à un an), il n’est pas fait recours à l’actualisation des flux futurs. La dépréciation se détermine de manière globale sans distinction entre intérêts et capital. Les pertes de crédit attendues relatives aux engagements hors bilan au Statut 3 sont prises en compte au travers de provisions comptabilisées au passif du bilan. Elles se calculent sur la base d’échéanciers, déterminés selon les historiques de recouvrement constatés par catégorie de créances.
Aux fins de l’évaluation des pertes de crédit attendues, il est tenu compte dans l’estimation des insuffisances de flux de trésorerie attendus, des biens affectés en garantie ainsi que des autres rehaussements de crédit qui font partie intégrante des modalités contractuelles de l’instrument et que l’entité ne comptabilise pas séparément.
Les passages en pertes sont basés sur des analyses individuelles compte tenu de la particularité de chaque situation. Au-delà des facteurs attestant de façon évidente que tout ou partie de la créance ne sera pas recouvrée (ex : arrêt des actions de recouvrement, réception du certificat d’irrécouvrabilité), d’autres faisceaux d’indicateurs sont susceptibles d’être également pris en compte (entrée en procédure de liquidation, disparition ou insuffisance des actifs résiduels et ou absence de collatéral, absence de volonté manifeste des dirigeants de respecter leurs engagements et absence de soutien des actionnaires, chances de recouvrement basées exclusivement sur des actions légales de recouvrement intentées contre des tiers conjuguées à une probabilité de réussite de ces actions très faible).
Ces facteurs sont à prendre en compte dans le cadre d’une analyse globale et ne constituent pas un indicateur automatique de passage en pertes. Lorsqu’au regard de la situation du dossier , il est raisonnablement certain que tout ou partie de la créance ne sera pas recouvrée, le montant à comptabiliser en pertes est déterminé sur la base des éléments existants les plus objectifs possibles aussi bien externes et qu’internes.
Les récupérations ultérieures portant sur les créances déjà constatées en pertes sont également comptabilisées dans le poste coût du risque de crédit.
Comptabilisation des dépréciations sur les actifs au coût amorti et en juste valeur par capitaux propres et des provisions sur les engagements de financement et de garantie
Pour les instruments de dette comptabilisés au bilan dans la catégorie des actifs financiers au coût amorti, les dépréciations constatées viennent corriger le poste d’origine de l’actif présenté au bilan pour sa valeur nette (quel que soit le statut de l’actif : S1, S2, S3 ou POCI). Les dotations et reprises de dépréciation sont comptabilisées au compte de résultat au poste « Coût du risque de crédit ».
Pour les instruments de dette comptabilisés au bilan dans la catégorie des actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres, les dépréciations sont portées au passif du bilan au niveau des capitaux propres recyclables, en contrepartie du poste « Coût du risque de crédit » au compte de résultat (quel que soit le statut de l’actif : S1, S2, S3 ou POCI).
Pour les engagements donnés de financement et de garantie financière, les provisions sont inscrites dans le poste « Provisions » au passif du bilan (indépendamment du statut de l’engagement donné : S1, S2, S3 ou POCI). Les dotations et reprises de provisions sont comptabilisées au compte de résultat au poste « Coût du risque de crédit ».
7.1.3 Mesure et gestion du risque de crédit
Le risque de crédit se matérialise lorsqu’une contrepartie est dans l’incapacité de faire face à ses obligations et peut se manifester par la migration de la qualité de crédit voire par le défaut de la contrepartie.
Les engagements exposés au risque de crédit sont constitués de créances existantes ou potentielles et notamment de prêts, titres de créances ou de propriété ou contrats d’échange de performance, garanties de bonne fin ou engagements confirmés ou non utilisés. Les procédures de gestion et les méthodes d’évaluation des risques de crédit, la concentration des risques, la qualité des actifs financiers sains, l’analyse et la répartition des encours sont communiquées dans le rapport sur la gestion des risques.
7.1.4 Garanties reçues sur des instruments dépréciés sous IFRS 9
Le tableau ci-dessous présente l’exposition de l’ensemble des actifs financiers du Groupe BPCE au risque de crédit et de contrepartie. Cette exposition au risque de crédit (déterminée sans tenir compte de l’effet des compensations non comptabilisées et des collatéraux) et au risque de contrepartie correspond à la valeur nette comptable des actifs financiers.
En milliers d'euros | Exposition maximale au risque** | Dépréciations | Exposition maximale nette de dépréciation*** | Garanties |
Classe d’instruments financiers dépréciés (S3) Titres de dettes au coût amorti | - | - | - | - |
Prêts et créances aux établissements de crédit au coût amorti | - | - | - | - |
Prêts et créances à la clientèle au coût amorti | 980 195 | (428 042) | 552 153 | 550 388 |
Titres de dettes - Juste valeur par capitaux propres recyclables | - | - | - | - |
Prêts et créances aux établissements de crédit - JVOCI R | - | - | - | - |
Prêts et créances à la clientèle - JVOCI R | - | - | - | - |
Engagements de financement | 14 022 | (3 267) | 10 755 | 10 755 |
Engagements de garantie | 61 320 | (19 790) | 41 530 | 41 530 |
TOTAL des instruments financiers dépréciés (S3)* | 1 055 537 | (451 099) | 604 438 | 602 673 |
*Actifs dépréciés postérieurement à leur origination/acquisition (Statut 3) ou dès leur origination / acquisition (POCI).
**Valeur brute comptable.
***Valeur comptable au bilan.
7.1.5 Garanties reçues sur des instruments non soumis aux règles de dépréciation IFRS 9
En milliers d'euros | Exposition maximale au risque* | Garanties |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat | - | - |
Titres de dettes | 53 734 | - |
Prêts | 69 337 | - |
Dérivés de transaction | 50 173 | - |
TOTAL | 173 244 | - |
*Valeur comptable au bilan.
7.1.6 Actifs financiers modifiés depuis le début de l’exercice, dont la dépréciation était calculée sur la base des pertes de crédit attendues à maturité au début de l’exercice
Principes comptables
Les contrats modifiés sont des actifs financiers renégociés, restructurés ou réaménagés en présence ou non de difficultés financières et ne donnant pas lieu à décomptabilisation en l’absence du caractère substantiel des modifications apportées.
Un profit ou une perte sont à comptabiliser en résultat dans le poste « Coût du risque de crédit » en cas de modification.
La valeur comptable brute de l’actif financier doit être recalculée de manière à ce qu’elle soit égale à la valeur actualisée des flux de trésorerie contractuels renégociés ou modifiés au taux d’intérêt effectif initial.
Certains actifs financiers dont la dépréciation était calculée sur la base des pertes de crédit attendues à maturité, ont été modifiés depuis le début de l’exercice. Cependant, ces actifs financiers sont non significatifs au regard du bilan et du compte de résultat de l’entité.
7.1.7 Encours restructurés
Réaménagements en présence de difficultés financières
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||
Prêts et créances | Engagements hors bilan | Total | Prêts et créances | Engagements hors bilan | Total | |
Encours restructurés dépréciés | 238 101 | 334 | 238 435 | 246 722 | - | 246 722 |
Encours restructurés sains | 106 329 | 20 | 106 349 | 83 287 | - | 83 287 |
TOTAL des encours restructurés | 344 430 | 354 | 344 784 | 330 010 | - | 330 010 |
Dépréciations | (89 505) | 4 | (89 502) | (81 531) | - | (81 531) |
Garanties reçues | 171 041 | 659 | 171 700 | 183 898 | - | 183 898 |
Analyse des encours bruts
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||
Prêts et créances | Engagements hors bilan | Total | Prêts et créances | Engagements hors bilan | Total | |
Réaménagement : modifications des termes et conditions | 336 405 | 354 | 336 759 | 321 915 | - | 321 915 |
Réaménagement : refinancement | 8 025 | - | 8 025 | 8 095 | - | 8 095 |
TOTAL des encours restructurés | 344 430 | 354 | 344 784 | 330 010 | - | 330 010 |
Zone géographique de la contrepartie
En milliers d'euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||
Prêts et créances | Engagements hors bilan | Total | Prêts et créances | Engagements hors bilan | Total | |
France | 328 953 | - | 328 953 | 328 953 | - | 328 953 |
Autres pays | 15 477 | - | 15 477 | 1 057 | - | 1 057 |
TOTAL des encours restructurés | 344 430 | - | 344 430 | 330 010 | - | 330 010 |
7.2 Risque de marché
Le risque de marché représente le risque pouvant engendrer une perte financière due à des mouvements de paramètres de marché, notamment :
❚ les taux d’intérêt : le risque de taux correspond au risque de variation de juste valeur ou au risque de variation de flux de trésorerie futurs d’un instrument financier du fait de l’évolution des taux d’intérêt ;
❚ les cours de change ;
❚ les prix : le risque de prix résulte des variations de prix de marché, qu’elles soient causées par des facteurs propres à l’instrument ou à son émetteur, ou par des facteurs affectant tous les instruments négociés sur le marché. Les titres à revenu variable, les dérivés actions et les instruments financiers dérivés sur matières premières sont soumis à ce risque ;
❚ et plus généralement, tout paramètre de marché intervenant dans la valorisation des portefeuilles.
Les systèmes de mesure et de surveillance des risques de marché sont communiqués dans le rapport sur la gestion des risques. L’information relative à la gestion des risques de marché requise par la norme IFRS 7 est présentée dans le rapport sur la gestion des risques de marché.
7.3 Risque de taux d’intérêt global et risque de change
Le risque de taux représente pour la banque l’impact sur ses résultats annuels et sa valeur patrimoniale d’une évolution défavorable des taux d’intérêt. Le risque de change est le risque de voir la rentabilité affectée par les variations du cours de change.
La gestion du risque de taux d’intérêt global et la gestion du risque de change sont présentées dans le rapport sur la gestion des risques – Risque de liquidité, de taux et de change ». 7.4 Risque de liquidité
Le risque de liquidité représente pour la banque l’impossibilité de faire face à ses engagements ou à ses échéances à un instant donné. Les procédures de refinancement et les modalités de gestion du risque de liquidité sont communiquées dans le rapport sur la gestion des risques.
Les informations relatives à la gestion du risque de liquidité requises par la norme IFRS 7 sont présentées dans le rapport sur la gestion des risques – Risque de liquidité, de taux et de change ».
Le tableau ci-après présente les montants par date d’échéance contractuelle.
Les instruments financiers en valeur de marché par résultat relevant du portefeuille de transaction, les actifs financiers disponibles à la vente à revenu variable, les encours douteux, les instruments dérivés de couverture et les écarts de réévaluation des portefeuilles couverts en taux sont positionnés dans la colonne « Non déterminé ». En effet, ces instruments financiers sont :
❚ soit destinés à être cédés ou remboursés avant la date de leur maturité contractuelle ;
❚ soit destinés à être cédés ou remboursés à une date non déterminable (notamment lorsqu’ils n’ont pas de maturité contractuelle) ; ❚ soit évalués au bilan pour un montant affecté par des effets de revalorisation.
Les intérêts courus non échus sont présentés dans la colonne « inférieur à 1 mois ».
Les montants présentés sont les montants contractuels hors intérêts prévisionnels.
En milliers d’euros | Inférieur à 1 mois | De 1 mois à 3 mois | De 3 mois à 1 an | De 1 an à 5 ans | Plus de 5 ans | Non déterminé | Total au 31/12/2024 |
Caisse, banques centrales | 15 080 | 0 | 0 | 0 | 0 | 136 605 | 151 685 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 350 734 | 350 734 |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 6 706 | 15 000 | 35 500 | 284 500 | 156 126 | 1 554 513 | 2 052 345 |
Instruments dérivés de couverture | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 165 250 | 165 250 |
Titres au coût amorti | 3 911 | 0 | 15 208 | 147 905 | 362 500 | (1) | 529 523 |
Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti | 6 001 190 | 781 950 | 1 415 782 | 5 120 574 | 44 624 | 207 977 | 13 572 097 |
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti | 1 193 517 | 606 452 | 2 598 459 | 10 625 068 | 20 587 060 | 321 522 | 35 932 078 |
Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | (79 292) | (79 292) |
ACTIFS financiers par échéance | 7 220 404 | 1 403 402 | 4 064 949 | 16 178 047 | 21 150 310 | 2 657 308 | 52 674 420 |
Banques centrales | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Passifs financiers à la juste valeur par résultat | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 52 912 | 52 912 |
Instruments dérivés de couverture | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 50 424 | 50 424 |
Dettes représentées par un titre | 37 634 | 0 | 91 249 | 779 195 | 308 233 | 277 | 1 216 588 |
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés | 333 863 | 250 982 | 6 316 815 | 4 971 708 | 3 976 549 | (24 796) | 15 825 121 |
Dettes envers la clientèle | 23 471 557 | 425 331 | 1 579 224 | 5 527 977 | 573 629 | 0 | 31 577 718 |
Dettes subordonnées | 0 | 0 | 0 | 0 | 25 116 | 261 | 25 377 |
Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 34 152 | 34 152 |
PASSIFS financiers par échéance | 23 843 054 | 676 313 | 7 987 288 | 11 278 880 | 4 883 527 | 113 230 | 48 782 292 |
Engagements de financement donnés en faveur des établissements de crédit | 0 | 5 759 | 0 | 0 | 0 | 0 | 5 759 |
Engagements de financement donnés en faveur de la clientèle | 1 431 446 | 91 145 | 595 694 | 98 706 | 313 142 | 418 | 2 530 551 |
TOTAL engagements de financement donnés | 1 431 446 | 96 904 | 595 694 | 98 706 | 313 142 | 418 | 2 536 310 |
Engagements de garantie en faveur des établissements de crédit | 695 | 0 | 598 | 0 | 0 | 0 | 1 293 |
Engagements de garantie en faveur de la clientèle | 8 331 | 17 817 | 67 983 | 427 445 | 822 650 | 3 177 | 1 347 403 |
TOTAL engagements de garantie donnés | 9 026 | 17 817 | 68 581 | 427 445 | 822 650 | 3 177 | 1 348 696 |
Note 8 Avantages du personnel
Principes comptables
Les avantages du personnel sont classés en quatre catégories : ❚ Les avantages à court terme, tels que les salaires, congés annuels, primes, la participation et l’intéressement dont le règlement est attendu dans les douze mois de la clôture de l’exercice et se rattachant à cet exercice sont comptabilisés en charges.
❚ Les avantages postérieurs à l’emploi bénéficiant au personnel retraité pour lesquels il convient de distinguer les régimes à cotisations définies et les régimes à prestations définies.
Les régimes à cotisations définies tels que les régimes nationaux français sont ceux pour lesquels l’obligation du Groupe BPCE se limite uniquement au versement d’une cotisation et ne comportent aucune obligation de l’employeur sur un niveau de prestation. Les cotisations versées au titre de ces régimes sont comptabilisées en charges de l’exercice.
Les avantages postérieurs à l’emploi à prestations définies désignent les régimes pour lesquels le Groupe BPCE s’est engagé sur un montant ou un niveau de prestations. Les régimes à prestations définies font l’objet d’une provision déterminée à partir d’une évaluation actuarielle de l’engagement prenant en compte des hypothèses démographiques et financières. Lorsque ces régimes sont financés par des fonds externes répondant à la définition d’actifs du régime, la provision est diminuée de la juste valeur de ces actifs.
8.1 Charges de personnel
Le coût des régimes à prestations définies comptabilisé en charge de la période comprend : le coût des services rendus (représentatif des droits acquis par les bénéficiaires au cours de la période), le coût des services passés (écart de réévaluation de la dette actuarielle suite à une modification ou réduction de régime), le coût financier net (effet de désactualisation de l’engagement net des produits d’intérêts générés par les actifs de couverture) et l’effet des liquidations de régime.
Les écarts de réévaluation de la dette actuarielle liés aux changements d’hypothèses démographiques et financières et aux effets d’expérience sont enregistrés en gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables en résultat net.
❚ Les autres avantages à long terme comprennent les avantages versés à des salariés en activité et réglés au-delà de douze mois de la clôture de l’exercice. Ils comprennent notamment les primes pour médaille du travail. Ils sont évalués selon une méthode actuarielle identique à celle utilisée pour les avantages postérieurs à l’emploi à prestations définies. Leur mode de comptabilisation diffère sur les écarts de réévaluation de la dette actuarielle qui sont comptabilisés en charges.
Les charges de personnel comprennent l’ensemble des charges liées au personnel et les charges sociales et fiscales afférentes.
|
❚ Les indemnités de cessation d’emploi sont accordées aux salariés lors de la résiliation de leur contrat de travail avant le départ en retraite, que ce soit en cas de licenciement ou d’acceptation d’une cessation d’emploi en échange d’une indemnité. Elles font l’objet d’une provision. Celles dont le règlement n’est pas attendu dans les douze mois de la clôture donnent lieu à actualisation.
8.2 Engagements sociaux
Le Groupe BPCE accorde à ses salariés différents types d’avantages sociaux.
Le régime de retraite des Banques Populaires, géré par la
Caisse Autonome de Retraite des Banques Populaires (CARBP), concerne les prestations de retraite issues de la fermeture du régime de retraite bancaire des Banques Populaires au 31 décembre 1993.
Les régimes de retraite gérés par la CAR-BP sont partiellement couverts par une couverture assurancielle, intervenant d’une part au titre des rentes versées au profit de bénéficiaires ayant dépassé un âge de référence et d’autre part au titre des engagements relatifs à des bénéficiaires d’âge moins élevé.
Les rentes des bénéficiaires ayant dépassé cet âge de référence sont gérées dans le cadre de l’actif général retraite de l’organisme assureur CNP. Cet actif général est dédié aux engagements retraite de cet assureur et a une composition adaptée à des échéances de paiement tendanciellement prévisibles. Sa composition est très majoritairement obligataire afin de permettre à l’assureur de mettre en œuvre la garantie en capital qu’il est contraint de donner sur un actif de ce type. Le pilotage actif/passif de ce fond est de la responsabilité de l’assureur.
Les autres engagements sont gérés dans le cadre d’un fonds diversifié constitutif d’une gestion en unités de compte, c’est-à-dire sans garantie particulière apportée par l’assureur. La gestion en est effectuée selon une allocation stratégique toujours majoritairement tournée vers les produits de taux (60 %, dont plus de 95 % en obligations d’État) mais également ouverte aux actions (40 % dont 20% dans la zone Euro). Cette allocation est déterminée de manière à optimiser les performances attendues du portefeuille, sous contrainte d’un niveau de risque piloté et mesuré sur de nombreux critères. Les études actif/passif correspondantes sont reconduites chaque année et présentées à la Commission Technique, Financière et Risque CAR-BP et pour information au Comité de Suivi des Passifs Sociaux du Groupe BPCE. L’allocation relativement dynamique retenue est permise à la fois par l’horizon d’utilisation des sommes, ainsi que par les mécanismes de régulation propres au pilotage financier du dispositif. Les autres avantages sociaux incluent également :
❚ retraites et assimilés : indemnités de fin de carrière et avantages accordés aux retraités ; ❚ autres : bonification pour médailles d’honneur du travail et autres avantages à long terme.
8.2.1 Analyse des actifs et passifs sociaux inscrits au bilan
En milliers d'euros | Régimes postérieurs à l’emploi à prestations définies | Autres avantages à long terme | 31/12/2024 | 31/12/2023 | |||
Compléments de retraite CAR | Compléments de retraite et autres régimes AUTRES | Compléments de retraite et autres régimes | Indemnités de fin de carrière | Médailles du travail | |||
Dette actuarielle | 65 367 | 3 672 | 69 039 | 28 232 | 16 611 | 113 882 | 120 509 |
Juste valeur des actifs du régime | (53 724) | (3 319) | (57 043) | (30 253) | - | (87 296) | (85 829) |
Juste valeur des droits à remboursement | - | - | - | - | - | - | - |
Effet du plafonnement d'actifs | - | 11 | 11 | - | - | 11 | - |
Solde net au bilan | 11 643 | 364 | 12 007 | (2 021) | 16 611 | 26 597 | 34 680 |
Engagements sociaux passifs | 11 643 | 364 | 12 007 | - | 16 611 | 28 618 | 35 812 |
Engagements sociaux actifs* | - | - | - | (2 021) | - | (2 021) | (1 132) |
*Présenté à l’actif du bilan dans le poste «comptes de régularisation et actifs divers».
La dette actuarielle est représentative de l’engagement accordé par le Groupe aux bénéficiaires. Elle est évaluée par des actuaires indépendants selon la méthode des unités de crédits projetés en prenant en compte des hypothèses démographiques et financières revues périodiquement et à minima une fois par an.
Lorsque ces régimes sont financés par des actifs de couverture répondant à la définition d’actifs du régime, le montant de la provision correspond à la dette actuarielle diminuée de la juste valeur de ces actifs.
Les actifs de couverture ne répondant pas à la définition d’actifs du régime sont comptabilisés à l’actif.
8.2.2 Variation des montants comptabilisés au bilan
Variation de la dette actuarielle
En milliers d'euros | Régimes postérieurs à l’emploi à prestations définies | Autres avantages à long terme | Exercice 2024 | Exercece 2023 | |||
Compléments de retraite CAR | Compléments de retraite et autres régimes AUTRES | Compléments de retraite et autres régimes | Indemnités de fin de carrière | Médailles du travail | |||
Dette actuarielle en début de période | 70 628 | 3 588 | 74 216 | 29 313 | 16 980 | 120 509 | 110 266 |
Coût des services rendus | - | 467 | 467 | 1 583 | 1 010 | 3 060 | 2 747 |
Coût des services passés | - | 215 | 215 | - | - | 215 | (325) |
Coût financier | 2 465 | 125 | 2 590 | 951 | 540 | 4 081 | 3 873 |
Prestations versées | (3 632) | (322) | (3 954) | (1 425) | (990) | (6 369) | (5 479) |
Autres éléments enregistrés en résultat | - | 56 | 56 | 151 | (928) | (721) | (175) |
Variations comptabilisées en résultat | (1 167) | 541 | (626) | 1 260 | (368) | 266 | 641 |
Ecarts de réévaluation - Hypothèses démographiques | - | - | - | (101) | - | (101) | (380) |
Ecarts de réévaluation - Hypothèses financières | (2 269) | (90) | (2 359) | (832) | - | (3 191) | 9 860 |
Ecarts de réévaluation - Effets d'expérience | (2 110) | (368) | (2 478) | (439) | - | (2 917) | 309 |
Variations comptabilisées directement en capitaux propres non recyclables | (4 379) | (458) | (4 837) | (1 372) | - | (6 209) | 9 789 |
Ecarts de conversion | - | - | - | - | - | - | - |
Autres variations | 285 | 1 | 286 | (969) | (1) | (684) | (187) |
Dette actuarielle en fin de période | 65 367 | 3 672 | 69 039 | 28 232 | 16 611 | 113 882 | 120 509 |
La réforme des retraites en France (Loi 2023-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 et décrets d’application 2023-435 et 2023- 436 du 3 juin 2023) a été prise en compte pour l’évaluation de la dette actuarielle au 31 décembre 2023. L’impact de cette réforme est considéré comme une modification de régime comptabilisé en coût des services passés.
Variation des actifs de couverture
En milliers d'euros | Régimes postérieurs à l’emploi à prestations définies | Exercice 2024 | Exercice 2023 | |||
Compléments de retraite CAR | Compléments de retraite et autres régimes AUTRES | Compléments de retraite et autres régimes | Indemnités de fin de carrière | |||
Juste valeur des actifs en début de période | 52 450 | 2 934 | 55 384 | 30 445 | 85 829 | 81 323 |
Produit financier | 1 663 | 91 | 1 754 | 941 | 2 695 | 2 888 |
Cotisations reçues | - | 487 | 487 | - | 487 | 429 |
Prestations versées | (648) | (177) | (825) | - | (825) | (1 775) |
Autres | - | - | - | - | - | 66 |
Variations comptabilisées en résultat | 1 015 | 401 | 1 416 | 941 | 2 357 | 1 608 |
Ecarts de réévaluation - Rendement des actifs du régime | (65) | (14) | (79) | (228) | (307) | 3 196 |
Variations comptabilisées directement en capitaux propres non recyclables | (65) | (14) | (79) | (228) | (307) | 3 196 |
Ecarts de conversion | - | - | - | - | - | |
Autres | 324 | (2) | 322 | (905) | (583) | (298) |
Juste valeur des actifs en fin de période | 53 724 | 3 319 | 57 043 | 30 253 | 87 296 | 85 829 |
Les prestations versées en trésorerie aux bénéficiaires faisant valoir leurs droits viennent éteindre à due concurrence le montant provisionné à cet effet. Elles ont été prélevées à hauteur de 825 milliers d’euros sur les actifs de couverture des régimes.
Le produit financier sur les actifs de couverture est calculé en appliquant le même taux que celui utilisé pour actualiser les engagements. L’écart entre le rendement réel à la clôture et le produit financier ainsi déterminé constitue un écart de réévaluation enregistré pour les avantages postérieurs à l’emploi en capitaux propres non recyclables.
8.2.3 Coûts des régimes à prestations définies et autres avantages à long terme
Charge des régimes à prestations définies et autres avantages à long terme
Les différentes composantes de la charge constatée au titre des régimes à prestations définies et autres avantages à long terme sont comptabilisés dans le poste « Charges de personnel ».
En milliers d'euros | Régimes postérieurs à l’emploi à prestations définies | Autres avantages à long terme | Exercice 2024 | Exercice 2023 | |||
Compléments de retraite CAR | Compléments de retraite et autres régimes AUTRES | Compléments de retraite et autres régimes | Indemnités de fin de carrière | Médailles du travail | |||
Coût des services | - | (682) | (682) | (1 583) | (1 010) | (3 275) | (2 422) |
Coût financier net | (802) | (34) | (836) | (10) | (540) | (1 386) | (985) |
Autres (dont plafonnement par résultat) | (56) | (56) | (151) | 928 | 721 | 241 | |
Charge de l'exercice | (802) | (772) | (1 574) | (1 744) | (622) | (3 940) | (3 166) |
Prestations versées | 2 984 | 145 | 3 129 | 1 425 | 990 | 5 544 | 3 704 |
Cotisations reçues | 487 | 487 | - | - | 487 | 429 | |
Variation de provisions suite a des versements | 2 984 | 632 | 3 616 | 1 425 | 990 | 6 031 | 4 133 |
TOTAL | 2 182 | (140) | 2 042 | (319) | 368 | 2 091 | 967 |
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres des régimes à prestations définies
En milliers d'euros | Compléments de retraite et autres régimes - CAR-BP | Compléments de retraite et autres régimes AUTRES | Compléments de retraite et autres régimes | de fin de carrièreIndemnités | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Écarts de réévaluation cumulés en début de période | 8 063 | (225) | 7 838 | (14 940) | (7 102) | (14 184) |
Ecarts de réévaluation générés sur l'exercice | (4 314) | (444) | (4 758) | (1 144) | (5 902) | 6 593 |
Ajustements de plafonnement des actifs | (8) | 4 | (4) | 1 | (3) | 489 |
Écarts de réévaluation cumulés en fin de période | 3 741 | (665) | 3 076 | (16 083) | (13 007) | (7 102) |
8.2.4 Autres informations
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
CAR-BP | CAR-BP | |
N+1 à N+5 | 20 401 | 20 817 |
N+6 à N+10 | 19 485 | 20 195 |
N+11 à N+15 | 17 762 | 18 762 |
N+16 à N+20 | 14 968 | 16 173 |
> N+20 | 27 073 | 31 095 |
Principales hypothèses actuarielles
En % | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||
CAR-BP | IFC | CAR-BP | IFC | |
Taux d'actualisation | 3,39 % | 3,42 % | 3,17 % | 3,23 % |
Taux d'inflation | 2,30 % | 2,40 % | 2,40 % | 2,40 % |
Table de mortalité utilisée | TGH05-TGF05 | TGH05-TGF05 | TGH05-TGF05 | TGH05-TGF05 |
Duration | 11 ans | 13 ans | 12 ans | 13 ans |
Sensibilité de la dette actuarielle aux variations des principales hypothèses
Au 31 décembre 2024, une variation de +/- 0,5 % du taux d’actualisation et du taux d’inflation auraient les impacts suivants sur la dette actuarielle :
En % et milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||
CAR-BP | CAR-BP | |||
% | Montant | % | Montant | |
Variation de + 0,5 % du taux d'actualisation | -5,2 % | 61 958 | -5,1 % | 67 293 |
Variation de - 0,5 % du taux d'actualisation | 5,68 % | 69 077 | 5,6 % | 74 883 |
Variation de + 0,5 % du taux d'inflation | 5,54 % | 68 991 | 5, 5 % | 74 785 |
Variation de - 0,5 % du taux d'inflation | -5,1 % | 62 059 | -5,0 % | 67 360 |
Échéancier des paiements – flux (non actualisés) de prestations versées aux bénéficiaires
Ventilation de la juste valeur des actifs des régimes CAR-BP (y compris droits à remboursement) et CGP-CE
En % et milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||
CAR-BP | CAR-BP | |||
Poids par catégories | Juste valeur des actifs | Poids par catégories | Juste valeur des actifs | |
Trésorerie | 5,67 % | 3 044 | 5,70 % | 2 972 |
Actions | 35,92 % | 19 297 | 35,90 % | 18 840 |
Obligations | 49,81 % | 26 761 | 49,80 % | 26 126 |
Immobilier | - | - | - | - |
Dérivés | - | - | - | - |
Fond de placement | 8,60 % | 4 621 | 8,60 % | 4 512 |
Total | 100,00 % | 53 724 | 100,00 % | 52 450 |
Note 9 Juste valeur des actifs et passifs financiers
L’essentiel
La présente note vise à présenter les principes d’évaluation de la juste valeur des instruments financiers tels que définis par la norme IFRS 13 « Evaluation de la juste valeur » et à préciser certaines modalités de valorisation retenues au sein des entités du Groupe BPCE pour la valorisation de leurs instruments financiers.
Les actifs et passifs financiers sont évalués au bilan soit à la juste valeur soit au coût amorti. Une indication de la juste valeur des éléments évalués au coût amorti est cependant présentée en annexe.
Pour les instruments qui se négocient sur un marché actif faisant l’objet de prix de cotation, la juste valeur est égale au prix de cotation, correspondant au niveau 1 dans la hiérarchie des niveaux de juste valeur.
Pour les autres types d’instruments financiers, non cotés sur un marché actif, incluant notamment les prêts, les emprunts et les dérivés négociés sur les marchés de gré à gré, la juste valeur est déterminée en utilisant des techniques de valorisation privilégiant les modèles de place et les données observables, ce qui correspond au niveau 2 dans la hiérarchie des niveaux de juste valeur. A défaut, dans le cas où des données internes ou des modèles propriétaires sont utilisés (niveau 3 de juste valeur), des contrôles indépendants sont mis en place pour valider la valorisation.
Détermination de la juste valeur
La juste valeur correspond au prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des participants de marché à la date d’évaluation.
Le groupe évalue la juste valeur d’un actif ou d’un passif à l’aide des hypothèses que les intervenants du marché utiliseraient pour fixer le prix de l’actif ou du passif. Parmi ces hypothèses, figurent notamment pour les dérivés, une évaluation du risque de contrepartie (ou CVA – Credit Valuation Adjustement) du risque de non-exécution (DVA - Debit Valuation Adjustement) et du coût de liquidité (ou FVA - Funding Valuation Adjustment). L’évaluation de ces ajustements de valorisation se fonde sur des paramètres de marché.
Par ailleurs, les valorisations des dérivés traités avec une contrepartie membre du mécanisme de solidarité du Groupe BPCE (cf. note 1.2.) ne font pas l’objet de calcul de CVA ni de DVA dans les comptes du groupe.
Juste valeur en date de comptabilisation initiale Pour la majorité des transactions conclues par le groupe, le prix de négociation des opérations (c’est-à-dire la valeur de la contrepartie versée ou reçue) donne la meilleure évaluation de la juste valeur de l’opération en date de comptabilisation initiale. Si tel n’est pas le cas, le groupe ajuste le prix de transaction. La comptabilisation de cet ajustement est décrite dans le paragraphe « Comptabilisation de la marge dégagée à l’initiation (Day one profit) ».
Hiérarchie de la juste valeur
Juste valeur de niveau 1 et notion de marché actif
Pour les instruments financiers, les prix cotés sur un marché actif (« juste valeur de niveau 1») constituent l’indication la plus fiable de la juste valeur. Dans la mesure où de tels prix existent, ils doivent être utilisés sans ajustement pour évaluer la juste valeur. Un marché actif est un marché sur lequel ont lieu des transactions sur l’actif ou le passif selon une fréquence et un volume suffisants.
La baisse du niveau d’activité du marché peut être révélée par des indicateurs tels que :
❚ une baisse sensible du marché primaire pour l’actif ou le passif financier concerné (ou pour des instruments similaires) ;
❚ une baisse significative du volume des transactions ;
❚ une faible fréquence de mise à jour des cotations ; ❚ une forte dispersion des prix disponibles dans le temps entre les différents intervenants de marché ;
❚ une perte de la corrélation avec des indices qui présentaient auparavant une corrélation élevée avec la juste valeur de l’actif ou du passif ;
❚ une hausse significative des cours ou des primes de risque de liquidité implicites, des rendements ou des indicateurs de performance (par exemple des probabilités de défaut et des espérances de pertes implicites) par rapport à l’estimation que fait le groupe des flux de trésorerie attendus, compte tenu de toutes les données de marché disponibles au sujet du risque de crédit ou du risque de non-exécution relatif à l’actif ou au passif ;
❚ des écarts très importants entre le prix vendeur (bid) et le prix acheteur (ask) (fourchette très large).
Instruments valorisés à partir de prix cotés (non ajustés) sur un marché actif (niveau 1)
Il s’agit essentiellement d’actions, d’obligations d’Etat ou de grandes entreprises, de certains dérivés traités sur des marchés organisés (par exemple, des options standards sur indices CAC 40 ou Eurostoxx).
Par ailleurs, pour les OPCVM, la juste valeur sera considérée comme de niveau 1 si la valeur liquidative est quotidienne, et s’il s’agit d’une valeur sur laquelle il est possible de passer un ordre.
Juste valeur de niveau 2
En cas d’absence de cotation sur un marché actif, la juste valeur peut être déterminée par une méthodologie appropriée, conforme aux méthodes d’évaluation communément admises sur les marchés financiers, favorisant les paramètres de valorisation observables sur les marchés (« Juste valeur de niveau 2 »).
Si l’actif ou le passif a une échéance spécifiée (contractuelle), une donnée d’entrée de niveau 2 doit être observable pour la quasi-totalité de la durée de l’actif ou du passif. Les données d’entrée de niveau 2 comprennent notamment :
❚ les cours sur des marchés, actifs ou non, pour des actifs ou des passifs similaires ;
❚ les données d’entrée autres que les cours du marché qui sont observables pour l’actif ou le passif, par exemple : - les taux d’intérêt et les courbes de taux observables aux
intervalles usuels, - les volatilités implicites,
- les « spreads » de crédit ;
❚ les données d’entrée corroborées par le marché, c’est-àdire qui sont obtenues principalement à partir de données de marché observables ou corroborées au moyen de telles données, par corrélation ou autrement.
Instruments valorisés à partir de modèles reconnus et faisant appel à des paramètres directement ou indirectement observables (niveau 2)
Instruments dérivés de niveau 2
Seront en particulier classés dans cette catégorie :
- les swaps de taux standards ou CMS ;
- les accords de taux futurs (FRA) ;
- les swaptions standards ;
- les caps et floors standards ;
- les achats et ventes à terme de devises liquides ;
- les swaps et options de change sur devises liquides ;- les dérivés de crédit liquides sur un émetteur particulier (single name) ou sur indices Itraax, Iboxx...
Instruments non dérivés de niveau 2
Certains instruments financiers complexes et / ou d’échéance longue sont valorisés avec un modèle reconnu et utilisent des paramètres de marché calibrés à partir de données observables (telles que les courbes de taux, les nappes de volatilité implicite des options), de données résultant de consensus de marché ou à partir de marchés actifs de gré à gré.
Pour l’ensemble de ces instruments, le caractère observable du paramètre a pu être démontré. Au plan méthodologique, l’observabilité des paramètres est fondée sur quatre conditions indissociables :
❚ le paramètre provient de sources externes (via un contributeur reconnu) ;
❚ le paramètre est alimenté périodiquement ;
❚ le paramètre est représentatif de transactions récentes ; ❚ les caractéristiques du paramètre sont identiques à celles de la transaction.
La marge dégagée lors de la négociation de ces instruments financiers est immédiatement comptabilisée en résultat. Figurent notamment en niveau 2 :
❚ les titres non cotés sur un marché actif dont la juste valeur est déterminée à partir de données de marché observables (ex : utilisation de données de marché issues de sociétés comparables cotées ou méthode de multiple de résultats) ; ❚ les parts d’OPCVM dont la valeur liquidative n’est pas calculée et communiquée quotidiennement, mais qui fait l’objet de publications régulières ou pour lesquelles on peut observer des transactions récentes ;
❚ les dettes émises valorisées à la juste valeur sur option (uniquement à compléter si concerné, et dans ce cas, donner des éléments sur la valorisation de la composante risque émetteur, et préciser, en cas de modification du mode de calcul de la composante risque émetteur, les raisons de cette modification et ses impacts).
Juste valeur de niveau 3
Enfin, s’il n’existe pas suffisamment de données observables sur les marchés, la juste valeur peut être déterminée par une méthodologie de valorisation reposant sur des modèles internes (« juste valeur de niveau 3 ») utilisant des données non observables. Le modèle retenu doit être calibré périodiquement en rapprochant ses résultats des prix de transactions récentes.
Instruments de gré à gré valorisés à partir de modèles peu répandus ou utilisant une part significative de paramètres non observables (niveau 3)
Lorsque les valorisations obtenues ne peuvent s’appuyer sur des paramètres observables ou sur des modèles reconnus comme des standards de place, la valorisation obtenue sera considérée comme non observable.
Les instruments valorisés à partir de modèles spécifiques ou utilisant des paramètres non observables incluent plus particulièrement :
❚ les actions non cotées, ayant généralement la nature de
« participations » : BPCE, Crédit Logement… ;
❚ certains OPCVM, lorsque la valeur liquidative est une valeur indicative (en cas d’illiquidité, en cas de liquidation…) et qu’il n’existe pas de prix pour étayer cette valeur ; ❚ les FCPR : la valeur liquidative est fréquemment une valeur indicative puisqu’il n’est souvent pas possible de sortir ; ❚ des produits structurés action multi-sous-jacents, d’option sur fonds, des produits hybrides de taux, des swaps de titrisation, de dérivés de crédit structurés, de produits optionnels de
taux ;
❚ les tranches de titrisation pour lesquelles il n’existe pas de prix coté sur un marché actif. Ces instruments sont fréquemment valorisés sur la base de prix contributeurs (structureurs par exemple).
Transferts entre niveaux de juste valeur
Les informations sur les transferts entre niveaux de juste valeur sont indiquées en note 9.1.3. Les montants figurant dans cette note sont les valeurs calculées en date de dernière valorisation précédant le changement de niveau.
Cas particuliers
Juste valeur des titres de BPCE
La valeur des titres de l’organe central, classées en titres de participation à la juste valeur par capitaux propres non recyclables, a été déterminée en calculant un actif net réévalué qui intègre la réévaluation des principales filiales de BPCE. Les filiales de BPCE sont principalement valorisées à partir de prévisions pluriannuelles actualisées des flux de dividendes attendus (Dividend Discount Model). Les prévisions des flux de dividendes attendus s’appuient sur les plans d’affaires des entités concernées et sur des paramètres techniques de niveau de risque, de taux de marge et de niveau de croissance jugés raisonnables. Des contraintes prudentielles individuelles applicables aux activités concernées ont été prises en considération dans l’exercice de valorisation. L’actif net réévalué de BPCE intègre les actifs incorporels détenus par BPCE, qui ont fait l’objet d’un exercice de valorisation par un expert indépendant, ainsi que les charges de structure de l’organe central.
Cette juste valeur est classée au niveau 3 de la hiérarchie. Au 31 décembre 2024, la valeur nette comptable s’élève à 1 047 824 milliers d’euros pour les titres.
Juste valeur des instruments financiers comptabilisés au coût amorti (titres)
Pour les instruments financiers qui ne sont pas évalués à la juste valeur au bilan, les calculs de juste valeur sont communiqués à titre d’information, et doivent être interprétés comme étant uniquement des estimations.
En effet, dans la majeure partie des cas, les valeurs communiquées n’ont pas vocation à être réalisées, et ne pourraient généralement pas l’être en pratique. Les justes valeurs ainsi calculées l’ont été uniquement pour des besoins d’information en annexe aux états financiers. Ces valeurs ne sont pas des indicateurs utilisés pour les besoins de pilotage des activités de banque commerciale, dont le modèle de gestion est principalement un modèle d’encaissement des flux de trésorerie contractuels.
Par conséquent, les hypothèses simplificatrices suivantes ont été retenues :
Dans un certain nombre de cas, la valeur comptable est jugée représentative de la juste valeur Il s’agit notamment :
❚ des actifs et passifs financiers à court terme (dont la durée initiale est inférieure ou égale à un an), dans la mesure où la sensibilité au risque de taux et au risque de crédit est non
significative sur la période ; ❚ des passifs exigibles à vue ;
❚ des prêts et emprunts à taux variable ; ❚ des opérations relevant d’un marché réglementé (en particulier, les produits d’épargne réglementés) pour lesquelles les prix sont fixés par les pouvoirs publics.
Juste valeur du portefeuille de crédits à la clientèle La juste valeur des crédits est déterminée à partir de modèles internes de valorisation consistant à actualiser les flux futurs recouvrables de capital et d’intérêt sur la durée restant à courir. Sauf cas particulier, seule la composante taux d’intérêt est réévaluée, la marge de crédit étant figée à l’origine et non réévaluée par la suite. Les options de remboursement anticipé sont prises en compte sous forme d’un ajustement du profil d’amortissement des prêts.
Juste valeur des crédits interbancaires
La juste valeur des crédits est déterminée à partir de modèles internes de valorisation consistant à actualiser les flux futurs recouvrables de capital et d’intérêt sur la durée restant à courir. La composante taux d’intérêt est ainsi réévaluée, ainsi que la composante risque de crédit lorsque cette dernière est une donnée observable utilisée par les gestionnaires de cette clientèle ou les opérateurs de marché. À défaut, comme pour les crédits à la clientèle, la composante risque de crédit est figée à l’origine et non réévaluée par la suite. Les options de remboursement anticipé sont prises en compte sous forme d’un ajustement du profil d’amortissement des prêts.
Juste valeur des dettes
Pour les dettes à taux fixe envers les établissements de crédit et la clientèle de durée supérieure à un an, la juste valeur est présumée correspondre à la valeur actualisée des flux futurs au taux d’intérêt observé à la date de clôture.
9.1 Juste valeur des actifs et passifs financiers
9.1.1 Hiérarchie de la juste valeur des actifs et passifs financiers
La répartition des instruments financiers par nature de prix ou modèles de valorisation est donnée dans le tableau ci-dessous :
Au 31 décembre 2024 | ||||
En milliers d'euros | Cotation sur un marché actif (niveau 1) | Techniques de valorisation utilisant des données observables (niveau 2) | Techniques de valorisation utilisant des données non observables (niveau 3) | TOTAL |
ACTIFS FINANCIERS | ||||
Instruments dérivés | - | 18 709 | 31 464 | 50 173 |
Dérivés de taux | - | 17 140 | 31 464 | 48 604 |
Dérivés actions | - | - | - | - |
Dérivés de change | - | 1 569 | - | 1 569 |
Dérivés de crédit | - | - | - | - |
Autres dérivés | - | - | - | - |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Couverture économique | - | 18 709 | 31 464 | 50 173 |
Instruments de dettes | - | - | - | - |
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle | - | - | - | - |
Titres de dettes | - | - | - | - |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Sur option | - | - | - | - |
Instruments de dettes | 380 | - | 122 691 | 123 071 |
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle | - | - | 69 337 | 69 337 |
Titres de dettes | 380 | - | 53 354 | 53 734 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Non standard | 380 | 122 691 | 123 071 | |
Instruments de capitaux propres | - | 26 872 | 150 618 | 177 490 |
Actions et autres titres de capitaux propres | - | 26 872 | - | 177 490 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Hors transaction | - | 26 872 | 150 618 | 177 490 |
Instruments de dettes | 448 744 | 9 684 | 18 893 | 477 321 |
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle | - | - | - | - |
Titres de dettes | 448 744 | 9 684 | 18 893 | 477 321 |
Instruments de capitaux propres | 203 | 66 917 | 1 507 904 | 1 575 024 |
Actions et autres titres de capitaux propres | 203 | 66 917 | 1 507 904 | 1 575 024 |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 448 947 | 76 601 | 1 526 797 | 2 052 345 |
Dérivés de taux | - | 165 250 | - | 165 250 |
Dérivés actions | - | - | - | - |
Dérivés de change | - | - | - | - |
Dérivés de crédit | - | - | - | - |
Autres dérivés | - | - | - | - |
Instruments dérivés de couverture | - | 165 250 | - | 165 250 |
TOTAL des actifs financiers a la juste valeur | 449 327 | 287 432 | 1 831 570 | 2 568 329 |
Au 31 décembre 2024 | ||||
En milliers d'euros | Cotation sur un marché actif (niveau 1) | Techniques de valorisation utilisant des données observables (niveau 2) | Techniques de valorisation utilisant des données non observables (niveau 3) | TOTAL |
PASSIFS FINANCIERS | ||||
Dettes représentées par un titre | - | - | - | - |
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Détenus à des fins de transaction* | - | - | - | 52 912 |
Instruments dérivés | - | 25 512 | 27 400 | 52 912 |
Dérivés de taux | - | 23 862 | 27 400 | 51 262 |
Dérivés actions | - | - | - | - |
Dérivés de change | - | 1 650 | - | 1 650 |
Dérivés de crédit | - | - | - | - |
Autres dérivés | - | - | - | - |
Passifs financiers à la juste valeur par résultat Couverture économique | - | 25 512 | 27 400 | 52 912 |
Dettes représentées par un titre | - | - | - | - |
Autres passifs financiers | - | - | - | - |
Passifs financiers à la juste valeur par résultat Sur option | - | - | - | - |
Dérivés de taux | - | 50 424 | - | 50 424 |
Dérivés actions | - | - | - | - |
Dérivés de change | - | - | - | - |
Dérivés de crédit | - | - | - | - |
Autres dérivés | - | - | - | - |
Instruments dérivés de couverture | - | 50 424 | - | 50 424 |
TOTAL des passifs financiers à la juste valeur | - | 75 936 | 27 400 | 103 336 |
*hors couverture économique.
Au 31 décembre 2023 | ||||
En milliers d'euros | Cotation sur un marché actif (niveau 1) | Techniques de valorisation utilisant des données observables (niveau 2) | Techniques de valorisation utilisant des données non observables (niveau 3) | TOTAL |
ACTIFS FINANCIERS | ||||
Instruments dérivés | - | 23 507 | 28 450 | 51 957 |
Dérivés de taux | - | 22 271 | 28 450 | 50 721 |
Dérivés actions | - | - | - | - |
Dérivés de change | - | 1 236 | - | 1 236 |
Dérivés de crédit | - | - | - | - |
Autres dérivés | - | - | - | - |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Couverture économique | - | 23 507 | 28 450 | 51 957 |
Instruments de dettes | - | - | - | - |
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle | - | - | - | - |
Titres de dettes | - | - | - | - |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Sur option | - | - | - | - |
Instruments de dettes | 365 | - | 120 708 | 121 073 |
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle | - | - | 65 827 | 65 827 |
Titres de dettes | 365 | - | 54 881 | 55 246 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Non standard | 365 | - | 120 708 | 121 073 |
Instruments de capitaux propres | - | 16 507 | 113 331 | 129 838 |
Actions et autres titres de capitaux propres | - | 16 507 | 113 331 | 129 838 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Hors transaction | - | 16 507 | 113 331 | 129 838 |
Instruments de dettes | 360 608 | 18 956 | 19 559 | 399 123 |
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle | - | - | - | - |
Titres de dettes | 360 608 | 18 956 | 19 559 | 399 123 |
Instruments de capitaux propres | 207 | 50 538 | 1 459 736 | 1 510 481 |
Actions et autres titres de capitaux propres | 207 | 50 538 | 1 459 736 | 1 510 481 |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 360 815 | 69 494 | 1 479 295 | 1 909 604 |
Dérivés de taux | - | 224 302 | - | 224 302 |
Dérivés actions | - | - | - | - |
Dérivés de change | - | - | - | - |
Dérivés de crédit | - | - | - | - |
Autres dérivés | - | - | - | - |
Instruments dérivés de couverture | - | 224 302 | - | 224 302 |
TOTAL des actifs financiers a la juste valeur | 361 180 | 333 810 | 1 741 784 | 2 436 774 |
Au 31 décembre 2023 | ||||
En milliers d'euros | Cotation sur un marché actif (niveau 1) | Techniques de valorisation utilisant des données observables (niveau 2) | Techniques de valorisation utilisant des données non observables (niveau 3) | TOTAL |
PASSIFS FINANCIERS | ||||
Dettes représentées par un titre | - | 43 | - | 43 |
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Détenus à des fins de transaction* | - | 43 | - | 43 |
Instruments dérivés | - | 32 604 | 20 324 | 52 928 |
Dérivés de taux | - | 31 273 | 20 324 | 51 597 |
Dérivés actions | - | - | - | - |
Dérivés de change | - | 1 331 | - | 1 331 |
Dérivés de crédit | - | - | - | - |
Autres dérivés | - | - | - | - |
Passifs financiers à la juste valeur par résultat Couverture économique | - | 32 604 | 20 324 | 52 928 |
Dettes représentées par un titre | - | - | - | - |
Autres passifs financiers | - | - | - | - |
Passifs financiers à la juste valeur par résultat Sur option | - | - | - | - |
Dérivés de taux | - | 51 747 | - | 51 747 |
Dérivés actions | - | - | - | - |
Dérivés de change | - | - | - | - |
Dérivés de crédit | - | - | - | - |
Autres dérivés | - | - | - | - |
Instruments dérivés de couverture | - | 51 747 | - | 51 747 |
TOTAL des passifs financiers à la juste valeur | - | 84 394 | 20 324 | 104 718 |
*hors couverture économique.
9.1.2 Analyse des actifs et passifs financiers classés en niveau 3 de la hiérarchie de juste valeur
Au 31 décembre 2024
En milliers d’euros | 31/12/2023 | Gains et pertes comptabilisés au cours de la période | Evénements de gestion de la période | Transferts de la période | 31/12/2024 | ||||
Au compte de résultat | en capitaux propres | Achats / Emissions | Ventes / Remboursements | de et vers un autre niveau | Autres variations | ||||
Sur les opérations en vie à la clôture | Sur les opérations sorties du bilan à la clôture | ||||||||
ACTIFS FINANCIERS | |||||||||
Instruments dérivés | 28 450 | 14 124 | (1 421) | - | 309 | (9 998) | - | - | 31 464 |
Dérivés de taux | 28 450 | 14 124 | (1 421) | - | - | (9 998) | - | - | 31 464 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Couverture économique | 28 450 | 14 124 | (1 421) | - | 309 | 31 464 | |||
Instruments de dettes | 120 708 | 7 365 | - | - | 9 118 | (14 500) | - | - | 122 691 |
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle | 65 827 | 2 484 | - | - | 3 510 | (2 484) | - | - | 69 337 |
Titres de dettes | 54 881 | 4 881 | - | - | 5 608 | (12 016) | - | - | 53 354 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Non standard | 120 708 | 7 365 | - | - | 9 118 | (14 500) | - | - | 122 691 |
Instruments de capitaux propres | 113 331 | 5 374 | 1 562 | - | 40 973 | (10 622) | - | - | 150 618 |
Actions et autres titres de capitaux propres | 113 331 | 5 374 | 1 562 | - | 40 973 | (10 622) | - | - | 150 618 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Hors transaction | 113 331 | 5 374 | 1 562 | - | 40 973 | (10 622) | - | - | 150 618 |
Instruments de dettes | 19 559 | 693 | 339 | (721) | 12 000 | (12 977) | - | - | 18 893 |
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Titres de dettes | 19 559 | 693 | 339 | (721) | 12 000 | (12 977) | - | - | - |
Instruments de capitaux propres | 1 459 736 | 71 171 | - | (1 726) | 54 130 | (75 407) | - | - | 1 507 904 |
71 171 | - | (1 726) | 54 130 | (75 407) | - | - | 1 507 904 | ||
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 1 479 295 | 71 864 | 339 | (2 447) | 66 130 | (88 384) | - | - | 1 526 797 |
Dérivés de taux | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Instruments dérivés de couverture | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Au 31 décembre 2023
En milliers d’euros | 31/12/2022 | Gains et pertes comptabilisés au cours de la période | Evénements de gestion de la période | Transferts de la période | 31/12/2023 | ||||
Au compte de résultat | en capitaux propres | Achats / Emissions | Ventes / Remboursements | de et vers un autre niveau | Autres variations | ||||
Sur les opérations en vie à la clôture | Sur les opérations sorties du bilan à la clôture | ||||||||
ACTIFS FINANCIERS | |||||||||
Instruments dérivés | 27 900 | 5 599 | - | - | - | (5 049) | - | - | 28 450 |
Dérivés de taux | 27 900 | 5 599 | - | - | - | (5 049) | - | - | 28 450 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Couverture économique | 27 900 | 5 599 | - | - | - | - | - | - | 28 450 |
Instruments de dettes | 111 713 | 419 | - | - | 20 369 | (11 793) | - | - | 120 708 |
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle | 63 787 | 1 797 | - | - | 2 040 | (1 797) | - | - | 65 827 |
Titres de dettes | 47 926 | (1 378) | - | - | 18 329 | (9 996) | - | - | 54 881 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Non standard | 111 713 | 419 | - | - | 20 369 | (11 793) | - | - | 120 708 |
Instruments de capitaux propres | 119 841 | 2 692 | 23 595 | - | 28 832 | (51 107) | (16 820) | 6 298 | 113 331 |
Actions et autres titres de capitaux propres | 119 841 | 2 692 | 23 595 | - | 28 832 | (51 107) | (16 820) | 6 298 | 113 331 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Hors transaction | 119 841 | 2 692 | 23 595 | - | 28 832 | (51 107) | (16 820) | 6 298 | 113 331 |
Instruments de dettes | 25 870 | 974 | - | (375) | - | (6 910) | - | - | 19 559 |
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Titres de dettes | 25 870 | 974 | - | (375) | - | (6 910) | - | - | 19 559 |
Instruments de capitaux propres | 1 378 934 | 66 619 | - | 42 502 | 53 798 | (64 797) | (17 320) | - | 1 459 736 |
1 378 934 | 66 619 | - | 42 502 | 53 798 | (64 797) | (17 320) | - | 1 459 736 | |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 1 404 804 | 67 593 | - | 42 127 | 53 798 | (71 707) | (17 320) | - | 1 479 295 |
Dérivés de taux | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Instruments dérivés de couverture | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
* Hors couverture technique.
** Les principaux impacts comptabilisés en compte de résultat sont mentionnées en note 6.3.
Au 31 décembre 2024, les instruments financiers évalués selon une technique utilisant des données non observables comprennent plus particulièrement les titres BPCE, ainsi que les titres B.P. Développement.
Au cours de l’exercice, 84 584 milliers d’euros de gains et pertes ont été comptabilisés au compte de résultat au titre des actifs et passifs financiers classés en niveau 3 dont 84 104 milliers d’euros au titre d’opérations non dénouées au 31 décembre 2024.
Ces gains et pertes impactent le produit net bancaire à hauteur de 84 584 milliers d’euros.
Au cours de l’exercice, -2 447 milliers d’euros de gains et pertes ont été comptabilisés directement en capitaux propres au titre d’actifs financiers classés en niveau 3 dont -2 526 milliers d’euros au titre d’opérations non dénouées au 31 décembre 2024.
9.1.3 Analyse des transferts entre niveaux de la hiérarchie de juste valeur
Le montant des transferts indiqué dans ce tableau est celui de la dernière valorisation précédant le changement de niveau.
Au 31 décembre 2024
En milliers d’euros | 31/12/2024 | ||||||
De | niveau 1 | niveau 1 | niveau 2 | niveau 2 | niveau 3 | niveau 3 | |
Vers | niveau 2 | niveau 3 | niveau 1 | niveau 3 | niveau 1 | niveau 2 | |
ACTIFS FINANCIERS | |||||||
Instruments dérivés | - - | - | - | - | - | ||
Dérivés de taux | - - | - | - | - | - | ||
Dérivés actions | - - | - | - | - | - | ||
Dérivés de change | - - | - | - | - | - | ||
Dérivés de crédit | - - | - | - | - | - | ||
Autres dérivés | - - | - | - | - | - | ||
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Couverture économique | - - | - | - | - | - | ||
Instruments de dettes | - - | - | - | - | - | ||
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle | - - | - | - | - | - | ||
Titres de dettes | - - | - | - | - | - | ||
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Non standard | - - | - | - | - | - | ||
Instruments de capitaux propres | - - | - | - | - | - | ||
Actions et autres titres de capitaux propres | - - | - | - | - | - | ||
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Hors transaction | - - | - | - | - | - | ||
Instruments de dettes | - - | 9 415 | - | - | - | ||
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle | - - | - | - | - | - | ||
Titres de dettes | - - | 9 415 | - | - | - | ||
Instruments de capitaux propres | - - | - | - | - | - | ||
Actions et autres titres de capitaux propres | - - | - | - | - | - | ||
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | - - | 9 415 | - | - | - | ||
Dérivés de taux | - - | - | - | - | - | ||
Dérivés actions | - - | - | - | - | - | ||
Dérivés de change | - - | - | - | - | - | ||
Dérivés de crédit | - - | - | - | - | - | ||
Autres dérivés | - - | - | - | - | - | ||
Instruments dérivés de couverture | - - | - | - | - | - | ||
En milliers d’euros | 31/12/2024 | ||||||
De | niveau 1 | niveau 1 | niveau 2 | niveau 2 | niveau 3 | niveau 3 | |
Vers | niveau 2 | niveau 3 | niveau 1 | niveau 3 | niveau 1 | niveau 2 | |
PASSIFS FINANCIERS | |||||||
Instruments dérivés | - | - | - | - | - | - | |
Dérivés de taux | - | - | - | - | - | - | |
Dérivés actions | - | - | - | - | - | - | |
Dérivés de change | - | - | - | - | - | - | |
Dérivés de crédit | - | - | - | - | - | - | |
Autres dérivés | - | - | - | - | - | - | |
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Couverture économique | - | - | - | - | - | - | |
Dérivés de taux | - | - | - | - | - | - | |
Dérivés actions | - | - | - | - | - | - | |
Dérivés de change | - | - | - | - | - | - | |
Dérivés de crédit | - | - | - | - | - | - | |
Autres dérivés | - | - | - | - | - | - | |
Instruments dérivés de couverture | - | - | - | - | - | - | |
Au 31 décembre 2023
En milliers d’euros | 31/12/2023 | ||||||
De | niveau 1 | niveau 1 | niveau 2 | niveau 2 | niveau 3 | niveau 3 | |
Vers | niveau 2 | niveau 3 | niveau 1 | niveau 3 | niveau 1 | niveau 2 | |
ACTIFS FINANCIERS | |||||||
Instruments dérivés | - - | - | - | - | - | ||
Dérivés de taux | - - | - | - | - | - | ||
Dérivés actions | - - | - | - | - | - | ||
Dérivés de change | - - | - | - | - | - | ||
Dérivés de crédit | - - | - | - | - | - | ||
Autres dérivés | - - | - | - | - | - | ||
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Couverture économique | - - | - | - | - | - | ||
Instruments de dettes | - - | - | - | - | - | ||
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle | - - | - | - | - | - | ||
Titres de dettes | - - | - | - | - | - | ||
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Non standard | - - | - | - | - | - | ||
Instruments de capitaux propres | - - | - | - | - | 16 820 | ||
Actions et autres titres de capitaux propres | - - | - | - | - | 16 820 | ||
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Hors transaction | - - | - | - | - | 16 820 | ||
Instruments de dettes | 18 188 - | - | - | - | - | ||
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle | - - | - | - | - | - | ||
Titres de dettes | 18 188 - | - | - | - | - | ||
Instruments de capitaux propres | - - | - | - | - | 17 320 | ||
Actions et autres titres de capitaux propres | - - | - | - | - | 17 320 | ||
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 18 188 - | - | - | - | 17 320 | ||
Dérivés de taux | - - | - | - | - | - | ||
Dérivés actions | - - | - | - | - | - | ||
Dérivés de change | - - | - | - | - | - | ||
Dérivés de crédit | - - | - | - | - | - | ||
Autres dérivés | - - | - | - | - | - | ||
Instruments dérivés de couverture | - - | - | - | - | - | ||
En milliers d’euros | 31/12/2023 | ||||||
De | niveau 1 | niveau 1 | niveau 2 | niveau 2 | niveau 3 | niveau 3 | |
Vers | niveau 2 | niveau 3 | niveau 1 | niveau 3 | niveau 1 | niveau 2 | |
PASSIFS FINANCIERS | |||||||
Instruments dérivés | - | - | - | - | - | - | |
Dérivés de taux | - | - | - | - | - | - | |
Dérivés actions | - | - | - | - | - | - | |
Dérivés de change | - | - | - | - | - | - | |
Dérivés de crédit | - | - | - | - | - | - | |
Autres dérivés | - | - | - | - | - | - | |
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Couverture économique | - | - | - | - | - | - | |
Dérivés de taux | - | - | - | - | - | - | |
Dérivés actions | - | - | - | - | - | - | |
Dérivés de change | - | - | - | - | - | - | |
Dérivés de crédit | - | - | - | - | - | - | |
Autres dérivés | - | - | - | - | - | - | |
Instruments dérivés de couverture | - | - | - | - | - | - | |
9.1.4 Sensibilité de la juste valeur de niveau 3 aux variations des principales hypothèses
Le principal instrument évalué à la juste valeur de niveau 3 au bilan du groupe BPAURA est sa participation dans l’organe central BPCE.
Cette participation est classée en « juste valeur par capitaux propres non recyclables ».
Les modalités d’évaluation de la juste valeur du titre BPCE sont décrites dans la note 9 relative à la détermination de la juste valeur. La méthode de valorisation utilisée est la méthode de l’actif net réévalué, qui intègre la réévaluation des principales filiales de BPCE.
Ce modèle de valorisation repose sur des paramètres internes. Le taux d’actualisation figure parmi les paramètres les plus significatifs.
En revanche, le taux de croissance à l’infini n’a pas d’impact significatif sur la juste valeur au 31 décembre 2024.
Une baisse du taux d’actualisation de 0,25 % conduirait à une hausse de la juste valeur du titre BPCE de 618 millions d’euros, toutes choses restant égales par ailleurs. Ce montant affecterait positivement les « Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres ».
Une hausse du taux d’actualisation de 0,25 % conduirait à une baisse de la juste valeur du titre BPCE de 581 millions d’euros, toutes choses restant égales par ailleurs. Ce montant affecterait négativement les « Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres ».
Le groupe BPAURA n’a pas d’autre instrument significatif évalué à la juste valeur de niveau 3 en annexe.
9.2 Juste valeur des actifs et passifs financiers au coût amorti
Pour les instruments financiers qui ne sont pas évalués à la juste valeur au bilan, les calculs de juste valeur sont communiqués à titre d’information et doivent être interprétés comme étant uniquement des estimations.
En effet, dans la majeure partie des cas, les valeurs communiquées n’ont pas vocation à être réalisées et ne pourraient généralement pas l’être en pratique.
Les justes valeurs ainsi calculées l’ont été uniquement pour des besoins d’information en annexe aux états financiers. Ces valeurs ne sont pas des indicateurs utilisés pour les besoins de pilotage des activités de banque de proximité dont le modèle de gestion est un modèle d’encaissement des flux de trésorerie attendus.
Les hypothèses simplificatrices retenues pour évaluer la juste valeur des instruments au coût amorti sont présentées en note 9.1.
Note 10 Impôts
10.1 Impôts sur le résultat
Principes comptables
Les impôts sur le résultat incluent tous les impôts nationaux et étrangers dus sur la base des bénéfices imposables. Les impôts sur le résultat incluent aussi les impôts, tels que les retenues à la source, qui sont payables par une filiale, une entreprise associée ou un partenariat sur ses distributions de dividendes à l’entité présentant les états financiers. La CVAE (contribution sur la valeur ajoutée des entreprises) n’est pas retenue comme un impôt sur le résultat. Les impôts sur le résultat regroupent :
❚ d’une part, les impôts courants, qui sont le montant de l’impôt exigible (récupérable) au titre du bénéfice imposable (perte fiscale) d’une période. Ils sont calculés sur la base des résultats fiscaux d’une période de chaque entité fiscale consolidée en appliquant les taux et règles d’imposition en vigueur établis par les administrations fiscales et sur la base desquels l’impôt doit être payé (recouvré). ❚ d’autre part, les impôts différés (voir note 10.2). Lorsqu’il est probable qu’une position fiscale du groupe ne sera pas acceptée par les autorités fiscales, cette situation est reflétée dans les comptes lors de la comptabilisation de l’impôt courant (exigible ou recouvrable) et de l’impôt différé (actif ou passif).
La norme IAS 12 « Impôts sur le résultat » ne donnant pas de précision particulière sur la façon dont les conséquences fiscales liées au caractère incertain de l’impôt devaient être prises en compte en comptabilité, l’interprétation IFRIC 23 « Incertitudes relative aux traitements fiscaux » adoptée par la Commission européenne le 23 octobre 2018 et applicable de manière obligatoire au 1er janvier 2019, est venue préciser clarifier le traitement à retenir.
Cette interprétation clarifie les modalités de comptabilisation et d’évaluation de l’impôt exigible et différé lorsqu’une incertitude existe concernant le traitement fiscal appliqué. S’il y a un doute sur l’acceptation du traitement fiscal par l’administration fiscale en vertu de la législation fiscale, alors ce traitement fiscal est un traitement fiscal incertain. Dans l’hypothèse où il serait probable que l’administration fiscale n’accepte pas le traitement fiscal retenu, IFRIC 23 indique que le montant de l’incertitude à refléter dans les états financiers doit être estimé selon la méthode qui fournira la meilleure prévision du dénouement de l’incertitude. Pour déterminer ce montant, deux approches peuvent être retenues : la méthode du montant le plus probable ou bien la méthode de la valeur attendue (c’est à dire la moyenne pondérée des différents scénarios possibles). IFRIC 23 demande, par ailleurs, qu’un suivi de l’évaluation des incertitudes fiscales soit réalisé. Le groupe reflète dans ses états financiers les incertitudes relatives aux traitements fiscaux retenus portant sur les impôts sur le résultat dès lors qu’il estime probable que l’administration fiscale ne les acceptera pas. Pour apprécier si une position fiscale est incertaine et en évaluer son effet sur le montant de ses impôts, le groupe suppose que l’administration fiscale contrôlera tous les montants déclarés en ayant l’entière connaissance de toutes les informations disponibles. Il base son jugement notamment sur la doctrine administrative, la jurisprudence ainsi que sur l’existence de rectifications opérées par l’administration portant sur des incertitudes fiscales similaires. Le groupe revoit l’estimation du montant qu’il s’attend à payer ou recouvrer auprès de l’administration fiscale au titre des incertitudes fiscales, en cas de survenance de changements dans les faits et circonstances qui y sont associés, ceux-ci pouvant résulter (sans toutefois s’y limiter), de l’évolution des législations fiscales, de l’atteinte d’un délai de prescription, de l’issue des contrôles et actions menés par les autorités fiscales.
Lorsqu’il est probable que les autorités fiscales compétentes remettent en cause les traitements retenus, ces incertitudes sont reflétées dans les charges et produits d’impôts par la contrepartie d’une provision pour risques fiscaux présentée au sein des passifs d’impôts.
Le Groupe BPCE fait l’objet de vérifications de comptabilité portant sur des exercices antérieurs. Les points rectifiés pour lesquels le groupe est en désaccord sont contestés de façon motivée et, en application de ce qui précède, une provision est comptabilisée à hauteur du risque estimé.
En milliers d'euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Impôts courants | (37 364) | (42 247) |
Impôts différés | (4 789) | 1 546 |
Impôts sur le résultat | (42 153) | (40 701) |
Les incertitudes fiscales sont inscrites suivant leur sens et suivant qu’elles portent sur un impôt exigible ou différé dans les rubriques du bilan « Actifs d’impôts différés », « Actifs d’impôts courants », « Passifs d’impôts différés » et « Passifs d’impôts courant ».
Les règles du Pilier 2 de l’OCDE visant à la mise en place d’un taux d’imposition mondial minimum des sociétés fixé à 15 %, transposées en droit français par la loi de finances pour 2024 sont désormais applicables aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2024. Dans ce cadre, le Groupe BPCE applique l’exemption de comptabilisation d’impôts différés prévues par l’amendement à la norme IAS 12 de mai 2023 moyennant la fourniture d’informations complémentaires. BPCE, en tant qu’entité mère ultime de l’ensemble du Groupe BPCE, sera l’entité redevable de cette imposition complémentaire. BPCE, en tant qu’entité mère ultime de l’ensemble du Groupe BPCE, sera l’entité redevable de cette imposition complémentaire. Au regard des dispositions légales et conventionnelles à date, BPAURA, n’est pas assujettie à cette imposition complémentaire qui sera à la charge de BPCE.
A noter toutefois le cas particulier des juridictions où sont établies des entités dont la réglementation fiscale locale prévoit le paiement auprès de l’administration fiscale de l’éventuelle top-up tax due au titre de cette juridiction. Dans un tel cas, l’entité pourrait être amenée à acquitter , et donc comptabiliser, l’imposition complémentaire au titre de cette juridiction (législation fiscale toujours en cours d’adoption).
Rapprochement entre la charge d’impôts comptabilisée et la charge d’impôts théorique
Exercice 2024 | Exercice 2023 | |||
en milliers d'euros | taux d’impôt | en milliers d'euros | taux d’impôt | |
Résultat net (part du groupe) | 193 018 | 190 215 | ||
Variations de valeur des écarts d’acquisition | - | - | ||
Participations ne donnant pas le contrôle | - | - | ||
Quote-part dans le résultat net des entreprises mises en équivalence | - | - | ||
Impôts | (42 153) | (40 701) | ||
Résultat comptable avant impôts et variations de valeur des écarts d’acquisition (A) | 235 171 | 230 916 | ||
Taux d’imposition de droit commun français (B) | 25,83 % | 25,83 % | ||
Charge (produit) d’impôts théorique au taux en vigueur en France (A*B) | (60 745) | (59 646) | ||
Effet de la variation des impôts différés non constatés | - | - | ||
Effet des différences permanentes | (16 947) | (11 230) | ||
Impôts à taux réduit et activités exonérées | (2 463) | (5 636) | ||
Différence de taux d’impôts sur les revenus taxés à l’étranger | - | - | ||
Impôts sur exercices antérieurs, crédits d’impôts et autres impôts | 570 | (1 103) | ||
Effet des changements de taux d’imposition | - | - | ||
Autres éléments | 248 | (976) | ||
Charge (produit) d’impôts comptabilisée | (42 153) | (40 701) | ||
Taux effectif d’impôt (charge d’impôts sur le résultat rapporté au résultat taxable) | 17,9 % | 17,6 % | ||
10.2 Impôts différés
Principes comptables
Des impôts différés sont comptabilisés lorsqu’il existe des différences temporelles entre la valeur comptable et la valeur fiscale d’un actif ou d’un passif et quelle que soit la date à laquelle l’impôt deviendra exigible ou récupérable.
Le taux d’impôt et les règles fiscales retenus pour le calcul des impôts différés sont ceux résultant des textes fiscaux en vigueur et qui seront applicables lorsque l’impôt deviendra exigible ou récupérable.
Les impositions différées sont compensées entre elles au niveau de chaque entité fiscale. L’entité fiscale correspond soit à l’entité elle-même, soit au groupe d’intégration fiscale s’il existe. Les actifs d’impôts différés ne sont pris en compte que s’il est probable que l’entité concernée puisse les récupérer sur un horizon déterminé.
Les impôts différés sont comptabilisés comme un produit ou une charge d’impôt dans le compte de résultat, à l’exception de ceux afférant :
❚ aux écarts de revalorisation sur les avantages postérieurs à l’emploi ;
❚ aux gains et pertes latents sur les actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres ; ❚ aux variations de juste valeur des dérivés désignés en couverture des flux de trésorerie,
pour lesquels les impôts différés correspondants sont enregistrés en gains et pertes latents comptabilisés directement en capitaux propres.
Les dettes et créances d’impôts différés ne font pas l’objet d’une actualisation.
L’International Accounting Standards Board (IASB) en charge de l’élaboration des normes comptables internationales IFRS, a publié le 23 mai 2023 la version finale de l’amendement à la norme IAS 12 traitant de la comptabilisation des impôts. Il traite le point spécifique des impacts comptables attendus de l’application de l’entrée en vigueur des règles fiscales dites du « Pilier 2 » de l’OCDE visant à la mise en place d’un taux d’imposition mondial minimum des sociétés fixé à 15 %. Les amendements à la norme proposés visent une exemption de comptabilisation d’impôts différés associés à cette imposition complémentaire avec en contrepartie des informations à fournir en note annexe. Ce texte s’applique aux comptes annuels arrêtés à compter du 1er janvier 2023, soit pour le Groupe BPCE, aux comptes consolidés établis au 31 décembre 2023.
Le Groupe BPCE s’est doté d’une structure projet afin d’assurer le suivi des différentes réglementations associées ainsi que la conformité aux règles Pilier 2 et aux besoins d’informations complémentaires introduits par ces amendements à IAS 12. A ce stade du projet, il apparaît que le nombre de juridictions qui seraient concernées par l’application d’un top-up-tax devrait être limité et les enjeux financiers non significatifs. Compte tenu du caractère non significatif de son exposition potentielle, le groupe ne publiera pas les données d’exposition à cette imposition complémentaire dans le cadre de cet arrêté.
Les impôts différés déterminés sur les différences temporelles reposent sur les sources de comptabilisation détaillées dans le tableau suivant (les actifs d’impôts différés sont signés en positif, les passifs d’impôts différés figurent en négatif) :
En milliers d'euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Impôts différés issus des décalages temporaires comptables-fiscaux | 103 204 | 102 195 |
Provisions pour passifs sociaux | 6 951 | 7 518 |
Provisions pour activité d'épargne-logement | 4 007 | 5 269 |
Provisions sur base de portefeuilles | 34 076 | 38 325 |
Autres provisions non déductibles | 23 176 | 20 700 |
Impôts différés sur pertes fiscales reportables | 18 | 159 |
Impôts différés non constatés | 141 | (159) |
Autres sources de différences temporaires | 34 835 | 30 383 |
Impôts différés sur réserves latentes | (6 776) | (4 180) |
Actifs financiers à la juste valeur par OCI NR* | (4 489) | (1 356) |
Actifs financiers à la juste valeur par OCI R* | 1 946 | 852 |
Couverture de flux de trésorerie | (872) | (1 843) |
Ecarts actuariels sur engagements sociaux | (3 361) | (1 833) |
Risque de crédit propre | - | - |
Impôts différés non constatés | - | - |
Impôts différés sur résultat | 10 325 | 12 829 |
IMPOTS DIFFÉRÉS NETS | 106 753 | 110 844 |
Comptabilisés - A l'actif du bilan | 107 162 | 114 719 |
- Au passif du bilan | 409 | 3 875 |
*Les impôts différés associés à ces instruments sont présentés nets des impôts différés correspondant à l’annulation des provisions pour dépréciation en normes françaises.
Les impôts différés actifs ne sont comptabilisés en date d’arrêté que s’il est probable que l’entité fiscale concernée a une perspective de récupération des économies d’impôt sur un horizon déterminé. Le Groupe BPCE, applique les principes suivants :
❚ Les business plans fiscaux sont basés sur le plan stratégique
(4 ans) avec une projection à horizon plus lointaine, ❚ Par prudence, l’horizon maximal retenu pour l’activation d’un actif net d’impôt différé est de 10 ans.
Ces économies seront réalisées par l’imputation des décalages fiscaux et pertes reportables sur les bénéfices imposables futurs estimés à l’intérieur de cet horizon.
Au 31 décembre 2024, les différences temporelles déductibles, pertes fiscales et crédits d’impôt non utilisés pour lesquels aucun actif d’impôt différé n’a été comptabilisé au bilan s’élèvent à 141 milliers d’euros.
Note 11 Autres informations
11.1 Information sectorielle
L’activité du Groupe BPAURA se compose presque exclusivement d’une activité de banque de détail. Les impacts des autres activités (notamment capital-investissement) sont marginaux sur les états financiers consolidés.
11.2 Informations sur les opérations de location
11.2.1 Opérations de location en tant que bailleur
Principes comptables
Les contrats de location sont analysés selon leur substance et leur réalité financière et relèvent selon le cas d’opérations de location simple ou d’opérations de location-financement.
Contrats de location-financement
Un contrat de location-financement se définit comme un contrat de location qui a pour effet de transférer au preneur la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété du bien sous-jacent.
La norme IFRS 16 relative aux contrats de location présente notamment cinq exemples de situations qui permettent, individuellement ou collectivement, de distinguer un contrat de location-financement d’un contrat de location simple : ❚ le contrat de location transfère la propriété du bien sousjacent au preneur au terme de la durée du contrat de location ;
❚ le contrat de location donne au preneur l’option d’acheter le bien sous-jacent à un prix qui devrait être suffisamment inférieur à sa juste valeur à la date à laquelle l’option devient exerçable pour que, dès le commencement du contrat de location, le preneur ait la certitude raisonnable d’exercer l’option ;
❚ la durée du contrat de location couvre la majeure partie de la durée de vie économique du bien sous-jacent même s’il n’y a pas transfert de propriété ;
❚ au commencement du contrat de location, la valeur actualisée des paiements locatifs s’élève au moins à la quasitotalité de la juste valeur du bien sous-jacent ;
❚ les biens loués sont d’une nature tellement spécifique que seul le preneur peut l’utiliser sans leur apporter de modifications majeures.
La norme IFRS 16 donne également trois indicateurs de situations qui, individuellement ou collectivement, peuvent conduire à un classement en location-financement : ❚ si le preneur peut résilier le contrat de location, les pertes subies par le bailleur, relatives à la résiliation, sont à la charge du preneur ;
❚ les profits ou les pertes résultant de la variation de la juste valeur de la valeur résiduelle sont à la charge du preneur ; ❚ le preneur a la faculté de prolonger la location moyennant un loyer sensiblement inférieur au prix de marché.
À la date de début du contrat, les biens objets d’un contrat de location-financement sont comptabilisés au bilan du bailleur sous forme d’une créance d’un montant égal à l’investissement net dans le contrat de location. L’investissement net correspond à la valeur actualisée au taux implicite du contrat des paiements de loyer à recevoir, du locataire, augmentés de toute valeur résiduelle non garantie du bien sous-jacent revenant au bailleur. Les loyers retenus pour l’évaluation de l’investissement net comprennent plus spécifiquement les paiements fixes déduction faite des avantages incitatifs à la location à payer et les paiements de loyers variables qui sont fonction d’un indice ou d’un taux.
Conformément à la norme IFRS 16, les valeurs résiduelles non garanties font l’objet d’une révision régulière. Une diminution de la valeur résiduelle estimée non garantie entraîne une modification du profil d’imputation des revenus sur toute la durée du contrat. Dans ce cas un nouveau plan d’amortissement est établi et une charge est enregistrée afin de corriger le montant des produits financiers déjà constatés.
Les dépréciations éventuelles au titre du risque de contrepartie des créances relatives aux opérations de locationfinancement sont déterminées conformément à IFRS 9 et selon la même méthode que pour les actifs financiers au coût amorti (note 4.1.10). Leur incidence sur le compte de résultat figure en Coût du risque de crédit.
Les revenus des contrats de location-financement sont retenus comme des produits financiers comptabilisés au compte de résultat au poste « Intérêts et produits assimilés ». Ces produits financiers sont reconnus sur la base du taux d’intérêt implicite (TII) qui traduit un taux de rentabilité périodique constant sur l’encours d’investissement net du bailleur. Le TII est le taux d’actualisation qui permet de rendre égales :
❚ l’investissement net ;
❚ et la valeur d’entrée du bien (juste valeur à l’initiation augmentée des coûts directs initiaux constitués des coûts encourus spécifiquement par le bailleur pour la mise en place d’un contrat de location).
Contrats de location simple
Un contrat qui n’est pas qualifié de contrat de locationfinancement est un contrat de location simple.
Les actifs donnés en location simple sont présentés parmi les immobilisations corporelles et incorporelles lorsqu’il s’agit de biens mobiliers et parmi les immeubles de placement lorsqu’il s’agit d’immeubles. Les loyers issus des contrats de location simple sont comptabilisés de façon linéaire sur la durée du bail au poste « Produits et charges des autres activités ». Produits des contrats de location - bailleur
Echéancier des créances de location-financement
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
11.2.2 Opérations de location en tant que preneur
Principes comptables
IFRS 16 s’applique aux contrats qui, quelle que soit leur dénomination juridique, répondent à la définition d’un contrat de location telle qu’établie par la norme. Celle-ci implique d’une part, l’identification d’un actif et d’autre part, le contrôle par le preneur du droit d’utilisation de cet actif déterminé. Le contrôle est établi lorsque le preneur détient tout au long de la durée d’utilisation les deux droits suivants : ❚ le droit d’obtenir la quasi-totalité des avantages économiques découlant de l’utilisation du bien ; ❚ le droit de décider de l’utilisation du bien.
L’existence d’un actif identifié est notamment conditionnée par l’absence, pour le bailleur, de droits substantiels de substitution du bien loué, cette condition étant appréciée au regard des faits et circonstances existant au commencement du contrat. La faculté pour le bailleur de substituer librement le bien loué confère au contrat un caractère non-locatif, son objet étant alors la mise à disposition d’une capacité et non d’un actif.
L’actif peut être constitué d’une portion d’un actif plus large, tel qu’un étage au sein d’un immeuble. Au contraire, une partie d’un bien qui n’est pas physiquement distinct au sein d’un ensemble sans localisation prédéfinie, ne constitue pas un actif identifié.
La norme IFRS 16 impose au locataire, à l’exception de certaines exemptions prévues par la norme, la comptabilisation au bilan des contrats de location sous la forme d’un droit d’utilisation de l’actif loué présenté, à l’actif parmi les immobilisations, et d’un passif locatif présenté parmi les passifs divers. En date de comptabilisation initiale, aucun impôt différé n’est constaté dans la mesure où la valeur de l’actif est égale à celle du passif. Les différences temporelles nettes ultérieures résultant des variations des montants comptabilisés au titre du droit d’utilisation et du passif locatif entraînent la constatation d’un impôt différé.
Le passif locatif est évalué en date de prise d’effet du contrat de location à la valeur actualisée des paiements dus au bailleur sur la durée du contrat de location et qui n’ont pas encore été versés.
Ces paiements incluent les loyers fixes ou fixes en substance, les loyers variables basés sur un indice ou un taux retenus sur la base du dernier indice ou taux en vigueur, les éventuelles garanties de valeur résiduelle ainsi que le cas échéant toute somme à régler au bailleur au titre des options dont l’exercice est raisonnablement certain.
Sont exclus des paiements locatifs pris en compte pour déterminer le passif locatif, les paiements variables non basés sur un indice ou un taux, les taxes telle que la TVA, que celle-ci soit récupérable ou non, et la taxe d’habitation.
Le droit d’utilisation est comptabilisé à l’actif en date de prise d’effet du contrat de location pour une valeur égale au montant du passif locatif à cette date, ajusté des paiements versés au bailleur avant ou à cette date et ainsi non pris en compte dans l’évaluation du passif locatif, sous déduction des avantages incitatifs reçus. Le cas échéant ce montant est ajusté des coûts directs initiaux engagés par le preneur et d’une estimation des coûts de démantèlement et de remise en état dans la mesure où les termes et les conditions du contrat de location l’exigent, que la sortie de ressource soit probable et puisse être déterminée de manière suffisamment fiable.
Le droit d’utilisation sera amorti linéairement et le passif locatif actuariellement sur la durée du contrat de location en retenant comme taux d’actualisation le taux d’emprunt marginal des preneurs à mi-vie du contrat.
Le montant du passif locatif est ultérieurement réajusté pour tenir compte des variations d’indices ou de taux sur lesquels sont indexés les loyers. Cet ajustement ayant pour contrepartie le droit d’utilisation, n’a pas d’effet sur le compte de résultat.
Pour les entités faisant partie du mécanisme de solidarité financière qui centralisent leurs refinancements auprès de la Trésorerie Groupe, ce taux est déterminé au niveau du groupe et ajusté, le cas échéant, dans la devise applicable au preneur.
La durée de location correspond à la période non résiliable pendant laquelle le preneur a le droit d’utiliser le bien sous-jacent à laquelle s’ajoutent, le cas échéant, les périodes couvertes par des options de prolongation dont le preneur juge son exercice raisonnablement certain et les périodes couvertes par des options de résiliation que le preneur a la certitude raisonnable de ne pas exercer.
Pour les baux commerciaux français dits « 3/6/9 », la durée retenue est en général de 9 ans. L’appréciation du caractère raisonnablement certain de l’exercice ou non des options portant sur la durée du contrat est réalisée en tenant compte de la stratégie de gestion immobilière des établissements du groupe.
A l’issue du bail, le contrat n’est plus exécutoire, preneur et bailleur ayant chacun le droit de le résilier sans la permission de l’autre partie et en ne s’exposant qu’à une pénalité négligeable.
La durée des contrats non renouvelés ni résiliés à ce terme, dits « en tacite prolongation » est déterminée sur la base d’un jugement d’expert quant aux perspectives de détention de ces contrats et à défaut en l’absence d’information ad hoc, sur un horizon raisonnable de 3 ans.
Pour les contrats reconnus au bilan, la charge relative au passif locatif figure en marge d’intérêt au sein du produit net bancaire alors que la charge d’amortissement du droit d’utilisation est comptabilisée en dotations aux amortissements des immobilisations au sein du résultat brut d’exploitation.
Les contrats de location non reconnus au bilan, ainsi que les paiements variables exclus de la détermination du passif locatif sont présentés en charges de la période parmi les charges générales d’exploitation.
Effets au compte de résultat des contrats de location - preneur
En milliers d'euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Charge d'intérêt sur passifs locatifs | 21 | (204) |
Dotation aux amortissements au titre de droits d'utilisation | (4 669) | (7 488) |
Paiements locatifs variables non pris en compte dans dans l'évaluation des passifs locatifs | - | - |
Charges de location relatives aux contrats de location reconnus au bilan | (4 647) | (7 692) |
En milliers d'euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Charges de location au titre des contrats de courte durée | (38) | (62) |
Charges de location portant sur des actifs de faible valeur | (64) | (93) |
Charges de location relatives aux contrats de location non reconnus au bilan | (102) | (155) |
Echéancier des passifs locatifs
En milliers d’euros | 31/12/2024 | |||
Mon | tants des paiements futurs non actu | alisés | ||
< 1 an | 1 an < 5 ans | < 5 ans | Total | |
Contrats de location dont les biens sous-jacents ne sont pas encore mis à disposition | 4 016 | 19 689 | 3 781 | 27 487 |
Les paiements minimaux futurs portant sur des contrats pour lesquels le groupe est engagé mais dont les biens sous-jacents ne sont pas encore mis à disposition, ne sont pas reconnus au bilan suivant IFRS 16 avant leur date de mise à disposition. Le tableau ci-dessous présente les paiements minimaux attendus sur ces contrats. Produits tirés de contrats de location reconnus au bilan
En milliers d'euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Produits de sous-location - location simple | 163 | 99 |
Produits de sous-location - location-financement | - | - |
Lorsque le groupe est amené à sous-louer tout ou partie d’un bien lui-même pris en location, le contrat de sous-location est analysé en substance à l’instar de l’approche retenue par les bailleurs qui distinguent les contrats de location simple et ceux de locationfinancement.
Les produits relatifs à de tels contrats sont présentés de manière identique à l’approche retenue par le bailleur : en produits des autres activités pour les contrats qualifiés de location simple et en produits d’intérêts pour les contrats qualifiés de location-financement.
11.3 Transactions avec les parties liées
Les parties liées au groupe sont les sociétés consolidées, y compris les sociétés mises en équivalence, BPCE, les centres informatiques et les principaux dirigeants du groupe.
11.3.1 Transactions avec les sociétés consolidées
Les transactions réalisées au cours de l’exercice et les encours existants en fin de période entre les sociétés du groupe consolidées par intégration globale sont totalement éliminés en consolidation sauf exceptions (cf. 3.3.2).
Dans ces conditions, figurent dans les transactions avec les parties liées les opérations réciproques avec : Dans ces conditions, sont renseignées ci-après les opérations réciproques avec : ❚ l’organe central BPCE ;
❚ les coentreprises qui sont mises en équivalence ;
❚ les entités sur lesquelle groupe exerce une influence notable et qui sont mises en équivalence (entreprise associées)
❚ les entités qui sont des régimes d’avantages postérieurs à l’emploi du bénéfice des salariés ou des parties liées du groupe (IBP, IPAusterlitz) ;
❚ les autres parties liées correspondent aux entités contrôlées par les Banques Populaires prises dans leur ensemble (tel que BPCE Achats) et les centres informatiques (tels que I-BP).
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||
BPCE | Autres | Total | BPCE | Autres | Total | |
Crédits | 10 025 889 | 9 518 | 10 035 407 | 9 183 789 | - | 9 183 789 |
Autres actifs financiers | 1 358 279 | 62 750 | 1 421 029 | 1 307 562 | 68 568 | 1 376 130 |
Autres actifs | - | - | - | - | - | - |
Total des actifs avec les entités liées | 11 384 168 | 72 268 | 11 456 436 | 10 491 351 | 68 568 | 10 559 919 |
Dettes | 11 848 722 | 11 848 722 | 11 688 354 | - | 11 688 354 | |
Autres passifs financiers | - | - | - | - | - | - |
Autres passifs | - | - | - | - | - | - |
Total des passifs envers les entités liées | 11 848 722 | - | 11 848 722 | 11 688 354 | - | 11 688 354 |
Intérêts, produits et charges assimilés | (50 943) | 280 | (50 663) | (72 092) | - | (72 092) |
Commissions | (14 754) | (67) | (14 821) | (13 919) | - | (13 919) |
Résultat net sur opérations financières | 62 459 | 5 620 | 68 079 | 59 414 | 5 649 | 65 063 |
Produits nets des autres activités | - | - | - | - | - | - |
Total du PNB réalisé avec les entités liées | (3 238) | 5 833 | 2 595 | (26 597) | 5 649 | (20 948) |
Engagements donnés | 1 618 | 16 268 | 17 886 | 538 | 10 950 | 11 488 |
Engagements reçus | 37 898 | 7 472 | 45 370 | 32 579 | 8 472 | 41 051 |
Engagements sur instruments financiers à terme | - | - | - | - | - | - |
Total des engagements avec les entités liées | 39 516 | 23 740 | 63 256 | 33 117 | 19 422 | 52 539 |
La liste des filiales consolidées par intégration globale est communiquée en note 12 – « Périmètre de consolidation ». 11.3.2 Transactions avec les dirigeants
Les principaux dirigeants sont les membres du conseil d’administration de la BPAURA.
Avantages à court terme
Les avantages à court terme versés aux dirigeants du groupe s’élèvent à 1 432 milliers d’euros au titre de 2024 (contre 1 513 milliers d’euros au titre de 2023).
Ils comprennent les rémunérations, jetons de présence et avantages versés aux membres du directoire et aux membres du conseil de surveillance.
Avantages postérieurs à l’emploi, avantages à long terme et indemnités de fin de contrat de travail
Les avantages postérieurs à l’emploi, avantages à long terme et indemnités de fin de contrat de travail des dirigeants de la BPAURA sont décrits dans la partie « Règles et principes de détermination des rémunérations et avantages » du chapitre 3 sur le gouvernement d’entreprise.
11.4 Intérêts dans les entités structurées non consolidées
11.4.1 Nature des intérêts dans les entités structurées non consolidées
Une entité structurée non consolidée est une entité structurée qui n’est pas contrôlée et donc pas comptabilisée selon la méthode de l’intégration globale. En conséquence, les intérêts détenus dans une coentreprise ou une entreprise associée qui ont le caractère d’entité structurée relèvent du périmètre de cette annexe.
Il en est de même des entités structurées contrôlées et non consolidées pour des raisons de seuils.
Sont concernées toutes les entités structurées dans lesquelles le Groupe BPAURA détient un intérêt et intervient avec l’un ou plusieurs des rôles suivants : ❚ originateur/structureur/arrangeur ;
❚ agent placeur ;
❚ gestionnaire ;
❚ ou, tout autre rôle ayant une incidence prépondérante dans la structuration ou la gestion de l’opération (exemple : octroi de financements, de garanties ou de dérivés structurants, investisseur fiscal, investisseur significatif, etc.).
Au cas particulier de la gestion d’actifs, les investissements dans des structures de capital-investissement / risque ou des fonds immobiliers sont présentés sauf caractère non significatif pour le groupe BPAURA.
Un intérêt dans une entité correspond à toute forme de lien contractuel ou non contractuel exposant le Groupe BPAURA à un risque de variation des rendements associés à la performance de l’entité. Les intérêts dans une autre entité peuvent être attestés, entre autres, par la détention d’instruments de capitaux propres ou de titres de créances, ainsi que, par d’autres formes de liens, telles qu’un financement, un crédit de trésorerie, un rehaussement de crédit, l’octroi de garanties ou des dérivés structurés.
Le groupe BPAURA restitue dans la note 11.4.2 l’ensemble des opérations enregistrées à son bilan au titre des risques associés aux intérêts détenus dans les entités structurées retenues dans le périmètre ci-avant.
Les entités structurées avec lesquelles le groupe est en relation peuvent être regroupées en quatre familles : les entités mises en œuvre dans l’activité de gestion d’actif, les véhicules de titrisation, les entités créées dans le cadre d’un financement structuré et les entités mises en place pour d’autres natures d’opérations.
Gestion d’actifs
La gestion d’actifs financiers (aussi appelée gestion de portefeuille ou Asset Management) consiste à gérer des capitaux ou des fonds confiés par des investisseurs en investissant dans les actions, les obligations, les SICAV de trésorerie, les hedge funds etc.
L’activité de gestion d’actifs qui fait appel à des entités structurées est représentée par la gestion collective ou gestion de fonds. Elle regroupe plus spécifiquement les organismes de placement collectif au sens du code monétaire et financier (autres que les structures de titrisation) ainsi que les organismes équivalents de droit étranger. Il s’agit en particulier d’entités de type OPCVM, fonds immobiliers et fonds de capital investissement.
Titrisation
Les opérations de titrisation sont généralement constituées sous la forme d’entités structurées dans lesquelles des actifs ou des dérivés représentatifs de risques de crédit sont cantonnés. Ces entités ont pour vocation de diversifier les risques de crédit sous-jacents et de les scinder en différents niveaux de subordination (tranches) en vue, le plus souvent, de leur acquisition par des investisseurs qui recherchent un certain niveau de rémunération, fonction du niveau de risque accepté. Les actifs de ces véhicules et les passifs qu’ils émettent sont notés par les agences de notation qui surveillent l’adéquation du niveau de risque supporté par chaque tranche de risque vendue avec la note attribuée.
Les formes de titrisation rencontrées et faisant intervenir des entités structurées sont les suivantes :
❚ Les opérations par lesquelles le groupe (ou une filiale) cède pour son propre compte à un véhicule dédié, sous une forme
« cash » ou synthétique, le risque de crédit relatif à l’un de ses
portefeuilles d’actifs ;
❚ Les opérations de titrisation menées pour le compte de tiers. Ces opérations consistent à loger dans une structure dédiée (en général un fonds commun de créances (FCC) des actifs d’une entreprise tierce. Le FCC émet des parts qui peuvent dans certains cas être souscrites directement par des investisseurs, ou bien être souscrites par un conduit multi-cédants qui refinance l’achat de ses parts par l’émission de « notes » de faible maturité (billets de trésorerie ou « commercial paper »).
Financements (d’actifs) structurés
Le financement structuré désigne l’ensemble des activités et produits mis en place pour apporter des financements aux acteurs économiques tout en réduisant le risque grâce à
l’utilisation de structures complexes. Il s’agit de financements d’actifs mobiliers (afférents aux transports aéronautiques, maritimes ou terrestres, télécommunication…), d’actifs immobiliers et d’acquisition de sociétés cibles (financements en LBO).
Le groupe peut être amené à créer une entité structurée dans laquelle est logée une opération de financement spécifique pour le compte d’un client. Il s’agit d’organisation contractuelle et structurelle. Les spécificités de ces financements se rattachent à la gestion des risques, avec le recours à des notions telles que le recours limité ou la renonciation à recours, la subordination conventionnelle et/ou structurelle et l’utilisation de véhicules juridiques dédiés appelés en particulier à porter un contrat unique de crédit-bail représentatif du financement accordé.
Autres activités
Il s’agit d’un ensemble regroupant le reste des activités.
11.4.2 Nature des risques associés aux intérêts détenus dans les entités structurées non consolidées
Les actifs et passifs comptabilisés dans les différents postes du bilan du groupe au titre des intérêts détenus dans les entités structurées non consolidées contribuent à la détermination des risques associés à ces entités.
Les valeurs recensées à ce titre à l’actif du bilan, complétées des engagements de financement et de garantie donnés sous déduction des engagements de garantie reçus et des provisions enregistrées au passif, sont retenues pour apprécier l’exposition maximale au risque de perte. Il est à noter que l’exposition maximale au risque de perte ne prend pas en compte les passifs financiers à la juste valeur par résultat. Cette exposition se limite, dans le cas particulier des instruments dérivés optionnels, aux ventes d’options.
Le poste « notionnel des dérivés » correspond au notionnel des ventes d’options vis-à-vis des entités structurées. Les données sont présentées ci-dessous, agrégées sur la base de leur typologie d’activité.
Au 31 décembre 2024
En milliers d'euros | Titrisation | Gestion d’actifs | Financements structurés | Autres activités | Total au 31/12/2024 | |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat | - | - | - | - | - | |
Instruments dérivés de transaction | - | - | - | - | - | |
Instruments financiers classés en trading (hors dérivés) | - | - | - | - | - | |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Non basique | - | - | - | - | - | |
Instruments financiers classés en juste valeur sur option | - | - | - | - | - | |
Instruments de capitaux propres hors transaction | - | - | - | - | - | |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | - | - | - | 48 739 | 48 739 | |
Actifs financiers au coût amorti | - | - | - | 9 529 | 9 529 | |
Actifs divers | - | - | - | - | - | |
Total actif | - | - | 58 268 | 58 268 | ||
Passifs financiers à la juste valeur par résultat | - | - | - | - | - | |
Provisions | - | - | - | 369 | 369 | |
Total passif | - | - | - | 369 | 369 | |
Engagements de financement donnés | - | - | - | - | - | |
Engagements de garantie donnés | - | - | - | 261 | 261 | |
Garantie reçues | - | - | - | - | - | |
Notionnel des dérivés | - | - | - | - | - | |
Exposition maximale au risque de perte | - | - | - | 58 160 | 58 160 | |
Taille des entités structurées | - | - | - | 1 661 086 | 1 661 086 |
En milliers d’euros | 31/12/2024 | |||||||
KPMG | Mazars | Autres | TOTAL | |||||
Montant | % | Montant | % | Montant | % | Montant | % | |
Missions de certification des comptes - Emetteur | 175 168 | 96 | 224 168 | 96 | 126 - | 96 | 525 336 | 96 |
- Filiales intégrées globalement Services autres que la certification des comptes - Emetteur | 7 8 8 | 56 10 8 | 126 5 - | 189 23 16 | ||||
4 | 4 | 4 | 4 | |||||
- Filiales intégrées globalement | - | 2 | 5 | 7 | ||||
TOTAL | 183 | 100 | 234 | 100 | 131 | 100 | 548 | 100 |
Au 31 décembre 2023
En milliers d'euros | Titrisation | Gestion d’actifs | Financements structurés | Autres activités | Total au 31/12/2023 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat | - | - | - | - | - |
Instruments dérivés de transaction | - | - | - | - | - |
Instruments financiers classés en trading (hors dérivés) | - | - | - | - | - |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Non basique | - | - | - | - | - |
Instruments financiers classés en juste valeur sur option | - | - | - | - | - |
Instruments de capitaux propres hors transaction | - | - | - | - | - |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | - | 48 593 | - | 147 | 48 740 |
Actifs financiers au coût amorti | - | - | - | 669 | 669 |
Actifs divers | - | - | - | - | - |
Total actif | - | 48 983 | - | 816 | 49 409 |
Passifs financiers à la juste valeur par résultat | - | - | - | - | - |
Provisions | - | - | - | 295 | 295 |
Total passif | - | - | - | 295 | 295 |
Engagements de financement donnés | - | - | - | - | - |
Engagements de garantie donnés | - | - | - | 282 | 282 |
Garantie reçues | - | - | - | - | - |
Notionnel des dérivés | - | - | - | - | - |
Exposition maximale au risque de perte | - | 48 983 | - | 803 | 49 396 |
Taille des entités structurées | - | 1 347 929 | - | 54 130 | 1 402 059 |
Le critère de la taille retenu varie en fonction de l’activité des entités structurées :
❚ Titrisation, le montant total des émissions au passif des entités ;
❚ Gestion d’actifs, l’actif net des organismes de placement collectif (autre que titrisation) ;
❚ Financements structurés, le montant total des encours de financement restant dû par les entités à l’ensemble des banques ; ❚ Autres activités, le total bilan.
11.4.3 Revenus et valeur comptables des actifs transférés dans les entités structurées non consolidées sponsorisées
Une entité structurée est sponsorisée par une entité du groupe lorsque les deux indicateurs suivants sont cumulativement satisfaits :
❚ elle est impliquée dans la création et la structuration de l’entité structurée ;
❚ elle contribue au succès de l’entité en lui transférant des actifs ou en gérant les activités pertinentes.
Lorsque le rôle de l’entité du groupe se limite simplement à un rôle de conseil, d’arrangeur, de dépositaire ou d’agent placeur, l’entité structurée est présumée ne pas être sponsorisée.
Le groupe BPAURA n’est pas sponsor d’entités structurées.
11.5 Honoraires des commissaires aux comptes
En milliers d’euros | 31/12/2023 | |||||||
KPMG | Mazars | Autres | TOTAL | |||||
Montant | % | Montant | % | Montant | % | Montant | % | |
Missions de certification des comptes - Emetteur | 151 | 96 | 151 | 86 | 118 - | 96 | 302 | 92 |
- Filiales intégrées globalement Services autres que la certification des comptes - Emetteur | 7 6 | 53 24 | 118 5 - | 178 30 | ||||
4 | 14 | 4 | 8 | |||||
- Filiales intégrées globalement | - | 8 | 5 | 13 | ||||
TOTAL | 164 | 100 | 236 | 100 | 123 | 100 | 523 | 100 |
Note 12 Détail du périmètre de consolidation
12.1 Opérations de titrisation
Principes comptables
La titrisation est un montage financier qui permet à une entité d’améliorer la liquidité de son bilan. Techniquement, des actifs sélectionnés en fonction de la qualité de leurs garanties sont regroupés dans une société ad hoc qui en fait l’acquisition en se finançant par l’émission de titres souscrits par des investisseurs.
Les entités spécifiques créées dans ce cadre sont consolidées lorsque le groupe en a le contrôle. Le contrôle est apprécié au regard des critères de la norme IFRS 10 et rappellés en 3.2.1.
Opération de titrisation du Groupe BPAURA
Au 31 décembre 2024, plusieurs nouvelles entités ad hoc (Fonds Communs de Titrisation ou « FCT » ) ont été consolidées au sein du Groupe BPCE :
❚ le 29 mai 2024, une opération de titrisation s’est traduite par une cession de prêts personnels (37 148 milliers d’euros) à BPCE Consummer Loans FCT 2024 et, une souscription par des investisseurs externes des titres seniors émis par le FCT (31 300 milliers d’euros) ainsi que la souscription par les établissements de titres subordonnées assurant ainsi le surdimensionnement de l’opération et de parts résiduelles permettant de récupérer les flux d’intérêts sur les créances titrisées.
❚ le 12 juillet 2024, une opération de titrisation s’est traduite par une cession de prêts équipements (216 628 milliers d’euros) à BPCE Ophelia Master SME FCT et, une souscription par des investisseurs externes des titres seniors émis par le FCT (151 600 milliers d’euros) ainsi que la souscription par les établissements de titres subordonnées assurant ainsi le surdimensionnement de l’opération et de parts résiduelles permettant de récupérer les flux d’intérêts sur les créances titrisées.
❚ le 29 octobre 2024, une opération de titrisation s’est traduite par une cession de prêts immobiliers résidentiels (50 712 milliers d’euros) à BPCE Home Loans FCT 2024 et, une souscription par des investisseurs externes des titres seniors émis par le FCT (47 400 milliers d’euros) ainsi que la souscription par les établissements de titres subordonnées assurant ainsi le surdimensionnement de l’opération et de parts résiduelles permettant de récupérer les flux d’intérêts sur les créances titrisées.
Ces opérations, malgré un placement sur le marché, ne sont pas déconsolidantes puisque les établissements ayant cédé les crédits ont souscrit aux titres subordonnés et aux parts résiduelles. Ils conservent ainsi le contrôle au sens d’IFRS 10.Elle succède aux précédentes opérations de titrisation :
BPCE Master Home Loans, BPCE Consumer Loans 2016 et
2022 (titrisation de prêts personnels), BPCE Home Loans FCT 2017, 2020, 2021 et 2023 (titrisation prêts immobiliers),et Opération Mercure Master SME 2023 sur le prêt équipement.
12.2 Autres intérêts dans les filiales et entités structurées consolidées
Le Groupe BPAURA n’a pas été confronté à des restrictions importantes relatives à ses intérêts détenus dans ses filiales (structurées ou non).
Le groupe BPAURA n’a accordé aucun soutien financier à des entités structurées consolidées.
12.3 Périmètre de consolidation au 31 décembre 2024
Les entités dont la contribution aux états financiers consolidés n’est pas significative n’ont pas vocation à entrer dans le périmètre de consolidation. Pour les entités répondant à la définition d’entités du secteur financier du règlement (UE) n°575/2013 du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 (dit « CRR » ), les seuils de consolidation comptable sont alignés, à compter du 31 décembre 2017, sur ceux retenus pour le périmètre de consolidation prudentielle. L’article 19 du CRR fait référence à un seuil de 10 millions d’euros de total bilan et de hors bilan. Pour les entités du secteur non financier, le caractère significatif est apprécié au niveau des entités consolidées. Selon le principe de la
significativité ascendante, toute entité incluse dans un périmètre de niveau inférieur est incluse dans les périmètres de consolidation de niveaux supérieurs, même si elle n’est pas significative pour ceux-ci.
Pour chacune des entités du périmètre est indiqué le pourcentage d’intérêt. Le pourcentage d’intérêt exprime la part de capital détenue par le groupe, directement et indirectement, dans les entreprises du périmètre. Le pourcentage d’intérêt permet de déterminer la part du groupe dans l’actif net de la société détenue.
Sociétés | Implantation | Activités | Taux d’intérêt | Taux de contrôle (si différent) | Méthode |
I) Entités consolidantes |
|
|
|
| |
Banque populaire Auvergne Rhône Alpes - Société-Mère | France | Etablissement de crédit | - | - | |
Société de caution mutuelle SOCAMI Auvergne Rhône Alpes | France | SCM | 4,05 % | IG | |
Société de caution mutuelle SOCAMA Auvergne Rhône Alpes | France | SCM | 0,89 % | IG | |
Société de caution mutuelle SOCAMMES des Alpes | France | SCM | 2,03 % | IG | |
Société de caution mutuelle SOPROLIB des Alpes | France | SCM | 2,39 % | IG | |
Société de caution mutuelle SOFRONTA des Alpes | France | SCM | 0,36 % | IG | |
APROFOR | France | SCM | 19,32 % | IG | |
II) Filiales consolidées | |||||
Banque de Savoie | France | Etablissement de crédit | 99,99 % | IG | |
SAS BTE | France | Transition énergétique et développement durable | 99,90 % | IG | |
SAS Garibaldi Participations | France | SCR | 100,00 % | IG | |
BPA Atout Participations | France | Prise de participations | 100,00 % | IG | |
SCI BP Savoisienne | France | Société immobilière | 100,00 % | IG | |
SIRRA | France | Société immobilière | 100,00 % | IG | |
SASU Financière Immobilière Deruelle | France | Société immobilière | 100,00 % | IG | |
Garibaldi Capital Développement | France | Prise de participations | 100,00 % | IG | |
12.4 Entreprises non consolidées au 31 décembre 2024
Le règlement de l’Autorité des Normes Comptables n° 2016-09 du 2 décembre 2016 impose aux sociétés qui établissent leurs comptes consolidés selon les normes internationales telles qu’adoptées par l’Union européenne la publication d’informations complémentaires relatives aux entreprises non incluses dans leur périmètre de consolidation ainsi qu’aux titres de participation présentant un caractère significatif.
Les entreprises non consolidées sont constituées :
❚ d’une part, des participations significatives qui n’entrent pas dans le périmètre de consolidation et, ❚ d’autre part, des entreprises exclues de la consolidation en raison de leur intérêt non significatif.
Les principales participations significatives qui n’entrent pas dans le périmètre de consolidation sont les suivantes, avec pour chacune, l’indication de la part de capital détenue par le groupe, directement et indirectement :
Sociétés | Implantation | Part de capital détenue en % | Motif de non consolidation |
ALPES FINANCE PARTICIPATIVE | France | 100 | Non significative |
GARIBALDI CAPITAL DEVELOPPEMENT | France | 100 | Non significative |
BS AVENIR | France | 100 | Non significative |
GARIBALDI INGENIERIE EURL | France | 100 | Non significative |
SIFS | France | 100 | Non significative |
SAS VALAURA2 | France | 100 | Non significative |
SCI BP AFFORETS | France | 100 | Non significative |
SCI BP LEMAN | France | 100 | Non significative |
SCI ESGAR | France | 100 | Non significative |
SCI DE LA BANQUE POPULAIRE | France | 100 | Non significative |
SAS VALAURA INVESTISSEMENTS | France | 75 | Non significative |
SAS LES FERMES DE MICHELLE | France | 44 | Non significative |
ALEXAND AO | France | 40 | Non significative |
SCCV CLERMONT LAVOISIER | France | 40 | Non significative |
SAS BOIS MEAN | France | 33 | Non significative |
COZYNERGY HOLDING | France | 33 | Non significative |
FINANCIERE GEMME | France | 32 | Non significative |
SCI VILLA JOSEPH FAURE | France | 30 | Non significative |
PARTS SCCV PARC ET COLLINE | France | 30 | Non significative |
PARTS SAS BELLA CORTE | France | 30 | Non significative |
SCCV VILLA MAYOL | France | 30 | Non significative |
SAS COTEAU DE BOULUN | France | 30 | Non significative |
PARTS SAS CARMIN HOLDING | France | 30 | Non significative |
OBI-ONE | France | 27 | Non significative |
FEMAT | France | 25 | Non significative |
PARTS SARL LA PTITE GRANGE | France | 25 | Non significative |
PARTS FONCIERE HOTELIERE ALPES | France | 25 | Non significative |
PARTS SCCV LES JARDINS D'AURORE | France | 25 | Non significative |
SCCV ALTARENA | France | 25 | Non significative |
SASA LUNOPA | France | 24 | Non significative |
LES AYATS | France | 23 | Non significative |
THALIA | France | 22 | Non significative |
RAS CONCEPT | France | 22 | Non significative |
Groupe MV Holding | France | 21 | Non significative |
EMBALLAGES REUNIS (ER) ADP 2024 | France | 21 | Non significative |
Actions EV'UP | France | 20 | Non significative |
PARTS SCCV GRANPARILLY | France | 20 | Non significative |
PARTS SCI JEAN JAURES | France | 20 | Non significative |
SCCV ERNESTINE | France | 20 | Non significative |
SCCV LE TRIPTIK | France | 20 | Non significative |
SARL GREEN PARK LOGISTIC | France | 20 | Non significative |
SARL SAT | France | 20 | Non significative |
3.1.3 Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés
(Exercice clos le 31 décembre 2024)
Forvis Mazars
109, rue Tête d’Or
CS 10363
69451 Lyon Cedex 06
A l’assemblée générale des Sociétaires de la Banque Populaire Auvergne Rhône-Alpes KPMG
51 rue de Saint-Cyr
CS 60409
69338 Lyon Cedex 09
Opinion
En exécution de la mission qui nous a été confiée par l’assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes consolidés de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2024, tels qu’ils sont joints au présent rapport.
Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine, à la fin de l’exercice, de l’ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation.
L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité d’audit.
Fondement de l’opinion
Référentiel d’audit
Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.
Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés » du présent rapport.
Indépendance
Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le code de commerce et par le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du 1er janvier 2024 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.
Justification des appréciations - Points clés de l’audit En application des dispositions des articles L.821-53 et R.821-180 du code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.
Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes consolidés pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes consolidés pris isolément.
Dépréciation des prêts et créances (statuts 1, 2 et 3)
|
|
Le groupe Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes est exposé aux risques de crédit. Ces risques résultant de l’incapacité de ses clients ou de ses contreparties à faire face à leurs engagements financiers, portent notamment sur ses activités de prêts à la clientèle. Conformément au volet « dépréciation » de la norme IFRS 9, le groupe Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes constitue des dépréciations et provisions destinées à couvrir les risques de pertes attendues (encours en statuts 1 et 2) ou avérées (encours en statut 3). Les règles de dépréciation pour risques au titre des pertes attendues imposent la constitution d’un premier statut de dépréciation matérialisant une perte attendue à 1 an dès l’origination d’un nouvel actif financier classé au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux propres et sur les engagements hors-bilan ; et d’un second statut matérialisant une perte attendue à maturité, en cas de dégradation significative du risque de crédit. La détermination de ces pertes de crédit attendues requiert l’exercice de jugements notamment pour déterminer : ❚ les critères de dégradation significative du risque de crédit ; ❚ les mesures de pertes attendues sur la base des probabilités de défaut (PD) et des pertes en cas de défaut (LGD) ; ❚ les modalités de prise en compte des projections macroéconomiques à la fois dans les critères de dégradation et dans la mesure de pertes attendues. Ces éléments de paramétrage sont intégrés à différents modèles développés par le groupe BPCE pour chaque typologie de portefeuille de crédits afin de déterminer le montant des pertes de crédits attendues que le groupe Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes comptabilise dans ses comptes consolidés. Ces dépréciations pour pertes attendues sont complétées le cas échéant par des dotations sur base sectorielle au regard de spécificités locales identifiées par le groupe Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes. Les encours de crédits supportant un risque de contrepartie avéré (statut 3) font l’objet de dépréciations déterminées essentiellement sur base individuelle. Ces dépréciations sont évaluées par la direction du groupe Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes en fonction des flux futurs recouvrables estimés tenant compte des garanties disponibles sur chacun des crédits concernés. Nous avons considéré que l’identification et l’évaluation du risque de crédit constituait un point clé de l’audit étant donné que les dépréciations et provisions induites constituent une estimation significative pour l’établissement des comptes, et font appel au jugement de la direction tant dans le rattachement des encours de crédits aux différents statuts et dans la détermination des paramètres et modalités de calculs des dépréciations et provisions pour les encours en statuts 1 et 2, que dans l’appréciation du niveau de provisionnement individuel des encours de crédits en statut 3. | Dépréciation des encours de crédits en statuts 1 et 2 Nos travaux ont principalement consisté : ❚ à nous assurer de l’existence d’un dispositif de contrôle interne permettant une actualisation à une fréquence appropriée des notations des différentes contreparties ; ❚ en une revue critique des travaux des auditeurs de la consolidation du groupe BPCE qui, en lien avec leurs experts et spécialistes : -se sont assurés de l’existence d’une gouvernance revoyant à une fréquence appropriée le caractère adéquat des modèles de dépréciations, les paramètres utilisés pour le calcul des dépréciations et analysant les évolutions des dépréciations au regard des règles IFRS 9 ; -ont effectué des contre-calculs sur les principales typologies d’encours de crédits ; -ont réalisé des contrôles sur le dispositif informatique dans son ensemble mis en place par le groupe BPCE avec notamment une revue des contrôles généraux informatiques, des interfaces et des contrôles automatisés au titre des données spécifiques visant à traiter l’information relative à IFRS 9 ; -ont réalisé des contrôles portant sur l’outil mis à disposition par le groupe BPCE afin d’évaluer les incidences en pertes de crédits attendues de l’application de dégradations sectorielles. Par ailleurs, nous nous sommes assurés de la correcte documentation et justification des provisions sectorielles comptabilisées dans le groupe Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes. A ce titre, nous avons (i) procédé à l’appréciation des critères d’identification par le groupe Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes des secteurs d’activité considérés au regard de son environnement comme étant davantage sensibles aux incidences du contexte économique actuel, (ii) effectué une revue critique des provisions ainsi estimées. Dépréciation des encours de crédit en statut 3 Dans le cadre de nos procédures d’audit, nous avons d’une manière générale, examiné le dispositif de contrôle relatif au recensement des expositions classées en statut 3, au suivi des risques de crédit et de contrepartie, à l’appréciation des risques de non-recouvrement et à la détermination des dépréciations et provisions afférentes sur base individuelle. Nos travaux ont consisté à apprécier la qualité du dispositif de suivi des contreparties sensibles, douteuses et contentieuses ; du processus de revue de crédit ; du dispositif de valorisation des garanties. Par ailleurs, sur la base d’un échantillon de dossiers sélectionnés sur des critères de matérialité et de risques, nous avons réalisé des analyses contradictoires des montants de dépréciations et provisions. Nous avons également apprécié l’information détaillée en annexe requise par la norme IFRS 9 au titre du volet « dépréciation » au 31 décembre 2024. |
Le stock de dépréciations sur les encours de crédits et assimilés à la clientèle et aux établissements de crédit s’élève à 634,7 M€ dont 45,4 M€ au titre du statut 1, 161,2 M€ au titre du statut 2 et 423,3 M€ au titre du statut 3. Le coût du risque sur l’exercice 2024 s’élève à 71,4 M€ (contre 61,5 M€ sur l’exercice 2023). Pour plus de détails sur les principes comptables et les expositions, se référer aux notes 5.5.3, 7.1.1 et 7.1.2.4 de l’annexe sur le risque de crédit. |
Valorisation des titres BPCE
|
|
Le Groupe BPCE est un groupe coopératif dont les sociétaires sont propriétaires des deux réseaux de banque de proximité : les 14 Banques Populaires et les 15 Caisses d’Epargne. Chacun des deux réseaux est détenteur à parité de BPCE, l’organe central du groupe. La valeur des titres de l’organe central, classés en titres à la juste valeur par OCI non recyclables, a été déterminée en calculant un actif net réévalué qui intègre la réévaluation des principales filiales de BPCE. Leur valorisation est principalement fondée sur les prévisions pluriannuelles actualisées des flux de dividendes attendus (DDM) déterminées à partir des plans d’affaires des principales filiales. Ces valorisations reposent sur des paramètres techniques tels que le taux d’actualisation, le taux de croissance à long terme et le taux de rémunération des fonds propres. L’actif net réévalué de BPCE intègre également les actifs incorporels détenus par BPCE, qui font l’objet d’un exercice de valorisation périodique par un expert indépendant, ainsi que les charges de structure prévisionnelles de l’organe central. Cette juste valeur est classée au niveau 3 de la hiérarchie. Nous avons considéré que la valeur des titres BPCE S.A. constitue un point clé de l’audit en raison : ❚ de la classification ce cet instrument financier en niveau 3 de juste valeur, ❚ de la significativité de cette estimation comptable dans les comptes consolidés du groupe Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes. | Les travaux de valorisation des titres BPCE sont réalisés par les équipes d’évaluation de l’organe central. De ce fait, les procédures d’audit relatives à ces travaux sont menées à notre demande par le collège des auditeurs de l’organe central, dont nous revoyons les conclusions pour les besoins de notre audit. Ainsi, à réception des conclusions, nous nous assurons de la démarche d’audit qu’ils ont mis en œuvre et faisons une revue critique de ces conclusions. Dans le cadre des travaux réalisés, les auditeurs de l’organe central font également appel à l’expertise des équipes d’experts en évaluation de chaque cabinet. Les travaux menés ont consisté principalement en ❚ une prise de connaissance des modalités de valorisation selon l’approche en actif net réévalué tel que présentée ci-contre ; ❚ la comparaison du résultat de cette approche avec celle issue d’une analyse de comparables boursiers sur la base des données concernant les banques françaises cotées. |
La juste valeur des titres BPCE s’élève à 1 047,8 M€ au 31 décembre 2023, soit une variation d’OCI par rapport à la valeur d’acquisition liée à ce titre de -25,4 M€. Pour plus de détails sur les principes comptables, se référer aux notes 5.4 et 9 de l’annexe. |
Vérifications spécifiques
Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires des informations relatives au groupe, données dans le rapport de gestion du conseil d’administration.
Nous n’avons pas d’observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés.
Autres vérifications ou informations prévues par les textes légaux et réglementaires
Désignation des commissaires aux comptes
Nous avons été nommés commissaires aux comptes de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes par l’assemblée générale du 5 mai 2020 pour le cabinet KPMG S.A. et du 22 mai 2017 pour le cabinet Forvis Mazars.
Au 31 décembre 2024, le cabinet KPMG S.A. était dans la 5e année de sa mission sans interruption et le cabinet Forvis Mazars dans la 8e année.
Responsabilités de la direction et des personnes constituant le gouvernement d’entreprise relatives aux comptes consolidés
Il appartient à la direction d’établir des comptes consolidés présentant une image fidèle conformément au référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes consolidés ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.
Lors de l’établissement des comptes consolidés, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de l’entité à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider l’entité ou de cesser son activité.
Il incombe au comité d’audit de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière. Les comptes consolidés ont été arrêtés par le conseil d’administration.
Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés
Objectif et démarche d’audit
Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes consolidés. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes consolidés pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.
Comme précisé par l’article L.821-55 du code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre entité. Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre :
❚ il identifie et évalue les risques que les comptes consolidés comportent des anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative provenant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ;
❚ il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin de définir des procédures d’audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur
l’efficacité du contrôle interne ;
❚ il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, ainsi que les informations les concernant fournies dans les comptes consolidés ; ❚ il apprécie le caractère approprié de l’application par la direction de la convention comptable de continuité d’exploitation et, selon les éléments collectés, l’existence ou non d’une incertitude significative liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre en cause la capacité de l’entité à poursuivre son exploitation. Cette appréciation s’appuie sur les éléments collectés jusqu’à la date de son rapport, étant toutefois rappelé que des circonstances ou événements ultérieurs pourraient mettre en cause la continuité d’exploitation. S’il conclut à l’existence d’une incertitude significative, il attire l’attention des lecteurs de son rapport sur les informations fournies dans les comptes consolidés au sujet de cette incertitude ou, si ces informations ne sont pas fournies ou ne sont pas pertinentes, il formule une certification avec réserve ou un refus de certifier ; ❚ il apprécie la présentation d’ensemble des comptes consolidés et évalue si les comptes consolidés reflètent les opérations et événements sous-jacents de manière à en donner une image fidèle ;
❚ concernant l’information financière des personnes ou entités comprises dans le périmètre de consolidation, il collecte des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour exprimer une opinion sur les comptes consolidés. Il est responsable de la direction, de la supervision et de la réalisation de l’audit des comptes consolidés ainsi que de l’opinion exprimée sur ces comptes.
Rapport au comité d’audit
Nous remettons au comité d’audit un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.
Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d’audit figurent les risques d’anomalies significatives que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport.
Nous fournissons également au comité d’audit la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537-2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L.821-27 à L.821-34 du code de commerce et dans le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le comité d’audit des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.
Lyon le 24 avril 2025
Les Commissaires aux Comptes
Forvis Mazars Emmanuel CHARNAVEL Associé | KPMG SA Rémi VINIT-DUNAND Associé |
3.2 Comptes individuels
3.2.1 Comptes individuels au 31 décembre N (avec comparatif au 31 décembre N-1)
3.2.1.1 Compte de résultat
En milliers d’euros | Notes | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Intérêts et produits assimilés | 3.1 | 1 476 928 | 1 195 555 |
Intérêts et charges assimilées | 3.1 | -1 218 105 | -925 423 |
Produits sur opérations de crédit-bail et de locations simples | 3.2 | 0 | 0 |
Charges sur opérations de crédit-bail et de locations simples | 3.2 | 0 | 0 |
Revenus des titres à revenu variable | 3.3 | 72 845 | 71 667 |
Commissions (produits) | 3.4 | 429 188 | 414 985 |
Commissions (charges) | 3.4 | -72 561 | -69 000 |
Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de négociation | 3.5 | 3 044 | 2 964 |
Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de placement et assimilés | 3.6 | -2 230 | -124 |
Autres produits d'exploitation bancaire | 3.7 | 305 290 | 267 719 |
Autres charges d'exploitation bancaire | 3.7 | -298 147 | -257 885 |
PRODUIT NET BANCAIRE |
| 696 252 | 700 458 |
Charges générales d'exploitation | 3.8 | -419 801 | -427 946 |
Dotations aux amortissements et aux dépréciations sur immobilisations incorporelles et corporelles | -15 845 | -15 277 | |
RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION |
| 260 606 | 257 235 |
Coût du risque | 3.9 | -67 738 | -58 522 |
RESULTAT D'EXPLOITATION |
| 192 868 | 198 713 |
Gains ou pertes sur actifs immobilisés | 3.10 | 8 067 | -277 |
RESULTAT COURANT AVANT IMPOT |
| 200 935 | 198 436 |
Résultat exceptionnel | 3.11 | -664 | -727 |
Impôt sur les bénéfices | 3.12 | -34 762 | -38 545 |
Dotations / Reprises de FRBG et provisions réglementées | -59 | -61 | |
RESULTAT NET |
| 165 450 | 159 103 |
3.2.1.2 Bilan et hors bilan
ACTIF
En milliers d’euros | Notes | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Caisses, banques centrales | 136 605 | 124 734 | |
Effets publics et valeurs assimilées | 4.3 | 238 324 | 289 785 |
Créances sur les établissements de crédit | 10 178 900 | 9 148 172 | |
Opérations avec la clientèle | 4.3 | 24 782 985 | 26 967 907 |
Obligations et autres titres à revenu fixe | 4.3 | 9 557 100 | 7 847 656 |
Actions et autres titres à revenu variable | 4.3 | 7 819 | 7 574 |
Participations et autres titres détenus à long terme | 4.3 | 459 538 | 435 149 |
Parts dans les entreprises liées | 4.4 | 1 521 990 | 1 472 214 |
Opérations de crédit-bail et de locations simples | 4.5 | 0 | 0 |
Immobilisations incorporelles | 4.6 | 766 | 781 |
Immobilisations corporelles | 4.6 | 119 674 | 92 926 |
Autres actifs | 4.8 | 117 240 | 125 209 |
Comptes de régularisation | 4.9 | 165 684 | 161 584 |
TOTAL DE L'ACTIF |
| 47 286 625 | 46 673 691 |
Hors bilan
En milliers d'euros | Notes | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Engagements donnés | 5.1 | ||
Engagements de financement | 5.1 | 2 468 913 | 2 708 235 |
Engagements de garantie | 5.1 | 1 274 750 | 1 310 987 |
Engagements sur titres | 5.2 | 306 | 1 070 |
En milliers d'euros | Notes | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Engagements reçus | 5.1 | ||
Engagements de financement | 5.1 | 38 443 | 34 713 |
Engagements de garantie | 5.1 | 9 018 135 | 10 448 211 |
Engagements sur titres | 5.2 | 306 | 1 070 |
PASSIF
En milliers d'euros | Notes | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Banques centrales | 0 | 0 | |
Dettes envers les établissements de crédit | 15 313 962 | 14 502 760 | |
Operations avec la clientèle | 4.1 | 26 586 444 | 26 854 199 |
Dettes représentées par un titre | 4.3 | 664 699 | 663 035 |
Autres passifs | 4.8 | 278 150 | 342 423 |
Comptes de régularisation | 4.9 | 334 931 | 315 437 |
Provisions | 4.10 | 276 882 | 286 191 |
Dettes subordonnées | 4.11 | 0 | 0 |
Fonds pour risques bancaires généraux (FRBG) | 4.12 | 116 335 | 116 335 |
Capitaux propres hors FRBG | 4.13 | 3 715 222 | 3 593 310 |
Capital souscrit | 1 741 229 | 1 733 561 | |
Primes d'émission | 554 872 | 554 872 | |
Réserves | 1 189 670 | 1 081 714 | |
Ecart de réévaluation | 0 | 0 | |
Provisions réglementées et subventions d'investissement | 2 419 | 2 360 | |
Report à nouveau | 61 582 | 61 700 | |
Résultat de l'exercice (+/-) | 165 450 | 159 103 | |
TOTAL DU PASSIF | 47 286 625 | 46 673 690 |
Hors bilan
Note 1 Cadre général
1.1 Le Groupe BPCE
Le Groupe BPCE11 dont fait partie l’entité Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes comprend le réseau Banque Populaire, le réseau Caisse d’Epargne, l’organe central BPCE et ses filiales.
Les deux réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne Le Groupe BPCE est un groupe coopératif dont les sociétaires sont propriétaires des deux réseaux de banque de proximité : les 14 Banques Populaires et les 15 Caisses d’Epargne. Chacun des deux réseaux est détenteur à parité de BPCE, l’organe central du groupe.
Le réseau Banque Populaire comprend les Banques Populaires et les sociétés de caution mutuelle leur accordant statutairement l’exclusivité de leur cautionnement. Le réseau Caisse d’Epargne comprend les Caisses d’Epargne et les sociétés locales d’épargne (SLE).
Les Banques Populaires sont détenues à hauteur de 100 % par leurs sociétaires.
Le capital des Caisses d’Epargne est détenu à hauteur de
100 % par les sociétés locales d’épargne. Au niveau local, les SLE sont des entités à statut coopératif dont le capital variable est détenu par les sociétaires. Elles ont pour objet d’animer le sociétariat dans le cadre des orientations générales de la Caisse d’Epargne à laquelle elles sont affiliées et elles ne peuvent pas effectuer d’opérations de banque.
BPCE
Organe central au sens de la Loi bancaire et établissement de crédit agréé comme banque, BPCE a été créé par la Loi n° 2009-715 du 18 juin 2009. BPCE est constitué sous forme de société anonyme à directoire et conseil de surveillance dont le capital est détenu à parité par les 14 Banques Populaires et les 15 Caisses d’Epargne.
Les missions de BPCE s’inscrivent dans la continuité des principes coopératifs des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne.
BPCE est notamment chargé d’assurer la représentation des affiliés auprès des autorités de tutelle, de définir la gamme des produits et des services commercialisés, d’organiser la garantie des déposants, d’agréer les dirigeants et de veiller au bon fonctionnement des établissements du groupe.
En qualité de holding, BPCE exerce les activités de tête de groupe et détient les filiales communes aux deux réseaux dans le domaine de la banque de proximité et assurance, de la banque de financement et des services financiers et leurs structures de production. Il détermine aussi la stratégie et la politique de développement du groupe.
Le réseau et les principales filiales de BPCE, sont organisées autour de deux grands pôles métiers :
❚ la Banque de proximité et Assurance, comprenant le réseau
Banque Populaire, le réseau Caisse d’Epargne, le pôle Solutions & Expertises Financières (comprenant l’affacturage, le crédit à la consommation, le crédit-bail, les cautions & garanties financières et l’activité « Titres Retail »), les pôles Digital et Paiements (intégrant les filiales Paiements et le groupe Oney) et Assurances et les Autres Réseaux ;
❚ Global Financial Services regroupant la Gestion d’actifs et de fortune (Natixis Investment Managers et Natixis Wealth Management) et la Banque de Grande Clientèle (Natixis Corporate & Investment Banking).
Parallèlement, dans le domaine des activités financières, BPCE a notamment pour missions d’assurer la centralisation des excédents de ressources et de réaliser toutes les opérations financières utiles au développement et au refinancement du groupe, charge à lui de sélectionner l’opérateur de ces missions le plus efficace dans l’intérêt du groupe. Il offre par ailleurs des services à caractère bancaire aux entités du groupe.
1.2 Mécanisme de garantie
Le système de garantie et de solidarité a pour objet, conformément aux articles L. 511-31, L. 512-107-5 et L. 512-107-6 du Code monétaire et financier, de garantir la liquidité et la solvabilité du groupe et des établissements affiliés à BPCE, ainsi que d’organiser la solidarité financière qui les lie.
BPCE est chargé de prendre toutes mesures nécessaires pour organiser la garantie de la solvabilité du groupe ainsi que de chacun des réseaux et d’organiser la solidarité financière au sein du Groupe. Cette solidarité financière repose sur des dispositions législatives instituant un principe légal de solidarité obligeant l’organe central à restaurer la liquidité ou la solvabilité d’affiliés en difficulté et/ou de l’ensemble des affiliés du Groupe. En vertu du caractère illimité du principe de solidarité, BPCE est fondé à tout moment à demander à l’un quelconque ou plusieurs ou tous les affiliés de participer aux efforts financiers qui seraient nécessaires pour rétablir la situation, et pourra si besoin mobiliser jusqu’à l’ensemble des disponibilités et des fonds propres des affiliés en cas de difficulté de l’un ou plusieurs d’entre eux.
Ainsi en cas de difficultés, BPCE devra faire tout le nécessaire pour restaurer la situation financière et pourra notamment recourir de façon illimitée aux ressources de l’un quelconque, de plusieurs ou de tous les affiliés, ou encore mettre en œuvre les mécanismes appropriés de solidarité interne du groupe et en faisant appel au fonds de garantie commun aux deux réseaux dont il détermine les règles de fonctionnement, les modalités de déclenchement en complément des fonds des deux réseaux ainsi que les contributions des établissements affiliés pour sa dotation et sa reconstitution. BPCE gère ainsi le Fonds réseau Banque Populaire, le Fonds réseau Caisse d’Epargne et le Fonds de Garantie Mutuel.
1 L’établissement est intégré aux comptes consolidés du Groupe BPCE, ces comptes sont disponibles au siège social de l’organe central BPCE 7, promenade Germaine Sablon – 75013 Paris ainsi que sur le site internet institutionnel de BPCE. L’organe central est enregistré au Registre du commerce et des sociétés de Paris sous le numéro 493455042. |
Le Fonds réseau Banque Populaire est constitué d’un dépôt de 450 millions d’euros effectué par les Banques Populaires dans les livres de BPCE sous la forme d’un compte à terme d’une durée de dix ans et indéfiniment renouvelable.
Le Fonds réseau Caisse d’Epargne fait l’objet d’un dépôt de 450 millions d’euros effectué par les Caisses d’Epargne dans les livres de BPCE sous la forme d’un compte à terme d’une durée de dix ans et indéfiniment renouvelable.
Le Fonds de Garantie Mutuel est constitué des dépôts effectués par les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne dans les livres de BPCE sous la forme de comptes à terme d’une durée de dix ans et indéfiniment renouvelables. Le montant des dépôts par réseau est de 197 millions d’euros au 31 décembre 2024.
Le montant total des dépôts effectués auprès de BPCE au titre du Fonds réseau Banque Populaire, du Fonds réseau Caisse d’Epargne et du Fonds de Garantie Mutuel ne peut être inférieur à 0,15 % et ne peut excéder 0,3 % de la somme des actifs pondérés du groupe.
Dans les comptes individuels des établissements, la constitution de dépôts au titre du système de garantie et de solidarité se traduit par l’identification d’un montant équivalent au sein d’une rubrique dédiée des capitaux propres.
Les sociétés de caution mutuelle accordant statutairement l’exclusivité de leur cautionnement à une Banque Populaire bénéficient de la garantie de liquidité et de solvabilité en leur qualité d’affilié à l’organe central.
La liquidité et la solvabilité des sociétés locales d’épargne sont garanties au premier niveau pour chaque société locale d’épargne considérée, par la Caisse d’Epargne dont la société locale d’épargne concernée est l’actionnaire.
Le directoire de BPCE a tout pouvoir pour mobiliser les ressources des différents contributeurs sans délai et selon l’ordre convenu, sur la base d’autorisations préalables délivrées à BPCE par les contributeurs.
1.3 Evénements significatifs
Il n’y a pas d’évènements significatifs à signaler.
1.4 Evénements postérieurs à la clôture
Néant.
Note 2 Principes et méhodes comptables généraux
2.1 Méthodes d’évaluation, présentation des comptes individuels et date de clôture
Les comptes individuels annuels de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes sont établis et présentés conformément aux règles définies par BPCE dans le respect du règlement n°2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC).
Les comptes individuels annuels au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2024 ont été arrêtés par le conseil d’administration du 13 03 2025. Ils seront soumis à l’approbation de l’assemblée générale du 14 05 2025.
Les montants présentés dans les états financiers et dans les notes annexes sont exprimés en milliers d’euros, sauf mention contraire. Les effets d’arrondis peuvent générer, le cas échéant, des écarts entre les montants présentés dans les états financiers et ceux présentés dans les notes annexes.
2.2 Changements de méthodes comptables
Le Règlement n° 2023-05 du 10 novembre 2023 de l’Autorité des normes comptables (ANC) relatif aux solutions informatiques, modifiant le règlement ANC n° 2014-03 du 5 juin 2014 relatif au plan comptable général s’applique obligatoirement à compter du 1er janvier 2024. Il n’a pas d’impact significatif sur les comptes individuels de l’établissement.
Les autres textes adoptés par l’Autorité des normes comptables et d’application obligatoire en 2024 n’ont également pas d’impact significatif sur les comptes individuels de l’établissement.
L’établissement n’anticipe pas l’application des textes adoptés par l’Autorité des normes comptables lorsqu’elle est optionnelle, sauf mention spécifique.
2.3 Principes comptables généraux
Les comptes de l’exercice sont présentés sous une forme identique à celle de l’exercice précédent. Les conventions comptables générales ont été appliquées dans le respect du principe de prudence, conformément aux hypothèses de base :
❚ continuité de l’exploitation ;
❚ permanence des méthodes comptables d’un exercice à
l’autre ;
❚ indépendance des exercices
et conformément aux règles générales d’établissement et de présentation des comptes annuels.
La méthode retenue pour l’évaluation des éléments inscrits en comptabilité est la méthode du coût historique et tous les postes du bilan sont présentés, le cas échéant, nets d’amortissements, de provisions et de corrections de valeur Les principes comptables spécifiques sont présentés dans les différentes notes annexes auxquelles ils se rapportent.
2.4 Principes applicables aux mécanismes de résolution bancaire
Les modalités de constitution du fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR) relèvent de l’arrêté du 27 octobre 2015.
Pour les fonds de garantie des mécanismes espèces, cautions et titres, le montant cumulé des contributions versées par l’établissement Banque Populaire Auvergne représente 1 522 milliers d’euros. Les cotisations cumulées (contributions non remboursables en cas de retrait volontaire d’agrément) représentent 446 milliers d’euros. Les contributions versées sous forme de certificats d’associé ou d’association et de dépôts de garantie espèces qui sont inscrits à l’actif du bilan s’élèvent à 57 139 milliers d’euros.
Le fonds de résolution a été constitué en 2015 en application de la directive 2014/59/UE dite BRRD (Bank Recovery and Resolution Directive) qui établit un cadre pour le redressement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises d’investissement et du règlement européen 806/2014 (règlement MRU). A compter de 2016, il devient le Fonds de résolution unique (FRU) constitué entre les États membres participants au Mécanisme de surveillance unique (MSU). Le FRU est un dispositif de financement à la disposition de l’autorité de résolution (Conseil de Résolution Unique) dédié à la mise en œuvre de mesures de résolution.
En milliers d’euros | Exercice 20 | 24 | Exercice 2023 | |||
Produits | Charges | Net | Produits | Charges | Net | |
Opérations avec les établissements de crédit | 525 501 | -522 840 | 2 661 | 370 920 | -405 002 | -34 082 |
Opérations avec la clientèle | 626 104 | -569 358 | 56 746 | 592 462 | -433 928 | 158 534 |
Obligations et autres titres à revenu fixe | 146 879 | -13 488 | 133 391 | 95 688 | -14 254 | 81 434 |
Dettes subordonnées | 204 | 0 | 204 | 41 | 0 | 41 |
Autres | 178 241 | -112 419 | 65 822 | 136 443 | -72 238 | 64 205 |
TOTAL | 1 476 929 | -1 218 105 | 258 824 | 1 195 554 | -925 422 | 270 132 |
Conformément au règlement délégué 2015/63 et au règlement d’exécution 2015/81 complétant la directive BRRD sur les contributions ex-ante aux dispositifs de financement pour la résolution, le Conseil de Résolution Unique a déterminé les contributions au fonds de résolution unique pour l’année 2024. La cible des fonds à collecter pour le fonds de résolution était atteinte au 31 décembre 2023. Le montant des contributions versées par le groupe BPCE est nul en 2024 tant pour la part passant en charge que pour la part sous la forme d’engagement de paiement irrévocable (EPI) garanti par des dépôts espèces inscrits à l’actif du bilan. Des contributions pourront toutefois être appelées à l’avenir en fonction notamment de l’évolution des dépôts couverts et de l’utilisation éventuelle du fonds. La part des EPI correspond à 15 % des appels de fonds jusqu’en 2022 et 22,5 % pour la contribution 2023. Ces dépôts sont rémunérés à €ster -20bp depuis le 1er mai 2023. Le cumul du collatéral en garantie inscrit à l’actif du bilan s’élève à 8 668 milliers d’euros au 31 décembre 2024. Il est comptabilisé à l’actif du bilan sur la ligne « Autres actifs » et ne fait pas l’objet de dépréciations au 31 décembre 2024. En effet, les conditions d’utilisation des ressources du FRU, et donc d’appel des engagements de paiement irrévocables, sont strictement encadrées par la réglementation. Ces ressources ne peuvent être appelées qu’en cas de procédure de résolution d’un établissement et après une intervention à hauteur d’un minimum de 8 %
du total des passifs par les actionnaires et les détenteurs d’instruments de fonds propres pertinents et d’autres engagements utilisables au titre du renflouement interne. De plus, la contribution du FRU ne doit pas excéder 5 % du total des passifs de l’établissement soumis à une procédure de résolution.
Note 3 Informations sur le compte de résultat
3.1 Intérêts, produits et charges assimilés
Principes comptables
Les intérêts et les commissions assimilables par nature à des intérêts sont enregistrés en compte de résultat prorata temporis.
Les intérêts négatifs sont présentés comme suit : ❚ un intérêt négatif sur un actif est présenté en charges d’intérêts dans le PNB ;
❚ un intérêt négatif sur un passif est présenté en produits d’intérêts dans le PNB.
Les commissions et coûts liées à l’octroi ou à l’acquisition d’un concours sont notamment assimilés à des compléments d’intérêts et sont étalés sur la durée de vie effective du crédit au prorata du capital restant dû.
Les revenus d’obligations ou des titres de créances négociables sont comptabilisés pour la partie courue dans l’exercice. Il en est de même pour les titres supersubordonnés à durée indéterminée répondant à la définition d’un instrument de fonds propres prudentiels Tier 1. Le groupe BPCE considère en effet que ces revenus ont le caractère d’intérêts.
Les produits d’intérêts sur opérations avec les établissements de crédit comprennent la rémunération des fonds du Livret A et du LDD et ceux du LEP centralisés à la Caisse des dépôts et consignations.
La dotation de la provision épargne logement s’élève à 19 millions d’euros pour l’exercice 2024.
Opérations de titrisation 2024
Au 31 décembre 2024, plusieurs opérations de titrisation
ont été réalisées par les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne :
❚ le 29 mai 2024, une opération de titrisation s’est traduite par une cession de prêts personnels (0.89 milliard d’euros) à BPCE Consummer Loans FCT 2024 et, une souscription par des investisseurs externes des titres seniors émis par le FCT (0,75 milliard d’euros) ainsi que la souscription par les établissements de titres subordonnées assurant ainsi le surdimensionnement de l’opération et de parts résiduelles permettant de récupérer
les flux d’intérêts sur les créances titrisées.
❚ le 12 juillet 2024, une opération de titrisation s’est traduite par une cession de prêts équipements (1 306 milliard d’euros) à BPCE Ophelia Master SME FCT et, une souscription par des investisseurs externes des titres seniors émis par le FCT (0,800 milliard d’euros) ainsi que la souscription par les établissements de titres subordonnées assurant ainsi le surdimensionnement de l’opération et de parts résiduelles permettant de récupérer les flux d’intérêts sur les créances titrisées.
❚ le 29 octobre 2024, une opération de titrisation s’est traduite par une cession de prêts immobiliers résidentiels (0,800 milliard d’euros) à BPCE Home Loans FCT 2024 et, une souscription par des investisseurs externes des titres seniors émis par le FCT (0,75 milliard d’euros) ainsi que la souscription par les établissements de titres subordonnées assurant ainsi le surdimensionnement de l’opération et de parts résiduelles permettant de récupérer les flux d’intérêts sur les créances titrisées.
Ainsi, au moment de la mise en place de ces opérations, les plus-values de cession des créances titrisés sont enregistrés dans le poste d’intérêts, produits et charges assimilés. Par la suite, la diminution des produits sur « Opérations avec la clientèle » liée à la diminution du stock de créance est compensée par l’augmentation des produits sur « Obligations et autres titres à revenu fixe » liée au versement par le FCT d’un produit d’intérêts sur parts résiduelles basé sur les flux d’intérêts des créances titrisés. 3.2 Produits et charges sur opérations de crédit-bail et locations assimilées
Principes comptables
Sont enregistrés à ce poste les produits et charges provenant d’immobilisations figurant à l’actif du bilan aux postes « Crédit-bail et opérations assimilées » et « Location simple », notamment :
❚ les loyers et les plus et moins-values de cession relatives à des immobilisations données en crédit-bail ou en location avec option d’achat ou encore en location simple ;
❚ les dotations et reprises liées aux dépréciations, pertes sur créances irrécouvrables et récupérations sur créances amorties relatives à la fraction des loyers douteux dont la dépréciation est obligatoire, ainsi que celles relatives aux indemnités de résiliation des contrats ;
❚ les dotations aux amortissements des immobilisations.
En milliers d’euros | Exercice 20 | 24 | Exercice 20 | 23 | ||
Produits | Charges | Net | Produits | Charges | Net | |
Opérations de crédit-bail et location financière Loyers | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Résultats de cession | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Dépréciation | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Amortissement | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Autres produits et charges | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Opérations de location simple | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Loyers | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Résultats de cession | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Dépréciation | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Amortissement | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Autres produits et charges | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
TOTAL | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
3.3 Revenus des titres à revenu variable
Principes comptables
Les revenus des titres à revenu variable comprennent les dividendes et autres revenus provenant d’actions et d’autres titres à revenu variable, de participations, d’autres titres détenus à long terme et de parts dans les entreprises liées. Les dividendes sont comptabilisés dès que leur paiement a été décidé par l’organe compétent.
En milliers d’euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Actions et autres titres à revenu variable | 9 | 8 |
Participations et autres titres détenus à long terme | 72 836 | 68 122 |
Parts dans les entreprises liées | 0 | 3 537 |
TOTAL | 72 845 | 71 667 |
3.4 Commissions Principes comptables
Les commissions assimilables par nature à des intérêts sont comptabilisées en intérêts, produits et charges assimilés (note 3.1).
Les autres commissions sont enregistrées selon la nature de la prestation :
❚ commissions rémunérant une prestation instantanée : enregistrement lors de l’achèvement des prestations ;
❚ commissions rémunérant une prestation continue ou discontinue avec plusieurs échéances successives échelonnées : enregistrement au fur et à mesure de l’exécution de la prestation.
En milliers d’euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 | ||||
Produits | Charges | Net | Produits | Charges | Net | |
Opérations de trésorerie et interbancaire | 4 272 | -2 624 | 1 648 | 4 285 | -3 051 | 1 234 |
Opérations avec la clientèle | 219 728 | -601 | 219 127 | 218 640 | -342 | 218 298 |
Opérations sur titres | 36 255 | -644 | 35 611 | 34 254 | -397 | 33 857 |
Moyens de paiement | 138 269 | -62 584 | 75 685 | 125 683 | -59 533 | 66 150 |
Opérations de change | 893 | 0 | 893 | 697 | 0 | 697 |
Engagements hors bilan | 16 584 | -213 | 16 371 | 19 192 | -152 | 19 040 |
Prestations de services financiers | 13 010 | -5 833 | 7 177 | 12 049 | -5 497 | 6 552 |
Activités de conseil | 132 | 0 | 132 | 148 | 0 | 148 |
Autres commissions | 46 | -61 | -15 | 38 | -28 | 10 |
TOTAL | 429 189 | -72 560 | 356 629 | 414 986 | -69 000 | 345 986 |
Détail des commissions :
Opérations avec la clientèle : 219 126 milliers d’euros.
3.5 Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de négociation
Principes comptables
Les gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de négociation regroupent :
❚ les gains ou pertes des opérations de bilan et de hors-bilan sur titres de transaction ;
❚ les gains ou pertes dégagés sur les opérations de change à terme sec, résultant des achats et ventes de devises et de l’évaluation périodique des opérations en devises et des métaux précieux ;
❚ les gains ou pertes provenant des opérations sur des instruments financiers à terme, notamment de taux d’intérêt, de cours de change et d’indices boursiers, que ces instruments soient fermes ou conditionnels, y compris lorsqu’il s’agit d’opérations de couverture d’opérations des portefeuilles de négociation.
En milliers d’euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Titres de transaction | 0 | 0 |
Opérations de change | 2 420 | 2 601 |
Instruments financiers à terme | 624 | 363 |
TOTAL | 3 044 | 2 964 |
Le résultat sur instruments financiers à terme comprend notamment le résultat constaté en cas de sur couverture dans les opérations de macrocouverture de taux, soit 83 391 milliers d’euros au 31 décembre 2024 contre 141 706 milliers d’euros au 31 décembre 2023 suite à la résiliation ou au provisionnement des pertes latentes pour les instruments ou les quote – part d’instruments en sur couverture. Cette sur couverture intervient notamment en raison de l’importance des renégociations ou des remboursements anticipés de crédits octroyés dans le contexte actuel de taux bas.
3.6 Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de placement et assimilés
Principes comptables
Ce poste correspond aux gains ou pertes sur opérations des portefeuilles sur titres de placement et sur titres de l’activités de portefeuille, issu de la différence entre reprises de provisions et plus-values de cession et dotations aux provisions et moins-values de cession.
En milliers d’euros | Exercice 202 | 4 | Exercice 202 | 3 | ||
Placement | TAP | Total | Placement | TAP | Total | |
Dépréciations | -2 231 | 0 | -2 231 | -85 | 0 | -85 |
Dotations | -4 338 | 0 | -4 338 | -2 561 | 0 | -2 561 |
Reprises | 2 107 | 0 | 2 107 | 2 476 | 0 | 2 476 |
Résultat de cession | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Autres éléments | 0 | 0 | 0 | -39 | 0 | -39 |
TOTAL | -2 231 | 0 | -2 231 | -124 | 0 | -124 |
3.7 Autres produits et charges d’exploitation bancaire
Principes comptables
Les autres produits et charges d’exploitation bancaire recouvrent notamment la quote-part réalisée sur opérations faites en commun, les refacturations des charges et produits bancaires, les produits et charges des opérations des activités immobilières et des prestations de services informatiques.
Figurent également à ce poste les charges et produits sur les activités de crédit-bail et/ou de location simple non exercées à titre principal et dont les immobilisations figurent à l’actif au poste d’immobilisations corporelles. Ces produits et charges comprennent notamment :
❚ les loyers et les plus et moins-values de cession relatives à des immobilisations données en crédit-bail ou en location avec option d’achat ou encore en location simple ;
❚ les dotations et reprises liées aux dépréciations, pertes sur créances irrécouvrables et récupérations sur créances amorties relatives à la fraction des loyers douteux dont la dépréciation est obligatoire, ainsi que celles relatives aux indemnités de résiliation des contrats ;
❚ les dotations aux amortissements des immobilisations concernées.
En milliers d’euros | Exercice 202 | 4 | Exercice 202 | 3 | ||
Produits | Charges | Total | Produits | Charges | total | |
Quote-part d'opérations faites en commun | 2 003 | -7 212 | -5 209 | 2 114 | -6 399 | -4 285 |
Refacturations de charges et produits bancaires | 243 722 | -283 034 | -39 312 | 218 482 | -245 580 | -27 098 |
Activités immobilères | 520 | 0 | 520 | 1 646 | 0 | 1 646 |
Prestations de services informatiques | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Autres activités diverses | 42 654 | -5 075 | 37 579 | 26 386 | -4 658 | 21 728 |
Autres produits et charges accessoires | 16 389 | -2 826 | 13 563 | 19 092 | -1 247 | 17 845 |
TOTAL | 305 288 | -298 147 | 7 141 | 267 720 | -257 884 | 9 836 |
3.8 Charges générales d’exploitation
Principes comptables
Les charges générales d’exploitation comprennent les frais de personnel dont les salaires et traitements, la participation et l’intéressement des salariés, les charges sociales, les impôts et taxes afférents aux frais de personnel. Sont également enregistrés les autres frais administratifs dont les autres impôts et taxes et la rémunération des services extérieurs.
En milliers d’euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Frais de personnel Salaires et traitements |
-147 812 | -145 974 |
Charges de retraite et assimilées | -30 614 | -30 817 |
Autres charges sociales | -38 047 | -38 645 |
Intéressement des salariés | -9 855 | -8 608 |
Participation des salariés | -12 546 | -12 364 |
Impôts et taxes liés aux rémunérations | -21 918 | -20 859 |
Total des frais de personnel | -260 792 | -257 267 |
Autres charges d'exploitation Impôts et taxes |
-7 706 | -8 763 |
AUTRES CHARGES GÉNÉRALES D'EXPLOITATION | -151 301 | -161 916 |
TOTAL DES AUTRES CHARGES D'EXPLOITATION | -159 007 | -170 679 |
TOTAL | -419 799 | -427 946 |
L’effectif moyen du personnel en activité au cours de l’exercice, ventilé par catégories professionnelles est le suivant : 1525 cadres et 1667 non-cadres, soit un total de 3192 salariés.
Les refacturations des activités « organe central » (listées dans le Code monétaire et financier) versées à BPCE sont présentées en PNB et les refacturations des missions groupe versées à BPCE sont présentées en charges générales d’exploitation.
3.9 Coût du risque
Principes comptables
Le poste coût du risque comporte uniquement le coût lié au risque de crédit (ou risque de contrepartie). Le risque de crédit est l’existence d’une perte potentielle liée à une possibilité de défaillance de la contrepartie sur les engagements qu’elle a souscrits. Par contrepartie, il s’agit toute entité juridique bénéficiaire d’un crédit ou d’un engagement par signature, partie à un instrument financier à terme ou émetteur d’un titre de créance.
Le coût du risque de crédit est évalué lorsque la créance est qualifiée de douteuse c’est-à-dire quand le risque est avéré dès lors qu’il est probable que l’établissement ne percevra pas tout ou partie des sommes dues au titre des engagements souscrits par la contrepartie conformément aux dispositions contractuelles initiales, nonobstant l’existence de garantie ou de caution.
Le risque de crédit est également évalué quand le risque de crédit est identifié, sur des encours non douteux mais présentant une augmentation significative du risque de crédit depuis leur comptabilisation initiale (cf. notes 4.1 et 4.2.1).
Le coût de risque de crédit se compose donc de l’ensemble des dotations et reprises de dépréciations de créances sur la clientèle, sur établissements de crédit, sur titres à revenu fixe d’investissement (en cas de risque de défaillance avéré de l’émetteur), les provisions sur engagements hors - bilan (hors instruments financiers de hors bilan) ainsi que les pertes sur créances irrécouvrables et les récupérations sur créances amorties.
Toutefois, sont classées aux postes Intérêts et produits assimilés et Autres produits d’exploitation bancaire du compte de résultat, les dotations et reprises de provisions, les pertes sur créances irrécupérables ou récupérations de créances amorties relatives aux intérêts sur créances douteuses dont le provisionnement est obligatoire. Pour les titres de transaction, de placement, de l’activité de portefeuille et pour les instruments financiers à terme, le coût du risque de contrepartie est porté directement aux postes enregistrant les gains et les pertes sur ces portefeuilles, sauf en cas de risque de défaillance avéré de la contrepartie où cette composante peut être effectivement isolée et où les mouvements de provision sur risque de contrepartie sont alors inscrits au poste Coût du risque.
En milliers d’euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 | ||||||||
Dotations | Reprises nettes | Pertes non couvertes | Récupérations sur créances amorties | Total | Dotations | Reprises nettes | Pertes non couvertes | Récupérations sur créances amorties | Total | |
Dépréciations d'actifs Interbancaires | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Clientèle | -152 455 | 89 626 | -8 989 | 816 | -71 002 | -138 494 | 87 959 | -8 529 | 1 776 | -57 288 |
Titres et débiteurs divers | 0 | 0 | -50 | 0 | -50 | 0 | 118 | 0 | 0 | 118 |
Provisions Engagements hors-bilan | -42 122 | 15 259 | 0 | 0 | -26 863 | -24 085 | 16 634 | 0 | 0 | -7 451 |
Provisions pour risque clientèle | -8 | 30 183 | 0 | 0 | 30 175 | -2 299 | 8 399 | 0 | 0 | 6 100 |
Autres | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
TOTAL | -194 585 | 135 068 | -9 039 | 816 | -67 740 | -164 878 | 113 110 | -8 529 | 1 776 | -58 521 |
3.10 Gains ou pertes sur actifs immobilisés
Principes comptables
Les gains ou pertes sur actifs immobilisés comprennent :
❚ les gains ou pertes sur cessions d’actifs corporels et incorporels affectés à l’exploitation de l’établissement, issus de la différence entre plus-values et moins-values de cession et reprises et dotations aux provisions ;
❚ les gains ou pertes des opérations sur titres de participation, sur autres titres détenus à long terme, sur parts dans les entreprises liées et sur titres d’investissement, issus de la différence entre reprises de provisions et plus-values de cession et dotations aux provisions et moins-values de cession.
En milliers d’euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 | ||||||
Participations et autres titres à long terme | Titres d'investissement | Immobilisations corporelles et incorporelles | Total | Participations et autres titres à long terme | Titres d'investissement | Immobilisations corporelles et incorporelles | Total | |
Dépréciations | 7 830 | 0 | 0 | 7 830 | 829 | 0 | 0 | 829 |
Dotations | -2 579 | 0 | 0 | -2 579 | -3 137 | 0 | 0 | -3 137 |
Reprises | 10 409 | 0 | 0 | 10 409 | 3 966 | 0 | 0 | 3 966 |
Résultat de cession | -3 | 0 | 240 | 237 | -1 005 | 0 | -101 | -1 106 |
TOTAL | 7 827 | 0 | 240 | 8 067 | -176 | 0 | -101 | -277 |
Les gains ou pertes sur titres de participation, parts dans les entreprises liées et autre titres détenus à long terme comprennent notamment les opérations suivantes :
❚ les dotations aux dépréciations sur titres de participation : -2 580 001€ ;
❚ les reprises de dépréciations sur titres de participation :10 409 467€ ;
❚ le résultat des cessions sur titres de participation et autres titres à long terme : 237 833€.
3.11 Résultat exceptionnel
Principes comptables
Ce poste comprend exclusivement les produits et les charges avant impôt, qui sont générés ou surviennent de manière exceptionnelle et qui ne relèvent pas de l’activité courante de l’établissement.
En milliers d’euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Produits exceptionnels | 0 | 0 |
Charges exceptionnelles | -664 | -726 |
3.12 Impôt sur les bénéfices
Principes comptables
Les réseaux Caisses d’Epargne et Banques Populaires ont décidé depuis l’exercice 2009 de bénéficier des dispositions de l’article 91 de la Loi de finances rectificative pour 2008, qui étend le mécanisme de l’intégration fiscale aux réseaux bancaires mutualistes. Ce mécanisme s’inspire de l’intégration fiscale ouverte aux mutuelles d’assurance et tient compte de critères d’intégration autres que capitalistiques (le critère usuel étant une détention du capital à partir de 95 %).
La Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes, a signé avec sa mère intégrante une convention d’intégration fiscale qui lui assure de constater dans ses comptes la dette d’impôt dont elle aurait été redevable en l’absence d’intégration fiscale mutualiste.
La charge d’impôt de l’exercice correspond à l’impôt sur les sociétés exigible au titre de l’exercice.
Elle comprend également les dotations/reprises de provision pour impôts sur les financements fiscaux et l’impôt constaté d’avance au titre des crédits d’impôts reçus pour la rémunération des prêts à taux zéro.
Les règles du Pilier 2 de l’OCDE visant à la mise en place d’un taux d’imposition mondial minimum des sociétés fixé à 15 %, transposées en droit français par la loi de finances pour 2024 sont désormais applicables aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2024. BPCE, en tant qu’entité mère ultime de l’ensemble du Groupe BPCE sera l’entité redevable de cette imposition complémentaire. La Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes n’est pas assujettie à cette imposition complémentaire qui sera à la charge de BPCE.
A noter toutefois les cas particuliers des juridictions où sont établies des entités dont la réglementation fiscale locale prévoit le paiement auprès de l’administration fiscale de l’éventuelle top-up tax due au titre de cette juridiction. Dans un tel cas, l’entité pourrait être amenée à acquitter, et donc comptabiliser, l’imposition complémentaire au titre de cette juridiction (législation fiscale toujours en cours d’adoption).
3.12.1 Détail des impôts sur le résultat 2024
La Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes est membre du groupe d’intégration fiscale constitué par BPCE.
L’impôt sur les sociétés acquitté auprès de la tête de groupe, ventilé entre le résultat courant et le résultat exceptionnel, s’analyse ainsi :
En milliers d’euros | Exercice 2024 | ||
Bases imposables aux taux de | 25% | 19 % | 15 % |
Au titre du résultat courant | 143 169 | ||
Au titre du résultat exceptionnel | -664 | ||
Imputations des déficits | 142 505 | ||
Bases imposables | - | ||
Impôt correspondant | 142 505 | ||
+ contributions 3,3 % | 35 626 | ||
+ Majoration de 10,7 % (loi de Finances rectificative 2014) | 1 150 | ||
- déductions au titre des crédits d'impôts* | -341 | ||
Impôt comptabilisé | -1 418 | ||
Provisions pour retour aux bénéfices des filiales | 35 017 | ||
Provisions pour impôts | - | ||
TOTAL | -255 | ||
34 762 |
*La créance liée au crédit d’impôts PTZ imputée dans le cadre de la liquidation s’élève à 5 285 790€.
3.13 Répartition de l’activité
Activités | ||
En milliers d’euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Produit net bancaire | 696 525 | 700 458 |
Frais de gestion | -435 917 | -443 222 |
Résultat brut d'exploitation | 260 607 | 257 236 |
Coût du risque | -67 737 | -58 251 |
Résultat d'exploitation | 192 869 | 198 714 |
Gains ou pertes sur actifs immobilisés | -8 067 | -276 |
Résultat courant avant impôt | 200 936 | 198 438 |
Note 4 Informations sur le bilan
Sauf information contraire, les notes explicatives sur les postes du bilan sont présentées nettes d’amortissements et de dépréciations.
Certaines informations relatives au risque de crédit requises par le règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC) sont présentées dans le rapport de gestion des risques.
4.1 Opérations interbancaires
Principes comptables
Les créances sur les établissements de crédit recouvrent l’ensemble des créances détenues au titre d’opérations bancaires à l’exception de celles matérialisées par un titre. Elles comprennent les valeurs reçues en pension, quel que soit le support, et les créances se rapportant à des pensions livrées sur titres. Elles sont ventilées entre créances à vue et créances à terme. Les créances sur les établissements de crédit sont inscrites au bilan à leur valeur nominale ou à leur coût d’acquisition pour les rachats de créances, augmentés des intérêts courus non échus et nets des dépréciations constituées au titre du risque de crédit.
Les dettes envers les établissements de crédit sont présentées selon leur durée initiale (à vue ou à terme) et les dettes envers la clientèle sont présentées selon leur nature (comptes d’épargne à régime spécial et autres dépôts de la clientèle). Sont incluses, en fonction de leur contrepartie, les opérations de pension matérialisées par des titres ou des valeurs. Les intérêts courus sont enregistrés en dettes rattachées.
Les garanties reçues sont enregistrées en comptabilité en hors bilan. Elles font l’objet de réévaluations périodiques. La valeur comptable de l’ensemble des garanties prises sur un même crédit est limitée à l’encours de ce crédit.
Créances restructurées
Les créances restructurées au sens du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC) sont des créances douteuses qui font l’objet d’une modification des caractéristiques initiales (durée, taux d’intérêt) des contrats afin de permettre aux contreparties de rembourser les encours dus.
Lors de la restructuration, le prêt fait l’objet d’une décote d’un montant égal à l’écart entre l’actualisation des flux contractuels initialement attendus et l’actualisation des flux futurs attendus de capital et d’intérêts issus de la restructuration. Le taux d’actualisation est le taux d’intérêt effectif d’origine pour les prêts à taux fixe ou le dernier taux effectif avant la date de restructuration pour les prêts à taux variable. Le taux effectif correspond au taux contractuel. Cette décote est inscrite, au résultat, en coût du risque et, au bilan, en diminution de l’encours correspondant. Elle est rapportée au compte de résultat, dans la marge d’intérêt, selon un mode actuariel sur la durée du prêt.
Une créance restructurée peut-être reclassée en encours sains lorsque les nouvelles échéances sont respectées. Lorsque la créance ayant fait l’objet d’une première restructuration présente à nouveau une échéance impayée, quelles qu’aient été les conditions de la restructuration, la créance est déclassée en créance douteuse.
Créances douteuses
Les créances douteuses sont constituées de l’ensemble des encours échus et non échus, garantis ou non, dus par les débiteurs dont un concours au moins présente un risque de crédit avéré, identifié de manière individuelle. Un risque est avéré dès lors qu’il est probable que l’établissement ne percevra pas tout ou partie des sommes dues au titre des engagements souscrits par la contrepartie, nonobstant l’existence de garantie ou de caution.
Nonobstant le règlement n°2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC), l’identification en encours douteux est effectuée notamment en cas de créances impayées depuis plus de trois mois consécutifs au moins en harmonisation avec les événements de défaut définis à l’article 178 du règlement européen n°575/2013 du 26 juin 2013 relatif aux exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit et les orientations de l’EBA (EBA/GL/2016/07) sur l’application de la définition du défaut et le règlement délégué 2018/1845 de la Banque Centrale Européenne relatif au seuil d’évaluation de l’importance des arriérés sur des obligations de crédit, applicable au plus tard au 31 décembre 2020. La définition des encours en défaut est ainsi précisée par l’introduction d’un seuil relatif et d’un seuil absolu à appliquer aux arriérés de paiement pour identifier les situations de défaut, la clarification des critères de retour en encours sains avec l’imposition d’une période probatoire et l’introduction de critères explicites pour le classement en défaut des crédits restructurés. Un encours douteux compromis est un encours douteux dont les perspectives de recouvrement sont fortement dégradées et pour lequel un passage en perte à terme est envisagé. Les créances déchues de leur terme, les contrats de crédit-bail résiliés, les concours à durée indéterminée dont la clôture a été notifiée sont présumés devoir être inscrits en douteux compromis. L’existence de garanties couvrant la quasi-totalité des risques et les conditions d’évolution de la créance douteuse doivent être prises en considération pour qualifier un encours douteux de compromis et pour quantifier la dépréciation. Un an après sa classification en encours douteux, un encours douteux est présumé être compromis sauf si le passage en perte à terme n’est pas envisagé. Le classement d’un encours douteux en douteux compromis n’entraîne pas le classement par « contagion » dans cette dernière catégorie des autres encours et engagements douteux relatifs à la contrepartie concernée.
Les intérêts courus et ou échus non perçus sur créances douteuses sont comptabilisés en produits d’exploitation bancaire et dépréciés à due concurrence. Lorsque la créance est qualifiée de compromise, les intérêts courus non encaissés ne sont plus comptabilisés.
Plus généralement, les créances douteuses sont réinscrites en encours sains quand les règlements reprennent de façon régulière pour les montants correspondant aux échéances contractuelles, et lorsque la contrepartie ne présente plus de risque de défaillance.
Opérations de pension
Les opérations de pension livrée sont comptabilisées conformément aux dispositions du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC) complété par l’instruction n° 94-07 modifiée de la Commission bancaire.
Les éléments d’actif mis en pension sont maintenus au bilan du cédant, qui enregistre au passif le montant encaissé, représentatif de sa dette à l’égard du cessionnaire. Le cessionnaire enregistre à l’actif le montant versé représentatif de sa créance à l’égard du cédant. Lors des arrêtés comptables, les actifs mis en pension, ainsi que la dette à l’égard du cessionnaire ou la créance sur le cédant, sont évalués selon les règles propres à chacune de ces opérations.
Dépréciation
Les créances, dont le recouvrement est devenu incertain, donnent lieu à la constitution de dépréciations, inscrites en déduction de l’actif, destinées à couvrir le risque de perte. Les dépréciations sont calculées créance par créance en tenant compte de la valeur actuelle des garanties reçues. Elles sont déterminées selon une fréquence au moins trimestrielle et sur la base de l’analyse du risque et des garanties disponibles. Les dépréciations couvrent au minimum les intérêts non encaissés sur encours douteux.
Les dépréciations pour pertes probables avérées couvrent l’ensemble des pertes prévisionnelles, calculées par différence entre les capitaux restant dus et les flux prévisionnels actualisés selon le taux effectif. Les flux prévisionnels sont déterminés selon les catégories de créances sur la base d’historiques de pertes et/ou à dire d’expert puis sont positionnés dans le temps sur la base d’échéanciers déterminés selon des historiques de recouvrement.
Les dotations et les reprises de dépréciation constatées pour risque de non recouvrement sont enregistrées en « Coût du risque » à l’exception des dépréciations relatives aux intérêts sur créances douteuses présentées, comme les intérêts ainsi dépréciés, en « Intérêts et produits assimilés ».
La reprise de la dépréciation liée au seul passage du temps est enregistrée en « Intérêts et assimilés ».
Quand le risque de crédit est identifié, sur des encours non douteux mais présentant une augmentation significative du risque de crédit depuis leur comptabilisation initiale, il est évalué sur la base des pertes de crédit attendues sur leurs durées de vie résiduelles. Ce risque de crédit est constaté sous forme de provision au passif. Depuis le 1er janvier 2018, les modalités d’évaluation de ces encours non douteux sont ainsi alignées avec celles de la norme IFRS 9 de Statut 2 (S2) retenue pour les comptes consolidés.
Les créances irrécouvrables sont inscrites en pertes et les dépréciations correspondantes font l’objet d’une reprise.
En cas d’impact en termes de présentation des comptes lié à la mise en place du plan de compte BPCE en référentiel français, les établissements préciseront les différences significatives d’affectations au niveau de l’annexe concernée.
ACTIF En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Créances à vue | 2 218 461 | 2 659 032 |
Comptes ordinaires | 2 218 461 | 2 659 032 |
Comptes et prêts au jour le jour | 0 | 0 |
Valeurs et titres reçus en pension au jour le jour | 0 | 0 |
Valeurs non imputées | 0 | 0 |
Créances à terme | 7 921 736 | 6 452 486 |
Comptes et prêts à terme | 7 921 736 | 6 452 486 |
Prêts subordonnés et participatifs | 0 | 0 |
Valeurs et titres reçus en pension à terme | 0 | 0 |
Créances rattachées | 38 703 | 36 654 |
Créances douteuses | 0 | 0 |
dont créances douteuses compromises | 0 | 0 |
Dépréciations des créances interbancaires | 0 | 0 |
dont dépréciation sur créances douteuses compromises | 0 | 0 |
TOTAL | 10 178 900 | 9 148 172 |
Les créances sur opérations avec le réseau se décomposent en 2 158 914 milliers d’euros à vue et 7 516 654 milliers d’euros à terme.
La centralisation à la Caisse des dépôts et consignations de la collecte du Livret A et du LDD représente 2 831 430 milliers d’euros au 31 décembre 2024 contre 2 512 392 milliers d’euros au 31 décembre 2023, qui sont présentés en déduction du passif en note 4.2.
PASSIF En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Dettes à vue | 27 816 | 32 749 |
Comptes ordinaires créditeurs | 19 146 | 19 059 |
Comptes et emprunts au jour le jour | 0 | 0 |
Valeurs et titres donnés en pension au jour le jour | 7 | 0 |
Autres sommes dues | 8 663 | 13 690 |
Dettes à terme | 15 178 495 | 14 352 440 |
Comptes et emprunts à terme | 15 178 494 | 14 352 440 |
Valeurs et titres donnés en pension à terme | 1 | 0 |
Dettes rattachées | 107 654 | 117 570 |
TOTAL | 15 313 965 | 14 502 759 |
Les dettes sur opérations avec le réseau se décomposent en 17 301 milliers d’euros à vue et 11 925 163 milliers d’euros à terme.
4.2 Opérations avec la clientèle
4.2.1 Opérations avec la clientèle
Principes comptables
Les créances sur la clientèle comprennent les concours distribués aux agents économiques autres que les établissements de crédit, à l’exception de ceux matérialisés par un titre, les valeurs reçues en pension et les créances se rapportant à des pensions livrées sur titres. Elles sont ventilées en créances commerciales, comptes ordinaires débiteurs et autres concours à la clientèle. Les crédits à la clientèle émis sont inscrits au bilan à leur valeur nominale ou à leur coût d’acquisition pour les rachats de créances, augmentés des intérêts courus non échus et nets des dépréciations constituées au titre du risque de crédit. Les commissions et coûts marginaux de transaction qui font l’objet d’un étalement sont intégrés à l’encours de crédit concerné.
Les garanties reçues sont enregistrées en comptabilité en hors bilan. Elles font l’objet de réévaluations périodiques. La valeur comptable de l’ensemble des garanties prises sur un même crédit est limitée à l’encours de ce crédit.
Prêts garantis par l’Etat
Le prêt garanti par l’Etat (PGE) est un dispositif de soutien mis en place en application de l’article 6 de la loi n°2020-289 du 23 mars 2020 de finances rectificative pour 2020 et de l’arrêté du Ministre de l’Economie et des Finances du 23 mars 2020 accordant la garantie de l’Etat aux établissements de crédit et sociétés de financement à partir du 16 mars 2020 afin de répondre aux besoins de trésorerie des sociétés impactées par la crise sanitaire Covid-19. Le dispositif a été prolongé jusqu’au 30 juin 2022 par la loi n° 2021-1900 du 30 décembre 2021 de finances pour 2022. Le PGE doit répondre aux critères d’éligibilité communs à tous les établissements distribuant ce prêt définis par la loi.
Le PGE est un prêt de trésorerie d’une durée d’un an qui comporte un différé d’amortissement sur cette durée. Les sociétés bénéficiaires pourront décider, à l’issue de la première année, d’amortir le PGE sur une durée d’une à cinq années supplémentaires ou de commencer l’amortissement du capital seulement à partir de la deuxième année de la période d’amortissement en ne réglant que les intérêts et le coût de la garantie de l’Etat.
Pour les sociétés éligibles, le montant du PGE est plafonné, dans le cas général (hors entreprises innovantes et de création récente, et hors PGE Saison pour notre clientèle de Tourisme / Hôtellerie / Restauration par exemple), à 25 % du chiffre d’affaires de la société. Le PGE bénéficie d’une garantie de l’Etat à hauteur de 70 à 90 % selon la taille de l’entreprise, les banques conservant ainsi la part du risque résiduel. La garantie de l’Etat couvre un pourcentage du montant restant dû de la créance (capital, intérêts et accessoires) jusqu’à la déchéance de son terme. La garantie de l’Etat pourra être appelée avant la déchéance du terme en présence d’un évènement de crédit. La pénalité de remboursement anticipé est fixée au contrat et de manière raisonnable (2 % du capital restant dû pendant la période initiale du prêt, de 3 à 6 % du capital restant dû pendant la période d’amortissement du prêt). Les conditions de prorogation ne sont pas fixées par anticipation mais établies deux à trois mois avant l’échéance de l’option de prorogation, en fonction des conditions de marché.
Les PGE ne peuvent pas être couverts par une autre sûreté ou garantie que celle de l’Etat sauf lorsqu’ils sont octroyés dans le cadre d’un arrêté du Ministre de l’Economie et des Finances. Il est admis que le professionnel ou le dirigeant puisse demander ou se voir proposer, la souscription d’une assurance décès mais pas se la faire imposer.
Concernant la garantie de l’Etat, elle est considérée comme faisant partie intégrante des termes du contrat et est prise en compte dans le calcul des dépréciations pour pertes de crédit attendues. La commission de garantie payée à l’octroi du crédit à l’Etat est comptabilisée en résultat de manière étalée sur la durée initiale du PGE selon la méthode du Taux d’Intérêt Effectif (TIE). L’impact est présenté au sein de la marge nette d’intérêt.
Le PGE Résilience, ouvert au 6 avril 2022, est un complément de PGE pour les entreprises impactées par les conséquences du conflit en Ukraine. Le plafond autorisé est de 15% du chiffre d’affaires (CA) moyen des trois derniers exercices comptables. Hormis pour son montant, soumis au nouveau plafond de 15 % du CA, ce PGE complémentaire Résilience prend la même forme que les PGE instaurés au début de la crise sanitaire : même durée maximale (jusqu’à 6 ans), même période minimale de franchise de remboursement (12 mois), même quotité garantie et prime de garantie. Ce PGE Résilience est entièrement cumulable avec le ou les PGE éventuellement obtenu(s) ou à obtenir initialement jusqu’au 30 juin 2022. Ce dispositif a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2023 dans le cadre de la loi de finances rectificative pour 2023.
Créances restructurées
Les créances restructurées au sens du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC) sont des créances douteuses qui font l’objet d’une modification des caractéristiques initiales (durée, taux d’intérêt) des contrats afin de permettre aux contreparties de rembourser les encours dus.
Lors de la restructuration, le prêt fait l’objet d’une décote d’un montant égal à l’écart entre l’actualisation des flux contractuels initialement attendus et l’actualisation des flux futurs attendus de capital et d’intérêts issus de la restructuration. Le taux d’actualisation est le taux d’intérêt effectif d’origine pour les prêts à taux fixe ou le dernier taux effectif avant la date de restructuration pour les prêts à taux variable. Le taux effectif correspond au taux contractuel. Cette décote est inscrite, au résultat, en coût du risque et, au bilan, en diminution de l’encours correspondant. Elle est rapportée au compte de résultat, dans la marge d’intérêt, selon un mode actuariel sur la durée du prêt.
Une créance restructurée peut-être reclassée en encours sains lorsque les nouvelles échéances sont respectées. Lorsque la créance ayant fait l’objet d’une première restructuration présente à nouveau une échéance impayée, quelles qu’aient été les conditions de la restructuration, la créance est déclassée en créance douteuse.
Créances douteuses
Les créances douteuses sont constituées de l’ensemble des encours échus et non échus, garantis ou non, dus par les débiteurs dont un concours au moins présente un risque de crédit avéré, identifié de manière individuelle. Un risque est avéré dès lors qu’il est probable que l’établissement ne percevra pas tout ou partie des sommes dues au titre des engagements souscrits par la contrepartie, nonobstant l’existence de garantie ou de caution.
Nonobstant le règlement n°2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC), l’identification en encours douteux est effectuée notamment en cas de créances impayées depuis plus de trois mois consécutifs au moins en harmonisation avec les événements de défaut définis à l’article 178 du règlement européen n°575/2013 du 26 juin 2013 relatif aux exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit et les orientations de l’EBA (EBA/GL/2016/07) sur l’application de la définition du défaut et le règlement délégué 2018/1845 de la Banque Centrale Européenne relatif au seuil d’évaluation de l’importance des arriérés sur des obligations de crédit, applicable au plus tard au 31 décembre 2020.
La définition des encours en défaut est ainsi précisée par l’introduction d’un seuil relatif et d’un seuil absolu à appliquer aux arriérés de paiement pour identifier les situations de défaut, la clarification des critères de retour en encours sains avec l’imposition d’une période probatoire et l’introduction de critères explicites pour le classement en défaut des crédits restructurés.
L’identification en encours douteux est effectuée conformément aux dispositions du règlement n°2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC) notamment en cas de créances impayées depuis plus de trois mois, six mois en matière immobilière et 9 mois pour les créances sur les collectivités territoriales.
Un encours douteux compromis est un encours douteux dont les perspectives de recouvrement sont fortement dégradées et pour lequel un passage en perte à terme est envisagé. Les créances déchues de leur terme, les contrats de crédit-bail résiliés, les concours à durée indéterminée dont la clôture a été notifiée sont présumés devoir être inscrits en douteux compromis. L’existence de garanties couvrant la quasi-totalité des risques et les conditions d’évolution de la créance douteuse doivent être prises en considération pour qualifier un encours douteux de compromis et pour quantifier la dépréciation. Un an après sa classification en encours douteux, un encours douteux est présumé être compromis sauf si le passage en perte à terme n’est pas envisagé. Le classement d’un encours douteux en douteux compromis n’entraîne pas le classement par « contagion » dans cette dernière catégorie des autres encours et engagements douteux relatifs à la contrepartie concernée.
Les intérêts courus et ou échus non perçus sur créances douteuses sont comptabilisés en produits d’exploitation bancaire et dépréciés à due concurrence. Lorsque la créance est qualifiée de compromise, les intérêts courus non encaissés ne sont plus comptabilisés.
Plus généralement, les créances douteuses sont réinscrites en encours sains quand les règlements reprennent de façon régulière pour les montants correspondant aux échéances contractuelles, et lorsque la contrepartie ne présente plus de risque de défaillance.
Opérations de pension
Les opérations de pension livrée sont comptabilisées conformément aux dispositions du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC) complété par l’instruction n° 94-07 modifiée de la Commission bancaire.
Les éléments d’actif mis en pension sont maintenus au bilan du cédant, qui enregistre au passif le montant encaissé, représentatif de sa dette à l’égard du cessionnaire. Le cessionnaire enregistre à l’actif le montant versé représentatif de sa créance à l’égard du cédant. Lors des arrêtés comptables, les actifs mis en pension, ainsi que la dette à l’égard du cessionnaire ou la créance sur le cédant, sont évalués selon les règles propres à chacune de ces opérations.
Dépréciation
Les créances, dont le recouvrement est devenu incertain, donnent lieu à la constitution de dépréciations, inscrites en déduction de l’actif, destinées à couvrir le risque de perte. Les dépréciations sont calculées créance par créance en tenant compte de la valeur actuelle des garanties reçues et des coûts de prise de possession et de vente des biens affectés en garantie. Elles sont déterminées selon une fréquence au moins trimestrielle et sur la base de l’analyse du risque et des garanties disponibles. Les dépréciations couvrent au minimum les intérêts non encaissés sur encours douteux.
Les dépréciations pour pertes probables avérées couvrent l’ensemble des pertes prévisionnelles, calculées par différence entre les capitaux restant dus et les flux prévisionnels actualisés selon le taux effectif. Les flux prévisionnels sont déterminés selon les catégories de créances sur la base d’historiques de pertes et/ou à dire d’expert puis sont positionnés dans le temps sur la base d’échéanciers déterminés selon des historiques de recouvrement.
Les dotations et les reprises de dépréciation constatées pour risque de non recouvrement sont enregistrées en « Coût du risque » à l’exception des dépréciations relatives aux intérêts sur créances douteuses présentées, comme les intérêts ainsi dépréciés, en « Intérêts et produits assimilés ». La reprise de la dépréciation liée au seul passage du temps est enregistrée en « Intérêts et assimilés ».
Quand le risque de crédit est identifié, sur des encours non douteux mais présentant une augmentation significative du risque de crédit depuis leur comptabilisation initiale, il est évalué sur la base des pertes de crédit attendues sur leurs durées de vie résiduelles. Ce risque de crédit est constaté sous forme de provision au passif. Depuis le 1er janvier 2018, les modalités d’évaluation de ces encours non douteux sont ainsi alignées avec celles de la norme IFRS 9 de Statut 2 (S2) retenue pour les comptes consolidés. Les pertes de crédit attendues sont définies comme étant une estimation des pertes de crédit (c’est à dire la valeur actuelle des déficits de trésorerie) pondérées par la probabilité d’occurrence de ces pertes au cours de la durée de vie attendue des instruments financiers. Elles sont calculées de manière individuelle, pour chaque exposition.
En pratique, pour les encours classés en Statut 2, les pertes de crédit attendues sont calculées comme le produit de plusieurs paramètres :
❚ Flux attendus sur la durée de vie de l’instrument financier, actualisés en date de valorisation - ces flux étant déterminés en fonction des caractéristiques du contrat de son taux d’intérêt effectif et, pour les crédits immobiliers, du niveau de remboursement anticipé attendu sur le contrat ;
❚ Taux de perte en cas de défaut ;
❚ Probabilités de défaut jusqu’à la maturité du contrat. Les créances irrécouvrables sont inscrites en pertes et les dépréciations correspondantes font l’objet d’une reprise.
Les paramètres utilisés pour la mesure des pertes de crédit attendues sont ajustés à la conjoncture économique via la définition de trois scénarios économiques définis sur un horizon de trois ans :
❚ le scénario central utilisé par le groupe est celui élaboré en septembre 2024. Il correspond aux prévisions du consensus sur les principales variables économiques ayant un impact sur le calcul des pertes de crédit attendues ;
❚ un scénario pessimiste, correspondant à une réalisation plus dégradée des variables macro-économiques définies dans le
cadre du scénario central ;
❚ un scénario optimiste, correspondant à une réalisation plus favorable des variables macro-économiques définies dans le cadre du scénario central.
La définition et la revue de ces scénarios suit la même organisation et gouvernance que celle définie pour le processus budgétaire, avec une revue trimestrielle sur la base de propositions de la recherche économique et une validation par le Comité de Direction Générale. Les probabilités d’occurrence des scénarios sont quant à elles revues trimestriellement par le Comité WatchList et Provisions du groupe. Les paramètres ainsi définis permettent l’évaluation des pertes de crédit attendues de l’ensemble des expositions, qu’elles appartiennent à un périmètre homologué en méthode interne ou traité en standard pour le calcul des actifs pondérés en risques.
Des provisions complémentaires ont été comptabilisées par les établissements pour couvrir les risques spécifiques de leurs portefeuilles, en complément des provisions décrites ci-avant et calculées par les outils du Groupe. Ces provisions concernent à titre principal,les secteurs des professionnels de l’immobilier, du BTP, du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, de l’agro-alimentaire et du commerce-distribution spécialisé.
ACTIF En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Comptes ordinaires débiteurs | 212 426 | 207 890 |
Créances commerciales | 54 867 | 85 111 |
Crédits à l'exportation | 2 872 | 4 534 |
Crédits de trésorerie et de consommation | 2 546 058 | 3 030 153 |
Crédits à l'équipement | 9 353 140 | 9 160 823 |
Crédits à l'habitat | 11 991 890 | 13 898 363 |
Autres crédits à la clientèle | 0 | 0 |
Valeurs et titres reçus en pension | 0 | 0 |
Prêts subordonnés | 4 227 | 4 223 |
Autres | 88 296 | 61 828 |
Autres concours à la clientèle | 23 986 483 | 26 159 924 |
Créances rattachées | 64 645 | 63 572 |
Créances douteuses | 825 909 | 812 760 |
Dépréciations des créances sur la clientèle | -361 346 | -361 350 |
TOTAL | 24 782 984 | 26 967 907 |
PASSIF En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Livret A | 1 582 321 | 1 469 902 |
PEL / CEL | 2 376 640 | 2 374 356 |
Autres comptes d'épargne à régime spécial* | 3 057 107 | 3 436 051 |
Comptes d'épargne à régime spécial | 7 016 068 | 7 280 309 |
Autres comptes et emprunts auprès de la clientèle (1) | 19 359 684 | 19 409 389 |
Dépôts de garantie | 75 207 | 63 455 |
Autres sommes dues | 13 281 | 36 779 |
Dettes rattachées | 122 203 | 64 267 |
Total | 26 586 443 | 26 854 199 |
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||
A vue | A terme | Total | A vue | A terme | Total | |
Comptes ordinaires créditeurs | 12 336 649 | //// | 12 336 649 | 12 969 669 | //// | 12 969 669 |
Emprunts auprès de la clientèle financière | 0 | 168 740 | 168 740 | 0 | 99 341 | 99 341 |
Valeurs et titres donnés en pension livrée | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Autres comptes et emprunts | 0 | 6 854 295 | 6 854 295 | 0 | 6 340 379 | 6 340 379 |
TOTAL | 12 336 649 | 7 023 035 | 19 359 684 | 12 969 669 | 6 439 720 | 19 409 389 |
* Conformément au règlement ANC n° 2020-10, la créance de centralisation auprès du fonds d’épargne de la Caisse des dépôts et consignations est présentée en déduction des comptes d’épargne à régime spécial au passif.
(1) Détail des comptes et emprunts auprès de la clientèle.
4.2.2 Répartition des encours de crédit par agent économique
En milliers d'euros | Créances saines | Créances douteuses | Dont créances douteuses compromises | ||
Brut | Brut | Dépréciation individuelle | Brut | Dépréciation individuelle | |
Société non financières | 10 926 786 | 640 817 | -286 330 | 384 013 | -196 531 |
Entrepreneurs individuels | 1 517 484 | 63 354 | -27 448 | 24 950 | -16 208 |
Particuliers | 11 262 652 | 121 889 | -47 259 | 44 935 | -18 052 |
Administrations privées | 0 | 478 | -232 | 118 | -107 |
Administrations publiques et Sécurité Sociale | 372 693 | 259 | -79 | 0 | 0 |
Autres | 84 974 | 0 | 0 | 0 | 0 |
TOTAL au 31/12/2024 | 24 164 590 | 826 796 | (361 348) | 454 016 | (230 898) |
TOTAL au 31/12/2023 | 26 391 096 | 794 247 | (360 534) | 428 337 | (235 034) |
4.3 Effets publics, obligations, actions, autres titres à revenu fixe et variable
4.3.1 Portefeuille titres
Principes comptables
Le terme « titres » recouvre les titres du marché interbancaire, les bons du Trésor et les autres titres de créances négociables, les obligations et les autres valeurs mobilières dites à revenu fixe (c’est-à-dire à rendement non aléatoire), les actions et les autres titres à revenu variable.
Les opérations sur titres sont régies au plan comptable par le règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC) qui définit les règles générales de comptabilisation et de valorisation des titres ainsi que les règles relatives à des opérations particulières de cession comme les cessions temporaires de titres.
Les titres sont classés dans les catégories suivantes : titres de participation et parts dans les entreprises liées, autres titres détenus à long terme, titres d’investissement, titres de l’activité de portefeuille, titres de placement et titres de transaction.
Pour les titres de transaction, de placement, d’investissement ainsi que de l’activité de portefeuille, les risques de défaillance avérés de la contrepartie dont les impacts peuvent être isolés font l’objet de dépréciations. Les mouvements de dépréciations sont inscrits en coût du risque.
Lors d’une opération de prêt de titres, les titres prêtés cessent de figurer au bilan et une créance représentative de la valeur comptable des titres prêtés est constatée à l’actif. Lors d’une opération d’emprunt de titres, les titres empruntés sont enregistrés dans la catégorie des titres de transaction en contrepartie d’un passif correspondant à la dette de titres à l’égard du prêteur pour un montant égal au prix de marché des titres empruntés du jour de l’emprunt. Les titres empruntés sont présentés au bilan en déduction de la dette représentative de la valeur des titres empruntés.
Titres de transaction
Il s’agit des titres acquis ou vendus avec l’intention de les revendre ou de les racheter à court terme.
Pour être éligible dans cette catégorie, les titres doivent, à la date de comptabilisation initiale, être négociables sur un marché actif et les prix du marché doivent être accessibles et représentatifs de transactions réelles intervenant régulièrement sur le marché dans des conditions de concurrence normale. Il peut s’agir de titres à revenu fixe ou de titres à revenu variable. Les titres de transaction sont enregistrés pour leur prix d’acquisition frais exclus, en incluant le cas échéant les intérêts courus. En cas de vente à découvert, la dette est inscrite au passif pour le prix de vente des titres, frais exclus. A la clôture, ils sont évalués au prix de marché du jour le plus récent : le solde global des différences résultant des variations de cours est porté au compte de résultat. Pour les parts d’OPCVM et de FCP, les valeurs de marché correspondent aux valeurs liquidatives disponibles dans le contexte de marché en vigueur à la date d’arrêté.
Les titres enregistrés parmi les titres de transaction ne peuvent, sauf situations exceptionnelles de marché nécessitant un changement de stratégie ou en cas de disparition d’un marché actif pour les titres à revenu fixe, être transférés vers une autre catégorie comptable, et continuent à suivre les règles de présentation et de valorisation des titres de transaction jusqu’à leur sortie de bilan par cession, remboursement intégral, ou passage en pertes.
Titres de placement
Sont considérés comme des titres de placement, les titres qui ne sont inscrits dans aucune autre catégorie.
Les titres de placement sont enregistrés pour leur prix d’acquisition frais exclus.
Le cas échéant, pour les titres à revenu fixe, les intérêts courus sont constatés dans des comptes rattachés en contrepartie du compte de résultat au poste « Intérêts et produits assimilés ».
La différence éventuelle entre le prix d’acquisition et la valeur de remboursement (prime ou décote) des titres à revenu fixe est rapportée au compte de résultat sur la durée résiduelle du titre en utilisant la méthode actuarielle.
Les titres de placement sont évalués au plus bas de leur prix d’acquisition ou de leur prix de marché.
Pour les parts d’OPCVM et de FCP, les valeurs de marché correspondent aux valeurs liquidatives disponibles dans le contexte de marché en vigueur à la date d’arrêté.
Les moins-values latentes font l’objet d’une dépréciation qui peut être appréciée par ensembles homogènes de titres, sans compensation avec les plus-values constatées sur les autres catégories de titres.
Les gains, provenant des éventuels instruments de couverture, au sens de l’article 2514-1 du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC), sont pris en compte pour le calcul des dépréciations. Les plus-values latentes ne sont pas comptabilisées.
Les plus et moins-values de cession réalisées sur les titres de placement, ainsi que les dotations et reprises de dépréciations sont enregistrées dans la rubrique « Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de placement et assimilés ».
Titres d’investissement
Ce sont des titres à revenu fixe assortis d’une échéance fixe qui ont été acquis ou reclassés de la catégorie « Titres de transaction » ou de la catégorie « Titres de placement » avec l’intention manifeste et la capacité de les détenir jusqu’à l’échéance. Les titres ne doivent pas être soumis à une contrainte existante, juridique ou autre, qui serait susceptible de remettre en cause l’intention de détention jusqu’à l’échéance des titres. Le classement en titres d’investissement ne fait pas obstacle à leur désignation comme éléments couverts contre le risque de taux d’intérêt.
Les titres d’investissement sont enregistrés pour leur prix d’acquisition, frais exclus. Lorsqu’ils proviennent du portefeuille de placement, ils sont inscrits à leur prix d’acquisition et les dépréciations antérieurement constituées sont reprises sur la durée de vie résiduelle des titres concernés.
L’écart entre le prix d’acquisition et la valeur de remboursement des titres, ainsi que les intérêts courus attachés à ces derniers, sont enregistrés selon les mêmes règles que celles applicables aux titres de placement à revenu fixe.
Ils peuvent faire l’objet d’une dépréciation s’il existe une forte probabilité que l’établissement ne conserve pas les titres jusqu’à l’échéance en raison de circonstances nouvelles, ou s’il existe des risques de défaillance de l’émetteur des titres. Les plus-values latentes ne sont pas comptabilisées.
Les titres d’investissement ne peuvent pas, sauf exceptions, faire l’objet de vente ou de transfert dans une autre catégorie de titres.
Les titres de transaction ou de placement à revenu fixe, reclassés vers la catégorie titres d’investissement, dans le cadre de l’illiquidité des marchés, par application des dispositions du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC), peuvent toutefois être cédés lorsque le marché sur lequel ils sont échangés redevient actif.
Titres de l’activité de portefeuille
L’activité de portefeuille consiste à investir avec pour objectif d’en retirer un gain en capital à moyen terme, sans intention d’investir durablement dans le développement du fonds de commerce de l’entreprise émettrice, ni de participer activement à sa gestion opérationnelle. Il ne peut s’agir en principe que de titres à revenu variable. Cette activité doit être exercée de manière significative et permanente dans un cadre structuré procurant une rentabilité récurrente provenant principalement des plus-values de cession réalisées. Les titres de l’activité de portefeuille sont enregistrés pour leur prix d’acquisition, frais exclus.
A la clôture de l’exercice, ils figurent au bilan au plus bas de leur coût historique ou de leur valeur d’utilité. Les moins-values latentes font obligatoirement l’objet d’une dépréciation sans compensation avec les plus-values latentes. Les plus-values latentes ne sont pas comptabilisées.
Les titres enregistrés parmi les titres de l’activité de portefeuille ne peuvent être transférés vers une autre catégorie comptable.
Effets publics, obligations, actions, autres titres à revenus fixes et variables
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/202 | 3 | |||||||
Transaction | Place- ment | Investissement | TAP | Total | Transaction | Place- ment | Investissement | TAP | Total | |
Valeurs brutes | /// | 141 728 | 97 193 | /// | 238 921 | /// | 141 908 | 97 690 | /// | 239 598 |
Créances rattachées | /// | 914 | 1 187 | /// | 2 101 | /// | 913 | 1 186 | /// | 2 099 |
Dépréciations | /// | -2 698 | 0 | /// | -2 698 | /// | -2 468 | 0 | /// | -2 468 |
Effets publics et valeurs assimilées | 0 | 139 944 | 98 380 | /// | 238 324 |
| 140 353 | 98 876 | /// | 239 229 |
Valeurs brutes | /// | 482 364 | 8 999 128 | 0 | 9 481 493 | /// | 350 983 | 7 434 069 | 0 | 7 785 052 |
Créances rattachées | /// | 78 758 | 2 152 | 0 | 80 910 | /// | 65 013 | 652 | 0 | 65 665 |
Dépréciations | /// | -5 306 | 0 | 0 | -5 306 | /// | -3 061 | 0 | 0 | -3 061 |
Obligations et autres titres à revenu fixe | 0 | 555 816 | 9 001 280 | 0 | 9 557 097 |
0 | 412 935 | 7 434 721 | 0 | 7 847 656 |
Montants bruts | /// | 9 504 | /// | 0 | 9 504 | /// | 9 504 | /// | 0 | 9 504 |
Créances rattachées | /// | 0 | /// | 0 | 0 | /// | 0 | /// | 0 | 0 |
Dépréciations | /// | -1 684 | /// | 0 | -1 684 | /// | -1 929 | /// | 0 | -1 929 |
Actions et autres titres à revenu variable | 0 | 7 820 | /// | 0 | 7 820 | 0 | 7 575 | /// | 0 | 7 575 |
TOTAL | 0 | 703 580 | 9 099 660 | 0 | 9 803 241 | 0 | 560 863 | 7 533 597 | 0 | 8 094 460 |
Le poste « obligations et autres titres à revenu fixe » des titres d’investissement, comprend les titres résultant de la participation de l’établissement aux opérations de titrisation du Groupe BPCE émis antérieurement à 2019. Depuis 2019, les titres résultant de la participation de l’établissement aux opérations de titrisation du Groupe BPCE sont comptabilisés conformément à l’Art. 2422-4 du règlement 2014-07 en titres de placement.
Pour les effets publics et valeurs assimilées, le montant des créances représentatives des titres prêtés s’élève à 238 024 milliers d’euros au 31 décembre 2024. Ce montant était identique au 31 décembre 2023.
La valeur de marché des titres d’investissement s’élève à 8 509 851 milliers d’euros contre 7 147 300 milliers d’euros au 31 décembre 2023.
Les plus et moins-values latentes sur les titres de l’activité de portefeuille s’élèvent respectivement à -586 470 milliers d’euros au 31 décembre 2024 contre -384 549 milliers d’euros au 31 décembre 2023.
Effets publics, obligations et autres titres à revenu fixe
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||||
Transaction | Placement | Investissement | Total | Transaction | Placement | Investissement | Total | |
Titres cotés | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Titres non cotés | 0 | 163 082 | 1 081 053 | 1 244 135 | 0 | 83 011 | 1 009 682 | 1 092 693 |
Titres prêtés | 0 | 453 006 | 8 015 268 | 8 468 274 | 0 | 404 350 | 6 522 076 | 6 926 427 |
Titres empruntés | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Créances douteuses | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Créances rattachées | 0 | 79 672 | 3 338 | 83 011 | 0 | 65 925 | 1 838 | 67 763 |
TOTAL | 0 | 695 761 | 9 099 659 | 9 795 421 | 0 | 553 287 | 7 533 596 | 8 086 884 |
dont titres subordonnés | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
7556 millions d’euros d’obligations séniores souscrites dans le cadre des opérations de titrisation ont été prêtées à BPCE SA dans le cadre de la gestion centrale de la trésorerie du groupe BPCE (contre 6 424 millions au 31 décembre 2023).
Les moins-values latentes faisant l’objet d’une dépréciation sur les titres de placement s’élèvent à 8 004 milliers d’euros au 31 décembre 2024 contre 5 529 milliers d’euros au 31 décembre 2023.
Les plus-values latentes sur les titres de placement s’élèvent à 3 159 milliers d’euros au 31 décembre 2024 contre 1989 milliers d’euros au 31 décembre 2023.
Actions et autres titres à revenu variable
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||||
Transaction | Placement | TAP | Total | Transaction | Placement | TAP | Total | |
Titres cotés | 0 | 7 818 | 0 | 7 818 | 0 | 7 574 | 0 | 7 574 |
Titres non cotés | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Créances rattachées | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
TOTAL | 0 | 7 818 | 0 | 7 818 | 0 | 7 574 | 0 | 7 574 |
Parmi les actions et autres titres à revenu variable sont enregistrés 9 500 milliers d’euros d’OPCVM au 31 décembre 2024, ce montant était identique au 31 décembre 2023.
Pour les titres de placement, les moins-values latentes faisant l’objet d’une dépréciation s’élèvent à 1 684 milliers d’euros au 31 décembre 2024 contre 1 928 milliers d’euros au 31 décembre 2023.
Les plus-values latentes sur les titres de placement s’élèvent à 0 milliers d’euros au 31 décembre 2024 contre 0 milliers d’euros au 31 décembre 2023.
Les moins-values latentes sur les titres de placement s’élèvent à – 1 890 milliers d’euros au 31 décembre 2024 contre – 2 139 milliers d’euros au 31 décembre 2023.
4.3.2 Evolution des titres d’investissement
En milliers d’euros | 01/01/2024 | Achats | Cessions | Remboursements | Conversion | Décotes / surcotes | Transferts | Autres variations | 31/12/2024 |
Effets publics | 98 876 | 0 | 0 | 0 | 0 | -497 | 0 | 1 | 98 380 |
Obligations et autres titres à revenu fixe | 7 434 721 | 2 210 990 | 0 | -615 619 | 0 | 0 | 0 | -28 812 | 9 001 280 |
TOTAL | 7 533 597 | 2 210 990 | 0 | -615 619 | 0 | -497 | 0 | -28 811 | 9 099 660 |
4.3.3 Reclassements d’actifs
Principes comptables
Dans un souci d’harmonisation et de cohérence avec les normes IFRS, le règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC) reprend les dispositions de l’avis n° 2008-19 du 8 décembre 2008 relatif aux transferts de titres hors de la catégorie « Titres de transaction » et hors de la catégorie « Titres de placement ».
Le reclassement hors de la catégorie « Titres de transaction », vers les catégories « Titres d’investissement » et « Titres de placement » est possible dans les deux cas suivants :
❚ dans des situations exceptionnelles de marché nécessitant un changement de stratégie ;
❚ lorsque des titres à revenu fixe ne sont plus, postérieurement à leur acquisition, négociables sur un marché actif et si l’établissement a l’intention et la capacité de les détenir dans un avenir prévisible ou jusqu’à leur échéance.
Le transfert de la catégorie « Titres de placement » vers la catégorie « Titres d’investissement » est applicable à la date de transfert dans l’une ou l’autre des conditions suivantes :
❚ dans des situations exceptionnelles de marché nécessitant un changement de stratégie ; ❚ lorsque les titres à revenu fixe ne sont plus négociables sur un marché actif.
Le règlement autorise les établissements à céder tout ou partie des titres reclassés dans la catégorie des « titres d’investissement » dès lors que sont vérifiées les deux conditions suivantes :
❚ le reclassement a été motivé par une situation exceptionnelle nécessitant un changement de stratégie ; ❚ le marché est redevenu actif pour ces titres.
Par ailleurs, un reclassement du portefeuille de titres de placement vers le portefeuille de titres d’investissement demeure possible sauf exception sur simple changement d’intention, si au jour du transfert, tous les critères du portefeuille d’investissement sont remplis. Dans ce cas, la cession de ces titres n’est autorisée que dans des cas très limités. L’établissement n’a pas opéré de reclassements d’actif.
4.4 Participations, parts dans les entreprises liées, autres titres détenus à long terme
Principes comptables
Titres de participation et parts dans les entreprises liées
Relèvent de cette catégorie les titres dont la possession durable est estimée utile à l’activité de l’entreprise car elle permet notamment d’exercer une influence notable sur les organes d’administration des sociétés émettrices ou d’en assurer le contrôle.
Les titres de participation et parts dans les entreprises liées sont enregistrés pour leur prix d’acquisition (frais inclus)
A la clôture de l’exercice, ils sont individuellement évalués au plus bas de leur valeur d’acquisition ou de leur valeur d’utilité. La valeur d’utilité est appréciée notamment au regard de critères tels que le caractère stratégique, la volonté de soutien ou de conservation, le cours de bourse et des transactions récentes, l’actif net comptable, l’actif net réévalué, des éléments prévisionnels. Les moins-values latentes, calculées par lignes de titres, font l’objet d’une dépréciation sans compensation avec les plus-values latentes constatées. Les plus-values latentes ne sont pas comptabilisées.
Les titres enregistrés parmi les titres de participation et parts dans les entreprises liées ne peuvent être transférés vers une autre catégorie comptable.
Autres titres détenus à long terme
Ce sont des titres acquis afin de favoriser le développement de relations professionnelles durables en créant un lien privilégié avec l’entreprise émettrice mais sans influence dans la gestion de l’entreprise dont les titres sont détenus en raison du faible pourcentage des droits de vote qu’ils représentent.
Les autres titres détenus à long terme sont enregistrés pour leur prix d’acquisition, frais exclus.
Ils figurent au bilan au plus bas de leur coût historique ou de leur valeur d’utilité. Cette dernière, pour les titres cotés ou non, correspond à ce que l’entreprise accepterait de décaisser pour obtenir ces titres si elle avait à les acquérir compte tenu de son objectif de détention. Les moins-values latentes font obligatoirement l’objet d’une dépréciation. Les plus-values latentes ne sont pas comptabilisées.
Les titres enregistrés parmi les autres titres détenus à long terme ne peuvent être transférés vers une autre catégorie comptable. 4.4.1 Evolution des participations, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme
En milliers d'euros | 01/01/2024 | Augmentation | Diminution | Conversion | Autres variations | 31/12/2024 |
Participations et autres titres détenus à long terme | 446 803 | 23 461 | -5 166 | 0 | -18 | 465 080 |
Parts dans les entreprises liées | 1 477 919 | 51 694 | -16 | 0 | -3 618 | 1 525 978 |
Valeurs brutes | 1 924 722 | 75 155 | -5 183 | 0 | -3 636 | 1 991 058 |
Participations et autres titres à long terme | -15 271 | -584 | 10 314 | 0 | 0 | -5 543 |
Parts dans les entreprises liées | -2 087 | -1 900 | 0 | 0 | 0 | -3 987 |
Dépréciations | -17 358 | -2 484 | 10 314 | 0 | 0 | -9 530 |
Immobilisations financières nettes | 1 907 364 | 72 670 | 5 131 | 0 | -3 636 | 1 981 528 |
Les autres titres détenus à long terme incluent notamment les certificats d’associés et d’association au fonds de garantie des dépôts s’élèvent à 35 187 milliers d’euros et 17 milliers d’euros pour les certificats d’association.
et le cas échéant, certains titres subordonnés à durée indéterminée dont l’intention de gestion correspond davantage à celle d’un titre à revenu variable.
Les titres BPCE SA dont la valeur nette comptable au 31 décembre 2024 s’élève à 1 073 180 Milliers d’euros figurent dans ce poste. Leur valeur a été déterminée en calculant un actif net réévalué qui intègre la réévaluation des principales filiales de BPCE, les actifs incorporels détenus par BPCE et les charges de structure de l’organe central.
Les travaux de valorisation réalisés dans le contexte de l’arrêté des comptes de l’exercice 2024 se sont traduits par l’absence de constatation dépréciation sur les titres BPCE.
Au 31 décembre 2024, la valeur nette comptable s’élève à 1 073 180 milliers d’euros.
Les principales filiales de BPCE sont valorisées à partir de prévisions pluriannuelles actualisées des flux de dividendes attendus (Dividend Discount Model). Les prévisions des flux de dividendes attendus s’appuient sur les plans d’affaires des entités concernées et sur des paramètres techniques de niveau de risque, de taux de marge et de niveau de croissance jugés raisonnables. Des contraintes prudentielles individuelles applicables aux activités concernées ont été prises en considération dans l’exercice de valorisation.
L’actif net réévalué de BPCE intègre les actifs incorporels détenus par BPCE, qui ont fait l’objet d’un exercice pluriannuel de valorisation par un expert indépendant, ainsi que les charges de structure de l’organe central.
Ces valorisations sont fondées sur la notion de valeur d’utilité. En conséquence, elles prennent en compte la situation spécifique de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes, l’appartenance de ces participations au Groupe BPCE et leur intégration au sein du mécanisme de solidarité, leur intérêt stratégique pour la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes et le fait qu’elles sont détenues dans un objectif de long terme.
Ces valorisations reposent sur des paramètres techniques fondés sur une vision de détention et d’appartenance au Groupe à long terme et non sur des paramètres de valorisation à leurs bornes.
Pour tenir compte du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC), inclure également les transactions significatives non conclues aux conditions de marché entre parties liées. En l’absence de ce type d’opérations, préciser « Il n’y a pas de transaction significative conclue à des conditions hors marché avec une partie liée » (Attention : ne pas confondre « parties liées » avec « entreprises liées »).
4.4.3 Entreprises dont l’établissement est associé indéfiniment responsable
Néant
4.4.4 Opérations avec les entreprises liées
En milliers d’euros | Etablissements de crédit | Autres entreprises | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Créances | 197 290 | 53 698 | 250 988 | 254 916 |
dont subordonnées Dettes | 46 898 | 99 355 | 146 253 | 158 682 |
dont subordonnées Engagements donnés | 0 | 60 265 | 60 265 | 47 053 |
Engagements de financement Engagements de garantie | 0 | 60 265 | 60 265 | 47 053 |
Autres engagements donnés | 0 | 0 | ||
Engagements reçus | 552 412 | 0 | 552 412 | 670 104 |
Engagements de financement | 3 981 | 3 981 | 2 178 | |
Engagements de garantie | 548 431 | 548 431 | 667 926 | |
Autres engagements reçus | 0 | 0 | 0 | |
TOTAL | 796 600 | 213 318 | 1 009 918 | 1 130 755 |
L’augmentation des opérations avec le réseau en 2024 est liée à l’optimisation de la circulation de liquidité réglementaire au sein du groupe par l’organe central.
4.5 Immobilisations incorporelles et corporelles
Les règles de comptabilisation des immobilisations sont définies par le règlement n° 2014-03 de l’Autorité des normes comptables (ANC) modifié notamment par le règlement ANC n° 2023-05 du 10 novembre 2023 sur les solutions informatiques.
4.5.1 Immobilisations incorporelles
Principes comptables
Une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire sans substance physique. Les immobilisations incorporelles sont inscrites pour leur coût d’acquisition qui comprend le prix d’achat et les frais accessoires. Elles sont amorties selon leur durée probable d’utilisation.
Les fonds de commerce ne sont pas amortis mais font l’objet, le cas échéant, de dépréciations.
Les droits au bail sont amortis de manière linéaire, sur la durée de vie résiduelle du bail et font l’objet de dépréciations si nécessaire par rapport à la valeur de marché.
En milliers d’euros | 01/01/2024 | Augmentation | Diminution | Autres mouvements | 31/12/2024 |
Valeurs brutes | 27 278 | 200 | 0 | 0 | 27 479 |
Droits au bail et fonds commerciaux | 24 528 | 200 | 0 | 0 | 24 729 |
Logiciels | 2 750 | 0 | 0 | 0 | 2 750 |
Autres | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Amortissements et dépréciations | -26 497 | -216 | 0 | 0 | -26 712 |
Droits au bail et fonds commerciaux | -22 074 | -212 | 0 | 0 | -22 286 |
Logiciels | -2 744 | -4 | 0 | 0 | -2 747 |
Autres | -1 679 | 0 | 0 | 0 | -1 679 |
TOTAL valeurs nettes | 781 | -16 | 0 | 0 | 767 |
4.5.2 Immobilisations corporelles
Principes comptables
Une immobilisation corporelle est un actif physique détenu, soit pour être utilisé dans la production ou la fourniture de biens ou de services, soit pour être loué à des tiers, soit à des fins de gestion interne et dont l’entité attend qu’il soit utilisé au-delà de l’exercice en cours.
Les constructions étant des actifs composés de plusieurs éléments ayant des utilisations différentes dès l’origine, chaque élément est comptabilisé séparément à sa valeur d’acquisition et un plan d’amortissement propre à chacun des composants est retenu.
Le montant amortissable est la valeur brute sous déduction de la valeur résiduelle lorsque cette dernière est mesurable, significative et durable. Les principaux composants des constructions sont amortis selon la durée de consommation des avantages économiques attendus, soit en général la durée de vie du bien :
Composants | Durée d’utilité |
Terrain | NA |
Façades non destructibles | NA |
Façades/couverture / étanchéité | 20-40 ans |
Fondations / ossatures | 30- 60 ans |
Ravalement | 10-20 ans |
Equipements techniques | 10-20 ans |
Aménagements techniques | 10-20 ans |
Aménagements intérieurs | 8-15 ans |
Les autres immobilisations corporelles sont inscrites à leur coût d’acquisition, à leur coût de production ou à leur coût réévalué. Le coût des immobilisations libellé en devises est converti en euros au cours du jour de l’opération. Les biens sont amortis selon la durée de consommation des avantages économiques attendus, soit en général la durée de vie du bien.
Le cas échéant, les immobilisations peuvent faire l’objet d’une dépréciation.
Les immeubles de placement constituent des immobilisations hors exploitation et sont comptabilisés suivant la méthode des composants.
En milliers d’euros | 01/01/2024 | Augmentation | Diminution | Autres mouvements | 31/12/2024 |
Valeurs brutes | 406 737 | 42 571 | -776 | 0 | 448 532 |
Immobilisations corporelles d'exploitation | 399 593 | 42 559 | -235 | -541 | 441 375 |
Terrains | 5 343 | 84 | 0 | -54 | 5 373 |
Constructions | 287 245 | 9 096 | -2 | 30 788 | 327 126 |
Parts de SCI | 12 | 0 | 0 | 0 | 12 |
Autres | 106 993 | 33 379 | -233 | -31 275 | 108 864 |
Immobilisations hors exploitation | 7 144 | 12 | -541 | 541 | 7 157 |
Amortissements et dépréciations | -313 811 | -15 629 | 583 | 0 | -328 858 |
Immobilisations corporelles d'exploitation | -308 168 | -15 505 | 226 | 349 | -323 098 |
Terrains | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Constructions | -224 899 | -10 392 | 2 | 349 | -234 940 |
Parts de SCI | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Autres | -83 269 | -5 113 | 224 | 0 | -88 158 |
Immobilisations hors exploitation | -5 643 | -124 | 357 | -349 | -5 760 |
TOTAL valeurs nettes | 92 926 | 26 942 | -193 | 0 | 119 674 |
4.6 Dettes représentées par un titre
Principes comptables
Les dettes représentées par un titre sont présentées selon la nature de leur support : bons de caisse, titres du marché interbancaire et titres de créances négociables, titres obligataires et assimilés, à l’exclusion des titres subordonnés qui sont classés sur une ligne spécifique au passif.
Les intérêts courus non échus attachés à ces titres sont portés dans un compte de dettes rattachées en contrepartie du compte de résultat.
Les frais d’émission sont pris en charge dans la totalité de l’exercice ou étalés sur la durée de vie des emprunts correspondants. Les primes d’émission et de remboursement sont étalées sur la durée de la vie de l’emprunt par le biais d’un compte de charges à répartir.
Pour les dettes structurées, en application du principe de prudence, seule la partie certaine de la rémunération ou du principal est comptabilisée. Un gain latent n’est pas enregistré. Une perte latente fait l’objet d’une provision.
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Bons de caisse et bons d'épargne | 0 | 0 |
Titres du marché interbancaire et de créances négociables | 658 523 | 656 056 |
Emprunts obligataires | 0 | 0 |
Autres dettes représentées par un titre | 0 | 0 |
Dettes rattachées | 6 176 | 6 979 |
TOTAL | 664 699 | 663 035 |
Les primes de remboursement ou d’émission restant à amortir s’élèvent à 664 699 milliers d’euros.
Le solde non amorti correspond à la différence entre le montant initialement reçu et le prix de remboursement des dettes représentées par un titre.
4.7 Autres actifs et autres passifs
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||
Actif | Passif | Actif | Passif | |
Comptes de règlement sur opérations sur titres | 300 | 0 | 3 303 | 0 |
Primes sur instruments conditionnels achetés et vendus | 6 008 | 6 392 | 6 867 | 7 223 |
Dettes sur titres empruntés et autres dettes de titres | //// | 24 149 | //// | 74 307 |
Créances et dettes sociales et fiscales | 58 426 | 179 931 | 54 270 | 238 925 |
Dépôts de garantie reçus et versés | 49 400 | 3 098 | 56 789 | 3 934 |
Autres débiteurs divers, autres créditeurs divers | 3 105 | 64 581 | 3 980 | 18 034 |
TOTAL | 117 239 | 278 151 | 125 209 | 342 423 |
Conformément au règlement ANC n° 2020-10, le montant de la dette sur titres empruntés est diminué de la valeur des titres identiques classés par l’établissement parmi les titres de transaction et à concurrence du montant de la dette. Voir note 4.3.1. 4.8 Comptes de régularisation
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||
Actif | Passif | Actif | Passif | |
Comptes de règlement sur opérations sur titres | 300 | 0 | 3 303 | 0 |
Primes sur instruments conditionnels achetés et vendus | 6 008 | 6 392 | 6 867 | 7 223 |
Dettes sur titres empruntés et autres dettes de titres | //// | 24 149 | //// | 74 307 |
Créances et dettes sociales et fiscales | 58 426 | 179 931 | 54 270 | 238 925 |
Dépôts de garantie reçus et versés | 49 400 | 3 098 | 56 789 | 3 934 |
Autres débiteurs divers, autres créditeurs divers | 3 105 | 64 581 | 3 980 | 18 034 |
TOTAL | 117 239 | 278 151 | 125 209 | 342 423 |
4.9 Provisions
Principes comptables
Ce poste recouvre les provisions destinées à couvrir des risques et des charges directement liés ou non liés à des opérations bancaires au sens de l’article L311-1 du Code monétaire et financier et des opérations connexes définies à l’article L311-2 de ce même code, nettement précisées quant à leur objet, et dont le montant ou l’échéance ne peuvent être fixés de façon précise. A moins d’être couverte par un texte spécifique ou de relever des opérations bancaires ou connexes, la constitution de telles provisions est subordonnée à l’existence d’une obligation envers un tiers à la clôture et à l’absence de contrepartie équivalente attendue de ce tiers, conformément aux dispositions du règlement n° 2014-03 de l’Autorité des normes comptables (ANC).
Il comprend notamment une provision pour engagements sociaux et une provision pour risques de contrepartie.
Engagements sociaux
Les avantages versés au personnel sont comptabilisés en application de la recommandation n° 2013-R-02 de l’Autorité des normes comptables. Ils sont classés en 4 catégories :
❚ Avantages à court terme
Les avantages à court terme recouvrent principalement les salaires, congés annuels, intéressement, participation, primes payés dans les douze mois de la clôture de l’exercice et se rattachant à cet exercice. Ils sont comptabilisés en charge de l’exercice, y compris pour les montants restants dus à la clôture. S’agissant des droits à congés payés, et faisant suite à l’arrêt de la Cour de cassation 13 septembre 2023, il est à noter que l’article 37 de la loi du 22 avril 2024 définit désormais les modalités d’adaptation du Code du travail français avec le droit européen. Ces amendements concernent notamment la période de référence à retenir, les possibilités de report des droits à congés payés, la période de rétroactivité applicable à ces dispositions, et enfin le nombre de jours de congés auxquels le salarié a droit en cas d’accident ou maladie d’origine professionnelle ou non professionnelle. Le Groupe BPCE a provisionné l’impact correspondant dans ses comptes au 31 décembre 2024.
❚ Avantages à long terme
Les avantages à long terme sont des avantages généralement liés à l’ancienneté, versés à des salariés en activité et payés au-delà de douze mois de la clôture de l’exercice ; il s’agit en particulier des primes pour médaille du travail. Ces engagements font l’objet d’une provision correspondant à la valeur des engagements à la clôture.
Ces derniers sont évalués selon une méthode actuarielle tenant compte d’hypothèses démographiques et financières telles que l’âge, l’ancienneté, la probabilité de présence à la date d’attribution de l’avantage et le taux d’actualisation. Ce calcul opère une répartition de la charge dans le temps en fonction de la période d’activité des membres du personnel (méthode des unités de crédits projetées).
❚ Indemnités de fin de contrat de travail Il s’agit des indemnités accordées aux salariés lors de la résiliation de leur contrat de travail avant le départ en retraite, que ce soit en cas de licenciement ou d’acceptation d’un plan de départ volontaire. Les indemnités de fin de contrat de travail font l’objet d’une provision. Celles qui sont versées plus de douze mois après la date de clôture donnent lieu à actualisation.
❚ Avantages postérieurs à l’emploi
Les avantages au personnel postérieurs à l’emploi recouvrent les indemnités de départ en retraite, les retraites et avantages aux retraités.
Ces avantages peuvent être classés en deux catégories : les régimes à cotisations définies (non représentatifs d’un engagement à provisionner pour l’entreprise) et les régimes à prestations définies (représentatifs d’un engagement à la charge de l’entreprise et donnant lieu à évaluation et provisionnement).
Les engagements sociaux qui ne sont pas couverts par des cotisations passées en charge et versées à des fonds de retraite ou d’assurance sont provisionnés au passif du bilan.
La méthode d’évaluation utilisée est identique à celle décrite pour les avantages à long terme.
La comptabilisation des engagements tient compte de la valeur des actifs constitués en couverture des engagements et des éléments actuariels non-reconnus.
Les écarts actuariels des avantages postérieurs à l’emploi, représentatifs des différences liées aux hypothèses de calcul (départs anticipés, taux d’actualisation, etc.) ou constatées entre les hypothèses actuarielles et les calculs réels (rendement des actifs de couverture, etc.) sont amortis selon la règle dite du corridor, c’est-à-dire pour la partie qui excède une variation de plus ou moins 10 % des engagements ou des actifs.
La charge annuelle au titre des régimes à prestations définies comprend le coût des services rendus de l’année, le coût financier net lié à l’actualisation des engagements nets des actifs de couverture, et le coût des services passés et éventuellement l’amortissement des éléments non reconnus que sont les écarts actuariels.
Provisions épargne logement
Les comptes épargne logement (CEL) et les plans épargne logement (PEL) sont des produits d’épargne proposés aux particuliers dont les caractéristiques sont définies par la loi de 1965 sur l’épargne logement et les décrets pris en application de cette loi.
Le régime d’épargne logement génère des engagements de deux natures pour les établissements qui commercialisent ces produits :
❚ L’engagement de devoir, dans le futur, accorder à la clientèle des crédits à un taux déterminé fixé à l’ouverture du contrat pour les PEL ou à un taux fonction de la phase d’épargne pour les contrats CEL ;
❚ L’engagement de devoir rémunérer l’épargne dans le futur à un taux fixé à l’ouverture du contrat pour une durée indéterminée pour les PEL ou à un taux fixé chaque semestre en fonction d’une formule d’indexation fixée par la loi pour les contrats de CEL.
Les engagements présentant des conséquences potentiellement défavorables sont évalués pour chacune des générations de plans d’épargne logement d’une part et pour l’ensemble des comptes épargne logement d’autre part.
Les risques attachés à ces engagements sont couverts par une provision dont le montant est déterminé par l’actualisation des résultats futurs dégagés sur les encours en risques : ❚ L’encours d’épargne en risque correspond au niveau d’épargne futur incertain des plans existant à la date de calcul de la provision. Il est estimé statistiquement en tenant compte du comportement des souscripteurs épargnants, pour chaque période future, par différence entre les encours d’épargne probables et les encours d’épargne minimum attendus ; ❚ L’encours de crédits en risque correspond aux encours de crédits déjà réalisés mais non encore échus à la date de calcul et des crédits futurs estimés statistiquement en tenant compte du comportement de la clientèle et des droits acquis et projetés attachés aux comptes et plans d’épargne logement.
Les engagements sont estimés par application de la méthode Monte-Carlo pour traduire l’incertitude sur les évolutions potentielles des taux d’intérêt et leurs conséquences sur les comportements futurs modélisés des clients et sur les encours en risque. Sur cette base, une provision est constituée sur une même génération de contrats en cas de situation potentiellement défavorable pour le groupe, sans compensation entre générations.
La provision est inscrite au passif du bilan et les variations sont enregistrées en produit net bancaire.
4.9.1 Tableau de variations des provisions
En milliers d’euros | 01/01/2024 | Dotations | Utilisations | Reprises | 31/12/2024 |
Provisions pour risques de contrepartie | 206 118 | 44 646 | 0 | -47 904 | 202 861 |
Provisions pour engagements sociaux | 45 100 | 260 | 0 | -2 771 | 42 589 |
Provisions pour PEL/CEL | 19 120 | 0 | 0 | -4 555 | 14 566 |
Portefeuille titres et instruments financiers à terme | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Immobilisations financières | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Promotion immobilière | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Provisions pour impôts | 32 | 0 | 0 | 0 | 32 |
Autres | 15 820 | 2 065 | 0 | -1 051 | 16 834 |
Autres provisions pour risques | 15 852 | 2 065 | 0 | -1 051 | 16 866 |
Provisions pour restructurations informatiques | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Autres provisions exceptionnelles | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Provisions exceptionnelles | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
TOTAL | 286 190 | 46 971 | 0 | -56 281 | 276 882 |
4.9.2 Provisions et dépréciations constituées en couverture du risque de contrepartie
En milliers d’euros | 01/01/2024 | Dotations*** | Utilisations | Reprises | 31/12/2024 |
Dépréciations sur créances sur la clientèle | 361 352 | 152 850 | 0 | -152 854 | 361 348 |
Dépréciations sur autres créances | 29 736 | 0 | 0 | 0 | 29 736 |
Dépréciations inscrites en déduction des éléments d'actifs | 391 088 | 152 850 | 0 | -152 854 | 391 084 |
Provisions sur engagements hors bilan* | 41 925 | 42 185 | 0 | -16 052 | 68 059 |
Provisions pour risques pays | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Autres provisions pour risques de contrepartie clientèle** | 151 177 | 0 | 0 | -29 692 | 121 485 |
Autres provisions | 13 017 | 2 461 | 0 | -2 160 | 13 318 |
Provisions pour risques de contrepartie inscrites au passif | 206 118 | 44 647 | 0 | -47 904 | 202 861 |
TOTAL | 597 206 | 197 497 | 0 | -200 758 | 593 945 |
* Provisions constituées au titre d’engagement de financement et de garantie dont le risque est avéré.
** Une provision pour risque de contrepartie est constituée sur le périmètre des engagements non douteux, inscrits au bilan ou au hors bilan, pour lesquels les informations disponibles permettent d’anticiper un risque de défaillance et de pertes à l’échéance (cf. notes 4.1 et 4.2.1).
*** L’établissement applique les modalités d’enregistrement des mouvements liés aux dépréciations et provisions conformes aux dispositions du règlement n°2014-07 de l’ANC (reprise intégrale des montants de l’exercice précédent et dotation intégrale des montants de l’exercice en cours).
Dans les opérations de titrisation, la gestion des impayés, du douteux et du contentieux de l’ensemble des créances cédées par les établissements du Groupe BPCE est réalisée au sein des Fonds Communs de Titrisation (FCT).
La Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes est toujours exposée à un risque équivalent à celui de ses propres créances cédées. Ce risque prend la forme d’une garantie accordée aux FCT. Pour les créances qu’elle a cédées aux FCT, la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes comptabilise au passif des provisions pour risque d’exécution des engagements par signature pour un montant équivalent à celui des provisions sur base de portefeuilles.
L’engagement de garantie étant déjà provisionné, il ne figure pas au hors bilan.
4.9.3 Provisions pour engagements sociaux
Avantages postérieurs à l’emploi à cotisations définies
Les régimes à cotisations définies concernent les régimes de retraites obligatoires gérés par la sécurité sociale et par les caisses de retraite AGIRC et ARRCO et des régimes sur complémentaires auxquels adhèrent les Caisses d’Epargne et les Banques Populaires.
Avantages postérieurs à l’emploi à prestations définies et avantages à long terme
Les engagements de La Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes concernent les régimes suivants :
❚ le régime de retraite des Banques Populaires géré par la Caisse Autonome de Retraite des Banques Populaires (CARBP) concerne les prestations de retraite issues de la fermeture du régime de retraite bancaire au 31 décembre 1993 ; ❚ retraites et assimilés : indemnités de fin de carrière et avantages accordés aux retraités ; ❚ autres : bonification pour médailles d’honneur du travail et autres avantages à long terme.
Ces engagements sont calculés conformément aux dispositions de la recommandation n° 2013-R-02 de l’Autorité des normes comptables modifiée le 5 novembre 2021.
Analyse des actifs et passifs comptabilisés au bilan
En milliers d’euros | Exercice 2024 | Exercice 2023 | ||||||||
Régimes postérieurs à l’emploi à prestations définies | Autres avantages à long terme | Total | Régimes postérieurs à l’emploi à prestations définies | Autres avantages à long terme | Total | |||||
Régimes CARBP et autre | IFC | Médaille Trav. | FCR | Régimes CARBP | IFC | Médaille Trav. | FCR | |||
Dette actuarielle | 67 443 | 26 954 | 16 427 | 1 550 | 112 374 | 72 612 | 27 185 | 16 788 | 1 826 | 118 411 |
Juste valeur des actifs du régime | 55 456 | 28 911 | 0 | 1 549 | 85 917 | 53 927 | 28 218 | 0 | 1 734 | 83 879 |
Juste valeur des droits à remboursement | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Effet du plafonnement d'actifs | 0 | 0 | 12 | 12 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Ecarts actuariels non reconnus gains / (pertes) | -7 338 | -8 657 | 0 | -149 | -16 144 | -2 736 | -7 786 | 0 | -45 | -10 567 |
Coût des services passés non reconnus | 0 | 0 | 0 | 0 | ||||||
Solde net au bilan | 19 325 | 6 699 | 16 427 | 137 | 42 589 | 21 421 | 6 753 | 16 788 | 137 | 45 099 |
Engagements sociaux passifs | 19 325 | 6 699 | 16 427 | 137 | 42 589 | 21 421 | 6 753 | 16 788 | 137 | 45 100 |
Engagements sociaux actifs | 0 | |||||||||
Analyse de la charge de l’exercice
Exercice 2024 | Exercice 2023 | |||||
Régimes postérieurs à l’emploi à prestations définies | Autres avantages à long terme | Total | Total | |||
En milliers d’euros | Régimes CARBP | IFC | Médaille du Travail | FCR | ||
Coût des services rendus | 467 | 1 519 | 998 |
| 2 984 | 2 674 |
Coût des services passés | 215 | 0 | 0 |
| 215 | -328 |
Coût financier | 2 537 | 910 | 534 | 53 | 4 034 | 3 912 |
Produit financier | -1 704 | -899 | 0 | -53 | -2 655 | -2 901 |
Ecarts actuariels comptabilisés en résultat | -52 | -259 | 0 |
| -311 | -1 041 |
Autres (+ cotisations) | -431 | 65 | -950 |
| -1 316 | -837 |
Prestations versées | -3 128 | -1 391 | -943 |
| -5 463 | -3 726 |
TOTAL de la charge de l’exercice | -2 096 | -54 | -362 | 0 | -2 511 | -2 247 |
La réforme des retraites en France (Loi 2023-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 et décrets d’application 2023-435 et 2023- 436 du 3 juin 2023) a été prise en compte pour l’évaluation de la dette actuarielle au 31 décembre 2023. L’impact de cette réforme est considéré comme une modification de régime comptabilisé en coût des services passés.
Principales hypothèses actuarielles
Exercice 2024 | Exercice 2023 | |||||||
Régimes postérieurs à l’emploi à prestations définies | Autres avantages à long terme | Régimes postérieurs à l’emploi à prestations définies | Autres avantages à long terme | |||||
Régimes CARBP | IFC | Médaille Trav. | FCR | Régimes CARBP | IFC | Médaille Trav. | FCR | |
Taux d'actualisation | 3,39 % | 3,42 % | 3,32 % | 3,19 % | 3,17 % | 3,23 % | 3,07 % | 3,01 % |
Taux d'inflation | 2,30 % | 2,40 % | 2,30 % | 2,30 % | 2,40 % | 2,40 % | 2,40 % | 2,40 % |
Taux de croissance des salaires | Sans objet | 62 % | 62 % | Sans objet | Sans objet | 62 % | 62 % | Sans objet |
Taux d'évolution des coûts médicaux | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet | Sans objet |
Table de mortalité utilisée | TGH05TGF05 | TGH05TGF05 | TGH05TGF05 | TGH05TGF05 | TGH05TGF05 | TGH05TGF05 | TGH05TGF05 | TGH05TGF05 |
Duration | 11,20 | 12,53 | 9,55 | 8,04 | 11,80 | 12,84 | 9,94 | 8,47 |
Le taux d’actualisation utilisé est issu de la courbe des emprunteurs de première catégorie (courbe « EUR Composite (AA) »).
4.9.4 Provisions PEL / CEL
Encours de dépôts collectés
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Encours collectés au titre des Plans d'épargne logement (PEL) | 45 657 | 45 291 |
- ancienneté de moins de 4 ans | 792 | 237 |
- ancienneté de plus de 4 ans et de moins de 10 ans | 281 | 1 314 |
- ancienneté de plus de 10 ans | 1 104 | 616 |
Encours collectés au titre des plans épargne logement | 2 177 | 2 167 |
Encours collectés au titre des comptes épargne logement | 197 | 192 |
TOTAL des encours collectés au titre de l’épargne logement | 2 374 | 2 359 |
Encours de crédits octroyés
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Encours de crédits octoyés - au titre des plans épargne logement | 3 | 0 |
- au titre des comptes épargne logement | 1 | 1 |
TOTAL des encours de crédits octroyés au titre de l’épargne logement | 5 | 1 |
Provisions sur engagements liés aux comptes et plans épargne-logement
En milliers d’euros | 01/01/2024 | Dotations / reprises nettes | 31/12/2024 |
Provisions constituées au titre des PEL - ancienneté de moins de 4 ans | 2 | -2 | 0 |
- ancienneté de plus de 4 ans et de moins de 10 ans | 2 | -2 | 0 |
- ancienneté de plus de 10 ans | 9 | 2 | 11 |
Provisions constituées au titre des plans épargne logement | 14 | -3 | 11 |
Provisions constituées au titre des comptes épargne logement | 5 | -2 | 3 |
Provisions constituées au titre des crédits PEL | 0 | 0 | 0 |
Provisions constituées au titre des crédits CEL | 0 | 0 | 0 |
Provisions constituées au titre des crédits épargne logement | 0 | 0 | 0 |
TOTAL | 19 | -5 | 15 |
4.10 Dettes subordonnées
Principes comptables
Les dettes subordonnées regroupent les fonds provenant de l’émission de titres ou d’emprunts subordonnés, à durée déterminée ou à durée indéterminée, et les dépôts de garantie à caractère mutuel. Le remboursement en cas de liquidation du débiteur n’est possible qu’après désintéressement des autres créanciers.
Les intérêts courus à verser attachés aux dettes subordonnées sont portés dans un compte de dettes rattachées en contrepartie du compte de résultat.
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Dettes subordonnées à durée déterminée | 0 | 0 |
Dettes subordonnées à durée indéterminée | 0 | 0 |
Dépôts de garantie à caractère mutuel | 0 | 0 |
Dettes rattachées | 0 | 0 |
TOTAL | 0 | 0 |
4.11 Fonds pour risques bancaires généraux
Principes généraux
Ces fonds sont destinés à couvrir les risques inhérents aux activités de l’entité.
Ils comprennent également les montants dotés au Fonds Régional de Solidarité et aux fonds constitués dans le cadre du mécanisme de garantie (cf. §1.2).
En milliers d’euros | 01/01/2024 | Augmentation | Diminution | Autres variations | 31/12/2024 |
Fonds pour Risques Bancaires Généraux | 116 335 | 0 | 0 | 0 | 116 335 |
TOTAL | 116 335 | 0 | 0 | 0 | 116 335 |
Au 31 décembre 2024, les Fonds pour risques bancaires généraux incluent notamment 116 335 284 euros affectés au Fond Réseau Banque Populaire.
4.12 Capitaux propres
En milliers d'euros | Capital | Primes d'émission | Réserves / Autres | Report à nouveau | Résultat | Total capitaux propres hors FRBG |
Total au 31/12/2022 | 1 714 250 | 554 860 | 984 437 | 68 007 | 235 304 | 3 556 858 |
Mouvements de l'exercice | 19 311 | 12 | 99 639 | 3 414 | 27 555 | 149 931 |
Total au 31/12/2023 | 1 733 561 | 554 872 | 1 084 076 | 71 420 | 262 859 | 3 706 788 |
Variation de capital | 7 669 | 0 | 0 | 0 | 0 | 7 669 |
Affectation résultat 2024 | 0 | 0 | 107 955 | -118 | -107 837 | 0 |
Distribution de dividendes | 0 | 0 | 0 | 0 | -51 267 | -51 267 |
Augmentation de capital | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Résultat de la période | 0 | 0 | 0 | 0 | 165 451 | 165 451 |
Autres mouvements | 0 | 0 | 59 | 0 | 0 | 59 |
Total au 31/12/2024 | 1 741 230 | 554 872 | 1 192 090 | 69 027 | 269 205 | 3 828 700 |
4.13 Durée résiduelle des emplois et ressources
Les emplois et ressources à terme définis sont présentés selon la durée restant à courir avec créances et dettes rattachées.
En milliers d'euros | moins de 3 mois | de 3 mois à 1 an | de 1 an à 5 ans | plus de 5 ans | Indéterminé | 31/12/2024 |
Total des emplois | 13 311 602 | 3 704 931 | 14 637 983 | 14 188 968 | 5 958 | 45 849 441 |
Effets publics et valeurs assimilées | 50 557 | 15 237 | 159 560 | 47 967 | 0 | 273 321 |
Créances sur les établissements de crédit | 7 533 764 | 1 356 471 | 160 003 | 97 934 | 0 | 9 148 172 |
Opérations avec la clientèle | 4 252 780 | 2 269 008 | 8 613 011 | 11 827 150 | 5 958 | 26 967 907 |
Obligations et autres titres à revenu fixe | 1 474 501 | 64 215 | 5 705 409 | 2 215 917 | 0 | 9 460 041 |
Opérations de crédit-bail et de locations simples | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Total des ressources | 19 119 416 | 2 771 364 | 10 252 079 | 9 877 135 | 0 | 42 019 994 |
Dettes envers les établissements de crédit | -443 035 | 1 268 697 | 4 755 300 | 8 921 796 | 0 | 14 502 759 |
Opérations avec la clientèle | 19 542 314 | 1 502 666 | 5 146 142 | 663 077 | 0 | 26 854 200 |
Dettes représentées par un titre | 20 137 | 0 | 350 636 | 292 262 | 0 | 663 035 |
Dettes subordonnées | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Suite à l’application du règlement ANC n° 2020-10, les dettes représentées par un titre sont présentées après déduction des titres empruntés et la créance sur le fonds d’épargne est présenté en déduction de l’épargne réglementée. Se référer aux notes 4.2, 4.3.1 et 4.8.
Note 5 Informations sur le hors bilan et opérations assimilées
5.1 Engagements reçus et donnés
Principes généraux
Engagements de financement
Les engagements de financement en faveur d’établissements de crédit et assimilés comprennent notamment les accords de refinancement, les acceptations à payer ou les engagements de payer, les confirmations d’ouvertures de crédits documentaires et les autres engagements donnés à des établissements de crédit et assimilés.
Les engagements de financement en faveur de la clientèle comprennent notamment les ouvertures de crédits confirmés, les lignes de substitution des billets de trésorerie, les engagements sur facilités d’émission de titres et les autres engagements en faveur d’agents économiques autres que des établissements de crédit et assimilés.
Les engagements de financement reçus recensent notamment les accords de refinancement et les engagements divers reçus d’établissements de crédit et assimilés.
Engagements de garantie
Les engagements de garantie d’ordre d’établissements de crédit recouvrent notamment les cautions, avals et autres garanties d’ordre d’établissements de crédit et assimilés.
Les engagements de garantie d’ordre de la clientèle comprennent notamment les cautions, avals et autres garanties d’ordre d’agents économiques autres que des établissements de crédit et assimilés.
Les engagements de garantie reçus recensent notamment les cautions, avals et autres garanties reçus d’établissements de crédit et assimilés.
5.1.1 Engagements de financement
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Engagements de garantie donnés D'ordre d'établissements de crédit |
695 | 392 |
- confirmation d'ouverture de crédits documentaires | 0 | 124 |
- autres garanties | 695 | 268 |
D'ordre de la clientèle | 1 274 055 | 1 310 596 |
- cautions immobilières | 168 083 | 211 048 |
- cautions administratives et fiscales | 90 764 | 90 066 |
- autres cautions et avals donnés | 454 626 | 418 923 |
- autres garanties données | 560 582 | 590 559 |
Total des engagements de garantie donnés | 1 274 750 | 1 310 988 |
Engagements de garantie reçus d'établissements de crédit | 9 018 135 | 10 448 211 |
Total des engagements de garantie reçus | 9 018 135 | 10 448 211 |
5.1.2 Engagements de garantie
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Engagements de financement donnés en faveur des établissements de crédit |
7 962 | 17 969 |
en faveur de la clientèle | 2 460 952 | 2 690 266 |
Ouverture de crédits documentaires | 0 | 0 |
Autres ouvertures de crédits confirmés | 2 384 043 | 2 621 858 |
Autres engagements | 76 909 | 68 408 |
Total des engagements de financement donnés | 2 468 914 38 443 | 2 708 235 34 713 |
Engagements de financement reçus d’établissements de crédit | ||
de la clientèle | 0 | 0 |
Total des engagements de financement reçus | 38 443 | 34 713 |
5.1.3 Autres engagements ne figurant pas au hors bilan
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||
Engagements donnés | Engagements reçus | Engagements donnés | Engagements reçus | |
Autres valeurs affectées en garantie données aux établissements de crédit | 6 854 048 | 7 121 176 | ||
Autres valeurs affectées en garantie reçues de la clientèle | 0 | 710 125 | 0 | 1 135 080 |
TOTAL | 6 854 048 | 710 125 | 7 121 176 | 1 135 080 |
Au 31 décembre 2024, les créances données en garantie dans le cadre des dispositifs de refinancement incluent plus particulièrement :
❚ 683,74 millions d’euros de titres et créances mobilisées auprès de la Banque de France dans le cadre du processus TRICP contre 700,63 millions d’euros au 31 décembre 2023,
❚ 4565 millions d’euros de crédits immobiliers nantis auprès de
BP Covered Bonds contre 4008 millions d’euros au
31 décembre 2023,
❚ 139,68 millions d’euros de créances apportées en garantie des financements obtenus auprès de la Banque européenne
d’investissement (BEI) contre 121,07 millions d’euros au
31 décembre 2023,
❚ 853,09 millions d’euros de créances données en garantie auprès de la Caisse de refinancement de l’habitat contre 785,39 millions d’euros au 31 décembre 2023, ❚ 4 568 millions d’euros de crédits immobiliers nantis auprès de BPCE SFH contre 3 931.96 millions d’euros au 31 décembre 2023.
Pour tenir compte du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC), inclure également toute transaction ou accord qui présente des risques (sortie de ressources potentielle) et avantages significatifs non-inscrits en bilan et hors-bilan (capacité de bénéficier de flux positifs).
Par ailleurs, la Banque Populaire Rhône Alpes Auvergne n’a pas reçu de montant significatif d’actifs en garantie.
Dans le cadre de ces opérations de titrisation, la Banque Populaire Rhône Alpes Auvergne effectue le recouvrement des sommes dues sur les crédits cédés pour le compte du FCT. Afin de sanctuariser les encaissements reçus de la clientèle et qui appartiennent juridiquement au FCT, il a été mis en place un « compte d’affectation spécial (CAS) », figurant parmi les comptes ordinaires de la Banque Populaire Rhône Alpes Auvergne Ce compte reçoit les sommes recouvrées dans l’attente de leur reversement au FCT. Au 31 décembre 2024, le montant de cet actif grevé au bénéfice du FCT figure dans les « Autres valeurs affectées en garantie » et s’élève à 168,86 millions d’euros contre 83,88 millions d’euros au 31 décembre 2023.
5.2 Opérations sur instruments financiers à terme
Principes comptables
Les opérations de couverture et de marché sur des instruments financiers à terme de taux d’intérêt, de change ou d’actions sont enregistrées conformément aux dispositions du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC).
Les engagements relatifs à ces opérations sont inscrits dans les comptes de hors bilan pour la valeur nominale des contrats. A la date de clôture, le montant de ces engagements représente le volume des opérations non dénouées à la clôture.
Les principes comptables appliqués diffèrent selon la nature des instruments et les intentions des opérateurs à l’origine.
Opérations fermes
Les contrats d’échange de taux et assimilés (accords de taux futurs, garantie de taux plancher et plafond) sont classés selon le critère de l’intention initiale dans les catégories suivantes :
❚ microcouverture (couverture affectée) ;
❚ macrocouverture (gestion globale de bilan) ; ❚ positions spéculatives / positions ouvertes isolées ; ❚ gestion spécialisée d’un portefeuille de transaction.
Les montants perçus ou payés concernant les deux premières catégories sont comptabilisés prorata temporis dans le compte de résultat.
Les charges et produits d’instruments utilisés à titre de couverture d’un élément ou d’un ensemble d’éléments homogènes sont enregistrés en résultat de manière symétrique à la prise en compte des produits et charges sur les éléments couverts. Les éléments de résultat de l’instrument de couverture sont comptabilisés dans le même poste que les produits et charges concernant les éléments couverts en « Intérêts et produits assimilés » et « Intérêts et charges assimilées ». Le poste « Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de négociation » est utilisé lorsque les éléments couverts sont inclus dans le portefeuille de négociation.
En cas de surcouverture caractérisée, une provision pourra être constituée sur l’instrument de couverture, à hauteur de la quote-part en surcouverture, si l’instrument est en moinsvalue latente. Dans ce cas, la dotation aux provisions affectera le poste « Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de négociation ».
Les charges et produits relatifs aux instruments financiers à terme ayant pour objet de couvrir et de gérer un risque global de taux sont inscrits prorata temporis en compte de résultat au poste « Intérêts et produits assimilés » et « Intérêts et charges assimilées ». Les gains et les pertes latents ne sont pas enregistrés.
Les charges et les produits relatifs à certains contrats constituant des positions ouvertes isolées sont enregistrés dans les résultats au dénouement des contrats ou prorata temporis selon la nature de l’instrument. La comptabilisation des plus ou moins-values latentes est fonction de la nature des marchés concernés (organisés et assimilés ou de gré à gré).
Sur les marchés de gré à gré (qui incluent les opérations traitées en chambres de compensation), les pertes latentes éventuelles, constatées par rapport à la valeur de marché, font l’objet d’une provision comptabilisée dans la rubrique « Provisions » au passif. Les plus-values latentes ne sont pas enregistrées.
Sur les marchés organisés ou assimilés, les instruments bénéficient d’une cotation permanente et d’une liquidité suffisante pour justifier leur valorisation au prix de marché. Il sera tenu compte dans l’évaluation des positions ouvertes isolées du coût de liquidité et du risque de contrepartie.
Les contrats relevant de la gestion spécialisée sont valorisés en tenant compte d’une décote pour risque de contrepartie, coût de liquidité et valeur actualisée des frais de gestion futurs, si ces ajustements de valorisation sont significatifs. Les dérivés traités avec une contrepartie membre du mécanisme de solidarité du Groupe BPCE (cf note 1.2.) ne font pas l’objet de ces ajustements de valorisation sauf le cas échéant pour le coût de liquidité. Les variations de valeur d’un arrêté comptable à l’autre sont inscrites immédiatement en compte de résultat au poste « Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de négociation ».
Les soultes de résiliation ou d’assignation sont comptabilisées comme suit :
❚ pour les opérations classées en gestion spécialisée ou en position ouverte isolée, les soultes sont rapportées immédiatement en compte de résultat ; ❚ pour les opérations de microcouverture et de macrocouverture, les soultes sont soit amorties sur la durée de vie résiduelle de l’élément anciennement couvert soit rapportées immédiatement en compte de résultat.
Opérations conditionnelles
Le montant notionnel de l’instrument sous-jacent sur lequel porte l’option ou le contrat à terme est enregistré en distinguant les contrats de couverture des contrats négociés dans le cadre d’opérations de marché.
Pour les opérations sur options de taux d’intérêt, de change ou sur actions, les primes payées ou encaissées sont enregistrées en compte d’attente. A la clôture de l’exercice, ces options font l’objet d’une valorisation portée en compte de résultat dans le cas de produits cotés sur un marché organisé ou assimilé. Pour les marchés de gré à gré, seules les moins-values font l’objet d’une provision et les plus-values latentes ne sont pas enregistrées. Lors de la revente, du rachat, de l’exercice ou à l’expiration, les primes sont enregistrées immédiatement en compte de résultat.
Pour les opérations de couverture, les produits et charges sont rapportés de manière symétrique à ceux afférents à l’élément couvert. Les instruments conditionnels vendeurs ne sont pas éligibles au classement en macrocouverture.
Les marchés de gré à gré peuvent être assimilés à des marchés organisés lorsque les établissements qui jouent le rôle de mainteneurs de marchés garantissent des cotations permanentes dans des fourchettes réalistes ou lorsque des cotations de l’instrument financier sous-jacent s’effectuent elles-mêmes sur un marché organisé.
5.2.1 Instruments financiers et opérations de change à terme
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||||
Couverture | Autres opérations | Total | Juste valeur | Couverture | Autres opérations | Total | Juste valeur | |
Opérations fermes Opérations sur marchés organisés | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Contrats de taux d'intérêt | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Contrats de change | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Autres contrats | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Opérations de gré à gré | 8 411 501 | 0 | 8 411 501 | 73 888 | 6 734 222 | 0 | 6 734 222 | 124 844 |
Accords de taux futurs (FRA) | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Swaps de taux d'intérêt | 8 255 569 | 0 | 8 255 569 | 74 164 | 6 584 678 | 0 | 6 584 678 | 124 933 |
Swaps financiers de devises | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Autres contrats à terme | 155 932 | 0 | 155 932 | -276 | 149 544 | 0 | 149 544 | -90 |
Total opérations fermes | 8 411 501 | 0 | 8 411 501 | 73 888 | 6 734 222 | 0 | 6 734 222 | 124 844 |
Opérations conditionnelles Opération de gré à gré |
1 438 010 |
0 |
1 438 010 |
-536 | 1 080 362 | 0 | 1 080 362 | -293 |
Options de taux d'intérêt | 1 419 507 | 0 | 1 419 507 | -536 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Options de change | 18 503 | 0 | 18 503 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Autres options | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Options de taux d'intérêt | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 026 669 | 0 | 1 026 669 | -293 |
Options de change | 0 | 0 | 0 | 0 | 53 693 | 0 | 53 693 | 0 |
Autres options | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Total opérations conditionnelles | 1 438 010 | 0 | 1 438 010 | -536 | 1 080 362 | 0 | 1 080 362 | -293 |
Total instruments financiers et change à terme | 9 849 511 | 0 | 9 849 511 | 73 352 | 7 814 584 | 0 | 7 814 584 | 124 551 |
Les montants notionnels des contrats recensés dans ce tableau ne constituent qu’une indication de volume de l’activité de Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes sur les marchés d’instruments financiers à la clôture de l’exercice et ne reflètent pas les risques de marché attachés à ces instruments.
Les engagements sur instruments de taux d’intérêt négociés sur des marchés de gré à gré portent essentiellement sur des swaps de taux et FRA pour les opérations à terme fermes, et sur des contrats de garantie de taux pour les opérations conditionnelles. Les engagements sur instruments de cours de change négociés sur des marchés de gré à gré portent essentiellement sur des swaps de devises.
5.2.2 Ventilation par type de portefeuille des instruments financiers de taux d’intérêt et swaps financiers de devises négociés sur un marché de gré à gré
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||||||
Micro couverture | Macro couverture | Position ouverte isolée | Gestion spécialisée | Total | Micro couverture | Macro couverture | Position ouverte isolée | Gestion spécialisée | Total | |
Opérations fermes | 2 069 346 | 6 186 222 | 0 | 0 | 8 255 568 | 1 685 597 | 4 899 081 | 0 | 0 | 6 584 678 |
Accords de taux futurs (FRA) | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Swaps de taux d'intérêt | 2 069 346 | 6 186 222 | 0 | 0 | 8 255 568 | 1 685 597 | 4 899 081 | 0 | 0 | 6 584 678 |
Swaps financiers de devises | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Autres contrats à terme de taux d'intérêt | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Opérations conditionnelles | 1 419 507 | 0 | 0 | 0 | 1 419 507 | 1 019 329 | 7 340 | 0 | 0 | 1 026 669 |
Options de taux d'intérêt | 1 419 507 | 0 | 0 | 0 | 1 419 507 | 1 019 329 | 7 340 | 0 | 0 | 1 026 669 |
TOTAL | 3 488 853 | 6 186 222 | 0 | 0 | 9 675 075 | 2 704 926 | 4 906 421 | 0 | 0 | 7 611 347 |
Il n’y a pas eu de transfert d’opérations vers un autre portefeuille au cours de l’exercice.
En milliers d’euros | 31/12/2024 | 31/12/2023 | ||||||||
Micro couverture | Macro couverture | Position ouverte isolée | Gestion spécialisées | Total | Micro couverture | Macro couverture | Position ouverte isolée | Gestion spécialisées | Total | |
Juste valeur | -9 764 | 83 392 | 0 | 0 | 73 628 | -17 066 | 141 707 | 0 | 0 | 124 641 |
5.2.3 Durée résiduelle des engagements sur instruments financiers à terme
En milliers d’euros | de 0 à 1 an | de 1 à 5 ans | plus de 5 ans | 31/12/2024 |
Opérations fermes | 556 924 | 5 443 471 | 2 255 174 | 8 255 569 |
Opérations sur marchés organisés | 0 | 0 | 0 | 0 |
Opérations de gré à gré | 556 924 | 5 443 471 | 2 255 174 | 8 255 569 |
Opérations conditionnelles | 392 983 | 835 542 | 190 982 | 1 419 507 |
Opérations sur marchés organisés | 0 | 0 | 0 | 0 |
Opérations de gré à gré | 392 983 | 835 542 | 190 982 | 1 419 507 |
TOTAL | 949 907 | 6 279 013 | 2 446 156 | 9 675 076 |
5.3 Opérations en devises (optionnel)
Principes comptables
Les résultats sur opérations de change sont déterminés conformément au règlement n°2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC).
Les créances, les dettes et les engagements hors bilan libellés en devises sont évalués au cours de change à la clôture de l’exercice. Les gains et pertes de change latents et définitifs sont enregistrés en compte de résultat. Les produits et les charges payés ou perçus sont enregistrés au cours du jour de la transaction.
Les immobilisations et titres de participation en devises financés en euros restent valorisés au coût d’acquisition.
Les opérations de change au comptant non dénouées sont valorisées au cours de clôture de l’exercice.
Les reports et déports sur les contrats de change à terme de couverture sont étalés prorata temporis en compte de résultat. Les autres contrats de change et les instruments financiers à terme en devises sont évalués au prix du marché. Les contrats de change à terme secs ou couverts par des instruments à terme sont réévalués au cours du terme restant à courir. Les swaps cambistes s’enregistrent comme des opérations couplées d’achats au comptant et de ventes à terme de devises.
31/12/2024 | 31/12/2023 | |
Opérations de change comptant Monnaies à recevoir non reçues |
0 |
0 |
Monnaies à livrer non livrées | 0 | 0 |
TOTAL | 0 | 0 |
5.4 Ventilation du bilan par devise (optionnel) Néant.
Note 6 Autres informations
6.1 Consolidation
En référence à l’article 4111-1 du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC), en application de l’article 111-1 du règlement ANC 2020-01, la Caisse d’Epargne/Banque Populaire … établit des comptes consolidés conformes au référentiel comptable international.
Ou
En référence à l’article 4111-1 du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC), en application de l’article 211-2 du règlement ANC 2020-01, l’entité… n’établit pas de comptes consolidés.
Ses comptes individuels sont intégrés dans les comptes consolidés du Groupe BPCE.
6.2 Rémunérations, avances, crédits et engagements
Les rémunérations versées en 2024 aux organes de direction s’élèvent à 2662 396 millions d’euros.
6.3 Honoraires des commissaires aux comptes
Si et seulement si, un établissement établit des comptes consolidés et publie les honoraires des commissaires aux comptes dans ses annexes aux comptes consolidés, il n’est pas obligatoire de publier, en plus, l’information dans les annexes aux comptes sociaux.
Montants en milliers d’euros | CAC 1* | CAC 2* | TOTAL | ||||||||||||||
Montant** | % | Montant** | % | Montant** | % | ||||||||||||
2024 | 2023 | 2024 | 2023 | 2024 | 2023 | 2024 | 2023 | 2024 | 2023 | 2024 | 2023 | ||||||
Certification des comptes Services autres que la certification des comptes*** | 0 0 | 0 0 | 0 0 | 0 0 | 0 0 | 0 0 | |||||||||||
Total | 0 | 0 | 100 | 100 | 0 | 0 | 100 | 100 | 0 | 0 | 100 | 100 | |||||
| |||||||||||||||||
*Ajouter ou supprimer les colonnes selon le nombre de commissaires aux comptes signataires des comptes de l’entité au 31/12/N.
** Préciser, le cas échéant, en commentaire de bas de page : «Les montants portent sur les prestations figurant dans le compte de résultat de l’exercice y compris notamment, la TVA non récupérable» (et, le cas échéant, avant imputation sur les réserves en cas d’opérations de restructurations).
*** Apporter des commentaires de bas de page pour donner les informations et le détail nécessaire sur les typologies de missions SACC (Services autres que la certification des comptes) réalisées et publiées.
6.4 Implantations dans les pays non coopératifs
L’article L. 511-45-I du Code Monétaire et Financier et l’arrêté du ministre de l’économie du 6 octobre 2009 imposent aux établissements de crédit de publier en annexe de leurs comptes annuels des informations sur leurs implantations et leurs activités dans les États ou territoires qui n’ont pas conclu avec la France de convention d’assistance administrative en vue de lutter contre la fraude et l’évasion fiscale permettant l’accès aux renseignements bancaires.
Ces obligations s’inscrivent dans le contexte mondial de lutte contre les territoires non fiscalement coopératifs, issu des différents travaux et sommets de l’OCDE, mais participent également à la prévention du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme.
Le Groupe BPCE, dès sa constitution, a adopté une attitude prudente, en informant régulièrement les établissements de ses réseaux des mises à jour des listes de territoires que l’OCDE a considérés comme insuffisamment coopératifs en matière d’échange d’informations en matière fiscale et des conséquences que l’implantation dans de tels territoires pouvaient avoir. Parallèlement, des listes de ces territoires ont été intégrées, pour partie, dans les progiciels utilisés aux fins de prévention du blanchiment de capitaux, et ce en vue d’appliquer une vigilance appropriée aux opérations avec ces États et territoires (mise en œuvre du décret n° 2009-874 du 16 juillet 2009). Au niveau central, un recensement des implantations et activités du groupe dans ces territoires a été réalisé aux fins d’informations des instances de direction.
Cette déclaration se base sur la liste des pays cités dans l’arrêté du 16 février 2024 pris en application de l’article 238-0-A du Code général des impôts.
Au 31 décembre 2024, La Banque Populaire Populaire Auvergne Rhone Alpes n’exerce pas d’activité et n’a pas recensé d’implantation dans les territoires fiscalement non coopératifs.
3.2.3 Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes annuels (Exercice clos le 31 décembre 2024)
Forvis Mazars
109, rue Tête d’Or
CS 10363
69451 Lyon Cedex 06
KPMG
51 rue de Saint-Cyr
CS 60409
69338 Lyon Cedex 09
A l’assemblée générale des Sociétaires de la Banque Populaire Auvergne Rhône-Alpes
Opinion
En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre Assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes annuels de Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2024, tels qu’ils sont joints au présent rapport.
Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la banque à la fin de cet exercice. L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité d’audit.
Fondement de l’opinion
Référentiel d’audit
Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.
Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes annuels » du présent rapport.
Indépendance
Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le code de commerce et par le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du 1er janvier 2024 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.
Justification des appréciations - Points clés de l’audit En application des dispositions des articles L.821-53 et R.821180 du code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.
Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes annuels pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes annuels pris isolément.
|
|
La Banque est exposée aux risques de crédit et de contrepartie. Ces risques résultant de l’incapacité de ses clients ou de ses contreparties à faire face à leurs engagements financiers, portent notamment sur ses activités de prêts à la clientèle et sur les engagements de financement et de garantie donnés à la clientèle. Les encours de crédits supportant un risque de contrepartie avéré font l’objet de dépréciations déterminées essentiellement sur base individuelle. Ces dépréciations sont évaluées par le management de la Banque en fonction des flux futurs recouvrables estimés tenant compte des garanties disponibles sur chacun des crédits concernés. Par ailleurs, la banque enregistre, dans ses comptes sociaux, des provisions pour pertes de crédit attendues sur les encours présentant une dégradation significative du risque de crédit. Ces provisions sont déterminées principalement sur la base de modèles développés par BPCE intégrant différents paramètres (flux attendus sur la durée de vie de l’instrument financier, probabilité de défaut, taux de perte en cas de défaut, informations prospectives). Ces provisions collectives pour pertes attendues sont complétées le cas échéant par des dotations sur base sectorielle au regard de spécificités locales identifiées par la banque. Nous avons considéré que l’identification et l’évaluation du risque de crédit constituait un point clé de l’audit étant donné que les dépréciations et provisions induites constituent une estimation significative pour l’établissement des comptes, et font appel au jugement de la direction tant dans le rattachement des encours de crédits aux différents statuts et dans la détermination des paramètres et modalités de calculs des provisions pour pertes de crédit attendues, que dans l’appréciation du niveau de dépréciation individuel des encours de crédits douteux et douteux compromis. Le stock de dépréciations individuelles sur les encours de crédits s’élève à 361,4 M€ et le stock des provisions pour risque de contrepartie inscrites au passif s’élève à 202,8 M€ pour un encours brut de 24 991 M€ (dont un encours brut faisant l’objet de dépréciations de 827 M€) au 31 décembre 2024. Le coût du risque sur l’exercice 2024 s’élève à 67,7 M€ (contre 58,5 M€ sur l’exercice 2023). Pour plus de détails sur les principes comptables et les expositions, se référer aux notes 3.9, 4.2.2 et 4.9.1 de l’annexe. | Provisionnement des encours de crédits non douteux présentant une dégradation significative du risque de crédit : Nos travaux ont principalement consisté : ❚ à apprécier l’existence d’un dispositif de contrôle interne permettant une actualisation à une fréquence appropriée des notations des différentes contreparties, ❚ en une revue critique des travaux des auditeurs de la consolidation du groupe BPCE qui, en lien avec leurs experts et spécialistes : - ont apprécié l’existence d’une gouvernance revoyant à une fréquence appropriée le caractère adéquat des modèles de provisions et les paramètres utilisés pour le calcul des provisions ; - ont apprécié le caractère approprié de ces paramètres utilisés pour les calculs des provisions au 31 décembre 2024, - ont effectué des contre-calculs sur les principaux portefeuilles de crédits ; - ont réalisé des contrôles sur le dispositif informatique dans son ensemble mis en place par le Groupe BPCE avec notamment une revue des contrôles généraux informatiques, des interfaces et des contrôles automatisés ; - ont réalisé des contrôles portant sur l’outil mis à disposition par le groupe BPCE afin d’évaluer les incidences en pertes de crédits attendues de l’application de dégradations sectorielles. Par ailleurs, nous avons apprécié la correcte documentation et justification des provisions sectorielles comptabilisées dans les comptes de la Banque. A ce titre, nous avons (i) procédé à l’appréciation des critères d’identification par la Banque des secteurs d’activité considérés au regard de son environnement comme étant davantage sensibles aux incidences du contexte économique actuel, (ii) effectué une revue critique des provisions ainsi estimées. Dépréciation sur encours de crédits douteux et douteux compromis Dans le cadre de nos procédures d’audit, nous avons d’une manière générale, apprécié le dispositif de contrôle relatif au recensement des expositions, au suivi des risques de crédit et de contrepartie, à l’appréciation des risques de non-recouvrement et à la détermination des dépréciations et provisions afférentes sur base individuelle. Nos travaux ont consisté à apprécier la qualité du dispositif de suivi des contreparties sensibles, douteuses et contentieuses ; du processus de revue de crédit et ; du dispositif de valorisation des garanties. Par ailleurs, sur la base d’un échantillon de dossiers sélectionnés sur des critères de matérialité et de risques, nous avons réalisé des analyses contradictoires des montants de dépréciations et provisions constituées par la banque. Nous avons apprécié le caractère approprié de l’information présentée en annexe au titre du risque de crédit. |
Risque de crédit – dépréciations individuelles et collectives
Valorisation des titres BPCE et Banque de Savoie
|
|
Le Groupe BPCE est un groupe coopératif dont les sociétaires sont propriétaires des deux réseaux de banque de proximité : les 14 Banques Populaires et les 15 Caisses d’Epargne. Chacun des deux réseaux est détenteur à parité de BPCE, l’organe central du groupe. La valeur des titres de l’organe central, classés en titres de participation, a été déterminée en calculant un actif net réévalué qui intègre la réévaluation des principales filiales de BPCE. Leur valorisation est principalement fondée sur les prévisions pluriannuelles actualisées des flux de dividendes attendus (DDM) déterminées à partir des plans d’affaires des principales filiales Ces valorisations reposent sur des paramètres techniques tels que le taux d’actualisation, le taux de croissance à long terme et le taux de rémunération des fonds propres. L’actif net réévalué de BPCE intègre également les actifs incorporels détenus par BPCE, qui font l’objet d’un exercice de valorisation périodique par un expert indépendant, ainsi que les charges de structure prévisionnelles de l’organe central. Les titres de la Banque de Savoie sont classés en parts dans les entreprises liées. Ils sont valorisés à partir des prévisions pluriannuelles actualisées des flux de dividendes attendus (Dividend Discount Model). Les prévisions de flux de dividendes attendus s’appuient sur le plan d’affaires issu du plan stratégique et sur des paramètres techniques de niveau de risque, de taux de marge et de niveau de croissance. Nous avons considéré que la valeur des titres BPCE S.A. et Banque de Savoie constitue un point clé de l’audit en raison de la significativité de cette estimation comptable au sein du bilan de la Banque et des jugements intervenant dans le calibrage des paramètres. La valeur nette comptable des titres BPCE s’élève à 1 073 M€ au 31 décembre 2024. La valeur nette comptable des titres Banque de Savoie s’élève à 223,5 M€ au 31 décembre 2024. Pour plus de détails sur les principes comptables, se référer à la note 4.4 de l’annexe. | Les travaux de valorisation des titres BPCE sont réalisés par les équipes d’évaluation de l’organe central. De ce fait, les procédures d’audit relatives à ces travaux sont menées à notre demande par le collège des auditeurs de l’organe central, dont nous revoyons les conclusions pour les besoins de notre audit. Ainsi, à réception des conclusions, nous nous assurons de la démarche d’audit qu’ils ont mis en œuvre et faisons une revue critique de ces conclusions. Dans le cadre des travaux réalisés, les auditeurs de l’organe central font également appel à l’expertise des équipes d’experts en évaluation de chaque cabinet. Les travaux menés ont consisté principalement en : ❚ une analyse de la pertinence de la méthodologie retenue pour valoriser les principales entités ; ❚ l’obtention et la revue des plans d’affaires des filiales et principales participations et l’analyse des taux d’actualisation, de croissance et de rémunération des fonds propres retenus en fonction du profil de chaque entité ; ❚ un contre-calcul des valorisations ; ❚ l’appréciation de l’absence d’indices / d’éléments factuels susceptibles de remettre en cause significativement la valorisation des actifs incorporels. Pour apprécier le caractère raisonnable de l’estimation de la valeur des titres de la Banque de Savoie, nous avons vérifié que l’estimation de cette valeur, déterminée par la direction, est fondée sur une méthode d’évaluation appropriée et des éléments chiffrés correctement justifiés. Nos travaux ont consisté à : ❚ revoir les hypothèses et paramètres retenus en les confrontant à des sources externes, ❚ examiner le caractère raisonnable du plan à moyen terme retenu, ❚ analyser la sensibilité à différents paramètres de valorisation. |
Vérifications spécifiques
Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires.
Informations données dans le rapport de gestion et dans les autres documents sur la situation financière et les comptes annuels adressés aux actionnaires
Nous n’avons pas d’observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du conseil d’administration et dans les autres documents sur la situation financière et les comptes annuels adressés aux actionnaires à l’exception du point ci-dessous.
En application de la loi, nous vous signalons que les informations relatives aux délais de paiement prévues à l’article D.441-6 du code de commerce, sont mentionnées de façon incomplète dans le rapport de gestion. Comme indiqué dans le rapport de gestion, ces informations n’incluent pas les opérations bancaires et les opérations connexes, votre société considérant qu’elles n’entrent pas dans le périmètre des informations à produire. En conséquence nous ne pouvons attester de leur sincérité et de leur concordance avec les comptes annuels.
Rapport sur le gouvernement d’entreprise Nous attestons de l’existence, dans le rapport du conseil d’administration sur le gouvernement d’entreprise, des informations requises par l’article L.225-37-4 du code de commerce.
Autres vérifications ou informations prévues par les textes légaux et réglementaires
Désignation des commissaires aux comptes Nous avons été nommés commissaires aux comptes de la société Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes par l’assemblée générale du 5 mai 2020 pour le cabinet KPMG SA et du 22 mai 2017 pour le cabinet FORVIS MAZARS SAS.
Au 31 décembre 2024, le cabinet KPMG SA était dans la 5e année de sa mission sans interruption et le cabinet FORVIS MAZARS SAS dans la 8e année.
Responsabilités de la direction et des personnes constituant le gouvernement d’entreprise relatives aux comptes annuels
Il appartient à la direction d’établir des comptes annuels présentant une image fidèle conformément aux règles et principes comptables français ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes annuels ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.
Lors de l’établissement des comptes annuels, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la banque à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.
Il incombe au comité d’audit de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière. Les comptes annuels ont été arrêtés par le conseil d’administration.
Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes annuels Objectif et démarche d’audit
Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes annuels. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes annuels pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.
Comme précisé par l’article L.821-55 du code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société. Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre :
❚ il identifie et évalue les risques que les comptes annuels comportent des anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative provenant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ;
❚ il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin de définir des procédures d’audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur
l’efficacité du contrôle interne ;
❚ il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, ainsi que les informations les concernant fournies dans les comptes annuels ; ❚ il apprécie le caractère approprié de l’application par la direction de la convention comptable de continuité d’exploitation et, selon les éléments collectés, l’existence ou non d’une incertitude significative liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre en cause la capacité de la banque à poursuivre son exploitation. Cette appréciation s’appuie sur les éléments collectés jusqu’à la date de son rapport, étant toutefois rappelé que des circonstances ou événements ultérieurs pourraient mettre en cause la continuité d’exploitation. S’il conclut à l’existence d’une incertitude significative, il attire l’attention des lecteurs de son rapport sur les informations fournies dans les comptes annuels au sujet de cette incertitude ou, si ces informations ne sont pas fournies ou ne sont pas pertinentes, il formule une certification avec réserve ou un refus de certifier ;
❚ il apprécie la présentation d’ensemble des comptes annuels et évalue si les comptes annuels reflètent les opérations et événements sous-jacents de manière à en donner une image fidèle.
Rapport au comité d’audit
Nous remettons au comité d’audit un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.
Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d’audit figurent les risques d’anomalies significatives que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport.
Nous fournissons également au comité d’audit la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537-2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L.821-27 à L.821-34 du code de commerce et dans le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le comité d’audit des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.
Lyon le 24 avril 2025
Les Commissaires aux Comptes
Forvis Mazars Emmanuel CHARNAVEL Associé | KPMG SA Rémi VINIT-DUNAND Associé |
3.2.4 Rapport spécial des commissaires aux comptes sur les conventions réglementées (Exercice clos le 31 décembre 2024)
Forvis Mazars 109, rue Tête d’Or CS 10363 69451 Lyon Cedex 06 | KPMG 51 rue de Saint-Cyr CS 60409 69338 Lyon Cedex 09 |
A l’assemblée générale des Sociétaires de la Banque Populaire Auvergne Rhône-Alpes À l’assemblée générale de la société Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes, En notre qualité de commissaires aux comptes de votre banque, nous vous présentons notre rapport sur les conventions réglementées. Il nous appartient de vous communiquer, sur la base des informations qui nous ont été données, les caractéristiques, les modalités essentielles ainsi que les motifs justifiant de l’intérêt pour la société des conventions dont nous avons été avisés ou que nous aurions découvertes à l’occasion de notre mission, sans avoir à nous prononcer sur leur utilité et leur bienfondé ni à rechercher l’existence d’autres conventions. Il vous appartient, selon les termes de l’article R. 225-31 du code de commerce, d’apprécier l’intérêt qui s’attachait à la conclusion de ces conventions en vue de leur approbation. Par ailleurs, il nous appartient, le cas échéant, de vous communiquer les informations prévues à l’article R. 22531 du code de commerce relatives à l’exécution, au cours de l’exercice écoulé, des conventions déjà approuvées par l’assemblée générale. Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Lyon le 24 avril 2025 Les Commissaires aux Comptes Forvis Mazars KPMG SA | Conventions soumises à l’approbation de l’Assemblée Générale Conventions autorisées et conclues au cours de l’exercice écoulé Nous vous informons qu’il ne nous a été donné avis d’aucune convention autorisée et conclue au cours de l’exercice écoulé à soumettre à l’approbation de l’assemblée générale en application des dispositions de l’article L. 225-38 du code de commerce. Conventions déjà approuvées par l’assemblée générale Nous vous informons qu’il ne nous a été donné avis d’aucune convention déjà approuvée par l’assemblée générale dont l’exécution se serait poursuivie au cours de l’exercice écoulé. |
Emmanuel CHARNAVEL Rémi VINIT-DUNAND Associé Associé | |
4. Déclaration des personnes responsables
4.1. Personne responsable des informations contenues dans le rapport
Daniel KARYOTIS, Directeur Général.
4.2. Attestation du responsable
J’atteste, après avoir pris toute mesure raisonnable à cet effet, que les informations contenues dans le présent rapport sont, à ma connaissance, conformes à la réalité et ne comportent pas d’omission de nature à en altérer la portée.
J’atteste également qu’à ma connaissance les informations communiquées dans le présent document au titre du Pilier III sont conformes à la partie 8 du règlement CRR (UE) n° 575/2013 (et ses modifications ultérieures) et qu’elles ont été établies en conformité avec le dispositif de contrôle interne convenu au niveau de l’organe de direction de la Banque Populaire.
Fait à Lyon, le 24 avril 2025
Daniel KARYOTIS
Directeur Général